25 janvier, 2011

LIGA / REAL MADRID : ADEBAYOR CHEZ LES MERENGUE

© panoramicLIGA / REAL MADRID :  Adebayor chez les Merengue Après l'échec des négociations concernant Ruud van Nistelrooy (34 ans, Hambourg) et Sergio Agüero (22 ans, Atletico Madrid) qui a fait en vain l'objet d'une offre de quarante-cinq millions d'euros, le Real Madrid a finalement relancé la piste menant à Emmanuel Adebayor (26 ans, Manchester City), dont le contrat expire en juin 2014. Histoire de compenser l'absence de l'Argentin Gonzalo Higuain (dos) et d'épauler le Français Karim Benzema, auteur de deux buts cette saison en Liga. Barré par Edin Dzeko, Carlos Tevez et Mario Balotelli chez les Citizens, l'attaquant international togolais a été prêté avec option d'achat, le club espagnol prenant en charge l'intégralité du salaire de l'ex-joueur d'Arsenal.

Les Merengue devront débourser aux alentours de dix-sept millions d'euros s'ils veulent le conserver l'été prochain. Alors que la rumeur évoquait aussi des intérêts de West Ham ou encore Monaco, l'ancien Messin va donc poursuivre sa carrière aux côtés de Cristiano Ronaldo, Sergio Ramos, Iker Casillas, Xabi Alonso et Kaka. L'occasion rêvée pour relancer une carrière qui s'essoufflait dangereusement avec deux petites titularisations cette saison en Premier League. Roberto Mancini, le technicien italien de Manchester City, ne comptait absolument plus sur lui.

Après avoir multiplié sans succès les pistes au cours des dernières semaines, l'entraîneur madrilène José Mourinho a finalement obtenu gain de cause. Le Portugais a gagné son bras de fer avec ses dirigeants qui ne souhaitaient pas recruter cet hiver. Un moins mal pour l'ancien entraîneur du FC Porto, de Chelsea et de l'Inter Milan qui a déjà ciblé Fernando Llorente (Athletic Bilbao), Sergio Agüero (Atletico Madrid), Diego Milito (Inter Milan) et Carlos Tevez (Manchester City) pour l'été prochain. Aujourd'hui, Emmanuel Adebayor débarque sur la pointe des pieds et dans le costume d'un simple joker de luxe. Mais compte tenu des difficultés récurrentes de Karim Benzema, le Togolais a un vrai coup à jouer. Même s'il était loin d'être une priorité au début du Mercato. Les temps changent vite en cette période l'année.

Côte d`Ivoire: une délégation de la Cédéao va rencontrer Obama et Ban Ki-moon

AFP


Le
© Autre presse
LAGOS - Une délégation de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`ouest (Cédéao), organisation menaçant le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo d`une intervention armée, va rencontrer cette semaine le président américain Barack Obama, a indiqué mardi un ministre nigérian.
Les émissaires de la Cédéao doivent aussi s`entretenir avec le secrétaire
général de l`ONU Ban Ki-moon, a ajouté le ministre nigérian des Affaires
étrangères Odein Ajumogobia, membre de la délégation, confirmant ainsi les
annonces des medias locaux sur ces rencontres.
"C`est vrai", a-t-il brièvement indiqué, refusant de donner plus de détails
au moment d`embarquer dans un vol pour les Etats-Unis.
Selon les médias nigérians, le président sierra-léonais Ernest Koroma
dirige la délégation qui comprend également le président de la Commission de
la Cédéao James Victor Gbeho.
La délégation devrait rencontrer M. Obama mercredi et M. Ban jeudi.
Lundi, M. Ajumogobia avait appelé le conseil de sécurité de l`ONU à
autoriser une action militaire en Côte d`Ivoire, comme l`a fait la Cédéao,
pour obliger Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.
Il avait indiqué que la Cédéao (15 pays africains) "demande un soutien
international sans équivoque par une résolution du Conseil de sécurité des
Nations unies pour autoriser l`usage de la force".
Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir depuis qu`il a été proclamé
vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par le Conseil constitutionnel
alors que la Commission électorale a déclaré M. Ouattara élu.
sn/mjs/aub/cpy

Côte d`Ivoire: le président de l`UA revoit Gbagbo après Ouattara

(AFP)
ABIDJAN - Le président en exercice de l`Union africaine, le Malawite Bingu wa Mutharika, s`est rendu à nouveau au palais présidentiel à Abidjan mardi pour s`entretenir avec le chef d`Etat sortant ivoirien Laurent Gbagbo, après un entretien avec son rival Alassane Ouattara, a constaté l`AFP.

Le président en exercice de l`UA avait déjà vu M. Gbagbo en début
d`après-midi pendant près d`une heure, puis a rencontré M. Ouattara pendant
près de deux heures au Golf hôtel d`Abidjan, avant de retourner peu après
18H00 (locales et GMT) au palais présidentiel pour un nouvel entretien avec le
chef d`Etat sortant.

M. Bingu wa Mutharika n`a fait aucune déclaration depuis son arrivée à
Abidjan en fin de matinée.

"Ma responsabilité sera d`entendre les deux (MM. Gbagbo et Ouattara),
d`écouter leurs avis de façon à ce que l`on puisse avancer" dans la résolution
de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, avait déclaré à la presse
M. Mutharika, avant de quitter le Malawi pour la Côte d`Ivoire.

Son déplacement surprise intervient avant un sommet des chefs d`Etat de
l`UA prévu les 30 et 31 janvier à Addis Abeba.

M. Gbagbo, proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel, refuse de
céder le pouvoir à M. Ouattara, déclaré élu par la Commission électorale et
reconnu comme président ivoirien par la quasi-totalité de la communauté
internationale.

Des violences depuis la mi-décembre ont fait 260 morts en Côte d`Ivoire,
selon l`ONU.

Mondial-Handball: ce sera Suède-France en demi-finales

Mondial-Handball: ce sera Suède-France en demi-finales

Faciles vainqueurs de l'Islande mardi (34-28), les handballeurs français retrouveront la Suède en demi-finale du Mondial vendredi (18h00) à Malmö, alors que l'Espagne rencontrera le Danemark.

Faciles vainqueurs de l'Islande mardi (34-28), les handballeurs français retrouveront la Suède en demi-finale du Mondial vendredi (18h00) à Malmö, alors que l'Espagne rencontrera le Danemark.

A Jönköping, les Bleus ont terminé premiers de leur poule en remportant un match sans enjeu autre que de déterminer leur adversaire et la ville de leur huitième demi-finale de suite dans un grand tournoi.

"On s'en moque, avait assuré Bertrand Gille quelques heures avant la rencontre, refusant d'afficher la moindre préférence, "tout simplement parce que la Suède et le Danemark posent une problématique très similaire et joueront devant une salle entièrement acquise à leur cause".

Plutôt que de retourner dans la salle de Kristianstad où ils ont disputé leur premier tour, les Bleus vont donc découvrir l'Arena de Malmö, troisième ville du pays qu'ils rejoignent mercredi par bus.

Dans cette salle de 12.500 places, inaugurée en 2008, ils devront résister à une pression populaire qui sera forte. Mais le souvenir de leur finale gagnée à Zagreb contre la Croatie au Mondial-2009 doit suffire à les rassurer.

Sur le plan du jeu, les Français n'ont sans doute pas perdu au change. Alors que le Danemark a remporté ses huit matches jusque-là, la Suède a déjà dû s'incliner à deux reprises, pour laisser la suprématie du groupe mardi aux Danois (27-24), mais aussi au premier tour face à la modeste Argentine.

Ce faux-pas n'a pas échappé au sélectionneur français Claude Onesta qui a noté l'impuissance sur cette rencontre des Suédois lesquels n'ont "rien pu faire pour se rattraper" et éviter une lourde (27-22) défaite.

Les Scandinaves ont par ailleurs subi un gros coup dur en perdant Kim Andersson, un des meilleurs gauchers du monde, qui s'est fracturé le pouce gauche lors de leur victoire sur la Croatie dimanche.

"Tant qu'elle sera portée par l'enthousiasme, la Suède sera difficile à éteindre. Si on n'arrive pas à enrayer leur dynamique, c'est sûr qu'on va ramer. Mais l'extinction peut être très violente. Si on arrive à les faire craquer, ils vont exploser", a souligné Onesta mardi après-midi.

Face à l'Islande, le sélectionneur a profité de l'absence d'enjeu direct pour faire tourner et relancer plusieurs joueurs, en particulier Xavier Barachet, de retour après son entorse à la cheville.

Titularisé d'entrée, le gaucher de Chambéry s'est plus que rassuré en réussissant un grand match. Jouant juste, comme avant sa blessure, il a participé à presque toute la rencontre, marquant six buts, dont trois avant la mi-temps que les Bleus ont atteint avec un petit pécule (16-13).

A ce moment le Danemark était sur le point de battre la Suède dans un match qui avait commencé une demi-heure plus tôt. Les Bleus sont restés concentrés sur leur objectif, gérant la rencontre sans jamais laisser l'Islande se rapprocher.

