21 janvier, 2011

Résolution de la crise ivoirienne: Zuma en faveur d`une nouvelle approche

AFP


République
© Autre presse par DR
Les tentatives de résoudre la crise ivoirienne en demandant à "l`un des chefs de partir" n`aboutissent pas et une autre approche doit être trouvée, a estimé vendredi le président sud-africain Jacob Zuma.

"La situation ne se débloque pas malgré tous les efforts faits", a constaté
Zuma au cours d`une conférence de presse.

"Nous devons faire quelque chose d`autre que de demander à l`un des deux
chefs de partir", at-il estimé.

Selon Zuma, les deux candidats ont lancé de "sérieuses accusations"
concernant des irrégularités de vote au cours de la présidentielle du 28
novembre dernier.
"Nous devons trouvé un moyen de vérifier les faits et, en fonction des
résultats, de pouvoir avancer", a-t-il ajouté.

"Le prochain sommet de l`Union africaine (qui s`ouvre le 30 janvier à
Addis Abeba) devrait étudier la question", a-t-il encore déclaré.
L`Afrique du Sud avait auparavant appelé, en décembre, le président
sortant de Côte d`Ivoire, Laurent Gbagbo, à respecter la position de l`Union
africaine (UA) qui l`a appelé à se retirer du pouvoir au profit de son rival
Alassane Ouattara.

Au second tour de la présidentielle, M. Ouattara a été déclaré vainqueur
par la Commission électorale indépendante avec 54,1% des suffrages mais le
Conseil constitutionnel, acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats et l`a
proclamé président avec 51,45%.

Depuis, les deux hommes ont prêté serment comme président et constitué leur
gouvernement. La montée des tensions fait redouter une confrontation violente.
L`ancien président sud-africain Thabo Mbeki avait été dépêché en début de
semaine par l`Union africaine pour tenter de trouver une sortie de crise
pacifique mais sa visite n`a pas débouché sur un résultat concret.

Le Premier ministre kényan Raila Odinga, nouveau médiateur de l`UA, a
plaidé vendredi à Nairobi en faveur d`un isolement diplomatique et de
sanctions financières accrues pour contraindre le président sortant Laurent
Gbagbo au départ.

M. Odinga avait une nouvelle fois quitté Abidjan mercredi matin sur un
constat d`échec, avant d`être "récusé" par le camp de M. Gbagbo, qui refuse
toujours de céder le pouvoir.

OPERATION CARTES DE SOUTIEN 2010-2011 en Belgique et au Burkina

volace.blogvie.com En Novembre 2010, l’association des VOLACE ont entamé une campagne de vente de carte de soutien au Burkina Faso et en Belgique. L’objectif de cette initiative est de permettre à la structure de pouvoir poursuivre la scolarisation d’enfants démunis et si possible de recruter de nouveau enfants. A travers cette action, VOLACE compte contribuer à l’éducation des enfants burkinabe et à leur épanouissement.

VOLACE est une structure qui se bat depuis 2004 pour venir en aide aux enfants. Nous restons ouverte à toute propositon de partenariat en vue de l’atteinte de nos objectifs conformement à nos statuts et règlement intérieur.

toute personne de bonne volonté ou toute structure est invitée à participer à ce combat.

Au burkina Faso, vous pouvez achetez une carte avec:Paule Arlette HIEN: tel: (+226) 76 64 15 77/ 78 30 18 63

En Belgique, contactez le membre d’honneur: Jean ROOSEN tel :(+32) 495809918

Merci de votre contribution

Rui Viera : "En huit mois, certains joueurs burkinabè ont été tranfigurés"

jeuneafrique.comLes Étalons-cadets du Burkina Faso, finalistes de la CAN U-17 2011 au Rwanda. Les Étalons-cadets du Burkina Faso, finalistes de la CAN U-17 2011 au Rwanda. © D.R.

La CAN U-17 tire à sa fin. Arrivé à Ouagadougou il y a tout juste dix mois pour une première expérience sur le continent, l'entraîneur portugais des Étalons-cadets du Burkina Faso, Rui Viera, peut remporter la CAN des moins de 17 ans le 22 janvier prochain, contre les Amavubi du Rwanda. Et permettre ainsi à ses "Poulains" d'atteindre le Mondial mexicain de 2011.

Pour une première

« J’ai toujours travaillé avec des joueurs seniors. Sélectionner les cadets du Burkina Faso est un exercice à la fois plus plaisant et plus facile. J’ai découvert des jeunes pétris de détermination et d’envie d’y arriver par le football. La concentration et la motivation étant au rendez-vous, je n’ai pas besoin de répéter mes instructions : ils les suivent d’emblée, chacun donnant le meilleur de lui-même. Et c’est très agréable d’observer leur évolution : en huit mois, certains ont été transfigurés. Par exemple, le numéro 4, Abdoul Aziz Kaboré, qui savait à peine se positionner en tant que défenseur. À force de travailler son approche tactique du jeu, il est aujourd’hui notre meilleur milieu défensif. Cette ambiance studieuse est venue atténuer le choc culturel que j’ai pu ressentir au début. »

Difficultés dans la sélection des joueurs

« Faute de clubs cadets-juniors et de championnat dans cette catégorie, nous avons été contraints de faire le tour du pays, quartier par quartier, pour rechercher les meilleurs. Nous avons commencé par une sélection de 60 profils intéressants, ramenée à 26 joueurs au final. Et nous nous y sommes pris à deux fois : les autorités burkinabè avaient envisagé une formation incluant des jeunes de 18 ans, avant de faire volte-face et d’exiger que seuls les moins de 17 soient recherchés…

Une improvisation assez déroutante pour un Occidental, mais pas du tout perturbante pour les Africains. Ce manque de rigueur se transporte parfois sur le terrain, certains joueurs n’hésitant pas à manquer les entraînements quand ils ont des "contraintes". Or, la rigueur est un critère majeur dans l’évolution des équipes de football. Cela étant, j’ai l’esprit assez large pour m’adapter à toutes les situations. Le point positif, c’est ma parfaite connaissance du Burkina profond, après seulement dix mois de présence sur le territoire. Être sélectionneur en Afrique est une expérience enrichissante, tant sur le plan humain que pour ma carrière. »

Le désir d’Europe des cadets africains

« Les joueurs cadets d’Afrique caressent tous le rêve d’aller jouer dans des clubs en Europe. Alors, je les mets en garde : ils n’auront pas tous des carrières internationales. Au prix d’énormes sacrifices, seuls quelques-uns pourront se détacher du lot. De plus, ce serait dommage de priver le pays de tous ses talents. J’aurais un pincement de cœur si je devais les quitter au terme de mon contrat de deux ans, mais je me consolerais en repensant au parcours effectué. »

Villages de Perpignan Monique s'est envolée pour le Burkina Faso

lindependant.comMonique s'est envolée pour le Burkina Faso

©


La classe parrainée avant de recevoir en sa ration de nourriture.Elles ont retrouvé leurs compagnons de voyage à Paris et c'est à dix qu'ils vont devoir résoudre très vite les problèmes de maintenance des projets réalisés les années précédentes. La 12e mission des « Amis de Sabou » est bien arrivée samedi dernier à 20 h 45 à Ouagadougou. L'accueil était chaleureux, avec Albert Kaboré, le député Cyrille Kaboré et plusieurs amis.



Programme chargé


Lundi débutait par une rencontre chez le chef coutumier et rapidement le groupe s'est organisé pour entamer le programme des activités. Une première équipe s'est rendue à Rakiegma, à trois kilomètres de Sabou, où un nouveau forage sera inauguré pendant la mission, pour y jeter les bases d'un jardin potager scolaire. Une seconde équipe, avec les trois infirmières, est allée procéder à la sélection des jeunes enfants susceptibles de bénéficier d'une cure de spiruline. Le reste du groupe, après quelques visites protocolaires, a été reçu par toute la famille d'Awa, cette jeune fille opérée du cœur en Espagne en août 2010, grâce à la générosité de nombreux Salisiens. Le programme, très chargé, se poursuivra dans les prochains jours.

Il faudra notamment faire le tour des écoles : quatorze classes ont été réalisées par l'association. Les instituteurs distribuent alors les cartables, cahiers, crayons pour les enfants les plus méritants. Viennent ensuite les inaugurations des bâtiments financés par « Les amis de Sabou » : cette année, c'est le quartier Rakiegma qui a eu sa classe avec des latrines. Jusque-là les instituteurs enseignaient sous des abris de feuillage de mil. Tous les jours, entre 5 h et 8 h du matin, Monique et Christine soigneront les « bobos » d'une cinquantaine de gamins qui chaque jour s'agglutinent devant leur case, de vilaines plaies qui non soignées deviennent de graves ulcères.



