31 janvier, 2011

Torres à Chelsea (officiel)

C'est officiel, Fernando Torres quitte les Reds pour les Blues, qui ont dû débourser 58,5 millions d'euros. C'est un record pour un club anglais, et un record pour le marché hivernal.
Après le rouge de l'Espagne et de Liverpool, c'est de bleu que Fernando Torres va se parer, puisqu'il s'est officiellement engagé avec Chelsea.(EQ)
Après le rouge de l'Espagne et de Liverpool, c'est de bleu que Fernando Torres va se parer, puisqu'il s'est officiellement engagé avec Chelsea.(EQ)

C'est la fin d'un feuilleton qui aura tenu l'Angleterre en haleine toute la journée. Fernando Torres s'est officiellement engagé lundi soir pour cinq ans et demi avec Chelsea. L'attaquant espagnol, âgé de 26 ans, devient le joueur le plus cher de l'histoire de la Premier League et du mercato hivernal. Les Blues ont ainsi dû débourser 50 millions de livres, soit environ 58,5 millions d'euros, pour engager «El Nino». Le champion du monde 2010 s'est engagé jusqu'en juin 2016 avec le club londonien après avoir satisfait à la traditionnelle visite médicale.

Lassé par la situation précaire des Reds, qui végètent loin des premières places depuis près de deux saisons, Torres avait transmis samedi à son club une demande écrite de transfert, mettant ainsi la pression sur ses dirigeants qui venaient de rejeter une première offre de 35 millions de livres (environ 40 millions d'euros) de Chelsea. Malgré la volonté de ses dirigeants de le conserver, c'est bien le numéro 9 de Chelsea que portera désormais Fernando Torres.

81 buts en 142 matches pour Liverpool

Arrivé en 2007 en provenance de son club formateur, l'Atletico Madrid, pour 36 millions d'euros, Fernando Torres quitte Liverpool avec un bilan très solide : 81 buts en 142 matches, toutes compétitions confondues. Mais il laissera à jamais un goût d'inachevé aux supporters des Reds. Avec un Torres à 100% durant l'ensemble de la saison 2008-2009, Liverpool n'aurait sans doute pas laissé échapper le titre à Manchester United pour quatre points...

Souvent blessé lors des deux dernières saisons, l'attaquant espagnol avait inscrit 9 buts en 23 apparitions en Premier League cette saison, mais ses performances n'avaient pas toujours été en adéquation avec son statut. Le nouvel avant-centre de Chelsea, qui pourrait pousser Nicolas Anelka sur le banc, pourrait faire ses débuts avec sa nouvelle équipe dès mardi, à Sunderland. Il évoluera pour la première fois à Stamford Bridge dimanche, lors de la 26e journée de Premier League. A cette occasion, les Blues seront opposés à ... Liverpool. - C.C.

L'OMC "confirme" ses critiques contre les aides de Washington à Boeing

AFP
Un Airbus A380 vole au-dessus d'un drapeau Boeing.
Un Airbus A380 vole au-dessus d'un drapeau Boeing. Eric Piermont AFP/Archives

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a "confirmé" dans un verdict définitif ses critiques sur les aides américaines à l'avionneur Boeing, déjà formulées dans une version préliminaire du rapport, a assuré lundi la Commission européenne.

"Nous nous félicitons de la confirmation par le panel (d'experts) de l'OMC de ses conclusions initiales concernant le soutien fourni à Boeing par le gouvernement américain", a déclaré John Clancy, porte-parole du commissaire européen chargé du Commerce Karel De Gucht, dans un communiqué.

"Ce rapport solide lève un peu plus le voile sur les conséquences négatives pour l'industrie de l'UE de ces subventions américaines et fournit un élément d'équilibre opportun dans ce conflit de longue haleine", a-t-il ajouté.

Ces propos avaient dans un premier temps été attribués à M. De Gucht, mais ses services ont précisé ensuite qu'ils avaient été tenus par son porte-parole.

L'OMC devait rendre lundi le rapport final sur des décennies d'aides américaines à Boeing, jugées illégales par l'avionneur Airbus, mais le document restera encore confidentiel pendant plusieurs semaines.

A Genève, l'OMC a confirmé avoir envoyé son rapport aux parties intéressées. Mais il restera confidentiel pendant quelques mois jusqu'à ce qu'il soit traduit dans les trois langues officielles de l'organisation.

Il s'agit du deuxième volet du dossier le plus lourd jamais porté devant l'OMC en 2004, après un jugement rendu le 30 juin 2010 qui a condamné certaines aides européennes à Airbus, filiale d'EADS.

En septembre, l'avionneur Airbus, la Commission européenne et la France, après avoir lu une version préliminaire du rapport, avaient revendiqué une victoire dans le conflit qui les oppose à Boeing, assurant que l'OMC avait jugé illégales des années d'aides de Washington au géant américain.

M. De Gucht s'était alors félicité que l'OMC donne raison à l'UE dans le différend opposant l'avionneur européen au constructeur américain.

L'Europe estime à 24 milliards de dollars les subventions américaines déguisées à son grand concurrent. Elles ont entraîné selon Airbus un préjudice commercial chiffré à 45 milliards entre 2000 et 2005.

Au-delà de la série d'exonérations fiscales et sociales dont le constructeur américain a pu bénéficier, la question clef du jugement concerne les modalités des aides versées par la Nasa et le Pentagone à l'avionneur américain, via des programmes de recherches et de développement.

Mais selon des experts, le nouveau verdict de l'OMC risque de renvoyer Airbus et Boeing dos à dos, en condamnant certaines subventions américaines après avoir jugé illégales une série de subventions des Européens, comme ils l'avaient fait en 2003 dans l'affaire opposant le brésilien Embraer au canadien Bombardier.

Européens et Américains ayant déjà fait appel pour le premier verdict sur les subventions européennes, les spécialistes du secteur s'attendent à ce que les parties fassent de même pour la deuxième manche de cette bataille qui pourrait se prolonger encore longtemps.

Le Bélarus sanctionné par l'Europe

MINSK (AFP)

AFP/Archives

Le président du Bélarus Alexandre Loukachenko lors d'une conférence de presse à Minsk, le 20 décembre 2010

Des défenseurs des droits de l'homme du Bélarus ont dénoncé lundi des mesures dignes d'une "dictature" prises par le KGB de cette ex-république soviétique, dont le président Alexandre Loukachenko et les autres membres du régime se sont vu imposer le même jour des sanctions de l'UE.

"Les dictatures font taire leurs opposants partout de la même manière", a déclaré à l'AFP Ales Beliatski, directeur de l'ONG de défense des droits de l'homme Viasna, comparant la situation dans ce domaine au Bélarus avec celle de la Birmanie.

La célèbre opposante Aung San Suu Kyi y a vécu sept années assignée à résidence à son domicile de Rangoon, jusqu'en novembre dernier.

Au Bélarus, plusieurs cas inédits d'assignation à résidence surveillée, avec installation d'agents du KGB (services de sécurité) au domicile des opposants, sont apparus ces derniers jours.

Ces sévères mesures sont intervenues à la veille de l'adoption lundi par l'UE, qui avait déjà fortement dénoncé la répression de l'opposition bélarusse après l'élection présidentielle de décembre, de sanctions à l'encontre du régime.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE, réunis à Bruxelles, ont décidé d'imposer un gel des avoirs et une interdiction de visas au président du Bélarus et à 157 de ses proches pour protester contre la répression.

A Minsk, des agents du KGB se sont installés dans l'appartement de l'ex-candidat à la présidentielle, Vladimir Nekliaïev, après sa libération samedi et son assignation à résidence, et chez la journaliste Irina Khalip, également libérée de prison, et épouse du candidat Andreï Sannikov toujours emprisonné.

Outre la présence de membres du KGB à leur domicile, les règles à suivre sous résidence surveillée sont très strictes. M. Nekliaïev n'a ainsi pas le droit de regarder les nouvelles à la télévision, de parler au téléphone ou d'utiliser internet, a précisé sa femme Olga.

Ces "mesures d'isolement sont très sérieuses. Même en prison on peut s'abonner aux journaux et nulle part dans la loi il n'est interdit aux hommes de lire les journaux pendant une enquête", relève ainsi Oleg Goulak, président du Comité Helsinki au Bélarus.

M. Beliatski explique que ces mesures sont quasiment sans précédent au Bélarus. Il ne se souvient ainsi que d'un seul cas similaire de résidence surveillée, remontant à la fin des années 1990.

L'ancienne directrice d'une banque bélarusse, Tamara Vinnikova, arrêtée pour détournement de fonds de grande ampleur en 1997, avait ensuite été assignée à résidence surveillée à la suite d'une forte dégradation de son état de santé. Elle était néanmoins parvenue à échapper à cette situation, trouvant refuge en Grande-Bretagne au printemps 1999. Aujourd'hui, elle vit toujours à Londres.

"Nous ne sommes pas au courant d'autres cas", a ajouté M. Beliatski.

Au total, cinq ex-candidats de l'opposition à la présidentielle au Bélarus sont poursuivis, avec une trentaine d'autres opposants, pour "organisation de troubles massifs" à l'ordre public, une infraction passible d'une peine allant jusqu'à 15 ans d'emprisonnement.

M. Nekliaïev, blessé par la police, avait été arrêté dans la nuit électorale du 19 au 20 décembre dans sa chambre d'hôpital. Irina Khalip avait également été arrêtée, après avoir été frappée, au cours de cette nuit, et encourt la même peine.