Tunisie: remaniement ministériel mercredi sous la pression de la rue

TUNIS (AFP)

AFP

Un manifestant à Tunis le 25 janvier 2011

Le gouvernement tunisien de transition, contesté par des milliers de manifestants de plus en plus nerveux, sera remanié mercredi selon son porte-parole, alors qu'un émissaire américain de haut rang a appelé à Tunis les pays arabes à tirer les leçons de l"'exemple tunisien".

Le climat s'est sensiblement crispé mardi à Tunis, où une première manifestation en défense du gouvernement de transition a été dispersée de façon musclée par un groupe de manifestants exigeant un nouvel exécutif épuré des caciques de l'ancien régime du président Zine El Abidine Ben Ali.

Dans une tentative cruciale pour endiguer la contestation, les autorités vont annoncer mercredi "la nouvelle composition du gouvernement", a indiqué le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Education, Taieb Baccouch, cité par l'agence tunisienne TAP.

Ce remaniement est rendu nécessaire par la démission de cinq ministres - trois syndicalistes, un opposant et un membre de l'ancien régime- depuis sa formation le 17 janvier, qui seront remplacés par des indépendants, selon une source proche du gouvernement, issue de l'opposition.

Certains ministres de l'ancienne équipe Ben Ali occupant des postes-clés sont prêts à démissionner mais les tractations achopperaient sur les noms de leurs éventuels remplaçants à en croire cette source.

Le gouvernement de transition a aussi annoncé mardi des mesures tentant de répondre aux revendications sociales à l'origine de la "révolution du jasmin", dont une allocation mensuelle de 150 dinars (78 euros) pour les chômeurs diplômés acceptant un emploi à mi-temps dans les services publics".

Premier responsable occidental à se rendre en Tunisie depuis la chute le 14 janvier du président Ben Ali, considéré jusqu'à la fin comme un partenaire sûr à Washington et dans les capitales européennes, le secrétaire d'Etat adjoint pour le Proche Orient, Jeffrey Feltman, a appelé les pays du monde arabe à tirer les leçons de la "révolution du jasmin".

"Les défis qui se posent dans de grandes parties du monde, en particulier dans le monde arabe, sont les mêmes, et nous espérons que les gouvernements répondront aux aspirations politiques, sociales et économiques légitimes des peuples, particulièrement si elles s'expriment par des moyens légaux et pacifiques", a déclaré M. Feltman à la presse.

Des milliers d'Egyptiens ont réclamé le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans lors de manifestations à travers le pays inspirées par la révolte populaire tunisienne, au cours desquelles au moins deux manifestants et un policier ont été tués.

Evoquant la crédibilité très décriée en Tunisie du gouvernement de transition, M. Feltman a souligné qu'elle dépendrait de l'organisation rapide d'élections, tout en soutenant les réformes de démocratisation déjà annoncées.

La venue de l'émissaire américain n'a pas été appréciée de tous. "Feltman go home" ou "non aux ingérences étrangères", pouvait-on lire sur les pancartes de certains manifestants.

AFP

Des habitants de Sidi Bouzid manifestent devant le siège du gouvernement à Tunis le 25 janvier 2011.

Ce thème a également été évoqué par le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, qui a effectué un virage stratégique en exprimant son soutien à la révolution du peuple tunisien, tout en craignant qu'elle ne soit détournée par des "intérêts étrangers", dans une interview diffusée par la chaîne privée tunisienne Nesma TV.

"On ne peut pas être contre la volonté du peuple tunisien. Nous sommes avec le peuple tunisien", a déclaré le leader libyen, rectifiant sa position initiale de soutien au président déchu Zine El Abidine Ben Ali, qui avait été très critiquée en Tunisie.

A Tunis, où des milliers de manifestants ont encore exigé, comme depuis une semaine, la démission du gouvernement provisoire, la tension est montée d'un cran mardi.

Aux cris de "Dégagez vermine!" des centaines de jeunes opposants ont dispersé dans le centre de Tunis une manifestation de soutien au "gouvernement d'union nationale", lors du premier face à face musclé entre partisans et adversaires du cabinet de transition.

Les anti-gouvernementaux, parmi lesquels des supporteurs de football, ont arraché à leurs rivaux banderoles et pancartes où était écrit "Oui à la démocratie, non au chaos", "la politique du tout ou rien ne mène nulle part".

Les manifestants devant l'esplanade de la Kasbah, coeur du pouvoir politique à Tunis, étaient encore plus nombreux que la veille - environ 4.000 selon un militaire.

Des centaines s'apprêtaient de nouveau à camper sous les fenêtres des bureaux du Premier ministre pour la troisième nuit consécutive, au mépris du couvre-feu en vigueur.

A Sfax, deuxième ville du pays à forte activité économique, la section régionale de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), la puissante centrale syndicale, a appelé à une "grève générale" d'une journée mercredi, pour la démission du gouvernement et la dissolution de l'ex-parti au pouvoir.

Le syndicat des enseignants du primaire a annoncé la fin, mercredi, de sa "grève illimitée", après deux jours d'un mouvement bien suivi mais impopulaire.

Attentats en Afrique: perpétuité aux USA pour un ancien de Guantanamo

NEW YORK (AFP)

AFP/Archives

Croquis d'audience montrant le Tanzanien Ahmed Ghailani (2eG) avec ses avocats, le 17 novembre 2010 à New York

Le premier détenu de Guantanamo jugé devant un tribunal de droit commun, Ahmed Ghailani a été condamné mardi à la prison à vie sans sortie possible pour son rôle dans deux attentats en Afrique en 1998, au grand soulagement de l'administration Obama pour qui il s'agissait d'un test.

Le Tanzanien âgé de 36 ans avait été acquitté en novembre de 285 des 286 chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Il avait été déclaré coupable du seul chef de "complot pour détruire des biens américains".

Mais le juge fédéral de New York, Lewis Kaplan, a estimé mardi que "M. Ghailani savait et a délibérément agi dans le but de faire des morts". "Il s'agit de justice aujourd'hui, pas seulement pour M. Ghailani mais pour les victimes de ses crimes", a-t-il ajouté.

Les attentats simultanés contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie en 1998 avaient fait 224 morts dont 12 Américains.

"La peine prononcée aujourd'hui démontre encore une fois l'efficacité du système judiciaire américain dans les affaires de terrorisme", a immédiatement réagi le ministre américain de la Justice Eric Holder, en référence au choix de l'administration Obama de juger M. Ghailani devant un tribunal fédéral à New York et non un tribunal militaire d'exception, à Guantanamo.

L'opposition républicaine refuse de voir des détenus de Guantanamo jugés sur le sol américain et a bloqué tout transfèrement après celui de M. Ghailani à New York en juin 2009. Le fermeture de Guantanamo ordonnée par Barack Obama pour le 22 janvier 2010 a été reportée sine die.

L'administration Obama a notamment dû renoncer il y a un an à juger les cinq hommes accusés d'avoir organisé le 11-Septembre devant un tribunal de droit commun à Manhattan, devant l'opposition des élus locaux, y compris démocrates.

La condamnation de M. Ghailani à la peine maximum qu'il encourait arrive donc comme un soulagement pour l'administration après la surprise de son acquittement quasi-complet.

"Des centaines de personnes ont été condamnées par des tribunaux fédéraux pour des faits de terrorisme depuis le 11 septembre 2001", a insisté M. Holder dans un communiqué, en précisant que l'administration "utiliserait tous les outils à sa disposition" pour continuer à obtenir des condamnations pour terrorisme.

Dans l'immédiat, depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, seuls deux autres détenus de Guantanamo ont fait l'objet d'un procès devant un tribunal militaire d'exception.

La semaine dernière, le juge Kaplan avait rejeté une demande des avocats d'Ahmed Ghailani de prononcer son acquittement complet ou d'organiser un nouveau procès au motif que la thèse du ministère public s'était effondrée avec le verdict.

Mardi, il a à nouveau rejeté l'appel à la clémence des avocats de la défense, notamment parce que leur client a fait l'objet de séances d'interrogatoire poussées entre son arrestation en 2004 et sa réapparition à Guantanamo en septembre 2006.

Ces interrogatoires menés dans des prisons secrètes de la CIA ont été depuis officiellement assimilés à de la torture.

"Pour chaque heure de douleur et de souffrance", qu'il a enduré, "il a causé mille fois plus de douleur et de souffrance", a déclaré le juge qui avait pourtant provoqué un coup de théâtre à l'ouverture du procès en octobre en déclarant non recevable la déposition d'un témoin à charge parce que les autorités américaines avaient eu connaissance de son existence pendant une séance de torture.

Indochine à l'honneur aux Victoires de la musique

actustar.com
Indochine à l'honneur aux Victoires de la musique
Indochine à l'honneur aux Victoires de la musique hiMedia

ATTENTAT DE MOSCOU - Medvedev veut "liquider" les repaires de "ces bandits

Le président russe demande également qu'une enquête fasse toute la lumière sur les failles éventuelles de l'aéroport deATTENTAT DE MOSCOU - Medvedev veut "liquider" les repaires de "ces bandits" Moscou.