Education et patience
Monique doit trouver le temps pour aller voir le groupement de femmes pour lequel elle a construit une bergerie. Le microcrédit accordé a bien été remboursé pendant un an mais les femmes oublient d'être solidaires les unes par rapport aux autres et refusent de payer pour celles qui ont perdu leur outil de travail (bélier mort par piqûre de serpent). C'est tout un travail d'éducation et de patience… Mais c'est sûr, elle trouvera une solution car le remboursement de ce microcrédit doit servir à ces mêmes femmes pour une unité de tissage qu'elles demandent avec impatience…



89 % de réussite en CM2
A l'école de Wend Kouni le programme bol de riz protéiné a été un grand succès car toute l'école a pu manger chaque jour pendant l'année scolaire. Les résultats scolaires s'en sont ressentis et ce sont 89 % des enfants de CM2 qui ont réussi leur passage en 6e. « Du jamais vu », s'est enthouisasmé, radieux, le directeur de l'école. Les inscriptions se multiplient . Il ne reste plus qu'à trouver le financement pour boucler le projet cette année encore avant que le gouvernement ne prenne le relais.
Marion Cuffy

Ben Laden adresse un nouveau message de menaces à la France

Oussama ben Laden.
Oussama ben Laden.
Reuters
Par RFI

Le chef du réseau al-Qaïda, Oussama ben Laden, lie la libération des otages français au retrait de la France d'Afghanistan et avertit que les positions du président Nicolas Sarkozy « coûteront cher » à la France, selon un enregistrement sonore diffusé ce 21 janvier par al-Jazira. Le ministère français des Affaires étrangères a répliqué immédiatement en réaffirmant la détermination de Paris à poursuivre sa misssion en Afghanistan.

« Nous vous répétons le même message », dit le chef historique d'al-Qaida car « la libération de vos prisonniers des mains de nos frères est liée au retrait de vos soldats de notre pays ».

Dans le message diffusé par la chaîne de télévision al-Jazira, ben Laden s'adresse directement au peuple français : « Le refus de votre président de se retirer d'Afghanistan est le résultat de son suivisme de l'Amérique, et ce refus est un feu vert pour tuer vos prisonniers », et il ajoute : « Mais nous ne ferons pas cela au moment qui lui convient à lui ».

Le chef historique d'al-Qaida précise que la position du président français « lui coûtera cher, et vous coûtera cher sur différents fronts, à l'intérieur et à l'extérieur de la France ». C'est donc le second avertissement de cette nature adressé à la France par Oussama ben Laden en moins de trois mois.

Le 27 octobre 2010, le fondateur d'al-Qaida avait enregistré un message dans lequel il justifiait l'enlèvement de cinq Français au Niger à la fois en réponse à l'adoption de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics en France, et en raison de la présence des forces françaises en Afghanistan. A l'époque, il indiquait déjà que des attentats étaient en préparation.

Une manifestation de l'opposition dégénère: trois morts par balles

TIRANA (AFP)

AFP

Des manifestants emmènent le corps d'un homme tué par balles, à Tirana, en Albanie, le 21 janvier 2011

Trois personnes ont été tuées par balles, vendredi à Tirana, au cours d'une manifestation de l'opposition marquée par de violents accrochages avec les forces de l'ordre, donnant une tournure dramatique à la crise politique que traverse le pays depuis un an et demi.

Le chef des urgences de l'hôpital militaire de Tirana, Sami Koceku, a indiqué à l'AFP que trois manifestants étaient arrivés morts dans son service, tués par balles.

"Il y a en outre 55 blessés, dont 25 policiers et 30 civils", a-t-on indiqué par ailleurs de sources hospitalières.

Dans la soirée, de hauts responsables de l'Union européenne ont appelé au calme, regrettant "avec force" la perte de vies humaines, mais ont souligné le droit des citoyens à manifester.

"Manifester est un instrument de la liberté d'expression et permet aux citoyens de s'assembler pacifiquement", ont déclaré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et le commissaire européen chargé de l'Elargissement, Stefan Füle, dans un communiqué commun.

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, s'est dit "très inquiet de l'explosion de violence" et a appelé "toutes les forces politiques à engager un dialogue constructif, dans le cadre des institutions démocratiques albanaises actuelles".

Les trois victimes ont "été tuées à bout portant par des armes légères, par des pistolets. Et la police ne possède pas de tels armements", a assuré le Premier ministre albanais, Sali Berisha, lors d'une conférence de presse.

"Toute la responsabilité de ces incidents et pour ces victimes incombe directement aux organisateurs de cette manifestation", a-t-il ajouté.

Le chef de l'opposition socialiste, Edi Rama, a accusé pour sa part la police d'avoir tiré contre les manifestants, "tuant trois innocents".

AFP

Affrontements entre manifestants anti-gouvernementaux et policiers le 21 janvier 2011 à Tirana

C'est la première fois qu'une manifestation de l'opposition donne lieu à de telles violences, avec des tués, depuis le début de la crise politique que traverse l'Albanie.

L'opposition, menée par M. Rama, n'a jamais reconnu les résultats des élections législatives de juin 2009, accusant le pouvoir de fraudes.

Et depuis lors, c'est le bras de fer. L'opposition refuse de jouer un rôle actif au Parlement et réclame un nouveau décompte des votes, une revendication à laquelle n'a jamais satisfait le gouvernement de M. Berisha.

La manifestation de vendredi avait pour mots d'ordre la démission de M. Berisha et la convocation d'élections législatives anticipées.

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés en début d'après-midi devant le siège du gouvernement, dans le centre de Tirana, protégé par un important cordon d'effectifs des forces de l'ordre.

La tension a été tout de suite palpable et les manifestants n'ont pas tardé à lancer divers projectiles, dont des pierres, contre les policiers.

Ceux-ci ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes et en ayant recours à des lances à eau pour repousser les manifestants et disperser la foule.

De nombreux véhicules, notamment de la police, ont été incendiés, des vitres d'immeubles brisées.

AFP

Des manifestants lancent des pierres contre des canons à eau de la police, le 21 janvier 2011 à Tirana

D'autres appels au calme pressants ont été lancés en fin d'après-midi, émanant d'autorités albanaises et étrangères.

"J'appelle tous les acteurs politiques à retourner d'urgence au dialogue et à prendre leurs responsabilités pour préserver la stabilité politique", a lancé le président albanais, Bamir Topi.

Edi Rama a également appelé au calme lors d'une conférence de presse.

Dans un appel commun, l'ambassade des Etats-Unis, la Délégation de l'UE et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Tirana ont invité "toutes les parties" au "calme et à la retenue, et à s'abstenir de provocations"

Hu promet d'encourager les entreprises chinoises à créer des emplois aux USA

CHICAGO (Etats-Unis) (AFP)

AFP

Le président chinois Hu Jintao fait un discours à Chicago, le 21 janvier 2011

Le président chinois Hu Jintao s'est engagé vendredi, au dernier jour de sa visite d'Etat aux Etats-Unis, à inciter les entreprises chinoises à y investir et à y créer des emplois.

"Le gouvernement chinois va continuer à encourager nos sociétés pour qu'elles fassent des affaires et investissent ici", a déclaré le président chinois au cours d'une étape à Chicago, "poumon" économique du Midwest américain.

"Nous espérons que le gouvernement américain fournira un environnement accueillant aux entreprises chinoises", a-t-il ajouté à l'occasion de sa visite d'une exposition réunissant plus de trente sociétés chinoises installées à Chicago.

"Ces entreprises ont insufflé un nouvel élan à l'économie américaine et ont créé des emplois ici", s'est-il félicité.

La visite de Hu Jintao aux Etats-Unis a été marquée par la signature de gros contrats commerciaux, mais n'a permis aucun progrès sur le dossier de la monnaie chinoise, le yuan, une des priorités de Washington.

Le président américain Barack Obama appelle la Chine à "ajuster" sa devise encore "sous-évaluée" pour faire en sorte que Pékin ne bénéficie pas "d'un avantage indu" sur les marchés internationaux, mais Hu Jintao ne lui a donné aucune assurance en ce sens.

Et les élus du Congrès --qui ont reçu le président chinois jeudi au Capitole-- n'hésitent pas à désigner Pékin comme le responsable des difficultés économiques des Etats-Unis, notamment du secteur manufacturier.

A Chicago, Hu Jintao a également dit espérer que les Etats-Unis "créeraient les conditions nécessaires" pour que les sociétés chinoises qui souhaitent investir aux Etats-Unis puissent le faire "sur un pied d'égalité avec les compagnies américaines" et qu'elles aient ainsi "plus de possibilités de contribuer au développement de l'économie américaine".

"Notre objectif à long terme est de faire de Chicago la ville des Etats-Unis la plus +accueillante pour la Chine+", a lancé de son côté le maire de Chicago, Richard Daley, ville d'adoption de Barack Obama, où sont installées environ 300 entreprises qui font des affaires avec la Chine.

Tunisie: le PM s'engage à quitter la politique après la transition

TUNIS (AFP)

AFP

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi (G) avec le président par interim Foued Mebaza, le 20 janvier 2011

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi s'est engagé à quitter la politique après la période de transition qui s'achèvera avec des élections démocratiques, dans une interview télévisée diffusée vendredi soir.

