24 janvier, 2011

Une trentaine de morts dans un attentat suicide dans un aéroport Moscou

MOSCOU (AFP)

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Des ambulances se pressent devant l'aéroport moscovite de Domodedovo, cible d'un attentat le 24 janvier 2011

Un attentat suicide à la bombe a fait lundi 35 morts à l'aéroport international de Moscou-Domodedovo, alors que la Russie est régulièrement visée par des attaques revendiquées par une rébellion islamiste du Caucase russe.

Les images diffusées par les télévisions russes montraient de nombreux corps étendus dans le hall de l'aéroport envahi par une épaisse fumée, alors que les témoins parlaient de scènes de carnage.

"Selon des données préliminaires, 35 personnes sont mortes", a indiqué le Comité d'enquête de Russie, qui a ouvert une enquête pour "acte de terrorisme", précisant qu'il s'agissait "a priori" d'une attaque suicide.

Une certaine confusion entourait jusqu'alors le bilan, plusieurs ministères donnant des chiffres différents concernant l'attentat qui a eu lieu à 16H32 (13H32 GMT).

Le vice-ministère de la Santé, Maxim Topiline a indiqué que 86 personnes avaient été hospitalisées dont une quarantaine dans un état grave ou très grave, selon Interfax.

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Capture d'écran de la télévision russe NTV montrant une victime de l'attentat à l'aéroport moscovite de Domodedovo emmenée par les secours, le 24 janvier 2011

L'agence Interfax, citant une source policière, a indiqué qu'au moins un Britannique avait été tué. Par ailleurs, selon le ministère de la Santé, au moins un Français, Frédéric Ortiz (selon la transcription depuis l'alphabet cyrillique), et un Italien, Romano Rosario ont été blessés.

Une actrice slovaque, Suzana Fialova, un ressortissant Serbe de 62 ans, un Allemand et un Britannique de 60 ans figurent également parmi les blessés, selon les agences russes.

Une source policière a par ailleurs confié à l'agence Interfax que la tête de l'auteur présumé de l'attentat - "de type arabe" - avait été trouvée sur les lieux du drame.

"On a retrouvé la tête d'un homme de type arabe âgé de 30-35 ans. Il a probablement déclenché l'engin explosif", a déclaré cette source.

Les autorités russes accusent régulièrement des mercenaires arabes de soutenir sur le terrain la rébellion qui mine le Caucase russe depuis le début de la première guerre de Tchétchénie en 1994.

D'autres sources policières ont indiqué aux médias russes que les forces de sécurité étaient prévenues de l'imminence d'un attentat dans l'un des aéroports de Moscou. Interfax, citant une source policière, a évoqué la piste tchétchène.

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Le président russe au Kremlin, à l'issue d'une réunion d'urgence tenue après l'attentat contre l'aéroport moscovite de Domodedovo, le 24 janvier 2011

"Les enquêteurs étaient à la recherche de trois suspects, mais ceux-ci ont réussi à s'introduire sur le territoire de l'aéroport", a indiqué une source à Ria Novosti.

L'explosion a eu lieu dans la salle des arrivées internationales, là où les familles et les chauffeurs de taxi attendent les voyageurs.

Domodedovo est le principal aéroport russe en terme de voyageurs, avec environ 22 millions de passagers en 2010. Au total, 77 compagnies y travaillent dont British Airways et Lufthansa.

Le président russe Dmitri Medvedev a réagi moins de deux heures plus tard en ordonnant la mise en place d'un "régime de sécurité spécial" dans les gares et les aéroports du pays.

M. Medvedev, qui a reporté sine die son départ prévu mardi pour la Suisse pour assister au Forum économique mondial de Davos, a aussi estimé que les mesures de sécurité n'avaient pas été appliquées correctement.

"Ce qui s'est passé montre que les lois censées être mises en oeuvre sont loin de fonctionner correctement", a-t-il jugé.

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Carte de localisation du terminal des arrivées des vols internationaux de l'aéroport moscovite de Domodedovo où a eu lieu l'explosion le 24 janvier 2011

Selon des sources policières, la bombe était d'une puissance de cinq à sept kilogrammes de TNT.

"J'ai entendu d'un coup un grand claquement, comme si quelque chose tombait. Personne n'a rien compris à ce qui se passait", a raconté à l'AFP Elena, une hôtesse de l'air de la compagnie allemande Lufthansa, "tout le monde était en état de choc".

"Quelque chose de terrible s'est produit ici. Des dizaines de personnes sont évacuées sur des brancards, des chariots", a déclaré à la radio russe City FM un témoin, Andreï, qui se trouvait sur place au moment du drame.

Les réactions de l'étranger ne se sont pas fait attendre: Washington, l'Otan, l'Union européenne, Paris, Londres et Berlin ont tous condamné l'attaque.

A la suite de cet attentat, la police a renforcé les mesures de sécurité dans les transports publics de la capitale russe, en particulier dans le métro.

Deux stations du métro de Moscou ont été visées en mars 2010 par des attentats suicide qui ont fait quarante morts. Cette attaque a été revendiquée par la rébellion qui lutte contre les forces russes dans les républiques du Caucase du Nord (Tchétchénie, Ingouchie, Daguestan...)

Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et a de plus en plus débordé les frontières tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.

BOA Burkina : une courbe de croissance qui méne à la Bourse Version imprimable

Alors que pour certains la clôture de fin d’année des résultats d’activités sonne le glas de leurs ambitions, pour d’autres, carillonnent les cloches de la félicité. Banque of Africa-Burkina Faso (BOA-Burkina Faso) appartient à cette catégorie de happy fews pour qui le début d’année rime avec prospérité. En ces temps encore marqués par les effets post-traumatiques de la crise financière, BOA Burkina Faso a en effet réussi avec brio son entrée à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Rappel des faits.


Tout a commencé le 26 octobre 2010, au lancement de l’Offre publique de vente (OPV) de 100 000 actions BOA–Burkina Faso. L’opération, d’un montant global de 2,261 milliards F.CFA, est clôturée le soir même, le taux de souscription ayant atteint 500 % à la fin de la première journée de l’opération. L’OPV est suivie, dans la foulée, d’une demande d’introduction des actions à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan. Le 30 décembre, a donc eu lieu la cérémonie d’admission des actions de la BOA–Burkina Faso à la BRVM, qui est ainsi la quatrième filiale du Groupe Bank of Africa à être désormais présente sur ce marché financier. Dès la première cotation, le cours des actions est réservé à la hausse et passe de 23 000 F.CFA à 30 000 F.CFA, enregistrant alors une progression de 30,4 % dans un volume de 452 titres.

Ces bons résultats attestent de la confiance du marché en la BOA-Burkina Faso, une banque qui s’est positionnée progressivement, en un plus de dix ans, comme l’un des acteurs majeurs de la place bancaire burkinabé (avec environ 16 % de part pour les ressources) et dont les indicateurs ont évolué favorablement. Au 31 décembre 2009, son produit net bancaire (PNB) a en effet progressé de 10,28 % en s’affichant à 9,9 milliards F.CFA, tandis que son bénéfice net (2,2 milliards F.CFA) a enregistré une progression de 20,47 %. Le total du bilan s’est établit la même année à 176 milliards F.CFA (en hausse de 20,02 %), et, au 30 juin 2010, il est passé à 215 milliards F.CFA (+ 22 %). « 2010 a été une année de forte croissance de notre activité et cela se traduira par un résultat net en progression par rapport à 2009. L’année 2011 vise à conforter et consolider notre position et marquera le démarrage du chantier de notre nouveau siège social, dont le montant de l’investissement est équivalent à 5 milliards F.CFA », précise Laurent R.Basque, DG de BOA-Burkina Faso.

Constituée d’un réseau de 21 agences sur le territoire burkinabé, la banque est présidée Lassiné Diawara qui est, au terme de l’OPV, l’actionnaire privé le plus important. BOA West Africa dispose pour sa part de 52,24 % du capital. BOA-Burkina Faso propose une gamme de produits diversifiés, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Au cours de l’exercice 2010, elle a été le chef de file pour la mobilisation d’un financement de 12,5 milliards de F.CFA destinés à la construction de la centrale électrique de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), à Komsilga. Elle a également octroyé 4,5 milliards F.CFA aux transporteurs de Total Burkina pour l’acquisition de 52 camions citernes, et a également participé à la campagne coton pour plus de 20 milliards F.CFA. Ses autres participations concernent le financement (8 milliards F.CFA) de la campagne de production d’huile de SN CITEC (la plus importante unité de transformation industrielle de graines de coton en huile alimentaire), ainsi que d’infrastructures (routières, scolaires et de santé) en accompagnant de nombreuses entreprises du secteur du BTP. La banque soutient de manière aussi significative la clientèle des particuliers dans le financement des biens d’équipements, de prêts scolaires, de prêts étudiants et de prêts immobiliers.

La somme de ces crédits à la consommation et à l’investissement ont permis à la BOA-Burkina Faso de se hisser, depuis le mois d’avril 2010, à la seconde place du marché bancaire, faisant d’elle un acteur incontournable du marché financier burkinabè. « Le succès de l’OPV et la tendance haussière du cours de bourse en est une preuve tangible », souligne Laurent R.Basque.

Par Véronique Narame

Quelle vie après le retour pour les exilés négro-mauritaniens ?

jeuneafrique.com
L'une des familles de rapatriés accueillies sur le site de Rosso-Lycée. L'une des familles de rapatriés accueillies sur le site de Rosso-Lycée. © Émilie Régnier pour J.A.

Malgré l'aide d'organisations mauritaniennes et du HCR, le retour des exilés négro-mauritaniens, ces "gitans de la Mauritanie", continue à soulever de nombreux problèmes.

