23 janvier, 2011

En Côte d'Ivoire, le camp Gbagbo balaie menaces et sanctions

par David Lewis et Ange Aboa

ABIDJAN (Reuters) - Laurent Gbagbo trouvera les moyens de contourner les sanctions économiques prises pour le forcer à quitter le pouvoir en Côte d'Ivoire, a affirmé dimanche son gouvernement.

La veille, les dirigeants de la région avaient écarté le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), un proche de Gbagbo qui continuait à fournir au président sortant ivoirien l'accès aux comptes, contrairement aux sanctions décidées.

Mais les nouveaux partenaires de la Côte d'Ivoire en Asie, en Amérique latine et en Afrique, a assuré dimanche le porte-parole de Gbagbo, Ahoua Don Mello, l'aideront à assurer le bon fonctionnement des finances publiques et du commerce.

Le porte-parole a par ailleurs présenté comme un "bluff" la menace des Etats de la région de recourir à la force pour installer au pouvoir l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, considéré par la communauté internationale comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre.

"Ceux qui pensent que la Côte d'Ivoire sera isolée sont aussi ceux qui croient que nous n'avons pas d'autre choix que de traiter avec eux", a-t-il dit.

Pour ce qui est de l'exportation du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier pays producteur mondial, Don Mello a précisé que des navires venus d'Asie et d'ailleurs remplaceraient les cargos européens qui, en raison des sanctions, ne peuvent plus charger dans les ports ivoiriens.

"COMPTER LES BULLETINS DE VOTE PLUTÔT QUE LES MORTS"

Il a ajouté que les entreprises continuaient à payer leurs impôts et que les sommes récoltées seraient déposées dans d'autres établissements que ceux qui appliquent les sanctions, dans des pays asiatiques, sud-américains ou africains.

"Cela fait longtemps que nous avions anticipé cette situation (...) La preuve, c'est que les salaires ont déjà été payés", a-t-il dit.

Pendant le week-end, la télévision publique a diffusé des communiqués invitant les fonctionnaires à aller chercher leur salaire lundi.

Les partisans de Ouattara, qui affirment que 200 millions de dollars ont été illégalement retirés de la banque centrale, a salué le départ du gouverneur de la BCEAO mais a également réclamé le limogeage du représentant de la banque à Abidjan, également considéré comme proche de Gbagbo.

Face aux pressions sur le président sortant, un possible retrait de son gouvernement de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a été évoqué.

"Pour le moment, nous n'avons pas pris de décision officielle", a déclaré Don Mello, ajoutant que la monnaie ouest-africaine, le franc CFA, ne pourrait pas survivre sans la Côte d'Ivoire, première économie de la région.

Evoquant les menaces d'intervention militaire en Côte d'Ivoire des pays de la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), le porte-parole de Gbagbo a parlé de "bluff".

"Aucune armée étrangère ne peut légalement attaquer la Côte d'Ivoire (...) Au lieu d'envoyer des blindés, au lieu de compter les morts, comptons plutôt les bulletins de vote", a-t-il lancé, faisant référence à la demande de Gbagbo de procéder à un nouveau dépouillement du scrutin du 28 novembre.

Guy Kerivel pour le service français

Benzema sauve le Real

Benzema sauve le Real - FOOTBALL - Liga
AFp

Auteur du seul but de la rencontre, Karim Benzema a offert la victoire au Real Madrid contre Majorque (1-0), lors de la 20e journée de Liga. L'attaquant français, qui a disputé l'intégralité de la rencontre, permet aux Merengue de rester à quatre longueurs du FC Barcelone.

REAL MADRID - MAJORQUE : 1-0
But : Benzema (61e)

La roue tourne, même à Madrid. Remplaçant puis non-utilisé lors des deux derniers matches du Real, Karim Benzema a repris des couleurs en trouvant le chemin des filets face à Majorque lors de la 20e journée de Liga (1-0). Tout n'a pas été rose pour le Français dans cette rencontre mais son second but de la saison en Liga permet aux Merengue de rester dans le sillage du leader barcelonais, tranquille vainqueur de Santander samedi (3-0).

Présent cette fois dès le coup d'envoi sur la pelouse de Bernabeu, Benzema restait très attendu. Entre le soutien de Cristiano Ronaldo, les discussions entre Mourinho et le directeur sportif Jorge Valdano à son sujet, et les critiques de Kaka, l'ancien Lyonnais a pu goûter aux joies de la pression dans un grand club. Après la victoire du Barça, ses partenaires n'avaient également pas le droit à l'erreur sous peine de se retrouver sérieusement décrochés dans la course au titre. Les Merengue ont pourtant tardé à trouver la bonne formule. Hésitants et peu précis face à une défense majorquine parfaitement en place, ils ne se sont procurés aucune occasion franche en première période tandis que leurs adversaires ont trouvé le poteau de Casillas sur une frappe de Nsue après un contre (14e).

Lass de retour également

A la reprise, Mourinho, entraîneur de l'année, a décidé de revoir sa copie et de sortir le toujours décevant Kaka et l'inattendu Gago pour lancer Xabi Alonso et Ozil. La mise au point a tout de suite porté ses fruits et les locaux se sont montrés beaucoup plus dangereux. Après quelques réglages, Di Maria, Cristiano Ronaldo et Benzema ont mieux combiné. Servi à l'entrée de la surface adverse, le Français a fait preuve de lucidité face à deux adversaires pour se placer sur son pied gauche et tromper Aouate d'un tir à ras de terre (61e). Benzema n'avait plus marqué en championnat depuis le 21 septembre et une victoire face à l'Espanyol (3-0).

Après cette ouverture du score difficilement acquise, le prudent Mourinho a vite remplacé Granero par Lassana Diarra, en disgrâce depuis une sortie remarquée contre Villarreal (63e). Bénéficiant de davantage d'espaces grâce à cette tactique plus réfléchie et à leur supériorité technique, les Madrilènes ont enchaîné les situations dangereuses sur le but adverse. Mais Cristiano Ronaldo (77e et 83e) et Benzema (80e et 88e) n'ont pas su mettre leur équipe à l'abri. Au bout du temps additionnel, le Real Madrid aurait pu regretter son manque de réalisme mais l'incontournable Casillas a détourné le tir de Webo, permettant ainsi aux Merengues de signer une dixième victoire en autant de matches à domicile cette saison.

Eurosport - Damien DORSO

L'Inter tombe sur un os Football - Serie A

AFP

Victime d'une très belle équipe d'Udine, l'Inter Milan a subi sa première défaite depuis l'arrivée de Leonardo (3-1), lors de la 21e journée. Vainqueur de Bari (0-2), Naples a repris la deuxième place alors que l'AC Milan a renoué avec la victoire contre Cesena (2-0). La Lazio a chuté à Bologne.