La répression de l'opposition au Bélarus a suscité un tollé en Occident, et outre l'UE, les Etats-Unis ont également annoncé des sanctions à l'encontre du régime de M. Loukachenko.

Le président du Bélarus, au pouvoir depuis 16 ans, a sans surprise été réélu avec environ 80% des voix à l'issue d'un scrutin marqué par des fraudes, selon les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

L'UE décide le gel des avoirs de l'ex-président tunisien Ben Ali et sa femme

BRUXELLES (AFP)

AFP/Archives

Leila Trabelsi, épouse du président tunisien renversé Ben Ali, lors d'une conférence à Tunis le 28 octobre 2010.

Les ministres des Affaires étrangères européens ont décidé lundi de geler les avoirs de l'ex-président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi, répondant à une demande des autorités tunisiennes, selon une source diplomatique.

La décision a été prise lors d'une réunion à Bruxelles des chefs de la diplomatie.

Les noms de plusieurs dizaines d'autres membres du clan Ben Ali, fournis par la Tunisie à l'UE, pourraient venir s'ajouter dans les jours à venir à cette liste, selon des diplomates.

Le clan Ben Ali est soupçonné d'avoir détourné durant des années une partie des richesses du pays et d'avoir contrôlé une grande partie de son économie.

L'Union a aussi promis au gouvernement de transition de l'aider dans l'organisation d'élections libres. Il lui a aussi promis la reprise des négociations entamées sous Ben Ali en mai 2010, afin d'accorder à la Tunisie un statut avancé, qui ouvre la voie à un traitement douanier préférentiel pour les échanges et un approfondissement de la coopération avec l'UE.

Le nouveau ministre tunisien des Affaires étrangères Ahmed Abderraouf Ounaïs est attendu mercredi à Bruxelles

Egypte: Moubarak forme un nouveau gouvernement, marches géantes mardi

LE CAIRE (AFP)

AFP

Des manifestants réclament le départ d'Hosni Moubarak sur la place Tahrir au Caire, le 31 janvier 2011

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient sans relâche lundi au Caire pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak, malgré l'annonce d'un nouveau gouvernement, à la veille de marches géantes prévues pour marquer une semaine de révolte sans précédent.

Le président Hosni Moubarak, qui fait face à un mouvement de contestation de cette ampleur pour la première fois en 30 ans de pouvoir, a formé un nouveau gouvernement, renouvelé pour moitié.

Le ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, dont les manifestants réclamaient le départ, a été remplacé par un haut responsable de la police, Mahmoud Wagdi. Et il n'y a plus de ministre issu du milieu des affaires, considéré comme proche de Gamal Moubarak, fils d'Hosni et conspué lui aussi par les manifestants.

Le mouvement de contestation a lancé lundi un appel à la grève générale et a appelé à des "marches d'un million" de personnes mardi au Caire et à Alexandrie (nord), pour faire pression sur le régime après une semaine de manifestations incessantes qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés.

AFP

Un capitaine de l'armée égyptienne porté par des manifestants place Tahrir au Caire, le 31 janvier 2011

Le trafic ferroviaire a été suspendu lundi, empêchant les mouvements vers la capitale. Et pour diffuser leurs messages, les manifestants comptaient sur le bouche-à-oreille, Internet restant bloqué et le service de messagerie mobile perturbé.

Lundi après-midi, une marée humaine a de nouveau déferlé sur la place Tahrir (place de la Libération), épicentre de la contestation dans le centre du Caire depuis le 25 janvier.

Peu avant 17H00, ils étaient toujours des dizaines de milliers à braver tranquillement le couvre-feu, en vigueur de 15H00 à 8h00 au Caire, à Suez (est) et à Alexandrie, dans une ambiance de kermesse.

Venus en famille ou en groupes, à peine contrôlés à l'entrée de la place par des soldats qui ouvraient juste les sacs et les cartons de nourriture, ils exigeaient la fin de la corruption, des privations et de l'oppression policière.

"Pas de changements de visage, un changement de régime !" ou "Le sang des martyrs n'aura pas été versé en vain !", scandaient les manifestants.

AFP

Des manifestants place Tahrir au Caire, le 31 janvier 2011

"J'habite à 80 km du Caire, je suis ici depuis trois jours. J'ai prévenu mes enfants: je ne rentrerai pas à la maison tant que ce régime pourri ne sera pas tombé. Nous avons eu peur pendant trente ans, c'est fini", a affirmé Ramadan El Yamani, un professeur de 49 ans.

Dimanche soir, le président Moubarak a chargé son nouveau Premier ministre Ahmad Chafic de promouvoir la démocratie par le dialogue avec l'opposition, après un appel du président américain Barack Obama à une "transition vers un gouvernement répondant aux aspirations" des Egyptiens.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé lundi à des "réformes démocratiques substantielles" conduisant à la tenue d'élections "libres et justes" en Egypte.

Six journalistes du canal anglophone de la chaîne qatarie Al-Jazira ont été brièvement arrêtés lundi au Caire, et leur caméra confisquée, au lendemain de l'interdiction de la chaîne satellitaire en Egypte, où elle a accordé une large couverture aux manifestations anti-gouvernementales.

La compagnie nationale Egyptair a annoncé lundi l'annulation jusqu'à nouvel ordre de tous ses vols intérieurs et extérieurs prévus aux heures du couvre-feu.

Au septième jour de mobilisation, le pays était en partie paralysé. La plupart des distributeurs de billets étaient vides, les banques fermées, et la réouverture de la Bourse du Caire, qui a plongé la semaine dernière, n'était pas prévue avant mercredi au plus tôt.

L'agence de notation Moody's a dégradé lundi d'un cran la note de l'Egypte, et envisageait de l'abaisser encore à moyen terme.

Le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El-Badri, a estimé que les tensions en Egypte pourraient affecter le passage stratégique du canal de Suez et générer une "pénurie" de pétrole. Mais les médias officiels égyptiens ont assuré que le canal fonctionnait "à pleine capacité".

Sous l'effet de ces craintes, les cours du baril de pétrole ont dépassé à Londre le seuil symbolique des 100 dollars, pour la première fois depuis octobre 2008.

De nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers, au plus fort de la saison touristique. Plusieurs pays, comme les Etats-Unis, le Canada, l'Arabie saoudite ou la Tunisie, ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.

Quelques dizaines de ces évacués sont arrivés lundi à Chypre, pays de l'Union européenne situé à 90 minutes de vol du Caire, qui se préparait à accueillir plusieurs centaines d'évacués dans les prochaines 24 heures.

La révolte, entamée 11 jours après la fuite de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, faisait naître des espoirs pour le reste de la région. Human Rights Watch (HRW) a appelé lundi les gouvernements du Moyen-Orient à tirer les leçons de ces mouvements et à améliorer les libertés publiques.

Al-Jazira: un contre-pouvoir qui fait trembler des régimes arabes

Le bureau d'Al-Jazeera au Caire, le 30 janvier 2011
AFP/Mohammed Abed

Par Wissam Keyrouz

DUBAI

La chaîne al-Jazira, interdite dimanche en Egypte, s'impose comme un formidable contre-pouvoir faisant trembler par sa couverture des protestations les gouvernements arabes qui l'accusent d'attiser la contestation.

Le ministre égyptien sortant de l'Information Anas el-Fekki a ordonné l'interdiction de la chaîne satellitaire, qui a largement couvert les manifestations anti-gouvernementales.

La chaîne a réagi en condamnant cette décision et en affirmant qu'elle visait à "censurer et faire taire les voix du peuple égyptien".

Outre une couverture exhaustive des protestations, la chaîne a diffusé samedi un appel de cheikh Youssef Al-Qardaoui, théologien qatari d'origine égyptienne et mentor des Frères musulmans, réclamant le départ du président égyptien Hosni Moubarak.

"Les gouvernements arabes accusent al-Jazira de mobiliser la rue, et ils ont bien raison, mais cette accusation est à l'honneur" de la chaîne, estime l'universitaire émirati Abdel Khaleq Abdallah.

"Il ne fait pas de doute qu'Al-Jazira a été un acteur important dans la révolution tunisienne et dans les manifestations qui se produisent en Egypte", ajoute-t-il.

La chaîne, née fin 1996 par la volonté du Qatar, un riche émirat gazier du Golfe, n'en est pas à ses premiers déboires avec un régime arabe en raison de sa couverture.

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, dont le pays a connu des manifestations anti-gouvernementales jeudi, avait ainsi appelé au téléphone l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani.

Il lui avait demandé "d'intervenir auprès d'Al-Jazira pour calmer le jeu et de ne pas avoir recours à la provocation, à la falsification des faits et à l'exagération" dans sa couverture des manifestations, selon l'agence officielle yéménite Saba.

Les détracteurs de la chaîne lui reprochent d'être la caisse de résonance des islamistes extrémistes et de ne pas être impartiale.

Pour l'analyste libanais basé à Londres Abdallah Badrakhan, la couverture des protestations en Egypte par Al-Jazira a été différente de celle des premiers jours de la révolution tunisienne.

"En Tunisie, Al-Jazira a accompagné la rue, alors qu'en Egypte, elle a été à la traîne" des événements, estime M. Badrakhan.

"Lors des premiers jours, elle a montré qu'elle n'était pas disposée à traiter la question égyptienne de la même manière qu'elle avait traité le soulèvement en Tunisie", avant de renforcer sa couverture, a-t-il ajouté.

Il a estimé que ce serait peut-être lié au fait que "le Qatar venait de se réconcilier avec le président égyptien" Hosni Moubarak. Le Caire avait accusé Doha d'utiliser la chaîne satellitaire pour critiquer sa politique, notamment ses relations avec Israël.