Souleymane* soulève un rideau qui sert de porte. Sa maisonnette ne compte qu’une seule pièce. Des chiffons et des matelas en mousse traînent sur le sol, recouvert de nattes. Il n’y a pas d’électricité. De petites fenêtres laissent entrer la lumière. Depuis deux ans, Souleymane partage cette bicoque blanche avec sa mère, son épouse et leurs cinq enfants. Tandis qu’il parle, sa marmaille prend le petit-déjeuner, assise par terre autour d’une nappe, devant la maison. Au menu : pain et lait. Un coq hurle derrière la grille du poulailler, à laquelle s’accrochent de vieux sacs en plastique.

Fonctionnaire, Souleymane fait partie des quelque 21 000 Négro-Mauritaniens qui ont regagné la Mauritanie depuis 2008, après l’avoir quitté à la fin des années 1980. À l’époque, un incident frontalier avec le Sénégal fait éclater le racisme rampant entre Arabo-Berbères et Noirs. Parmi ces derniers, certains sont exécutés, d’autres privés de leur état civil et chassés. Près de 60 000 Négro-Mauritaniens se retrouvent alors au Sénégal et au Mali.

Les années de braise

Jusqu’en 2007, les « années de braise » sont un tabou officiel. Cette année-là, un président civil, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, promet d’organiser leur retour. Il commence en janvier 2008. Mohamed Ould Abdelaziz, continue et va plus loin : le 25 mars 2009, à Kaédi, dans la vallée du fleuve Sénégal, il reconnaît « l’affliction causée à des dizaines de familles par l’ignorance et la barbarie de l’homme ». « Sur 24 000 réfugiés au Sénégal en ayant émis le souhait, 21 000 sont désormais rentrés », annonce Ba Madine, directeur de l’Agence nationale d’appui et d’insertion des réfugiés (Anair).

Le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Anair accueillent les familles avec une ration de nourriture pour trois mois, un kit d’insertion (bidons d’eau, couvertures, nattes, marmites), une tente, un terrain, un hangar qui leur servira de maison. Les sites retenus pour cette réinsertion se trouvent dans les villages d’origine. Le symbole du retour des « gitans de la Mauritanie » est fort, mais les problèmes sont nombreux. Installé près de Rosso, Souleymane, encore en âge de travailler, n’a pas retrouvé son emploi dans l’administration et ne perçoit aucune contrepartie. « On est là, on traîne », dit-il. Pour les villages d’accueil, l’afflux de population est une charge que la quasi-absence d’activité économique rend difficile à supporter.

« Le peu qu’on a, on essaie de le partager », explique le chef de Médina Salam, Yacoub Diop. Au bord du fleuve, ce village desservi par une piste cahoteuse a accueilli 109 familles depuis 2008. Mais selon Souleymane Brahim, responsable de l’Anair dans la région du Trarza, le « principal problème, c’est la terre ». Nombreux sont ceux qui veulent récupérer celle de leurs ancêtres, aujourd’hui occupée. « Nous allons passer à un programme de développement des zones d’accueil », promet Ba Madine. Reste aussi le cas des 10 000 réfugiés toujours au Mali.

Les négociateurs palestiniens mis à nu par les révélations d'Al-Jazira

RAMALLAH (Territoires palestiniens) (AFP)

AFP

Le président palestinien Mahmoud Abbas le 24 janvier 2011 au Caire

Les Palestiniens accusaient lundi Al-Jazira de "créer la confusion" et de propager des "mensonges" en diffusant des documents révélant l'ampleur des concessions proposées en 2008 pour faire la paix avec Israël, qui les avait pourtant jugées insuffisantes.

La chaîne basée au Qatar a entamé dimanche soir la diffusion de "plus de 1.600" documents couvrant les pourparlers de paix depuis 1999, dont les premiers montrent que les négociateurs palestiniens étaient prêts en 2008 à des concessions considérables, en particulier sur Jérusalem-Est et les réfugiés.

"Le but de cela est de créer la confusion, j'ai vu moi-même ce que la chaîne a diffusé en disant que ce sont des documents palestiniens, alors qu'ils sont israéliens", a réagi le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

"Ce qui a été diffusé a été déformé et sorti de son contexte, et contient des mensonges", a déclaré à l'AFP Saëb Erakat, principal négociateur palestinien. "S'il est nécessaire de publier tous les documents du département des négociations, nous le ferons", a-t-il assuré.

"Bien que de nombreuses idées aient été discutées par les deux parties dans un processus normal de négociations, y compris certaines que nous ne pourrions jamais accepter, nous avons dit constamment que tout accord proposé devrait obtenir un soutien populaire via un référendum national", a souligné M. Erakat dans un communiqué.

AFP

Le négociateur palestinien Saëb Erakat le 23 novembre 2010 à Ramallah

Un autre négociateur palestinien, Yasser Abed Rabbo, a accusé l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, d'avoir donné son "feu vert" à une "campagne" contre l'Autorité palestinienne.

"Nous savons qui a sorti les documents, c'est un employé du département des négociations de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP)", a-t-il indiqué, coupant court aux spéculations dans les médias israéliens attribuant les fuites à l'ex-homme fort de la bande de Gaza, Mohammad Dahlane, en conflit avec M. Abbas.

"Ces documents secrets sont graves et montrent l'implication de l'Autorité du Fatah (parti de M. Abbas, ndlr) dans les tentatives de liquidation de la cause palestinienne", a commenté Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement islamiste Hamas à Gaza.

Certains documents présentent les négociateurs palestiniens comme prêts à renoncer "au quartier juif et à une partie du quartier arménien" de la Vieille ville de Jérusalem, ainsi qu'à accepter l'annexion par Israël de la plupart des quartiers de colonisation juive.

Ils s'y montrent également disposés à se contenter du retour de 100.000 réfugiés sur un total d'environ 5 millions, à raison de 10.000 par an.

Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a mis en garde dans un communiqué contre des "impressions inexactes" et attesté "de l'engagement de la direction palestinienne à sauvegarder les droits et intérêts légitimes du peuple palestinien".

M. Serry a "pressé les deux parties de montrer qu'elles étaient prêtes à négocier une paix s'appuyant sur une solution à deux Etats".

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Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu le 1er septembre 2010 à la Maison Blanche

Les Etats-Unis se sont engagés à continuer à oeuvrer en faveur d'une telle solution et "à travailler avec les parties pour aplanir les différends sur les problèmes fondamentaux".

En Israël, ces révélations ont été diversement interprétées. Le ministre ultranationaliste des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a voulu y voir la validation de ses thèses sur l'impossibilité d'un accord de paix, tandis que des responsables du précédent gouvernement ont reproché au Premier ministre Benjamin Netanyahu d'avoir fait table rase de ces progrès.

Le gouvernement israélien "dispose d'un véritable partenaire pour la paix, encore faudrait-il qu'il la recherche" sincèrement, a estimé Haïm Ramon vice-Premier ministre dans le gouvernement Olmert.

Demandeurs d'asile : l'Union européenne contrainte de revoir ses règles

BRUXELLES (AFP)

AFP/archives

Des demandeurs d'asile dans le centre de la Croix rouge, à Houthalen-Helchteren, en Belgique, le 7 décembre 2010

Finlande, Danemark, Allemagne : les uns après les autres, les Etats européens suspendent les renvois de réfugiés vers la Grèce à la suite d'une décision de justice qui contraint l'UE à reconsidérer ses règles en matière de traitement des demandes d'asile.

La Cour européenne des droits de l'homme a fait souffler un vent de panique en condamnant vendredi la Belgique à verser 20.000 euros à titre de dédommagement à un demandeur d'asile afghan renvoyé en Grèce conformément à une réglementation de l'Union européenne, dite "Dublin II" : celle-ci prévoit que toute demande d'asile soit examinée dans le premier pays d'accueil dans l'Union européenne.

La Cour a fondé sa décision sur le fait que les demandeurs d'asile sont systématiquement placés en détention en Grèce et sont souvent brutalisés par la police. En outre, très peu de demandes aboutissent.

La décision fait désormais jurisprudence et tous les demandeurs d'asile renvoyés en Grèce par d'autres pays européens en vertu de la réglementation sont pratiquement assurés d'avoir gain de cause s'ils saisissent la justice.

En ordre dispersé, les Etats de l'UE décident en conséquence de traiter les demandes incombant normalement à la Grèce.

"Les gouvernements ont la trouille, car des milliers de plaintes pourraient être déposées", a commenté lundi un responsable européen sous couvert de l'anonymat.

Après le Danemark dimanche, la Finlande a renoncé lundi à renvoyer les demandeurs d'asile arrivés sur son territoire via la Grèce. La Suède avait pris les devants en novembre 2010.

L'Allemagne avait suivi, en décidant de suspendre les renvois pendant un an. L'Autriche a pour sa part vu sa marge de manoeuvre en matière de renvois limitée par la Cour Constitutionnelle.

AFP

La commissaire européenne aux affaires intérieures Cecilia Malmstrom le 8 novembre 2010 à Bruxelles

"Beaucoup d'autres pays devraient suivre", a prédit le responsable européen.

La Grèce se frotte les mains d'être ainsi soulagée. La secrétaire d'Etat chargée de l'Immigration, Anna Dalaras, a salué lundi l'"approche positive" des partenaires européens sur "la question de la levée de Dublin II".

Avec des dizaines de milliers d'Afghans ou d'Irakiens entrés ces dernières années par la Turquie voisine, le pays s'estime exposé à une charge disproportionnée en matière d'asile et veut remettre en cause la règle actuelle.

La Commission européenne voit ce mouvement conforter aussi sa position. Depuis des mois, elle propose en effet aux gouvernements de réviser les accords de Dublin, mais se heurte au refus de la majorité des Etats, conduits par l'Allemagne et la France.

"La Commission a proposé un mécanisme d'urgence" permettant de suspendre les renvois de demandeurs d'asile dans le pays où ils sont entrés dans l'UE lorsque ce pays est confronté à des difficultés, notamment des afflux massifs, a estimé Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du dossier.