Pas de cinquième victoire consécutive pour l'Inter. Après quatre succès de rang, la machine à gagner de Leonardo a logiquement chuté devant l'Udinese. Le club du Frioul a confirmé sa forme étincelante du moment en inscrivant trois nouveaux buts, après en avoir passé quatre au Milan AC puis au Genoa. Cette victoire lui permet de conserver sa huitième place et de se rapprocher de l'Europe. Après ce coup d'arrêt, l'Inter reste provisoirement scotchée à la cinquième place du classement, à neuf longueurs de son voisin milanais, vainqueur de Cesena (2-0), mais avec toujours un match en retard.

Pour aller chercher le rival rossonero, l'Inter va clairement devoir travailler sa défense. Depuis l'arrivée de Leonardo, le champion d'Europe n'était pas parvenu à finir un match sans prendre de but. Le déplacement à Udine n'a pas échappé à la règle, malgré l'ouverture du score de Stankovic (1-0, 16e) sur un bon enchainement après une récupération de Motta. L'arrière-garde milanaise n'a jamais réussi à contenir les mouvements offensifs souvent initiés par l'excellent Alexis Sanchez, qui a donné quelques raisons supplémentaires à l'Inter de s'intéresser à lui. Deux buts en seulement cinq minutes, signés Zapata (1-1, 21e) et Di Natale (2-1, 25e), d'un maître coup franc, sont venus sanctionner les errances des Nerazzuri.

L'AC Milan bien en place

La deuxième période n'a pas permis aux hommes de Leonardo de renverser la situation. Au contraire, les partenaires de Samuel Eto'o, plutôt discret, ont continué de subir les assauts de l'Udinese. Di Natale, plus que jamais meilleur buteur de la Serie A avec 15 réalisations, a eu plusieurs opportunités d'augmenter ce total. Mais l'honneur de mettre définitivement à terre l'équipe quintuple championne d'Italie en titre est revenu à l'opportuniste Domizzi, couvert par Cordoba et idéalement placé pour tromper Castellazzi (3-1, 69e). La formation de Francesco Guidolin a ainsi été récompensée de sa remarquable prestation avec ce succès logique. Dominée, l'Inter devra se relancer dès la semaine prochaine face à Palerme.

Car devant, les équipes de tête ne tremblent pas. Après deux matches nuls consécutifs en championnat, l'AC Milan, sans briller, a renoué avec la victoire contre Cesena (2-0). Avec un nouveau but de Zlatan Ibrahimovic, les Rossoneri comptent maintenant quatre points d'avance sur Naples, qui a repris sa deuxième place grâce à Ezequiel Lavezzi (38e), et à l'inévitable Edinson Cavani (87e), auteur de son 14e but en Serie A cette saison. L'équipe napolitaine prend ses distances avec l'Inter Milan mais aussi la Lazio Rome et la Juventus. Après avoir ouvert le score, la formation romaine a lâché en trois petites minutes sur la pelouse de Bologne (3-1). Gaston Ramirez (36e) a égalisé et ensuite Marco Di Vaio a fini le travail (39e, 90e). De son côté, la Juve, toujours confrontée à ses soucis en attaque, a ramené un match nul de Gênes (0-0) et compte cinq points de retard sur Naples et neuf sur l'AC Milan. Pour ne rien arranger, les Bianconeri voient Palerme, qui s'est imposé contre Brescia (1-0) samedi, revenir à une petite longueur.

Eurosport - Vincent BREGEVIN avec G.C.

Parme

56' Candreva 62' Giovinco

2 - 0

Catane

Palerme

87' Bovo

1 - 0

Brescia

AS Rome

22' Totti(s.p.) 70' Perrotta 90' Menez

3 - 0

Cagliari

Udinese

21' Zapata 25' Di Natale 69' Domizzi

3 - 1

Inter Milan

16' Stankovic

Chievo Vérone

0 - 0

Genoa

Sampdoria Gênes

0 - 0

Juventus Turin

Bologne

36' Ramirez 39' Di Vaio 90' Di Vaio

3 - 1

Lazio Rome

5' Floccari

Fiorentina

56' Gilardino

1 - 1

Lecce

29' Di Michele

Bari

0 - 2

Naples

38' Lavezzi 87' Cavani

AC Milan

45' Pellegrino(c.s.c.) 90' Ibrahimovic

2 - 0

Cesena

Portugal: le président Cavaco Silva réélu au premier tour, sans surprise

LISBONNE (AFP)

AFP

Le président sortant Anibal Cavaco Silva et son épouse Maria votent, le 23 janvier 2011 à Lisbonne

Le président portugais Anibal Cavaco Silva, un économiste conservateur de 71 ans, a été réélu sans surprise dès le premier tour dimanche à l'issue d'une élection présidentielle, marquée par une très forte abstention, selon les premières projections diffusées par les chaînes de télévision.

Selon ces projections réalisées pour la chaîne de télévision publique RTP et la chaîne privée SIC, M. Cavaco Silva, soutenu par la droite parlementaire minoritaire, a recueilli entre 51,6 et 58% des voix, devant le poète socialiste Manuel Alegre, 74 ans, qui obtient de 17,1 à 21% des suffrages.

Le taux d'abstention se situe entre 47 et 54% des inscrits, selon ces projections de la chaîne publique RTP et de la chaîne privée SIC.

AFP

Une femme sort d'un bureau de vote, à Lisbonne le 23 janvier 2011

Au cours de la campagne, M. Cavaco Silva, un économiste conservateur de 71 ans qui fut pendant dix ans Premier ministre (1985-1995), avait fait de son expérience son principal atout, appelant les électeurs au "vote responsable" face aux inquiétudes suscitées par la crise financière.

"Jamais, la situation de notre pays n'a été aussi critique. Ce n'est pas le moment des aventures: les autres nous regardent et le Portugal a besoin de crédibilité", avait déclaré le président sortant, vendredi lors d'un dernier meeting à Lisbonne.

Tout en multipliant les piques à l'égard du gouvernement socialiste, cet homme grand et sec, à la mine austère, s'est posé en "défenseur de la stabilité politique", promettant d'être "impartial" et "au-dessus des partis politiques".

AFP

Le candidat Manuel Alegre vote le 23 janvier 2011 à Lisbonne

Son principal adversaire, Manuel Alegre, était soutenu à la fois par le Parti socialiste du Premier ministre José Socrates et par le Bloc de Gauche (extrême gauche).

