06 février, 2011

Crise post-électorale : la Déclaration du Rhdp relative à l’arrivée du panel des chefs d’état de l’Union africaine en Côte d’Ivoire

Partis Politiques


Election
© Abidjan.net par Prisca
Mercredi 13 octobre 2010. Abidjan. Hôtel du Golf. Le président du RDR, Alassane Ouattara rencontre le monde judiciaire. Photo: Mme Henriette Dagri Diabaté, Secrétaire générale du RDR
Le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) élargi aux Forces Nouvelles et à l’Union Pour la Côte d’Ivoire (UPCI) a tenu ce jour, samedi 05 Février 2011, une réunion, au terme de laquelle il rend publique la présente déclaration.

Le RHDP salue le Sommet des Chefs d’Etat et se félicite de la reconnaissance par l’Union Africaine, de Monsieur Alassane OUATTARA, comme Président démocratiquement élu de Côte d’Ivoire.

Le RHDP salue également l’envoi en Côte d’Ivoire d’un Panel de cinq Chefs d’Etat à l’effet d’installer le Président Alassane OUATTARA reconnu par la CEDEAO, l’Union Africaine, l’Union Européenne et l’Organisation des Nations Unies et de lui permettre d’exercer la plénitude de ses fonctions par la négociation.

Le RHDP rend hommage à leurs Excellences Mouhamed Ould Aziz, Président de la République de la Mauritanie, Jacob Zuma, Président de la République d’Afrique du Sud, Idriss Déby Itno, Président de la République du Tchad, Jakaya Kikwete, Président de la République de Tanzanie, et Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso pour avoir accepté d’effectuer cette mission qui apparaît comme celle de la dernière chance, pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise par la voie pacifique.

Le RHDP rappelle que la Côte d’Ivoire, pays de paix et de dialogue, bâti par Félix HOUPHOUET – BOIGNY, n’a que des amis en Afrique et pas d’ennemi.

Le RHDP rend un hommage particulier à SEM Blaise Compaoré, Président du Faso et facilitateur du dialogue direct inter – ivoirien dont la présence témoigne de la confiance que placent en lui les Chefs d’Etat africains et offre des garanties d’impartialité, de vérité et de poursuite heureuse du processus électoral, comme le stipule le paragraphe 8 du communiqué de la 259ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA en ces termes : « Souligne, dans le contexte du règlement de la crise dans son ensemble, l’importance de la poursuite des efforts requis en vue du parachèvement des aspects pendants du processus de paix, en particulier la tenue des élections législatives, la réconciliation nationale, la réunification du pays, le désarmement des ex-combattants et le démantèlement des milices, la réforme de la sécurité et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire » ;

Le RHDP rend également un hommage particulier au Président Jacob ZUMA dont le pays, l’Afrique du Sud, a abrité les assises ayant adopté les Accords de Prétoria 1 et 2 qui ont décidé de la composition de la Commission Electorale Indépendante, de la candidature à l’élection présidentielle de tous les signataires de l’Accord de Linas - Marcoussis et de la certification du processus électoral ivoirien par l’ONU.

Le RHDP renouvelle sa gratitude aux Chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’Union Africaine, au Secrétaire Général de l’ONU, Son Excellence Ban Ki Moon et à l’ensemble de la Communauté Internationale, notamment les Etats-Unis et la France, pour avoir fait droit au choix exprimé par le peuple ivoirien le 28 Novembre 2010.

Le RHDP condamne fermement les attaques, menaces et comportements irrévérencieux du camp de Laurent GBAGBO vis-à-vis des chefs d’Etat africains ; toutes choses qui déshonorent la Côte d’Ivoire.

Le RHDP condamne, en particulier, les tentatives d’attaque de l’Ambassade du Nigeria, de l’Ambassade et du Consulat du Burkina Faso et exprime sa solidarité à ces peuples frères.

Le RHDP met en garde le camp de Laurent GBAGBO pour toutes destructions de biens et exactions commises contre les communautés vivant en Côte d’Ivoire.