Il a également annoncé que "toutes les lois antidémocratiques seraient abrogées" pendant la transition, parlant des lois électorale et antiterroriste ainsi que du code de la presse, et affi

Duvalier, menace de manifestation, pression américaine: Haïti s'enfonce

WASHINGTON (AFP)

AFP

Le chanteur populaire et candidat à la présidentielle Michel Martelly,menace de faire descendre ses partisans dans la rue, le 21 janvier 2011

La crise politique s'aggravait vendredi en Haïti, un candidat écarté de l'élection présidentielle menaçant d'appeler à de nouvelles manifestations, tandis que les Etats-Unis faisaient davantage pression sur un pouvoir accusé de bloquer la transition démocratique.

Cinq jours après son retour surprise en Haïti, l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier ajoutait quant à lui à la nervosité ambiante en gardant le silence sur ses intentions, tout en faisant désormais l'objet d'une enquête des autorités pour des crimes contre l'humanité commis sous sa présidence (1971-86).

Le chanteur populaire Michel Martelly, arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle du 28 novembre, a menacé au cours d'une conférence de presse d'appeler ses partisans à descendre dans la rue si le Conseil électoral n'accepte pas les recommandations d'experts internationaux qui ont suggéré de lui accorder la deuxième place.

AFP/archives

Des partisans du candidat du pouvoir à la présidentielle haïtienne, Jude Célestin, le 9 décembre 2010

S'il obtenait satisfaction, cela signifierait que M. Martelly serait opposé au deuxième tour à une ancienne Première dame, Mirlande Manigat, et surtout que le candidat du pouvoir, Jude Célestin, serait écarté de la course.

Selon l'Organisation des Etats américains (OEA), qui a enquêté sur les résultats du premier tour, M. Célestin a bénéficié de fraudes qui lui ont permis d'accéder de justesse à la deuxième place selon les résultats provisoires annoncés début décembre. Ces résultats avaient provoqué des manifestations violentes de la part des partisans de M. Martelly.

Le président sortant René Préval, qui doit abandonner le pouvoir le 7 février, n'a toujours pas réagi aux recommandations de l'OEA, malgré les pressions de la communauté internationale. Ces pressions se sont encore accrues vendredi, Washington ayant annoncé la révocation des visas d'un certain nombre de "responsables gouvernementaux" haïtiens.

Des médias haïtiens avaient rapporté auparavant que cette mesure frappait une dizaine de membres du parti de Jude Célestin.

AFP

L'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier à Port-au-Prince, le 20 janvier 2011

Jeudi, Washington avait déjà exigé que le gouvernement haïtien respecte les recommandations de l'OEA. En réponse, le Premier ministre Jean-Max Bellerive a confié qu'il ne "comprenait pas" ces pressions, "à moins que quelqu'un ne cherche à nous imposer un résultat spécifique".

De son côté, Jean-Claude Duvalier n'a toujours pas expliqué son retour au pays après 25 ans d'exil en France.

Selon Amnesty International, il fait désormais l'objet d'une enquête de la justice haïtienne pour crimes contre l'humanité. Quatre plaintes en ce sens ont été déposées mercredi à Port-au-Prince.

L'ancien dictateur a déjà été inculpé mardi de corruption, de détournements de fonds publics et d'association de malfaiteurs, commis sous sa présidence. Les autorités lui ont dès lors signifié une "interdiction de quitter le pays", selon des sources judiciaires.

Depuis son arrivée à Port-au-Prince dimanche, l'ex-dictateur n'a pas pris la parole devant la presse pour expliquer les raisons de ce retour si ce n'est pour préciser, en arrivant à l'aéroport, qu'il était venu "pour aider" le pays, un an après le séisme qui a tué plus de 220.000 personnes.

Pour ajouter à l'incertitude ambiante, l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, en exil en Afrique du Sud depuis 2004, a indiqué via son avocat qu'il cherchait par tous les moyens à revenir au pays. Mais jusqu'à maintenant, les autorités haïtiennes n'ont pas renouvelé son passeport.

Santé: Un hôpital transfrontalier Mali-Burkina Faso

Bamako, Mali - Les autorités régionales de Ségou, au Mali et de la Boucle du Mouhoun, au Burkina Faso, viennent de procéder à la pose de la première pierre d’un hôpital transfrontalier d’un coût de 315,6 millions de FCFA, a appris mercredi la PANA auprès du ministère malien de l’Administration territoriale et des Collectivités locales.

La structure profitera en premier lieu aux villages de Wanian dans la sous-préfecture de Mafouné (cercle de Tominian –région de Ségou) au Mali et aux populations de Warokuy, commune de Dibasso, dans la province de la Kossi-Nouna (Boucle du Mouhoun), au Burkina Faso.

Selon la même source, ce mini hôpital qui sera construit sur 3 hectares à Warokuy, est une synthèse de deux systèmes administratifs et des politiques burkinabé et malienne de santé.

L’infrastructure sera réalisée grâce à l’appui financier de la coopération allemande à travers la GTZ, une structure de financement allemande, qui participe déjà à la délimitation et au balisage dans 9 communes frontalières dont 5 au Mali et 4 au Burkina Faso.

Ce centre hospitalier offrira également un cadre où officiera du personnel malien et burkinabé. La réalisation de ce centre consacre le lancement officiel du programme d’activités du Projet de gestion partagée des ressources naturelles frontalières initié par le conseil de cercle de Tominian et le conseil communal de la province de la Kossi-Nouna pour réparer les séquelles du conflit frontalier mortel intervenu en 2006 entre les communautés rurales de Wanian et Warokuy.

Menace d’attaque de la côte d’Ivoire - Les Forces de défense et de sécurité rassurent

Le Temps


Forces
© AP par DR
Photo: de g. à dr. le vice-amiral Vagba Faussigeau, le général de division Georges Guiai Bi Poin et le général de corps d`armée Philippe Mangou
Selon des renseignements de source fiable en provenance des zones dites Cno occupées par les Forces nouvelles, renseignements en possession de l’état-major des Armées, deux mille (2.000) casques bleus auraient été débarqués à Bouaké ces derniers temps, en vue d’être projetés sur Abidjan avec pour mission de s’attaquer aux Institutions de la République de Côte d’Ivoire.
La même source révèle la fourniture aux Forces armées des forces nouvelles, en nombre important, de véhicules de type 4x4, à partir d’un pays voisin du Nord, destinés également à être convoyés dans la partie Sud du pays par le biais de l’Onuci.
Pour ce faire, ces véhicules seraient en train d’être peints aux couleurs Onusiennes, dans un garage sis au quartier Gonfreville à Bouaké, précise cette source.
L’objectif est clair : les éléments des Forces armées des forces nouvelles, avec l’appui de leurs soutiens internes habituels, se rendraient ainsi massivement dans la capitale économique ivoirienne et dans d’autres villes sur les lignes de front, aux fins de mettre à exécution leur projet d’attaque, de conduite d’actions de sabotages et de guerre en milieu urbain, au cours desquelles ils ouvriront le feu sur les innocentes populations.
Les effets attendus par ces éléments restent la provocation de soulèvements et une révolte générale des populations civiles contre les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire censées assurer leur protection.
Car dans cette même logique, des informations persistantes font état de ce que certains de ces véhicules 4x4 porteront le sigle CeCOS, entendez Centre de commandement des opérations de sécurité, une unité appartenant bien aux Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire.
Face à de telles manœuvres de basse inspiration, les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire assurent les vaillantes populations ivoiriennes, vivant sur l’ensemble du territoire national, qu’elles mettront tout en œuvre pour identifier ces véhicules et faire ainsi barrage à ces ignobles actes de perfidie.
Les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire invitent par conséquent ces braves populations à garder leur sérénité.
Le Général de Corps d’Armée Philippe Mangou, chef d’état-major des Armées, a alors instruit toutes les patrouilles et autres postes de contrôle des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, partout où elles se trouvent, de procéder désormais, avec rigueur et fermeté, aux fouilles des véhicules de l’Onuci frappés du sigle Un.

Fait à Abidjan
le jeudi 20 janvier 2011

Pour les FDS-CI
Le Colonel-Major Gohourou Babri Hilaire
Porte-parole

Marseille: deux employées détournent 700.000 euros des caisses d'un hôpital

MARSEILLE (AP) — Deux employées ont réussi à détourner environ 700.000 euros des caisses de l'hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse, situé dans les quartiers nord de Marseille, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information du journal "Le Parisien".

Les deux salariées ont été jusque là qualifiées de "modèles" au sein de la régie de l'établissement, âgées de 40 et 58 ans.

Les deux suspectes auraient abusé de l'utilisation de cartes de carburant destinées au personnel hospitalier, mais aussi détourné de l'argent liquide destiné aux activités socio-thérapeutiques des patients, précise-t-on de source proche de l'enquête. Les enquêteurs ont également découvert qu'elles ont rédigé de fausses factures en imitant la signature d'autres fonctionnaires.

