19 janvier, 2011

CAN Cadets, Rwanda 2011 : Aiglonnets, quel gâchis

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Les Aiglonnets qui se sont inclinés une fois encore et de trop dans cette phase finale du 9e Championnat d’Afrique des nations au niveau des cadets, ce samedi après-midi face aux Congolais, (1-2) ont loupé l’occasion de revenir à Bamako, avec une once d’honneur.

Une évaluation de ce tournoi raté s’impose à Malifoot, pour expliquer au monde sportif, les raisons du Waterloo de cette génération que tous prédestinaient à une brillante prestation au Rwanda. Ce fiasco des jeunots de Nouhoum Diané, bons derniers du tournoi laissera forcement plus de regrets. Des occasions, l’équipe malienne en a eu à la pelle et aurait pu - aurait dû, enregistrer des victoires à chacune de ses sorties.

L’attaque malienne a longtemps fait des misères aux défenses. Car dans le jeu, et personne ne pourra dire le contraire, les Aiglonnets ont maîtrisé par moment leur sujet. Les une-deux, passes à une touche de balle et ouvertures limpides ont failli déboussoler leurs adversaires, qui malheureusement pour les nôtres, ont su faire preuve de solidité et d’opiniatrété. Venus pour arracher une victoire pour l’honneur face aux Congolais, les joueurs de Nouhoum Diané se sont frayés moults occasions en première période, avant de se laisser prendre dans un orage persistant de leurs vis à vis en seconde période et encaisser deux buts, sur lesquels le gardien Aly Yirango n’est point exempt de reproches, comme d’ailleurs lors des deux précédentes rencontres. Bref les Congolais qui ont battu pour leur dernier match de poule le Mali par 2 buts à 1 au stade Umuganda à Gisenyi, terminent deuxièmes derrière les Ivoiriens, les deux équipes ayant le même nombre de points, la même différence de buts, étant départagées par le nombre de buts marqués (8 contre 7).
En demi-finale aujourd’hui à Kigali, le Burkina Faso affrontera le Congo. Demain, toujours à Kigali, le Rwanda en découdra avec la Côte d’Ivoire.

Les quatre demi-finalistes représenteront le continent africain au Mondial de la catégorie qui aura lieu du 18 juin au 10 juillet au Mexique. Deux buts en première période de Drissa Diarrasouba et Evrard Kouassi ont porté les Eléphanteaux de Côte d’Ivoire vers une qualification pour les demi-finales de la CAN U-17, d’autant qu’à cet avantage initial, les protégés d’Alain Gouaméné en ont ajouté deux autres par Lago Lionel et Guy Stéphane Bedi, sur penalty, dans la seconde moitié de la rencontre pour l’emporter par 4 buts à 1.
Les Gambiens, tenant de la couronne, s’étaient déjà inclinés par trois buts d’écart lors de la première journée face aux Congolais.

Dans l’obligation de vaincre pour entrer en demi-finales les jeunes Etalons burkinabé ont réalisé le match parfait contre l’Egypte infligeant à leurs adversaires un très lourd 4-0 qui leur a permis de prendre la première place du groupe A devant le Rwanda, déjà qualifié avant la dernière journée et qui s’est incliné 0-1 face au Sénégal qui n’avait avant le match plus aucun espoir de qualification pour la suite de la compétition. L’unique but sénégalais a été inscrit à la 85e minute par Saliou Touré. L’entraîneur des Rwandais, Richard Tardy, en prévision de la demi-finale avait laissé au repos cinq de ses titulaires pour ce match sans enjeu. Quant aux Sénégalais qui voulaient quitter la compétition sur une note moins défavorable, ils ont réussi à marquer les trois points bien qu’ayant joué à dix après l’expulsion de leur milieu de terrain Samba Ndiaye à la 33e minute. Le Burkina Faso termine en tête avec six points, à égalité avec le Rwanda, les deux équipes ayant chacune remporté deux victoires, mais avec une meilleure différence de buts(+4 contre +1). Le Sénégal est troisième avec trois points et l’Egypte, quatrième également avec trois points. Si le Rwanda participe pour la première fois à une CAN U-17, le Burkina Faso est un habitué depuis la création de l’épreuve en 1995. Il en est à sa sixième participation. Médaille de bronze en 2009 en Algérie, il a atteint par deux fois la finale, en 1999 et en 2001. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde U-17, une équipe de l’Afrique Centrale et Orientale, en l’occurrence le Rwanda, prendra part à la prochaine édition organisée du 18 juin au 10 juillet au Mexique, évènement qui a fait les gros titres du quotidien de Kigali New Times.