Medvedev : "Le terrorisme reste la principale menace sur la sécurité de notre État." © Mikhail Klimentyev / AP / Sipa

Le Point.fr

Dimitri Medvedev a ordonné aux autorités de "tout faire pour que les bandits qui ont commis" l'attentat qui a fait 35 morts, lundi à l'aéroport de Moscou-Domodedovo, "soient identifiés, arrêtés et traduits en justice, et que les repaires de ces bandits soient liquidés". "Le terrorisme reste la principale menace pour la sécurité de notre État", a averti le chef de l'État, ordonnant au Service fédéral de sécurité (FSB) d'accorder un "maximum d'attention" à la sécurité, notamment en vue des Jeux olympiques de Sotchi en 2014. "Je n'ai aucun doute que le crime sera élucidé et que le châtiment (des coupables) est inévitable", a déclaré Vladimir Poutine au cours d'une réunion du gouvernement, dénonçant un acte "cruel et insensé".

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a promis mardi le "châtiment" des coupables de l'attentat, les autorités s'orientant clairement vers la piste des rebelles islamistes du Caucase du Nord. De son côté, le président Dmitri Medvedev a dénoncé la violation des règles de sécurité à Domodedovo, le plus grand aéroport de Russie, alors que les autorités russes étaient critiquées par l'opposition et sur la blogosphère pour leur incapacité à empêcher la répétition des actes terroristes. Dans la soirée, le comité d'enquête russe a annoncé l'ouverture d'une enquête contre X pour violation des règles de sécurité à cet aéroport, après celle pour terrorisme.

Attentat-suicide

Dmitri Medvedev a imputé la responsabilité de l'attentat à l'absence de respect des règles de sécurité à Domodedovo. "Les témoignages venant de la scène du crime nous montrent que c'était l'anarchie. Les gens étaient autorisés à entrer n'importe où", a déploré Dmitri Medvedev. Selon des sources policières, de cinq à sept kilogrammes d'équivalent TNT ont été utilisés pour perpétrer cet attentat dans la salle des arrivées internationales de Domodedovo, premier aéroport russe avec environ 22 millions de passagers en 2010. L'aéroport a nié avoir une quelconque responsabilité dans le drame, affirmant que "toutes les exigences en matière de sécurité aérienne" avaient été observées. C'est de Domodedovo qu'avaient décollé en août 2004 deux avions de ligne que deux femmes kamikazes originaires du Caucase du Nord avaient fait exploser peu après, faisant 90 morts. L'enquête avait révélé qu'elles avaient soudoyé les services de sécurité.

L'attentat, lundi, a probablement été commis par une femme kamikaze accompagnée d'un complice, un mode opératoire "habituel" pour les rebelles du Caucase du Nord, selon une source policière citée par l'agence officielle RIA Novosti. "La terroriste était accompagnée d'un homme, qui se trouvait à ses côtés et a eu la tête arrachée par l'explosion", a expliqué cette source, selon laquelle la bombe avait pu être "déclenchée à distance". D'autres sources ont évoqué depuis lundi soir la piste du Caucase du Nord, cette région du sud-ouest de la Russie où s'est propagée une rébellion armée d'inspiration islamiste, après les deux guerres livrées par les forces russes depuis 1994 dans la petite république de Tchétchénie.

Au moins huit victimes étrangères

Le président des États-Unis Barack Obama a appelé Dmitri Medvedev pour lui "présenter ses sincères condoléances (...) et exprimer sa solidarité avec les Russes", a précisé la Maison-Blanche dans un communiqué. Interpol a annoncé de son côté mettre à disposition "tous ses moyens d'enquête" à la Russie, tandis que les pays du G8 ont affiché leur "détermination à combattre et empêcher le terrorisme et l'extrémisme violent". Le pape Benoît XVI a exprimé sa "profonde douleur".

Au moins huit étrangers, parmi lesquels deux Britanniques, un Allemand et un Bulgare, figurent sur la liste préliminaire des personnes tuées. "84 personnes sont à ce jour hospitalisées. La plupart d'entre elles sont dans un état grave", a déclaré le maire de Moscou Sergueï Sobianine. Une journée de deuil a été décrétée mercredi dans la capitale russe.

À la suite de l'attentat, les mesures de sécurité ont été renforcées dans les transports publics à Moscou, en particulier dans le métro, où des messages diffusés régulièrement mardi appelaient les usagers à prévenir le conducteur s'ils remarquaient des personnes ou des objets suspects. Deux attentats-suicides revendiqués par la rébellion du Caucase avaient fait 40 morts en mars 2010 dans le métro de Moscou, notamment à la station Loubianka, face au siège du FSB. Les mesures de sécurité ont également été renforcées à Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, notamment des inspections des rails de chemins de fer où circulent les trains express Sapsan (Moscou-Saint-Pétersbourg) et Allegro (Saint-Pétersbrourg-Helsinki).

Washington prend le train de la révolution tunisienne

WASHINGTON (AFP)

AFP/Getty Images/Archives

Le sous-secrétaire d'Etat Jeffrey Feltman à Washington le 6 octobre 2009

Les Etats-Unis, qui ont saisi un peu avant l'Europe l'état d'esprit de la rue tunisienne, poussent désormais leur avantage en accompagnant de leur voix la poussée démocratique dans le pays.

Le sous-secrétaire d'Etat Jeffrey Feltman, arrivé lundi à Tunis, est le premier haut responsable occidental à visiter le pays depuis la chute du président Ben Ali.

Dépêché par Washington pour offrir l'aide des Etats-Unis à la transition, il a souligné publiquement mardi que la "crédibilité" du pouvoir naissant dépendrait de "l'issue d'un processus électoral".

Il a aussi annoncé qu'il se rendrait à Paris mercredi pour discuter de la crise tunisienne avec des responsables français, renforçant le sentiment que l'Amérique a pris la tête du soutien international à la nouvelle Tunisie, sans doute au détriment de l'ancienne puissance coloniale.

L'administration Obama avait convoqué dès le 7 janvier l'ambassadeur de Tunisie à Washington pour s'inquiéter du respect des libertés individuelles. Le 11 janvier, le département d'Etat déplorait "l'usage excessif de la force" dans les manifestations.

Par contraste, le Premier ministre français, François Fillon, avait attendu le 13 - veille du départ de M. Ben Ali- pour faire une déclaration similaire.

Washington avait également visé juste en concentrant ses premiers reproches sur l'ingérence du pouvoir tunisien dans les comptes Facebook - une critique qui a pris du poids étant donné le rôle éminent d'internet dans la "révolution du jasmin".

"Même si c'était tardif", le président Barack Obama a "pris clairement le parti de la démocratie", a reconnu Kenneth Roth, directeur général de Human Rights Watch.

L'association de défense des droits de l'homme n'en a pas moins épinglé la longue prudence des Occidentaux, Européens et Américains confondus.

En 2006 à Tunis, Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de George W.Bush, avait qualifié comme d'autres la Tunisie de "pays démocratique".

Il avait assorti ce certificat de bonne conduite des bémols d'usage. Mais il avait surtout insisté sur le rôle clé du régime Ben Ali contre l'islamisme radical.

Au début de la crise en cours, les Etats-Unis n'ont, pas plus que la France ou l'UE, jamais appelé au départ de Ben Ali. Et le 12 janvier, le département d'Etat déplorait encore "le comportement de certains manifestants" tunisiens.

Tout s'est ensuite accéléré à Washington, relève pour l'AFP Marina Ottaway, la directrice des études proche-orientales à la fondation Carnegie.

Hillary Clinton, chef de la diplomatie américaine, a rebondi habilement sur la crise tunisienne dans un discours au Qatar le 13 janvier, avertissant les régimes arabes que s'ils ne donnaient pas plus de liberté à leur peuple, les extrémistes exploiteraient la situation.

Les Etats-Unis, observe Mme Ottaway, "essaient de se positionner très vite du bon côté, de montrer qu'ils soutiennent vraiment la démocratie. Il faut se souvenir que l'administration Obama a été souvent accusée de tiédeur sur les questions démocratiques. Elle saisit une chance de montrer qu'elle est du bon côté".

L'opération semble pour l'instant réussie, au point qu'une rumeur, à Tunis, affirme que l'état-major de l'armée tunisienne s'est concerté avec Washington avant de retirer son soutien à Ben Ali, signant sa disgrâce et son départ précipité du pays.

Mais personne n'a parlé de cela à Washington, s'étonne Mme Ottaway, qui écarte a priori l'idée que les Etats-Unis aient pu jouer un rôle dans la fin du régime autoritaire.

Le Maroc, "un leader du cinéma africain"

M. Michel Ouedraogo, délégué général de la 22ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO), le 25 janvier 2011 à Tanger. /MAP
M. Michel Ouedraogo, délégué général de la 22ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO), le 25 janvier 2011 à Tanger. /MAP

"Le Maroc se confirme aujourd'hui comme l'un des leaders de la production cinématographique africaine", a indiqué M. Michel Ouedraogo, délégué général de la 22ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO), prévue du 26 février au 05 mars prochains à Ouagadougou.

"Le cinéma marocain, qui sera représenté en force lors du FESPACO, est d'une haute qualité et occupe une place de choix sur l'échiquier du septième art africain", s'est réjoui M. Ouedraogo dans un entretien accordé à la MAP en marge du 12ème festival national du film de Tanger.