Selon l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex), plus des trois quarts des 40.977 personnes interceptées au cours du premier semestre 2010 sont entrées via la Grèce en provenance de Turquie.

Le refus de toute dérogation à la règle du traitement des demandes dans le premier pays de passage bloque aussi depuis un an l'ambitieux projet de doter l'UE d'un régime commun pour le droit d'asile à l'horizon 2012.

"On va voir ce que les Etats vont décider. Maintenant ils ne peuvent plus s'en laver les mains en renvoyant les demandeurs arrivés par la Grèce", a souligné le responsable européen.

L'UE a enregistré près de 250.000 demandes d'asile entre juillet 2009 et septembre 2010. Plus de la moitié -183.000- ont été déposées dans six pays : Allemagne, France, Suède, Belgique, Royaume-Uni et Pays-Bas.

Rieupeyroux. Un gendarme tué sur la route près de Saint-Gaudens

ladepeche.fr
LDiégo avait intégré la brigade de Rieupeyroux  le 9 mars dernier, en qualité de gendarme adjoint volontaire./Photo DDM, archives Sylvie Daynac
LDiégo avait intégré la brigade de Rieupeyroux le 9 mars dernier, en qualité de gendarme adjoint volontaire./Photo DDM, archives Sylvie Daynac

Terrible accident vendredi soir dans le Comminges, près de Saint-Gaudens. Deux copains, dont le jeune gendarme de Rieupeyroux, ont trouvé la mort dans un accident et le troisième est dans un état grave. Leur voiture a heurté un platane.

C'est une longue ligne droite qui permet de rejoindre Saint-Gaudens. La départementale 8, entre Labarthe-Rivière et Valentine, à quelques kilomètres de Saint-Gaudens où, vendredi soir, vers 23 h 30, deux copains ont perdu la vie dans un accident. Leur voiture, une Peugeot 206, s'est déportée sur la gauche et a heurté un platane. Le choc a été très violent.

Quand les secours sont arrivés sur place, les deux passagers avaient cessé de vivre. Jonathan Campo, 19 ans et Didier Cazes, 20 ans,gendarme à la brigade de Rieupeyroux, ont été tués sur le coup. Les pompiers et l'équipe du SMUR de Saint-Gaudens ont prodigué des soins au conducteur, Pierre-Jean Clave, 19 ans. Médicalisé, il a été évacué dans un état jugé critique. Transporté à l'hôpital de Saint-Gaudens, il a ensuite été transféré vers Toulouse par l'hélicoptère du SAMU 31. Il a été hospitalisé à Purpan, aux urgences. Son état de santé était jugé hier « très préoccupant », avec un pronostic vital engagé.

Cet accident au bilan très lourd fait l'objet d'une enquête des gendarmes. La sortie de route serait intervenue lors d'une tentative de dépassement de plusieurs véhicules. « Il semble que lors de cette manœuvre, un autre véhicule, une fourgonnette, se soit présenté sur la voie du milieu… Pour éviter la collision frontale et se dégager, le conducteur a pu donner un coup de volant et perdre la maîtrise de sa voiture. Mais il faut rester prudent en attendant l'audition des différents témoins », indique un officier de la gendarmerie. Les gendarmes de la compagnie de Saint-Gaudens veulent retrouver un Renault Trafic. Cette fourgonnette serait un ancien modèle. Elle a été vue en train de doubler au moment où la Peugeot 206 des victimes arrivait en face.

Le sous-préfet de Saint-Gaudens s'est rendu sur place dans la nuit. Sur place, aucune trace de freinage n'est visible sur la chaussée avant le platane où le véhicule s'est encastré sur le côté droit. Et a priori, malgré le froid qui régnait sur le Comminges vendredi soir, il n'y avait pas de verglas sur la route.

La mort de Jonathan Campo et Didier Cazes, tous les deux de Miramont de Comminges, a provoqué un vrai choc dans cette commune. Le maire François Pacheco, absent, est revenu hier soir réconforter les familles. « Je connais bien les parents des deux victimes. Ils vivent ici. Jonathan et Didier, que tout le monde appelait Diego, sont des gars très bien, des bosseurs. Jonathan travaillait avec son oncle, un entrepreneur et Diego était gendarme auxiliaire dans l'Aveyron. Tout le monde est anéanti, surtout à l'US Miramont, le club de football. Tous les deux jouaient au club, comme Pierre-Jean, le conducteur, dont le père entraîne. C'est tragique. »


Diego, un jeune destin brisé

C'est samedi, au petit matin, que la communauté de brigade de gendarmerie de Rieupeyroux a été informée de la disparition tragique de l'un des siens: Didier Cazes, 20 ans, gendarme auxiliaire.

Pour tous ses amis en Comminges où il a grandit, mais aussi ses collègues en Ségala, c'était Diego . «Sur les papiers officiels mon prénom est Didier, mais mes proches m'appellent toujours Diego, c'est à cause de mes origines argentines maternelles», se plaisait-il à dire.

Fraichement sorti de l'école de gendarmerie de Chaumont, après un BAC STG, Diégo avait intégré la brigade de Rieupeyroux le 9 mars dernier, en qualité de gendarme adjoint volontaire. A cette époque il confiait « ma rencontre avec le chef Fourès de la gendarmerie de Saint Gaudens a été déterminante. C'est lui qui m'a donné cette envie, en me parlant de son métier avec passion ». Le lieutenant Michel Delthil, chef de la communauté de brigade rieupeyrousaine, très ému et choqué de sa disparition, comme l'ensemble de la brigade , confiait hier: « Il incarnait la jeunesse, toujours disponible, il était plein de joie de vivre et doté d'un très bon état d'esprit ».

Un destin brisé sur une route de Haute- Garonne plongeant parents, proches, amis et collègues de Diego dans une immense peine. Puissent-ils trouver, en ces quelques lignes, un peu de réconfort. Tous ceux qui l'ont côtoyé garderons à jamais le souvenir d'un jeune homme avenant, souriant et sympathique. Ses obsèques auront lieu cet après midi à 15 heures à Miramont de Comminges.

Etats-Unis: débat autour du procès d'un garçon accusé d'avoir commis un meurtre à 11 ans

PITTSBURGH (Etats-Unis) (AFP)

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Photo, publiée par l'administration pénitientiaire de Pennsylvanie en mars 2009, de Jordan Brown, 13 ans, accusé de meurtre

Un adolescent de 13 ans risque la détention à perpétuité sans possibilité de sortie aux Etats-Unis, selon qu'il va être jugé comme adulte ou comme mineur, un débat sur lequel se penche une cour d'appel locale de Pennsylvanie (est) à partir de mardi.

S'il est jugé comme un adulte, ce que la loi de Pennsylvanie prévoit pour les homicides, Jordan Brown, accusé d'avoir tué quand il avait 11 ans l'amie de son père alors enceinte de 8 mois, encourt la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.

En revanche, s'il est jugé comme adolescent et reconnu coupable, il sera envoyé dans un pénitencier pour mineurs conçu pour aider ceux-ci à s'insérer dans la société, et libéré à 21 ans.

Trois juges vont entendre les arguments des deux parties pour déterminer quelle juridiction est compétente étant donné l'horreur du crime.

Jordan Brown n'avait que 11 ans en février 2009 lorsqu'il a tué d'une balle dans la nuque, selon l'accusation, Kenzie Houk, alors enceinte de huit mois, dans la maison de famille au nord-ouest de Pittsburgh.

Les enquêteurs affirment que le jeune garçon avait prémédité son meurtre et attendu que son père parte travailler ce matin-là pour entrer dans la chambre et abattre la jeune femme avec un pistolet calibre 20.

D'après l'accusation, il était ensuite allé à l'école. La fille de la victime, âgée de 4 ans, avait été la première à découvrir le cadavre de sa mère.

L'an dernier, un juge local de première instance avait estimé que l'adolescent devait être jugé comme un adulte pour ce qui devait être considéré comme un double meurtre, le bébé que la victime attendait étant sur le point de naître.

L'adolescent est détenu depuis deux ans et son sort s'est transformé en une sorte de referendum sur la façon dont le système judiciaire américain considère les enfants.

L'organisation des droits de l'homme Amnesty International s'est notamment dite "profondément perturbée" d'imaginer que ce tout jeune garçon puisse ne jamais recouvrer la liberté s'il est considéré comme un adulte.

En vertu de la loi de Pennsylvanie, dans le cas d'un crime aussi grave, le dossier est directement déposé au greffe du tribunal pénal, et c'est à la défense de convaincre la justice que l'accusé doit être jugé par un tribunal pour mineurs.

Mardi, les avocats de Jordan Brown vont tenter d'être plus persuasifs qu'en première instance. Une de leurs parades, selon leur argumentaire écrit, est de plaider que l'adolescent est pris au piège du système judiciaire de Pennsylvanie car, pour être jugé comme un mineur, il faudrait qu'il reconnaisse sa culpabilité et exprime des remords afin de démontrer qu'il est propre à la réinsertion.

"Il maintient qu'il est innocent, et pour le juge, ça signifie qu'il refuse d'endosser la responsabilité de son acte", explique David Acker, un de ses avocats.

Mais pour Nils Frederiksen, porte-parle du procureur, le juge de première instance "a explicitement précisé que l'admission de culpabilité n'était pas requise" pour que le dossier soit transféré vers un tribunal pour mineurs.

Nicolas Sarkozy reconnaît la difficulté de sa présidence du G20

par Emmanuel Jarry et Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy, qui veut faire de sa présidence du G20 un temps fort de la fin de son quinquennat, a admis lundi que tous les sujets mis sur la table par Paris ne seraient pas réglés d'ici la fin de l'année.