En l’absence au Rwanda des gros calibres Ghana et Nigeria, cinq fois champions du monde à eux deux, et quatre fois champions d’Afrique, l’édition 2011 de la CAN U-17 partait dans l’inconnu, sans favori véritable à l’exception de la Gambie, seule autre équipe avec les deux cadors de l’Afrique de l’Ouest à avoir remporté deux fois le titre, la dernière fois il y a deux ans en Algérie. Pays organisateur, le Rwanda a relevé le défi qui était le sien avant le coup d’envoi de la compétition, entrer dans le carré d’as, synonyme de qualification pour le Mondial.

Inutile de dire que cette réussite a soulevé l’enthousiasme d’un public qui a chanté, au rythme d’orchestres locaux, pour accompagner cet événement historique qui venait rejoindre la première qualification pour la CAN des grands en 2004. Une liesse indescriptible a envahi le stade après le match victorieux de la deuxième journée contre l’Egypte et un millier de jeunes ont reconduit les leurs à leur lieu de résidence après la rencontre agitant des drapeaux aux couleurs de la nation.

M. N. TRAORé

Les résultats Rwanda-Burkina Faso 2-1 Egypte-Sénégal 2-1 Burkina Faso-Sénégal 3-2 Rwanda-Egypte 1-0 Rwanda-Sénégal 0-1 Burkina Faso-Egypte 4-0 Congo-Gambie 3-0 Côte d’Ivoire-Mali 2-1 Congo-Côte d’Ivoire 2-2 Gambie-Mali 1-0 Côte d’Ivoire-Gambie 4-1 Congo-Mali 2-1

CAN Cadets, Rwanda 2011 : Aiglonnets, quel gâchis

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Les Aiglonnets qui se sont inclinés une fois encore et de trop dans cette phase finale du 9e Championnat d’Afrique des nations au niveau des cadets, ce samedi après-midi face aux Congolais, (1-2) ont loupé l’occasion de revenir à Bamako, avec une once d’honneur.

Une évaluation de ce tournoi raté s’impose à Malifoot, pour expliquer au monde sportif, les raisons du Waterloo de cette génération que tous prédestinaient à une brillante prestation au Rwanda. Ce fiasco des jeunots de Nouhoum Diané, bons derniers du tournoi laissera forcement plus de regrets. Des occasions, l’équipe malienne en a eu à la pelle et aurait pu - aurait dû, enregistrer des victoires à chacune de ses sorties.

L’attaque malienne a longtemps fait des misères aux défenses. Car dans le jeu, et personne ne pourra dire le contraire, les Aiglonnets ont maîtrisé par moment leur sujet. Les une-deux, passes à une touche de balle et ouvertures limpides ont failli déboussoler leurs adversaires, qui malheureusement pour les nôtres, ont su faire preuve de solidité et d’opiniatrété. Venus pour arracher une victoire pour l’honneur face aux Congolais, les joueurs de Nouhoum Diané se sont frayés moults occasions en première période, avant de se laisser prendre dans un orage persistant de leurs vis à vis en seconde période et encaisser deux buts, sur lesquels le gardien Aly Yirango n’est point exempt de reproches, comme d’ailleurs lors des deux précédentes rencontres. Bref les Congolais qui ont battu pour leur dernier match de poule le Mali par 2 buts à 1 au stade Umuganda à Gisenyi, terminent deuxièmes derrière les Ivoiriens, les deux équipes ayant le même nombre de points, la même différence de buts, étant départagées par le nombre de buts marqués (8 contre 7).
En demi-finale aujourd’hui à Kigali, le Burkina Faso affrontera le Congo. Demain, toujours à Kigali, le Rwanda en découdra avec la Côte d’Ivoire.