Préoccupés par la progression du chômage et de la pauvreté, soumis depuis début janvier à leur troisième plan d'austérité en un an, les Portugais avaient manifesté peu d'intérêt pour une campagne électorale jugée morose, faute de suspense, mais aussi de véritable enjeu en raison des pouvoirs limités du chef de l'Etat.

Figure très respectée au Portugal, le président de la République représente une autorité morale importante, mais n'a pas de pouvoir exécutif même s'il dispose du droit de dissoudre le Parlement.

Dans de nombreux bureaux de vote, les opérations avaient par ailleurs été perturbées pendant plus de deux heures en milieu d'après-midi, en raison d'une panne informatique, décourageant certains électeurs.

AFP

Fiche des deux favoris à l'élection présidentielle au Portugal

Toute la journée, les candidats mais aussi le Premier ministre José Socrates et de nombreux dirigeants politiques avaient appelé les électeurs à voter, insistant sur l'importance de ce scrutin au moment où le Portugal, lourdement endetté et menacé de récession, fait face à de graves difficultés de financement qui pourraient le contraindre à recourir à l'aide internationale.

"Le Portugal vit un moment spécial" qui donne "une "signification spéciale" à ce scrutin, avait déclaré le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, ancien Premier ministre social-démocrate du Portugal, venu voter à Lisbonne.

Candidat "indépendant" en 2006, Manuel Alegre avait alors obtenu 20,7% des suffrages derrière M. Cavaco Silva (50,5%), mais devant l'ancien président socialiste Mario Soares (14,3%).

Depuis la fin de la dictature au Portugal en 1974, tous les présidents candidats à un second mandat ont été réélus au premier tour.

Selon les projections des chaînes de télévision, Fernando Nobre, président d'une ONG de médecins, arriverait en troisième place du scrutin, obtenant entre 13,1 et 16,5% des voix, devant le communiste Francisco Lopes (5 à 8%), un député régional de l'île de Madère José Manuel Coelho (2 à 4,5%) et Defensor Moura, un socialiste dissident (1 à 2,1%).

Liban: le chef du Hezbollah veut un gouvernement de "partenariat national"

BEYROUTH (AFP)

AFP/Archives

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d'une intervention télévisée, le 16 janvier 2011 à Beyrouth

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé dimanche que sa formation souhaitait voir la mise en place d'un gouvernement de "partenariat national", alors que les députés libanais s'apprêtaient à se prononcer sur le choix du prochain Premier ministre.

"Si notre candidat l'emporte, nous lui demanderons de former un gouvernement de partenariat national avec la participation de toutes les parties", a dit Hassan Nasrallah lors d'un bref discours télévisé sur un ton conciliant.

"Toutes les déclarations selon lesquelles le Hezbollah envisage d'instaurer un gouvernement iranien ou chiite sont une déformation, elles sont trompeuses et totalement fausses", a-t-il dit, insistant: "Nous respectons le droit de chacun à la représentation".

Hassan Nasrallah n'a pas annoncé qui serait le candidat de son bloc.

Il a assuré qu'Omar Karamé, déjà deux fois Premier ministre, était le premier choix, avant de préciser: "Omar Karamé m'a contacté et nous a remerciés mais il a dit qu'il était âgé, qu'il n'était pas en très bonne santé et qu'il préférait que nous trouvions un autre candidat".

Ce discours intervient à quelques heures du début des consultations du président libanais Michel Sleimane avec les groupes parlementaires, afin de nommer un Premier ministre pour remplacer Saad Hariri, dont le gouvernement d'union nationale s'est effondré le 12 janvier après la démission des ministres du camp du Hezbollah.

Pour autant, ces consultations, prévues initialement à partir du 17 janvier, pourraient être encore retardées, alors que des pays de la région cherchent à apaiser les tensions politiques.

AFP

Le député druze Walid Joumblatt, le 21 janvier 2011 à Beyrouth

Dimanche, le chef par intérim de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, est arrivé à Damas pour des entretiens qui doivent porter lundi sur le Liban notamment, selon une source diplomatique dans la capitale syrienne.

Le camp de M. Hariri, soutenu par l'Occident, et celui du Hezbollah, soutenu par l'Iran et la Syrie, s'affrontent depuis des mois au sujet du tribunal de l'ONU chargé d'enquêter sur l'assassinat en 2005 du dirigeant libanais Rafic Hariri, père de Saad, dans lequel le Hezbollah s'attend à être mis en cause.

La coalition menée par M. Hariri dispose de 60 sièges sur les 128 du Parlement, contre 57 pour le camp du Hezbollah, qui refuse un nouveau mandat de Saad Hariri.

Le député druze Walid Joumblatt s'est rangé vendredi du côté de la Syrie et du Hezbollah. Mais rien ne garantit qu'il entraîne avec lui suffisamment de députés de son bloc pour permettre au Hezbollah d'imposer son candidat.

AFP/LEBANESE FORCES

Le chrétien Samir Geagea, chef des Forces libanaises, le 22 janvier 2011 à Maarab au Liban

Saad Hariri a quant à lui confirmé sa candidature "en dépit des intimidations". "Nous ferons tout notre possible (...) pour assurer les voix nécessaires" à la reconduction de M. Hariri, a déclaré samedi le chrétien Samir Geagea, chef des Forces libanaises.

Allié clé du Hezbollah, le chrétien Michel Aoun, a déclaré dimanche que les députés de Tripoli Mohammed Safadi et Najib Mikati pourraient également être candidats au poste de Premier ministre, qui doit revenir à un musulman sunnite.

Les deux hommes avaient été élus au Parlement en tant qu'alliés de Saad Hariri en 2009.

La crise politique actuelle ravive le spectre des violences confessionnelles de mai 2008, quand des combats entre sunnites et chiites avaient fait une centaine de morts et mené le pays au bord de la guerre civile. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a estimé dimanche que le Liban était dans une "situation dangereuse".

En Israël, le vice-Premier ministre, Sylvan Shalom, a affirmé qu'un gouvernement dirigé par le Hezbollah serait un "développement très, très dangereux, car nous aurions en fait un gouvernement iranien à la frontière nord d'Israël".

Un fast-food fermé après la mort suspecte d'un adolescent de 14 ans

AFP
Un employé prépare un sandwich dans un fast-foof.
Un employé prépare un sandwich dans un fast-foof. Bertrand Guay AFP/Archives

Un fast-food de la périphérie d'Avignon a été fermé par précaution dimanche, après la mort suspecte samedi d'un adolescent de 14 ans qui avait dîné la veille dans l'établissement, a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une information du site du Dauphiné Libéré.