Fait à Abidjan le 5 février 2011

Pour le Directoire du RHDP
Le Président et par intérim
Professeur Henriette DAGRI DIABATE

Côte d’Ivoire-Crise-UA Arrivée à Abidjan des experts du panel de l’UA

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)- Les experts désignés par le panel des chefs d’Etat mis en place par l’Union africaine (UA) pour le règlement pacifique de la crise en Côte d’Ivoire, sont arrivés dimanche dans la capitale économique ivoirienne.

Ils sont au nombre d’une trentaine de personnes nommées chacune notamment par les cinq chefs d’Etat composant le panel.

Au cours leur séjour qui prendra fin le 10 février prochain, ces experts vont mener des consultations avec les protagonistes de la crise post électorale ivoirienne.

Au terme de sa mission, l’équipe devra soumettre un rapport aux chefs d’Etat des pays membres du panel. Ces derniers l’examineront lors de leur réunion prévue à Nouakchott en Mauritanie le 20 février.

Les chefs d’Etat se rendront par la suite dans la capitale économique ivoirienne pour faire des propositions au président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara.

Les experts ont tenu leur première réunion samedi au siège de l’UA, à Addis Abéba, sous la présidence du Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, l’Ambassadeur Ramtane Lamamra, par ailleurs Coordonateur de l’équipe.

La réunion a porté notamment sur les termes de référence de la mission et son programme de travail.

L’Union africaine a mis en place au terme de son 16ème sommet un panel de chefs d’Etat pour régler dans un mois la crise post électorale qui secoue la Côte d’Ivoire depuis la présidentielle du 28 novembre dernier.

Présidé par le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ce panel de haut niveau comprend les présidents Jacob Zuma de l’Afrique du Sud, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Idriss Deby du Tchad et Jakaya Kikwete de la Tanzanie.

Les présidents de la commission de l’UA, Jean Ping, et de la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), James Victor Gbeho, seront également de la délégation de chefs d’Etats qui se rendra à une date ultérieure en Côte d’Ivoire.

Ils auront pour mission de trouver une issue négociée à la crise ivoirienne sans remettre en cause les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifiés par les nations unies qui donnent la victoire à Alassane Ouattara.

LS/of/APA
06-02-2011

Appel à mettre fin aux mutilations génitales féminines

6 février 2011 – Pour marquer la Journée internationale de la tolérance-zéro à l'encontre des mutilations génitales féminines et de l'excision, les Directeurs du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Babatunde Osotimehin, et du Fonds des Nations Unies pour l''enfance (UNICEF), Anthony Lake, ont renouvelé dans un communiqué commun leur engagement à mettre fin à ces pratiques, dont 100 à 140 millions de femmes ont déjà été victimes dans le monde.

« Nous appelons la communauté internationale à nous rejoindre dans cet effort essentiel. Ensemble, nous pouvons abolir les mutilations génitales féminines et l'excision en l'espace d'une génération et aider des millions de jeunes filles et de femmes à vivre une vie plus saine et plus entière », indiquent-ils.

Les mutilations génitales féminines consistent essentiellement en l''ablation partielle ou totale des organes génitaux externes, justifié par des croyances culturelles ou religieuses. Elles causent de graves douleurs immédiates et ultérieures, provoquent des saignements prolongés, parfois des infections qui peut mener à une stérilité ou la mort. L''excision peut également entraîner des complications pendant les relations sexuelles, ainsi que lors des accouchements, augmentant les risques de décès ou d''invalidité pour la mère et l''enfant.

« Toutes les filles méritent de grandir à l''abri de ces pratiques nuisibles, qui mettent en danger leur santé et leur bien-être. Chaque année pourtant, trois millions de femmes et de jeunes filles sont seules face à la perspective de mutilations génitales et d''excision, une pratique qui à de graves effets, immédiats et à long terme, et qui constitue une violation flagrante des droits humains fondamentaux », ajoutent encore Babatunde Osotimehin et Anthony Lake.

Si ces pratiques existent dans certains pays d''Asie et du Moyen-Orient, et dans une moindre mesure, dans certaines communautés d''immigrés en Europe, en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis, c'est en Afrique, qu'elles sont les plus répandues. Pour cette raison, l'UNICEF et le FNUAP soutiennent depuis trois ans un programme commun visant à aider les communautés locales à y renoncer.