Les deux femmes, qui nient les faits, ont été présentées en fin de semaine à un juge d'instruction marseillais et mises en examen pour "détournement de fonds publics et recel, faux et usage de faux et usurpation d'identité". Elle ont été remises en liberté, mais placées sous contrôle judiciaire avec obligation de verser chacune une caution de 25.000 euros. Elles ont aussi été révoquées de l'administration. AP

xnis/se/ljg

Zidane veut se défendre contre Alévêque

Zidane veut se défendre contre Alévêque

Hassan Al-Thawadi, le responsable du dossier qatari, présente le nouvel ambassadeur de la candidature, Zinedine Zidane, le 16 septembre 2010.

REUTERS

L'humoriste a comparé le soutien rémunéré du footballeur à la candidature au Mondial du Qatar à "une forme de prostitution".

Zizou ne goûte pas l'humour de Christophe Alévêque. L'humoriste, dans un entretien accordé à Sportmag, avait comparé le Ballon d'or 1998 a une "pute", dont le soutien à la candidature du Qatar pour le Mondial 2022 , rémunéré 11 millions d'euros, s'apparente à "une forme de prostitution".

"M. Zidane a décidé de se défendre parce que les termes utilisés dans cet article sont extrêmement durs et outranciers, a réagi Me Brusa, son avocat, sur RMC. Nous ne sommes plus dans l'humour et dans la plaisanterie. On attaque la personne dans sa dignité." Et d'ajouter: "Il faudra trouver des solutions concrètes. Ça peut aller jusqu'aux voies judiciaires et aux sanctions pénales."

Hu Jintao aux Etats-Unis : «Oui à la coopération mais dans le respect mutuel»

Le maire de Chicago, Richard Daley (G) et le président chinois, Hu Jintao (D), le 20 janvier 2011.
Le maire de Chicago, Richard Daley (G) et le président chinois, Hu Jintao (D), le 20 janvier 2011.
REUTERS/Jeff Haynes
Par RFI

Le numéro un chinois achève son voyage aux Etats-Unis ce 21 janvier à Chicago où il effectue une visite d’affaires. Hier, il a été reçu au Capitole et fait de nouvelles déclarations plutôt fermes. Hu Jintao a mis en garde contre les risques de tension entre les deux superpuissances et rappelé que les questions relatives au Tibet et Taiwan relevaient de la souveraineté chinoise.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ce sommet n’a débouché sur aucune percée spectaculaire, mais il devrait permettre de maintenir entre les deux pays une relation stable. Ce n’est pas un mariage d’amour, mais de raison. Chacun se rend compte qu’il a intérêt à avoir de bons rapports avec l’autre.

La Chine est devenue le banquier des Etats-Unis, mais elle a aussi besoin d’un dollar fort, car sinon les 300 milliards qu’elle a accumulés en bons du Trésor américain perdront de leur valeur.

Les Etats-Unis ont besoin du marché chinois pour vendre leurs produits. Barack Obama, tout en déroulant le tapis rouge pour son hôte, l’accueillant avec courtoisie, donnant un rare dîner d’Etat en son honneur n’a pas hésité à lui faire quelques remontrances, notamment sur la question des droits de l’homme.

Mais ce qui a été la grosse surprise, c’est que Hu Jintao a admis publiquement que la situation effectivement n’était pas parfaite. S’adressant aux membres du Conseil des affaires sino-américain le président chinois a bien défini comment il voyait les futures relations : « Oui à une coopération renforcée », mais, a-t-il insisté, celle-ci doit s’effectuer dans « le respect mutuel ». Traduction : ne mettez pas le nez dans nos affaires.

Hu Jintao est maintenant à Chicago : une visite essentiellement de business. Il doit notamment se rendre dans une usine qui fabrique des pièces détachées pour des véhicules chinois. Une entreprise chinoise qui donne du travail à des ouvriers américains : un beau signe de la coopération souhaitée par les deux leaders.

En prélude à la guerre contre Ouattara - Gbagbo a bel et bien exigé à la Cie le contrôle du centre de dispatching de l`électricité

Le Nouveau Réveil


Proclamé
© Reuters
Photo: le président Laurent Gbagbo
Contrairement à ce qu`indiquait le collectif des syndicats de la CIE et de la SODECI, il ne s`agit point d`une rumeur banale. La menace de suspension de fourniture de l`électricité et de l`eau aux populations ivoiriennes est bien réelle, mieux, elle a été traduite (à mots couverts) à travers un courrier servi de façon diligente aux premiers responsables du Groupe CIE-SODECI, mercredi dernier, par les soins de M. Augustin Kouadio Komoé, prétendument ministre des Mines et de l`énergie, enjoignant à la CIE de "céder immédiatement" aux autorités illégitimes du pays le contrôle du centre nerveux de la distribution de l`électricité en Côte d`Ivoire.

L`information est à prendre très au sérieux et dans le contexte actuel, il est de bon aloi que les Ivoiriens sachent la vérité, toute la vérité sur un fait qui peut déboucher sur une catastrophe humanitaire sans précédent. De quoi s`agit-il ? Selon des informations de première main, M. Kouadio Komoé Augustin aurait adressé ce mercredi une bien curieuse correspondance aux responsables de la CIE. En fait, M. Komoé Augustin exige à la CIE de céder immédiatement aux hommes de Gbagbo le contrôle et la gestion du centre dispatching de l`électricité. En fait, au cœur des locaux de la CIE du Plateau, est logé un bureau comprenant des appareils de haute technologie à partir desquels l`on peut, en appuyant sur un simple bouton, couper le courant partout ou partiellement et quand vous voulez sur toute l`étendue du territoire national. Autrement dit, avec le contrôle de ce bureau que l`on peut qualifier de centre nerveux de distribution de l`électricité, vous avez la possibilité de couper le courant où vous voulez et quand vous le désirez. Un peu comme le bon Dieu qui a autorité sur le jour et la nuit, le soleil et la lune… Mais là n`est pas tout. Car aujourd`hui en Côte d`Ivoire, quand vous coupez l`électricité, vous coupez subséquemment l`eau. En effet, les deux systèmes sont intégrés, la distribution de l`eau est tributaire de la fourniture du courant. Pour la simple et bonne raison que les turbines indispensables à la distribution de l`eau ont besoin d`électricité pour tourner. Donc pas d`électricité, pas de rotation de turbines, pas d`eau.

Ainsi, les responsables du Groupe CIE-SODECI sont-ils plus qu`embarrassés. Que faire ? Que peuvent-ils surtout faire face à un régime qui n`hésitera pas à user de la force brutale pour faire appliquer sa réquisition ?
En tout état de cause, c`est une guerre sans limite que Gbagbo s`apprête à livrer contre les Ivoiriens, car l`eau et le courant sont des armes de destruction massive et les premiers à en souffrir, ce ne sont pas les belligérants, mais la population civile.

Paul Koudou

Des armes saisies chez un parent de l'épouse de Ben Ali

AFP
Ben Ali et son épouse Leila le 11 octobre 2009 à Tunis
Ben Ali et son épouse Leila le 11 octobre 2009 à Tunis Fethi Belaid AFP/Archives

Des armes ont été saisies dans la maison d'un membre de la famille de l'épouse du président déchu Ben Ali, selon des images de la télévision publique vendredi, premier jour d'un deuil national décrété la veille lors du premier Conseil des ministres du gouvernement de transition.

Des fusils à lunettes de précision, des pistolets, des fusils de chasse et des cartouches étaient cachés sous du sable, dans le jardin d'une villa appartenant à un membre de la famille de Leïla Trabelsi, épouse du président déchu qui a fui le pays il y a une semaine sous la pression populaire.

La télévision publique a montré des images de policiers s'affairant dans cette villa, au lendemain de l'annonce de l'arrestation de 33 membres de la famille du président Ben Ali qui avait mis le pays en coupe réglée.

Dans le centre de Tunis, un important dispositif policier était de nouveau déployé sur l'avenue Habid Bourguiba, en prévision d'une nouvelle manifestation pour exiger la démission du gouvernement de transition, à cause de la présence en son sein de nombreux ministres de l'ancien régime.

En ce jour de prière du vendredi, les rues du centre de la capitale étaient moins fréquentées que les derniers jours et la plupart des commerces fermés, à part les cafés et les boulangeries.

Le nouveau gouvernement, formé lundi, a décrété jeudi un deuil national de trois jours "en mémoire des victimes" de la "Révolution du jasmin" --plus d'une centaine de morts depuis la mi-décembre selon l'ONU--, adopté un projet de loi d'amnistie générale et décidé la reprise des cours dans les écoles et universités "la semaine prochaine".

Somalie: un cargo sud-coréen libéré au large des côtes, 8 pirates tués

SEOUL (AFP)

AFP/Archives

Des pirates somaliens armés observent depuis la côte un cargo, le 7 janvier 2010, près de Hobyo, dans le nord-est de la Somalie

L'équipage d'un cargo capturé il y a une semaine par des pirates somaliens a été libéré vendredi par la marine sud-coréenne qui a tué 8 pirates dans l'intervention, a indiqué un porte-parole de l'armée.