Le jeune homme, originaire d'Oppède (Vaucluse), avait dîné avec son père, vendredi soir, dans ce restaurant de la chaîne Quick, situé dans la zone commerciale Cap Sud, sur la nationale 7 en périphérie d'Avignon.

Dans les heures qui ont suivi, le garçon et son père ont été pris de vomissements et de violents maux de tête. L'adolescent est mort samedi.

"Il est encore trop tôt pour établir les raisons du décès", a-t-on précisé de même source, soulignant que le garçon, d'une santé fragile, "aurait pu être victime d'une rupture d'anévrisme liée au stress et aux convulsions qui ont accompagné ses vomissements".

Une autopsie sera pratiquée lundi pour déterminer les causes de la mort et établir un lien éventuel avec les produits consommés au fast-food, a-t-on encore dit.

L'établissement a été fermé pour une durée indéterminée. Des prélèvements y ont été effectués dimanche par les enquêteurs du groupement de gendarmerie d'Avignon, assistés du groupe santé de la section de recherches de Marseille, chargés de l'enquête.

Portugal : élection présidentielle sur fond de crise économique

Les deux principaux candidats, le président sortant Anibal Cavaco Silva (g) et son principal rival Manuel Alegre, lors d'un débat télévisé en décembre 2010.
Les deux principaux candidats, le président sortant Anibal Cavaco Silva (g) et son principal rival Manuel Alegre, lors d'un débat télévisé en décembre 2010.
Reuters/Jose Manuel Ribeiro
Par RFI

Les électeurs portugais votaient ce dimanche 23 janvier pour le premier tour de l’élection présidentielle. Le président sortant Anibal Cavaco Silva pourrait être élu dès le premier tour. Les derniers sondages lui donnent 30 points d’avance sur son principal rival, Manuel Alegre, soutenu par le Premier ministre socialiste José Socrates et par le Bloc de Gauche (extrême-gauche).

Anibal Cavaco Silva dispose d'une nette avance dans les sondages sur son principal rival Manuel Alegre, le candidat du Parti socialiste. Un poète, ancien résistant au régime de Salazar également soutenu par l'extrême gauche. Il n'a jamais inquiété, le président sortant qui a fait campagne pour être réélu dès le premier tour comme ses prédécesseurs Jorge Sampaio et Mario Soares.

Anibal Cavaco Silva, économiste de formation, conservateur et proche de l'Eglise, se présente comme un rempart contre le chaos dans une période incertaine économiquement et politiquement.

Face à la crise financière et à un gouvernement socialiste sans majorité au Parlement qui tente d'appliquer un plan d'austérité drastique le chef de l'Etat peut apparaitre comme un recours. Il a une fonction essentiellement honorifique mais peut dissoudre le Parlement.

La gauche est divisée, le Parti communiste présente son propre candidat. Anibal Cavaco Silva a refusé de débattre avec ses adversaires et les électeurs semblent se désintéresser d'un scrutin qui semble joué à l'avance.

Le gouvernement irlandais au pied du mur pour convoquer des élections

DUBLIN (AFP)

AFP

Des élus du parti écologiste irlandais quittent le siège du gouvernement le 23 janvier 2011 à Dublin.

Le gouvernement irlandais était dimanche au pied du mur pour convoquer sans délai des élections générales, après le départ de son partenaire dans la coalition, les Verts.

Le parti écologiste a annoncé dimanche son retrait de la coalition au gouvernement en Irlande, au terme d'une semaine de crise, qui a vu six ministres démissionner coup sur coup, puis l'annonce par le Premier ministre Brian Cowen qu'il renonçait à la direction de son parti Fianna Fail (centre).

Le vieux loup de la politique irlandaise espérait ainsi désamorcer la crise et rester à son poste de Premier ministre jusqu'à la date qu'il avait lui-même fixée pour les élections, le 11 mars.

Mais la pression est montée tout le week-end et le départ des Verts rend désormais inéluctable la convocation d'élections, le Fianna Fail ne disposant plus d'une majorité parlementaire.

"Notre patience est à bout", a déclaré dimanche le chef du parti écologiste, évoquant "le manque de communication et l'effondrement de la confiance". John Gormley a jugé "des élections absolument nécessaires". "Nous avons décidé que nous ne pouvions pas rester plus longtemps au gouvernement", a indiqué M. Gormley.

AFP

Le Premier ministre irlandais Brian Cowen (C) annonce sa démission de son parti, le 22 janvier 2011 à Dublin

Il a toutefois indiqué que son parti se comporterait "de manière responsable" et "soutiendrait le vote de la loi de Finances depuis les bancs de l'opposition".

Le Premier ministre a aussitôt indiqué qu'il "acceptait la décision des Verts", tout en ajoutant qu'il resterait à son poste jusqu'au vote de la loi de finances. Il a jugé "impossible" de voter la loi d'ici vendredi, comme le demandent les partis d'opposition.

La loi de Finances, qui parachève le budget irlandais le plus rigoureux de l'histoire du pays, n'a été publiée que vendredi et devait être examinée à partir de la semaine prochaine au parlement. Or, celui-ci doit être dissous trois semaines avant les élections. Ce qui rend improbable une date pour les élections avant mi février.

Une réunion avec les responsables de l'opposition doit se tenir lundi "pour discuter du passage de la loi de manière réaliste", a indiqué Brian Cowen.

Le ministre des Finances Brian Lenihan a rappelé "l'importance vitale" du texte, notamment pour "établir la confiance de la communauté internationale". Il a estimé que certaines parties du texte pourraient être renvoyées à une loi ultérieure, ajoutant "bien sûr, celà veut dire que le calendrier pour les élections sera également accéléré".

Les deux principaux partis d'opposition, Labour (gauche) et Fine Gael (centre) se sont engagés à accélérer le passage de la loi au parlement, en échange de l'annonce d'une nouvelle date pour les élections.

Le numéro deux du Fine Gael James Reilly a affirmé que son parti allait "expédier" la loi et déposerait une motion de défiance si elle n'était pas votée d'ici vendredi. Le Labour a déjà déposé une motion de défiance.

Le Premier ministre Brian Cowen bat des records d'impopularité pour sa gestion de la crise financière irlandaise, qui a imposé de lourds sacrifices à la population, et pour avoir mis au point un plan de sauvetage de 85 milliards d'euros avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), ressenti comme un abandon de souveraineté en Irlande.

Brian Cowen laisse un parti en piètre état: le Fianna Fail n'est plus crédité que de 14% des intentions de vote.

