30 janvier, 2011

VIDEO - David Guetta ne s'est pas foulé pour le nouveau clip de Who's That Chick avec Rihanna !

David Guetta avait promis un "vrai" clip pour le tube Who's That Chick ? qu'il a produit pour Rihanna et la marque de chips Doritos. Après trois mois d'attente le voici, et c'est malheureusement la déception qui prime ! Tout ça pour ça ! Alors que c'est l'un des tubes électro-dance du moment, Who's That Chick ? ne disposait pas encore véritablement d'un clip digne de ce nom. Si à l'origine ce titre avait été composé pour un partenariat avec la marque de chips Doritos, vu l'ampleur du succès, David Guetta a décidé de prendre les choses en main pour réaliser la vidéo, lui qui a produit Who's That Chick ?

Après trois mois d'attente, cela donne un clip qui n'a rien de surprenant et d'innovant puisqu' il reprend largement les images de la vidéo déjà connue et diffusée pour la promo Doritos . Le DJ français s'est juste rajouté dans le décor, séparément de Rihanna. On le découvre donc dans un vaisseau spatial en train de mixer et en train d'admirer Riri à la télé ...

On peut le dire, David ne s'est pas foulé !

Egypte : ElBaradei promet "une ère nouvelle" aux manifestants

LE CAIRE (AFP)

AFP

Mohamed ElBaradei (C) au milieu des manifestants sur la place Tahrir au Caire, le 30 janvier 2011

Mohamed ElBaradei, désigné dimanche par l'opposition égyptienne pour "négocier" avec le régime du président Hosni Moubarak après six jours de révolte, est allé au-devant des manifestants au Caire en promettant "une ère nouvelle".

Malgré les nominations annoncées samedi par le président, et les violences qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés depuis mardi, la mobilisation ne semblait pas faiblir.

Le gouvernement égyptien s'est montré ferme dimanche soir, ordonnant à la police de retourner dans les rues du pays, qu'elle avait subitement désertées vendredi, cependant que le couvre-feu en vigueur au Caire, à Suez et Alexandrie a été prolongé d'une heure, de 15H00 (13H00 GMT) à 08H00 (06H00 GMT).

AFP

Soldats et manifestants le 30 janvier 2011 place Tahrir au Caire

Le président américain Barack Obama a appelé à "transition vers un gouvernement répondant aux aspirations" des Egyptiens. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a toutefois assuré qu'il n'était pas question de suspendre l'aide à l'Egypte, principal allié des Etats-Unis dans le monde arabe.

Le pays est "au début d'une ère nouvelle", a affirmé M. ElBaradei dans la soirée, s'adressant par haut-parleur aux milliers de manifestants réunis place Tahrir, dans le centre de la capitale, malgré le couvre-feu.

"Je vous demande de patienter, le changement arrive", a-t-il déclaré aux manifestants qui scandaient : "Le peuple veut la chute du président !".

Cernée par les chars, la place Tahrir, "place de la Libération", vit depuis mardi au rythme d'une contestation sans pareil depuis l'arrivée de M. Moubarak en 1981. Sur le sol, les manifestants ont peint ces mots en énormes caractères : "Va-t-en, espèce de lâche, agent des Américains !".

La chaîne satellitaire al-Jazira, qui fait trembler certains gouvernements arabes par sa couverture des protestations, a été interdite dimanche en Egypte, une "violation du droit à l'information", a déploré Human Rights Watch.

Dans la matinée, le président Moubarak a visité le centre opérationnel de l'armée, au lendemain de la nomination d'un vice-président, le premier en 30 ans, le chef des Renseignements Omar Souleimane, et d'un nouveau Premier ministre, Ahmad Chafic.

AFP

Capture d'écran de la télévision égytienne montrant Hosni Moubarak avec le vice-président Omar Souleimane (2èD), le chef d'état major Sami Anan (D) et le ministre sortant de la défense Mohammed Hussein Tantawi (G) le 30 janvier 2011

Malgré ces mesures, la Coalition nationale pour le changement, groupement de plusieurs formations d'opposition, dont les Frères musulmans, a chargé M. ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de "négocier avec le pouvoir".

Le président de l'Assemblée, Fathi Sorour, a annoncé que les résultats des élections législatives de fin 2010 seraient bientôt "corrigés". Le scrutin avait été boycotté par les principales forces d'opposition, qui avaient dénoncé des fraudes.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des milliers de détenus se sont par ailleurs échappés après des émeutes dans plusieurs prisons. L'armée a annoncé l'arrestation de plus de 3.000 évadés et de fauteurs de troubles.

Dimanche, la protestation paralysait en partie le pays : de nombreux distributeurs de billets étaient vides, les banques et la Bourse, qui a enregistré de fortes baisses mercredi et jeudi avant le congé hebdomadaire, sont restées fermées.

AFP

Plan du Caire et carte d'Egypte au 6e jour de la mobilisation contre le régime du président égyptien Hosni Moubarak

Après de nombreux pillages au Caire, des comités de citoyens armés de fusils ou de gourdins surveillaient les quartiers de cette métropole de 20 millions d'habitants, où la police recommençait à patrouiller dimanche, selon l'agence Mena.

La révolte, qui a commencé le 25 janvier, onze jours après la fuite de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, continuait à susciter l'inquiétude.

Les Etats-Unis se préparent ainsi à évacuer à partir de lundi des milliers de leurs ressortissants d'Egypte avec des vols charters organisés par le gouvernement, a déclaré dimanche un haut responsable à Washington.

"Les ressortissants américains en Egypte devraient envisager de partir aussi vite qu'ils le peuvent", a déclaré à la presse Janice Jacobs, secrétaire d'Etat adjointe et responsable des affaires consulaires.

Et le roi Abdallah II de Jordanie a contacté dimanche M. Moubarak pour "s'enquérir de la situation en Egypte".

Quant à l'Argentine, elle a recommandé à ses ressortissants d'éviter de se rendre en Egypte.

De nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers, au plus fort de la saison touristique. L'Arabie saoudite, la Libye, le Liban, l'Inde, la Grèce, la Turquie, l'Irak et l'Azerbaïdjan, dont un citoyen, employé de l'ambassade, a été tué samedi au Caire, ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.

Le groupe français de matériaux de constructions Lafarge a, pour sa part, décidé d'évacuer d'Egypte une partie de ses expatriés et leurs familles, soit une centaine de personnes, pendant que la banque Crédit Agricole organisait le retour en France des familles de ses employés.

A l'aéroport du Caire, la confusion régnait, des hordes de touristes, d'expatriés et d'Egyptiens angoissés tentant à tout prix de quitter le pays.

L'acteur égyptien Omar Sharif, actuellement au Caire, s'est dit "solidaire du peuple" égyptien.

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays voulait préserver la paix avec l'Egypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu.

Le mouvement Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a annoncé la fermeture du terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, provoquant des craintes de pénuries dans le territoire palestinien.

Au Soudan, des milliers d'étudiants ont bravé les forces de sécurité pour manifester, sur le modèle de l'Egypte. Et des manifestations de soutien ont eu lieu devant plusieurs ambassades d'Egypte, notamment à Amman et Beyrouth.

PHOTO - Justin Bieber se prend pour Robert Pattinson !

2011-01-30T13:30:00+0100
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 PHOTO - Justin Bieber se prend pour Robert Pattinson ! DR/Visual

En plein shooting photos pour le magazine Rolling Stone, Justin Bieber a posté un cliché de lui sur Twitter. Oh surprise, il a abandonné sa coupe lisse pour imiter Robert Pattinson !

Incroyable, Justin Bieber est capable d'abandonner sa coupe de cheveux ultra-lisse et sage ! Alors qu'il enchaîne les couvertures des grands magazines à seulement 16 ans, le chanteur canadien a décidé de se lâcher pour le shooting de Rolling Stone. Ça tombe bien parce qu'à force de jouer tout le temps les beaux gosses, comme pour ses photos pour Vanity Fair , il commençait sérieusement à nous lasser.

Justin a posté une photo de lui sur son Twitter sur laquelle on le découvre les cheveux en l'air. Impossible de ne pas faire le rapprochement avec une autre idole des jeunes : Robert Pattinson ! "Au shooting de Rolling Stone, j'essaye de faire de mon mieux" a twitté Justin.

Alors, vous le trouvez comment avec à sa coupe à la R-Pattz ? Mieux que d'habitude ou pas ?

Pakistan : 40.000 manifestants contre la révision de la loi sur le blasphème

LAHORE (Pakistan) (AFP)

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Des manifestants écoutent le leader du pari religieux Jamiat Ulema-e-Pakistan lors d'un rassemblement à Lahore, dans l'est du Pakistan, le 30 janvier 2011

Environ 40.000 personnes ont manifesté dimanche à Lahore, dans l'est du Pakistan, contre toute révision de la loi prévoyant la peine de mort en cas de blasphème contre l'islam, a annoncé la police.

Les manifestants, membres des partis religieux Jamaat-e-Islami, Jamiat Ulema-e-Pakistan et Jamaat-ud-Dawa, ont à cette occasion apporté leur soutien à Mumtaz Qadri, le policier d'élite qui a assassiné le 4 janvier Salman Taseer, l'ex-gouverneur du Pendjab -la province la plus riche et la plus peuplée du Pakistan-, partisan d'une telle révision de la loi sur le blasphème.

Ils ont notamment scandé "Libérez Mumtaz Qadri !", "Nous sommes prêts à faire le sacrifice de nos vies pour l'honneur du Prophète Mahomet !" et des slogans contre toute modification de cette loi.