Alors que la rue avait commencé à bouger au Caire, la chaîne donnait encore l'exclusivité à la couverture de ses révélations sur la position de l'Autorité palestinienne dans les négociations avec Israël, qui ont suscité une vive controverse.

Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, avait accusé la chaîne de se prêter à "une campagne visant l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans le but de renverser l'Autorité palestinienne", après ses révélations selon lesquelles les négociateurs palestiniens étaient prêts en 2008 à des concessions sur Jérusalem-Est et sur le droit au retour des réfugiés de 1948.

A Ramallah en Cisjordanie, des manifestants ont même brûlé des photos de l'émir du Qatar ainsi que des emblèmes d'Al-Jazira associés à des drapeaux israéliens.

Les activités d'Al-Jazira avaient déjà été suspendues en octobre au Maroc. La chaîne avait également eu des problèmes avec la Jordanie et Bahreïn.

Le site de la chaîne en anglais: http://english.aljazeera.net/

You-fang, la jeune fille qui ramasse les os dans les cimetières de Taïwan

(AFP)
Un ramasseur d'os, Lee Ta-sung, en pleine action à Tainan (Taïwan) le 12 janvier 2010
AFP/Sam Yeh

Par Amber WANG

TAINAN (Taïwan)

Comme beaucoup de jeunes filles taïwanaises, Lee You-fang aime la musique pop et jouer avec son chien. Mais son métier est plus surprenant: elle ramasse les os dans les cimetières, pour apaiser les défunts.

You-fang, 19 ans, a appris le métier auprès de son père: ramasser et nettoyer les os, recomposer les squelettes, puis les enfouir dans des urnes, selon un très ancien rite funéraire.

Elle travaille à plein temps depuis la fin du lycée l'an dernier et perpétue ainsi une tradition familiale initiée il y a plus de 80 ans par son arrière-grand-père.

"Beaucoup de clients sont très surpris quand ils me voient car cette profession compte extrêmement peu de femmes", déclare la jeune fille à l'AFP dans le cimetière de Tainan, au sud de Taïwan.

You-fang a un visage d'adolescente et une voix douce. Mais elle ne ressent aucune crainte dans l'exercice de son métier. "Je regarde mon grand-père et mon père travailler depuis que je suis toute petite. J'ai toujours été curieuse de voir les os".

Pour préparer le "deuxième" enterrement, le ramasseur d'os ouvre la tombe et récupère les restes du cadavre.

"Ca peut être très dangereux car des ramasseurs d'os sont morts en inhalant les odeurs empoisonnées" lors de l'ouverture du cercueil, explique-t-elle.

"Mon grand-père a un jour ouvert le cercueil d'une femme et le corps a quasiment sauté hors de la boîte. Tout le monde s'est enfui, paniqué, pensant qu'elle avait ressuscité. En fait, le corps, qui ne s'était pas décomposé, s'est relevé car les cheveux étaient coincés dans le couvercle".

Il faut ensuite nettoyer les os avec de l'alcool, recomposer le squelette et le mettre à sécher au soleil et au vent.

La colonne vertébrale est fixée sur une branche d'arbre avec du fil rouge. D'autres parties du squelette sont marquées d'encre rouge pour symboliser le sang et le lignage familial.

Des prières sont ensuite récitées pour bénir le mort et ses descendants, tandis que les os sont mis dans une urne, qui sera déposée dans un temple, et non en terre.

Cette tradition est liée à la croyance selon laquelle le feng shui des tombes des ancêtres peut affecter la vie des descendants. Les ensevelir à nouveau favorise le retour de la chance lorsque les temps sont difficiles.

Le feng shui est un art ancestral chinois consistant à déterminer l'endroit idéal pour les maisons, les bureaux et les tombes.

"En étant ramasseur d'os, nous faisons le bien. Nous aidons les morts à reposer en paix et à aller vers l'autre monde", assure You-fang.

La jeune fille a ainsi récemment oeuvré pour une famille affectée par des problèmes de santé depuis que la tombe de leurs ancêtres avait été inondée.

You-fang et son père se rendent parfois dans des cimetières isolés, dans les montagnes de Taïwan. "On y trouve souvent des serpents venimeux et des fourmis de feu qui rôdent autour des tombes. Franchement, j'ai plus peur des serpents que des morts parce que les serpents peuvent me mordre".

Le métier disparait peu à peu, se désole Lee Ta-sung, 49 ans, le père de You-fang. Le gouvernement a interdit il y a quelques années les enterrements dans les zones les plus urbaines de l'île et beaucoup de Taïwanais optent pour la crémation, moins chère.

De ce fait, You-fang et son père ne travaillent plus que sur 30 à 50 cas par mois aujourd'hui contre 200 il y a 20 ans.

Mais "nous continuerons aussi longtemps que les gens auront besoin de nous", déclare Lee Ta-sung.

EN DIRECT: septième journée de révolte en Egypte

LE CAIRE (AFP)

AFP

Un manifestant égyptien surmonte la foule rassemblée dimanche soir sur la place Tahrir.

EN DIRECT: C'est la septième journée de révolte contre le président Hosni Moubarak, après un appel à la grève générale dimanche et avant une marche géante prévue mardi.

L'Iran devrait exécuter plus de mille personnes en 2011, un record

NEW YORK (AFP)

AFP/Archives

Pendaisons en Iran, en septembre 2007

L'Iran, qui a provoqué une levée de boucliers avec la récente pendaison d'une femme néerlando-iranienne, devrait "au rythme actuel" exécuter plus de mille personnes en 2011, ce qui serait un record, selon Human Rights Watch (HRW).

L'exécution de Sahra Bahrami est le dernier exemple en date "d'un grave manque de transparence" en Iran concernant le recours croissant à la peine capitale, a indiqué dimanche l'organisation de défense des droits de l'homme.

Le chef de la diplomatie néerlandaise, Uri Rosenthal, s'est dit "profondément choqué" par l'exécution de Sahra Bahrami et a dénoncé un "acte commis par un régime barbare". Les Pays-Bas ont gelé leurs contacts avec l'Iran.

Selon de nombreuses ONG, l'Iran a le plus haut taux d'exécutions par habitant dans le monde.

En 2009, l'Iran a exécuté au moins 388 personnes et était au 2e rang, après la Chine, pour le total des exécutions, selon Amnesty International.

Les ONG considèrent que l'année 2010 a marqué une forte augmentation des exécutions en Iran.

En comptant la pendaison de Zahra Bahrami, HRW estime qu'au moins 74 prisonniers ont été exécutés depuis le 1er janvier. Selon une compilation de l'AFP, basée sur les chiffres des médias iraniens, au moins 66 personnes ont été exécutées dans la même période.

"Au rythme actuel, les autorités auront facilement exécuté plus de 1.000 prisonniers avant la fin de 2011", a déclaré Sarah Leah Whitson, directeur de HRW pour le Moyen-Orient.

Selon cette organisation, les exécutions démontrent "l'aggravation de la crise des droits de l'homme dans le pays depuis l'élection présidentielle controversée de 2009" qui a assuré un deuxième mandat au président Mahmoud Ahmadinejad.

Sahra Bahrami, 46 ans, avait été arrêtée en décembre 2009 à Téhéran alors qu'elle participait à une manifestation contre la réélection contestée du président iranien, et condamnée à mort pour possession et vente de cocaïne.

Née en Iran, Sahra Bahrami avait été naturalisée aux Pays-Bas où elle avait vécu plusieurs années. Mais l'Iran n'avait pas reconnu sa double nationalité.

Bill Gates Calls for Continued Global Aid to Poor

U.S. billionaire Bill Gates says life-saving health and agricultural aid for poor countries is at risk as governments facing budget strains consider cutting foreign aid.

In a 24-page letter released Monday, Gates said it is in the self-interest of rich countries to continue aiding poor nations for the health and stability of the world.

Gates highlights the need to continue spending money to help fight global health problems including polio, malaria and AIDS.

He says a major focus should be on cutting the cost of treatments that already exist so they can be administered to more people.

Gates says prevention efforts cost far less than treating diseases. He cites the benefits of child vaccinations, which can prevent diseases that harm a child's mental development.

Gates also called on nations to continue aid for agriculture, which he says helps farmers increase productivity and improve nutrition.

He praised British Prime Minister David Cameron's pledge last week to increase his country's contribution toward eradicating polio, despite the government's efforts to cut its own budget. Gates said Britain “set a great example by keeping its promise to grow aid.”

Gates is the co-chair of the Bill and Melinda Gates Foundation, which works to fight hunger and poverty in developing countries and aids education initiatives in the United States. The foundation says it has committed $24 billion in grants since its inception.

voanews.com/
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SN-SOSUCO : Le D.G. persona non grata

Sur promesse ferme, les travailleurs de la SN-SOSUCO ont obtenu le départ de leur directeur général, Didier Vandenbon, de la tête de la société, second employeur après l’Etat burkinabè. C’est l’accord clé de la médiation qui a abouti à la reprise des activités de l’usine le 27 janvier dernier dans la soirée après des mises en garde à 4 autres cadres de l’entreprise. Toutefois, les négociations sur la plateforme des travailleurs devront être diligentées par les autorités.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la médiation des différents leaders religieux et coutumiers de Banfora, soutenue par l’appel des organisations syndicales, a porté ses fruits avec la levée du mot d’ordre de sit-in. Les travailleurs manifestaient leur ras-le-bol au sujet des mesures qualifiées de liberticides. C’est après plusieurs concessions des manifestants, mais aussi, suite à l’acceptation de leurs exigences que ces derniers vont reprendre le travail.

