13 février, 2011

Le pouvoir tunisien confronté à un exode et à la démission du chef de la diplomatie

TUNIS (AFP)

AFP

Un bateau d'immigrants tunisiens arrive sur l'île italienne de Lampedusa, le 13 février 2011

Alors que la Tunisie se prépare à fêter la chute du régime de Ben Ali, le gouvernement de transition se trouve confronté à un exode de clandestins à la recherche d'emplois en Europe et à un nouveau couac avec la démission de son ministre des Affaires étrangères.

L'arrivée massive de clandestins tunisiens sur la petite île italienne de Lampedusa, à 138 km des côtes tunisiennes, vient cruellement rappeler au gouvernement l'ampleur de la réponse à apporter à la détresse de nombreux habitants au chômage, un mois après la chute du régime, le 14 janvier, du président Zine El Abidine Ben Ali.

Quelque 5.000 clandestins sont arrivés à Lampedusa en cinq jours, pour la plupart des Tunisiens expliquant avoir fui un "pays à la dérive", comme en écho aux centaines de personnes qui manifestent tous les jours en Tunisie pour réclamer un emploi, un meilleur salaire ou un toit.

"Nous passons par une période exceptionnelle et les forces (de la garde maritime) font beaucoup d'efforts pour essayer d'arrêter le flux" qui inquiète l'Italie, a assuré dimanche une source proche du gouvernement, indiquant que "des renforts ont été envoyés" pour enrayer ces départs des côtes tunisiennes.

Des centaines de jeunes originaires des villes de Zarziz, Ben Guerdane, Tataouine, Médenine (sud) et de Gafsa (centre), marquées par un fort taux de chômage, ont ainsi pris dans la nuit de vendredi à samedi le chemin de l'exode en payant aux passeurs 2.000 à 2.500 dinars (1.003 à 1300 euros), a déclaré à l'AFP un syndicaliste de la centrale UGTT à Ben Guerdane, Hassin Betaieb.

AFP

Des migrants tunisiens attendent sur un terrain de foot à leur arrivée sur l'île italienne de Lampedusa, le 13 février 2011

"Je voulais partir pour trouver un emploi. A cause des troubles, la situation est difficile, des sociétés ont fermé et j'ai voulu tenter ma chance en Europe", a raconté le survivant d'un naufrage, Abdelhamid Betaib, 18 ans, diplômé en mécanique.

Selon des sources sécuritaires citées par le quotidien Effadah, les autorités ont arrêté ces derniers jours 1.000 à 1.500 candidats à l'émigration.

A Ben Guerdane, les syndicats ont appelé les familles à surveiller leurs enfants pour les empêcher de partir, alors qu'en Italie les débarquements se sont poursuivis dimanche "à un rythme incessant".

Rome, qui craint une crise humanitaire, a réclamé le déploiement d'une mission Frontex pour patrouiller au large de la Tunisie et entend demander le déploiement de ses policiers en Tunisie.

Mais l'idée d'un déploiement de policiers italiens a été jugée "inacceptable" par le porte-parole du gouvernement tunisien, dans une déclaration à la télévision Al-Arabiya.

Le porte-parole, Taïeb Baccouche, a ajouté que le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni, qui avait évoqué cette possibilité, appartenait à "l'extrême droite raciste".

A Bruxelles, la Commission européenne a affirmé examiner les mesures qu'elle pourrait prendre pour aider l'Italie.

Le sujet devrait être évoqué lors d'une visite à Tunis lundi de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, qui doit rencontrer le Premier ministre Mohamed Ghannouchi.

Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini est également attendu à Tunis lundi.

AFP/Archives

Ahmed Ounaïes le 2 février 2011 lors d'une réunion à Bruxelles

L'exode des clandestins intervient alors que le chef de la diplomatie tunisienne Ahmed Ounaïes a présenté dimanche sa démission, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

Une démission qui arrive au plus mauvais moment et constitue un nouveau couac pour le gouvernement qui semble dépassé, au point qu'opposants et observateurs se demandent de plus en plus qui commande.

Cet ancien ambassadeur de 75 ans avait été critiqué pour ses propos tenus lors de sa visite à Paris le 4 février et accusé à son retour de "déni de révolution".

En France, dont le ralliement tardif à la révolution a fait grincer des dents à Tunis, il avait salué en son homologue Michèle Alliot-Marie "avant tout une amie de la Tunisie". Au même moment, cette dernière était sommée de s'expliquer sur les largesses d'un grand patron tunisien lié en affaires avec le clan Ben Ali et pour avoir proposé au régime vacillant le "savoir-faire" des policiers français alors que la répression battait son plein.

Dans ce contexte d'incertitude et d'inquiétude, les Tunisiens s'apprêtaient à célébrer le premier mois de la chute du régime.

L'Italie demande l'aide internationale face aux débarquements de Tunisiens

LAMPEDUSA, Italie (AFP)a

AFP

Des immigrants tunisiens après leur débarquement sur l'ïle italienne de Lampedusa le 11 février 2011

Les débarquements massifs d'immigrants tunisiens sur la petite île italienne de Lampedusa se sont poursuivis dimanche "à un rythme incessant", suscitant l'inquiétude de Rome qui a lancé un appel à l'aide internationale pour affronter la crise.

"Depuis minuit, 977 personnes sont arrivées à Lampedusa", a déclaré dimanche le commandant du port de Lampedusa Antonio Morana, alors que deux autres embarcations se rapprochaient de l'île située à mi-chemin entre la Sicile et la Tunisie.

Au total, quelque 5.000 personnes y ont débarqué en cinq jours.

En dépit du pont aérien mis en place par les autorités italiennes pour les évacuer vers la Sicile et d'autres régions du sud du pays, il restait à Lampedusa plus de 2.000 clandestins, pratiquement tous Tunisiens, selon une estimation de la police.

"La situation est difficile", a affirmé le commandant Morana, "les débarquements se poursuivent à un rythme incessant".

La mer calme et le beau temps favorisent ces départs depuis la Tunisie, sous forte pression sociale depuis la chute du régime de fer de Ben Ali il y a un mois.

"Il est devenu impossible pour nous de vivre en Tunisie: il y a des violences, des enlèvements, on ne sait plus qui commande, le pays est à la dérive", a déclaré une femme arrivée dans la nuit, qui dit vouloir rejoindre sa famille en France.

AFP

Les bateaux sur lesquels sont arrivés les immigrants tunisiens sur l'île de Lampedusa, le 11 février 2011

Le gouvernement italien a proclamé samedi l'état d'urgence humanitaire, ce qui permet d'éviter certaines formalités légales, de prendre des mesures immédiates et de mobiliser rapidement des moyens financiers

"Mais cela ne suffit plus, nous devons mobiliser les pays de la Méditerranée qui ont des navires, des avions et des hélicoptères" pour contrôler la côte tunisienne, a déclaré dimanche dans une interview au Corriere della Sera le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini.

Les clandestins tunisiens recevront de l'aide "mais ils ne peuvent pas rester sur le territoire italien", a souligné le chef de la diplomatie, qui entend les rapatrier.

Rome a demandé une réunion urgente du Conseil justice et intérieur de l'Union européenne.