Des groupes religieux ont organisé des mouvements de protestation sur ce thème dans plusieurs cités pakistanaises depuis que Salman Taseer, personnalité libérale, membre du Parti du peuple Pakistanais (PPP) au pouvoir, a fait voeu de réviser la loi sur le blasphème.

Le défunt gouverneur du Pendjab avait en outre publiquement apporté son soutien et rendu visite en prison à Asia Bibi, une mère de famille chrétienne condamnée à mort par pendaison après avoir été accusée d'avoir blasphémé contre le prophète Mahomet. Le sort de cette femme dépend d'un appel interjeté auprès d'une cour de Lahore.

Aucune peine capitale pour blasphème n'a été cependant exécutée ces dernières décennies au Pakistan, les cours d'appel les commuant systématiquement en peines de prison ou annulant des jugements.

Le gouvernement pakistanais a quant à lui régulièrement répété qu'il n'était pas question pour lui de procéder à une révision de la loi sur le blasphème, prônée par une frange minoritaire de la population.

Seuls 3% environ des 167 millions d'habitants de la République islamique du Pakistan ne sont pas musulmans.

Le pays est le théâtre d'une montée en puissance des partis religieux, mais, surtout, d'une campagne extrêmement sanglante d'attentats perpétrés essentiellement par des kamikazes des talibans alliés à Al-Qaïda.

Les talibans, à l'unisson d'Oussama ben Laden en personne, avaient décrété à l'été 2007 le jihad contre le gouvernement d'Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" déclenchée par Washington fin 2001.

Egypte: ElBaradei promet "une ère nouvelle" aux manifestants

AFP

Un soldat prie avec des manifestants sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, le 30 janvier 2011

Mohamed ElBaradei, désigné dimanche par l'opposition égyptienne pour "négocier" avec le régime du président Hosni Moubarak après six jours de révolte, est allé au-devant des manifestants au Caire en promettant "une ère nouvelle".

Malgré les nominations annoncées samedi par le président, et les violences qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés depuis mardi, la mobilisation ne semblait pas faiblir.

A Washington, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a plaidé pour "une transition en bon ordre" et estimé que le processus en était "à peine au début", tout en assurant qu'il n'était pas question de suspendre l'aide à l'Egypte, principal allié des Etats-Unis dans le monde arabe.

L'Egypte est "au début d'une ère nouvelle", a affirmé M. ElBaradei dans la soirée, en s'adressant par haut-parleur à des milliers de manifestants réunis place Tahrir, dans le centre de la capitale, malgré le couvre-feu en vigueur au Caire, à Alexandrie et à Suez de 16H00 (14H00 GMT) à 08H00 (06H00 GMT).

"Je vous demande de patienter, le changement arrive", a-t-il déclaré aux manifestants qui scandaient: "Le peuple veut la chute du président".

AFP

Des manifestants contre Moubarak sur la place Tahrir, au centre du Caire, le 30 janvier 2011

Cernée par les chars, la place Tahrir, la "place de la Libération", dans le centre de la capitale, vit depuis mardi au rythme d'une contestation jamais vue en 30 ans de pouvoir de M. Moubarak. Sur le sol, les manifestants ont peint en immenses caractères arabes: "Va-t-en, espèce de lâche, agent des Américains".

La chaîne satellitaire al-Jazira, qui fait trembler certains gouvernements arabes par sa couverture des protestations, a été interdite dimanche en Egypte.

Dans la matinée, le président a visité le centre opérationnel de l'armée, au lendemain de la nomination d'un vice-président, le premier en 30 ans, Omar Souleimane, et d'un nouveau Premier ministre, Ahmad Chafic.

Malgré cette annonce, la Coalition nationale pour le changement, qui regroupe plusieurs formations d'opposition, dont les Frères musulmans, a chargé M. ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de "négocier avec le pouvoir".

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Un jeune garçon portent des portraits de Moubarak maquillé en diable et en pirate, au Caire le 30 janvier 2011

Le président de l'Assemblée, Fathi Sorour, a annoncé que les résultats des élections législatives fin 2010 seraient bientôt "corrigés" en fonction de prochaines décisions de justice. Le scrutin avait été boycotté par les principales forces d'opposition, qui avaient dénoncé des fraudes massives.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des émeutes ont éclaté dans plusieurs prisons. Des milliers de détenus se sont évadés d'une prison à 100 km au nord du Caire, et des dizaines de corps gisaient sur la chaussée près d'une autre prison de l'est de la capitale. Pour tenter de rassurer la population, l'armée a annoncé dimanche l'arrestation de plus de 3.000 évadés et de fauteurs de troubles.

Le mouvement a en partie paralysé le pays: de nombreux distributeurs de billets étaient vides, les banques et la Bourse, qui a enregistré de fortes baisses mercredi et jeudi avant le congé hebdomadaire, sont restées fermées.

AFP

Capture d'écran de la télévision égytienne montrant Hosni Moubarak avec le vice-président Omar Souleimane (2èD), le chef d'état major Sami Anan (D) et le ministre sortant de la défense Mohammed Hussein Tantawi (G) le 30 janvier 2011

Après de nombreux pillages au Caire, l'armée semblait plus présente et plus ferme dimanche dans les rues. Des comités de citoyens armés de fusils, de gourdins ou de barres de fer patrouillaient les quartiers de cette métropole de vingt millions d'habitants, alors que la police a disparu des rues.

La révolte, qui a commencé le 25 janvier, onze jours après la fuite de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, continuait à susciter l'inquiétude. L'ambassade des Etats-Unis au Caire a annoncé qu'elle se préparait à évacuer ses ressortissants à partir de lundi.

De nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers, au plus fort de la saison touristique. L'Arabie saoudite, la Libye, le Liban, l'Inde, la Grèce, la Turquie, l'Irak et l'Azerbaïdjan, dont un citoyen, employé de l'ambassade, a été tué samedi au Caire, ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.

A l'aéroport du Caire, des hordes de touristes, d'expatriés et d'Egyptiens angoissés ont pris d'assaut les guichets de départ, dans une grande confusion, pour essayer de quitter le pays.

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays voulait préserver la paix avec l'Egypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu.

Le mouvement Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a annoncé la fermeture du terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, provoquant des craintes de pénuries dans le territoire palestinien.

Au Soudan, des milliers d'étudiants ont bravé les forces de sécurité pour répondre à un appel à manifester sur le modèle de l'Egypte. Et des manifestations de soutien au mouvement ont eu lieu devant plusieurs ambassades d'Egypte, rassemblant par exemple 100 personnes à Amman et 200 à Beyrouth.

Deux tentatives d’immolation et de suicide à Tubiret (Bouira)

TUBIRET-Bouira (SIWEL) — Deux fonctionnaires de l’Entreprise nationale des détergents, ENAD, ont tenté, cet après-midi de mettre fin à leurs jours, en procédant, pour l’un d’eux, père de famille de son état, à s’asperger d’essence pour se mettre le feu, et un autre, qui s’apprêtait à boire de l’acide.

Deux tentatives d’immolation et de suicide à Tubiret (Bouira)
Ils sont fonctionnaires contractuels à l’Entreprise nationale des détergents, ENAD. Ils sont quelques 500 personnes à être licenciés pour fin de contrat et refus des responsables de le leur renouveler. Ces derniers, les fonctionnaires, se sont réunis en rassemblement, aujourd’hui matin, devant le siège de la daïra de Sour El Ghozlane. Une délégation est reçue par le chef de daïra qui expliquait qu’il n’a pas le pouvoir de prendre une quelconque décision, car cela relève des compétences du secteur économique qui sont loin d’être les siennes.

Les ex-fonctionnaires de l’ENAD se sont donnés rendez-vous pour cet après-midi devant le siège de la wilaya de Tubiret (Bouira), afin, disent-ils « de déverser leur colère à plus grande échelle », a déclaré un fonctionnaire à Siwel. Il a ajouté que son équipe a observé un sit-in devant le siège de la wilaya, tout en exigeant qu’une délégation soit reçue par le wali.

Selon des informations parvenues à Siwel, l’entreprise serait « en difficultés financière », ce qui a fait qu’elle « ne peut reprendre les fonctionnaires ».

AAI

SIWEL301625JAN11

L'Union africaine en sommet pour sortir de la crise ivoirienne

ADDIS ABEBA (AFP)

AFP

Le président sénégalais Abdoulahi Wade (G) avec le président de la commission de l'Union africaine Jean Ping, le 29 janvier 2011 à Addis-Abeban avant l'ouverture du sommet de l'UA

Une trentaine de chefs d'Etat africains tentent dimanche de mettre un terme à l'enlisement de la crise ivoirienne, au premier jour d'un sommet à Addis Abeba rattrapé par la révolution tunisienne et les manifestations meurtrières en Egypte.

Avant d'entrer dans le vif des débats, l'UA a désigné par consensus son nouveau président pour les 12 mois à venir, en la personne du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema.

"Les concepts de démocratie, des droits de l'homme, de bonne gouvernance, ne sont pas des nouveaux thèmes pour l'Afrique, mais il convient plutôt de les adapter à la culture africaine (...)", a déclaré à la tribune celui qui dirige d'une main de fer, depuis 1979, ce petit pays d'Afrique centrale aux importantes réserves pétrolières.

Le sommet, prévu jusque lundi, devrait entériner les décisions prises vendredi et samedi sur la Côte d'Ivoire, lors de réunions préparatoires, et permettre aux chefs d'Etat membres de l'UA de parler d'une seule voix pour résoudre l'imbroglio né du scrutin présidentiel contesté du 28 novembre.

L'UA va mettre en place un panel de cinq chefs d'Etat représentant les différentes régions du continent, chargé de présenter d'ici un mois des décisions "contraignantes".