Le parti devra choisir son nouveau leader mercredi à 14H00 GMT. Quatre candidats se sont déjà déclarés. L'ex-ministre des Affaires étrangères Micheal Martin, à la tête de la rébellion qui a précipité la démission de Brian Cowen, est donné favori.

Liban: le chef du Hezbollah s'exprime à la télévision au sujet de la crise

BEYROUTH (AFP)

AFP/Archives

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d'une intervention télévisée, le 16 janvier 2011 à Beyrouth

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit s'exprimer à la télévision dimanche soir au sujet de la crise politique au Liban, où les consultations doivent reprendre lundi en vue de nommer un nouveau Premier ministre après la chute du gouvernement.

Hassan Nasrallah "apparaîtra sur la chaîne Al-Manar dimanche à 20h30 (18H30 GMT), au sujet de la situation actuelle au Liban et de ses développements", a fait savoir le puissant mouvement chiite dans un communiqué, faisant référence à la chaîne de télévision du Hezbollah.

Ce discours intervient à la veille de consultations menées par le président Michel Sleimane avec les groupes parlementaires, afin de nommer un Premier ministre pour remplacer Saad Hariri, dont le gouvernement d'union s'est écroulé à la suite de la démission des ministres du camp du Hezbollah.

Le camp de M. Hariri, soutenu par l'Occident, et celui du Hezbollah, soutenu par l'Iran et la Syrie, s'affrontent depuis des mois au sujet du tribunal de l'ONU chargé d'enquêter sur l'assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri, père de Saad, dans lequel le Hezbollah s'attend à être mis en cause.

Les deux camps tenteront lundi d'imposer leur candidat à la Primature.

La coalition menée par M. Hariri dispose de 60 sièges sur les 128 du parlement, contre 57 pour le camp du Hezbollah, qui a rejeté catégoriquement la candidature du Premier ministre sunnite sortant pour un nouveau mandat.

Le député druze Walid Joumblatt, dont la position peut faire pencher la balance d'un côté ou d'un autre, s'est rangé vendredi du côté de la Syrie et du Hezbollah, dont le candidat pourrait être Omar Karamé, qui a déjà été Premier ministre à deux reprises.

Mais rien ne garantit que M. Joumblatt entraîne avec lui un nombre suffisant de députés de son groupe pour assurer au camp du Hezbollah le nombre de voix suffisant pour imposer son candidat.

Indice de pauvreté multidimensionnel

ox_brand3_pos.gifSi l'IDH (Indice de développement humain) mesure le niveau de développement des Etats du monde selon 3 critères (PIB, espérance de vie, taux d'alphabétisation), le Multidimensional Powerty Index (MPI) est un indice qui mesure la pauvreté dans les pays en développement. Il a été créé en 2010 par un département de l'université d'Oxford et utilisé par le PNUD.

Cet indice est multidimensionnel car il prend en compte 10 indicateurs (donc pas seulement le seuil de pauvreté qui est de 1.25$ par jour) qui sont les suivants :

- mortalité infantile

- malnutrition

- années de scolarité (si aucun membre de la famille n'a fait 5 ans à l'école)

- sortie de l'école (si un des enfants a quitté l'école avant 8 ans)

- électricité

- eau potable

- le sol de l'habitat (si boue, sable ou fumier existants)

- le combustible utilisé pour cuisiner (charbon, bouse, bois)

- les biens mobiliers (si pas plus d'un parmi : télévision, radio, téléphone, vélo, moto)

C'est donc fort logiquement l'Afrique qui est le premier continent représenté, avec les 22 premiers pays du classement et 28 pays parmi les 30 premiers. Le Népal est 23ème (Asie) et Haïti est 28ème. Concernant l'entité la plus pauvre des Caraïbes, il faut malheureusement supposer qu'elle a grimpé dans le classement après le tremblement de terre de janvier 2010 (ce classement remonte à 2007). L'étude recouvre 104 pays en développement, représentant 5.2 milliards d'habitants, soit 78% de la population mondiale. La répartition par région du monde est la suivante :

- Afrique subsaharienne (37 pays) : 458 millions de pauvres (64.5% de la population).

- Monde arabe (11) : 38.9 millions (17.9%).

- Europe et CEI (24) : 12.2 millions (3%).

- Asie orientale/Pacifique (9) : 255 millions (13.7%).

- Asie du Sud (5) : 843.8 millions (54.7%).

- Amérique latine et Caraïbes (18) : 51 millions (10.4%).

CLASSEMENT (2007)

1. Niger 0.64 (6.6 millions de pauvres, 84.5% de la population)

2. Ethiopie 0.58 (70.7 millions, 90%)

3. Mali 0.56 (87.1%)

4. Burkina-Faso 0.54 (82.6%)

5. Burundi 0.53 (84.5%)

6. Somalie (81.2%)

7. Centrafrique (86.4%)

8. Guinée (82.4%)

9. Sierra Leone (81.5%)

10. Liberia (83.9%)

11. Mozambique

12. Angola

13. Rwanda

14. Madagascar

15. Bénin

Site officiel : http://www.ophi.org.uk/policy/multidimensional-poverty-in...

Rubygate: près d'un Italien sur deux pense que Berlusconi doit démissionner

ROME (AFP)

AFP/Archives

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à Rome le 20 janvier 2011

Près d'un Italien sur deux pense que le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, impliqué dans le scandale "Rubygate", doit démissionner, selon un sondage publié dimanche dans Le Corriere della Sera.

49% des 800 personnes interrogées mercredi et jeudi estiment que le président du conseil doit partir, contre 45% qui sont d'un avis inverse.

Un résultat qui, analyse le quotidien le plus lu de la Péninsule, est "déterminé par la position majoritairement anti-berlusconienne de l'électorat du centre et, en particulier, de Futur et Liberté", la formation créée par Gianfranco Fini, l'ancien allié et maintenant rival du Cavaliere.

Notant que les intentions de vote pour les différents partis ont peu évolué depuis décembre, avec le parti du Peuple de la liberté (PDL) de Berlusconi toujours aux environs de 30%, le journal estime que l'affaire, qui fait depuis des jours la Une des quotidiens, n'"a eu jusqu'ici qu'un effet: un détachement accru de la politique et une augmentation de l'indécision et de la tentation de l'abstention".

Silvio Berlusconi, déjà fragilisé par l'effritement de sa majorité, est empêtré dans une nouvelle affaire sexuelle, l'enquête "Rubygate", dans laquelle il est soupçonné d'avoir eu recours à une prostituée mineure et d'abus de fonctions par le parquet de Milan (nord).