« C’est sur insistance des organisations syndicales à travers leurs structures provinciales et suite aux conseils des sages que nous avons été reçus ici », a soutenu Abdoulaye Tiala, secrétaire général de la CGTB/Comoé, à propos de cette reprise qui a été effective dans la nuit du 27 au 28 janvier 2011. Concernant les sages, il s’agit du chef de canton de Banfora, représentant toutes les autorités coutumières de la Comoé, de la communauté chrétienne, représentée par l’abbé Luc Héma, et le grand imam de Banfora, représentant la communauté musulmane. Avant la médiation de ces derniers, les autorités administratives avaient aussi appelé à la reprise du travail.

Pour cette reprise, les travailleurs, dans leurs revendications, avaient identifié cinq dirigeants qu’ils ne voulaient plus voir dans l’entreprise. Ce sont : le directeur général, son adjoint, la directrice des ressources humaines, le responsable des achats et des approvisionnements et le directeur de la maintenance. « Les raisons qui ont poussé les travailleurs à ces choix, c’est que ces personnes seraient plus ou moins anti-travailleurs », précise le porte-parole des ouvriers. En clair, les travailleurs auraient l’impression que ce sont des gens qui sont prêts à sacrifier leurs camarades pour leur carrière à eux. « C’est pourquoi les travailleurs ne voulaient plus les voir », poursuit Abdoulaye Tiala.

Finalement, après les négociations, ils ont dû mettre de l’eau dans leur vin. « Nous les avons amenés à accepter seulement le départ du DG, mais pour les quatre autres, ils ont accepté un principe de mise en garde », a expliqué M. Tiala. C’est dire que ces derniers ne devront désormais jouer que leur rôle de managers et devront éviter de faire dans la délation et la diffamation.

Autre point de mise en garde, pendant le sit-in, un huissier de justice serait parti pour remettre une convocation à 9 travailleurs identifiés comme étant les meneurs et qui devraient êtres entendus par le Tribunal du travail. « Les travailleurs ont également posé comme condition que ces camarades ne reçoivent pas de convocation.

Car, si un seul d’entre eux recevait une convocation, ils vont prévenir les autres afin que l’usine soit encore fermée », poursuit toujours M. Tiala. Ce qui est reproché à ces 9 travailleurs, c’est qu’ils auraient procédé à une occupation illégale des lieux et séquestré des collègues qui n’étaient pas partants pour le mouvement.

Sur ce point qui a suscité la colère des manifestants et qui a failli coûter cher au huissier, les travailleurs ont tenu à lever toute équivoque en soutenant qu’ils ont passé la nuit à l’usine de leur propre gré, et beaucoup sont venus par leurs propres moyens.

Pour eux, c’est au contraire la direction, voulant casser la mobilisation, qui a pris la décision de ne pas mettre les cars à la disposition des travailleurs pour se rendre à l’usine. Enfin, les travailleurs ont demandé que, dans les meilleurs délais, des négociations puissent êtres entamées par rapport aux autres points de la plateforme qui devra être remise aux autorités.

C’est un ultimatum de 72 heures qui a été donné, et au plus tard le lundi 31 janvier 2011, les autorités devront réagir. On le voit bien, c’est sur des promesses que la reprise des activités a été effective à la SN-SOSUCO. C’est dire que la suite reste fortement dépendante non seulement du départ du DG, mais aussi de la poursuite du dialogue sur la réforme à l’origine du mécontentement. Les travailleurs pourront-ils facilement s’offrir la tête de leur DG ?

C’est là toute la question et les travailleurs sont formels : le travail s’arrêterait s’ils voyaient ce dernier mettre les pieds à l’usine. Pour ce faire, une liste de numéros téléphoniques a été communiquée aux travailleurs pour les besoins de la cause : avertir au cas où l’un d’eux serait convoqué au tribunal, ou si le DG est aperçu à l’usine.

En 1998, un directeur général contesté, comme c’est le cas actuellement, avait simplement renforcé sa sécurité par des gendarmes pour se rendre à son service.

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga

Website Offices Torched in Sri Lanka

Unidentified men in Sri Lanka have set fire to the offices of a website critical of the country's government.

Police say the lankaenews.com premises were torched Monday.

Website editors say the office was completely destroyed.

In July, another media office was similarly destroyed.

A contributor to lankaenews has been missing for a year.

Rights groups say at least 14 Sri Lankan media workers have gone missing in the last 6 years.

voanews.com
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Investissement et sécurité juridique au Burkina : Accorder les violons pour une économie prospère

Favoriser un système judiciaire crédible dans notre pays afin qu’il rassure les investisseurs, c’est l’objectif affiché par le Barreau du Burkina Faso. Il a organisé dans ce sens, un panel sur le thème "droit, justice et investissement". C’était samedi dernier dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Le Premier ministre Tertius Zongo et une partie de son Gouvernement ont répondu aux préoccupations des hommes en robe noire et des investisseurs.

La justice, sans nul doute a une place prépondérante au niveau de la vie et du devenir des investissements. Il est donc d’une impérieuse nécessité d’assainir ce secteur en vue d’attirer plus d’investisseurs dans notre pays. L’atteinte de cet objectif passe par la réflexion et les échanges entre les acteurs du monde judiciaire, les investisseurs et le politique. « C’est ensemble qu’on peut avancer », reconnaît à juste titre le chef du Gouvernement Tertius Zongo.

Au nombre des activités entrant dans le cadre de la célébration du 20è anniversaire et de la rentrée solennelle du Barreau du Burkina Faso, figurait en bonne place le panel sur "droit, justice et investissement". Le Premier ministre et son Gouvernement étaient "à la barre" pour expliquer, écouter et sortir une feuille de route capable de booster le taux d’investissement privé dans notre pays (passer de 9% actuel à 20 ou 25%).

Le premier point du débat s’est axé sur l’impact du droit dans l’investissement. Il est ressorti des échanges, le besoin de disposer d’un document dans lequel on retrouve les dispositions du droit international et national pour assurer une certaine harmonisation ; et la nécessité d’avoir un recueil de jurisprudence en la matière. Le Premier ministre rassure qu’ils travailleront, lui et son Gouvernement, à ce que l’impression de ce recueil soit permanente et qu’elle entre dans le programme d’activités courant du ministère de la justice. Le deuxième axe du panel s’est penché sur les politiques d’investissement comme frein ou accélérateur de développement. Sur ce plan, la création du Conseil présidentiel pour l’investissement dénote de la volonté des autorités burkinabè à assurer des investissements sécurisés.

L’impact de la justice sur l’investissement fut le troisième et dernier volet des échanges entre le Gouvernement, le monde judiciaire et les investisseurs. La justice, de l’avis du premier responsable du Barreau burkinabè doit jouer le rôle essentiel de pérennisation de l’investissement dans notre pays. « Il faut une justice saine pour une économie prospère », clame- t- il.

Pour le Premier ministre Tertius Zongo, ce panel est un avant- goût du grand forum du Conseil présidentiel de l’investissement qui se tiendra en mars prochain sur le thème : "Investissement et sécurité juridique". Tout en saluant cette « initiative heureuse du Barreau » qu’il souhaite voir répétée par d’autres structures, Tertius Zongo a tenu à réaffirmer la disponibilité de son Gouvernement pour des échanges de ce type. « Nous ferons en sorte que ce dialogue soit suivi de résultats sur le terrain », a- t- il conclu.

Koundjoro Gabriel Kambou

Lefaso.net

CONFIDENCES DU WEEK-END : Un fou provoque un accident à Toussiana

Les passagers d’un car qui a quitté Bobo dans la nuit du 25 janvier 2011 pour Banfora ont parcouru une bonne partie du trajet dans la frayeur jusqu’à ce que le pire se produise dans la commune rurale de Toussiana. Ces cars appelés "Dina" sont des occasions que certains empruntent lorsqu’ils ratent celles des compagnies structurées. Parmi la trentaine de passagers qui étaient à bord, il y avait un individu souffrant de déficience mentale. Mais son apparence physique ne permettait pas de s’apercevoir de sa folie.

Le chauffeur a dû l’embarquer sans s’en rendre compte. Selon un des passagers, les premières crises de démence se sont manifestées alors qu’ils étaient à Darsalamy, un village situé à 20 kilomètres de Bobo en partance pour Banfora. Il s’est mis à donner des coups de poing à tous ceux qui étaient à côté de lui. La réaction des autres passagers ne se fera pas attendre. Ils ont uni leur force pour maîtriser et ligoter le fou. Le chauffeur décide donc de poursuivre le reste du trajet sans lui.

Les femmes plaident pour qu’il soit conduit jusqu’à Banfora où il sera confié au service de psychiatrie. Le voyage reprend son cours et tout va bien jusqu’à Toussiana. Dans cette localité et sans que les passagers sachent pourquoi, le chauffeur s’arrête et exige de nouveau que le fou descende. Les supplications reprennent et l’en dissuadent. A moins de 10 kilomètres après Toussiana, c’est-à-dire à 25 kilomètres de Banfora, alors que le véhicule dévalait les falaises de Toussiana, le fou bondit sur le chauffeur qu’il tenta d’étrangler. La trajectoire du mini car fut donc déviée. Il poursuivit sa course dans des grottes et percute un arbre à 100 m de la route avant de se retrouver les 4 pneus en l’air. On ne déplore heureusement aucune perte en vie humaine mais certains ont été grièvement blessés. Le fou, quant à lui, est sorti indemne.