Il s'agit ainsi d'"amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir" dans le pays "par la négociation", a précisé samedi le président de la Commission de l'UA Jean Ping, ajoutant que son organisation considérait toujours M. Ouattara comme le vainqueur du scrutin qui l'a opposé au président sortant Laurent Gbagbo.

AFP

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon s'exprime devant le sommet de l'Union africaine, à Addis-Abeba, le 30 janvier 2011

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, écartant fermement l'idée avancée par M. Gbagbo d'un recompte des voix, a appuyé la création de ce panel et a appelé "le président Outtara à former un gouvernement d'union nationale".

Ce dernier s'est félicité dimanche de ces prises de positions et a appelé le panel à vite conclure ses travaux.

Certains pays africains comme l'Afrique du Sud ou l'Ouganda ont paru ces derniers jours revenir sur l'intransigeance affichée jusqu'à présent par l'UA envers M. Gbagbo, au nom de la nécessité de trouver une issue pacifique à la crise.

Déjà accaparé par la crise ivoirienne, la naissance d'un Sud-Soudan indépendant ou l'impasse somalienne, le sommet a été rattrapé par les manifestations populaires qui ont fait fuir le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et qui menacent le régime du président Hosni Moubarak en Egypte.

M. Ban a appelé à "la retenue, à la non violence et au respect des droits fondamentaux" en Egypte, où au moins 102 personnes ont été tuées depuis le début mardi des manifestations contre le régime.

Le président français Nicolas Sarkozy a pour sa part invité les dirigeants africains à tirer les leçons des révoltes en Tunisie et en Egypte pour "devancer" le désir de changement de leurs populations.

M. Sarkozy a également mis au défi les Nations unies de mettre en oeuvre dès "cette année 2011" une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU unies qui accueillerait un ou plusieurs membres permanents issus de l'Afrique.

Enfin, l'organisation continentale s'est félicité du déroulement du référendum d'autodétermination au Sud-Soudan et de l'élection à la tête de la Guinée du premier président démocratiquement élu depuis l'indépendance du pays en 1958, Alpha Condé.

Le Sud-Soudan s'est prononcé à 98,83%, selon des résultats préliminaires complets annoncés dimanche, en faveur de l'indépendance qui doit être proclamée en juillet. M. Ping a appelé le Nord et le Sud-Soudan à "redoubler d'efforts pour préserver la paix".

Le président de la Commission de l'UA a enfin rendu un "hommage appuyé à la Guinée qui a su organiser des élections démocratiques" avant de lancer un "bon vent à la Guinée!".

"Ma présence à cette tribune consacre le retour de la Guinée au sein des Nations africaines", s'est réjoui M. Condé.

En Afrique, le front anti-Gbagbo se fissure

En Afrique, le front anti-Gbagbo se fissure
Les chefs d`État du Ghana, du Togo ou de l`Angola sont ouvertement hostiles à une intervention armée en Côte d`Ivoire.

Le sommet de l`Union africaine (UA), qui s`est ouvert jeudi à Addis-Abeba, est l`occasion pour le continent de se pencher une fois encore sur le cas de la Côte d`Ivoire . La réunion sera l`occasion d`une nouvelle passe d`armes entre les partisans du président élu, Alassane Ouattara, et ceux du président sortant, Laurent Gbagbo, qui se maintient au pouvoir depuis près de deux mois.

Officiellement, la position de l`UA est claire : elle apporte un soutien inconditionnel au chef d`État élu, au point même de suspendre la Côte d`Ivoire de ses instances comme un vulgaire État putschiste. Dans les faits, le front anti-Gbagbo est largement lézardé. Premier signe évident des désaccords, le médiateur de l`Union africaine dans la crise ivoirienne, le premier ministre kényan Raila Odinga, a affirmé vendredi que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara «doivent négocier face à face» sans plus de précision. Or jusqu`à présent, l`UA comme l`Europe et les États-Unis considéraient que les conditions du départ de Laurent Gbagbo étaient les seuls points à négocier.

Intervention armée

L`éventualité d`une intervention armée en Côte d`Ivoire de la Communauté économique des États d`Afrique de l`Ouest (Cedeao) agite les esprits. L`idée a été vivement débattue lors d`une réunion vendredi soir de Conseil de paix et de sécurité. L`intervention est poussée par son principal promoteur, le Nigeria, et son président Goodluck Jonathan, ainsi que par le Burkina Faso et le Sénégal. Mais elle a des contradicteurs. En Afrique de l`Ouest, le Ghana a expliqué qu`il n`y prendrait pas part et le Togo se montre peu enthousiaste. Sur le reste du continent, l`hostilité est encore plus nette. Emmenés par l`Angola, unique soutien de poids de Laurent Gbagbo, plusieurs pays, et non des moindres, sont réticents, comme l`Afrique du Sud.


Dimanche 30 Janvier 2011
LVDPG - News

Handball: Quatrième titre mondial pour la France!

Handball: Quatrième titre mondial pour la France!

En finale, les Bleus ont été poussés dans leurs retranchements par une généreuse équipe danoise, menée par sa star Mikkel Hansen, d'une efficacité diabolique (10 buts) et qui a réussi une deuxième période de toute beauté.

La France a été sacrée championne du monde de handball pour la quatrième fois de son histoire en battant le Danemark 37 à 35 après prolongation en finale du Mondial-2011, dimanche à Malmö.

Secoués comme jamais depuis le début du tournoi, les Bleus ont réussi à surmonter l'égalisation du Danemark à 31-31 à quatre secondes de la fin du temps réglementaire pour faire parler leur expérience en prolongation.

La France avait déjà remporté dans les mêmes conditions la finale du Championnat du monde 2001 à Paris face à la Suède.

C'est Nikola Karabatic, élu meilleur joueur du tournoi avant la finale, qui a été l'acteur majeur du succès français avec 10 buts, mais c'est le capitaine Jérôme Fernandez qui s'est montré décisif avec deux buts capitaux sur la fin.

Le scénario complètement fou de ce match fantastique ne fait que rajouter au bonheur des joueurs de Claude Onesta qui assoient un peu plus leur place de plus en plus marquée dans la légende du sport.

Car ce quatrième titre mondial, après ceux de 1995, 2001 et 2009, leur permet de rejoindre la Suède et la Roumanie au palmarès. C'est aussi le quatrième grand titre d'affilée pour les Bleus après leurs victoires aux JO de Pékin en 2008, au Mondial-2009 et à l'Euro-2010, un quadruplé jamais réalisé.

Au total, la France compte désormais sept titres majeurs. Avoir réussi à les amasser en seulement seize ans témoigne de l'ascension fulgurante d'une équipe qui, il y a trente ans encore, n'évoluait qu'en troisième division mondiale.

Qualifiés pour les JO

Autre fait remarquable, la France a perdu une seule de ses huit grandes finales, la première au Mondial-1993, avant de remporter les sept suivantes.

Ce nouveau titre offre aussi aux Bleus la qualification directe pour les jeux Olympiques de Londres en 2012 et le prochain Mondial qui aura lieu l'année suivante en Espagne, un luxe appréciable pour des joueurs très sollicités.

En Suède, les joueurs de Claude Onesta, ont réalisé un parcours sans faute, remportant neuf matches sur dix, concédant seulement un match nul au premier tour à l'Espagne, qui a pris la médaille de bronze dimanche.

Ils ont survolé la deuxième phase, battant la Hongrie, la Norvège et l'Islande pour atteindre leur huitième carré final de suite dans un grand tournoi. Ils y ont dominé deux autres équipes scandinaves avec la Suède, battue 29-26 en demi-finales vendredi, et le Danemark dimanche.

Le doute était pourtant permis en début de tournoi avec les absences de deux acteurs majeurs des précédentes campagnes, Daniel Narcisse et Guillaume Gille.

Mais les absences ont été compensées par deux jeunes qui ont réussi un Mondial étonnant, William Accambray et surtout Xavier Barachet, auteur d'un nouveau gros match en finale.

En finale, les Bleus ont été poussés dans leurs retranchements par une généreuse équipe danoise, menée par sa star Mikkel Hansen, d'une efficacité diabolique (10 buts) et qui a réussi une deuxième période de toute beauté.

Mené 15-12 à la pause, le Danemark est revenu à hauteur des Bleus à un quart d'heure de la fin. Et, alors que la France avait repris un but d'avance, les Scandinaves ont égalisé par Bo Spellenberg à quatre secondes du terme dans une ambiance de folie, rythmée par les supporteurs danois et suédois.

Un premier titre mondial semblait alors à portée de main pour le Danemark, battu en 1967 en finale. Mais les Bleus ont alors montré ce qui faisait leur force: sang-froid, expérience et physique leur ont permis de maîtriser la prolongation dans laquelle ils ont été menés pour la première fois du match (32-33) avant de terminer sur un 5-2 plein de panache.

Et assurer ainsi un quatrième sacre qui est aussi le troisième titre mondial personnel pour Didier Dinart, Jérôme Fernandez et Thierry Omeyer, déjà là en 2001 en 2009 et qui ont d'ores et déjà promis de continuer au moins jusqu'aux jeux Olympiques de Londres.