M. Frattini a préconisé le "modèle Albanie" pour résoudre le problème des réfugiés tunisiens: dans les années 90, il est arrivé que jusqu'à 15.000 réfugiés albanais débarquent en une semaine en Italie.

"Nous avions résolu la crise en envoyant patrouiller nos navires dans les eaux albanaises. Le gouvernement de Tirana avait accepté notre aide et cela a mis fin à la migration. Quand les trafiquants de clandestins voient des navires militaires à deux kilomètres de la côte, ils ne font pas partir leurs embarcations", a souligné le ministre.

M. Frattini espère une décision rapide de l'Union européenne, d'ici une dizaine de jours, pour le déploiement d'une mission Frontex d'interception et de patrouille au large des côtes de Tunisie.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a répété dimanche matin à la radio que les "flux migratoires en provenance de la Tunisie doivent être gérés avec un maximum d'attention envers la sécurité nationale car des infiltrations de criminels et de terroristes sont possibles et à travers l'Italie ils pourraient entrer dans le reste de l'Europe".

"Pour cette raison nous avons besoin d'une réponse européenne", a ajouté Maurizio Massari.

La nouvelle vague d'immigration clandestine a déjà fait ses premières victimes.

Un jeune Tunisien s'est noyé tandis qu'un autre est porté disparu après le naufrage samedi d'une barque transportant 12 candidats à l'immigration, a indiqué à Tunis l'agence officielle TAP.

Israël: Benny Gantz prend les rênes de l'armée en pleine tension régionale

JERUSALEM (AFP)

GPO/AFP/Archives

Photo du général Benny Gantz fournie le 7 décembre 2005 par le service de presse du gouvernement israélien

Le général Benny Gantz, nommé dimanche à la tête de l'armée israélienne, est immédiatement confronté à un double défi: mettre fin aux "guerres intestines" au sommet de la Défense et s'adapter à la nouvelle donne stratégique après la chute du président égyptien Hosni Moubarak.

"Le général Gantz est un excellent officier et un commandant expérimenté. Sa nomination va permettre d'assurer la stabilité au sein de l'armée, qui est d'autant plus importante que la région connaît de violentes secousses", a affirmé le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

Le général Gantz --sans charisme mais qualifié de "bon soldat" par les médias-- prend les rênes de la plus puissante armée de la région en pleine période d'incertitude pour l'Etat d'Israël à la suite du départ du président Moubarak, chassé par la rue après trois décennies de règne.

Sa nomination s'est faite dans la précipitation et la confusion. Arrivé au poste de chef d'état-major adjoint, il avait annoncé l'an dernier qu'il quittait l'armée lorsque le ministre de la Défense Ehud Barak lui avait préféré Yoav Galant, un autre général, pour devenir patron de l'armée.

Mais au dernier moment, la promotion de Yoav Galant, soupçonné d'avoir occupé illégalement un terrain domanial autour de sa villa, a été annulée par une commission de contrôle.

M. Barak, qui entretenait des relations exécrables avec le chef d'état-major sortant, le général Gaby Ashkenazi, a refusé de prolonger le mandat de ce dernier, qui arrive à expiration lundi, le temps de trouver un autre candidat.

Le ministre de la Défense a même tenté de nommer un chef d'état-major par "intérim", mais cette initiative a provoqué un tel tollé qu'il a dû renoncer à son projet et se résigner à choisir Benny Gantz. Le Premier ministre est lui-même intervenu pour mettre fin au feuilleton.

Selon un récent sondage, trois Israéliens sur quatre considèrent que l'attitude du ministre de la Défense a porté atteinte à la "sécurité de l'Etat".

Le général Gantz, à peine désigné, va devoir réviser tous les plans stratégiques pour tenir compte de la nouvelle configuration stratégique au Proche-Orient, notent des analystes de défense.

Les dirigeants israéliens craignent au plus haut point un scénario "à l'iranienne", aux termes duquel les Frères musulmans --dont le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza est issu-- s'empareraient du pouvoir au Caire ou exerceraient au moins suffisamment d'influence pour obtenir l'abrogation du traité israélo-égyptien de 1979.

Sur le plan militaire, cet accord avait permis à l'armée israélienne de réduire son dispositif le long des 240 kilomètres de frontière avec l'Egypte et de se redéployer sur le flanc Nord et dans les Territoires palestiniens.

Ainsi que l'a souligné la radio de l'armée, le général Gantz "ne bénéficiera dans ce contexte d'aucune période de grâce" et ne pourra compter que sur ses états de service.

Agé de 51 ans, Benny Gantz s'est engagé en 1977 dans les parachutistes, devenant commandant en 1989 de l'unité d'élite Shaldag de l'armée de l'air, puis commandant en 1994 de la région militaire centre qui couvre la Cisjordanie occupée.

Il est devenu commandant de la région militaire nord qui borde la Syrie et le Liban en 2002, puis commandant des forces terrestres en 2005 et attaché militaire aux Etats-Unis en 2007, avant d'être rappelé en Israël en juillet 2009 pour exercer les fonctions de chef d'état-major adjoint.

Marié et père de 4 enfants, il est diplômé en Histoire de l'Université de Tel-Aviv et a obtenu une maîtrise en sciences politiques de l'Université de Haïfa, ainsi qu'une maîtrise en gestion des ressources nationales de la National Defence University aux Etats-Unis.

Tollé en Grèce sur des privatisations: "regrettable" selon l'UE et le FMI a

ATHENES - L'Union européenne et le FMI ont jugé "regrettable" dimanche le tollé provoqué en Grèce par les nouvelles demandes de privatisations massives dont ces institutions ont assorti la poursuite de leur assistance financière.

"Nous reconnaissons les défis difficiles auxquels est confrontée l'économie grecque et nous avons le plus profond respect face aux efforts énormes consentis par la population grecque", ont déclaré le Fonds monétaire international, l'Union européenne et la Banque centrale européenne, dans un communiqué commun.

"Il est regrettable qu'une impression différente ait pu avoir été perçue. Notre collaboration avec la Grèce est fondée depuis toujours sur la confiance mutuelle et le restera", ont-ils ajouté.

Samedi, le gouvernement socialiste grec a jugé "inacceptable la conduite" de ces trois institutions.

Celles-ci ont accepté vendredi le versement de la quatrième tranche d'un prêt accordé en mai 2010 par la zone euro et le FMI pour éviter la faillite du pays.

Mais, malgré de gros efforts d'assainissement budgétaire déjà réalisés, elles ont aussi exigé une "accélération significative" et un "élargissement" des réformes structurelles.

L'annonce qui a le plus frappé les esprits porte sur la révision à la hausse de l'objectif de privatisations souhaité par la troïka : 50 milliards d'euros d'ici à 2015, au lieu de 7 milliards sur trois ans initialement annoncé.

Dans un premier temps, le ministère grec des Finances a diffusé un document informel semblant avaliser la création d'un portefeuille d'actifs promis à une privatisation et pouvant rapporter "au moins 50 milliards d'euros". Mais samedi, le gouvernement a fait volte-face et fait réagir son porte-parole, George Petalotis.

"Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites (...) Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec", a déclaré M. Petalotis, en soulignant notamment qu'aucune terre appartenant à l'Etat ne serait vendue.