Un ATA indélicat se fait épingler

Dans une bourgade située à une vingtaine de kilomètres de Logobou, chef-lieu de la commune rurale du même nom, dans la province de la Tapoa, un agent technique d’agriculture (ATA) se serait fait prendre la main dans le sac. Selon toute vraisemblance, cet agent avait, ignorance et illétrisme des paysans aidant, développé une forme d’arnaque qui lui permettait de s’enrichir à coeur joie. Comment procédait-il ?

Selon nos sources d’information, les paysans, généralement regroupés au sein des coopératives villageoises, expriment, chaque année, à l’approche de l’hivernage et en fonction de la superficie que chacun d’eux voudrait exploiter, leurs besoins en intrants agricoles et les transmettent à l’ATA. Ce dernier, à son tour, au lieu de se contenter des besoins exprimés par les paysans, en ajoute. Par exemple, si une coopérative demande 100 sacs, il en prend 180 pour ensuite s’approprier le surplus, tout en gardant la dette au compte de la coopérative.

Toute chose qui créait des conflits permanents entre les paysans au moment de se partager le le fruit de leur labeur après la vente du coton. Et pour cause, il faut payer l’argent du surplus d’intrants indûment prélevé par l’ATA. Le pot aux roses a été découvert lorsque, tout récemment, l’ATA est allé vendre environ 80 sacs d’engrais dans un pays voisin. Interpellé et acculé par les paysans, il aurait fait son mea culpa et leur aurait remis l’argent de l’engrais vendu. Même la gestion des ristournes n’a guère été transparente, d’autant qu’elle a toujours créé des polémiques.


Les ressortissants des Cascades encouragent les ministres Léon et Adrien Koné

Conduits par leurs doyens, les ressortissants de la région des Cascades résidant à Ouagadougou sont allés prodiguer, samedi dernier, leurs encouragements à MM. Léonce Koné, ancien ministre du Commerce, et Adrien Koné, ministre du Travail reconduit dans la nouvelle équipe gouvernementale. La cérémonie a donné l’occasion au président de l’Association pour le développement économique et socioculturel de la région des Cascades (ADESCA), section de Ouagadougou, de demander une minute de silence à l’endroit des disparus. M. Bathiémoko Koné a ensuite exprimé « la reconnaissance, le soutien et les félicitations » de la communauté en demandant aux deux personnalités de toujours « demeurer à l’écoute de toutes les couches sociales des Cascades ».

De leur côté, les ministres Léonce et Adrien Koné ont manifesté leur satisfaction pour cette mobilisation. Se disant toujours disponibles, ils ont invité leurs frères et sœurs de la région à davantage de cohésion pour des résultats plus probants en matière de développement.


SN-SOSUCO : l’administration déménage à Bobo- Dioulasso

Les services de l’administration de la SN- SOSUCO déménagent dans la cité de Sya, à Bobo-Dioulasso dès ce lundi 31 janvier 2011. Un immeuble a déjà été trouvé pour les accueillir. Au moins un tiers du personnel administratif soit environ 150 travailleurs serait concerné par ce déménagement. La nouvelle était au centre des débats dans la ville de Banfora le week-end écoulé et suscite des inquiétudes tant au niveau des opérateurs économiques qu’au niveau du personnel de soutien employé dans les domiciles des cadres de la SOSUCO.

Cette décision de déménager à Sya fait suite à la grève spontanée que les ouvriers ont observée le 26 janvier dernier. Depuis ce jour et malgré la reprise du travail intervenue le lendemain de la grève, c’est-à-dire le jeudi 27 janvier 2011, les ouvriers ont refusé au directeur général, Didier Vandenbon, l’accès à son bureau. En effet, à la suite de l’intervention de certaines personnalités influentes de la région, chaque ouvrier avait regagné son poste de production et ne voyait plus d’inconvénient à ce que les proches collaborateurs du DG accèdent à leurs bureaux.

Joint au téléphone depuis Bobo- Dioulasso où il est retranché depuis au moins 3 jours, Didier Vandenbon explique : « Nous avons pris cette décision parce que ma sécurité, celle de ma famille et de mes plus proches collaborateurs n’est plus assurée ». D’ailleurs, continue-t-il, "la SN-SOSUCO ne sera pas la seule sucrerie de la sous-région où la direction générale n’est pas sur le même site que l’usine. Certaines usines se trouvent à plus de 100 kilomètres de leur direction. Nous, nous ne serons qu’à 85 kilomètres", a-t-il conclu.


Célibatériums : faux visiteurs, vrais voleurs !

Les voleurs redoublent d’ingéniosité pour écumer les célibatériums. En témoigne cette façon qui consiste à se faire passer pour un visiteur avant d’opérer. Le jeudi dernier, un habitant d’une cour commune au secteur 28 de Ouagadougou, a failli en faire les frais. En effet, un jeune homme est venu frapper à sa porte. N’obtenant pas de réponse, le visiteur du jour a écarté le rideau, au moment où l’occupant s’apprêtait à l’accueillir.

Quand leurs regards se sont croisés, le visiteur l’a interpellé comme on le ferait avec une connaissance de longue date. Devant l’étonnement et la dénégation de l’autre, le jeune homme s’est confondu en excuses, puis a fini par débiter une volée de bénédictions comme le ferait un mendiant. Devant la mine rébarbative et menaçante du visité, le faux visiteur s’est éclipsé sans demander son reste. Ces pratiques deviennent récurrentes, surtout dans les célibatériums où les locataires ne sont pas censés connaître les proches et les connaissances des uns et des autres. Les brigands en font une opportunité.

Du cambriolage en pleine journée et, si on peut le dire, en toute liberté. La leçon qu’il faut en tirer est donc de fermer sa porte chaque fois qu’on s’absente. Prendre donc le maximum de précautions garantit mieux la sécurité de nos domiciles.


Royaume de Boussouma/Sanmatenga : enfin le livre d’histoire !

Depuis le 27 janvier 2011, le royaume de Boussouma/Sanmatenga dispose d’un livre d’histoire. C’est dans les locaux de l’INSS/CNRST que ce livre a été remis officiellement à l’Association pour le développement du département de Boussouma par les responsables de l’INSS. A travers environ 400 pages et des illustrations de photos, ce livre d’histoire retrace les origines du royaume jusqu’à la fin de l’occupation coloniale. Les responsables de l’INSS et ceux de l’association, qui oeuvrent pour le développement de Boussouma, ont tous exprimé leur reconnaissance à l’endroit de tous ceux qui ont contribué à la réalisation dudit ouvrage.


Vers la création d’un Ordre des conseils fiscaux au Burkina Faso

L’Association professionnelle des experts et conseils fiscaux (APECF-BF) a tenu, le 29 janvier 2011, son assemblée générale ordinaire. A cette occasion, le bureau a été renouvelé : Il est désormais composé comme suit :
- Président : Adama Bittie
- Secrétaire général : Amadou N. Yaro
- Secrétaire aux finances : Aboubacar Héma
- Secrétaire aux relations extérieures : Daouda Diallo
- Secrétaire à l’organisation et à l’information : Brahim Guiré
- Commissaire aux comptes : Omer Sankara
- Commission de la déontologie : Dieudonné Yaméogo
- Membres de la Commission de la déontologie : Noufou Gnampa et Lamoussa Salemberé. Le nouveau bureau est chargé de dynamiser les activités de l’association et de porter la fiscalité au coeur du débat sur les finances publiques au Burkina Faso. Mais l’une de ses priorités reste la création d’un Ordre national des conseils fiscaux au Burkina. Les conseils fiscaux entendent ainsi contribuer à l’assainissement et à l’amélioration du milieu des affaires, d’autant plus que dans la sous-région, des ordres et des agréments sont déjà institués pour l’exercice de la profession.


Journée mondiale du malade : la Pastorale diocésaine de la santé solidaire avec ses frères et soeurs

Dans le cadre de la Journée mondiale du malade, célébrée le 11 février de chaque année, l’Eglise-Famille de Dieu à Ouagadougou, à travers la Pastorale diocésaine de la santé, organise du 6 au 12 février 2011, des activités au bénéfice de nos frères et soeurs malades. Cette manifestation, qui est à sa troisième édition, se tiendra sous le thème : "La semaine de solidarité avec nos frères et soeurs malades". Au programme de cette semaine, des visites aux malades hospitalisés et des messes. Ces activités ont pour objectif d’une part, de manifester l’amitié, l’affection et le soutien fraternels de l’Eglise et de toute la société aux malades et, d’autre part, de sensibiliser la famille humaine à une meilleure prise en charge de ses membres qui connaissent l’épreuve de la maladie. Au cours de cette semaine, vos dons et participations sont attendus à l’Aumônerie du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo ou au secrétariat de la paroisse.


15e édition de la coupe du maire de Sig-noghin : les vainqueurs sont connus

Le maire de Sig-Noghin, Ouédraogo Pascal, a, comme les 15 années précédentes, tenu sa promesse d’organiser des compétitions sportives pour permettre aux jeunes de son arrondissement de faire valoir leurs talents. Cette année, la date du samedi 29 janvier a été choisie pour l’événement. En plus du traditionnel match de football et du cyclisme féminin, des jeux de pétanque et de Waré ont été organisés dans le souci, selon le maire, de mobiliser la population de son arrondissement autour d’objets de loisirs.