En partenariats avec les gouvernements, les organisations non gouvernementales (ONG), les chefs religieux et traditionnels des groupes communautaires, cet effort a déjà débouché sur l'abandon des mutilations génitales et de l'excision par plus de 6000 communautés d'Ethiopie, d'Egypte, du Kenya, du Sénégal, du Burkina Faso, de la Gambie, de la Guinée et de la Somalie. C'est la preuve que « les normes sociales et les pratiques culturelles changent » et que « les communautés s''unissent pour protéger les droits des filles », ajoutent les dirigeants de l'UNICEF et du FNUAP.

Les deux agences onusiennes concentrent leur travail sur 12 des 17 pays d'Afrique les plus prioritaires, où des résultats encourageants sont observés, à l'instar de l'Ethiopie, où le taux de prévalence des mutilations génitales dans la population féminine est passé de 80% à 74%, du Kenya où il est passé de 32% à 27% et de l'Egypte, où il est passé de 97% à 91%.

[Source : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=24405&Cr=mutilations&Cr1=]

211 étrangers dans les rangs d’AQMi

algerie-plus.comLes forces de sécurité viennent de démanteler dans les Aurès un réseau terroriste qui a permis d’identifier quelque 211 étrangers opérant dans les rangs d’Al Qaida au Maghreb Islamiique, selon les quotidiens El Watan et El Khabar. Ces étrangers viennent du Mali, de Libye, de Mauritanie, de Tunisie, du Soudan, du Maroc, du Nigeria, de Guinée-Bissau et du Burkina Faso.

L’opération, menée fin décembre, a permis l’arrestation de quatorze terroristes dont deux Mauritaniens. L’un d’entre eux serait Ibrahim Ould Mohamed Ouldna présenté comme le “mufti” (exégète) d’Aqmi, qui avait rejoint les rangs d’Aqmi en Algérie en 2008. ll est connu sous le pseudonyme d’Abou Anas Chenguiti. Il était arrivé en Algérie avec le projet d’y réorganiser les cellules terroristes.

Ses aveux ont permis d’abord l’arrestation d’un autre islamiste, Mustapha Debchi dit Abou Mohamed Al Othmani. Cet ingénier en électronique a été interpellé au port d’Annaba alors qu’il s’apprêtait à embarquer vers l’Europe pour y mettre en place des cellules d’Aqmi, selon cette source. Ses révélations ont conduit à l’arrestation de tous les membres du réseau en Algérie.

Les douze autres suspects arrêtés sont des Algériens. Il s’agit de Hamadouche Aïssam dit Abou Hareth, actif depuis mai 2008 ; Djouad Ahmed dit Abou Ibrahim Al Wahrani, dans les rangs depuis juin 2006 ; Hamdane Khaled dit Abou Kaakaa El Wahrani, ayant rallié le GSPC en 2005 ; Chouikhi Djillali dit Abou Dher Lemdani, recruté en 2006 ; Besseghir Fethi dit Zoubir El Wahrani, recruté en 2006 ; Selmane El Yakouti, dans les rangs du GIA en 1995 avant de rejoindre le GSPC et membre de la direction de la katibat El Forkane qui évolue à Batna ; Lasbahani Djamel dit Abou Abdellah Al Wahrani, recruté en 2006 ; Mettouche Nasreddine dit Okacha Abou Al Bara, recruté en 2006 ; Khalkhal Mokhtar dit Yahia Abou Koutada, membre du GIA en 1994, avant de rallier le GSPC, chargé de l’atelier de confection des engins explosifs au sein de la phalange El Fath El Moubine ; Menzer Zine El Abidine dit Abou Yasser El Othmani, recruté en 2006. Comme on peut le constater, la plupart d’entre eux ont été enrôlés après la mise en oeuvre de la réconciliation nationale.