Tandis que la presse grecque, y compris celle proche des socialistes au pouvoir, se déchaînait, le Premier ministre George Papandreou a fait savoir qu'il s'était plaint personnellement auprès du FMI et de la Commission européenne.

De son côté, le représentant de la Commission européenne Servaas Deroose a alimenté la fureur grecque en proposant dans le quotidien To Vilma, de "vendre les plages pour développer le tourisme et le marché des propriétés touristiques".

La Grèce pourrait facilement lever cinq milliards d'euros en vendant l'ancien aéroport d'Athènes, situé dans une zone côtière lucrative, a-t-il suggéré dans une autre interview à Proto Thema, préconisant la vente de terrains, d'aéroports régionaux et de ports pour un bénéfice de 35 milliards d'euros.

Des propos jugés dimanche "pour le moins déplacés" par le ministre grec des Finances George Papaconstantinou.

Le chef de la mission du FMI Poul Thomsen y est allé lui-aussi de ses encouragements à "vendre des terrains, y compris l'ancien aéroport" d'Athènes.

"Nous sommes à un point crucial où nous avons besoin d'une accélération des réformes", a encore déclaré M. Thomsen, cité par le quotidien Kathimerini.

(©AFP

Tunisie: démission du ministre des Affaires étrangères

TUNIS - Le chef controversé de la diplomatie tunisienne Ahmed Ounaïes a présenté dimanche sa démission du gouvernement de transition alors qu'il n'avait quasiment pas repris ses fonctions depuis une visite en France, a indiqué l'agence officielle TAP.

"Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères Ahmed Ounaïes a présenté aujourd'hui sa démission du gouvernement de transition", indique la TAP.

Cet ancien ambassadeur à la retraite agé de 75 ans avait intégré le gouvernement de transition remanié le 27 janvier par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Dans le premier gouvernement d'union nationale du 17 janvier il avait été nommé secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.

Il n'avait pas quasiment repris ses fonctions depuis son retour d'une visite en France le 4 février, selon des sources diplomatiques.

Cet indépendant avait été chahuté le 7 février par des fonctionnaires des Affaires étrangères qui manifestaient devant et dans l'enceinte de son ministère en réclamant son départ immédiat après ses propos tenus à Paris. Il avait alors pris ses affaires et quitté le ministère.

En France, il avait salué en son homologue Michèle Alliot-Marie "avant tout une amie de la Tunisie", alors que celle-ci était sommée au même moment de s'expliquer pour avoir bénéficié des largesses d'un grand patron tunisien lié en affaires avec le clan Ben Ali. Elle avait aussi proposé au régime vacillant de Ben Ali le "savoir-faire" des policiers français, alors que la répression battait son plein.

(©AFP

Tunisie: démission du ministre des Affaires étrangères

TUNIS - Le chef controversé de la diplomatie tunisienne Ahmed Ounaïes a présenté dimanche sa démission du gouvernement de transition alors qu'il n'avait quasiment pas repris ses fonctions depuis une visite en France, a indiqué l'agence officielle TAP.

"Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères Ahmed Ounaïes a présenté aujourd'hui sa démission du gouvernement de transition", indique la TAP.

Cet ancien ambassadeur à la retraite agé de 75 ans avait intégré le gouvernement de transition remanié le 27 janvier par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Dans le premier gouvernement d'union nationale du 17 janvier il avait été nommé secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.

Il n'avait pas quasiment repris ses fonctions depuis son retour d'une visite en France le 4 février, selon des sources diplomatiques.

Cet indépendant avait été chahuté le 7 février par des fonctionnaires des Affaires étrangères qui manifestaient devant et dans l'enceinte de son ministère en réclamant son départ immédiat après ses propos tenus à Paris. Il avait alors pris ses affaires et quitté le ministère.

En France, il avait salué en son homologue Michèle Alliot-Marie "avant tout une amie de la Tunisie", alors que celle-ci était sommée au même moment de s'expliquer pour avoir bénéficié des largesses d'un grand patron tunisien lié en affaires avec le clan Ben Ali. Elle avait aussi proposé au régime vacillant de Ben Ali le "savoir-faire" des policiers français, alors que la répression battait son plein.

(©AFP

Algérie: l'opposition dans un contexte régional de soif démocratique

Manifestation à Alger le 12 février 2011
AFP/Farouk Batiche

Par Béatrice KHADIGE

ALGER

La marche de l'opposition en Algérie pour un changement du système politique s'est heurtée samedi à un formidable dispositif de sécurité mais elle s'inscrit dans un contexte régional de soif de démocratie qui a déjà vaincu les régimes jusque-là immuables d'Egypte et de Tunisie et en menace d'autres.

Hasard de l'Histoire, cette manifestation annoncée le 21 janvier lors de la création d'un large mouvement d'opposition, la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNCD), s'est tenue au lendemain de la chute du président égyptien Hosni Moubarak, après 29 ans de pouvoir sans partage.

Et si le mouvement à Alger, le plus important dans le pays, n'a rassemblé que quelques centaines de manifestants, il n'en a pas moins été historique, a relevé la presse: "C'est parti pour le changement", titrait le quotidien libéral Liberté.

Le quotidien gouvernemental El Moudjahid a consacré -comme il ne le fait jamais pour la contestation-, sa Une à l'évènement mais pour le qualifier de "manifestation à faible écho".

La marche prévue sur environ 4 km dans le centre-ville n'a pu avoir lieu, tout comme une première manifestation du RCD le 22 janvier à Alger, en raison d'un interdit datant de 2001. Les contestataires ont été bloqués par quelque 30.000 policiers déployés pour l'occasion dans la capitale.

Mais "ce n'est qu'un début", a assuré Fodil Boumala, l'un des fondateurs de la CNCD née dans la foulée de revendications exponentielles.

Depuis des mois, de petites manifestations et émeutes émaillent ce pays richissime en hydrocarbures et aux réserves bancaires évaluées officiellement à 155 milliards de dollars.

Les lycéens réfutent un programme scolaire trop chargé, les universitaires un enseignement inadapté à l'évolution technologique, des milliers de familles crient leur mal-logement, les jeunes réclament du travail car, diplômés ou non, plus de 20% d'entre eux sont chômeurs, tandis que les employés veulent des augmentations pour faire face à la flambée des prix.

Dans ce concert d'exigences, les policiers -quelque 160.0000 hommes et femmes- ont été augmentés début février de 50% avec effet rétro-actif au 1er janvier 2008.

Cette mesure avait été annoncée fin décembre, à quelques jours des émeutes de janvier qui ont fait cinq morts, plus de 800 blessés, des dommages importants et des centaines d'arrestations. Et ces émeutes de cinq jours ont cessé dès l'annonce gouvernementale de mesures pour juguler la flambée des prix des produits de première nécessité.

Le 3 février, à huit jours de la manifestation de samedi, dont l'un des slogans était la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 19 ans, un communiqué du conseil des ministres annonçait son abandon prochain et une série de mesures de libéralisation décidées par le président Abdelaziz Bouteflika.

Pour la première fois, ce dernier s'exprimait sur les émeutes, évoquant des "dépassements regrettables" et s'inclinait à la mémoire des victimes.

L'appel à manifester le 12 février a été maintenu, mais nombre d'organisations ou partis avaient décidé de ne pas s'y joindre.