La petite reine, courue dans la matinée du 29 janvier 2011 dans un circuit fermé de 14 km, a connu le sacre de Sawadogo Minata comme championne, pour la 10e fois consécutive, parmi les 58 femmes qui ont pris le départ. Les 24 premières femmes ont reçu chacune un vélo et des cadeaux divers. Quant à la finale de la coupe du maire en football, elle a opposé l’équipe du secteur 21 à celle du lycée municipal de Ouagadougou. Elle a été remportée par l’équipe du secteur 21 par le score d’un but à zéro. Pascal Ouédraogo a, après avoir remercié tous les sponsors, traduit toute sa satisfaction quant au bon déroulement des compétitions avant de donner rendez-vous pour la 16e édition.


Ligue des champions : L’ASFA-Y arrache le nul en Guinée

Dans le cadre du tour préliminaire de la ligue africaine des champions, l’ASFA-Y a tenu en échec le club guinéen du Fello Star de Labé sur le score de un but partout. Le but burkinabè a été l’oeuvre de Issa Gouo à la 5e minute. L’égalisation guinéenne est intervenue à la 60e minute. Notre envoyé spécial reviendra sur les grands moments de cette rencontre.

Le Pays

Accused Somali Pirates Arrive in Malaysia

Seven accused Somali pirates, captured by Malaysian forces in a raid to free a hijacked chemical tanker, have arrived in Malaysia for possible prosecution.

The seven arrived Monday morning at Port Klang, south of the capital, Kuala Lumpur, and were taken under heavy guard to a police station and then a hospital.

The alleged pirates are accused of hijacking the tanker MT Bunga Laurel and its crew of 23 on January 20 in the Gulf of Aden.

Malaysian naval commandos from a vessel protecting shipping in the area retook the ship and captured the pirates a few hours later.

A day after the Malaysian raid, the South Korean navy captured five Somali pirates and killed eight during a mission to rescue a hijacked ship. On Sunday, those accused pirates arrived in South Korea and were formally arrested.

voanews.com
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Pakistan: trois policiers et un passant tués dans un attentat suicide

PESHAWAR (AFP)

AFP/Archives

Un ranger pakistanais, le 16 janvier 2011 à Karachi

Trois policiers et un passant ont été tués lundi par un kamikaze qui a fait exploser sa bombe au passage d'un fourgon de la police dans le nord-ouest du Pakistan, une nouvelle attaque revendiquée par les talibans alliés à Al-Qaïda.

Les policiers effectuaient une patrouille ordinaire dans un quartier périphérique de Peshawar, la grande ville du nord-ouest située aux portes des zones tribales où l'armée combat les talibans, a précisé Siraj Ahmed, un haut responsable de l'administration de Peshawar.

Le chef adjoint de la police du district, Rashid Khan, ainsi qu'un de ses gardes du corps et son chauffeur --deux policiers-- ont péri dans l'attaque, ainsi qu'un passant, selon M. Ahmed.

"Nous avons reçu les cadavres de trois policiers et d'un civil", a confirmé à l'AFP Abdul Hameed Afridi, directeur du principal hôpital de la ville, précisant que 11 autres personnes, dont quatre policiers, ont été blessés.

"Le kamikaze était un jeune garçon, il est arrivé à pied et a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui à côté du fourgon de police", a-t-il précisé.

"Nous avons retrouvé sa tête intacte, c'était un jeune garçon", a confirmé à l'AFP Umar Gul, un officier de police contacté sur place.

Le véhicule a été entièrement détruit par la bombe, dont la puissance est estimée à 6 ou 7 kg d'explosifs, selon lui.

Le bilan et les circonstances de l'attaque ont été confirmés à l'AFP par deux autres responsables de la police de Peshawar.

Près de 4.000 personnes ont été tuées en trois ans et demi dans tout le Pakistan par une vague de près de 450 attentats --suicide pour la plupart--, perpétrés par les talibans, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda en 2007, et par des groupes islamistes armés qui leurs sont liés.

Samedi déjà, quatre personnes, dont deux femmes, avaient été tuées et 19 autres blessées dans l'explosion de deux camions piégés, l'un à l'intérieur d'un tunnel, l'autre à la sortie de celui-ci, sur un axe routier important reliant Peshawar à une ville-garnison plus au sud.

"Nous avons répété que nous viserions la police et les forces de sécurité", a déclaré par téléphone depuis un lieu inconnu Azam Tariq, le porte-parole du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), en revendiquant l'attaque.

Le TTP assure mener ces attaques en représailles aux opérations de l'armée dans certaines zones tribales mais aussi au soutien tacite d'Islamabad à une campagne sans précédent de tirs de missiles par les drones de la CIA américaine, visant désormais quasi-quotidiennement Al-Qaïda et les talibans pakistanais et afghans dans leurs bastions du nord-ouest.

WikiLeaks: Julian Assange menace d'un "déluge" de documents secrets

WASHINGTON (AFP)

AFP/archives

Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, le 17 janvier 2011 à Londres

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a révélé dimanche un plan pour diffuser "un déluge" de documents secrets au cas son site de dénonciation resterait définitivement fermé.

Dans un entretien exclusif dans l'émission "60 minutes" de la chaîne de télévision CBS, M. Assange a annoncé que son groupe avait "un système par lequel il pouvait diffuser des sauvegardes cryptées d'éléments qu'il n'avait pas encore publiés".

"Il y a des sauvegardes distribuées parmi de très nombreuses personnes, environ 100.000, et tout ce dont nous avons besoin c'est de leur donner une clé cryptée qui leur permettra de continuer", a-t-il souligné.

Le fondateur de WikiLeaks, qui fait actuellement l'objet d'une enquête criminelle sur la fuite de centaines de milliers de rapports et de dépêches diplomatiques, a précisé que cette clé ne serait distribuée qu'en dernier ressort.

"Si un certain nombre de personnes étaient emprisonnées ou assassinées, là nous aurions le sentiment que nous ne pouvons pas poursuivre (la diffusion des documents), et d'autres personnes devraient prendre le relais (de notre action) et nous pourrions donner les clés", a-t-il ajouté.

Au cours de cet entretien, l'Australien de 39 ans a démenti être mû par des sentiments antiaméricains ou par d'autres mots d'ordre politiques, et a qualifié son groupe de "militant de la presse libre".

"Il ne s'agit pas de sauver les baleines. Il s'agit de fournir aux gens l'information dont ils ont besoin pour savoir s'ils doivent défendre ou non les baleines", a-t-il affirmé.

"C'est la matière brute dont on a besoin pour avoir une société juste et une société civile. Sans cela c'est comme de naviguer dans l'obscurité", a-t-il estimé.

M. Assange a refusé de commenter les allégations suédoises de crimes sexuels qui ont conduit à le confiner dans une maison de la campagne britannique contre une caution en attendant une procédure d'extradition. Il a également refusé de parler de ses projets éditoriaux.

Il a gloussé lorsqu'on l'a interrogé au sujet de la diffusion d'une information sur la Bank of America et a refusé de confirmer ou d'infirmer qu'il le ferait.

"Toutes ces banques sont mal à l'aise et chacune se demande si ce n'est pas elle qui est visée", a-t-il noté.

"Quand vous voyez des organisations qui ont commis des abus souffrir des conséquences de leurs abus alors que leurs victimes se relèvent... vous éprouvez un certain plaisir à être impliqué dans ce type d'activité", a-t-il remarqué.

Au cours d'un interview avec le magazine Forbes en novembre dernier, M. Assange avait annoncé qu'une "mégafuite" de son site aurait pour cible au début de cette année une grande banque américaine.

Il avait fait savoir auparavant qu'il avait découvert un trésor de documents concernant la Bank of America, la plus grande des banques américaines, dont les actions ont perdu plus de 3% le 30 novembre peu après la publication de l'interview de Julian Assange au magazine Forbes.

Kazakhstan: le conseil constitutionnel opposé à un référendum pour prolonger le mandat du président

ASTANA (Kazakhstan) (AFP)

AFP/Archives

Session du Parlement, le 14 janvier 2011 à Astana, au Kazakhstan

Le conseil constitutionnel du Kazakhstan s'est déclaré opposé lundi à la tenue d'un référendum pour prolonger jusqu'en 2020 le mandat du président Noursoultan Nazarbaïev, auquel reviendra cependant la décision finale.

"La loi adoptée par le Parlement n'est pas conforme à la Constitution", a déclaré le chef du Conseil constitutionnel, Igor Rogov. Il faisait référence à une décision du Parlement le 14 janvier, qui amendait la Constitution pour permettre l'organisation d'un plébiscite en faveur de M. Nazarbaïev.

M. Rogov a ajouté que le président Nazarbaïev avait un mois pour s'exprimer sur cette décision. "C'est le chef de l'Etat qui décide en dernière instance sur la question du référendum", a-t-il dit.

M. Nazarbaïev, au pouvoir depuis la période soviétique dans l'ex-république soviétique, avait saisi le 17 janvier le Conseil constitutionnel pour juger de la légalité de la décision du Parlement. Il s'est dit vendredi prêt à rester au pouvoir.

Tous les sièges au Parlement sont contrôlés sans exception par le parti de M. Nazarbaïev, Nour Otan.

Le référendum a été appuyé par le dépôt d'une pétition signée par quelque cinq millions de citoyens kazakhs.

Birmanie: le parlement s'est réuni pour la première fois

NAYPYIDAW (Birmanie) (AFP)

AFP

Des Birmans passent devant l'entrée d'un parc à Naypyidaw, le 30 janvier 2011

Le parlement de Birmanie, sur lequel la junte exerce un contrôle absolu après les élections controversées de novembre dernier, s'est réuni pour la première fois lundi dans la capitale Naypyidaw, à 8h55 locale (02h25 GMT).