COTE D’IVOIRE : Il faut éviter l’affrontement

popxibaar.comLa Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins। Si ce pays sort de la crise dans laquelle l’ont plongé les dernières élections présidentielles, il ne sera plus le même pays। Les changements qui vont s’y opérer dans les mentalités comme dans les comportements seront d’un impact certain sur son avenir। La nature de cet impact dépendra cependant de la solution qui sera trouvée pour démêler le nœud emberlificoté constitué par les différents problèmes qui se sont agrégés autour de ce pays, principalement durant les dix dernières années, et que les dernières élections n’ont fait qu’exacerber - sinon réveiller, pour certains d’entre eux qui s’étaient endormis sous l’effet de la routine. L’effet Gbagbo ? …
Ces problèmes ne sont pas principalement politiques, ni d’ailleurs économiques, pour sûr.
Leurs natures sont telles qu’un climat politique des plus apaisés et une prospérité économique sans nuages ne suffiraient pas à en faire oublier les pesanteurs sur les relations entre les gens, les groupes, les régions, les religions, les ethnies. Cela dit, nul ne saurait les hiérarchiser, entre les questions ethniques, religieuses, ethno-religieuses en certaines circonstances, culturelles, sociales. Ils ont toujours constitué, rien qu’en eux-mêmes, un cocktail explosif, une poudrière au-dessus de laquelle ne devrait scintiller une étincelle. Il aura fallu des circonstances historiques particulières et surtout un homme particulier, Houphouët-Boigny, pour mettre avec maestria sous éteignoir toute velléité particulariste débordante parmi les 62 ethnies recensées, tenir sous contrôle les frustrations des uns, les envies dominatrices des autres afin de construire le pays. Au prix d’une autocratie politique plutôt débonnaire dont on n’a découvert que plus tard les excès en matière de répression violente…


COTE D’IVOIRE : Il faut éviter l’affrontement
L’effet Gbagbo avait le mérite, à défaut d’avoir fait décoller un pays aux potentiels économiques énormes, d’avoir mis entre parenthèses cinq ans d’exacerbation meurtrière des antagonismes sociaux et politiques réveillés par les différentes crises des débuts des années 2000 :
-La crise institutionnelle intervenue suite à la mort d’Houphouët-Boigny, quand Alassane Ouattara, Premier ministre, avait tenté de s’opposer à l’arrivée au pouvoir du président de l’Assemblée nationale Henry Konan Bédié comme le prévoyait sans équivoque la Constitution ivoirienne (cela conduira au «bannissement», par ce dernier, du leader du futur Rdr) ;
- le coup d’Etat de Robert Gueï, peu après pour enlever le pouvoir à Bédié qui avait, il faut le dire, brandi une torche au-dessus de la poudrière avec sa malicieuse trouvaille, l’«Ivoirité» ;
- l’élection présidentielle de 2002 «à l’organisation calamiteuse» - selon le mot même de son vainqueur- qui a porté Gbagbo au pouvoir ; suivie peu après de l’assassinat dans son village de Robert Gueï que les différents clans en Côte d’Ivoire imputent chacun à l’autre, aux autres.
- last but not least, la rébellion conduite par les Forces nouvelles (Fn), sous la férule de Guillaume Soro, en 2002, et qui aura toutes les conséquences que l’on sait aujourd’hui, dont la plus dramatique est la partition, depuis huit ans, du pays des lagunes en deux, le Nord, avec comme centre névralgique Bouaké, sous contrôle de la rébellion, et le Sud resté loyaliste administré par le pouvoir central, aux mains de Laurent Gbagbo, l’unique président élu de Côte d’Ivoire depuis son accession à l’indépendance, il y a cinquante ans.
Comment ne pas inventorier dans les éléments de cristallisation des antagonismes et rancoeurs susmentionnés les interventions sanglantes d’armées et de mercenaires étrangers qui, à côté des propres exactions des groupes armées locaux, ont écrit quelques pages parmi les plus noires de la saga macabre que vit la Côte d’Ivoire depuis dix ans – notamment, quand l’armée française a tiré devant l’hôtel Ivoire sur une foule de jeunes gens, certes, en colère mais désarmés, en tuant 64, selon la plus modeste des comptabilités insupportables faites sur cette affaire depuis. Saga qui ne devrait en aucune façon, et sous aucun prétexte, reprendre son train infernal.
Or, et l’on n’a pas besoin de se rendre en Côte d’Ivoire (ce que nous avons tenu à faire afin de nous forger une opinion propre…) pour se rendre compte que l’on n’est pas loin d’une explosion de violence qui convoquera à nouveau tous les ingrédients ayant servi à concocter le banquet sanglant des dix dernières années que nous n’avons voulu que survoler pour des raisons évidentes de décence et de parti-pris volontaire pour l’apaisement d’une tension que ses propres protagonistes appellent de tous leurs vœux, malgré les rodomontades de part et d’autre. Ce qui a rapproché la Côte d’Ivoire d’une explosion semblable ou pire à ce que nous venons de rappeler, c’est la dernière élection présidentielle, calamiteuse, encore plus que celle de 2000, organisée dans un pays coupé en deux – c’est tout dire. Mais c’est surtout la gestion catastrophique qui est faite du contentieux qui en a découlé, par ses arbitres naturels : ce que l’on nomme «La communauté internationale », les organisations interétatiques africaines (Union africaine, Cedeao, Uemoa), les pays voisins de la Côte d’Ivoire, la France, ancienne puissance coloniale (mais ne faut-il pas la compter dans la Communauté internationale ?), l’Onuci (même interrogation que précédemment) etc.
Faut-il revenir sur les péripéties ayant marqué l’élection avant d’en faire un imbroglio juridique inextricable ? Ratiociner sur la proclamation hors délai des résultats provisoires par le président de la Cei au Qg du candidat Ouattara ? S’interroger sur la précipitation du représentant de l’Onu, M. Choy, à valider les mêmes résultats ? Ausculter la constitution ivoirienne, le code électoral ivoirien pour statuer sur la décision de Paul Yao Ndré en procureur ou en avocat du président du Conseil constitutionnel ? Et les bourrages d’urnes au Nord, les morts qui ont voté de l’autre côté ? Sauf à l’intention de spécialistes en quête d’éléments jurisprudentiels, de chercheurs et d’historiens, ce serait noircir inutilement des pages.

Il n’y a pas les anges d’un côté, les démons de l’autre
Le problème auquel la Côte d’Ivoire fait face aujourd’hui, avec «deux» présidents de la République, convaincus tous deux d’avoir été élus par une majorité d’Ivoiriens est bien connu de tout le monde, il s’appelle un contentieux électoral. Un ami, ancien officier supérieur de l’armée sénégalaise parle, lui, de «processus électoral inachevé», et sur sa jolie formule, il pose une évidence : «la solution de l’intervention militaire préconisée par la Cedeao est disproportionnée pour ce genre de problème». Apparemment, l’Ua a pensé la même chose qui a envoyé le premier médiateur sur place, l’Ancien président sud-africain, Thabo Mbeki. Ce dernier, après avoir fait le tour des protagonistes du processus électoral, a fait ce qu’on attendait de lui. Il a produit un rapport détaillé de ses discussions avec ces derniers, y a joint ses observations personnelles, avant de conclure par des recommandations devant, de son point de vue, permettre de trouver une solution négocié. Ce rapport, livré à son commanditaire, l’Union africaine, n’a jamais été publié par l’organisation et donc est très peu connu par la presse africaine qui en parle peu, et à notre connaissance, seulement au Cameroun et au Ghana d’où l’ex-président Jerry Rawlings réclame sa publication par l’Ua qui hésite on ne sait pourquoi - le Populaire en dispose d’une copie obtenue auprès d’un diplomate sénégalais et vous en propose les conclusions ci-contre ; il gagnerait certes à être publiée in-extenso, nous en étudions la possibilité, malgré sa longueur. Une phrase forte en ressort qui mérite d’être méditée par nous tous : «Il faut prendre soin de ne pas présenter la crise ivoirienne comme étant un conflit entre les bonnes gens et les mauvaises gens». Et Mbeki de conclure ce chapitre en affirmant que « cela rendrait l’idée d’un accord négocié beaucoup plus difficile». Mais qui veut d’un accord négocié ?
Avant même la fin de la mission de Mbeki, les dés étaient apparemment jetés pour une communauté internationale qui, selon toute vraisemblance, avait voté Ouattara, et les pressions idoines ont dû peser sur l’Ua. Les empressements de la presse internationale à tenir pour acquis l’élection de ce dernier avant même la fin du processus électoral, ne démentent pas les accusations de complot des partisans de Gbagbo, qui font remonter celui-ci à «dès après son élection», avec les tentatives de coup d’Etat, «le soutien de la France et du Burkina Faso à la rébellion». Ce qui a remis ce réquisitoire contre la France au-devant des discours du camp Gbagbo, c’est le rôle pris par la France dans l’amplification des demandes un peu hâtivement formulées de départ du pouvoir de Laurent Gbagbo.