La prochaine manche n'a pas encore été définie, mais elle s'inscrit dans un environnement peu propice aux vieux régimes, après le renversement le 14 janvier du Tunisien Zine El Abidine Ben Ali, après 23 ans de pouvoir, suivie de celle de Moubarak.

En Algérie, les contestataires insistent plus sur le "changement de système" que sur le départ du président Bouteflika, au pouvoir depuis 12 ans.

L'Algérie est gouvernée depuis l'indépendance en 1962 par un régime largement soutenu par les militaires malgré de timides ouvertures à une démocratisation.

Et les Algériens restent par-dessus tout traumatisés par plus de dix ans de violences islamiques qui ont fait plus de 150.000 morts. Mais, comme le souligne au quotidien Algérie News le président d'honneur de la Ligue algérienne des droits de l'Homme Abdenour Ali-Yahia, "les Algériens renouent progressivement avec les actions de revendication pacifique".

Sarkozy sur TF1: Des Paroles en l'air?


Dans son édition de samedi, Le Parisien publie les résultats d'un sondage sur l'émission Paroles de Français. Le verdict est implacable: Nicolas Sarkozy n'a pas convaincu sur ses thèmes de prédilection, comme la sécurité ou le pouvoir d'achat.

Quand Nicolas Sarkozy a découvert les statistiques d'audience de l'émission Paroles de Français dans laquelle il intervenait face à neuf panélistes, il était aux anges: 8,2 millions de téléspectateurs l'avaient suivi sur TF1, soit 32,4% de parts d'audience. Samedin, Le Parisien contredit quelque peu cette première impression. Le quotidien révèle les résultats d'une enquête (*) sur l'émission réalisée par Harris Interactive. Plus de 54% des téléspectateurs n'ont pas été convaincus par Nicolas Sarkozy. Quant à "l'ensemble des Français", c'est-à-dire "ceux qui ont suivi ou qui ont entendu parler de l'émission", ils sont 74% à n'avoir pas jugé le chef de l'Etat convaincant.

Les récentes polémiques qui entourent les vacances de Michèle Alliot-Marie et François Fillon ont-elles nuit à la prestation de Nicolas Sarkozy? Pas sûr. Dans le détail, il n'a pas réussi à persuader sur la question des frais de déplacement de l'exécutif: 54% des personnes interrogées restent sur leur faim. Mais le sujet ayant été esquivé jeudi soir, il n'a pas suscité plus de réactions –positives ou négatives– de la part du panel d'Harris Interactive. En revanche, les questions de fond (sécurité, emploi ou crise) étaient bien au centre de l'émission.

Le "président du pouvoir d'achat" en berne

Nicolas Sarkozy n'a pas eu de mal à convaincre sur les réformes à venir: 58% des Français adhèrent à sa vision de la dépendance. Sur le chantier permanent de la justice, une courte majorité (51%) soutient le chef de l'Etat face à la grève des magistrats. Ce qui n'a pas été le cas de thèmes qui sont pourtant chers au locataire de l'Elysée. Sur la sécurité intérieure, 55% des sondés ne sont pas convaincus par la méthode de l'exécutif. Idem sur la lutte contre le chômage où le président ne recueille que 40% des suffrages. Quelque 63% des Français ne croient pas en une réforme de la fiscalité, alors que 65% considèrent, au regard de l'émission, que Nicolas Sarkozy ne réduira pas les inégalités sociales.

Mais le gros point noir concerne le pouvoir d'achat: 70% des personnes interrogées n'ont pas été convaincues par la prestation du président sur le sujet. "Nicolas Sarkozy éprouve plus de difficultés sur les sujets qui touchent le quotidien des Français", explique dans son étude Jean-Daniel Lévy, directeur d'Harris Interactive France. Pour celui qui se voulait "le président du pouvoir d'achat" en 2007, la situation semble inquiétante. D'autant que l'étude parue dans Le Parisien fait écho à la cote de popularité de chef de l'Etat: selon notre dernier sondage LeJDD/Ifop, paru le 22 janvier, 70% des sondés sont mécontents de son action.

(*) Sondage réalisé en ligne les 10 et 11 février sur un échantillon de 1।117 Français âgés de plus de 18 ans। lejdd.fr

Egypte: huit objets de grande valeur volés au Musée égyptien

LE CAIRE - Huit pièces de grande valeur, dont une statue de Toutankhamon, ont été volées au Musée égyptien du Caire, a annoncé dimanche le patron des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass.

Parmi les objets volés figurent "une statue en bois recouverte d'or du roi de la XVIIIème dynastie Toutankhamon porté par une déesse" ainsi que des parties d'une autre statue du même pharaon, a précisé M. Hawass, qui est également secrétaire d'Etat aux Antiquités.

Ces vols ont été découverts pendant un inventaire effectué par le personnel du Musée après que des inconnus eurent réussi à pénétrer dans le bâtiment le 28 janvier, profitant du rassemblement de manifestants antigouvernementaux sur la place Tahrir, qui jouxte le musée.

"Malheureusement, ils ont découvert que des objets avaient disparu du Musée", a indiqué M. Hawass.

(©AFP

Le Tchad, miné par des années conflits, vote en souhaitant la transparence

N'DJAMENA (AFP)

AFP/Archives

Le président tchadien Idriss Déby, le 29 novembre 2010 à Tripoli

Les Tchadiens ont commencé à voter voté dimanche pour les élections législatives en espérant que le scrutin soit libre et transparent dans ce pays miné par des années de conflits.

A N'Djamena, le président Idriss Deby a ouvert un bureau de vote du 1er arrondissement en votant à 8H15 (7H15 GMT), encadré par un important dispositif de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.

Il a, à cette occasion, appelé "tous les Tchadiens et toutes les Tchadiennes à sortir massivement pour remplir leur devoir de citoyen (et faire) le choix de leurs représentants à l'Assemblée nationale".

"Sortir nombreux, c'est aussi dire que l'on a le choix, dans la transparence et surtout dans le calme", a-t-il déclaré, ajoutant: "Je souhaite que notre pays sorte grandi de ces élections, je souhaite que le peuple tchadien sorte de cette élection uni".

Selon des sources politiques, les opérations de vote qui devaient débuter à 6H00 (5H00 GMT) ont commencé avec du retard.

L'opposant de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution, Saleh Kebzabo, qui se présente dans le Mayo Kebby (sud-ouest), a affirmé que les opérations de vote "ont commencé avec du retard (...), parfois une heure".

Ces élections à un tour sont les premières élections nationales de l'année pour le Tchad qui doit ensuite voter un mois et demi plus tard pour le premier tour de la présidentielle le 3 avril et pour les locales en juin.

"Il faut que ces élections soient libres, démocratiques et transparentes", a déclaré à l'AFP Mbairoh, venu chercher sa carte d'électeur dans un bureau de vote du Ve arrondissement de N'Djamena, alors qu'à ses côtés, Samaita Manasse, ajoutait: "Moi je veux qu'il n'y ait pas la guerre et de cherté de la vie".

Depuis son indépendance en 1960, le Tchad a connu de nombreux conflits et la contestation s'est plus souvent faite par les armes que par les urnes.