AFP/Archives

La Marocaine Karima el Mahroug, alias "Ruby", le 13 novembre 2010 à Milan

Il a réitéré samedi dans un message téléphonique lors d'une réunion du PDL qu'il n'était pas question pour lui de démissionner: "je ne fuis pas, je ne démissionne pas". Il s'en est également à nouveau pris aux juges, assurant avoir "été soumis à des écoutes et espionné non suite à la suspicion d'un délit mais pour chercher des hypothèses de délit".

L'opposition est unanime à demander le départ d'un homme dont le comportement provoque de "dures critiques" nuisant à l'image de l'Italie, comme l'a déclaré samedi Fini. "Qui a remporté les élections n'est pas au-dessus de la loi", a-t-il lancé, insistant: "la loi est égale pour tous et qui fait des erreurs doit payer".

Le Parti démocrate (gauche) de son côté a lancé une pétition "pour recueillir 10 millions de signatures et renvoyer chez lui" Berlusconi

L'écrivain Roberto Saviano, célèbre pour sa dénonciation de la mafia dans "Gomorra", a pour sa part apporté son soutien aux magistrats chargés de l'affaire Ruby. "Ils vivent des moments difficiles seulement pour avoir fait leur métier de justice", a-t-il déclaré en leur dédiant une récompense universitaire qui lui a été remise samedi à Gênes.

Un geste qui a fait "littéralement horreur" à Marina Berlusconi, fille aînée du magnat et présidente de sa holding Fininvest et du groupe d'édition Mondadori, qui a publié Gomorra. Reprenant les attaques de son père contre une "persécution personnelle", elle a affirmé que l'écrivain "nie tout ce pour quoi il a toujours proclamé se battre".

Marche sur Tunis: arrivée d'un millier de manifestants venus du centre du pays

TUNIS (AFP)

AFP

Un manifestant brandit la casquette d'un officier de police parmi la foule à Tunis le 22 janvier 2011

Un millier de manifestants venus du centre du pays et réclamant la démission du gouvernement tunisien de transition sont arrivés dimanche matin dans le centre de Tunis, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Le peuple vient faire tomber le gouvernement", scandaient des manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes, partis samedi du centre du pays et qui ont rejoint la capitale en alternant marche et trajets en véhicules, au sein d'un convoi hétéroclite baptisé "caravane de la libération".

"Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature", a expliqué un vieil homme drapé dans un drapeau tunisien, Mohammed Layani.

Il énumérait ainsi les principaux foyers de contestation du centre-ouest frondeur et déshérité, en première ligne lors de la "révolution du jasmin" qui a provoqué le 14 janvier la chute du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Arrivés dans le centre de Tunis vers 07H30, les manifestants ont remonté l'avenue Habib Bourguiba, artère centrale et symbolique de la ville où se déroulent des manifestations quotidiennes, avant de s'installer pour un sit-in devant le ministère de l'Intérieur, où ils ont déployé un vaste portrait de Mohammed Bouazizi.

Ce jeune vendeur de fruits s'était immolé par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (centre-ouest), déclenchant les premiers mouvements de révolte qui allaient aboutir près d'un mois plus tard à la chute du régime.

La rue tunisienne proteste quotidiennement contre la mainmise de caciques de l'ancien régime sur le gouvernement de transition formé lundi.

La "Caravane" devait à l'origine rejoindre Tunis à pied, en quatre ou cinq jours, mais les marcheurs ont expliqué dimanche qu'il n'y avait "pas de temps à perdre pour faire tomber le gouvernement".

Ils étaient environ 300 au départ samedi matin de Menzel Bouzaiane, à 280 km au sud de la capitale, et en chemin, ils ont été rejoints par d'autres manifestants, a constaté un correspondant de l'AFP.

Avant d'arriver en centre-ville, les manifestants étaient suivis d'un convoi hétéroclite de camions, voitures, motos, camionnettes.

Cette manifestation, selon des témoignages, a été organisée de manière spontanée par des jeunes de la région. Des syndicalistes et des militants des droits de l'homme ont décidé de se joindre à leur mouvement.

Les 7 otages d'Aqmi ont été dispersés et ne sont plus au Mali

BAMAKO (AFP)

AFP/Archives

Capture d'écran, réalisée par Al-Andalus le 30 septembre 2010, représentants sept otages enlevés au Niger en septembre 2010

Les 7 otages (cinq Français, deux Africains) aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis mi-septembre et qui étaient détenus dans le nord-Mali, ont été dispersés et ne sont plus sur le territoire malien, a affirmé dimanche à l'AFP une source malienne proche du dossier.

"Les sept otages ont été dispersés et ne sont plus sur le territoire malien. Nous en avons la certitude", a déclaré cette source à l'AFP sous couvert d'anonymat. "Il y a deS bonnes volontés maliennes et nigériennes qui font tout pour obtenir des résultats satisfaisants, mais ce n'est pas facile", a-t-elle ajouté.

Peu après leur enlèvement dans la nuit du 15 au 16 septembre dans le nord du Niger, les sept otages (cinq Français, un Togolais et un Malgache) avaient été emmenés au Mali. Il avaient été localisés, ensemble, dans la zone du Timétrine, une région montagneuse du désert malien situé à environ une centaine de kilomètres de la frontière algérienne.

Le chef du réseau Al-Qaïda, Oussama ben Laden, auquel Aqmi a fait allégence, a lié la libération des otages français au retrait de la France d'Afghanistan, selon un enregistrement sonore diffusé vendredi par Al-Jazira.

Visite d’Etat : Alpha Condé quitte ce dimanche Conakry pour Burkina Faso, Libye, Angola et Ethiopie

guineenews .org Le Président de la République, le Pr Alpha Condé accompagné d’une importante délégation gouvernementale, effectuera à partir de ce dimanche 23 janvier une série de visites sur le continent, a annoncé ce samedi un communiqué de la présidence de la République.

Premier déplacement officiel à l’étranger depuis son investiture le 21 décembre dernier, cette visite de travail et d’amitié du numéro 1 guinéen devrait le conduire successivement au Burkina Faso, en Libye, en Angola puis à Addis-Abeba en Ethiopie où il doit participer, indique ce communiqué, aux travaux du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine prévus à partir du 29 janvier prochain.

Dans ce mini périple africain qu’il entreprend, le pays des Hommes intègres, le Burkina Faso sera sa première étape. Ce choix du Pr Alpha Condé, loin d’être un fait fortuit, s’explique par le rôle prépondérant joué par ce pays dans la résolution de la crise politique guinéenne.