Les quatre demi-finalistes représenteront le continent africain au Mondial de la catégorie qui aura lieu du 18 juin au 10 juillet au Mexique. Deux buts en première période de Drissa Diarrasouba et Evrard Kouassi ont porté les Eléphanteaux de Côte d’Ivoire vers une qualification pour les demi-finales de la CAN U-17, d’autant qu’à cet avantage initial, les protégés d’Alain Gouaméné en ont ajouté deux autres par Lago Lionel et Guy Stéphane Bedi, sur penalty, dans la seconde moitié de la rencontre pour l’emporter par 4 buts à 1.
Les Gambiens, tenant de la couronne, s’étaient déjà inclinés par trois buts d’écart lors de la première journée face aux Congolais.

Dans l’obligation de vaincre pour entrer en demi-finales les jeunes Etalons burkinabé ont réalisé le match parfait contre l’Egypte infligeant à leurs adversaires un très lourd 4-0 qui leur a permis de prendre la première place du groupe A devant le Rwanda, déjà qualifié avant la dernière journée et qui s’est incliné 0-1 face au Sénégal qui n’avait avant le match plus aucun espoir de qualification pour la suite de la compétition. L’unique but sénégalais a été inscrit à la 85e minute par Saliou Touré. L’entraîneur des Rwandais, Richard Tardy, en prévision de la demi-finale avait laissé au repos cinq de ses titulaires pour ce match sans enjeu. Quant aux Sénégalais qui voulaient quitter la compétition sur une note moins défavorable, ils ont réussi à marquer les trois points bien qu’ayant joué à dix après l’expulsion de leur milieu de terrain Samba Ndiaye à la 33e minute. Le Burkina Faso termine en tête avec six points, à égalité avec le Rwanda, les deux équipes ayant chacune remporté deux victoires, mais avec une meilleure différence de buts(+4 contre +1). Le Sénégal est troisième avec trois points et l’Egypte, quatrième également avec trois points. Si le Rwanda participe pour la première fois à une CAN U-17, le Burkina Faso est un habitué depuis la création de l’épreuve en 1995. Il en est à sa sixième participation. Médaille de bronze en 2009 en Algérie, il a atteint par deux fois la finale, en 1999 et en 2001. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde U-17, une équipe de l’Afrique Centrale et Orientale, en l’occurrence le Rwanda, prendra part à la prochaine édition organisée du 18 juin au 10 juillet au Mexique, évènement qui a fait les gros titres du quotidien de Kigali New Times.

En l’absence au Rwanda des gros calibres Ghana et Nigeria, cinq fois champions du monde à eux deux, et quatre fois champions d’Afrique, l’édition 2011 de la CAN U-17 partait dans l’inconnu, sans favori véritable à l’exception de la Gambie, seule autre équipe avec les deux cadors de l’Afrique de l’Ouest à avoir remporté deux fois le titre, la dernière fois il y a deux ans en Algérie. Pays organisateur, le Rwanda a relevé le défi qui était le sien avant le coup d’envoi de la compétition, entrer dans le carré d’as, synonyme de qualification pour le Mondial.

Inutile de dire que cette réussite a soulevé l’enthousiasme d’un public qui a chanté, au rythme d’orchestres locaux, pour accompagner cet événement historique qui venait rejoindre la première qualification pour la CAN des grands en 2004. Une liesse indescriptible a envahi le stade après le match victorieux de la deuxième journée contre l’Egypte et un millier de jeunes ont reconduit les leurs à leur lieu de résidence après la rencontre agitant des drapeaux aux couleurs de la nation.

M. N. TRAORé

Les résultats Rwanda-Burkina Faso 2-1 Egypte-Sénégal 2-1 Burkina Faso-Sénégal 3-2 Rwanda-Egypte 1-0 Rwanda-Sénégal 0-1 Burkina Faso-Egypte 4-0 Congo-Gambie 3-0 Côte d’Ivoire-Mali 2-1 Congo-Côte d’Ivoire 2-2 Gambie-Mali 1-0 Côte d’Ivoire-Gambie 4-1 Congo-Mali 2-1

Le Burkina Faso soufre des dysfonctionnements du port d'Abidjan

lesafriques.com L'axe Ouagadougou-Abidjan subit sérieusement la crise ivoirienne।

Le transport des marchandises par voie terrestre d'Abidjan vers le Burkina est, pour le moins, perturbé.