La première session des chambres haute et basse du parlement s'est ouverte à huis-clos, loin du regard des journalistes et des diplomates et sous très haute sécurité. Les 14 parlements régionaux devaient faire de même, exactement à la même heure, dans leurs capitales respectives.

"Le parlement s'est ouvert à 8h55", a indiqué un responsable birman à une journaliste de l'AFP. "Tous les membres étaient présents".

Fidèle à sa culture du secret et à son extrême prudence en toutes circonstances, la junte du généralissime Than Shwe a complètement verrouillé la capitale depuis la fin de la semaine dernière. Aucun journaliste étranger n'a été autorisé à couvrir la session.

Les élections du 7 novembre, entachées d'accusations de fraudes et de harcèlement de l'opposition, avaient été unanimement condamnées en Occident.

AFP/Archives

Le généralissime Than Shwe, le 27 mars 2010 à Naypyidaw

Au total, 1.154 élus, dont les trois quarts sont inscrits au Parti de la solidarité et du développement de l'Union (USDP, pro-junte), ont fait leurs premiers pas de parlementaires, tout comme les 388 militaires, désignés en marge des élections, et qui siègent désormais à leurs côtés en uniforme.

Cette première session, étape majeure de la "feuille de route" pour une "démocratie disciplinée" que le régime met en oeuvre depuis 2003, devrait durer quelques jours.

Selon un calendrier qui n'a pas été publié, trois candidats à la présidence du pays seront élus respectivement par la chambre haute, la chambre basse et le collège des militaires. Parmi eux seront désignés un président et deux vices-présidents.

Le processus permet ainsi à la junte de se parer des attributs d'un régime civil, tout en contrôlant la totalité des organes du pouvoir.

"Ma sensation, c'est qu'on va tout de même dans la bonne direction. Mais c'est inachevé", a estimé ce week-end Soe Win, un élu de la Force démocratique nationale (NDF, opposition).

La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de la célèbre opposante Aung San Suu Kyi ne sera pas représentée. Elle a boycotté les élections et sa chef de file n'a été libérée de résidence surveillée qu'après le scrutin.

La prix Nobel de la paix a d'ailleurs minimisé la signification des événements politiques de ces derniers mois, dans une interview au Financial Times.

"Je ne crois pas que ces élections signifient qu'il va y avoir de véritables changements dans le processus politique", a-t-elle estimé, en rappelant qu'elle n'avait été libérée le 13 novembre que "parce que (sa) peine était terminée".

La célèbre opposante a par ailleurs accusé la junte de vouloir limiter les activités des parlements. "Donc nous devons travailler de l'extérieur, et c'est ce que notre réseau va essayer de faire", a-t-elle ajouté.

Le nom de Thura Shwe Mann, ex-numéro trois de l'armée jusqu'à sa retraite en août 2010, revenait régulièrement dans les pronostics pour le poste de président.

Mais les analystes insistaient sur le fait que que Than Shwe, homme fort de la junte âgé de 77 ans et qui dirige le pays depuis 1992, ne quitterait certainement pas totalement le pouvoir.

Egypte: le président Moubarak appelle à promouvoir la démocratie, poursuite des manifestations

LE CAIRE (AFP)

AFP

Des manifestants égyptiens au milieu des chars de l'armée sur la place Tahrir au Caire le 30 janvier 2011.

Le président égyptien Hosni Moubarak a chargé son nouveau Premier ministre Ahmad Chafic de promouvoir la démocratie par le dialogue avec l'opposition alors que la mobilisation ne faiblissait pas après six jours de violences, malgré le couvre-feu en vigueur dans les grandes villes du pays.

De son côté, Mohamed ElBaradei, désigné dimanche par l'opposition pour "négocier" avec le régime, est allé au-devant des manifestants au Caire en promettant "une ère nouvelle".

Dans une déclaration lue à la télévision dimanche soir, M. Moubarak, 82 ans, a réclamé "de nouvelles mesures, durables, pour plus de réformes politiques, constitutionnelles et législatives par le dialogue avec toutes les parties", a appelé le nouveau gouvernement à "rétablir la confiance" dans l'économie et à "lutter de manière décisive contre toutes les formes de corruption".

Après six jours de révolte qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés, le gouvernement a ordonné à la police de retourner dans les rues du pays, subitement désertées vendredi. Le couvre-feu en vigueur au Caire, à Suez et Alexandrie a été prolongé d'une heure, de 15H00 (13H00 GMT) à 08H00 (06H00 GMT).

AFP

Manifestation au Caire, le 30 janvier 2011

Le président américain Barack Obama a appelé à "transition vers un gouvernement répondant aux aspirations" des Egyptiens. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a toutefois assuré qu'il n'était pas question de suspendre l'aide à l'Egypte, principal allié des Etats-Unis dans le monde arabe.

L'ancien président américain Jimmy Carter, un des principaux artisans de l'accord de paix israélo-égyptien, a prédit dimanche que M. Moubarak serait contraint de démissionner car "le peuple l'a décidé", selon une déclaration faite à Plains (Géorgie, sud-est) diffusée par un journal local.

Pour M. ElBaradei, qui s'adressait par haut-parleur aux milliers de manifestants réunis place Tahrir, dans le centre-ville, le pays est "au début d'une ère nouvelle". "Je vous demande de patienter, le changement arrive", a-t-il déclaré aux manifestants qui scandaient : "Le peuple veut la chute du président !".

AFP

Soldats et manifestants, le 30 janvier 2011 place Tahrir au Caire

Cernée par les chars, la place Tahrir vit depuis mardi au rythme d'une contestation sans pareil depuis l'arrivée de M. Moubarak en 1981. Sur le sol, les manifestants ont peint en énormes caractères : "Va-t-en, espèce de lâche, agent des Américains !".

La chaîne satellitaire al-Jazira a été interdite dimanche en Egypte, une "violation du droit à l'information", a déploré Human Rights Watch.

M. Moubarak a visité le centre opérationnel de l'armée au lendemain de la nomination d'un vice-président, le premier en 30 ans, le chef des Renseignements Omar Souleimane, et du nouveau Premier ministre.

Malgré ces mesures, la Coalition nationale pour le changement, groupement de plusieurs formations d'opposition, dont les Frères musulmans, a chargé M. ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de "négocier avec le pouvoir".

AFP/EGYPTIAN AL-MASRIYA TV

Capture d'écran de la télévision égytienne montrant Hosni Moubarak avec le vice-président Omar Souleimane (2èD), le 30 janvier 2011

Le président de l'Assemblée, Fathi Sorour, a annoncé que les résultats des élections législatives de fin 2010 seraient bientôt "corrigés". Le scrutin avait été boycotté par les principales forces d'opposition qui avaient dénoncé des fraudes.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des milliers de détenus se sont échappés après des émeutes et l'armée a annoncé l'arrestation de plus de 3.000 évadés et fauteurs de troubles.

Dimanche, la protestation a paralysé en partie le pays. De nombreux distributeurs de billets étaient vides, les banques et la Bourse sont restées fermées.

Après de nombreux pillages au Caire, des comités de citoyens armés de fusils ou de gourdins surveillaient les quartiers de la métropole de 20 millions d'habitants.

La révolte, entamée le 25 janvier, 11 jours après la fuite de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, continuait à susciter l'inquiétude.

AFP

Plan du Caire et carte d'Egypte au 6e jour de la mobilisation contre le régime du président égyptien Hosni Moubarak

Washington se prépare ainsi à évacuer d'Egypte dès lundi des milliers de ressortissants par vols charters organisés par le gouvernement, a déclaré dimanche un haut responsable à Washington. Ottawa a annoncé également que des vols seraient affrétés pour évacuer les Canadiens d'Egypte.

Le roi Abdallah II de Jordanie a contacté dimanche le président égyptien pour "s'enquérir de la situation".

Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé à "une solution pacifique" de la crise en parlant au téléphone avec son homologue syrien Bachar al-Assad et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui entretient des relations privilégiées avec M. Moubarak.

De nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers, au plus fort de la saison touristique. L'Arabie saoudite, la Libye, le Liban, l'Inde, la Grèce, la Turquie, l'Irak et l'Azerbaïdjan, dont un citoyen, employé de l'ambassade, a été tué samedi au Caire, ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.

Le groupe français de matériaux de constructions Lafarge a décidé d'évacuer une centaine de personnes et la banque Crédit Agricole organisait le retour des familles de ses employés.

A l'aéroport du Caire, la confusion régnait, des hordes de touristes, d'expatriés et d'Egyptiens angoissés tentant à tout prix de quitter le pays.

L'acteur égyptien Omar Sharif, présent au Caire, s'est dit "solidaire du peuple" égyptien.

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir préserver la paix avec l'Egypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a annoncé la fermeture du terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, provoquant des craintes de pénuries dans le territoire palestinien.

Au Soudan, des milliers d'étudiants ont bravé les forces de sécurité pour manifester sur le modèle égyptien.

Asian Markets Mostly Lower

Asian stock markets were mostly lower in trading Monday.

Tokyo's Nikkei index fell one and two-tenths percent , to close at 10,238.

Hong Kong's Hang Seng index fell seven-tenths of a percent , to end at 23,447.

Elsewhere, share prices were lower in Sydney, Wellington and Manila. Markets rose in Shanghai and Taipei.

The dollar was selling at 81.99 yen in currency trading, down more than one-tenth yen from late Friday.

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Report: Cocaine Production Increases Destruction of Colombia’s Rainforests

Scientists from Stony Brook University in the United States are reporting new evidence that cultivating coca bushes, the source of cocaine, is speeding up the destruction of rainforests in Colombia.