Point n’est besoin de rappeler ici que c’est la médiation du président du Faso, Blaise Compaoré qui a permis le retour de la Guinée à l’ordre constitutionnel normal par l’organisation de la première élection présidentielle libre et démocratique de l’histoire du pays. Election qui a d’ailleurs été remportée par le Pr Alpha Condé.

Quant à la Libye et à l’Angola, il est à souligner que les dirigeants de ces deux pays comptent au nombre des grands soutiens que le nouveau président guinéen auraient reçus pendant sa conquête du pouvoir.

Sans doute, des soutiens que le président Alpha Condé entend capitaliser au bénéfice d’une coopération Sud-sud pour tenter d’insuffler un nouvel élan à l’économie guinéenne complètement exsangue aujourd’hui.

François-Xavier est assuré d'avoir un billet de retour...

lavoixdunord.fr/ Lors du dernier conseil municipal de Seclin, on a discuté jumelage. Et, notamment, celui avec Méguet, une ville du Burkina-Faso avec laquelle Seclin entretient des relations fructueuses depuis plus de vingt ans. Pour approfondir cette collaboration, une délégation seclinoise doit s'envoler ce mardi, pour l'Afrique. Une délégation de six personnes, dont quatre élus. Où figure François-Xavier Cadart, le chef de file de l'opposition seclinoise. À qui le premier adjoint, Éric Corbeaux, qui fait partie du voyage, a promis : « S'il y a quelqu'un qui doit revenir du Burkina Faso, ce sera vous.... » « Sinon, il y aurait eu des soupçons » s'est amusé Me Cadart, qui prendra donc l'avion « en toute sérénité ».tJ.-N. D.• AUJOURD'HUI

Disques et BD à GondecourtLe rendez-vous à ne pas manquer, de 9 h à 18 h, pour les amoureux de bandes dessinées et de bons vieux vinyles, organisé pour la 5e fois par l'association Euromotard.

PENSEZ-Y

Une épicerie solidaire à Seclin ?On en discutera lors d'une réunion ouverte à tous, ce lundi, à partir de 19 heures, dans la salle Ronny-Coutteure, dans le quartier de la Mouchonnière à Seclin.

Togo : L’ambassadrice des Usa et le chef du Pnud victimes d’un braquage

Mme Patricia Hawkings, ambassadrice des Etats-Unis au Togo (Ph : republicoftogo.com)

(AfriSCOOP Lomé) — La grande insécurité est-elle de retour dans la capitale togolaise ? Ce 21 janvier 2011, un groupe de malfrats a attaqué le véhicule de l’ambassadrice des Etats-Unis au Togo, Mme Hawkings, a appris Afriscoop dans la capitale togolaise.

C’est au cours du journal de 20h de ce 22 janvier 2011 que la nouvelle étonnante a été portée à la connaissance du grand public. Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile (chapeauté par l’actuel patron de l’armée togolaise, le gal de brigade Titikpina), a donné des éclaircissements autour d’un braquage peu banal qui a eu lieu ce vendredi 21 janvier 2011 dans un quartier de Lomé : Bè Pa de Souza.

Selon le communiqué du ministère togolais de la Sécurité, un groupe de malfrats a attaqué dans la soirée d’hier un convoi dans lequel se trouvaient l’ambassadrice des Usa au Togo, Mme Patricia Hawkings, son premier conseiller et la représentante-résidente du Pnud au Togo, Mme Sori Rosine Coulibaly.

Au cours de cette même sortie médiatique, le patron de la Sécurité togolaise a indiqué qu’une intervention des forces togolaises de sécurité a permis d’abattre les malfrats (deux) : un Béninois et un Nigérian. Le même communiqué a fait savoir que Mme Hawkings et sa suite sont sortis indemnes de cette action de grand banditisme. Selon les responsables de la sécurité au Togo, le groupe qui a opéré l’acte vil de ce 21 janvier 2011 était déjà impliqué dans une opération similaire qui a coûté la vie ces dernières semaines à un officiel béninois.

Le gouvernement togolais a par ailleurs félicité ses forces de sécurité pour leur « bravoure » et remercié les populations riveraines pour leur franche collaboration, dans la mise hors d’état de nuire des voleurs précités.

Brésil: le nombre des disparus des intempéries près de Rio monte à 430

BRASILIA (AFP)

AFP

Une vue aérienne de Nova Friburgo, près de Rio, après les pluies diluviennes, le 21 janvier 2011

Le nombre des personnes portées disparues à la suite des pluies torrentielles et éboulements de la semaine dernière près de Rio est passé à 430 dans les derniers bilans officiels publiés samedi qui font état de 787 morts.

Le Programme d'identification de victimes (PIV) des autorités de l'Etat de Rio de Janeiro a enregistré jusqu'à samedi 211 disparus à Teresopolis et 124 à Nova Friburgo, les deux villes les plus touchées, ainsi que 48 disparus à Petropolis, sept dans des localités voisines et 40 dans des lieux non identifiés.

De son côté, la Défense civile a fait état samedi de 787 morts, dont 383 à Nova Friburgo et 316 à Teresopolis.

Les derniers bilans publiés vendredi s'élevaient à 759 morts et 401 disparus.

Cette région montagneuse, à une centaine de kilomètres au nord de Rio, a été ravagée il y a dix jour par des pluies exceptionnellement fortes.

Les intempéries ont déversé en quelques heures l'équivalent d'un mois de précipitations sur cette région touristique, déclenchant des avalanches de boue, d'arbres brisés et de rochers qui ont tout balayé sur leur passage.

La plupart des victimes ont été surprises dans leur sommeil, aux premières heures du 12 janvier.

De l’or au cou des bébés Étalons

afriscoop.net

Les Etalons se couvrent d’or (© ferwafa - droits réservés)

(AfriSCOOP Sport) — Depuis ce samedi après-midi, les Etalons cadets du Burkina Faso ont ajouté pour la première fois de l’histoire leur nom au palmarès de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) cadets, comme équipe championne.

La victime de l’audace burkinabè, le pays organisateur, le Rwanda battu 2-1. Après une première mi-temps âprement disputée mais sans but de part et d’autre, les choses sérieuses auront lieu en seconde période. C’est d’abord les joueurs de l’Afrique de l’Ouest qui ouvriront le score grâce à Sanou Zaniou à la 59ème minute. A cet instant précis du match, ce dernier profitera d’une erreur du capitaine adverse pour placer sa tête qui fait mouche.