La voie terrestre Ouagadougou-Abidjan, qui n'existe plus, est un tant soit peu relayée par l'axe Bouaké-Ouaga Ainsi, une quantité importante de marchandises se trouve bloquée au port d'Abidjan.

Ali Traoré, directeur général du CBC, dont la structure a pour principale mission de veiller à un approvisionnement régulier du Burkina en produits, a confirmé que : « Ce sont environ 20 000 tonnes de marchandises qui sont bloquées au port d'Abidjan, à la date du 3 janvier 2011, à cause de la crise ».

S'il relativise les difficultés, qui ont été pires en 2002, avec quelque 80 000 tonnes de marchandises en souffrance, et évoque un acheminement par train, il a tout de même déploré que 14 000 tonnes de riz (base de l'alimentation) sont toujours en souffrance.

Au vu de tous ces impairs, il envisage un basculement du trafic vers d'autres ports de la sous-région, notamment ceux de Cotonou, de Tema et de Takoradi.

Côte d`Ivoire: l`ambassadeur de Ouattara reçu par Mme Alliot-Marie

AFP


Diplomatie
© Autre presse par DR
PARIS - L`ambassadeur de Côte d`Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara, Ali Coulibaly, est arrivé mercredi à Paris et a été reçu par la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, a-t-il annoncé à l`AFP.

"Je suis arrivé ce matin, j`ai eu un entretien de 30 minutes avec la ministre qui a renouvelé le soutien de la France à la légitimité constitutionnelle du gouvernement du président de la République Alassane Ouattara", a-t-il dit.

Ali Coulibaly doit encore présenter ses lettres de créances au président Nicolas Sarkozy, comme le veut la procédure, alors qu`Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale à l`issue des élections du 28 novembre, n`exerce toujours pas le pouvoir effectif dans son pays et que son rival Laurent Gbagbo refuse de partir.

Le 12 janvier, le gouvernement français avait donné, en Conseil des ministres, son agrément à cette nomination.

Ex-journaliste, Ali Coulibaly était jusque récemment conseiller diplomatique d`Alassane Ouattara. Il a précisé qu`il n`avait pas encore pris possession des locaux de l`ambassade à Paris.

La fonction d`ambassadeur en France, ancienne puissance coloniale et partenaire économique essentiel, est un poste clé pour le pouvoir ivoirien.

Pour Paris, Ali Coulibaly doit remplacer Pierre Kipré, un proche de Laurent Gbagbo, dont la victoire à l`élection a été proclamée par le Conseil constitutionnel ivoirien.

Côte d’Ivoire : le Conseil de sécurité de l’ONU vote un renfort de 2 000 hommes

Devant le quartier général de l'Onuci à Abidjan.
Devant le quartier général de l'Onuci à Abidjan.
REUTERS/ Thierry Gouegnon
Par AFP

Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté mercredi 19 janvier l'envoi de 2 000 hommes supplémentaires en Côte d'Ivoire. Le conseil a également demandé au président sortant Laurent Gbagbo de lever le blocus du QG de son rival Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale.

Le Conseil a voté à l'unanimité de ses quinze membres l'envoi de ces renforts qui portent le total déployé en Côte d'Ivoire à quelque 11 500 hommes. Ce chiffre de 2 000 hommes est le maximum demandé par les chefs des forces de maintien de la paix, qui craignent des affrontements de plus en plus sévères avec les forces loyales à Laurent Gbagbo qui ont attaqué des véhicules de l'ONU et des casques bleus.

Laurent Gbagbo a demandé plusieurs fois le départ de l'Onuci, mais la résolution votée mardi va au contraire envoyer 2 000 renforts jusqu'au 30 juin.