Lors d'une rare conférence de presse, devant le logo de la présidence du G20 - une tour Eiffel tricolore assortie du slogan "Nouveau monde, nouvelles idées" -, le président français a de nouveau exposé ses grandes priorités.

"Notre objectif est d'ouvrir des chantiers de fond et qui ne peuvent plus attendre de façon à être en mesure de présenter des résultats concrets à une opinion publique de plus en plus impatiente", a-t-il déclaré.

Outre la mise en oeuvre des décisions du G20 en matière de régulation financière, il a cité le lancement d'une réforme du système monétaire international (SMI), la lutte contre la volatilité des prix des matières premières, l'amélioration de la gouvernance mondiale et le financement du développement.

Il n'a cependant pas caché la difficulté de la tâche, en présence de 300 journalistes dont la moitié de correspondants étrangers, des ambassadeurs en poste à Paris et d'une dizaine de ministres, en particulier en ce qui concerne la réforme du SMI.

"Je suis certain que nous ne réglerons pas tous les problèmes en une présidence mais la France souhaite un débat car le débat ne peut plus attendre", a dit Nicolas Sarkozy, qui a consulté ces derniers mois ses principaux partenaires du G20.

"L'ordre du jour et l'agenda, maintenant, font consensus. Les solutions ne font pas consensus, ça c'est certain. On a beaucoup progressé sur la méthode de travail et sur l'agenda. Il nous reste à progresser sur les solutions", a-t-il ajouté.

"TOUTES LES PISTES"

En marge de la conférence de presse du chef de l'Etat, la ministre de l'Economie a récusé l'idée que la France ait revu ses ambitions à la baisse.

"Au niveau des chantiers, ce qu'on reconnaît ici c'est qu'on n'arrivera pas à les fermer mais on ouvre toutes les pistes", a déclaré Christine Lagarde à Reuters.

Nicolas Sarkozy a ébauché le calendrier qui doit conduire au sommet du G20, début novembre à Cannes, en passant par celui du G8, les 26 et 27 mai à Deauville.

Il a précisé que l'Allemagne coprésiderait avec le Mexique, qui assumera la présidence du G20 en 2012, le groupe de travail chargé de travailler sur la réforme du SMI, tandis que la Russie s'impliquera dans le dossier matières premières. Il a confirmé qu'il participerait fin mars en Chine à un séminaire sur le SMI.

Il a évoqué des pistes de travail, souvent déjà connues - indicateurs d'évaluation des déséquilibres financiers, diversification des monnaies de réserve, réforme du FMI afin qu'il puisse surveiller les mouvements de capitaux, bases de données sur les stocks de produits agricoles, régulation des marchés de produits financiers dérivés des matières premières.

Il s'est de nouveau dit favorable à une taxe sur les transactions financières pour financer le développement des pays les moins favorisés et lutter contre la spéculation.

A 15 mois de l'élection présidentielle, à laquelle il sera probablement candidat, Nicolas Sarkozy mise sur la présidence du G20 pour reconquérir une opinion qui le boude, de même qu'il avait surfé en 2008 sur sa présidence de l'Union européenne.

"SOCLE DE PROTECTION SOCIALE UNIVERSELLE"

Il s'est attaché à faire de la pédagogie sur des sujets complexes et a priori éloignés des préoccupations immédiates des Français, en estimant que l'agenda de la présidence était "de nature à reconnecter l'opinion publique et le G20".

Si le G20 ne fait rien pour stabiliser les prix des matières premières, "nous risquons des émeutes de la faim dans les pays les pauvres" comme celles de 2008 et "un impact très défavorable sur la croissance mondiale", a-t-il dit.

La volatilité des prix des céréales et des monnaies sont des sujets "profondément quotidiens" pour des catégories sociales comme les éleveurs ou les chefs d'entreprise.

Quant au financement du développement, il y voit le seul moyen d'endiguer des flux migratoires en provenance d'Afrique, que "personne n'arrêtera" si le continent n'a pas accès à l'énergie et aux grandes infrastructures.

"La planète est devenue un village, c'est une réalité", a-t-il dit. "La France ne peut être abritée derrière des frontières imaginaires."

Nicolas Sarkozy a également dit souhaiter que le G20, dont certains des principaux membres n'ont toujours pas ratifié les conventions internationales sur le droit du travail, réfléchisse à un "socle de protection sociale universelle".

Le G20 doit "demeurer efficace" pour rester légitime, a souligné le président français, un des principaux artisans de la transformation de ce groupe informel de pays riches et émergents en principal forum économique mondial.

Avec Catherine Bremer, édité par Yves Clarisse

Côte d’Ivoire : Carton rouge pour le « ministre » Franck Guéï

Autre presse


Rencontre
© Abidjan.net par Prisca
Mardi 21 décembre 2010 - M. Franck Guéï, ministre des sports du gouvernement Aké N`gbo a convié la presse à une rencontre. Photo : Franck Guéï.
L’Observateur Paalga - S’il y avait quelqu’un qui devait être gêné aux entournures pendant la CAN des Cadets au Rwanda, dont le coup de sifflet final a retenti samedi dernier sur la victoire de l’équipe du Burkina Faso, c’est bien Franck Guéï, le ministre des Sports du gouvernement installé par Laurent Gbagbo.

Parti pour soutenir l’équipe de Côte d’Ivoire, qui devait disputer la demi-finale avec le pays hôte, le 19 janvier 2011, il s’est vu interdire l’accès au territoire national dès son arrivée à l’aéroport. La raison, pour les autorités aéroportuaires, allait de soi : le visiteur fait partie d’un gouvernement qui n’est pas reconnu par le Rwanda. Obligé était-il donc de reprendre un autre avion en destination de la Côte d’Ivoire. Si ce n’était de l’humiliation, ça y ressemblait en tout cas.

Malgré tout il est évident qu’en tentant le coup, Franck Guéï ne devait pas se faire d’illusions, conscient qu’il était du tollé presque mondial provoqué par l’attitude de celui qui l’a nommé à ce poste. D’ailleurs, le pays de Kagamé pouvait-il passer outre la décision de l’Union africaine au risque de créer un grave incident diplomatique ? S’il l’avait fait, ç’aurait certainement été une ombre au tableau de l’organisation de cette coupe de football qui, de l’avis de bien des observateurs, a été une réussite.

Le piège a pu être évité, fort heureusement. N’empêche que sur cette tentative du ministre non reconnu de rallier la nation des Milles collines, les conjectures vont bon train. Pour beaucoup, au cas où il aurait réussi l’exercice, c’eût été la preuve que les membres du clan Gbagbo ne sont pas les parias que l’on pense. Et son attitude allait certainement faire des émules du côté de la lagune Ebrié. S’il s’agit là d’un test que le locataire du palais de Cocody a voulu faire, disons-le tout de suite, c’est raté.

Rabi Mitbkèta

Rui Viera : "En huit mois, certains joueurs burkinabè ont été tranfigurés"

jeuneafrique.com
Les Étalons-cadets du Burkina Faso, finalistes de la CAN U-17 2011 au Rwanda. Les Étalons-cadets du Burkina Faso, finalistes de la CAN U-17 2011 au Rwanda. © D.R.

La CAN U-17 tire à sa fin. Arrivé à Ouagadougou il y a tout juste dix mois pour une première expérience sur le continent, l'entraîneur portugais des Étalons-cadets du Burkina Faso, Rui Viera, peut remporter la CAN des moins de 17 ans le 22 janvier prochain, contre les Amavubi du Rwanda. Et permettre ainsi à ses "Poulains" d'atteindre le Mondial mexicain de 2011.

Pour une première

« J’ai toujours travaillé avec des joueurs seniors. Sélectionner les cadets du Burkina Faso est un exercice à la fois plus plaisant et plus facile. J’ai découvert des jeunes pétris de détermination et d’envie d’y arriver par le football. La concentration et la motivation étant au rendez-vous, je n’ai pas besoin de répéter mes instructions : ils les suivent d’emblée, chacun donnant le meilleur de lui-même. Et c’est très agréable d’observer leur évolution : en huit mois, certains ont été transfigurés. Par exemple, le numéro 4, Abdoul Aziz Kaboré, qui savait à peine se positionner en tant que défenseur. À force de travailler son approche tactique du jeu, il est aujourd’hui notre meilleur milieu défensif. Cette ambiance studieuse est venue atténuer le choc culturel que j’ai pu ressentir au début. »

Difficultés dans la sélection des joueurs

« Faute de clubs cadets-juniors et de championnat dans cette catégorie, nous avons été contraints de faire le tour du pays, quartier par quartier, pour rechercher les meilleurs. Nous avons commencé par une sélection de 60 profils intéressants, ramenée à 26 joueurs au final. Et nous nous y sommes pris à deux fois : les autorités burkinabè avaient envisagé une formation incluant des jeunes de 18 ans, avant de faire volte-face et d’exiger que seuls les moins de 17 soient recherchés…

Une improvisation assez déroutante pour un Occidental, mais pas du tout perturbante pour les Africains. Ce manque de rigueur se transporte parfois sur le terrain, certains joueurs n’hésitant pas à manquer les entraînements quand ils ont des "contraintes". Or, la rigueur est un critère majeur dans l’évolution des équipes de football. Cela étant, j’ai l’esprit assez large pour m’adapter à toutes les situations. Le point positif, c’est ma parfaite connaissance du Burkina profond, après seulement dix mois de présence sur le territoire. Être sélectionneur en Afrique est une expérience enrichissante, tant sur le plan humain que pour ma carrière. »

Le désir d’Europe des cadets africains

« Les joueurs cadets d’Afrique caressent tous le rêve d’aller jouer dans des clubs en Europe. Alors, je les mets en garde : ils n’auront pas tous des carrières internationales. Au prix d’énormes sacrifices, seuls quelques-uns pourront se détacher du lot. De plus, ce serait dommage de priver le pays de tous ses talents. J’aurais un pincement de cœur si je devais les quitter au terme de mon contrat de deux ans, mais je me consolerais en repensant au parcours effectué.