La France, un défouloir qui l’a bien cherché
Dès la proclamation des résultats provisoires par la Cei dans les conditions que l’on sait, ces demandes avaient commencé. Quand le Conseil constitutionnel s’est emparé du dossier pour invalider ces derniers – il est vrai contre les attentes d’une opinion publique internationale unilatéralement informée-, la demande est devenue impérative avant de passer injonctive, puis menaçante. En Côte d’Ivoire, aujourd’hui, une bonne partie de la population vit mal l’ultimatum donné à Gbagbo de «quitter le pouvoir sous quarante-huit heures», Blaise Compaoré sur le perron de l’Elysée, après une réunion avec M. Sarkozy, disant «Le Burkina Faso prendra ses responsabilités en Côte d’Ivoire» ; les menaces d’intervention militaires formulées par la Cedeao étaient déjà encouragées par la France
En plein dans un contentieux électoral de type classique, et bien connu en Afrique, surtout, le régime en place en Côte d’Ivoire, qui fait face à des menaces d’intervention militaire, est soumise à des sanctions économiques -qui font déjà leurs effets sur des populations inquiètes et bien malmenées économiquement par la routine des dix dernières années où le chômage a augmenté, la construction d’infrastructures stoppée, l’industrialisation ralentie, les exportations diminuées pour cause principalement de rébellion au Nord – ses dirigeants sont invités à rendre le pouvoir ou à passer devant le Tribunal pénal international. Gbagbo, lui, tenant bien en main ce qu’on appelle les attributs du pouvoir, ses instruments, se sentant assiégé, développe des réflexes compréhensibles de défense. Ses partisans utiliseraient plus volontiers le terme autodéfense, car la rhétorique révolutionnaire qui gravitait autour du discours depuis ce qui est considéré comme une hostilité déclarée de la France de Sarkozy avec le massacre perpétré par Licorne, la force d’intervention française à l’hôtel Ivoire, est en plein dedans maintenant.
Nous l’avons vécu pendant une semaine durant laquelle nous ne pouvions pas négliger de nous balader sans pygmalion, ni guide trop bien intentionné, de jour comme de nuit dans un pays qui vit une crise réelle et visible, mais donnant une image de pays qui fonctionne. Elle peut être trompeuse, mais elle est réelle. Avec le taximan sénégalais que je connais bien, pour l’avoir pris avec moi lors de mes derniers séjours en Côte d’Ivoire – en particulier en août 2010 lors de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance-, nous sommes allés manger un ceep à Treichville, voir une amie ni sénégalaise ni ivoirienne mariée à un Ivoirien dans son quartier résidentiel, je suis allé seul, la nuit, avec un taxi inconnu, manger une glace à «Planet BMW», ni au centre-ville, ni près de la résidence où je logeais.


Les remparts de Gbagbo

COTE D’IVOIRE : Il faut éviter l’affrontement
Là où mon contact en Côte d’Ivoire chez qui j’ai été introduit par un ami depuis Dakar m’a fait loger, «pour des raisons de sécurité», affirmera-t-il, alors que je souhaitais aller à l’hôtel où j’avais mes habitudes, je croiserai essentiellement les partisans de Laurent Gbagbo, c’était le calcul de Sita, une petite femme vive de 26 ans, membre du Congrès de la jeunesse panafricaine pour la paix (Cojep) de Charles Blé Goudé. Un personnage ! Ancien leader, truculent et charismatique du mouvement étudiant et qui a laissé des souvenirs au Campus de l’université d’Abidjan, dans la suite des Guillaume Soro, populaire et controversé –il fait, lui, depuis 2006, l’objet de sanctions internationales qui l’empêchent de voyager-, son mouvement, apolitique et massif lui a fait franchir les portes du gouvernement de Laurent Gbagbo. Ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, il fait office de ministre de la Propagande dans la posture de résistance où s’est placé le gouvernement Fpi –dont il aime à rappeler qu’il n’est pas un membre-. Dans la suite du dossier que nous ouvrons sur la Côte d’Ivoire, nous publierons une grande interview exclusive du «Général» comme le surnomment ses troupes exaltées aux ordres. Il s’y livre un peu, et défend bec et ongles son camp ; mais avec plus de mesure que lors d’un meeting monstre, coloré et guerrier - où prendra la parole le général Mangou, Chef d’état-major de l’Armée ivoirienne-, véritable démonstration de force sur laquelle nous reviendrons.
Quand arrive la voiture qui vient nous chercher à l’aéroport d’Abidjan, une petite femme en descend. Elle est habillée d’une ample robe aux couleurs des rastafaris, Black, Red, Gold and Green et s’est ceint la tête aux mêmes couleurs. Elle s’excuse du retard pris à arriver, engueule une de ces faunes propres aux aéroports africains qui s’était agglutinée autour de nous et fait embarquer nos valises. Dans sa voiture, nous sommes accueillis par une musique de Bob Marley que nous avons de la peine à écouter. Sita parle, parle. De Gbagbo, des Français, des dirigeants africains, de la révolution. Elle conduit d’une seule main, l’autre servant à nous interpeller quand nous semblons distraits, inattentifs. Elle conduit parfaitement bien comme ça. «J’avais 15 ans quand Gbagbo est arrivé au pouvoir, j’ai 26 ans aujourd’hui, depuis onze ans il nous a parlé des Français, il a façonné nos mentalités». Elle met son doigt sur sa tempe en disant cette dernière phrase : «ça peut pas sortir de nos têtes, ça. Nous sommes les enfants de Gbagbo».
Ça ne faisait que commencer, nous étions partis pour cinq jours d’un voyage à Gbagboland sur Abidjan d’où nous reviendrons avec les idées bien changées sur une Côte d’Ivoire où se joue une partie qui déborde ses frontières, et où paradoxalement, dans le camp de Gbagbo, on compte encore sur le Sénégal «pour aider un voisin dont la maison brûle».
À partir de lundi, un grand reportage sur un pays où, c’est ma conviction personnelle, mais il en faut plus pour en convaincre les Ivoiriens, la Cedeao ne peut intervenir. Nous en verrons ensemble les raisons dans nos prochaines éditions.
Pape Samba KANE ( Envoyé Spécial à Abidjan)

L'approche du procès de Chirac relance les spéculations sur sa santé

(AFP)
Jacques Chirac jeudi à Orléans, avec Simone Veil, lors d'une visite au musée des enfants du Vel'd'Hiv
AFP/Alain Jocard

PARIS

L'approche du procès de l'ex-président Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris a relancé les spéculations sur son état de santé et sa capacité à assister aux audiences après de récentes apparitions publiques où il a semblé affaibli et fatigué.

Au zénith dans les sondages, le retraité préféré des Français suscite d'autant plus de curiosité qu'il a fait de la discrétion sa ligne de conduite.

Depuis son départ de l'Elysée en 2007, Jacques Chirac met un point d'honneur à ne pas intervenir dans le débat politique.

Aussi, chacune de ses apparitions est scrutée, disséquée par les médias. Il marche difficilement, a besoin parfois de trouver un appui, comme ce fut le cas jeudi à Orléans où, une main sur l'épaule de Simone Veil, il visitait le musée des enfants du Vel'd'Hiv.

Des images tristes mais, souligne-t-on dans son entourage, "l'honnêteté voudrait que l'on ait montré aussi les images où il serre les mains, sourit, embrasse les enfants et marche seul".

"C'est un vieux monsieur, il a 78 ans, c'est tout", dit-on également en se refusant à tout commentaire sur sa santé.

Depuis son accident vasculaire cérébral en 2005, Jacques Chirac a la démarche hésitante. "On ne sort pas indemne d'un tel accident", fait valoir un de ses proches, en soulignant que l'ancien président ne souffre d'aucune paralysie, contrairement à nombre de victimes d'AVC.

Mais plusieurs de ses visiteurs admettent, sous couvert de l'anonymat, qu'il a des "absences", des "pertes de mémoire", qu'il "lui arrive de ne pas reconnaître les gens, même des proches".

"C'est cyclique. Parfois, il est plus mobile, plus à l'aise, parle sans note, parfois il l'est moins. Il a une patience plus limitée certes, mais son esprit est véloce", confie l'un d'eux.

En outre, comme son ami Michel Rocard, âgé de 80 ans, Jacques Chirac a quelques difficultés auditives et s'est toujours refusé à porter un appareil. Et ces deux compères, lorsqu'ils se retrouvent autour d'un déjeuner au restaurant, bavardent si bruyamment que l'ensemble des convives, ravis, profitent de leur conversation.

Israël dans le wait and see face aux événements en Égypte

TEL AVIV-JAFFA (SIWEL) — Israël craint que la prise du pouvoir en Egypte par les frères musulmans remettrait en cause sa stabilité ainsi que le traité de paix signé avec le Caire.

Israël dans le wait and see face aux événements en Égypte
Avant que les évènements ne soient généralisés à toute l’Égypte ce vendredi durant ce « Jour de colère », Hanan Greenberg, responsable de la sécurité en Israël avait déclaré qu’« une prise de pouvoir par des extrémistes en Égypte mettrait Israël dans une position complètement différente », il fait remarquer que le traité de paix signé avec l’Égypte constitue un atout stratégique important qui permet notamment à Tsahal de se concentrer sur d’autres zones « tampons » dont le Liban notamment.

Vendredi soir alors que les protestations contre le régime du président Moubarak étaient à leur paroxysme, un représentant du ministère de la Défense dont Ehoud Barak a la responsabilité a avancé qu’« un changement de gouvernement en Égypte pourrait conduire à une révolution dans la doctrine sécuritaire d’Israël ».

La source du ministère de la Défense a déclaré encore que « Tsahal devrait mobiliser des ressources importantes afin de se concentrer sur le front égyptien ».

Le souci immédiat d’Israël est de voir une éventuelle évolution à la frontière entre l’Égypte et Gaza, où les forces égyptiennes sont stationnées.


L’autre préoccupation exprimée par le ministère de la Défense israélien : « La nature de la composition de l’ armée égyptienne qui est une armée de l’« Ouest », armée à la pointe largement soutenue par les États-Unis ».

Ces commentaires ont été prononcés avant l’escalade des émeutes de vendredi et avant que le premier ministre Benjamin Netanyahu n’ait demandé à ses ministres de s’abstenir de commenter la situation égyptienne.

btj/wbw

SIWEL 292357 JAN 11

Sud-Soudan: 98,83% pour la sécession selon les résultats préliminaires

AFP
Un couple de sud-soudanais danse devant un bureau de vote, au Caire, le 9 janvier 2011
Un couple de sud-soudanais danse devant un bureau de vote, au Caire, le 9 janvier 2011 Mohammed Abed AFP/Archives

Près de 99% des Sud-Soudanais ont choisi de voter en faveur de la sécession lors du référendum pour l'indépendance qui s'est tenu du 9 au 15 janvier, selon les premiers résultats préliminaires complets publiés par la commission électorale dimanche.