En 2006, le président Deby, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1990 et qui a souvent bénéficié du soutien de la France, s'était fait réélire alors que les plus importantes formations de l'opposition, la coalition de la Coordination pour la défense de la Constitution (CPDC) et la Fédération action pour la République (Far), boycottaient l'élection.

Cette fois, tous vont au scrutin. Entre temps, opposition et majorité ont signé l'accord du 13 août 2007 pour mettre le pays sur la voie de la démocratisation et d'élections justes et transparentes dont ces législatives qui ont été repoussées à plusieurs reprises doivent constituer l'un des aboutissements.

Si le Mouvement patriotique du Salut (MPS) qui occupe 116 des 155 sièges dominera probablement la future Assemblée (de 188 députés cette fois), ces élections constituent un test pour l'opposition qui n'a pas participé à un scrutin depuis 2002 et espère s'affirmer dans la perspective de la toute proche élection présidentielle bien qu'elle ne dispose pas des moyens du MPS et soit très morcelée (plus de 100 partis existent au Tchad).

La CPDC a par ailleurs relevé "plusieurs ratés dans l'organisation des législatives", jugeant la "situation pire que les élections passées".

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a admis "quelques manquements sur le terrain", mais dit avoir "réagi promptement quand elle était saisie".

Son président, Yaya Mahamat Liguita, a demandé qu'en cas de contestation, "seules les voies de recours prévues par la loi soient utilisées par les partis politiques et les candidats".

Selon la Céni, 25O observateurs observateurs internationaux et plus de 1600 observateurs nationaux doivent se trouver sur le terrain pour suivre le déroulement du scrutin.

En une nuit, un millier d'immigrants tunisiens arrivés en Italie

Un millier d'immigrants tunisiens sont arrivés illégalement dans la nuit de samedi à dimanche sur l'île italienne de Lampedusa, selon les gardes-côtes italiens. Les autorités italiennes ont indiqué qu'ils seront rapatriés.

"Depuis minuit, 977 personnes sont arrivés à Lampedusa", a déclaré dimanche matin le commandant du port de Lampedusa Antonio Morana, alors que que deux autres embarcations se rapprochaient de la petite île.

"La situation est difficile", a reconnu le commandant Morana, "les débarquements se poursuivent à un rythme incessant". La mer calme et le beau temps favorisent ces départ depuis la Tunisie d'embarcations chargées d'immigrés clandestins.

Le gouvernement italien a proclamé samedi l'état d'urgence humanitaire "mais cela ne suffit plus, nous devons mobiliser les pays de la Méditerranée qui ont des navires, des avions et des hélicoptères" pour contrôler la côte tunisienne, a jugé dans une interview au "Corriere della Sera" de dimanche le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Les clandestins tunisiens recevront de l'aide "mais ils ne peuvent pas rester sur le territoire italien", a souligné le chef de la diplomatie italienne, indiquant qu'ils seront rapatriés.

En dépit d'un pont aérien mis en place par les autorités italiennes pour le rapatriement, ils restaient dimanche plus de 2000 clandestins sur l'île, selon un estimation de la police, pratiquement tous Tunisiens.

En cinq jours, environ 5000 immigrants, pour la plupart Tunisiens, ont débarqué à Lampedusa, selon des sources concordantes.

(ats /

En une nuit, un millier d'immigrants tunisiens arrivés en Italie

Un millier d'immigrants tunisiens sont arrivés illégalement dans la nuit de samedi à dimanche sur l'île italienne de Lampedusa, selon les gardes-côtes italiens. Les autorités italiennes ont indiqué qu'ils seront rapatriés.

"Depuis minuit, 977 personnes sont arrivés à Lampedusa", a déclaré dimanche matin le commandant du port de Lampedusa Antonio Morana, alors que que deux autres embarcations se rapprochaient de la petite île.

"La situation est difficile", a reconnu le commandant Morana, "les débarquements se poursuivent à un rythme incessant". La mer calme et le beau temps favorisent ces départ depuis la Tunisie d'embarcations chargées d'immigrés clandestins.

Le gouvernement italien a proclamé samedi l'état d'urgence humanitaire "mais cela ne suffit plus, nous devons mobiliser les pays de la Méditerranée qui ont des navires, des avions et des hélicoptères" pour contrôler la côte tunisienne, a jugé dans une interview au "Corriere della Sera" de dimanche le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Les clandestins tunisiens recevront de l'aide "mais ils ne peuvent pas rester sur le territoire italien", a souligné le chef de la diplomatie italienne, indiquant qu'ils seront rapatriés.

En dépit d'un pont aérien mis en place par les autorités italiennes pour le rapatriement, ils restaient dimanche plus de 2000 clandestins sur l'île, selon un estimation de la police, pratiquement tous Tunisiens.

En cinq jours, environ 5000 immigrants, pour la plupart Tunisiens, ont débarqué à Lampedusa, selon des sources concordantes.

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Mexique: au moins 30 morts dans des violences liées au trafic de drogue

MONTERREY, Mexique (AFP)

AFP

Un policier mexicain passe devant un corps gisant devant une discothèque de Guadalajara, le 12 février 2011

Au moins 30 personnes ont été tuées samedi au Mexique dans des violences liées au crime organisé lors de plusieurs incidents, dont une attaque à la grenade suivie d'une fusillade dans un bar, a indiqué la police et le ministère de la Défense.

Dans l'agglomération de Monterrey (nord), sept tueurs à gages présumés liés au crime organisé et un civil ont été tués au cours d'un échange de tirs avec des policiers et des militaires.

Au cours de la fusillade, qui a eu lieu vers 04H00 (10H00 GMT), "sept agresseurs présumés ont perdu la vie (...), et les agresseurs ont causé la mort d'un civil en le renversant avec un véhicule", a indiqué le ministère dans un communiqué.

La fusillade a éclaté lorsque des membres du Groupe d'intervention immédiate, dont font partie des policiers locaux et des militaires, ont arrêté deux véhicules dont les occupants ont aussitôt ouvert le feu.

La violence dans l'Etat de Nuevo Leon, et tout particulièrement à Monterrey, sa capitale, a connu une recrudescence notoire au cours de l'année dernière, à cause de la guerre que se livrent le cartel de la drogue de l'Etat voisin du Tamaulipas (nord-est) et celui du Golfe, lui-même aux prises avec ses anciens alliés, les Zetas.

A Guadalajara (ouest), six personnes - trois hommes et trois femmes - ont trouvé la mort et une vingtaine ont été blessées samedi à l'aube au cours d'une attaque à la grenade suivie d'une fusillade contre un bar.

AFP

Un policier mexicain monte la garde dans une rue de Ciudad Juarez, le 12 février 2011

Samedi vers 4H00 locales (10H00 GMT) un homme a "lancé un engin explosif, une grenade à fragmentation, en direction de la porte" du bar, situé dans le centre ville, la deuxième ville du Mexique, a indiqué un policier à la presse.

D'autres hommes ont ensuite tiré contre le bar, devant lequel se trouvaient de nombreuses personnes. Les agresseurs ont pris la fuite à bord de plusieurs véhicules, a ajouté le policier.