L’utilisation des OGM au Burkina-Faso : Un pari pour relancer le coton

Face à la contrainte constante de l’accroissement démographique, la production agricole mondiale doit, sans cesse augmenter afin de répondre, tant bien que mal, à divers besoins, notamment dans le secteur des textiles. Cet état de chose a favorisé la pratique des cultures génétiquement modifiées, lesquels gagnent, de plus en plus, l’Afrique de l’Ouest et, plus particulièrement, le Burkina-Faso. Ce pays, le précurseur d’Afrique francophone dans la vulgarisation des cultures génétiquement modifiées, a commencé à exploiter cette biotechnologie depuis 2003, par le biais de la collaboration entre son Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) et les américains de la multinationale Mosanto, les autochtones fournissant les variétés locales et les étrangers, l’expertise génétique au travers de la maîtrise de la transgénèse. D’ailleurs, la firme américaine nourrit l’ambition d’étendre ses activités à d’autres cieux comme le Tchad ou le Sénégal

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L’utilisation des OGM au Burkina-Faso : Un pari pour relancer le coton

L'Espace Volontariats du Burkina Faso vous accueille !

EV Burkina.JPGUne année après le lancement de la plateforme associative du Volontariat International d'Échanges et de Solidarité, France Volontaires, ouvre son nouvel Espace Volontariats au Burkina Faso.

Fin 2010, une centaine de personnes a assisté à l'inauguration du tout nouvel Espace Volontariats installé au sein de la représentation Nationale France Volontaires à Ouagadougou. La cérémonie était parrainée par monsieur Salifou Sawadogo, Ministre de l'Environnement et du Cadre de Vie. Les autorités locales et françaises étaient présentes : le Chef de Cabinet du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Régionale, le Directeur du Programme National de Volontariat Burkinabe, le Chef du Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France, madame la Consule de France et le Directeur du Centre Culturel Français de Ouagadougou. Ont également participé, les Représentants des Corps Internationaux de Volontariats tels que les Peace Corps, VS0, ASMAE, SCD, ATD-Quart Monde, DCC avec 15 volontaires, le PVNU etc.

L'Espace Volontariats est le lieu de passage incontournable pour toutes les structures et personnes qui œuvrent dans le domaine du volontariat français au Burkina Faso ou s'y 'intéressent.

Ce nouvel Espace Volontariats apporte un appui à l'information et à l'orientation des personnes souhaitant s'engager dans le volontariat. Elle contribue également à la mobilisation des différents acteurs concernés tels que les pouvoirs publics, collectivités locales, associations etc. Cette structure facilite l'accueil, l'intégration, l'échange de pratiques et la mise en réseau des volontaires, des structures d'envoi et d'accueil. Elle informe les partenaires locaux et nationaux de l'offre française de volontariat.

Demandez le programme !

A partir de janvier 2011, l'équipe de l'Espace Volontariats organisera des ateliers, conférences, formations, projections et débats afin partager son expertise et de mettre en réseaux les différents acteurs du volontariat. Programme disponible sur http://www.reseau-espaces-volontariats.org/Burkina - un contact skype vous est proposé, n'hésitez pas à l'utiliser pour en savoir plus !

René PODA, animateur, Sonia MUSTAFIC, chargée de communication et Félicie GUIARD, Chargée de Programme Chantiers Jeunes et toute l'équipe de France Volontaires Burkina Faso, sont à votre disposition pour vous accueillir dans cet espace convivial. Ce cadre offre un service complet aux visiteurs avec une connexion Internet, de la documentation sur les volontariats, un kiosque-restaurant, une salle d'échanges, un personnel d'orientation et d'appui ainsi qu'une cafétéria.

Le site: http://www.reseau-espaces-volontariats.org/Burkina

Tunisie: l'armée entre en scène, se définit comme "garante de la révolution"

TUNIS (AFP)

AFP

Des manifestants devant le bureau du Premier ministre Mohammed Ghannouchi le 24 janvier 2011

L'armée a pris la parole pour la première fois lundi en Tunisie, s'affichant en "garante de la Révolution" et promettant de respecter la Constitution, alors que grévistes et manifestants ont à nouveau exigé par milliers dans la rue la démission du gouvernement de transition.

"L'armée nationale se porte garante de la Révolution. L'armée a protégé et protège le peuple et le pays", a déclaré le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Rachid Ammar, lors d'une intervention improvisée devant des centaines de manifestants devant la mairie, dans le quartier de la Kasbah, siège du pouvoir politique à Tunis.

"Nous sommes fidèles à la Constitution du pays. Nous ne sortirons pas de ce cadre", a ajouté le général, inconnu jusqu'à ce qu'il refuse de faire tirer sur des manifestants de la "révolution du jasmin" comme le lui demandait le président déchu, et qui jouit désormais d'une immense popularité en Tunisie.

Le chef d'état-major a appelé les manifestants, dont beaucoup de jeunes issus des provinces déshéritées et rebelles du centre du pays, à lever le siège des bureaux du Premier ministre, qu'ils ont entamé dimanche et poursuivi lundi, défiant le couvre-feu.

"Vos demandes sont légitimes. Mais j'aimerais que cette place se vide, pour que le gouvernement travaille, ce gouvernement ou un autre", a-t-il poursuivi, évitant d'apporter un soutien trop explicite au gouvernement de transition, mais mettant en garde la foule: "le vide engendre la terreur, qui engendre la dictature".

Les manifestants qui exigent depuis une semaine la démission du gouvernement d'union nationale, en raison de la présence controversée dans ses rangs de caciques de l'ancien régime Ben Ali, ont vu à nouveau leurs rangs grossir.

AFP

Manifestations à Tunis contre le gouvernement de transition

De quelques centaines à l'aube, ils sont devenus à nouveau des milliers - "entre 3 et 5.000" selon un militaire - dans l'après-midi à protester sur l'esplanade de la Kasbah, près du palais où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.

"La Kasbah, c'est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789", promettait un manifestant. Des heurts ont brièvement opposé jeunes et policiers anti-émeute sur l'esplanade dans la matinée.

D'autres cortèges ont défilé avenue Habib Bourguiba, l'artère principale de la capitale, preuve que l'essouflement de la contestation populaire, sur laquelle tablait le gouvernement, ne s'est pas produite.

Ses efforts pour remettre le pays sur les rails ont d'entrée été plombés par une "grève illimitée" des instituteurs réclamant eux aussi le départ des anciens ministres de M. Ben Ali, en ce jour de reprise officielle des cours dans les maternelles, le primaire et pour les lycéens de classe terminale.

"Selon nos informations, le mouvement est suivi à 90-100% dans tout le pays. Il n'y a que quelques rares cas d'enseignants non-grévistes", a assuré à l'AFP le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du primaire, Hfayed Hfayed.

Cette grève a provoqué la grogne de nombreux parents. "On prend nos gosses en otages", s'emportait Lamia Bouassida devant l'école primaire de la rue de Marseille à Tunis.

AFP

Des manifestants originaires de Sidi Bouzid le 24 janvier 2011 à Tunis

Le propriétaire de la très populaire chaîne télévisée Hannibal, Larbi Nasra, présenté comme un proche de l'entourage de Ben Ali, a annoncé lundi sa libération sur sa propre antenne, disant qu'aucune accusation ne pesait plus sur lui.

Dimanche, une source officielle avait annoncé son arrestation pour "haute trahison", affirmant qu'il travaillait "au retour du dictateur Ben Ali".

A l'étranger, le président français Nicolas Sarkozy, très critiqué pour sa réserve lors de la "révolution du jasmin", a reconnu que la France n'avait "pas pris la juste mesure" de la situation.

"Derrière l'émancipation des femmes, l'effort d'éducation et de formation, le dynamisme économique, l'émergence d'une classe moyenne, il y avait une désespérance, une souffrance, un sentiment d'étouffement dont, il nous faut le reconnaître, nous n'avions pas pris la juste mesure", a-t-il reconnu.

Dans le même temps, la justice française a annoncé avoir ouvert une enquête sur les biens en France de l'ex-président tunisien et de son entourage à la suite d'une plainte pour corruption de trois organisations non gouvernementales.

Selon les plaignants, qui s'appuient sur des informations de presse, la fortune de l'ex-président et de son entourage est estimée à environ 5 milliards de dollars.

La "révolution du jasmin" a donné une "leçon" à l'Union européenne et aux Etats-Unis sur leurs rapports avec des dictatures, a pour sa part estimé le directeur général de Human Rights Watch, Kenneth Roth.

"Nous avons été particulièrement déçus par la réaction de la France", qui "n'a appuyé les manifestants que quand le président Zine el-Abidine Ben Ali était pratiquement sur le départ", a-t-il critiqué, jugeant que les Etats-Unis, dont le président Barack Obama a pris "clairement le parti de la démocratie" ont "été meilleurs".

Russie: 35 morts dans un attentat suicide à l'aéroport Moscou-Domodedovo

MOSCOU (AFP)

AFP

L'aéroport moscovite de Domodedovo le 24 janvier 2011

Un attentat suicide à la bombe a fait 35 morts et 46 blessés à l'aéroport international de Moscou-Domodedovo lundi après-midi, alors que la Russie est régulièrement visée par des attaques revendiquées par une rébellion islamiste du Caucase russe.

La tête de l'auteur présumé de l'attentat a été retrouvée sur les lieux du drame, a indiqué une source policière citée par l'agence Interfax, précisant qu'il s'agissait d'un homme "de type arabe" âgé de 30-35 ans.

Les premières images diffusées par les télévisions russes montraient de nombreux corps étendus dans le hall de l'aéroport envahi par une épaisse fumée, alors que les témoins parlaient de scènes de carnage.