Mexique: La pollution menace une zone touristiqu

Des produits polluants qui vont des pesticides à divers types de drogues ont été découverts dans des nappes d'eau douce sous la «Riviera maya» du Mexique, ce qui risque d'affecter le tourisme à l'avenir si la région n'y remédie pas, selon une étude publiée ce dimanche. Des échantillons prélevés dans un réseau de grottes souterraines inondées au sud de la ville de Cancun témoignent principalement d'une contamination par les égouts, mais aussi par les autoroutes ou les terrains de golf, notent les auteurs de cette étude parrainée par l'ONU.

Les taux de pollution relevés ne sont pas considérés comme un risque sanitaire à l'heure actuelle, dit l'étude, mais des contrôles affinés sont nécessaires en tenant compte du fait que la population régionale devrait décupler d'ici à 2030. «La région doit prêter une plus grande attention aux méthodes de développement durable et réduire le plus possible la pollution», dit l'auteur principal du document, Chris Metcalfe, de l'université canadienne de Trent et de l'institut de l'Université de l'Onu pour l'eau, l'environnement et la santé.

«Ils tueront la poule aux oeufs d'or»

«En laissant la situation dégénérer, ils tueront la poule aux oeufs d'or - le tourisme», a-t-il déclaré à Reuters au sujet d'une région visitée pour ses plages bordées de palmiers, ses activités sous-marines ou les ruines maya de Tulum. L'étude, publiée dans la revue Environmental Pollution, n'évalue pas le coât de la lutte contre la pollution dans cette région, qui connaît des problèmes semblables à ceux que l'on a combattus avec succès il y a plusieurs décennies en Floride.

Le Mexique a accueilli environ 22 millions de touristes en 2009, ce qui en fait le 10e pays le plus visité du monde, selon des statistiques de l'Onu.

Reuters

Nouvel An chinois: Des milliers de participants aux festivités parisiennes

Des milliers de personnes ont participé ce dimanche après-midi à Paris aux festivités marquant l'arrivée du Nouvel An chinois, année du Lapin. De la Porte d'Ivry à la place d'Italie (XIIIe), des milliers de Chinois, Vietnamiens, Cambodgiens ou Coréens ont défilé dans la vaste avenue d'Ivry, dansant et chantant derrière le grand dragon, alors que la foule de badauds se pressaient autour des barrières de sécurité pour assister au spectacle.

>> Notre dipaorama sur l'année du Lapin est par ici

«C'est merveilleux, le spectacle est grandiose avec tous ces tambours, ces pétards, le rythme est envoûtant, on est ravis», s'est réjouie Isabelle, habitante du quartier depuis treize ans. «C'est convivial, c'est agréable de voir tout ce monde avec les défilés des différentes communautés», a renchéri Tran Bal, originaire du Cambodge et installé en France depuis 35 ans.

Toucher le grand bouddha doré

Les manifestants ont pu ainsi apprécier les tambours, le rythme endiablé et le déhanchement frénétique des danseurs des groupes antillais Chaye Yo et Vent levé. D'autres jouaient des coudes, bousculant le service d'ordre débordé, pour toucher le grand bouddha doré que tiraient non sans mal les porteurs tout de jaune vêtus. Dans la tradition chinoise «il porte bonheur, il donne la chance, il faut le toucher et faire un souhait puis que ça se réalise dans l'année», a expliqué Luu Taaka, arrivé en France de Cambodge en 1978.

Les festivités marquant le Nouvel An chinois, également appelé fête du printemps, devaient se poursuivre toute la journée à travers les quartiers de la capitale où est fortement concentrée la diaspora asiatique.

© 2011 AFP

Club 41. Opération Burkina-Faso 2011 Le départ se précise

Acteurs et partenaires de l’opération réunis pour la photo souvenir vendredi midi. Photo C.C.

zoom

Le club service, qui va emmener un car dans une école du Burkina-Faso, a réuni les partenaires de l’opération vendredi à l’Espace Leclerc.

Le départ est programmé de ce centre commercial jeudi 17 février à 19 heures. Un périple de 7 600 km et de 14 jours pour la petite dizaine de chef d’entreprises de la région jusqu’à Bafora au Burkina-Faso, via l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Mali ( lire également notre édition du 30 janvier).