"Nos forces spéciales sont intervenues ce matin sur le Samho Jewelry, qui avait été capturé, et ont libéré tous les otages", a déclaré le colonel Lee Bung-Woo, porte-parole de l'état-major.

Le chimiquier avait été capturé le 15 janvier par des pirates alors qu'il naviguait entre Oman et l'Inde, en direction du Sri Lanka.

Séoul avait indiqué dimanche avoir envoyé un navire de guerre à la poursuite du cargo.

L'opération de la marine sud-coréenne s'est déroulée à 1.300 km au nord-est de la côte somalienne, a ajouté M. Lee.

Le capitaine du chimiquier a reçu une balle dans le ventre mais sa vie n'est pas en danger, a ajouté le porte-parole.

Nucléaire: les Six et l'Iran à Istanbul pour poursuivre leurs discussions

ISTANBUL (AFP)

AFP/Archives

Le négociateur iranien pour le nucléaire Saïd Jalili, à Genève, le 7 décembre 2010

Les "Six" et l'Iran se retrouvent vendredi à Istanbul pour discuter du programme nucléaire controversé de Téhéran, avec un faible espoir d'aplanir leurs divergences.

L'exercice conduit par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton au nom des Six et le responsable de la délégation iranienne, Saïd Jalili, s'annonce délicat, Téhéran ayant d'ores et déjà fermement réitéré qu'il n'était pas question à Istanbul de faire le procès de ses activités nucléaires.

Les grandes puissances du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) souhaitent en revanche entrer dans le vif du sujet lors des réunions prévues vendredi et samedi.

La question de l'enrichissement d'uranium est au coeur du conflit opposant depuis plusieurs années l'Iran à la communauté internationale, qui soupçonne Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil.

Les précédentes discussions entre les parties remontent à début décembre à Genève. Elle s'étaient achevées sans résultat tangible mais avec la volonté de poursuivre le dialogue. La Turquie, pays voisin et qui entretient des liens etroits avec Téhéran, est l'hôle de ce nouveau round de discussions.

Le rendez-vous de Genève avait en effet mis fin à une interruption de 14 mois.

Le programme nucléaire iranien a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité, dont quatre assorties de sanctions économiques et politiques. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont adopté des sanctions unilatérales renforçant ce dispositif. Jeudi, la Russie s'est démarquée en affirmant qu'une levée des sanctions contre l'Iran doit aussi être abordée.

La levée des sanctions internationales imposées à l'Iran "doit aussi être à l'agenda" des discussions d'Istanbul, a affirmé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en visite de travail en Turquie.

Les difficiles discussions auront lieu à huis clos au palais ottoman de Ciragan, sur le Bosphore. Les journalistes seront tenus à l'écart de cet ancien palais somptueux, transformé en hôtel de luxe.

Elections en Haïti: la présence de l'ex-dictateur Duvalier accentue la crise

ORT-AU-PRINCE (AFP)

AFP

L'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, le 20 janvier 2011 à Port-au-Prince

Les Etats-Unis ont accru la pression jeudi sur le président haïtien René Préval en exigeant le retrait de son candidat du processus électoral, au moment où le retour de l'ex-dictateur Duvalier accentue la crise politique.

Près de deux mois après le premier tour d'une élection présidentielle dont le résultat définitif n'a toujours pas été proclamé, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice, a exigé des autorités haïtiennes "un processus crédible qui représente la volonté du peuple haïtien".

Mme Rice, qui s'exprimait devant le Conseil de sécurité, a appelé le Conseil électoral haïtien à "mettre en oeuvre les recommandations de l'OEA", l'Organisation des Etats américains, qui a constaté des fraudes.

L'OEA, saisie par M. Préval comme arbitre du processus électoral, a prôné le retrait du candidat du pouvoir, Jude Célestin, arrivé selon elle en troisième position à l'issue du premier tour, alors que le Conseil électoral l'avait classé deuxième.

Un chanteur populaire, Michel Martelly, arrivé en troisième place selon les résultats préliminaires, se retrouverait ainsi deuxième et en position d'affronter dans un second tour une ancienne Première dame, Mirlande Manigat, arrivée largement en tête.

L'annonce des résultats du premier tour début décembre avait provoqué des violences de la part des partisans de M. Martelly.

AFP

L'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier (G) à l'hôtel Karibe, le 20 janvier 2011 à Port-au-Prince

Alain Le Roy, chef des forces de maintien de la paix de l'ONU, a déclaré que les résultats définitifs du premier tour seraient probablement annoncés le 31 janvier, "de manière à organiser le second tour à la mi-février". M. Préval achève théoriquement son mandat le 7 février.

En attendant, le retour dimanche de Jean-Claude Duvalier après 25 ans d'exil en France inquiète la communauté internationale.

"Les Etats-Unis sont inquiets de l'impact imprévisible du retour de Duvalier sur la situation politique en Haïti. Mon gouvernement sait quel est le bilan notoire de Duvalier en matière de droits de l'homme et de corruption", a martelé Mme. Rice à l'ONU.

Mercredi, un ancien ambassadeur d'Haïti en France, se présentant comme porte-parole de "Baby Doc", a annoncé que ce dernier comptait redevenir président. Ces propos ont ensuite été démentis par M. Duvalier dans un communiqué.

M. Martelly a en tout cas approuvé le retour de l'ancien dictateur, se disant même prêt à le prendre comme conseiller s'il remportait le scrutin. "Duvalier est Haïtien. Qu'il revienne, c'est la démocratie".

M. Duvalier a été inculpé mardi de corruption, de détournements de fonds publics et d'association de malfaiteurs, commis sous sa présidence (1971-86), selon l'accusation. Quatre plaintes pour crimes contre l'humanité ont en outre été déposées mercredi.

Un de ses avocats, Gervais Charles, a toutefois affirmé jeudi que ces accusations de crimes contre l'humanité étaient nulles car "c'est un principe qui n'existe pas" dans le droit local.

L'ancien "président à vie" a quitté son hôtel jeudi pour gagner une résidence privée dans le quartier de la Montagne noire, selon un photographe de l'AFP.

M. Duvalier entend rester en Haïti, même si rien ne lui interdit d'en partir, a affirmé un autre de ses avocats Reynold Georges. "Nous voulons répondre à toutes les réquisitions de la justice. Parce que nous voulons être blanchis".

Mais une source judiciaire sous couvert d'anonymat a assuré à l'AFP que M. Duvalier ne pouvait pas quitter le pays. "Un ordre d'interdiction de départ a été émis contre Duvalier. Il ne pourra pas quitter le pays car il y a une action judiciaire en cours contre lui", a déclaré ce juge haïtien.

Ségolène Royal, flatteries en catimini

lepoint.fr/ La présidente de la région Poitou-Charentes, candidate aux primaires socialistes, entend marcher sur les traces de François Mitterrand.

Ségolène Royal, flatteries en catimini

Ségolène Royal © Denis Charlet / AFP

Par Michel Revol

Toute la matinée, Ségolène Royal s'est promenée dans Bully-les-Mines, petite cité du bassin minier proche de Liévin. Elle l'a fait sans caméras, ce qui n'est pas dans ses habitudes. C'est qu'elle voulait rencontrer, seule, les associations d'entraide, les habitants qui luttent contre la misère et le chômage. Elle a parlé avec "Josette", "Charles" ou encore "Yvonne" pour les citer en exemple dans son discours prononcé en fin de journée dans le complexe sportif de Bully, plein comme un oeuf. Un vrai meeting avec cris "Ségolène présidente" et cornes de brume.

Ce soir, Ségolène Royal a défendu les "sans voix" du bassin minier. À l'image de Jaurès à Carmaux, elle a appelé à la résistance, portant haut le combat des mineurs, "artisans de nos progrès sociaux". "Je suis venue vous dire, dans ce bassin minier où l'on sait ce que signifie travailler dur, souffrir et lutter (...) que le peuple français n'est pas condamné à subir et qu'en 2012 nous redonnerons au peuple français le pouvoir de décider", lance-t-elle à la tribune.

"La victoire, vous la rencontrerez si vous la forcez"

Devant un auditoire conquis, elle égrène les douleurs du peuple de la mine, ces travailleurs étrangers marqués d'un tampon vert - bon pour le travail - ou rouge, ces "enfants de 9, 10, 11 ans" envoyés au fond de la mine, ces Polonais "acheminés par trains entiers". Et de lancer, sous les hourras : "Nous reviendrons aux fondamentaux de la démocratie : le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple."

Pour achever de flatter les gueules noires et s'inscrire un peu plus dans les pas de François Mitterrand, elle conclut par les mots de feu le président lors de sa dernière visite à Liévin : "La victoire, vous la rencontrerez si vous la forcez. C'est une question de volonté. (...). Cette victoire, ce sera d'abord celle de tous ceux qui, sans vous, seraient abandonnés à toutes les fureurs des intérêts privés, abandonnés à toutes les colères de ceux qui ont peur."