"Le Maroc est toujours présent sur la scène culturelle africaine et contribue à la co-production de plusieurs oeuvres cinématographiques du Burkina Faso en particulier", a ajouté M. Ouedraogo, soulignant l'importance du 7ème art dans le renforcement des liens de solidarité et d'amitié entre les deux pays.

La prochaine participation du cinéma marocain au FESPACO par trois films qui seront en lice pour la compétition officielle du long-métrage: "La Mosquée" de Daoud Oulad-Syad, "Dar Lakbira" de Latif Lahlou et "Pégase" de Mohamed Mouftakir, sera une occasion pour faire connaître davantage au public africain les productions cinématographiques marocaines, a indiqué M. Ouedraogo.

Evoquant le cinéma africain, le délégué général de la 22ème édition du FESPACO a souligné qu'il connaît une évolution remarquable, eu égard notamment au nombre annuel important des productions, et ce en dépit des difficultés de financement et de commercialisation, faute de véritables stratégies de promotion en la matière, dans plusieurs pays.

Lors de cette 22ème édition du FESPACO, lancée officiellement, samedi dernier à Tanger où se déroule le 12ème festival national du film, un total de 111 films, sur 475 inscrits, seront en compétition dans les différentes sections retenues par les organisateurs: longs métrages (18), courts métrages (13), documentaires (22), TV-Vidéo (24), séries (13), diaspora (10), films d'école (11).

Onze pays sont représentés dans la compétition officielle ''Long métrage'' pour décrocher l'Etalon de Yennenga, Grand Prix du festival.

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision a été créé en 1969 à Ouagadougou, à l'initiative d'un groupe de cinéphiles. L'engouement et l'espoir qu'il a engendrés auprès du public et des cinéastes d'Afrique, a permis d'institutionnaliser le FESPACO le 07 janvier 1972.

A partir de la 6è édition, il devient biennal, débutant le dernier samedi de février de chaque année impaire.

Cette manifestation vise à favoriser la diffusion de toutes les oeuvres du cinéma africain, à permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, et à contribuer à l'essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d'expression, d'éducation et de conscientisation.

De plus, le FESPACO a également comme rôle d'organiser des projections à but non lucratif pour des zones rurales du Burkina Faso en partenariat avec les ONG, les associations, les écoles et autres institutions publiques et privées, remplissant ainsi l'objectif de promouvoir le cinéma africain dans les festivals internationaux et d'organiser diverses manifestations autour de ce cinéma.

Les groupes industriels indiens investissent massivement en Afrique

La présence des industriels indiens sur le continent africain est certes plus discrète que celle des Chinois, mais elle est tout aussi importante. En effet, comme le voisin chinois, l’Inde portée par le secteur privé, s’est également lancée ces dernières années à la conquête des marchés africains.

Mais à la différence de la Chine dont les investissements sont toujours publics et négociés d’État à État, les industriels indiens vont négocier directement avec leurs homologues africains. Ainsi, sur les cinq dernières années, 85 acquisitions et prises de participations ont été réalisées par les entreprises indiennes en Afrique qui ont investi un montant de 16 milliards de dollars dans des secteurs très variés allant de l’énergie aux biens de consommation, en passant par l’industrie du ciment ou du textile.

Télécommunication, agriculture, textile, matières premières : les entreprises indiennes investissent dans tous les secteurs économiques africains

Le rachat des activités africaines du géant koweïtien de la téléphonie mobile Zain par l’indien Baharti Airtel en juin dernier a souvent été cité comme l’exemple même de cette nouvelle présence indienne en Afrique. Avec cette transaction d’une valeur de 9 milliards de dollars, le groupe est devenu le numéro deux de la téléphonie mobile sur le continent africain. Au même moment, Godrej Consumer Products, un groupe spécialisé dans les produits cosmétiques à bas prix, rachetait le fabricant de savon nigérian Tura dont les produits sont essentiellement commercialisés en Afrique de l’Ouest. Tandis que Tata Hispano, filiale du géant Tata Motors, spécialisé dans la conception et la commercialisation de bus, a annoncé investir plus de 10 millions de dollars dans une chaîne d’assemblage pour augmenter sa production et ses exportations vers l’Afrique subsaharienne. Il a d’ailleurs commencé avec la modernisation de la ligne de train Dakar-Thiès.

On parle également de la société indienne WACEM qui a investi en 2009 plus de 130 millions de dollars dans une cimenterie au Mali. La capacité de production de cette cimenterie est de 800 000 tonnes dès la première année et passera à un million de tonnes à sa troisième année. Diamond Cement Mali est un projet d’économie mixte. Son capital social est de 20 milliards FCFA. La société sera détenue à hauteur de 70% par WACEM-SA et la Société Financière internationale (SFI), 10% pour l’Etat malien, 10% pour des investisseurs privés maliens et 10% pour les petits porteurs.

Enfin, dans le but de valoriser et transformer la production cotonnière du Burkina Faso, l’un des groupes indiens spécialisés dans le textile, Alok Industrie, a ouvert le mois dernier, une usine de filature à Bobo-Dioulasso, seconde ville du pays. Considéré comme le leader de la production du coton en Afrique, le pays des hommes intègres va ainsi connaître, selon certains experts, une sorte de révolution avec l’implantation de cette usine qui promet de transformer 12 000 tonnes de fibres par an et de couvrir à long terme toute la chaîne de valeur, de la confection à la commercialisation d’articles en textile. Ce qui permettrait entre autres au Burkina Faso de faire face aux nombreux problèmes liés aux rituelles fluctuations du marché international du coton.

Une politique d’investissement encouragée par l’Etat indien

La troisième puissance économique de l’Asie qui a donc accéléré ses acquisitions sur le continent africain ces cinq dernières années, envisage de continuer à accroître ses financements et sa présence dans la réalisation de grands projets. Et depuis quelque temps, le gouvernement indien semble s’être décidé à soutenir son industrie dans ses projets de conquête africaine en tentant d’instaurer davantage des négociations d’État à État, notamment en ce qui concerne les grands projets comme la construction de routes ou de raffineries. Ainsi comme l’a affirmé récemment le ministère indien des Affaires étrangères, faire du continent africain un de leurs principaux partenaires économiques est un objectif politique officiel pour l’Inde.

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Washington estime que le gouvernement égyptien est "stable"

WASHINGTON (AFP)

AFP/POOL

la secrétaire d'Etat Hillary Clinton aux côtés de son homologue mexicaine, à Mexico, le 25 janvier 2011

Les Etats-Unis estiment que le gouvernement égyptien est "stable" malgré les manifestations organisées pour demander le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans, a déclaré mardi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.

"Nous soutenons les droits fondamentaux d'expression et de réunion pour tous et nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue et à éviter les violences", a ajouté la secrétaire d'Etat, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse conjointe avec la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez.

"Mais notre impression est que le gouvernement égyptien est stable et est à la recherche de solutions pour répondre aux besoins et aux intérêts légitimes du peuple égyptien", a-t-elle ajouté.

Des milliers d'Egyptiens ont réclamé mardi le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans, lors de manifestations à travers le pays inspirées par la révolte populaire tunisienne.

Au Caire, où environ 15.000 personnes ont manifesté dans plusieurs quartiers, 20 à 30.000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés, selon la police.

Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de disperser plusieurs milliers de personnes, en grande partie des jeunes, rassemblées sur la grande place Tahrir et ses environs, à proximité du Parlement et de nombreux ministères.

Alpha Condé: «Dadis Camara peut rentrer en Guinée»

fasozine.com/

Moussa Dadis Camara

Alpha Condé, le président guinéen, ne voit pas d’inconvénients à ce que Dadis Camara, l’ancien chef de la junte militaire en Guinée qui séjourne en ce moment au Burkina Faso, rentre au bercail.

«Il peut rentrer quand il veut», a-t-il déclaré en substance au terme d’une visite de 48 heures à Ouagadougou, son premier voyage officiel depuis son investiture. «Pour le moment, il n’y a aucune poursuite contre lui et on ne peut pas juger quelqu’un qui n’est pas poursuivi», a ajouté M. Condé, qui a rendu visite à deux reprises à Dadis Camara.
Il y a un mois, l'ancien chef de la junte guinéenne avait exprimé son intention de retourner dans son pays. «Je souhaite être utile à mon pays et au nouveau président mais je n'ai pas besoin d'entrer en politique. Ce n'est pas mon ambition pour le moment», avait-il alors assuré. En convalescence au Burkina Faso depuis la tentative d’assassinat dont il a été l’objet, il a été désigné par les Nations unies comme l’un des responsables du massacre de plus de 150 manifestants dans un stade de Conakry en septembre 2009.


Poutine promet de châtier les coupables de l'attentat, piste caucasienne

MOSCOU (AFP)

AFP

Evacuation d'une victime de l'aéroport international Domodedovo après l'attentat suicide commis le 24 janvier 2011 à Moscou

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a promis mardi le "châtiment" des coupables de l'attentat qui a fait 35 morts la veille à l'aéroport de Moscou-Domodedevo, les autorités s'orientant clairement vers la piste des rebelles islamistes du Caucase du Nord.

De son côté, le président Dmitri Medvedev a dénoncé la violation des règles de sécurité à Domodedovo, le plus grand aéroport de Russie, alors que les autorités russes étaient critiquées par l'opposition et sur la blogosphère pour leur incapacité à empêcher la répétition des actes terroristes.