Le car d’une vingtaine d’années en très bon état, mais désormais plus aux normes hexagonales, servira au ramassage scolaire dans cette ville. Où il arrivera les soutes chargées de fournitures scolaires, vêtements, frigo, tronçonneuse, etc. La conclusion d’un travail de 18 mois du Club 41, qui succède à une opération identique mais de moindre ampleur en 2008 au Sénégal. Le club service tenait, par la petite réception de vendredi, à remercier tous ses partenaires.

Reste une seule incertitude : les organisateurs sont bien évidemment très attentifs à la situation politique des pays traversés. « Si rien ne bouge, on part. Sinon, on envisagera un autre projet. »

Cyrille Coutenceau

Info Pour suivre ce périple au Burkina Faso en direct :

http://41pourlafrique2011.skyrock.com/

Burkina Faso: PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES ONG

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Projet 3

Budget : De 1000 à 5000 euros

Type de projet : Agriculture, élevage, autre

Description du projet : EQUIPEMENT DES PRODUCTEURS EN MATERIELS AGRICOLE ET MARAICHER.

Pour contribuer à la sécurisation alimentaire,nous envisageons de:

-Doter 200 petits producteurs(trices) en charrues et charettes.
-Doter 200 producteurs(trices) maraîchers en matériels de production maraîchère.
-Doter 200 éleveurs en moutons de race,en aliments de bétail(tourteaux) et en abreuvoirs

Société / Ferkessedougou

Ferkessédougou : Des cars surchargés de passagers en route pour le Burkina Faso

Ferkessédougou, 06 fév (AIP)-Depuis quelques de jours, des cars surchargés de passagers traversent régulièrement la ville de Ferkessédougou en direction du Burkina Faso.

Ce phénomène jugé étrange par les habitants qui ne cessent de s'interroger sur ce qui se passe dans le pays.

"Le pays va mal!", s’est inquiété M. Koné Mamadou, enseignant dans un établissement de Ferké, qui dit avoir dénombré "environ 300 cars burkinabés seulement en dix journées, très surchargés en direction du Burkina Faso et c'est seulement ce que j'ai vu, car il parait qu'il en passe la nuit", a-t-il ajouté.

Samedi, un convoi de six cars en direction du Burkina Faso a traversé la ville, a noté sur place l’AIP.

(AIP)

Ti/kp

Tunisie: Un homme tué par une grenade lacrymogène

Un jeune homme est mort après avoir été atteint par une grenade lacrymogène lors d'une manifestation à Kebili, à 400 km au sud de Tunis, a-t-on appris dimanche de source proche du ministère de l'Intérieur. Les protestataires manifestaient contre la nomination d'un nouveau gouverneur régional, dit-on de même source.

Le ministre tunisien de l'Intérieur, Fahrat Rajhi, a annoncé dimanche la suspension des activités du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti qui monopolisait la vie politique sous le régime de Zine ben Ali. La suspension des activités du parti a été décidée pour éviter des atteintes à la sécurité du pays et protéger les intérêts de la Tunisie, a-t-on précisé de source proche du ministère de l'Intérieur.

Reuters

Dialogue inédit en Egypte entre Frères musulmans et pouvoir, la rue mobilisée

LE CAIRE (AFP)

AFP/EGYPTIAN AL-MASRIYA TV

Capture d'écran de la télévision d'Etat montrant la table des discussions entre le pouvoir et des forces de l'opposition, le 6 février 2011 au Caire

Le puissant mouvement d'opposition des Frères musulmans, jusqu'ici honni par le pouvoir, a engagé dimanche un dialogue inédit avec les autorités, tout en jugeant insuffisantes les réformes proposées par le régime contesté par des manifestations incessantes depuis 13 jours.

Place Tahrir, devenue une place-forte de la contestation du pouvoir au Caire, des milliers de manifestants ont continué à exiger le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, agitant des drapeaux égyptiens et brandissant des banderoles.

Les groupes de jeunes à l'origine du soulèvement ont formé une coalition et ont assuré qu'ils n'allaient pas lever leur occupation tant que le président n'aurait pas démissionné.