"Selon des données actualisées, il y a 35 morts et 46 blessés", a déclaré la porte-parole de Domodedovo, Elena Galanova, à l'antenne de la chaîne NTV. Un précédent bilan du ministère russe de la Santé faisait état de 31 morts et 130 blessés.

Le Comité d'enquête de Russie a indiqué avoir ouvert une enquête pour "acte de terrorisme" suite à l'explosion qui a eu lieu à 16h32 locale (13h32 GMT). Des sources policières ont précisé aux agences russes qu'il s'agissait d'une attaque suicide, mais cette information n'a pas été officiellement confirmée.

AFP

Capture d'écran de la télévision russe NTV montrant une victime de l'attentat à l'aéroport moscovite de Domodedovo emmenée par les secours, le 24 janvier 2011

"Nous n'excluons pas qu'il puisse s'agir d'un kamikaze", a simplement indiqué Nicolaï Sintsov, du Comité antiterroriste russe, lors d'une conférence de presse à Domodedovo.

Mme Galanova a par ailleurs déclaré que "l'explosion a eu lieu dans la salle des arrivées (internationales), là où les familles attendent les voyageurs" au rez-de-chaussée de l'aéroport.

"L'aéroport fonctionne normalement", a-t-elle ajouté.

Domodedovo est le principal aéroport russe en termes de voyageurs, avec 18,6 millions de passagers en 2009 et un total estimé de 22,4 millions en 2010, selon le site de l'aéroport. Au total, 77 compagnies y travaillent dont British Airways et Lufthansa.

Le président russe Dmitri Medvedev a réagi moins de deux heures plus tard en ordonnant la mise en place d'un "régime de sécurité spécial" dans les gares et les aéroports à travers tout le pays.

M. Medvedev, qui a reporté à une date indéterminée son départ prévu mardi pour la Suisse pour assister au Forum économique mondial de Davos, a aussi estimé que les mesures de sécurité n'avaient pas été appliquées correctement.

AFP

Le président russe au Kremlin, à l'issue d'une réunion d'urgence tenue après l'attentat contre l'aéroport moscovite de Domodedovo, le 24 janvier 2011

"Ce qui s'est passé montre que les lois censées être mises en oeuvre sont loin de fonctionner correctement", a-t-il jugé.

Selon des sources policières, la bombe était d'une puissance équivalente à cinq ou sept kilogrammes de TNT. Des témoins parlant aux médias russes ont pour leur part indiqué avoir entendu deux explosions.

Trois personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'attentat sont actuellement recherchées, a indiqué une source policière à l'agence Interfax.

"J'ai entendu d'un coup entendu un grand claquement, comme si quelque chose tombait. Personne n'a rien compris à ce qui se passait", a raconté à l'AFP Elena, une hôtesse de l'air de la compagnie allemande Lufthansa, "tout le monde était en état de choc".

"Quelque chose de terrible s'est produit ici. Des dizaines de personnes sont évacuées sur des brancards, des chariots", a déclaré à la radio russe City FM un témoin, Andreï, qui se trouvait sur place au moment du drame.

AFP

Carte de localisation de l'attentat suicide à l'aéroport Domodedovo de Moscou le 24 janvier 2011

"Des personnes brûlées courent dans tous les sens", a-t-il ajouté.

Les réactions de l'étranger ne se sont pas fait attendre: le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, s'est dit "choqué", tandis que Paris et Berlin ont dénoncé un acte "barbare".

Suite à cette attentat, la police de Moscou a renforcé les mesures de sécurité dans les transports publics de la capitale russe, en particulier dans le métro.

Deux stations du métro de Moscou ont été visées en mars 2010 par des attentats suicide qui ont fait quarante morts. Cette attaque a été revendiquée par la rébellion islamiste qui lutte contre les forces russes dans les républiques du Caucase du Nord (Tchétchénie, Ingouchie, Daguestan...)

Les autorités russes n'ont pour l'instant évoqué aucune piste, mais ce type d'attentats a toujours été revendiqué ces dernières années par les rebelles islamistes de cette région du Sud de la Russie.

Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et a de plus en plus débordé les frontières tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.

Embuscades, attaques et attentats y ont lieu presque tous les jours.

49% des internautes téléchargent au mépris de l'Hadopi

29% disent avoir commencé "depuis moins de six mois", soit après l'adoption de la loi Hadopi de lutte contre le téléchargement illégal.

Le prix est le premier frein au téléchargement licite (SIPA) Le prix est le premier frein au téléchargement licite (SIPA)

Près de la moitié des internautes (49%) déclarent consommer des biens culturels de façon illicite, dont 29% depuis moins de six mois, selon une étude menée par l'Hadopi et rendue publique dimanche 23 janvier au Midem à Cannes.

D'après cette étude, 13% des internautes déclarent avoir recours à des usages illégaux (téléchargement, streaming...) de façon régulière et 36% "occasionnellement ou exceptionnellement". Mais ils sont beaucoup plus nombreux (95%) à penser que les internautes français le font.

Les pratiques illicites décroissent avec l'âge. 70% des 15-24 ans déclarent consommer de façon illicite, contre 55% des 25-39 ans et 32% des 40 ans et plus.

Principal obstacle: le prix

Selon l'Hadopi, la pratique "ne ralentit pas et se diversifie". Un quart des internautes déclarant un usage illicite estime qu'il le pratique depuis plus de cinq ans, mais 29% disent avoir commencé "depuis moins de six mois", soit après l'adoption de la loi Hadopi de lutte contre le téléchargement illégal.

Interrogés sur l'impact d'Hadopi sur leurs pratiques, la moitié des internautes déclarant des usages illicites n'evisagent pas de changer de comportement, contre un tiers qui pensent changer leurs habitudes de consommation en ligne. 17% ne se prononcent pas.
Les internautes déclarant des usages illicites sont de plus gros acheteurs de biens culturels que les autres. Ils ont une dépensense mensuelle légèrement supérieure à la moyenne et sont moins nombreux que la moyenne à déclarer "aucune dépense".

Le prix est le premier frein à l'usage licite (37%), suivi par la diversité de l'offre (21%), l'habitude de consommation illicite (13%) les freins au paiement (12%) et les freins aux usages (11%).

L'étude fait également apparaître une "confusion entre le légal et l'illégal, notamment du fait du caractère payant de certains services illégaux", note l'Hadopi.
Plus de la moitié (53%) des internautes, dont 59% de ceux déclarant des usages licites pensent que les sites payants sont forcéments légaux, alors que ce n'est pas le cas.
Enfin, 73% des internautes savent qu'ils doivent protéger leur connexion internet.

- Etude réalisée en ligne du 25 octobre au 4 novembre 2010 auprès de 2.687 internautes répartis en deux échantillons représentatifs de la population d'internautes français.

(Nouvelobs.com avec AFP)

Pétrole: la production devrait augmenter

(AFP) Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a affirmé lundi à Ryad que les pays de l'Opep pourraient augmenter leur production en 2011, afin de "répondre à la demande mondiale en hausse".

Evoquant la situation du marché en 2011, le ministre a affirmé que "les pays producteurs non membres de l'Opep devraient continuer à augmenter leur production, mais à des niveaux moindres que les années précédentes".

"Cela devrait donner aux pays de l'Opep la possibilité d'augmenter leurs approvisionnements du marché, afin de faire face à la demande mondiale en hausse", a ajouté M. Nouaïmi dans une allocution prononcée dans le cadre d'une conférence économique.

Inondations en Australie: des digues cèdent, de nouvelles habitations menacées

MELBOURNE (AFP)

AFP/Archives

La ville de Horsham inondée le 17 janvier 2011

Les eaux qui continuent de monter ont entraîné la rupture de digues lundi dans le sud-est de l'Australie, menaçant de nouvelles habitations et formant un immense lac intérieur.

Les rivières en crue dans l'Etat de Victoria ont inondé une vaste région, créant un lac intérieur de 90 km de long et 40 km de large, selon les services d'urgence.

"Cette zone est confrontée à des inondations sans précédent. C'est incroyable", a déclaré à l'AFP Kevin Monk, porte-parole des services d'urgence de l'Etat.

Alors que les inondations vont gagner le fleuve Murray, l'un des principaux du pays, des alertes ont été émises dimanche soir et lundi matin, à l'attention des petites localités de Pental Island et Murrabit West, qui comptent chacune 400 habitants.

Les digues ont déja commencé à céder autour de Murrabit West, et l'eau a envahi la zone, avec un risque d'inondation de tout le site au cours des prochaines 12 heures.

"Les inondations gagnent les habitations. Si les gens ne se sont pas protégés avec des sacs de sable, il va y avoir des dommages", a ajouté M. Monk. "Certains ont reçu en une semaine les précipitations d'une année", a-t-il ajouté.

Plus de 1.700 maisons et propriétés sont déja touchées par la montée des eaux dans le nord-ouest agricole du Victoria, confronté à un véritable déluge. Les services d'urgence se préparent à un probable débordement du Murray, un axe fluvial important de la région, jusqu'alors victime de la sécheresse, avant d'assuyer des pluies diluviennes depuis mi-janvier.

Ces inondations sont imputables au phénomène climatique La Nina, qui a déjà provoqué une catastrophe sans précédent dans le nord-est du pays. Au moins 30 personnes ont trouvé la mort au cours des dernières semaines, à la suite d'inondations qui ont dévasté l'Etat agricole et minier du Queensland.

IRAN - Pendaison de deux opposants arrêtés lors des manifestations de 2009

lepoint.fr Le procureur général de Téhéran Abbas Jafar Dolatabadi avait annoncé en mai la confirmation en appel de leur condamnation à mort.