Dans la soirée, le comité d'enquête russe a annoncé l'ouverture d'une enquête contre X pour violation des règles de sécurité à cet aéroport, après celle pour terrorisme.

"Je n'ai aucun doute que le crime sera élucidé et que le châtiment (des coupables) est inévitable", a déclaré M. Poutine au cours d'une réunion du gouvernement, dénonçant un acte "cruel et insensé".

M. Medvedev a lui ordonné aux autorités de "tout faire pour que les bandits qui ont commis ce crime soient identifiés, arrêtés et traduits en justice, et que les repaires de ces bandits soient liquidés".

AFP

L'aéroport international Domodedovo après l'attentat suicide commis le 24 janvier 2011 à Moscou

"Le terrorisme reste la principale menace pour la sécurité de notre Etat", a averti le chef de l'Etat, ordonnant au Service fédéral de sécurité (FSB) d'accorder un "maximum d'attention" à la sécurité, notamment en vue des jeux Olympiques de Sotchi en 2014.

M. Medvedev a imputé la responsabilité de l'attentat à l'absence de respect des règles de sécurité à Domodedovo.

"Les témoignages venant de la scène du crime nous montrent que c'était l'anarchie. Les gens étaient autorisés à entrer n'importe où", a déploré M. Medvedev.

AFP

Dmitri Medvedev au Kremlin, à l'issue d'une réunion d'urgence tenue après l'attentat contre l'aéroport moscovite de Domodedovo, le 24 janvier 2011

Selon des sources policières, de cinq à sept kilogrammes d'équivalent-TNT ont été utilisés pour perpétrer cet attentat dans la salle des arrivées internationales de Domodedovo, premier aéroport russe avec environ 22 millions de passagers en 2010.

L'aéroport a nié avoir une quelconque responsabilité dans le drame, affirmant que "toutes les exigences en matière de sécurité aérienne" avaient été observées.

C'est de Domodedovo qu'avaient décollé en août 2004 deux avions de ligne que deux femmes kamikazes originaires du Caucase du Nord avaient fait exploser peu après, faisant 90 morts. L'enquête avait révélé qu'elles avaient soudoyé les services de sécurité.

L'attentat lundi a probablement été commis par une femme kamikaze accompagnée d'un complice, un mode opératoire "habituel" pour les rebelles du Caucase du Nord, selon une source policière citée par l'agence officielle RIA Novosti.

AFP

Carte de localisation du terminal des arrivées des vols internationaux de l'aéroport moscovite de Domodedovo où a eu lieu l'explosion le 24 janvier 2011

"La terroriste était accompagnée d'un homme, qui se trouvait à ses côtés et a eu la tête arrachée par l'explosion", a expliqué cette source, selon laquelle la bombe avait pu être "déclenchée à distance".

D'autres sources ont évoqué depuis lundi soir la piste du Caucase du Nord, cette région du sud-ouest de la Russie où s'est propagée une rébellion armée d'inspiration islamiste, après les deux guerres livrées par les forces russes depuis 1994 dans la petite république de Tchétchénie.

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a appelé M. Medvedev pour lui "présenter ses sincères condoléances (...) et exprimer sa solidarité avec les Russes", a précisé la Maison Blanche dans un communiqué.

AFP

L'aéroport international Domodedovo après l'attentat suicide commis le 24 janvier 2011 à Moscou

Interpol a annoncé de son côté mettre à disposition "tous ses moyens d'enquête" à la Russie, tandis que les pays du G8 ont affiché leur "détermination à combattre et empêcher le terrorisme et l'extrémisme violent".

Le pape Benoît XVI a exprimé sa "profonde douleur".

Au moins huit étrangers, parmi lesquels deux Britanniques, un Allemand et un Bulgare, figurent sur la liste préliminaire des personnes tuées.

"84 personnes sont à ce jour hospitalisées. La plupart d'entre elles sont dans un état grave", a déclaré le maire de Moscou Sergueï Sobianine.

Une journée de deuil a été décrétée mercredi dans la capitale russe.

A la suite de l'attentat, les mesures de sécurité ont été renforcées dans les transports publics à Moscou, en particulier dans le métro, où des messages diffusés régulièrement mardi appelaient les usagers à prévenir le conducteur s'ils remarquaient des personnes ou des objets suspects.

Deux attentats suicide revendiqués par la rébellion du Caucase avaient fait 40 morts en mars 2010 dans le métro de Moscou, notamment à la station Loubianka, face au siège du FSB.

Les mesures de sécurité ont également été renforcées à Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, notamment des inspections des rails de chemins de fer où circulent les trains express Sapsan (Moscou-Saint-Pétersbourg) et Allegro (Saint-Pétersbrourg-Helsinki).

Des milliers d'Egyptiens dans les rues pour réclamer le départ de Moubarak

LE CAIRE (AFP)

AFP

Gaz lacrymogène au Caire le 25 janvier 2011

Des milliers d'Egyptiens ont réclamé mardi le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies, lors de manifestations à travers le pays inspirées par la révolte populaire tunisienne.

"Moubarak dégage", "la Tunisie est la solution", ont scandé les manifestants au Caire comme à Alexandrie (nord), face à un dispositif policier massif.

Ces manifestations anti-gouvernementales sont les plus importantes depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain, estiment des spécialistes.

Le secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a toutefois assuré depuis Washington que le gouvernement égyptien, ferme allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, était "stable".

Environ 15.000 personnes ont manifesté dans plusieurs quartiers du Caire, notamment aux abords des bâtiments officiels du centre-ville, ont indiqué les services de sécurité.

AFP/Archives

une mosaïque en hommage ua président égyptien Hosni Moubarak, le 29 novembre 2010 près du Caire.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de disperser plusieurs milliers de personnes, en grande partie des jeunes, rassemblées sur la grande place Tahrir et ses environs.

En début de soirée, ils étaient toutefois encore des milliers sur cette place à scander "le peuple veut le départ du régime".

Au total, 20 à 30.000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés dans la capitale, selon la police.

Des manifestations ont également eu lieu dans de nombreuses villes du pays, de la Haute-Egypte au delta du Nil, en passant par le Sinaï.

Partout, les manifestants ont fait référence à la révolte populaire qui a fait tomber mi-janvier le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans de pouvoir.

AFP

Des manifestants au centre du Caire le 25 janvier 2011

"Pain, Liberté, Dignité", scandaient certains, reprenant des slogans des manifestants tunisiens.

"Moubarak dégage, tu es injuste, tu nous affames, tu nous tortures dans tes commissariats, tu es un agent des Américains", lançait une mère de famille venue manifester au Caire.

"Ces manifestations sont les plus importantes depuis 1977 non seulement par le nombre des participants et le fait qu'elles ont lieu dans tout le pays, mais aussi parce qu'elles touchent l'ensemble de la population", estime le politologue Amr al-Chobaki, de l'institut al-Ahram.

Le ministre de l'Intérieur, Habib al-Adli, a déclaré que les organisateurs des manifestations étaient "inconscients" et que les forces de l'ordre étaient "capables de faire face à toute menace".

En plusieurs endroits, la police égyptienne, qui réprime habituellement avec brutalité ce genre de rassemblements, a toutefois donné le sentiment de faire preuve de retenue.

Ces manifestations répondaient à l'appel de groupes de militants pour la démocratie à descendre dans la rue pour faire de mardi -officiellement "Journée de la police"- une "journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage".

L'idée a été fortement relayée, en particulier auprès des jeunes, sur internet à travers les réseaux sociaux. Sur Facebook, plus de 90.000 personnes s'étaient déclarées prêtes à manifester.

Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d'opposition laïque, ne se sont pas officiellement associés, mais ont laissé leurs jeunes militants libres de s'y joindre.

Avec plus de 80 millions d'habitants, l'Egypte est le pays le plus peuplé du monde arabe, et plus de 40% de sa population vit avec moins de deux dollars par jour et par personne.

Plusieurs immolations par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Egypte, rappelant celle d'un jeune Tunisien mi-décembre, qui avait déclenché le révolte dans son pays.

Le président Moubarak, 82 ans, est au pouvoir depuis 1981, et sa santé est incertaine. Une élection présidentielle est prévue en septembre, à laquelle il n'a pas dit s'il se présenterait. Son fils Gamal, 47 ans, est donné comme un possible successeur.

Mexique : la mort de Samuel Ruiz, l’«évêque des indiens et des pauvres»

Samuel Ruiz, devant le chef de la rébellion zapatiste, le sous-commandant Marcos, à San Cristobal, en janvier 1996.
Samuel Ruiz, devant le chef de la rébellion zapatiste, le sous-commandant Marcos, à San Cristobal, en janvier 1996.
Reuters
Par RFI

Ancien évêque de San Cristobal de Las Casas, capitale du Chiapas, Samuel Ruiz est décédé ce lundi 24 janvier 2011 à l’âge de 86 ans. Il avait été proposé pour le prix Nobel de la paix en 1994 pour son rôle de médiateur dans le conflit qui opposait le gouvernement central d’Ernesto Zedillo à la rébellion indienne et sociale conduite par l’EZLN du sous-commandant Marcos.