Guillaume Soro sur l’usage légitime de la force : « Nous sommes solidaires avec la CEDEAO »

Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, reconnu par la Communauté internationale a été reçu en audience par le Président du Faso, Blaise Compaoré à Kosyam le 20 janvier 2011. Cette visite qui est la première d’une tournée dans la sous-région est destinée à faire le point de la situation de son pays et de préparer la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA qui se tiendra le 22 janvier à Bamako.

« Comme vous le constater, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, j’ai rendu visite à son homologue burkinabè », c’est en ces termes que le Premier ministre Guillaume Soro, reconnu par la Communauté internationale, a introduit ses échanges avec les journalistes à sa sortie d’audience avec à ses côtés son ministre du Plan, Albert Toikeuse Mabri.

Le premier point de sa visite a porté selon lui sur le 15e somment de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui se tiendra le 22 janvier 2011 à Bamako. A ce sujet il a indiqué la priorité de son gouvernement qui est de maîtriser les finances publiques de la Côte d’Ivoire en conformité avec la décision des ministres de l’UEMOA en Guinée-Bisseau. En effet, celle-ci reconnaît uniquement la signature d’Alassane Dramane Ouattara.

« Nous allons nous assurer de l’effectivité de cette mesure », a dit le Premier ministre. Le second point de sa visite a concerné le point de la crise dans son pays. Il a relevé que la CEDEAO a pris une série de mesures et multiplié les négociations pour obtenir le départ de « l’ancien président Laurent Gbagbo » ; mais ce dernier refuse d’entendre raison.

C’est ce qui fait que l’option militaire est maintenant sur la table. « Pour l’usage légitime de la force nous sommes solidaires avec la CEDEAO, l’enjeu étant le respect de la démocratie et la souveraineté du peuple de Côte d’Ivoire ; il faut que la démocratie survive à cette crise et c’est pourquoi nous demandons la solidarité du monde entier », a-t-il conclu. Avant de se retrouver à Bamako samedi prochain, Guillaume Soro se rendra à Lomé, à Niamey et à Abuja.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

Tunisie: deuil national, amnistie générale et reprise des cours en vue

TUNIS (AFP)

AFP

Le président Fouad Mbazaa de dos (C) pendant le conseil des ministres le 20 janvier 2011 à Tunis

Le gouvernement tunisien de transition a décrété jeudi un deuil national de trois jours "en mémoire des victimes" de la "Révolution de jasmin", adopté un projet de loi d'amnistie générale et décidé la reprise des cours dans les écoles et universités "la semaine prochaine".

Dans la journée, des manifestants qui craignent de se faire confisquer une révolution de rue violemment réprimée par la police de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali (au moins 100 morts selon l'ONU), ont continué de réclamer la démission du gouvernement.

Ils protestaient contre la présence de nombreux ministres issus du régime déchu de Ben Ali, qui a fui le pays le 14 janvier après 23 ans de pouvoir autoritaire, sous la pression de la rue.

Pendant ce premier conseil des ministres de l'après Ben Ali, l'exécutif provisoire a également décidé que l'Etat prendrait possession des "biens mobiliers et immobiliers du Rassemblement constitutionnel démocratique" (RCD), le parti du président déchu.

"Un projet de loi d'amnistie générale a été adopté par le Conseil des ministres, qui a décidé de le soumettre au Parlement", a déclaré à l'AFP le ministre du Développement, Ahmed Néjib Chebbi. "Le mouvement Ennahdha sera concerné par l'amnistie générale", a précisé le ministre de l'Enseignement supérieur Ahmed Ibrahim.

AFP

Manifestation devant le siège du parti de Ben Ali, le 20 janvier 2011 à Tunis

Interdit et persécuté par le régime policier de Ben Ali, qui se targuait auprès de l'Occident d'être un rempart contre l'islam radical, Ennahdha avait annoncé mardi qu'il allait demander sa légalisation.

Signe important du retour vers un fonctionnement normal de la vie du pays, le gouvernement a décidé la reprise des cours "la semaine prochaine" dans les écoles et universités du pays.

Offrant un nouveau gage de démocratisation, le gouvernement a supprimé la police politique des universités, traditionnels foyers d'agitation contre le pouvoir, "en application du principe de l'inviolabilité des campus".

"A partir de demain, la commission chargée de préparer les élections commencera à travailler. Il y a des lois à écrire, d'autres à revoir, dans un esprit de concertation avec toutes les tendances et toutes les sensibilités, sans aucune exception", a aussi déclaré Ahmed Ibrahim, chef du parti Ettajdid (ex-communiste).

Selon la Constitution tunisienne, les élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu dans un délai de deux mois, en cas de vacance du pouvoir. Mais le Premier ministre a indiqué qu'elles auraient lieu "d'ici six mois".

AFP

Un manifestant brandit le drapeau tunisien, le 20 janvier 2011 à Tunis

A Tunis, un millier de manifestants ont été autorisés pour la première fois à protester devant le siège de l'ancien parti au pouvoir, aux cris de "RCD out". "Le peuple veut la démission du gouvernement", scandaient-ils en brandissant des pancartes proclamant, comme la veille: "On n'a plus peur de vous, traîtres !".

"Je suis avec vous. On ne va pas tirer sur vous, l'essentiel c'est que le rassemblement soit pacifique", leur a lancé un colonel de l'armée.

Les manifestants l'ont applaudi, certains ont cueilli des fleurs pour les glisser dans les canons des chars, devant des militaires qui souriaient.

Des fonctionnaires ont déboulonné l'inscription "Rassemblement constitutionnel démocratique", qui décorait en grandes lettres dorées la façade du siège du parti.

Des Tunisiens contemplaient la scène en la comparant au déboulonnage de la statue de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein, à Bagdad à la chute de son régime en 2003.

Pour tenter de désamorcer la crise de confiance, tous les ministres membres du RCD en ont démissionné. Le RCD a ensuite annoncé la dissolution de son Bureau politique.

Un des huit ministres issus de l'ancien régime, Zouheir M'dhaffer a démissionné du gouvernement au nom de "l'intérêt suprême de la nation".

Très décrié, M. M'dhaffer est considéré comme l'architecte de la réforme de la Constitution approuvée en 2002 par référendum qui avait supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels et permis à Ben Ali de se maintenir.

Par ailleurs la chaîne publique, citant une "source officielle" non identifiée, a annoncé l'interpellation de 33 membres du clan Ben Ali, en montrant des images de bijoux et cartes bancaires saisies à cette occasion.

Mercredi, la justice avait ouvert une enquête pour "acquisition illégale de biens", "placements financiers illicites à l'étranger" et "exportation illégale de devises".

L'Union européenne a approuvé jeudi le principe d'un gel des avoirs du président tunisien déchu et de ses proches.

La France a annoncé mercredi avoir pris "les dispositions nécessaires" pour bloquer d'éventuels "mouvements financiers suspects concernant des avoirs tunisiens en France" du clan Ben Ali-Trabelsi. La Suisse a fait de même.

Enfin, il manquerait bien 1,5 tonne d'or dans les coffres de la Banque centrale de Tunisie (BCT), si l'on en croit l'estimation donnée en décembre par le Conseil mondial de l'or (CMO).

Le CMO évaluait à 6,8 tonnes le stock d'or de la Tunisie, soit précisément une tonne et demi de plus que l'évaluation (5,3 tonnes) donnée mercredi par la banque centrale tunisienne. Celle-ci voulait démentir alors la fuite de la famille de Ben Ali le 14 janvier avec cette quantité d'or.

Yannick Noah, David Guetta et Mylène Farmer, les mieux payés en 2010

AFP
Yannick Noah, le 27 juillet 2010 à Saint-Martin-de-Ré
Yannick Noah, le 27 juillet 2010 à Saint-Martin-de-Ré Xavier Leoty AFP/Archives

Yannick Noah (3,8 millions d'euros), David Guetta (3,2 millions) et Mylène Farmer (3,1 millions) sont en tête du palmarès annuel des revenus estimés des chanteurs ou musiciens français réalisé par le magazine Challenges et le cabinet Weawe.

En tête du palmarès en 2010, l'année de ses 50 ans, Yannick Noah "jouit d'un popularité indéfectible", écrit Challenges, qui précise que son album "Frontières" s'est vendu à 400.000 exemplaires.

Sur la deuxième marche du podium, le musicien et disc-jockey David Guetta "jouit d'une renommée mondiale et ses ventes de disques ne se limitent pas au territoire national", observe le magazine économique.

Avec 140.000 exemplaires et 10.000 téléchargements vendus lors de la première semaine de commercialisation, Mylène Farmer a réussi, selon Challenges, le meilleur lancement de l'histoire du disque pour un artiste francophone.