Source AFP

Deux militants de l'Organisation des moudjahidine du peuple (MKO) arrêtés lors des manifestations antigouvernementales de 2009 ont été exécutés par pendaison lundi, a annoncé le site internet du bureau du procureur général de Téhéran. Ces exécutions sont les premières d'opposants condamnés à mort pour leur participation à la vague de manifestations violentes qui avaient suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009. "Deux membres d'une cellule des monafeghine (NDLR : hypocrites, nom donné par les autorités aux Moudjahidine du peuple, principale organisation de lutte armée contre le régime iranien) ont été exécutés tôt ce matin", a indiqué le communiqué du procureur général.

Les deux militants exécutés ont été identifiés comme étant Jafar Kazemi et Mohammad Ali Hajaghaei. Le procureur général de Téhéran Abbas Jafar Dolatabadi avait annoncé en mai la confirmation en appel de leur condamnation à mort, précisant qu'ils avaient été arrêtés en septembre 2009, lors de manifestations de protestation postélectorales. Leur cas avait été nommément évoqué en août 2010 par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, qui avait demandé à Téhéran de surseoir à leur exécution. "Ces deux monafeghine appartenaient au réseau actif de cette cellule et ont été impliqués dans les émeutes (postélectorales) sous la direction d'un chef basé en Angleterre", a affirmé le communiqué du procureur général.

Organisations terroristes

Lors des manifestations, "les condamnés ont distribué des photos et des affiches des monafeghine, pris des photos et des films des affrontements et crié des slogans en faveur de leur organisation", selon le communiqué. Mohammad Ali Hajaghaei a reconnu "avoir séjourné plusieurs mois dans le camp des monafeghine d'Ashraf, en Irak, et d'y avoir suivi un entraînement" militaire, précise le texte qui affirme que le condamné avait également reçu 3.000 dollars de son organisation. Les Moudjahidine du peuple, accusés par Téhéran d'avoir tué ou blessé des milliers d'Iraniens lors d'attentats contre le régime islamique après la révolution de 1979, ont combattu aux côtés de l'armée irakienne de Saddam Hussein lors de la guerre Iran-Irak (1980-88).

Plusieurs milliers d'entre eux se trouvent toujours au camp d'Ashraf mais ont été désarmés après l'intervention américaine en Irak et la chute de Saddam Hussein en 2003. Le MKO figure sur la liste des organisations terroristes établie par les États-Unis, mais plus sur celle de l'Union européenne.

" Jafar Kazemi a avoué avoir affiché des photos de propagande en faveur de la cellule des monafeghine, avoir filmé des manifestations de rue (...) et avoir interrogé des parents de (militants) du camp d'Ashraf", a encore indiqué le communiqué du procureur de Téhéran. Plus d'une dizaine de peines de mort ont été prononcées par la justice iranienne contre des activistes arrêtés lors des manifestations postélectorales de 2009, et au moins six, concernant toutes des Moudjahidine du peuple, ont été confirmées en appel, selon Téhéran. Deux opposants accusés d'appartenir au mouvement royaliste Tondar, arrêtés avant la réélection de Ahmadinejad et les manifestations qui ont suivi, ont été exécutés en janvier 2010, peu après les émeutes d'Achoura qui avaient fait officiellement 8 morts le 27 décembre à Téhéran.

Bientôt 600 éoliennes au large des côtes françaises

lefigaro.fr/Avec retard par rapport au Danemark (notre photo) ou à la Grande-Bretagne, la France se lance à son tour dans la construction d'éoliennes en mer. (Crédits photo : Sipa)
Avec retard par rapport au Danemark (notre photo) ou à la Grande-Bretagne, la France se lance à son tour dans la construction d'éoliennes en mer. (Crédits photo : Sipa)

Nicolas Sarkozy annoncera mardi le lancement d'un appel à projets portant sur cinq sites côtiers pour un investissement de 10 milliards d'euros. Industriels français et étrangers sont mobilisés pour cette compétition.


Les industriels français et étrangers attendaient le feu vert, plusieurs fois reporté, depuis des mois. C'est finalement Nicolas Sarkozy qui annoncera mardi à Saint-Nazaire (où il vient de signer avec la Russie l'accord de construction de deux navires de guerre Mistral) le premier appel d'offres pour construire des ­éoliennes au large des côtes françaises. Le projet est d'envergure. Il s'agit d'installer quelque 600 éoliennes, sur cinq sites retenus, entre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Le Tréport (Seine-Maritime). Elles développeront une puissance installée de 3 000 mégawatts (MW), soit la capacité de près de deux réacteurs nucléaires EPR. À raison d'un coût de construction d'environ 3,5 millions d'euros par mégawatt (deux fois plus que sur la terre ferme), l'appel d'offres représente un investissement de 10 milliards d'euros pour les industriels candidats.

«L'annonce du président de la République donne un nouveau souffle au Grenelle de l'environnement», se félicite l'entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet, laquelle devrait présenter le dossier au Conseil des ministres mercredi. La ministre de l'Écologie aurait obtenu lors de la réunion d'arbitrage, jeudi dernier à Matignon, de maintenir le périmètre de l'appel d'offres à 3 000 MW alors qu'Éric Besson, le ministre de l'Industrie, souhaitait le limiter à 2 000 MW. Le Grenelle de l'environnement fixe un objectif de 6 000 MW de puissance installée en éolien offshore pour 2020.

Groupes hostiles

L'appel d'offres lui-même sera organisé dans les prochains mois sous la houlette de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avec une mise en service des fermes éoliennes à l'horizon 2015.

Les grands opérateurs électriques européens, comme le suédois Vattenfall ou l'allemand E.ON, sont sur les rangs. Côté français, EDF Énergies Nouvelles et Alstom ont annoncé la semaine dernière un «accord exclusif» pour répondre ensemble à l'appel à projets. GDF Suez entend également entrer dans ce jeu très compétitif. Sa filiale La Compagnie du vent mène d'ailleurs depuis cinq ans le projet de parc le plus avancé en France, au large du Tréport, lequel devra être remis en concurrence. Dans sa dernière version, le projet prévoyait d'installer 141 éoliennes de 5 MW à 14 km des côtes. De quoi alimenter 900 000 personnes en électricité. Le débat public de quatre mois qui s'est achevé au Tréport et à Dieppe en septembre avait permis de trouver des compromis entre la filiale de GDF Suez et les opposants pêcheurs, élus locaux, défenseurs du paysage. Même si des éoliennes érigées à une dizaine de kilomètres du littoral apparaissent comme de grosses allumettes à l'horizon, les groupes hostiles restent plus mobilisés que jamais.

Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED) qui regroupe quelque 735 associations et collectifs opposés aux turbines à vent, dénonce «un marché économique complètement faussé, qui ne vit que grâce aux subventions». «Enfin, assure Jean-Louis Butré, nous assistons d'ores et déjà à des débats pas très sains qui vont conduire certains édiles à mobiliser toutes leurs forces pour éviter à leur région d'être concernée par ces ­éoliennes offshore». Allusion notamment à Philippe de Villiers qui a obtenu de l'Élysée d'écarter l'île vendéenne de Noirmoutier de la liste des sites.

Les ennemis de l'éolien dénoncent généralement le coût de cette énergie intermittente. À la différence du photovoltaïque, note Alexis Chauffert-Yvart, coauteur d'un rapport du consultant PWC, il n'y a pas de risque de «bulle spéculative» car «l'éolien off­shore sera un marché capé», autrement dit plafonné aux 6 000 MW du Grenelle de l'environnement.

Créer «une filière industrielle compétitive»

Par ailleurs, l'État ne fixera pas de tarif de rachat de la même manière que pour le solaire. Ce sont les opérateurs qui devront proposer un juste montant du kilowattheure, compromis entre un seuil de rentabilité et un prix de rachat acceptable par EDF. Un industriel européen estime que le prix du kilowattheure devrait osciller autour de 17 à 18 centimes. De quoi rentrer dans ses frais et commencer à gagner de l'argent au bout de dix ans.

Le prix du kilowattheure ne sera pas le seul critère retenu par l'État pour désigner les gagnants de l'appel d'offres. Il s'agit certes de développer «cette nouvelle forme d'énergie à un coût maîtrisé», explique-t-on dans l'entourage d'Éric Besson, mais aussi de créer «une filière industrielle compétitive». Pour l'emporter, les candidats seront aussi tenus de fournir des garanties en matière d'emplois sur le territoire.

Les véritables origines familiales de Claude Monet

Retro-monet geneinfos.typepad.fr C'est le dernier jour pour visiter la Rétrospective Monet installée depuis quatre mois au Grand Palais. Mais que sait-on vraiment des origines familiales du père de l’Impressionnisme ?
Ses biographes n’ont manifestement guère creusé la question, sauf l’un d’eux, qui suppose les Monet originaires du Dauphiné – ce qui est faux ! Dès lors, il m’a semblé intéressant de l’explorer un peu. Si comme toute généalogie parisienne, elle n’est pas simple à travailler, on n’en arrive pas moins à apprendre pas mal de choses.

Né à Paris le 14 novembre 1840, Claude Oscar Monet se disait parait-il volontiers "vrai parisien", pour avoir eu ses quatre grands-parents nés dans la capitale, ce qui était faux.
Il était le fils de Claude Adolphe MONET et de Louise Justine AUBRÉE, mariés à l’église Sainte-Madeleine, en 1835, et qui, en 1845, iront s’installer au Havre, pour y rejoindre la demi-sœur du mari, Marie Jeanne Gaillard épouse Lecadre, mariée à un commerçant, laquelle élèvera le futur peintre après le décès de sa mère, survenu deux ans plus tard, en 1847.
Claude Adolphe MONET, né à Paris le 3 février 1800, était fils de Pascal Léon, agent de commerce, époux de Catherine CHAUMERAT et lui-même fils d’un autre Pascal MONET et de Rose Scholastique RICHARD.
Louise Justine AUBRÉE, né à Paris en 1805, était fille de François Léonard, employé, et de Marie Françoise Sophie TOFFART.
Catherine CHOMERAT était native de la paroisse Saint-Nizier, de Lyon, où elle avait épousé en 1790 un tailleur d’habits (Isidore Gaillard dit Grisardy, dont le père vivait à Rome) et où son père était affaneur (un "homme de peine") et ses ancêtres chapeliers depuis plusieurs générations (fille de Jean Gaspard marié en troisièmes noces en 1770 avec Jeanne-Marie MERA (de Quincié-en-Beaujolais), petite-fille de Jacques, marié en secondes noces en 1736 avec Josephte JOYARD, arrière petite-fille de Denis, marié en 1698 avec Antoinette SIMON, et arrière arrière petite fille de Pierre, époux de Marie RIOU (cf. les relevés de GeneaBank).