Hillary Clinton en Haïti dimanche en pleine crise politique

WASHINGTON (AFP)

AFP/Archives

La secrétaire d'Etat américaine Hilary Clinton le 26 janvier 2011 à Washington

Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, se rend dimanche en Haïti, où elle doit rencontrer le président sortant René Préval, au moment où le pays traverse une crise politique née du premier tour de la présidentielle du 28 novembre.

Mme Clinton, bien qu'accaparée par la crise égyptienne, doit quitter Washington dans la matinée à destination de Port-au-Prince, où elle s'entretiendra aussi avec des candidats à l'élection présidentielle, dont les résultats n'ont toujours pas été proclamés.

Washington a fait pression ces derniers temps sur son petit voisin des Caraïbes pour amener M. Préval à accepter un réexamen des résultats de la présidentielle défavorable à son candidat.

Le 21 janvier, les Etats-Unis avaient révoqué les visas d'un nombre indéterminé de "responsables gouvernementaux" haïtiens, une manière de faire pression pour un processus électoral "libre, juste et crédible" dans l'île.

La secrétaire d'Etat "consultera des membres de la société civile, des acteurs politiques, le président d'Haïti et les partenaires internationaux sur la situation électorale en cours et les efforts de reconstruction", a annoncé vendredi son ministère.

AFP/Archives

Le président haïtien sortant René Préval à Port-au-Prince le 22 janvier 2010

Depuis le premier tour de la présidentielle, Haïti est plongé dans une crise liée à la qualification pour le second tour, aux côtés de l'ex-Première dame Mirlande Manigat, de Jude Célestin, candidat du pouvoir, selon les résultats préliminaires diffusés début décembre par le Conseil électoral.

Ces résultats entachés de fraude ont été violemment dénoncés par les partisans du candidat arrivé à la troisième place, Michel Martelly.

Pour débloquer la situation, le parti de M. Célestin a pris mercredi la décision de l'écarter du scrutin, mais le candidat n'a toujours pas fait savoir quelles étaient ses intentions.

Le retour de l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier à Port-au-Prince le 16 janvier n'a fait que compliquer la situation.

Haïti a finalement annoncé vendredi que la proclamation des résultats du premier tour aurait lieu mercredi et que le second tour se déroulerait le 20 mars.

La secrétaire d'Etat visitera un centre de traitement des malades du choléra. Une épidémie de choléra a fait plus de 4.000 morts depuis octobre dans le pays.

Hillary Clinton s'était rendue pour la dernière fois en Haïti en janvier 2010, quelques jours après le séisme qui avait dévasté le pays le plus pauvre des Amériques.

Ethiopie: ouverture d'un sommet de l'Union Africaine dominé par la Côte d'Ivoire

ADDIS ABEBA (AFP)

AFP

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (g) est reçu par le président de la commission de l?Union africaine Jean Ping à Addis Abeba le 29 janvier 2011

Le 16e sommet de l'Union africaine s'est ouvert dimanche à Addis Abeba et sera consacré d'ici à lundi à relancer les efforts de résolution de la crise ivoirienne tout en célébrant l'avènement attendu d'un nouvel Etat, le Sud-Soudan, selon un journaliste de l'AFP.

Allemagne: dix morts dans une collision de trains

HORDORF, Allemagne (AFP)

AFP

Les secours s'emploient à venir en aide aux victimes de la collision ferroviaire à Hordorf, en Allemagne, le 30 janvier 2011

Dix personnes ont été tuées dans une collision entre un train de marchandises et un train régional transportant des voyageurs, samedi soir dans l'est de l'Allemagne, ont indiqué les pompiers et la police.

L'accident s'est produit en fin de soirée à Hordorf près d'Oschersleben, dans la région de Magdebourg (Saxe-Anhalt), pour une raison inconnue.

Entre une dizaine et une vingtaine de personnes ont été grièvement blessées, selon les chiffres des pompiers et de la police, qui divergeaient sur ce point.

L'accident a aussi fait une vingtaine de blessés légers, selon les pompiers.

Au total, une quarantaine de personnes ont été évacuées vers des hôpitaux, selon un porte-parole de la police.

AFP

Des secouristes sur les lieux de la collision ferroviaire à Hordorf, en Allemagne, le 30 janvier 2011

Contrairement à des premières informations de la police évoquant un incendie après la collision, il n'y a pas eu de flammes, selon les pompiers.

Plus de 150 pompiers, policiers et secouristes étaient déployés sur place.

Quelques heures après l'accident, ils s'affairaient toujours à la lumière de projecteurs autour du train de passagers couché sur le flanc après avoir déraillé, selon un photographe de l'AFP sur place.

Plusieurs ambulances étaient également sur place.

Le train régional était une rame de la ligne HarzElbeExpress (HEX) et circulait de Magdebourg vers Halberstadt.

"Les causes de l'accident sont pour l'instant inconnues", a dit à l'AFP Jörg Puchmüller, porte-parole pour la région Nord-Est du groupe Veolia, qui exploite la ligne HEX.

AFP

Des secouristes sur les lieux de la collision ferroviaire à Hordorf, en Allemagne, le 30 janvier 2011

Le tronçon entre Magdebourg et Halberstadt, où a eu lieu l'accident, est une voie unique et des travaux y étaient prévus dans la nuit de samedi à dimanche, selon le site internet de HEX.

Le trafic ferroviaire y a été entièrement interrompu et des bus ont pris le relais, selon un employé de HEX contacté par téléphone.

La rame avait une capacité d'accueil d'environ 100 voyageurs, selon le porte-parole de Veolia, qui ignorait toutefois le nombre exact de personnes se trouvant à bord au moment de la collision.

Le train de marchandises appartiendrait lui aussi à une entreprise privée.

La police a mis en place un numéro d'appel d'urgence pour les familles des victimes.

L'Allemagne a connu plusieurs accidents ferroviaires meurtriers ces dernières années.

En 2006, l'accident d'un train expérimental Transrapid -un train à sustentation magnétique- avait fait 23 morts et 10 blessés, dans le nord-ouest de l'Allemagne. Le train était entré en collision à 170 km/h, sur une voie d'essai à Lathen, avec un véhicule d'inspection.

Le précédent drame avait eu lieu en juin 2003: six personnes avaient été tuées et 25 blessées dans une collision frontale entre deux trains régionaux près de Schrozberg (sud-ouest).

Mais la catastrophe ferroviaire la plus meurtrière du pays depuis 1945 remonte au 3 juin 1998 avec le déraillement d'un InterCity Express (ICE) reliant Munich (sud) à Hambourg (nord), qui avait heurté une pile de pont: 101 personnes avaient péri et 88 autres avaient été blessées à Eschede, dans le nord de l'Allemagne.

En août dernier, quinze personnes avaient été blessées dans la collision entre un train à grande vitesse ICE reliant Francfort à Paris et un camion de ramassage d'ordures, près de Lambrecht (sud-ouest de l'Allemagne).

Egypte: émeute dans une prison au nord du Caire, évasion de milliers de

LE CAIRE (AFP)

AFP

Manifestants au Caire, le 29 janvier 2011

Plusieurs milliers de prisonniers se sont évadés de la prison de Wadi Natroun, à 100 km au nord du Caire, a indiqué dimanche une source au sein des services de sécurité au 6ème jour d'une révolte contre le régime du président Hosni Moubarak.

Des milliers de prisonniers, dont un grand nombre d'islamistes détenus depuis plusieurs années, ainsi que des prisonniers de droit commun, se sont évadés dans la nuit après une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes des gardes de l'établissement pénitentiaire, selon la même source.

Collision de trains en Allemagne: 3 morts, une vingtaine de blessés graves

lepoint.fr Une collision entre un train de marchandises et un train régional transportant des voyageurs a fait au moins 3 morts et une vingtaine de blessés graves samedi soir en Saxe-Anhalt, dans l'est de l'Allemagne, a indiqué un porte-parole de la police fédérale.

L'accident s'est produit près d'Oschersleben, près de Magdebourg, pour une raison encore inconnue, a précisé ce porte-parole à Pirna.

Le train régional était une rame de la ligne HarzElbeExpress et circulait entre Magdebourg et Halberstadt, a-t-il ajouté.

Un bébé retrouvé dans une poubelle: un Nancéien mis en examen pour meurtre

AFP
Un policier en faction le 9 juin 2009 à Paris
Un policier en faction le 9 juin 2009 à Paris Loic Venance AFP/Archives

Un Nancéien âgé d'une trentaine d'années a été mis en examen pour meurtre de mineur de moins de 15 ans après la découverte du corps d'un nouveau-né dans une poubelle à son domicile, a-t-on appris samedi soir auprès du parquet.

Selon une information du Républicain Lorrain, une jeune femme se serait présentée à la maternité de Nancy avec une hémorragie alors qu'elle avait visiblement accouché peu auparavant.

L'hôpital a donné l'alerte et une perquisition au domicile de la jeune femme a permis aux policiers de découvrir le corps d'un nouveau-né dans une poubelle.

Son compagnon a été placé en garde à vue puis mis en examen pour meurtre de mineur de moins de 15 ans. Il a toutefois été laissé en liberté, selon le parquet.

Ni la police ni le procureur n'ont souhaité apporter d'autres précisions.

Des pans entiers de la Sécurité sociale livrés aux assurances privées (1)

46 millions d’habitants des États-Unis ne disposent, aujourd’hui, de strictement aucune assurance maladie. La réforme de l’assurance maladie annoncée dans le programme de Barak Obama devait permettre d’en finir avec cette dramatique anomalie dans le pays le plus riche du monde.