Il s'agit de la deuxième agression à la grenade contre un bar en moins d'un mois à Guadalajara (4,4 millions d'habitants): le 16 janvier une querelle entre des hommes armés et un orchestre qui jouait dans un bar s'est terminée par le lancer d'un engin explosif, faisant deux morts.

Dans l'Etat de Chihuahua (nord), onze personnes ont été tuées lors de plusieurs attaques dans la ville de Ciudad Juarez, frontalière des Etats-Unis, selon la police.

Des tueurs ont également abattu cinq hommes sur l'autoroute reliant les villes de Chihuahua à Ciudad Juarez, selon la police.

La violence liée au crime organisé a fait plus de 34.600 morts depuis qu'en 2006, le gouvernement mexicain a lancé une offensive contre les trafiquants de drogue avec la participation de plus de 50.000 militaires.

Italie: un millier d'immigrants tunisiens arrivés illégalement dans la nuit

ROME (Italie) - Un millier d'immigrants tunisiens sont arrivés illégalement dans la nuit de samedi à dimanche sur l'île italienne de Lampedusa, selon les gardes-côtes italiens.

"Depuis minuit, 977 personnes sont arrivés à Lampedusa", a déclaré dimanche matin le commandant du port de Lampedusa Antonio Morana, alors que que deux autres embarcations se rapprochaient de la petite île.

"La situation est difficile", a reconnu le commandant Morana, "les débarquements se poursuivent à un rythme incessant". La mer calme et le beau temps favorisent ces départ depuis la Tunisie d'embarcations chargées d'immigrés clandestins.

Le gouvernement italien a proclamé samedi l'état d'urgence humanitaire "mais cela ne suffit plus, nous devons mobiliser les pays de la Méditerranée qui ont des navires, des avions et des hélicoptères" pour contrôler la côte tunisienne, a jugé dans une interview au Corriere della Sera de dimanche le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Les clandestins tunisiens recevront de l'aide "mais ils ne peuvent pas rester sur le territoire italien", a souligné le chef de la diplomatie italienne, indiquant qu'ils seront rapatriés.

En dépit d'un pont aérien mis en place par les autorités italiennes pour le rapatriement, ils restaient dimanche plus de 2.000 clandestins sur l'île, selon un estimation de la police, pratiquement tous Tunisiens.

En cinq jours, environ 5.000 immigrants, pour la plupart Tunisiens, ont débarqué à Lampedusa, selon des sources concordantes.

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L'Egypte amorce sa transition, la vie revient à la normale place Tahrir

LE CAIRE (AFP)

AFP

Des soldats égyptiens aident la population au démontage des campements de fortune installés place Tahrir, au Caire, le 13 février 2011

Un pouvoir de transition, avec l'armée aux commandes et un gouvernement gérant les affaires courantes, prenait ses marques en Egypte où la vie revenait à la normale, avec notamment la réouverture dimanche à la circulation de la place Tahrir, haut lieu de la révolte au Caire.

L'armée, dépositaire du pouvoir après la chute vendredi du président Hosni Moubarak, a promis samedi une "transition pacifique" vers "un pouvoir civil élu".

Le conseil suprême des forces armées a annoncé que le gouvernement nommé par M. Moubarak quelques jours avant son départ resterait en place pour assurer la gestion des affaires courantes.

Ce dernier tiendra dimanche sa première réunion depuis la démission de M. Moubarak, selon l'agence officielle Mena.

L'armée n'a toutefois pas donné de calendrier ni présenté de mesures plus précises pour cette transition.

Dans le même temps, Le Caire reprenait ses habits d'avant la révolte. Dans la matinée, la circulation a repris sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement populaire qui a fait au moins 300 morts, selon l'ONU et l'organisation Human Rights Watch.

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Vue aérienne de la place Tahrir, au Caire, le 13 février 2011

Seule une partie de la place, où quelques centaines de manifestants étaient encore présents, restait fermée au trafic.

Les manifestations sur ce grand rond-point pendant 18 jours avaient paralysé le centre-ville d'ordinaire bouillonnant d'activité.

Les tanks de l'armée postés aux entrées de la place, étaient toujours présents, mais ne bloquaient pas les accès.

Quelques brèves échauffourées ont eu lieu entre des soldats et quelques dizaines de protestataires irréductibles qui refusaient de quitter les lieux.

"Nous ne voulons pas partir. Nous resterons jusqu'à ce que l'armée entende nos demandes", a assuré Ahmed Afifi, 21 ans, évoquant la levée de l'état d'urgence et la libération des manifestants arrêtés.

"L'armée veut tuer la révolution, elle veut que les gens s'en aillent", a renchéri Abou Tasneem, 28 ans, professeur de français à Alexandrie.

La plupart des protestataires avaient néanmoins quitté sans encombre les lieux après la démission de M. Moubarak, permettant le début samedi des opérations de nettoyage.

Ces dernières se poursuivaient dimanche matin. Des soldats démontaient des tentes, jetaient les bâches en plastique et autres matériaux dans une benne, aidés par des civils qui empilaient les couvertures et balayaient le sol.

"Tous mes rêves sont devenus réalité", a assuré Nour Kersha, un étudiant de 24 ans. "Moubarak est parti, nous allons poursuivre le nettoyage de la place jusqu'à la rendre propre".

Samedi, l'armée s'est engagée à respecter les traités internationaux signés par l'Egypte, dont les accords de paix avec Israël. L'Egypte est, avec la Jordanie, le seul pays arabe à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu.

Le gouvernement israélien, qui n'a pas caché ces derniers jours ses craintes de voir émerger au Caire un nouveau pouvoir hostile à cet accord, s'est félicité de ces "assurances", ajoutant que ce traité était "une pierre angulaire pour la paix et la stabilité dans tout le Moyen-Orient".

Le président américain Barack Obama a quant à lui "salué" samedi la promesse faite par l'armée égyptienne d'une transition pacifique vers un pouvoir civil élu.

Le Maroc a exprimé l'espoir que l'Egypte continue de jouer son rôle "primordial", notamment "dans la défense des causes arabes".

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a quant à lui affirmé dimanche que les Etats-Unis tentaient de "confisquer" la révolution du peuple égyptien.

Sur le plan judiciaire, le procureur général a interdit à l'ancien Premier ministre Ahmad Nazif et à l'actuel ministre de l'Information Anas el-Fekki de quitter le pays "au vu des plaintes déposées contre eux", a rapporté la Mena, sans plus de précision sur ce qui leur était reproché. La télévision publique a annoncé peu après la démission de M. Fekki.

Premier League - Rooney retourne City

Un splendide retourné acrobatique de Wayne Rooney a offert à Manchester United la victoire (2-1), lors du derby face à City, en ouverture de la 27e journée. Les Red Devils conservent quatre points d'avance sur Arsenal, vainqueur de Wolverhampton (2-0). Deux buts signés van Persie.

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MANCHESTER UNITED - MANCHESTER CITY : 2-1

Buts : Nani (41e) et Rooney (78e) pour United - Silva (65e) pour City

En grande équipe, les Red Devils savent rebondir. Ils savent aussi décoller au meilleur moment. Attendus dans le derby face au rival de City après leur première défaite de la saison le week-end dernier, les joueurs de Manchester United ont magnifiquement répondu en s'imposant devant leur public (2-1). D'abord timides dans le jeu, ils ont fait craquer leurs adversaires sur deux éclairs, le premier par l'excellent Nani, le second sur un geste mémorable de Rooney.