Les jeunes Amavubi du Rwanda reviendront rapidement dans le jeu par l’entremise de Tibingana, auteur d’une reprise de volée splendide depuis les 20 mètres du but des Burkinabè. Ces derniers, réduits à 10 après une expulsion de Bassirou Kanazoe, iront puiser dans leur tréfonds pour se propulser définitivement sur le toit du continent. Les poulains du coach portugais Rui Vieira devront cet exploit au but victorieux de Kaboré à la 66ème minute de jeu. Les tentatives de recoller au score resteront vaines jusqu’à la fin du temps réglementaire.

C’est donc le premier sacre d’une sélection des Etalons à une phase finale de CAN.

Carcassonne. Enceinte de 8 mois elle perd son bébé dans un accident de la route

ladepeche.fr
Six personnes blessées ont été extraites des véhicules accidentés./Photo DDM Jean-Luc Bibal
Six personnes blessées ont été extraites des véhicules accidentés./Photo DDM Jean-Luc Bibal

Hier soir vers 19 heures, deux voitures se sont percutées de front, route de Montréal, à l'embranchement de la rocade. Une femme enceinte a perdu son bébé de 8 mois alors que son accouchement s'est déclenché. Une tragédie inexpliquée.

Un bilan terrible. Six blessés, dont 5 grièvement. Une jeune femme, âgée de 17 ans, a perdu son bébé de 8 mois et un enfant, âgé de 7 ans, a été transférée vers minuit à l'hôpital de Toulouse. Terrible bilan d'un accident qui s'est produit hier soir, vers 19 heures, à Salvaza. Tous les occupants des véhicules seraient, selon nos sources, Carcassonnais.

On ignore, pour l'instant, les circonstances précises dans lesquelles s'est déroulé le drame. Le fait est qu'une berline Hyundai Lantra et une Peugeot 306 se sont percutées violemment, de front, à hauteur du pélicandrome, soit entre l'aéroport et le pont qui chevauche la rocade. D'après les premiers éléments recueillis sur les lieux, l'un des véhicules s'est déporté sur la gauche pour rejoindre la voie rapide. L'autre, arrivant en face, n'a pas pu freiner à temps. En témoigne une trace de pneus d'une longueur d'une cinquantaine de mètres…

Bilan : 4 blessés dans la Hyundai, deux dans la 306.

Parmi ces personnes, se trouvait une jeune femme, mineure, enceinte de 8 mois, installée à l'arrière de la voiture coréenne. Elle a été très vite transférée à la maternité de l'hôpital mais elle a malheureusement perdu son enfant, à un mois du terme de sa grossesse. Son compagnon, installé à ses côtés, également grièvement touché, au niveau du thorax, a été conduit aux urgences. Les deux conductrices des voitures, ainsi que leurs passagers, ont subi des blessures importantes au niveau de la face et celle qui était au volant de la Hyundai a subi, en outre, une fracture de fémur. Elle fut la dernière extraite de l'amas de tôles, vers 20 h 15.

Un enfant, âgé de 7 ans, qui se trouvait dans l'un des deux véhicules a été transféré, vers minuit à l'hôpital pour enfants de Toulouse Purpan. Plus pour une prise en charge appropriée et en raison d'une grande affluence aux urgences de Carcassonne qu'à cause de la gravité de ses blessures.

De gros moyens de secours

Les pompiers ont dépêché 6 ambulances, en provenance des centres de secours de Carcassonne, Trèbes, Montréal, Bram et Alzonne ainsi qu'une infirmière et le véhicule de commandement. Le Lieutenant Henri Thomas a coordonné l'action des pompiers. La police nationale a envoyé sur les lieux six motards, ainsi que les effectifs de police secours. Enfin, et c'est essentiel, deux équipes médicales du SMUR du centre hospitalier de Carcassonne ont pris en charge les victimes, jusqu'à leur admission à l'hôpital, et pour la suite.

Par ailleurs, cet accident a généré une importante gêne à la circulation et ce, pendant plusieurs heures en raison de la présence de carburants sur la chaussée. Le service des routes a rapidement rétabli une circulation normale et, vers 22 heures, les voies étaient dégagées.

Des membres de la famille Ben Ali arrivent au Canada

AFP
Le président Ben Ali et sa femme Leïla, le 11 octobre 2009, près de Tunis
Le président Ben Ali et sa femme Leïla, le 11 octobre 2009, près de Tunis Fethi Belaid AFP/Archives

Des membres de la famille de Zine El Abidine Ben Ali sont arrivés vendredi à Montréal, a-t-on appris samedi de source gouvernementale à Ottawa, alors que le Canada a indiqué officiellement que les proches de l'ancien président tunisien "n'étaient pas les bienvenus".

La source gouvernementale a confirmé à l'AFP, sans entrer dans les détails, une information donnée par le Journal de Québec sur son site internet.

Selon ce dernier, un des frères de la femme de Ben Ali, son épouse, leurs deux enfants et leur gouvernante ont atterri vendredi matin, à bord d’un jet privé, à l'aéroport international de Montréal-Trudeau.

Interrogé par l'AFP, le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration a déclaré que "M. Ben Ali, les membres destitués de l'ancien régime tunisien et leurs proches n'étaient pas les bienvenus au Canada".

"En raison de la législation sur la protection de la vie privée, je ne peux pas commenter un cas en particulier", a ajouté un porte-parole du ministère, Douglas Kellam, dans un courriel.

Il a rappelé que les Tunisiens arrivant au Canada doivent avoir un visa valide et qu'un tel visa n'est accordé que si l'agent canadien est convaincu que son titulaire quittera le pays à son expiration.

"Etant donné que les membres de l’ancien régime tunisien ne peuvent pas retourner en Tunisie, cela serait difficile", a souligné le porte-parole.

Le Journal de Québec n'a pas été en mesure de donner l'identité exacte de la famille, l'épouse de Ben Ali, Leila Trabelsi, ayant plusieurs frères.

Les voyageurs se seraient arrêtés dans un hôtel de l’ouest de Montréal.

Le gendre du président déchu, l'homme d'affaires Mohamed Sakhr el-Materi, avait acheté il y a deux ans à Montréal une villa cossue dans le quartier huppé de Westmount. Selon une enquête de l'AFP sur place, la maison est actuellement inhabitée et partiellement en travaux. Selon des médias canadiens, il aurait revendu cette demeure il y a huit mois, mais la transaction n'aurait pas encore été enregistrée.

M. Ben Ali s'est réfugié en Arabie Saoudite. Plusieurs pays européens ont gelé ses avoirs et ceux de sa famille, qui s'était fortement enrichie sous sa présidence.