Car en fait de "parisiens de Paris", la plupart des branches semblent conduire en province : les Chaumerat à Lyon, les Aubrée sans doute en Bretagne (Ille-et-Vilaine) et les Toffart vraisemblablement vers le Nord ou la Belgique…
Pour ce qui était enfin des Monet, les ancêtres patronymiques étaient venus de loin, puisque c’est à Avignon, que je fini par retrouver – via BigeNet – le mariage de Pascal MONET et Marie Jeanne Rose Scholastique RICHARD, célébré en l’église de Saint Symphorien, le 9 septembre 1779. Un acte qui apprend que l’épouse est fille de Pierre Léonard et Jeanne Marie BAYON, et que l’époux était fils de Claude MONET, marié à Saint Pierre d’Avignon le 19 juin 1760 avec Jeanne CHAMBON (fille de Jacques et Madeleine ROCHAS, mariés en Avignon en 1731 et eux-mêmes enfants de Pierre CHAMBON et Madeleine FINE et de Laurent ROCHAS et Marie DELPUECH).
Claude MONET, l’arrière grand-père du peintre, était enfin fils de Pascal MONET et Marie ROBERTY, couple sur lequel je butte actuellement. Qui saurait donc remonter plus avant, sachant que le patronyme MONET semble attesté dans l’ancienne ville pontificale depuis le début de ses archives ?

Une dernière précision : Camille DONCIEUX, qu’épousera MONET en 1870, était native de Lyon (La Guillotière) et porte le même nom que la mère de Liliane Bettencourt. Les familles ne semblent toutefois pas avoir forcément une origine commune : la lignée de Camille peut être remontée jusqu’au milieu du XVIIIe siècle à Chanas, où les aïeux étaient boulangers, alors que celle de la mère de la milliardaire était attestée à Saint Savin, depuis le XVIème. Ces deux localités sont distantes de plus de cent kilomètres et l’on relève par ailleurs plusieurs lieux homonymes (Oncieux, Oncieu), pouvant avoir donné deux familles sans rapport entre elles.
Une généalogie intéressante, mais qui attend donc quelques compléments…

L'Hadopi a dopé le marché illégal de la vidéo

lefigaro.fr
Crédits photo : THOMAS COEX/AFP

Des millions de personnes consomment du cinéma, sans savoir qu'ils sont aux yeux des producteurs et des ayants droit, des pirates.

Il est policier. Et vient de découvrir, ahuri, que le film qu'il télécharge tous les vendredis soir avec son fils est une copie pirate ! «C'est incroyable. Ce site a l'air parfaitement légal», s'étonne Pierre, 45 ans. Il est artiste, engagé dans la lutte contre le piratage… Thierry Lhermitte a reconnu dans l'émission «C à vous» qu'il avait tapé le nom d'un film dans un moteur de recherche, l'avait téléchargé sur Megaupload sans pouvoir dire s'il commettait ainsi un acte de piraterie ! «Rien ne l'indique», a justifié l'acteur…

Des millions de personnes consomment du cinéma, sans savoir qu'ils sont aux yeux des producteurs et des ayants droit, des pirates. La plupart des internautes consultés dans l'enquête menée par l'Hadopi sont persuadés que «s'ils payent, alors c'est forcément légal»… or ce n'est pas toujours le cas ! En quelques années, des plates-formes de téléchargement comme Rapidshare ou Megaupload ont connu un véritable boom. Elles hébergent des milliards de fichiers, dont certains tout à fait licites, et d'autres moins, placés là par des internautes sans qu'ils aient acquis les droits. Le catalogue de films est gigantesque, le service rapide. «On y trouve tout», reconnaît un habitué. Il suffit de demander et le fichier vient à vous, sans aucun risque, puisque ces sociétés agissent comme un écran. «Contrairement aux circuits peer-to-peer de partage entre internautes qui sont surveillés par l'Hadopi, ce système n'expose pas l'utilisateur», explique Guillaume Champeau de la publication en ligne spécialisée Numerama.com. Les producteurs de cinéma peuvent demander à l'hébergeur la suppression de ces fichiers. Mais la rotation est rapide et lorsqu'un fichier disparaît, un autre arrive.

Les internautes se sont aussi tournés vers les plates-formes de vidéos que l'on regarde en ligne, sans les télécharger. Le marché explose en 2010. «L'Hadopi a poussé les internautes vers des systèmes mafieux», accuse Paul da Silva, président du Parti pirate. Car ces sociétés, installées loin de l'Europe, engrangent des fortunes «sans rien reverser aux producteurs et artistes». Depuis qu'elles ont fidélisé des dizaines de millions d'utilisateurs, elles proposent des forfaits pour télécharger des films de meilleure qualité ou plus vite. Ou les voir en streaming sans interruption.

Leur ascension a certes commencé avant l'Hadopi, mais elle a bondi depuis. Il y a deux ans et demi, en août 2008, Megaupload n'attirait «que» 350.000 Français. En novembre dernier, Megaupload a attiré pas moins de 7,4 millions d'internautes français selon les mesures de comScore. Cette galaxie du Web montre finalement «que l'internaute est prêt à payer pour accéder à du contenu», estime Marc Rees du site spécialisé Pcimpact. «Les prix sont cassés, forfaitisés, certes, mais ces intermédiaires profitent aussi d'un marché qui n'était exploité par personne.» Les producteurs cherchent la riposte. Mais la consultation d'œuvre en streaming pourrait s'avérer une brèche juridique de taille. En attendant un système de labellisation fiable, l'internaute regardant un film en streaming sans savoir qu'il pirate peut-il être jugé coupable ? «Probablement pas», murmure-t-on à l'Hadopi.

G 20 : Nicolas Sarkozy dévoile la stratégie française

PARIS, LE 19 JANVIER. Ici en compagnie de son épouse, Nicolas Sarkozy devrait se déclarer candidat à la présidentielle fin 2011- début 2012. Il n'abordera pas cette question au cours de la conférence de presse qu'il tient ce lundi matin à l'Elysée. PARIS, LE 19 JANVIER. Ici en compagnie de son épouse, Nicolas Sarkozy devrait se déclarer candidat à la présidentielle fin 2011- début 2012. Il n'abordera pas cette question au cours de la conférence de presse qu'il tient ce lundi matin à l'Elysée.
| (REUTERS/PHILIPPE WOJAZER.)
Coup d'envoi à la présidence française du G8 et du G20. Le président de la République tient lundi matin à 11 heures une grande conférence de presse, pour la troisième fois de son mandat, mais dont l'ordre du jour n'est pas ouvert. abordera les objectifs de la France dans cette double présidence, notamment de mettre un terme à la guerre des monnaies.

Il fera également un point sur la situation en Tunisie et en Côte d'Ivoire.

Les grands axes de ce rendez-vous seront donnés lors du discours de 40 minutes que Nicolas Sarkozy tiendra devant le corps diplomatique. Le chef de l'Etat reviendra certainement sur certains points au cours de l'heure réservée au jeu des questions-réponses.

300 journalistes, français et étrangers, sont accrédités. Et bien sûr, comme les deux précédentes conférences de presse, ce sont des journalistes qui couvrent habituellement l'Elysée qui devraient pouvoir poser leur question. Son entourage a pris soin de préciser que le président ne répondrait pas aux questions de politique intérieure, pas plus qu'il n'évoquera l'élection présidentielle de 2012.

La page Facebook de Sarkozy piratée

Mur de Nicolas Sarkozy sur le site Facebook, le 22 mai 2009.

PARIS — La page Facebook de Nicolas Sarkozy a été brièvement piratée dimanche soir avec un message affirmant que le président français avait décidé de ne pas se représenter en 2012, "compte tenu des circonstances exceptionnelles que connaît notre pays", a-t-on appris lundi.

"Mon compte Facebook a donc été piraté ce soir, peut-être pour me rappeler qu?aucun système n?est infaillible. Je prends note de la leçon d?écriture et d?orthographe, mais ne souscris pas aux conclusions un peu hâtives du message Merci à ceux qui auront reconnu l?erreur, et merci encore pour votre soutien", a indiqué le président français dans un mise au point également sur Facebook.

Le faux message comportait plusieurs fautes d'orthographe.

"Chers Compatriotes, compte tenu des circonstances exceptionnelles que connaît notre pays, j'ai décidé en mon âme et conscience de ne pas me représenter à l'issue de mon premier mandat en 2012. Pour vous expliquer ce geste, je vous convie tous d'ores et déjà à ce grand événement populaire", disait le message.

La prochaine élection présidentielle aura lieu au printemps 2012. Nicolas Sarkozy doit faire savoir à l'automne prochain s'il est candidat à un nouveau mandat.

L'auteur du piratage renvoyait vers une autre page Facebook intitulée "pot de départ de Nicolas Sarkozy" et donnant rendez-vous aux internautes "le dimanche 6 mai 2012 entre 19H et 23H30 devant le café Le Fouquet's à Paris", restaurant des Champs-Elysée où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire en 2007.

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