Placé en pointe du 4-3-3 mis en place par Ferguson, Rooney a souvent dû se battre seul face aux solides défenseurs adverses. Comme souvent pour les grands rendez-vous, le coach mancunien avait en effet décidé de laisser Berbatov, meilleur buteur de Premier League, sur le banc des remplaçants. En face, Mancini a procédé de même avec sa recrue Dzeko pour faire confiance à Silva et Tevez. L'Argentin et l'Espagnol ont vite parfaitement combiné mais l'ancien joueur de Valence a manqué de réalisme face à van der Sar (4e). Très mobile et profitant de la supériorité athlétique des Citizens en début de match, Silva a souvent fait souffrir Evra et ses partenaires. Pourtant, appliquant les consignes de son entraîneur qui voulait une défense regroupée devant sa surface, il a progressivement évolué plus bas pendant que United récupérait le contrôle du jeu.

Rooney illumine le derby

Tevez trop esseulé, les visiteurs ne se montraientt plus très dangereux et un coup d'éclat a suffi aux Red Devils pour ouvrir le score. Après un duel aérien remporté par Rooney au milieu de terrain, le toujours inspiré Giggs a lancé Nani qui est allé marquer dans l'axe (1-0, 41e). Obligé de réagir en seconde période pour rester dans la course au titre, Mancini a fait entrer Wright-Phillips puis Dzeko à la place des décevants Kolarov et Milner (52e et 61e). Le technicien italien a eu le nez creux puisque le joueur passé par Chelsea a débordé sur la droite et centré pour la reprise du Bosnien déviée du dos par Silva (1-1, 65e).

Ferguson a immédiatement répliqué en lançant son joker Berbatov dans l'arène (67e). Déchargé d'une partie de son travail défensif et idéalement servi de la droite par Nani, Rooney a alors pu signer le but de la saison en Angleterre en s'élevant dans les airs pour envoyer un fabuleux retourné dans la lucarne gauche de Hart (2-1, 78e). City a chèrement vendu sa peau dans ce derby mais n'a pas pu afficher la même cohésion et la même détermination que son prestigieux voisin. A l'image de Rooney ou du jeune Smalling qui a tenu sa place en défense centrale aux côtés de Vidic, les joueurs de United savent se surpasser dans ce genre de rencontres. Ils ont écarté un concurrent de la course au titre et confortent leur place de leader du classement.

Arsenal aussi a du répondant. Les Gunners s'accrochent et restent deuxièmes du classement à quatre longueurs des Mancuniens grâce à leurs succès sur Wolverhampton (2-0). Après l'incroyable nul concédé à Newcastle (4-4 après avoir mené 0-4), la troupe d'Arsène Wenger a su rebondir face au tombeur de Manchester United. Van Persie, en pleine forme, a signé un second doublé consécutif d'une volée du droit (16e) puis en concluant un contre mené par Walcott (56e). Du côté de Liverpool, Raul Meireles, buteur face à Chelsea le week-end dernier, a inscrit un cinquième but sur les cinq dernières journées (24e). Les Reds, toujours sixièmes, doivent pourtant se contenter d'un nul face à Wigan (1-1) après l'égalisation de Gohouri (65e) et un coup franc de Suarez sur la transversale. Enfin, dans le match de la peur, West Ham est allé chercher le point du nul 3-3 sur le terrain de West Bromwich après avoir été mené de trois buts et laisse la dernière place à Wolverhampton.

Damien DORSO / Eurosport

Ligue 1 - Aulas : "J'ai eu peur que ça explose, comme St-Etienne"

Retrouvez une sélection des petites phrases et des analyses prononcées dans la foulée des matches de la 23e journée. Jean-Michel Aulas n'a pas épargné Saint-Etienne. Après la défaite face à Caen (2-1) Jean Tigana était très remonté contre M. Ennjimi. En revanche, Jean Fernandez est inquiet.

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JEAN-MICHEL AULAS : "Ça faisait tic-tac"

(Victoire à Saint-Etienne 1-4)

"L'entraîneur stéphanois et ses joueurs ont été exemplaires. On ne peut pas dire que la sécurité l'ait été de son côté car lorsque l'on vient dans la tribune m'apporter quelque chose qui ressemble à un objet assez agressif. On se dit qu'il y a des fuites dans l'accès à la tribune officielle. J'ai eu un peu peur. Ça faisait tic-tac, tic-tac, j'ai eu peur que ça explose en vol, un peu comme Saint-Etienne ce soir " (après avoir reçu une console de jeu de la part d'un supporter stéphanois en référence à ses déclarations à l'issue du match aller lorsqu'il avait rappelé que l'ASSE jouait la Ligue des Champions uniquement sur Playstation).

JEAN TIGANA : "J'espère qu'il ne nous arbitrera plus"

(Défaite face à Caen 2-1)

"La 2e mi-temps a été très intéressante jusqu'à la blessure de Yoan (Gouffran). Surtout qu'on marque un but valable et on perd le joueur. Les joueurs étaient un peu traumatisés par cette arbitre (Saïd Ennjimi, ndlr) qui a eu beaucoup d'incidents avec les Girondins dans le passé. Les joueurs en parlaient avant le match et le constat, après le match... Pour (la blessure) Gouffran, c'est grave, c'est pour cela que c'est vraiment désolant. Voilà la soirée ! Alors j'espère qu'il ne nous arbitrera plus jusqu'à la fin de la saison".

JEAN FERNANDEZ : "Je suis inquiet"

(Défaite à Nancy 3-1)

"On va continuer à travailler pour essayer de trouver des solutions au plus vite parce que si on continue à jouer comme cela, on sera en grande difficulté. Oui, je suis inquiet et pas seulement sur le match de ce soir mais depuis qu'on a repris début janvier. L'équipe ne joue pas bien. Mais on va essayer de trouver des solutions, on va rester solidaires".

EDOUARD CISSE : "On a tourné en rond"

(Victoire à Sochaux 1-2)

"Depuis le début de saison, on a déjà fait beaucoup de virages mais on a tourné en rond. C'est important. En ce début 2011, on arrive à prendre le maximum de points. Notre leitmotiv c'est d'être dans les trois quatre premières places jusqu'au mois d'avril. Et après... Pour l'intant, tout est parfait".

FRANCK DUMAS : "Ça m'embête pour Yoan"

(Victoire à Bordeaux 1-2)

"Déjà, il y a hors-jeu. Il n'est pas hors-jeu ? Merde. Il est hors-jeu du bras. S'il est valable, bien sûr, c'est le tournant. A côté de ça, ça m'embête pour Yoan aussi, c'est quelqu'un que j'apprécie, un bon gamin que j'ai connu il y a quelques années, cela va être difficile pour lui, il faut vraiment le soutenir".