Le chanteur Christophe Maé arrive en 4e position du palmarès des revenus Challenges/Weawe avec 1,9 millions d'euros en 2010, suivi par Eddy Mitchell (1,5 millions) avec en particulier une lucrative tournée d'adieux.

Le classement porte sur le revenu 2010 des chanteurs français vivants, généré par leur activité musicale sur le territoire national, hors revenus connexes (contrats cinématographiques, publications, prises de participation dans des sociétés, cachets télévisuels) et droits, précise Challenges.

Ont été pris en compte les ventes de disques physiques et numériques issues de différentes sources, pondérées par les compétences de l'artiste (auteur/compositeur/interprète/éditeur), la taille de son fonds de catalogue disponible, le nombre de passages radio, les revenus générés par les tournées (entrées et produits dérivés si existants) selon le niveau d'intéressement de l'artiste, et les contrats publicitaires.

La Maison Blanche laisse entendre qu'Obama sera candidat à sa réélection

WASHINGTON (AFP)

AFP

Barack Obama, le 19 janvier 2011 à la Maison Blanche

La Maison Blanche a laissé entendre que Barack Obama serait candidat à sa réélection en 2012, au moment où le président américain entamait jeudi la deuxième moitié de son mandat sur fond de sondages en hausse et d'une amélioration de l'économie.

"Je pense qu'il est probable que cela se produira, évidemment", a indiqué le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs, après la publication par des médias américains d'informations sur une refonte de l'équipe présidentielle en vue d'une campagne électorale l'année prochaine.

"Le président va probablement s'inscrire (auprès de la commission électorale fédérale) à l'avenir et devenir officiellement candidat" à un second mandat de quatre ans, a précisé M. Gibbs lors d'un point de presse. La Constitution américaine limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

"Mais on peut dire sans se tromper que nous avons commencé à faire des progrès pour remettre notre économie sur pied, et je pense que le président veut continuer à faire cela", a ajouté le porte-parole.

Une candidature de M. Obama ne fait guère de doute, mais les déclarations de M. Gibbs ont constitué l'admission la plus nette jusqu'ici de la volonté du président de se représenter.

Un seul démocrate a passé deux mandats pleins à la Maison Blanche depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale: Bill Clinton, président de 1993 à 2001.

Les propos du porte-parole interviennent en outre deux ans jour pour jour après la prestation de serment de M. Obama sur les marches du Capitole, quand il était devenu le 44e président des Etats-Unis, et le premier dirigeant noir de la plus grande puissance mondiale.

Jeudi était aussi le 50e anniversaire de la prise de fonctions du président John F. Kennedy, auquel M. Obama devait rendre hommage en soirée.

Le New York Times s'est fait l'écho jeudi d'une refonte de la garde rapprochée de M. Obama et de la constitution d'une équipe spécialement chargée d'organiser sa campagne de réélection, qui sera basée dans son fief de Chicago (Illinois, nord).

Après une défaite cinglante de son camp aux élections législatives de la mi-mandat début novembre, M. Obama a rebondi en décembre en obtenant plusieurs victoires au Congrès.

Parvenant à un compromis avec ses adversaires républicains sur la prolongation des cadeaux fiscaux hérités de l'ère Bush, il a obtenu l'abrogation de la loi interdisant aux homosexuels de servir ouvertement dans l'armée et la ratification du traité de désarmement nucléaire START.

Pour la première fois depuis la mi-2009, la cote de popularité du président est passée en janvier au-dessus de la barre symbolique des 50%, selon un sondage Wall Street Journal/NBC: 53% des personnes interrogées approuvent l'action du président, en hausse de huit points par rapport à décembre.

Le mois de janvier a aussi été marqué par de bons chiffres sur le front de l'emploi et par le discours, accueilli favorablement, d'hommage de M. Obama aux victimes de la fusillade du 8 janvier en Arizona (sud-ouest).

M. Obama va à nouveau parler aux Américains à l'occasion du discours annuel sur l'état de l'Union mardi devant le Congrès. Il "insistera sur la reprise économique: la création d'emplois avec les entreprises, faire en sorte de maîtriser nos dépenses et d'assurer notre compétitivité", a révélé M. Gibbs sur son compte Twitter.

Plusieurs républicains sont dans les starting-blocks pour participer au long processus de primaires afin d'affronter M. Obama en 2012, dont Mitt Romney, Haley Barbour, Tim Pawlenty, Mike Huckabee et Sarah Palin.

A Washington, Hu Jintao manie le langage de la fermeté sur Taiwan, le Tibet

WASHINGTON (AFP)

AFP

Hu Jintao et Barack Obama le 19 janvier 2011 à Washington

Le président chinois Hu Jintao, reçu en grande pompe mercredi à la Maison Blanche, a mis en garde Washington jeudi contre des risques de "tensions" entre les deux superpuissances si la souveraineté de Pékin sur le Tibet et Taiwan n'était pas respectée.

"Les questions relatives à Taiwan et au Tibet ont trait à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine, et représentent le coeur des intérêts chinois", a dit M. Hu lors d'un discours à Washington.

Cette déclaration tout en fermeté intervient peu après la visite du numéro un chinois au Congrès, où il a été reçu par des élus très critiques qui ont évoqué ces deux questions sensibles.

AFP/Getty Images

Le sénateur démocrate Harry Reid (D) accueille Hu Jintao au Capitole, le 20 janvier 2011

En outre, M. Hu s'est voulu rassurant en affirmant que la Chine ne cherchait pas à se livrer à une course aux armements. "La Chine ne cherchera jamais l'hégémonie et ne poursuivra pas de politique expansionniste", a-t-il affirmé.

Au Capitole, les élus ont tenu à mettre sur la table les différends commerciaux et la question des droits de l'homme.

Jeudi matin, M. Hu a rencontré le nouveau président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, ainsi que plusieurs autres élus dont Nancy Pelosi, chef des démocrates de la Chambre.

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La Maison Blanche accueille le président chinois. Les chiffres américains et chinois de la croissance, inflation et monnaie.

"Il est important que nous continuions à résoudre nos différends de façon à ce que cela bénéficie à nos pays et nos peuples", a estimé M. Boehner après la réunion. Le chef républicain a ajouté qu'il avait exprimé ses "inquiétudes" notamment sur la liberté religieuse en Chine.

Mme Pelosi, une critique de longue date de la Chine, a précisé que le Tibet avait figuré parmi les discussions. La chef démocrate a dit avoir aussi évoqué le cas du dissident emprisonné et prix Nobel de la Paix Liu Xiaobo.

M. Hu a aussi rencontré le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid. Après avoir qualifié ouvertement mardi le dirigeant chinois de "dictateur", M. Reid s'est rétracté. Jeudi, il a reçu M. Hu dans une des salles d'apparat du Sénat.

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Michelle Obama, Hu Jintao et Barack Obama le 19 janvier 2011 à la Maison Blanche

M. Reid a qualifié la rencontre de "productive" dans un communiqué, avant d'ajouter qu'il avait évoqué la question de la monnaie chinoise. Les dossiers des droits de l'homme, de la Corée du Nord, de l'Iran, du Soudan et des relations avec Taiwan ont également été au menu des conversations.

Mais au Congrès, les élus restent prompts à désigner Pékin comme le responsable des difficultés économiques des Etats-Unis, notamment du secteur manufacturier.

Lundi, à la veille de l'arrivée de M. Hu à Washington, trois sénateurs américains avaient annoncé qu'ils poursuivraient leurs efforts -- à travers le dépôt d'un projet de loi -- pour pénaliser la Chine, accusée de sous-évaluer sa monnaie, le yuan, pour soutenir ses exportations.

En outre, nombre d'élus du Congrès déplorent le manque de contrôle de la part de Pékin sur les contrefaçons chinoises de productions américaines.

Mercredi, le sénateur indépendant Bernie Sanders s'est étonné que des bustes de présidents américains fabriqués en Chine soient vendus dans un musée de Washington. "C'est plutôt pathétique. Je ne savais pas que le déclin de notre capacité manufacturière était si aigu", a-t-il écrit au directeur du musée.

Mercredi, à la Maison Blanche, le président chinois et Barack Obama ont affiché leur volonté de dépasser les "frictions" commerciales sur fond de juteux contrats.

Les droits de l'homme s'étaient largement invités au menu des discussions. M. Hu a même fait une déclaration inhabituelle à ce sujet, expliquant que "beaucoup rest(ait) à faire en Chine" sur ce dossier, promettant d'améliorer la situation.

Le président chinois s'envolera ensuite pour Chicago avant de quitter les Etats-Unis vendredi.