Avec AFP

Samuel Ruiz fut au Mexique l’un des promoteurs de la théologie de la libération dans les années 70. Infatigable défenseur des pauvres et des indiens, il a été pendant quarante ans, de 1959 à 1999 évêque de San Cristobal de Las Casas, dans l’Etat méridional du Chiapas. Un Etat dont la population est majoritairement indienne et pauvre.

Instigateur de la fondation pour les droits de l’homme, le réputé Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas, Samuel Ruiz s’engagea comme médiateur entre le gouvernement d’Ernesto Zedillo et la guérilla de l’Armée de libération zapatiste qui pris les armes en 1994.

Artisan de l’accord politique de 1996 qui mit fin à l’insurrection armée, il a été récompensé par le prix Simon Bolivar de l’Unesco, un prix qui récompense des activités ayant contribué à «la liberté, l’indépendance et à la dignité des peuples, ainsi qu’au renforcement de la solidarité entre les nations». Son activisme social et politique lui valut de solides inimitiés tant dans la classe politique mexicaine que dans la hiérarchie religieuse notamment au Vatican.

C’est à San Cristobal de Las Casas que Samuel Ruiz, baptisé jtatic, «père» en langue totzil par les indiens, sera veillé et inhumé.

Crise ivoirienne: le Nigeria demande à l’ONU d'autoriser l'usage éventuel de la force

Odein Ajumogobia, ministre des Affaires étrangères nigérian.
Odein Ajumogobia, ministre des Affaires étrangères nigérian.
AFP / Dieter Nagl
Par RFI

Dans une lettre ouverte publiée lundi 24 janvier par plusieurs journaux de son pays, le chef de la diplomatie nigériane demande au Conseil de sécurité de l'ONU de voter une résolution pour autoriser l'usage de la force pour déloger Laurent Gbagbo du pouvoir. Selon lui, la crise actuelle a été précipitée « par le seul Laurent Gbagbo et va forcément déboucher sur l'anarchie ou pire, une véritable guerre civile ». D'après Odein Ajumogobia, il faut que Gbagbo comprenne qu'il y a une perspective très réelle qu'une force militaire massive lui tombe dessus. « C'est seulement à ce moment qu'il prendra sérieusement en considération les exigences de son départ ». Cependant, selon le ministre nigérian, « l'utilisation de la force légitime » ne signifie pas forcément une intervention terrestre et pourrait inclure un blocus maritime pour imposer des sanctions.

Notre dossier spécial : Crise en Côte d'Ivoire
Dans sa lettre ouverte, le chef de la diplomatie nigériane ne ménage pas Laurent Gbagbo. Mais dans le même temps, Odein Ajumogobia offre un répit au pensionnaire du palais présidentiel. L'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur une question aussi sensible est en effet susceptible de prendre plusieurs semaines.

Cependant, cette déclaration du ministre nigérian n'est pas une volte face. Selon nos informations, dès la fin décembre 2010, dans la foulée de la réunion des chefs d'Etat de la Cédéao, Abuja a fait passer le message au siège des Nations unies qu'une action militaire ouest-africaine devra au préalable recevoir l'aval de l'ensemble de la communauté internationale. A travers cette requête, le Nigeria, fer de lance de cette éventuelle opération, tient en fait à se protéger contre de possibles condamnations ultérieures.

Pour l'heure, la Russie apparait comme le membre permanent du Conseil de sécurité le plus défavorable à toute opération armée en Côte d'Ivoire. Mais selon une source diplomatique, tout dépendra des conclusions du sommet de l'Union africaine. « Si l'UA s'aligne clairement sur la position de la Cédéao, ni la Russie, ni la Chine n'oseront bloquer une résolution à l'ONU », explique cette source.

Conscients de l'importance de ce sommet, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo ont ces derniers jours tous les deux dépêchés des émissaires pour amener les leaders du continent sur leurs positions respectives.

Côte d`Ivoire : Washington appuie l`embargo sur le cacao ordonné par Ouattara

AFP


USA
© Autre presse par DR
Les Etats-Unis ont apporté leur soutien immédiat à l`embargo d`un mois sur le cacao ivoirien ordonné lundi par Alassane Ouattara, le seul président ivoirien reconnu par la communauté internationale.

"Nous soutenons l`appel du président Ouattara (...) Cela fait partie de notre stratégie pour priver de ressources Laurent Gbagbo", le président sortant, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Philip Crowley.

M. Ouattara a ordonné lundi l`arrêt pour un mois des exportations de cacao dont le pays est 1er producteur mondial, et de café, espérant étrangler financièrement M. Gbagbo pour qu`il lui cède le pouvoir.

M. Crowley a accusé M. Gbagbo d`utiliser les ressources économiques ivoiriennes afin "d`acheter le soutien de l`armée et des acteurs politiques".

"Nous espérons que cela aidera à le convaincre de partir", a-t-il dit.

Les Etats-Unis, a-t-il ajouté, coopèrent à ce sujet avec l`Union européenne. "Leurs sanctions ont un grand rôle à jouer, non seulement pour l`exportation du cacao mais pour sa capacité à être transporté hors de Côte d`Ivoire".

Bizutage à Brest, viol à La Flèche : scandales dans les lycées militaires

lepoint.fr Trois "brutions" du Prytanée passibles de la cour d'assises, quelque chose ne tourne pas rond dans les lycées de la défense.

Bizutage à Brest, viol à La Flèche : scandales dans les lycées militaires

Douze élèves ont été définitivement exclus du Lycée naval de Brest (photo) après une plainte contre X pour " violences volontaires en réunion " © Eugene Le Droff / PhotoPQR / Maxppp

Par Jean Guisnel

Deux affaires quasi simultanées défrayent la chronique des lycées militaires. À Brest (Finistère), douze élèves ont été définitivement exclus du lycée naval, après que le père d'un de leurs condisciples avait porté plainte contre X pour "violences volontaires en réunion". Ce terme est la traduction judiciaire d'un bizutage, pratique expressément interdite dans les établissements d'enseignement par l'instruction Allègre/Royal de 1998 qui avait suivi la promulgation de la loi n° 98-468 du 17 juin 1998. Celle-ci précise que "le fait pour une personne d'amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif est puni de six mois d'emprisonnement et de 50 000 F d'amende". L'avocat de la victime brestoise a évoqué des "réveils la nuit pour faire des séries de pompes, des brimades, des humiliations, des SMS menaçants, et des références récurrentes aux SS et au IIIe Reich." La plainte concerne des "violences volontaires en réunion", délit réprimé par l'article 222-13 du Code pénal, qui prévoit trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Pour l'instant, la justice en est au stade de l'enquête préliminaire, confiée à la gendarmerie maritime. C'est le parquet de Brest qui décidera soit le renvoi des prévenus devant le tribunal correctionnel soit l'abandon des poursuites.

L'affaire de Brest fait suite à un premier événement, survenu le 11 janvier, cette fois au Prytanée militaire de La Flèche (Sarthe). Trois élèves, tous mineurs âgés de 16 ans comme leur victime, ont d'ores et déjà été mis en examen pour "viol en réunion". Aux yeux de la justice, il s'agit d'un crime relevant de l'article 222-23 du Code pénal : si la justice retenait finalement cette incrimination et renvoyait les lycéens devant la cour d'assises des mineurs, ceux-ci seraient alors passibles de vingt ans de réclusion criminelle. Lors d'une conférence de presse tenue la semaine dernière, la procureur du Mans, Joëlle Rieutort a souligné que les "brutions" de La Flèche poursuivis "ont compris qu'ils ont commis quelque chose de grave, ils ont pris conscience de pas mal de choses, notamment de l'opposition de la jeune victime". Et d'expliquer que "ce qui au départ pouvait être un jeu, une espèce de rite, a mal tourné pour un des jeunes gens, qui a exprimé" son désaccord. Pour la procureur, comme pour la hiérarchie militaire, il ne s'agit pas d'un bizutage, mais bien d'un fait divers isolé. Les trois jeunes auraient reconnu les faits. Des "mesures conservatoires d'éloignement de La Flèche", prises par l'établissement et confirmées par le parquet, ont d'ores et déjà sanctionné les mis en cause.

Surveillance accrue

Le colonel Nicolas Pic, chef de corps du Prytanée, a déclaré au quotidien Ouest France ressentir "un sentiment mêlé de rage et d'incompréhension. On recueille des témoignages pour que je puisse lancer une procédure interne qui débouchera sur un conseil de discipline pour les auteurs présumés". À l'état-major de l'armée de terre, on relève que c'est l'autorité militaire qui a signalé les faits au procureur de la République, et demandé une enquête à la gendarmerie. La surveillance de l'internat a été accentuée, et la CISPAT (cellule de soutien psychologique de l'armée de terre) s'est tenue à disposition des élèves et des personnels d'établissement, les 21 et 22 janvier. Le Prytanée militaire compte 850 élèves internes.