AFP

Manifestants anti-gouvernementaux sur la place Tahrir au Caire le 6 février 2011

Sur le plan des efforts visant à mettre un terme à la crise politique, le pouvoir et les Frères musulmans -principale force d'opposition officiellement interdite- ont pour la première fois en un demi-siècle discuté publiquement, en présence d'autres groupes d'opposition.

Les participants à cette séance de "dialogue national" se sont mis d'accord sur "une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Magdi Radi, dans un communiqué après la réunion.

Mais les Frères musulmans ont aussitôt dénoncé l'insuffisance des réformes proposées.

AFP

De hauts responsables des Frères musulmans dont Essam al-Aryane (g) tiennent une conférence de presse le 6 février 2011 au Caire

"Ce communiqué est insuffisant", a déclaré Mohamed Mursi, haut responsable des Frères musulmans, lors d'une conférence de presse. "Les demandes sont toujours les mêmes. Ils (le gouvernement) n'ont pas répondu à la majorité des demandes, ils n'ont répondu qu'à certaines, et de manière superficielle", a précisé Essam al-Aryane, un autre haut responsable de la confrérie.

Il y a eu "consensus" sur "la formation d'un comité qui comptera le pouvoir judiciaire et un certain nombre de personnalités politiques, pour étudier et proposer des amendements constitutionnels et les amendements législatifs requis (...) avant la première semaine de mars", a expliqué M. Radi.

Parmi les propositions figurent l'ouverture d'un bureau destiné à recevoir les plaintes concernant les prisonniers politiques, la levée des restrictions imposées aux médias et le rejet de "toute ingérence étrangère dans les affaires égyptiennes", a-t-il ajouté.

AFP/Infographie

L'armée renforce sa présence à Tahrir

Le texte appelle aussi à la levée de l'état d'urgence, "selon la situation sécuritaire". L'état d'urgence en vigueur en Egypte a été décrété après l'assassinat du président Anouar al-Sadate en 1981 par des islamistes, et constamment reconduit.

Ces décisions ont été prises au cours de discussions réunissant le régime, les Frères musulmans, le parti Wafd (libéral), le Tagammou (gauche), des groupes de jeunes pro-démocratie ayant lancé le mouvement de contestation ainsi que des figures politiques indépendantes et des hommes d'affaires, selon l'agence officielle Mena.

Dimanche matin, sur la place Tahrir, toujours cernée par les chars, chrétiens et musulmans avaient prié ensemble.

Dans la capitale qui compte 20 millions d'habitants, la vie a repris doucement, de nombreux commerces et banques ouvrant à nouveau leurs portes, et la circulation sur les routes et ponts étant rétablie.

AFP

Des Egyptiens coptes et musulmans manifestent sur la place Tahrir au Caire le 6 février 2011

L'Egypte refuse les "diktats" de l'étranger, a affirmé dimanche son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, après les appels répétés de plusieurs pays occidentaux à une transition politique ordonnée et rapide dans ce pays en proie à une contestation sans précédent.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a exprimé un soutien prudent au dialogue entre pouvoir et Frères musulmans préférant "attendre pour juger sur pièces de l'évolution".

L'opposant égyptien le plus en vue, le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, a assuré pour sa part ne pas avoir été invité à ce dialogue, qualifiant ces discussions d'"opaques", sur la chaîne américaine NBC.

L'opposition a demandé au vice-président Omar Souleimane -nommé vice-président quelques jours après le début de la contestation populaire le 25 janvier- d'assumer les pouvoirs du président Moubarak, mais M. Souleimane a refusé, selon un responsable d'un parti d'opposition qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

La Grande-Bretagne a insisté sur la nécessité d'un "changement réel, visible et complet" en Egypte.

Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts entre policiers et manifestants durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février, ont fait au moins 300 morts, selon un bilan non confirmé de l'ONU, et des milliers de blessés, selon des sources officielles et médicales.

La chaîne de télévision satellitaire qatarie Al-Jazira a annoncé dimanche qu'un nouveau journaliste de son équipe avait été arrêté au Caire, où un de ses collègues est toujours retenu.