In a report published in the journal Environmental Science & Technology, the group of scientists led by Professor Liliana Davalos say coca-growing also threatens the region's plant and animal diversity.

Davalos and her colleagues say that the pace of deforestation in the South American state has accelerated in the past 20 years, even though population growth has slowed and the economy has shifted from agriculture to other revenue sources.

During that time, the cultivation of coca for cocaine production has increased.

The report suggests that establishing special protected areas would help reduce the destruction of forests and protect biodiversity in coca-growing regions.

Scientists say data from 2002-2007 show that forests close to newly developed coca farms are likely to be cut.

The report says that in 2000, Colombia produced 75 percent of the world's coca.

Loss of rainforests worldwide is linked to climate change.

USA: le libraire Borders retarde des paiements dûs fin janvier

La chaîne américaine de librairie Borders, en difficultés, a annoncé dimanche qu'elle allait retarder des paiements dûs fin janvier à certains créanciers (fournisseurs, propriétaires de murs, et autres) tandis qu'elle tente de restructurer sa dette.

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Football: Arsenal aux forceps en Cup, Man City en sursis

Arsenal n'a arraché sa qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Angleterre que grâce à un penalty marqué à la 84e minute par Cesc Fabregas (au centre) qui leur a permis de battre 2-1 Hudddersfield Town, club de troisième division. /Photo prise le 30 janvier 2011/REUTERS/Suzanne Plunkett  (c) ReutersArsenal n'a arraché sa qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Angleterre que grâce à un penalty marqué à la 84e minute par Cesc Fabregas (au centre) qui leur a permis de battre 2-1 Hudddersfield Town, club de troisième division. /Photo prise le 30 janvier 2011/REUTERS/Suzanne Plunkett (c) Reuters

LONDRES (Reuters) - Les clubs majeurs de la Premier League ont peiné face à des équipes de troisième division dimanche en seizièmes de finales de la Coupe d'Angleterre, Arsenal arrachant sa qualification sur penalty à la 84e minute et Manchester City concédant le match nul 1-1.

Dans l'affiche du jour, Tottenham a été étrillé 4-0 par Fulham, actuel 14e du classement de Premier league.

Face à Notts County, modeste club de League One (troisième division), Manchester City a frôlé l'élimination avant d'arracher le nul.

Les Cityzens, menées 1-0 à dix minutes de la fin du match, ont égalisé par l'intermédiaire d'Edin Dzeko et devront en passer par un match d'appui pour assurer leur qualification en huitièmes de finale.

Face à un autre club de troisième division, Huddersfield Town, Arsenal a arraché sa qualification grâce un penalty de Cesc Fabregas qui lui a permis de s'imposer 2-1.

A leur décharge, les Gunners ont été réduits à 10 trois minutes avant la mi-temps par l'expulsion de leur arrière central Sébastien Squilacci pour une faute commise en tant que dernier défenseur.

Samir Nasri est également sorti peu après la demi-heure de jeu, apparemment victime d'une blessure aux adducteurs.

Lors des deux matches qui opposaient ce dimanche des clubs de Premier League, Wolverhampton s'est incliné à domicile devant Stoke City sur le score de 1-0 et Fulham a écrasé Tottenham 4-0.

Tottenham, cinquième du championnat, a concédé deux pénalties et a écopé d'un carton rouge dès la 14e minute.

Grâce aux deux pénalties transformés par Danny Murphy et à des buts de Brede Hangelard et de Moussa Dembélé, Fulham menait 4-0 à la mi-temps, score conservé jusqu'à la fin du match.

Face à Nottingham Forest, équipe de deuxième division, West Ham a tenu son rang en s'imposant 3-2 grâce à un triplé du Nigérian Victor Obina.

Mitch Phillips, Aurélien Culat pour le service français

La Juve en souffrance

La Juventus Turin s’est inclinée à domicile devant l’Udinese (1-2) à l’occasion de la 22ejournée de Serie A.

Nouvelle désillusion pour la Juventus sur sa pelouse. Malgré l’ouverture du score de Marchisio (60e), les Bianconeri ont été surpris par l’Udinese, qui a inversé la tendance grâce à Zapata (67e) et Sanchez (1-2, 85e). Au classement, les Turinois rétrogradent au 7e rang, et se font même dépasser par leur adversaire du soir.

Résultats de la 22e journée
Samedi 29 janvier
Lazio Rome - Fiorentina 2-0
Catane - Milan AC 0-2

Dimanche 30 janvier
Brescia - Chievo 0-3
Bologne - AS Roma Suspendu
Cagliari - Bari 2-1
Genoa - Parme 3-1
Inter Milan - Palerme 3-2
Lecce - Cesena 1-1
Naples - Sampdoria 4-0
Juventus - Udinese 1-2

Ligue 1 - "La lumière est éteinte"

La pâle prestation à Monaco (0-0) a confirmé les difficultés marseillaises à produire du jeu et à se créer des occasions. Ce fut encore plus criant en l'absence de Mathieu Valbuena. Didier Deschamps et Steve Mandanda, notamment, sont inquiets. D'autant que Lille s'envole.

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"On a été nuls." L'analyse est sans concession et partagée par Steve Mandanda et Didier Deschamps. Le capitaine et l'entraîneur de l'OM ont eu les mêmes mots pour qualifier la piètre prestation marseillaise à Monaco (0-0). Dimanche soir, le champion de France s'est effectivement montré indigne d'un candidat à sa propre succession. A l'issue de la 21e journée de Ligue 1, l'OM compte huit points de retard sur le leader lillois. Un gouffre.

Mais les maux phocéens dépassent la simple lecture du classement. Non. Ce qui inquiète davantage, c'est la pauvreté du jeu pratiqué depuis le mois d'août. "Si on veut espérer quelque chose en jouant comme ça, on n'ira pas loin", a pesté Mandanda au micro de Canal+. "On a été lent d'esprit et de jambes, a résumé Deschamps en conférence de presse. La lumière était éteinte." L'entraîneur phocéen a pointé du doigt "un manque de mobilité" et "beaucoup trop de déchets techniques". DD aurait également pu mettre en avant un manque de cohérence tactique. Et se poser cette question : le 4-3-3 est-il encore adapté à l'effectif dont il dispose ?

Rémy "s'adapte"

A Louis II, l'OM était privé du seul joueur capable de dynamiter les côtés. L'absence de Mathieu Valbuena a laissé un vide sur le flanc droit. En première période, Jordan Ayew ne l'a pas comblé. En seconde, Loïc Rémy s'y est exilé pour trouver des espaces qu'il n'avait pas dans l'axe. Résultat : l'ancien Niçois n'avait plus la lucidité et le jus pour conclure les deux occasions franches qu'il a obtenues. Fin novembre, Rémy s'était montré efficace face à Montpellier (4-0) dans ce rôle d'avant-centre taillé sur mesure pour sa vitesse (ndlr : il était entré en jeu à ce poste). Mais depuis, il n'a côtoyé que la ligne de touche. D'où un manque flagrant d'automatismes. "Ça m'a fait bizarre de revenir dans l'axe, a d'ailleurs reconnu l'international français. Il faut retrouver des repères. On s'adapte. Il faut être performant, quel que soit le poste."

Sur son flanc gauche, André-Pierre Gignac s'est entêté à repiquer dans l'axe pour se mettre en position de frappe. Cela avait payé face à Bordeaux (2-1) et à Auxerre (0-2). Mais c'est devenu trop prévisible. Comme le jeu de l'OM.

Gil BAUDU / Eurosport

Tunisie : l’islamiste Rached Ghannouchi de retour

Après plus de 20 ans d'absence, Rached Ghannouchi est arrivé en début d’après-midi, dimanche, à l’aéroport de Tunis, acclamé par des milliers de sympathisants. Ghannouchi, que beaucoup voient sans doute pour la première fois, est le visage de l'islamisme que semblent tant redouter nombre de tenants de la laïcité dans la nouvelle Tunisie de l'après Ben Ali, le président chassé le 14 janvier par un soulèvement populaire.

Apparaissant à l'aéroport de Tunis-Carthage, le septuagénaire qui vivait à Londres a lancé un « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand), les bras tendu vers le ciel, à son comité d’accueil, avant de monter dans une voiture. Dans la cohue, les militants du mouvement Ennahda (Renaissance) entonnent un chant très symbolique en islam, celui qui évoque le départ du prophète Mahomet de la Mecque vers Médine en 622. Un peu en retrait, plusieurs dizaines de défenseurs de la laïcité ont tenu malgré tout à être présents à l'aéroport avec des pancartes contre le fondamentalisme.

"Je ne suis pas un Khomeiny"

Rached Ghannouchi a fondé en 1981 Ennahda (Renaissance) avec des intellectuels inspirés par les Frères musulmans égyptiens. Il dit aujourd'hui représenter un islam modéré proche de l'AKP turc. « Je ne suis pas un Khomeiny et la Tunisie n'est pas l'Iran », a-t-il expliqué à Londres. « Je veux apporter une contribution intellectuelle à ce tournant historique qui sort la Tunisie d'une ère de répression pour la mener à la démocratie. »

Toléré au début de l'ère Ben Ali en 1987, son mouvement avait été réprimé après les législatives de 1989, où les listes qu'il soutenait avaient recueilli au moins 17% des suffrages. Environ 30.000 militants et sympathisants islamistes avaient été arrêtés dans les années 90. Ghannouchi avait alors quitté le pays pour l'Algérie, puis Londres. En 1992, il avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour un complot contre le président.