Le total de 11 500 hommes comprend en outre des renforts envoyés en Côte d'Ivoire avant l'élection présidentielle le 28 novembre, qui voient leur mandat étendu. Ainsi, les 500 hommes transférés de la mission de l'ONU au Libéria resteront quatre semaines supplémentaires et 500 autres resteront jusqu'au 30 juin.

Notre dossier spécial
Présidentielle en Côte d'Ivoire
Présidentielle en Côte d'Ivoire
La communauté internationale reconnaît Alassane Ouattara comme le gagnant de l'élection présidentielle mais Laurent Gbagbo refuse de céder la place.

La résolution, rédigée par la France et les Etats-Unis, a été retardée de quelques jours par des négociations au Conseil de sécurité, la Russie ayant exprimé des réserves sur sa formulation « politique ».

La résolution prévoit aussi l'envoi pour quatre semaines de trois hélicoptères armés et leurs équipages et « appelle à ce que soit levé sans délai le blocus actuel autour du Golf Hôtel », QG de M. Ouattara. Elle demande aussi « l'arrêt immédiat » de l'utilisation des médias, en particulier la radio-télévision ivoirienne (RTI) « pour propager de fausses informations et pour inciter à la haine et à la violence, y compris contre l'ONU et en particulier l'Onuci ».

Le Conseil de sécurité réitère qu'il est « prêt à imposer des mesures, y compris des sanctions ciblées contre ceux qui font obstruction au travail de l'Onuci ». Il demande à toutes les parties en Côte d'Ivoire « d'assurer la liberté de mouvement de l'Onuci» et son «accès immédiat à travers tout le pays ».

Au Ghana, le médiateur de l`UA sur la Côte d`Ivoire reste optimiste

AFP


Situation
© Reuters par DR
Vendredi 24 décembre 2010. Abuja (Nigeria). Photo: Le president du Ghana SEM John Atta Mills
ACCRA - Le médiateur de l'Union africaine Raila Odinga a rendu compte mercredi au président du Ghana John Atta Mills de la crise ivoirienne après l'échec de sa seconde tentative de médiation, mais en disant ne pas perdre espoir.

"Malgré le revers d'hier, je reste optimiste qu'une solution pacifique reste à notre portée", a dit Odinga à la presse. Le président sortant Laurent "Gbagbo doit savoir que ses actes pourront forcer les amis de la Côte d'Ivoire à recourir à une série de mesures différentes pour appuyer la démocratie, la sécurité et la stabilité" a affirmé Odinga en faisant allusion à une possible
intervention militaire.

"Je suis au Ghana pour rendre compte au président des efforts de médiation et afin de lui demander son avis sur la manière de résoudre la crise ivoirienne" avait-il affirmé auparavant.

Le Ghana, pays frontalier, a annoncé qu'il ne participerait pas à une éventuelle intervention militaire des pays de Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour forcer le président sortant Laurent Gbagbo à partir et à laisser la place à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l'élection présidentielle par la communauté internationale.

Mais, a ajouté le médiateur, "je comprends la décision du Ghana de ne pas envoyer de troupes en Côte d'Ivoire". Il s'est dit persuadé que "l'impression selon laquelle le Ghana s'est désolidarisé de la Cédéao est fausse".

"Le Ghana est concerné par la médiation de la Cédéao afin que la crise soit résolue le plus rapidement possible", avait auparavant affirmé le président ghanéen.

Le médiateur de l'UA, arrivé lundi à Abidjan pour une seconde visite de médiation, a rencontré tour à tour Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara avant de repartir mardi sur un constat d'échec.

Tunis: manifestations contre le gouvernement, plus de 100 morts en 5 semaines

AFP
Manifestation à Tunis le 19 janvier 2011
Manifestation à Tunis le 19 janvier 2011 Fred Dufour AFP

Des milliers de Tunisiens ont de nouveau exigé mercredi, à Tunis comme en province, le retrait du gouvernement de transition des figures de l'ancien régime et la dissolution du parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali. Evènement

Ces démonstrations de colère interviennent avant même la première réunion, peut-être jeudi, du cabinet d'union nationale, formé lundi mais dont quatre membres appartenant à l'opposition se sont déjà dissociés.