C’était sans compter avec le lobby des assurances privées qui a réussi à faire reculer Obama et à lui faire abandonner son projet d’accroître largement la part des financements publics de l’assurance santé. Il lui a fallu, pour l’essentiel de sa réforme, s’en remettre aux assurances privées et à quelques mesures régulatrices. Résultats, selon deux chercheurs de l’OFCE, Christine Rifflart et Vincent Touzé [1] : cette réforme laisserait toujours, en 2019, « 23 millions de résidents américains sans assurance ».

Et ce n’est pas fini, le lobby des assureurs privés qui a largement contribué au financement des « Tea parties » et de la victoire des Républicains à la chambre des Représentants compte bien maintenant sur ces nouveaux élus pour détricoter, un à un, tous les fils de la fragile réforme d’Obama.

La leçon de cette courte histoire est évidente : quand la santé d’un pays est entre les pattes des assurances privées, il est extrêmement difficile de leur faire lâcher prise quelque en soit l’intérêt pour la santé publique. C’est pourtant le moment que choisissent Sarkozy et son gouvernement pour tenter de livrer aux assureurs privés des pans entiers de notre Sécurité sociale.
Le recul des retraites par répartition ferait le bonheur des assureurs privés

Dans leur offensive contre nos retraites, en 2010, le gouvernement Sarkozy et le Medef ont un triple objectif : ne pas augmenter le déficit public et garder à la France la note « AAA » que lui attribuent les agences de notations, ne pas augmenter les cotisations sociales patronales, accroître la place, laissée par un nouveau recul de la retraite par répartition, aux assurances privées et à leurs fonds de pension.

Les fonds de pension sont pourtant une catastrophe pour les retraites, qu’ils soient individuels ou qualifié de plan de retraite d’entreprise (PERCO). Les somme qu’ils recueillent sont jouées en bourse et instaurent une « retraite-casino » qui, au cours des 20 dernières années, a réduit à la portion congrue les pensions de million de salariés japonais, britanniques ou des États-Unis. Au gré de l’éclatement de la bulle immobilière de Tokyo, des faillites de gigantesques entreprises telles que Maxwell, Enron, Worldcom ou Tyco, de l’éclatement de la bulle spéculative sur les nouvelles technologies de l’information et, surtout, du désastre de la dernière crise financière.

Mais le gouvernement comme le MEDEF se soucient comme d’une guigne du sort des retraités. Ce qui compte pour eux, ce sont les profits que les banques et les assurances privées réaliseront grâce au placement de leurs fonds de pension ou autre « épargne-retraite ». Ils ne peuvent plus supporter qu’un champ annuel de plusieurs centaines de milliards d’euros soit laissé à la solidarité, au salaire indirect. Il leur faut, à tout prix, se faire une large place dans le financement des retraites. Les groupes privés, comme le fameux groupe Malakoff-Médéric qui a pour délégué général Guillaume Sarkozy (le frère aîné de Nicolas), jouent maintenant des coudes pour s’emparer du magot et profiter du recul (momentané) des retraites par répartition.

Le MEDEF ne veut d’ailleurs pas en rester là. Ce sont maintenant les retraites complémentaires, l’ARRCO et l’ARGIC, qu’il veut faire reculer, à leur tour, pour laisser une place toujours plus importante aux fonds de pension. Sachant très bien la réalité du rapport de force après l’énorme mobilisation de l’automne 2010, le Medef a choisit de reculer temporairement en « sécurisant » les retraites complémentaires jusqu’à fin juin 2001. Mais au-delà de ce délai le patronat reprendra l’offensive car il n’a jamais accepté de financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans. En 2000, seule la mobilisation de 2 millions de salariés du privé avait obligé le MEDEF a céder alors qu’il avait déclaré mettre fin à ce financement. Il a renouvelé sa menace en 2009 et compte bien profiter de toute fragilisation du mouvement social, de toute division syndicale, de tout silence de la gauche et particulièrement du PS pour imposer ses objectifs.

Jean-Jacques Chavigné democratie-socialisme.org

La France a formé la police égyptienne pour le maintien de l’ordre

PARIS (SIWEL) — Après la proposition du « savoir-faire » de la France pour le maintien de l’ordre en Tunisie formulée par Michèle Alliot-Marie. En Egypte, c’est une formation à la « gestion des foules et des grands événements » qui a été dispensée par des policiers français à leurs homologues égyptiens.

La France a formé la police égyptienne pour le maintien de l'ordre
Cette information est encore consultable ce samedi soir sur le site de l’ambassade de la France au Caire.

On peut y lire ceci : « L’Egypte a demandé à la France de lui faire part de son expérience en matière de gestion des foules et des grands événements. »

« Une telle formation a été dispensée du 10 au 16 octobre 2010 au Caire au profit de 20 officiers des services d’ordre public et de la sécurité d’Etat par le commandant de police Pascal COMEAU de la DDSP de Saint-Etienne et le capitaine de police Luc BRUN de la DDSP de Metz. »

« La formation s’est articulée autour des règles déontologiques, les règlements d’emploi, l’examen de cas pratiques, l’organisation des services d’ordre et de rétablissement de l’ordre, les équipements. »

Cette information prend un relief particulier lorsque l’on constate que les affrontements entre les forces de sécurité égyptiennes et les manifestants ont fait 92 morts en cinq jours, selon le dernier bilan des sources médicales.

Michèle Alliot-Marie avait proposé les services de la France le 11 janvier au régime de Ben Ali qui vivait alors ses dernières heures et qui avait fait plusieurs morts.

wbw

SIWEL 292305 JAN 11

Barack Obama réagit aux événements d’Égypte

WASHINGTON (SIWEL) — Le président américain Barack Obama s’est exprimé officiellement à propos de la crise égyptienne. Il a mis en avant la nécessité du retour au calme et arrêt de la violence sur les manifestants.

Barack Obama réagit aux événements d'Égypte

Le président américain a demandé expressément aux autorités égyptiennes la remise en fonction des services téléphoniques et internet. Il a appelé le gouvernement égyptien à « prendre des mesures réelles au regard des droits universels ».

Barack Obama n’a pas manqué de faire allusion aux relations américano-égyptiennes en rappelant le partenariat existant entre les deux pays pour faire de cette zone du monde, « une zone de paix ». Barack Obama a insisté sur la nécessité de mettre en place des réformes touchant au domaine de la politique, du social et de l’économique.

En réaction au discours du président Moubarak, Obama déclare que « celui-ci doit donner un sens réel aux déclarations faites au sujet de la démocratie en Égypte ».

Barack Obama maintient le soutien des É.-U. à l’Égypte et conclut en insistant sur l’importance d’options démocratiques « dans l’intérêt du peuple égyptien et des peuples du monde ».

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Egypte : les Frères Musulmans exigent le départ de Moubarak et des élections libres

surlefeu.fr Les Frères musulmans – qui participent depuis vendredi aux manifestations « de la colère » contre le régime du président Hosni Moubarak -ont aussi annoncé qu’ils ne comptent pas présenter un candidat à la prochaine présidentielle.

Depuis le 25 janvier dernier, les manifestations en Egypte ont été marquées par des milliers d’arrestations de civils et d’opposants au régime Moubarak.

Mouvement interdit en Égypte

L’opposant le plus en vue Mohamed ElBaradei a promis la poursuite de la contestation jusqu’au départ du président. De leur côté les Frères musulmans, principale force d’opposition, et mouvement interdit en Egypte ont déploré l’arrestation d’environ 150 membres de leur groupe, dont cinq membres du bureau politique, des dirigeants les plus connus, comme Essam El-Eriane et Mohamed Moursi.

Les Frères musulmans, participent depuis vendredi aux manifestations « de la colère » contre le régime du président Hosni Moubarak. Jusqu’ici ils avaient appuyé du bout des lèvres les manifestations, laissant à leurs membres le choix d’y participer.

Fin de l’état d’urgence

Mr. Abdel Mounoum Abdel Foutouh, un des leaders des Frères musulmans a martelé : « Nous Frères musulmans, demandons la liberté pour notre peuple, nous l’avons dit il y a quelques années prendre le pouvoir ne fait pas partie de notre agenda ».

Mr. Abdel Mounoum Abdel Foutouh a aussi souligné que les Frères musulmans ne comptent pas présenter un candidat à la prochaine présidentielle. Qu’ils veulent la fin de l’état d’urgence, la formation d’un gouvernement d’union nationale et l’organisation d’élections libres et transparentes. «Nous allons nous battre avec nos frères égyptiens pour des élections législatives et présidentielles libres, transparentes qui aboutiront à l’élection d’un président. Une élection qui reflètera le choix du peuple et un parlement qui représente le peuple égyptien », a-t-il souligné.

Pour résoudre le conflit afghan, il faut travailler avec les Talibans"

metrofrance.comPervez Musharraf lors du forum économique de Davos (Suisse), en 2008.

Pervez Musharraf lors du forum économique de Davos (Suisse), en 2008.

Photo : World Economic Forum/Flickr.com

"Pour résoudre le conflit afghan, il faut travailler avec les Talibans"

Pervez Musharraf a démissionné de la présidence du Pakistan il y a trois ans. Et même s'il vit en exil à Londres, il reste une figure incontournable du pays. L'ex-général, qui a pris le pouvoir en 1999, a apporté une prospérité et une stabilité relative au Pakistan. Un exploit comparé à l'évolution de l'Afghanistan voisin. Surtout, il est un des rares dirigeants du Pakistan a avoir réussi à rester en vie. Aujour'hui, Pervez Musharraf s'est converti à la démocratie et a lancé un nouveau parti : la "All Pakistan Muslim League (APML, la Ligue musulmane pakistanaise), qui participera aux élections de 2013.