L'affaire du lycée naval de Brest, tout en présentant un moindre degré de gravité, puisque les faits reprochés constituent un délit et non un crime, n'en provoque pas moins de forts remous dans la ville de Brest. L'avocat de la victime, Thierry Fillion, nous a déclaré que les faits étaient "inadmissibles, s'agissant d'un jeune de quinze ans voulant suivre une scolarité normale". Qu'ils se soient déroulés en dehors de l'établissement, dans le cadre d'un bizutage explicite, a pourtant pu amener certains parents d'élèves et membres du corps enseignant à les observer avec une certaine compréhension : "Ces jeunes idéalisent le métier militaire, et on ne peut pas balayer d'un revers de la main leur sentiment que l'héritage passe par ces rites", dit un officier résidant à Brest. Mais c'est pour observer aussitôt : "Les lycéens se repassent d'année en année sous le manteau ces formes de désobéissance. C'est parfaitement inacceptable. La loi est la loi, c'est tout. Il n'existe aucune place dans nos établissements pour ces microstructures entretenant des pratiques non autorisées."

Des références au nazisme

Lors de l'enquête diligentée par la gendarmerie maritime, un "cahier de tradition" a été retrouvé au domicile de l'un des élèves renvoyés. Celui-ci (document précieux pour les historiens !) a été tenu à jour sans interruption depuis le vote de la loi de 1998, et porte noir sur blanc l'ensemble des infractions commises avec régularité depuis cette date. Selon une source ayant eu connaissance de l'enquête : "Cette tradition de bizutage perdure depuis douze ans, envers et contre toutes les interdictions, tous les avertissements. On veut en avoir la peau une fois pour toutes. Et nous n'accepterons pas l'argument que ces dérives seraient le fait de la victime... ça suffit !" L'affaire est d'autant plus sulfureuse que parmi les douze élèves, la plupart excellemment notés, figurent des enfants de notables locaux, notamment des fils d'officiers de marine, de membres du corps enseignant ou d'artisans en vue. Il y a également parmi eux un jeune lycéen pupille de la nation. Pour certains des élèves, membres du bureau des terminales, la période est particulièrement néfaste à quelques mois du bac, mais le lycée naval les aidera à trouver des places dans d'autres établissements.

Un bon connaisseur du dossier précise que parmi les dérapages relevés dans le "cahier de tradition" figurent des textes misogynes affirmant que les femmes n'ont pas leur place dans l'armée, et des formulations se référant au nazisme : "Ces jeux à la con débouchent sur des brimades. On ne veut pas de ça chez nous, point final."

Chômage: toujours à un niveau record en 2010, peu d'amélioration pour 2011

ladepeche.frUn bureau de l'ANPE, en octobre 2008 à Issy-les-Moulineaux
Un bureau de l'ANPE, en octobre 2008 à Issy-les-Moulineaux Boris Horvat AFP/Archives

Le chômage mondial est resté à un niveau record en 2010 avec 205 millions de personnes touchées dans le monde et devrait rester très élevé cette année, en particulier dans les économies riches, a estimé lundi le Bureau international du travail.

Dans son rapport annuel sur l'emploi dans le monde 2011, le BIT relève que le taux de chômage s'est établi en 2010 à 6,2% (contre 6,3% en 2009) malgré un fort rebond de la croissance mondiale.

L'année en cours ne devrait pas voir d'amélioration significative sur le front de l'emploi, poursuit-il, d'autant que le Produit intérieur brut mondial devrait ralentir à 4,2%, selon les prévisions du Fonds monétaire international, en raison "des niveaux élevés de la dette publique et de la vulnérabilité persistante du secteur financier et des ménages privés".

"2011 sera très probablement la troisième année consécutive avec un chômage mondial supérieur à 200 millions de personnes", un niveau record, a ainsi expliqué le directeur exécutif du secteur de l’Emploi du BIT, José Manuel Salazar-Xirinachs, au cours d'une conférence de presse.

Selon les estimations de l'organisation, le nombre de personnes sans-emploi devrait s'élever à 203,3 millions, soit un taux de 6,1% en 2011.

Les pays industrialisés devraient porter le plus lourd fardeau, ayant déjà contribué à plus de la moitié de la hausse du chômage mondial entre 2007 et 2010 alors qu'ils ne comptent que pour 15% de la main-d'oeuvre de la planète.

Seuls certains pays en développement ont déjà retrouvé leur niveau d'avant crise, comme le Brésil, ce que le monde ne devrait pas faire avant au moins trois ans, selon le BIT.

L'oganisation, dont le siège est à Genève, met en garde contre plusieurs indicateurs qui pourraient peser non seulement sur la reprise mais aussi sur le climat social à venir.

Le problème numéro un, selon elle, reste le chômage des jeunes, déjà à l'origine d'émeutes cette année en Grèce ou plus récemment en Tunisie.

Le nombre de sans emploi parmi les 15 à 24 ans a certes baissé de 79,6 millions en 2009 à 77,7 millions en 2010, soit un taux de 12,6%, reconnaît le BIT, soulignant qu'il reste encore toutefois à un niveau nettement supérieur aux 73,5 millions enregistrés en 2007, avant la crise.

En outre, un nombre croissant d'entre eux sont découragés et abandonnent leurs recherches, disparaissant des statistiques. Dans 56 pays pour lesquels les données existent, l'organisation a ainsi constaté un déficit d'1,7 million de jeunes sur le marché du travail, en un an.

"Le chômage des jeunes constitue une priorité mondiale", a souligné le secrétaire général du BIT, Juan Somavia, cité dans un communiqué.

"La faible reprise en matière de travail durable ne fait que renforcer l'incapacité persistante de l'économie mondiale à garantir un avenir pour tous ces jeunes. Cela mine la cohésion sociale et familiale ainsi que la crédibilité des politiques mises en oeuvre", a-t-il averti.

Le BIT s'alarme en outre d'une baisse de la qualité des emplois disponibles, avec une forte augmentation du travail partiel, des emplois précaires ou encore des "travailleurs pauvres". Selon l'étude, la moitié des travailleurs dans le monde (1,53 milliard) se trouvaient en situation d’emploi précaire en 2009 tandis qu'1,2 milliard d'entre eux vivaient sous le seuil de pauvreté (2 dollars par jour).

A la veille du Forum économique mondial de Davos (Suisse), le BIT a appelé les économies, en particulier développées, à aller au-delà des politiques étriquées de réduction des déficits en relevant le "défi" d'une croissance riche en emplois.

Crise ivoirienne : les difficiles relations entre l'Onuci et le camp Gbagbo.

Le général Philippe Mangou, chef d'état-major des FDS
Le général Philippe Mangou, chef d'état-major des FDS
DR
Par RFI

La télévision publique ivoirienne restée fidèle au président sortant Laurent Gbagbo a diffusé le 23 janvier les numéros d'immatriculation présumés de 41 véhicules civils de l'ONU en Côte d'Ivoire pour être « fouillés » par les forces de l'ordre. Les Nations unies estiment que ce serait une grave violation de l'accord en vertu duquel elles sont présentes dans le pays.

Notre dossier spécial : Crise en Côte d'Ivoire
Le gouvernement Gbagbo a annoncé dimanche que l'armée ivoirienne contrôlera et fouillera désormais les véhicules siglés «UN» de l'Onuci, accusée d'être une « une force d'occupation » et taxée d'être « complice » des ex-rebelles des Forces nouvelles, FN, qui soutiennent Alassane Ouattara.

Les véhicules peuvent servir de «caches d'armes», selon le gouvernement Gbagbo. Intervenant à la télévision, le colonel Hilaire Gohourou Babri, porte-parole des FDS, Forces de défense et de sécurité, a affirmé que «cette force étrangère a changé de stratégie pour circuler librement et échapper ainsi à ces contrôles » en utilisant « des véhicules portant des immatriculations civiles » sans sigle « UN ». L’Onuci dément.

Il faut rappeler que les rapports entre et la force onusienne et le camp Gbagbo se sont durcis ces dernières semaines. L’ONU, qui reconnaît Alassane Ouattara comme le président élu le 28 novembre, a plusieurs fois dénoncé des actes d'agression contre ses patrouilles par les partisans et les forces du président sortant.

Quelles solutions pour sortir de l'impase?

Sur place, la mouvance pro-Gbagbo a organisé dimanche un rassemblement à Abidjan au Palais de la Culture. Plusieurs centaines d'Ouest-Africains et d'Ivoiriens se sont rassemblés aussi pour dire « non à la guerre » et non à une opération militaire ouest-africaine destinée à chasser du pouvoir le président sortant.



burkinabè dans le pays et de la mouvance pro-Gbagbo, participait à ce rassemblement. Il s'oppose catégoriquement à l'arrivée de l'Ecomog. Selon lui, les pays ouest-africains doivent privilégier la médiation et doivent tenir compte de leurs ressortissants qui vivent en Côte d'Ivoire et qui sont très nombreux. « Il faut, dit-il, obliger les protagonistes à dialoguer » .


Invité dimanche soir de l'émission «Internationale» sur RFI, Axel Poniatowski, le président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française a estimé qu'on ne pouvait exclure le scénario d'une partition du pays : « Il est très important que Messieurs Gbagbo et Ouattara s'assoient ensemble et commencent à discuter. Si toute cohabitation entre les régions qu'ils représentent est impossible, la partition est une perspective qu'il ne faut plus écarter ».


Dans ce contexte, Willy Bla, directeur-adjoint de campagne de Laurent Gbagbo, a critiqué ce qu'il qualifie « d'ingérence » du président français dans les Affaires ivoiriennes.