Dans le même temps, l'Arabie saoudite où l'ancien dictateur a trouvé refuge lui a interdit toute activité politique liée à la situation dans son pays, dont il a été chassé le 14 janvier après 23 ans de règne sans partage. Les violences ont fait plus de 100 morts depuis la mi-décembre, selon l'ONU.

A Tunis, des unités anti-émeutes de la police ont étroitement encadré une manifestation de quelque 2.000 personnes, dont des islamistes, dans le centre ville, mais ne sont pas intervenus pour les disperser, selon des journalistes de l'AFP. Aucun incident ne s'est produit à Tunis.

"Nous voulons un nouveau Parlement, une nouvelle constitution et nouvelle République", ont scandé les manifestants, qui s'en sont pris au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président déchu Ben Ali. "RCD out", proclamait une banderole.

"Peuple! révolte-toi contre les partisans de Ben Ali!", ont crié les manifestants.

La colère des manifestants vise les vestiges de l'ancien régime, dont des personnalités importantes ont conservé des postes clefs au sein du gouvernement de transition formé lundi par le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.

Des manifestations identiques ont rassemblé des milliers de personnes en province, notamment à Sidi Bouzid, Regueb, Kasserine, et Thala.

Ces localités, dans le centre du pays, ont été au coeur de la "Révolution du jasmin" qui en un mois d'émeutes populaires a balayé le régime autocratique de Ben Ali.

Ce soulèvement a fait, selon le gouvernement, 78 tués et 94 blessés. Mais le Haut commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Navi Pillay, a donné mercredi un bilan plus élevé.

Depuis la mi-décembre, les violences ont provoqué la mort de "plus de 70 personnes dans des tirs, sept dans des suicides de protestation, et plus de 40 dans les affrontements dans les prisons le week-end dernier", a-t-elle précisé.

Face à ce qui est perçu comme la mainmise prolongée sur les affaires du pays de dirigeants désavoués par le soulèvement populaire, quatre ministres, dont trois représentants de la puissante centrale syndicale UGTT, avaient annoncé qu'ils se retiraient.

"Il nous est impossible de participer à un gouvernement qui intègre des symboles de l'ancien régime", a répété mercredi le secrétaire général de la centrale, Abdessalem Jrad.

Trois partis d'opposition non reconnus sous le régime du président déchu ont par ailleurs été légalisés durant les trois derniers jours: Tunisie Verte (écologique) d'Abdelkader Zitouni, le Parti socialiste de gauche de Mohamed Kilani et le Parti du travail patriotique et démocratique tunisien, d'Abderrazek Hammami.

Le journaliste et opposant tunisien emprisonné Fahem Boukadous, condamné le 6 juillet à quatre ans de prison ferme, a aussi été libéré mercredi, selon son épouse.

Sur le plan international, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal a souligné que le président déchu Ben Ali avait été accueilli dans le royaume par respect des traditions arabes d'hospitalité, mais qu'il ne pourrait y exercer aucune activité contre son pays.

Et la présidente de la Confédération helvétique Micheline Calmy-Rey a annoncé que "la Suisse a décidé de bloquer avec effet immédiat d'éventuels fonds en Suisse de l'ex-président tunisien Ben Ali et son entourage".

L'agence officielle tunisienne TAP a affirmé qu'une enquête judiciaire avait été ouverte contre Ben Ali et sa famille pour des transactions financières "illégales".

Mais la Banque centrale de Tunisie (BCT) a de son côté affirmé que son stock d'or "n'a enregistré aucune variation", démentant des informations faisant état de la fuite de la famille du président déchu avec 1,5 tonne d'or.

Un sommet de la Ligue Arabe, qui s'est par ailleurs ouvert en Egypte, devait se pencher sur les suites de la révolte populaire qui a secoué la Tunisie depuis la mi-décembre mais le ministre tunisien des Affaires étrangères Kamel Morjane a quitté la ville de Charm el-Cheikh sans y prendre part.

En Algérie, en Egypte, et en Mauritanie, des tentatives d'immolation par le feu se sont multipliées, suivant le précédent du suicide d'un jeune Tunisien le 17 décembre dans le centre du pays, qui avait marqué le début des émeutes.