Pourquoi avoir créé un nouveau parti ?
Le Pakistan est en phase de régression. L'économie pique du nez. En 2006, elle était forte, et maintenant nous sommes vus comme le malade du continent asiatique. Vous pouvez ajoutez à cela un gouvernement défaillant, le terrorisme et l'extrémisme politique. Aucun parti politique, à l'heure actuelle, n'est capable de prendre ces problèmes à bras le corps. C'est pour cela qu'il était nécessaire de créer un nouveau parti qui aurait une crédibilité tant au Pakistan qu'à l'international.

Vous sentez-vous en sécurité pour retourner au Pakistan ?
Il y a sans aucun doute des problèmes de sécurité, mais ils ne vont pas me dissuader. Il y a également le terrorisme et l'extrémisme, qui sont deux tendances dangereuses. J'ai déjà eu affaire avec ces problèmes quand je vivais au Pakistan, et j'y ferai face à nouveau. Il faut savoir prendre des risques pour gagner quelque chose.

Vous avez été un allié des Etats-Unis dans la guerre en Afghanistan. Comment les avez-vous aider ?
Quand, en 1979, commencecla guerre soviétique en Afghanistan, nous nous sommes retrouvés en alliés naturels du pays contre les soviétiques et sommes devenus un partenaire stratégique des Etats-Unis. A la fin de la campagne soviétique, en 1989, les Etats-Unis se sont désintéressés de la région, et le peuple pakistanais s'est senti trahi. Aussi, quand les Etats-Unis ont envahi l'Afghanistan après le 11 septembre, il nous est apparu naturel, au niveau du gouvernement, de nous allier à nouveau avec eux pour combattre notre ennemi commun : les Talibans et Al Quaeda. Mais les Pakistanais, eux, rejettent toujours les Etats-Unis.

Est-ce que George W. Bush vous a demandé votre avis avant d'envahir l'Afghanistan ?
Non. Les Etats-Unis voulaient envahir l'Afghanistan, ce qui était peut-être justifié après ce qu'il s'est passé au World Trade Center. Nous avons rejoint la coalition parce que c'était dans notre intérêt. Mais on ne m'a pas demandé mon avis.

Quelle est la manière la plus rapide d'en finir avec cette guerre ?
Pour parler franchement, il n'y a pas de solution rapide. Nous avons manqué certaines opportunités dans le passé. Ainsi, les alliés ont fait une grosse bévue. Les Talibans ont été battus grâce à l'aide de l'Alliance du Nord juste après le 11 septembre. Cette Alliance était composée de minorités afghanes, tandis que les Talibans étaient majoritairement issus des rangs Pachtouns. Les Talibans sont partis se réfugier dans les montagnes pakistanaises. Il y avait alors un vide en Afghanistan. Il aurait fallu instaurer un gouvernement légitime à Kaboul, mais qui soit dominé par les Pachtouns. Cette ethnie est la plus importante du pays, et l'a toujours dirigé. Ils sont les dirigeants naturels du pays. Les alliés avaient deux ans pour le faire. La résurgence des Talibans n'est survenue que deux ans plus tard, parce que les Pachtouns n'avaient pas été conviés dans la reconstruction. Gardez en tête que tous les Talibans sont Pachtouns, mais que tous les Pachtouns ne sont pas Talibans.
Pour en finir rapidement, il faut installer un gouvernement qui soit légitime. La question est comment intégrer les Pachtouns à ce processus.
Il faut également prêter attention aux malliks, les leader traditionnels des tribus, plutôt qu'aux mollahs. Il faut identifier les malliks qui ne sont pas Talibans et les associer au futur pouvoir. Et rappelez-vous aussi que tout le monde se dit Taliban. Il faut rechercher ceux qui peuvent œuvrer à la paix.

Il faut donc créer des divisions au sein des Talibans ?
Tous les Pachtouns ne sont pas Talibans. Ils ont la même barbe, mais on ne devrait pas les traiter tous comme des Talibans. C'est l'erreur qui a été commise.

Il faut donc changer le gouvernement en incluant les Pachtouns ?
Oui. On est en train d'essayer d'introduire la démocratie dans un pays qui ne connaît même pas le mot. L'Afghanistan a toujours été gouvernée de manière décentralisée. On ne peut imposer d'un seul coup un gouvernement central dirigé par Hamid Karzaï.

Savez-vous où est Oussama Ben Laden ?
Non. On a pensé l'approcher il y a quelques années, en 2004. Mais après ça, on a perdu sa trace.

D'après vous, qui est responsable de la mort des 11 ingénieurs français à Karachi ?
Les mêmes terroristes : les Talibans et Al Quaeda. Il n'y a aucun doute.

Seriez-vous prêt à venir témoigner devant la justice française au sujet de l'attentat et du contrat des sous-marins ?
Jamais. S'il y avait une affaire devant la justice Pakistanaise concernant la France, est-ce que le Général de Gaule serait venu témoigner ? On ne demande pas au chef d'Etat d'un pays étranger de venir devant la justice de votre pays.

Egypte: Hosni Moubarak nomme un vice-président mais la rue ne faiblit pas

MONDE - Des milliers de manifestants ont encore bravé le couvre-feu samedi...

Les manifestations ont continué sans relâche samedi dans les principales villes d’Egypte. Une pression qui a obligé Hosni Moubarak à nommer pour la première fois en trente ans un vice-président. Selon plusieurs observateurs, le président égyptien préparerait ainsi sa succession.

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Succession en préparation

Il a officiellement nommé le chef des renseignements Omar Souleimane comme son «numéro deux». Une décision qui a relancé les spéculations sur le scrutin présidentiel prévu en septembre, auquel le vieux raïs, âgé de 82 ans, pourrait ne pas se présenter.

Avant ces cinq journées de troubles sans précédent, des responsables laissaient entendre que Moubarak briguerait un nouveau mandat. Nombre d'Egyptiens pensaient qu'à défaut, son fils Gamal, 47 ans, pourrait se porter candidat. Cela paraît désormais impossible.

Manifestations

Car les manifestants ont encore une fois défié samedi le couvre-feu pour réclamer la démission d’Hosni Moubarak. De violents incidents ont de nouveau éclaté entre des protestataires et la police égyptienne qui protégeait au Caire l'accès au ministère de l'Intérieur. Des témoins ont aussi fait été de pillages et d’incendies. Le musée du Caire a ainsi été pillé.

A Alexandrie, la police a fait usage de balles réelles et de grenades lacrymogènes dans la journée contre des milliers de manifestants. Des accrochages ont aussi éclaté à Suez, près du terminal est du célèbre canal.

De la France aux Etats-Unis en passant par l’Allemagne, les alliés occidentaux ont appelé le régime égyptien à de la modération et à des réformes concrètes.

L'armée au coeur du pouvoir

Pour beaucoup d’observateurs, l'armée détient aujourd’hui la clé de l'avenir politique de l'Egypte. Hosni Moubarak a ainsi désigné samedi comme Premier ministre Ahmed Chafik, ancien commandant de l'armée de l'air et ministre sortant de l'Aviation. Il est chargé de former un nouveau gouvernement.

Mais de nombreux protestataires ne souhaitent pas que le pouvoir soit entre les mains de l'armée et des organes chargés de la sécurité. Le nouveau vice-président «est comme Moubarak, il n'y a pas de changement», a déclaré un manifestant du Caire à Reuters.

«Moment berlinois»

«C'est assurément mieux que rien», a cependant commenté Chadi Hamid, directeur de recherches au Brookings Center de Doha. «Cela laisse penser que le régime prend les choses plus au sérieux et mesure la gravité de la situation. Les vieilles promesses de réformes et de changement économique ne marcheront pas.»

Jusqu'à présent, le mouvement de protestation semble sans dirigeant ni organisation identifiables. Mohamed ElBaradei, prix Nobel de la paix 2005 et ancien directeur général de l'AIEA, a regagné l'Egypte pour se joindre aux manifestations contre Moubarak. Mais beaucoup de ses compatriotes estiment qu'il a passé trop de temps hors du pays.

Pour Fawaz Gerges, de la London School of Economics, le mouvement a déjà changé la donne au Proche-Orient: «C'est le moment berlinois du monde arabe. Le mur de l'autoritarisme s'est effondré, indépendamment du fait que Moubarak survive ou non. C'est vraiment le commencement de la fin du statu quo dans la région.»

E.M. avec Reuters

Manifestations d'opposants à Moubarak à Washington et New York

WASHINGTON (AFP)

AFP

Des manifestants en soutien aux manifestations en Egypte contre le régime d'Hosni Moubarak, rassemblés le 29 janvier 20111 devant la Maison Blanche à Washington

Des centaines d'opposants au président égyptien Hosni Moubarak ont manifesté samedi à Washington et à New York pour demander aux Etats-Unis de "se mettre du bon côté de l'histoire" en coupant l'aide au régime.

Un millier de personnes ont manifesté devant l'ambassade d'Egypte à Washington en brandissant des pancartes avec notamment les slogans "Assez avec le Pharaon !" ou "Renversez Moubarak !".

Des dizaines de manifestation de soutien à l'opposition égyptienne ont été convoquées samedi aux Etats-Unis, dont l'une a également rassemblé un millier de personnes à New York pendant trois heures devant l'immeuble des Nations Unies. Un rassemblement a aussi eu lieu devant le consulat égyptien à New York, ville où résident de nombreux Egyptiens.

Des dizaines de milliers de personnes sont à nouveau descendues samedi dans les rues de nombreuses villes d'Egypte, où des affrontements avec les forces de l'ordre ont provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes et fait des milliers de blessés.