RDC : La France soutient la présidentielle à un tour

Par la voix de l'ambassadeur de France à Kinshasa, Pierre Jacquemot, la diplomatie française déclare "apprécier " la démarche de la révision constitutionnelle en République démocratique du Congo (RDC). L'ambassadeur note qu'il s’agit d’une décision qui relève de la souveraineté nationale, "puisqu’elle a été adoptée par le congrès" et trouve donc rien à redire sur le sujet, notamment sur le passage à un seul tour de l'élection présidentielle, prévue dans seulement 10 mois. La Belgique, quant à elle, s'est engagée à soutenir les prochaines élections RDC pour un montant de 12 millions d'euros.
Voici un soutient de poids pour le président sortant Joseph Kabila : celui de la diplomatie française, alors que la polémique fait toujours rage à Kinshasa au sujet de la récente révision constitutionnelle validée par le parlement de RD Congo. Cette révision portait entre autre sur la fameuse présidentielle à un seul tour voulue par Joseph Kabila.
L'ambassadeur de France rappelle toutefois que la France souhaite le respect du calendrier, la liberté d’action et d’expression et la sécurisation des acteurs avant, pendant et après le scrutin, avec l'aide de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). Un soutient qui tombe à pique pour Joseph Kabila, alors que la Belgique s’est engagée à honorer sa promesse en appuyant le processus électoral en RDC pour un montant de 12 millions d’euros et ce, en dépit de modifications et du format du scrutin. La communauté internationale souhaite donc la tenue du scrutin coûte que coûte, alors que l'opposition ne décolère pas sur ce changement de règle du jeu à seulement 10 mois de l'élection.

Christophe Rigaud

Cameroun : conditions pour combler les attentes des agriculteurs avec l'ouverture d'une nouvelle banque agricole (ANALYSE) a

YAOUNDE -- Avec une présence dans les zones rurales, des procédures simplifié pour l'octroi des crédits, un taux d'intérêt acceptable et une gestion saine, la future banque agricole dont le président camerounais Paul Biya a annoncé lundi l'ouverture dans un prochain avenir, pourra à terme combler les attentes des agriculteurs, selon les experts approchés mercredi par Xinhua.
« L'ouverture de cette banque constituera une aubaine pour les populations du monde rural. Dans nos différentes enquêtes menées sur le terrain, le problème de financement s'est toujours présenté comme majeur », a expliqué Evariste Ebolo Ebale, ingénieur agronome.
Les établissements de crédit classiques impliqués dans le financement de l'agriculture se limitent aux grosses unités agro- industrielles. Les petits acteurs ruraux, qui constituent l'essentiel du dynamique de production, ne bénéficient pas toujours des mécanismes de financement adaptés au secteur rural, avait indiqué à Xinhua le vice-Premier ministre en charge de l'Agriculture et du Développement rural, Jean Nkuété.
Pour faciliter l'accès aux services financiers adaptés, la nouvelle banque agricole doit être celle de proximité, implantée dans certains villages évolués par example, et non celle des grandes agglomérations, selon M. Ebolo Ebale. En plus, elle doit simplifier les procédures d'octroi de crédits et reduire le taux d'intérêt.
Il propose également que les échéances de remboursements tiennent compte des secteurs d'activités et des réalités du monde rural. "Un éleveur de poulets pondeuses verra son échéance de remboursement aller au-delà des 6 mois que dure l'élevage des poulets pondeuses. Pour une palmeraie, il faudrait arrêter l'échéance à 5 ans», explique-t-il.
Quant à la priorité des clients, Dimitri Alain Tabi, agroéconomiste, spécialiste en développement rural, propose les groupes productifs, ceux qui ont des plantations rentables, des projets en expansion et non en création.
« Ce n'est qu'au sein de ces groupes et dans ces conditions que les remboursements pourront être effectifs », dit-il.
Pour le volet des garantis, la nouvelle banque ne devrait pas s'appesantir sur celle du titre foncier, dont la majorité des planteurs ne disposant pas dans les zones rurales. Des garanties sur les actifs circulants ( tracteurs, atomiseurs, pulvérisateurs, etc.) devraient aussi être évitées, selon l'agroéconomiste.
En revanche, afin d'éviter des cas de non remboursement, « les bénéficiaires de crédits devraient accepter que la banque rentre dans leurs actifs tant qu'ils n'ont pas encore remboursé. Ils doivent en outre bénéficier d'un encadrement technique», suggère M. Tabi.
Cet avis est partagé le Dr Thomas Defo, enseignant chercheur à l'Université de Yaoundé II. Avec des clients tels que les groupes professionnels (en coopératives), "la banque pourrait rentrer en possession de ses fonds en saisissant leurs biens en cas de non remboursement", explique-t-il.
D'un ton pessimiste, Dr Defo insiste aussi que les gestionnaires de cette banque soient régulièrement soumis au contrôle de l'Etat afin d'éviter la faillite de la banque du fait de la corruption qui gangrène l'administration camerounaise.
Pour lui, il faut que les expériences malheureuses du passé ne se reproduisent. Le Fonds national de développement rural (FONADER) a été fermé en 1987 et le crédit agricole camerounais était tombé en faillite en 1995.
« Des gens qui n'étaient pas agriculteur avaient bénéficié des crédits qu'ils avaient utilisé à d'autres fins, provoquant la faillite de ces deux banques. Cette fois il faudra accorder des prêts aux gens qui connaissent ceux qu'ils font, c'est-à-dire les agriculteurs et éleveurs », dit-il.
La nouvelle banque, financée par les bailleurs de Fonds, doit fixer son taux d'intérêt des crédits en fonction du rendement afin de tirer profit ses activités de financement, ajoute-il.
Apart de la banque agricole, le président camerounais a également annoncé la mise en place d'une unité de production d'engrais, d'une usine de montage de machines, la réhabilitation des fermes semencières et la reforme foncière pour la relance de la filière agricole en hibernation.
«Avoir toutes ces structures ne suffit pas pour atteindre l' autosuffisance alimentaire. Il faut avant tout fixer des objectifs, élaborer des slogans de sensibilisation, galvaniser le monde rural, travailler pour avoir des débouchés mais surtout », affirme M. Defo.
Les performances de l'agriculture dans ce pays d'Afrique centrale à vocation agricole restent en deçà des attentes depuis des années 1990.
Une étude réalisée en 2010 par l'Association pour la Défense des intérêts collectifs (Addic) a révélé que l'Etat a dépensé entre 2004 et 2009 plus de 1500 milliards de FCFA (soit environ 2, 3 milliards d'euros) pour importer les denrées alimentaires.
Le Cameroun dépense environ 200 milliards [de francs CFA, environ 400 millions de dollars US] par an pour l'importation des céréales (riz, maïs, blé, mil, etc.), alors qu'il y a 10 ans il ne dépensait que 50 milliards (environ 100 millions de dollars US), selon les statistics du ministère du Commerce.

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L'augmentation de la natalité française est-elle homogène ?

Ne pas servir le melting pot à la sauce des statistiques ethniques

La hausse continue du taux de fécondité national

Les sociologues se pâment sur « l’exception démographique française », en ce début d’année comme en 2009 et 2010.
Avec tout juste assez de nouveaux-nés pour assurer le renouvellement de sa population (2,01 enfant par femme), la France fait figure de bonne élève avec un chiffre, par comparaison avec d’autres pays européens (Italie, Allemagne) qui n’assument plus depuis des lustres.

Qu'est-ce qui rend la France plus fertile ?

Notre expérience quotidienne désigne la masse exponentielle d’immigrés, si nous voulons bien bien ouvrir les yeux sur notre environnement, ne serait-ce qu'à la sortie des écoles. Or, ce ne sont plus les Espagnols ou les Italiens qui nous distinguent en Europe, mais des immigrés venus d’Afrique sub-saharienne, issus de pays à la vitalité démographique galopante (de 5 enfants par femme au Sénégal, à 7 au Niger, par exemple). Ce qui pourrait constituer une main d'oeuvre précieuse est vécu comme un handicap au sein de sociétés inaptes à s’auto-suffire.

Ces bouches à nourrir s'abreuvent d’aides sociales en France

Ces groupes collectent et accumulent aides, allocations et subventions.
La multiplication du nombre des enfants offre non seulement de confortables revenus, mais protège de la peur de l’avenir que connaissent les familles européennes confrontées à la précarité, puisqu'elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes pour assurer l’avenir de leurs enfants et garantir le leur.
Les syndicats et des associations ont en outre passé avec les immigrés, avec ou sans papiers, un pacte de réciprocité fondé sur des avantages « acquis » en échange d'une réserve de manifestants para-syndicaux exploités à des fins socio-économiques.
Les IVG ne frappent pas les différentes populations équitablement.
Chaque année, les européens sacrifient en effet 200.000 êtres humains et participent d'autant moins à l'augmentation actuelle de la natalité.

Le secret des statistiques ethniques

L'une de ses fonctions est de dissimuler la réalité du vieillissement de la population européenne, d'une part, et du dynamisme de l'immigration de peuplement, d'autre part.

Peut-on affirmer que nous vivons un «baby-boom anticrise » ?
« La France deviendra la colonie de ses colonies », a prophétisé Vladimir Poutine. Il sait toujours ce que les Français ignorent désormais: une idéologie telle que le 'politiquement correct' menace de gangrène « l’âme d’une nation ».