A Paris, les partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo ont manifesté séparément pour remercier la France pour les uns, la critiquer pour les autres.

Ces manifestations parisiennes, qui ont réuni quelques centaines de personnes, ont été organisées alors que Laurent Gbagbo a décidé le 22 janvier de retirer l'accréditation de l'ambassadeur français à Abidjan, Jean-Marc Simon (en réplique à la décision de la France d'entériner la nomination par Alassane Ouattara d'un nouvel ambassadeur ivoirien à Paris).



Quelque 400 partisans de Laurent Gbagbo (selon la police) réunis place de la Nation, dénonçaient aussi sur leurs pancartes, le rôle de l'ONU dans la proclamation des résultats de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire.

Une mission pluridisciplinaire française en Guinée

Une mission pluridisciplinaire française séjourne en Guinée du 23 au 26 janvier 2011. Elle se situe dans le prolongement de la visite à Conakry du min

Composée de hauts fonctionnaires des ministères des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de l’Economie et des finances (Trésor) et de l’Agence française de développement (AFD), et en association avec de hauts responsables de l’Union européenne, la mission vient confirmer le soutien de la France aux autorités guinéennes en matière de coopération.

La mission a pour objectif de déterminer les besoins de la Guinée et les attentes de la population depuis l’installation du nouveau gouvernement et de proposer des pistes d’actions concrètes pour y répondre.

Les membres de la mission aborderont les questions des finances publiques, de la réforme du secteur de la sécurité, de l’eau, de l’électricité, de l’agriculture et de la santé.

Des entretiens à haut niveau sont prévus, entre autres, avec les services du Premier Ministre, du ministère de l’Economie et des finances, du ministère de la Coopération internationale, du ministre délégué à la Défense, du ministère de la sécurité et de la protection civile, du ministère de la santé et de l’hygiène publique et du ministère de l’agriculture.

Figurent par ailleurs au programme des échanges avec les bailleurs institutionnels : Banque mondiale, Fonds monétaire international, PNUD.

Un point de presse sera organisé à l’issue de la mission.

Mél : ambafrance.conakry@diplomatie.gouv.fr ou alain.lafargue@diplomatie.gouv.fr

Site : www.ambafrance-gn.org


Lune de miel entre le CDP et le RPG

Les deux partis ont convenu de signer très prochainement, un protocole d’accord à Conakry


Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) souhaite s’inspirer de l’exemple du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir au Burkina. Une délégation de ce parti, qui accompagne le président Guinéen Alpha Condé en visite officielle au Burkina Faso, du 23 au 25 janvier 2011, a rencontré ce lundi 24 janvier, une délégation du parti majoritaire au Burkina. Les deux formations politiques ont convenu de signer très prochainement, un protocole d’accord à Conakry.

Si la rencontre a été "expédiée" en trois heures ce lundi 24 janvier 2011 au siège du CDP, les deux partis en sont ressortis satisfaits. «Les deux délégations se sont félicitées de l’excellence des relations entre leurs deux pays et ont rappelé les liens historiques d’amitié et de fraternité entre leurs chefs d’Etat, leurs partis et leurs peuples», souligne prosaïquement le communiqué final de la rencontre d’échanges. Plus concrètement, Saloun Cissé, tout nouveau secrétaire général du RPG et chef de la délégation guinéenne, explique que si son parti a choisit de rencontrer le CDP en priorité, c’est parce que celui-ci, «fait montre d’exemplarité en matière d’organisation et d’efficience dans les transformations qualitatives du Burkina Faso, au triple plans politique, économique et social». Le RPG, qui a vu le jour en 1988, et dont le leader vient d’accéder au pouvoir après de longues années de lutte dans l’opposition, assure énormément attendre du CDP, né de la fusion d'un certain nombre de patis politiques en 1996. «Si nous sommes l’aîné de par notre date de création, nous sommes les benjamins de par l’exercice du pouvoir», précise Saloun Cissé, qui souhaite «une collaboration franche» et un partage d’expériences afin que la Guinée et le RPG «puissent éviter les erreurs et réaliser un bond au terme du quinquennat du président Alpha Condé.»
Les deux partis assurent qu’aucun «manque à gagner» ne sera constaté d’un côté comme de l’autre. Simon Compaoré, le 2e vice-président du CDP chargé des relations extérieures, a expliqué que l’ambition de sa formation politique est d’élargir son cercle d’amis, tout s’inspirant des expériences des autres. «Nous vivons dans un monde où les relations comptent. Nous gérons actuellement les affaires du Burkina et l’intelligence commande que nous travaillions à élargir notre faisceau relationnel. Si vous êtes au pouvoir et que vous n’êtes connus nulle part que chez vous, vous aurez des lendemains difficiles», a-t-il dit.
C’est une première étape, qui devrait conduire les cadres et experts du CDP et du RPG à se rencontrer périodiquement, afin d’échanger sur des domaines comme la politique, mais aussi le culturel, le social, l’économique… Un protocole d’accord devrait d’ailleurs être signé dans les tout prochains mois à Conakry, la capitale guinéenne.

INTERNATIONAL : Alpha Condé au Faso

Pour sa première sortie officielle, le président Alpha Condé a choisi le pays des hommes intègres. En effet, en route pour le sommet de l’Union Africaine qui se tient en fin de semaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Pr. Alpha Condé doit faire escale dans un certain nombre de pays africains. Le premier d’entre eux est le Burkina Faso...

La raison, l’intéressé lui-même, l’a trouve dans les liens séculaires qu’il a avec le président du Burkina en particulier et le peuple burkinabé en général. Au fait, les informations qui filtrent de cette escale ouagalaise laissent entendre que l’attitude et le comportement très familiers et empreints de cordialité qui ont caractérisé Alpha Condé, à son arrivée dans la capitale du Burkina ne laissent aucun doute sur les liens que le président guinéen entretient avec les autorités de ce pays, dans leur ensemble.

Il se trouve en plus qu’un peu par coïncidence, c’est le président du Faso qui a joué le rôle de médiateur dans la crise guinéenne. Médiation qui a abouti à la victoire du Pr. Alpha Condé, à l’issue du second tour du 7 novembre 2010. Ce qui fait aussi de cette première sortie du président de la République, une visite de reconnaissance et de gratitude du peuple de Guinée à l’endroit du président Burkinabé. Toutefois, aux yeux du président guinéen, Ouaga, c’est aussi une tribune appropriée pour dépeindre la situation socio-économique pas reluisante de son pays. L’occasion est alors belle pour attirer l’attention des bailleurs et autres investisseurs.

Mais au-delà de ces deux raisons, il y a la question de la convalescence que l’ex-président, le capitaine Moussa Dadis Camara poursuit justement dans ce pays. On sait que la question de son retour en Guinée ou de sa poursuite dans le cadre des massacres du 28 septembre 2009, au stade du même nom est presqu’à l’ordre du jour. La donne a tellement évolué depuis ces fameux événements. Les relations entre Alpha et Dadis se sont tellement détendues via le soutien que Papa Koly Kourouma, par ailleurs proche parmi les proches de l’ex-chef de la junte, a accordé au candidat de l’Alliance Arc-en-ciel, à la faveur du second tour.

Des observateurs avaient cru comprendre que l’essentiel de l’accord entre le RDR (Rassemblement pour la Démocratie et la République) de Monsieur Papa Koly Kourouma et le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) du Pr. Alpha Condé, portait sur le sort du capitaine Dadis que l’actuel ministre de l’environnement et de l’énergie ne voudrait pas voir trainer par Cour Pénale Internationale. D’ailleurs, l’ex-président du CNDD et le tout nouveau président de la République s’en expliqueront certainement au cours du tête-à-tête qu’ils devront avoir à Ouagadougou.

A en juger par les premiers propos que le président Alpha Condé a tenu dans la capitale du Faso, dans sa besace, il y a aussi des sujets d’ordre régional. Il aurait en effet annoncé œuvrer en faveur de la réalisation d’une voie ferrée reliant Kankan et Bobo-Dioulasso via Bamako, la capitale du Mali. Ce qui entrerait dans le cadre du renforcement de l’intégration sous-régionale. Mais il est difficile de ne pas relier ce sujet avec la crise qui se joue actuellement en Côte d’Ivoire.

La mise en œuvre de cette voie, si elle devait se concrétiser, serait de nature à rendre le Burkina et le Mali un peu plus indépendants du port d’Abidjan, pour ce qui est de leur ravitaillement en produits, biens et équipements d’importation empruntant la voie marine. Ce qui enlèverait de même à la Côte d’Ivoire son arme stratégique qu’elle ne cesse de brandir à chaque fois qu’il est question de brouilles entre elle et ses voisins enclavés ou à chaque qu’il est question pour ces derniers de prendre des positions contraires à celles des autorités ivoiriennes.

Sans oublier que ce projet permettrait à la Guinée de reprendre progressivement une certaine position économico-stratégique, dans la sous région ouest-africaine. Comme on le voit, l’escale du Pr. Alpha Condé à Ouagadougou est tout sauf une promenade de santé. Après cette étape, il se rendra successivement en Libye et en Angola, avant de rallier Addis-Abeba.

Salématou Diallo pour GuineeConakry.info