Tentative d'immolation à Marseille: le lycéen était racketté

AFP
Le procureur de la République Jacques Dallest s'exprime devant l'établissement privé catholique
Le procureur de la République Jacques Dallest s'exprime devant l'établissement privé catholique "Saint-Joseph les Maristes", le 18 janvier 2011 dans le centre de Marseille Gerard Julien AFP

Le lycéen de 17 ans qui a tenté de s'immoler par le feu mardi dans un établissement scolaire de Marseille, et se trouvait toujours dans un état critique mercredi, était victime d'un racket depuis plusieurs mois, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Les premiers résultats des investigations diligentées par les policiers de la Sûreté départementale ont montré que l'adolescent était à la dérive depuis plus d'un an, avec des résultats scolaires en chute libre, le divorce de ses parents et des problèmes de coeur liés au départ de sa petite amie.

Mais de source proche de l'enquête, on souligne surtout qu'il était racketté avec des vols à répétition, son scooter lui ayant notamment été dérobé.

Maxence, admis au service des grands brûlés de l'hôpital de La Conception, était toujours dans un état critique mercredi en fin d'après-midi, selon un porte-parole de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.

Cet élève de 1ère ES s'est aspergé mardi après-midi d'un liquide --"vraisemblablement de l'essence", selon le parquet-- dans les toilettes de l'établissement Saint-Joseph-Les-Maristes, un collège-lycée privé de 920 élèves installé dans le centre-ville, où il étudiait depuis la 4e.

Le jeune homme, qui se trouvait au deuxième étage, est ensuite descendu dans la cour, avant de s'effondrer sous le regard de plusieurs camarades, sortis de classe à la suite du déclenchement de l'alarme incendie.

La Suisse bloque d'éventuels fonds de Ben Ali et de Gbagbo

La présidente suisse indique qu'il «existe des indices» permettant de dire que la Suisse pourrait abriter des fonds appartenant aux clans Ben Ali et Gbagbo.
La présidente suisse indique qu'il «existe des indices» permettant de dire que la Suisse pourrait abriter des fonds appartenant aux clans Ben Ali et Gbagbo.
(Photo : Reuters)
Par RFI

Alors que la justice tuinisienne a annoncé avoir ouvert une enquête sur les biens de Ben Ali et de sa famille dans le pays comme à l'étranger, au même moment, la Suisse décidait de bloquer d'éventuels fonds illégaux du président tunisien déchu. La même décision a été prise par la confédération helvétique, avec effet immédiat, concernant d'éventuels avoirs du président sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La Suisse gèle les fonds éventuellement déposés dans les banques helvétiques par les anciens président Ben Ali de Tunisie et Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire.

La décision a été prise par le gouvernement sur proposition du ministère des Affaires étrangères et annoncée par la présidente de la confédération en personne, Micheline Calmy-Rey. Elle ne signifie pas que des capitaux ont bel et bien été cachés en Suisse mais appelle les établissements bancaires, éventuellement concernés par des dépôts, à bloquer ces fonds. Il s’agit en fait d’une mesure conservatoire censée empêcher que les deux anciens présidents ne récupèrent les magots éventuels ou procèdent à leur transfert dans d’autres pays.

Le blocage concerne aussi les éventuels biens immobiliers que pourraient détenir les intéressés sur le territoire suisse. Le gouvernement précise qu’il entend ainsi empêcher tous mouvements financiers avant que les autorités, désormais en place à Tunis et à Abidjan, puissent présenter une demande d’entraide judiciaire permettant la récupération des avoirs.

Moscou publie les échanges avant l'accident d'avion du président polonais

MOSCOU (AFP)

AFP/archives

L'ancien président polonais Lech Kaczynski, le 19 mars 2009 à Bruxelles

La Russie a publié mercredi les transcriptions des conversations entre les contrôleurs aérien de Smolensk (ouest) et l'équipage de l'avion du président polonais Lech Kaczynski qui s'est écrasé en avril, afin de prouver que les aiguilleurs du ciel n'ont pas commis de faute.