ANTOINE KOMBOUARE : "Il faut avoir plus de mordant"

(Match nul contre Lens 0-0)

"Ce qu'on n'a pas bien fait ? Il faut croire au jeu que l'on pratique. Il faut mieux préparer, écarter et insister beaucoup. On a peut-être aussi manqué d'aggressivité offensive. A bout portant, il faut avoir plus de mordant dans les frappes. Quand je parlais de précipitation, je parlais de Nenê, de ces joueurs-là. Il a envie de faire la différence trop vite"

A.P. / Eurosport

Attentat-suicide à Samarra: 36 morts selon un nouveau bilan

Hameed Rasheed / The

BAGHDAD — L'attentat-suicide perpétré samedi après-midi parmi des pélerins chiites près de la mosquée Al-Askari à Samarra (95km au nord de Bagdad) a fait 36 morts, selon un nouveau bilan communiqué dimanche par la police et les secouristes.

Soixante-quatre personnes ont par ailleurs été blessées lors de l'attentat. Le kamikaze s'est fait exploser au milieu de la foule de pélerins qui sortaient de la mosquée. En 2006, un attentat avait détruit le dôme doré de cette mosquée, déclenchant de longs mois de violences et d'affrontements entre sunnites et chiites. AP

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Liga - Barcelone s'arrête à seize

Fin de série pour le FC Barcelone. Les Catalans, qui restaient sur seize victoires de rang en Liga, ont été tenus en échec par le Sporting Gijon (1-1) lors de la 23e journée. Les Catalans comptent huit longueurs d'avance sur le Real, qui défie l'Espanyol Barcelone dimanche.

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La machine barcelonaise s'est grippée. A force d'enchaîner les matches en visant les records les plus fous, les joueurs de Guardiola ont fini par perdre en concentration et en détermination. Le coach catalan a fait tourner une partie de son effectif pour le déplacement sur le terrain de Gijon et ses hommes s'en tirent sans trop de dommages avec un partage des points après avoir longtemps couru après le score (1-1). Jusque-là impérial à l'extérieur, le Barça s'arrête à seize victoires consécutives en Liga. Pas un drame, juste un rappel à l'ordre.

Guardiola qui vient de prolonger son contrat jusqu'en 2012 sait désormais que ses joueurs ne sont pas interchangeables dans son système de jeu. A la fois solide et fluide habituellement, le jeu barcelonais s'est délité devant le Sporting Gijon. La faute d'abord à une défense privée de Puyol et qui a montré d'étonnants signes de fébrilité. Abidal ménagé en vue du huitième de finale de Ligue des champions contre Arsenal de mercredi prochain, Maxwell et Milito accompagnaient Piqué et Alves. Le quatuor n'a pas trouvé ses marques et Barral a profité du positionnement trop haut de l'arrière droit pour prendre de vitesse le nerveux Piqué et faire glisser Milito d'un crochet avant d'ajuster Valdes (1-0, 16e).

Villa très discret mais buteur

Avec un Mascherano trop agressif et peu rassurant devant sa défense mais aussi un trio d'attaque Afellay-Messi-Villa décevant, le Barça a peiné à se montrer dangereux durant les quarante-cinq premières minutes. Seul le remuant Iniesta, auteur de belles frappes enroulées, a pu inquiéter Cuellar (3e et 34e). A la reprise, Afellay a cédé sa place à Pedro et les visiteurs ont appuyé sur l'accélérateur. Cuellar a pourtant sorti le grand jeu devant Messi (54e et 56e) puis Daniel Alves (58e). Les champions en titre ont passé la quasi-totalité de la seconde période dans le camp adverse mais ont dû attendre que leurs adversaires se découvrent pour enfin égaliser.

Après un gros travail de Messi, l'invisible Villa est revenu dans la lumière pour signer un joli lob en pleine course sur la droite et sanctionner une sortie un peu hâtive de Cuellar (1-1, 80e). Face à des joueurs de Gijon déterminés, Valdes et sa défense ont même continué de frémir jusqu'au bout. Le Barça conforte tout de même son avance d'avance (8 points) sur le Real Madrid qui jouera dimanche sur la pelouse de l'Espanyol. Derrière les deux ténors, Valence se replace en embuscade à la troisième place après sa victoire contre l'Atlético Madrid à Vicente Calderon (1-2). Reyes a très vite ouvert la marque (3e) mais les visiteurs ont répondu par Joaquin qui a même doublé la mise en fin de match (41e et 86e). Avec une quatrième défaite consécutive en Liga, les Madrilènes perdent pied. Les Valencians, eux, restent sur neuf matches sans revers. Dans le dernier match de la soirée, Santander a battu le FC Séville sur le fil (3-2).

Damien DORSO / Eurosport

Chabot quitte la chaîne publique France 2

Après 19 ans passés à France 2, la journaliste politique Arlette Chabot va quitter prochainement la chaîne publique. Elle pourrait rejoindre la radio Europe 1.

Arlette Chabot, 59 ans, pourrait prendre la direction de l'information d'Europe 1, selon des sources proches du dossier. Des discussions sont en cours mais rien n'a encore été signé, selon ces sources.

L'annonce du départ d'Arlette Chabot de France 2 a été faite samedi par le groupe France Télévisions dans un bref communiqué. "D'un commun accord, France Télévisions et Arlette Chabot sont convenus de mettre fin à sa collaboration avec France 2", a indiqué le groupe.

Arlette Chabot a accepté d'assurer l'animation des deux prochaines émissions "A vous de juger" de mars et avril 2011, a ajouté France Télévisions. "C'est un divorce à l'amiable", a-t-on expliqué dans l'entourage de Mme Chabot, poussée peu à peu au départ.

Fin août, la journaliste avait été écartée de la direction de l'information de France 2 par le nouveau patron du groupe public Rémy Pflimlin. Elle avait conservé son émission politique "A vous de juger".

Celle-ci était programmée jusqu'en juin. Arlette Chabot a appris il y a quelques semaines que la direction envisageait de supprimer son émission politique à la rentrée, indique-t-on dans l'entourage de la journaliste.

Arlette Chabot n'ayant pas reçu d'assurances sur son avenir au sein de la chaîne, elle a fini par décider de partir, souligne son entourage. La séparation se fait en bons termes, ajoute-t-on.

Passée par France Inter, TF1 puis France 3, Arlette Chabot était entrée comme rédactrice en chef à France 2 en 1992. En mars 2004, elle avait été nommée directrice de l'information de France 2. Mais en août dernier, elle avait été écartée de ce poste, au moment de l'arrivée de Rémy Pflimlin.

Depuis un certain temps, il se murmurait que la journaliste politique agaçait l'Elysée. Un incident l'aurait notamment opposée à Nicolas Sarkozy à New York, à l'issue d'une interview du président de la République par David Pujadas pour France 2 et Laurence Ferrari pour TF1.

Nicolas Sarkozy aurait alors sermonné la journaliste, regrettant auprès d'elle l'absence de "vraies" émissions politiques, telles que "L'heure de vérité" autrefois. Arlette Chabot en aurait été très affectée.

(ats

Nigeria: 11 morts dans une bousculade dans un meeting électoral

ABUJA - Onze personnes ont été tuées et 29 blessées samedi au Nigeria dans une bousculade pendant un meeting électoral du président Goodluck Jonathan dans la région du delta du Niger (sud), a indiqué la police.

La bousculade a été "causée par une foule" et a provoqué "la mort de 11 personnes et a causé des blessures à environ 29 autres" dans la ville de Port-Harcourt, selon un communiqué.

(©AFP