Le Comité intergouvernemental d'aviation (MAK) - l'organisation réunissant plusieurs pays d'ex-URSS qui est chargé de l'enquête - a publié ces minutes sur son site internet, www.mak.ru.

Ces documents montrent que les contrôleurs étaient surpris de voir arriver l'avion polonais, mais qu'ils l'ont mis en garde contre un atterrissage, le brouillard étant trop épais.

"J'ai été informé qu'un Tupolev-154 polonais vole vers nous. Putain. Ils ne nous demandent pas d'autorisation, il faut qu'on leur dise qu'on est complètement couvert" par le brouillard, dit un contrôleur à l'un de ses chefs par téléphone.

La tour de contrôle s'adresse 40 minutes plus tard à l'appareil du président Kaczynski, lui signifiant que l'aéroport ne peut l'accueillir en raison d'une visibilité de seulement 400 mètres.

"Les conditions pour vous accueillir ne sont pas réunies", dit l'aiguilleur. Le pilote polonais lui répond alors qu'il va tenter d'atterrir et qu'il fera un survol s'il juge trop dangereux de se poser.

Un peu plus tard, deux contrôleurs s'accordent pour conseiller de nouveau à l'avion de ne pas se poser, mais conviennent que c'est à l'équipage "de décider".

Lors de son dernier message, l'appareil signifie que ses lumières sont allumées, avant que le contact ne soit rompu. Les contrôleurs lancent alors un torrent de grossièretés.

"Mais putain de merde il est où?", lance l'un des hommes de la tour de contrôle, "il est parti faire un deuxième tour, puis a disparu", dit un autre un peu plus tard, "Oh putain", hurle alors un troisième.

Cette publication intervient peu après des accusations de Varsovie, qui estime que les contrôleurs russes à l'aéroport de Smolensk ont induit en erreur les pilotes sur la position de l'appareil.

Le MAK a souligné que la responsabilité de l'accident incombait à l'équipage polonais.

Le détail des contrats chinois

Source AFP

La Chine a signé avec les États-Unis des commandes commerciales d'une valeur totale de 45 milliards de dollars en marge de la visite d'État du président chinois Hu Jintao à Washington, a indiqué, mercredi, un haut responsable au sein du gouvernement américain. Le gros de ces commandes porte sur des avions Boeing. "Des contrats portant sur des exportations de 45 milliards de dollars ont été conclus, permettant de maintenir 235.000 emplois américains", a indiqué à la presse ce responsable ayant requis l'anonymat. Les autorités chinoises sont sur le point d'annoncer qu'elles ont donné leur "approbation pour l'achat de 200 avions Boeing, pour une valeur estimée de 19 milliards de dollars", a-t-il ajouté.

Ces commandes ont été passées par les Chinois auprès de certaines des plus grosses entreprises américaines, mais également d'"un nombre grandissant de petites et moyennes entreprises", a-t-on précisé de source gouvernementale. En plus de la commande à Boeing, des entreprises chinoises ont conclu 70 contrats représentant 25 milliards de dollars d'exportations au départ de douze États américains", selon la même source, le reste des 45 milliards provenant d'autres contrats impliquant des exportations américaines à un point ou à un autre.

235.000 emplois

Selon les informations transmises par le gouvernement américain, la commande à Boeing porte, entre autres, sur des moyen-courriers B737 et des long-courriers B777. La livraison des appareils doit s'étaler sur les années 2011, 2012 et 2013. À elle seule, cette commande permettrait de sauvegarder "plus de 100.000 emplois" aux États-Unis, chez Boeing et ses sous-traitants. Washington n'a pas précisé quelles étaient les compagnies aériennes chinoises concernées par cette commande.

Un autre gros contrat porte sur la commande de machines-outils destinées aux secteurs des mines et de la construction, devant rapporter 1,4 milliard de dollars au groupe Caterpillar et soutenir plus de 7.000 emplois américains. Le groupe diversifié General Electric a signé pour sa part cinq contrats avec des partenaires chinois. GE a précisé dans un communiqué que ces contrats lui rapporteraient quelque 2 milliards de dollars au total et permettraient de sécuriser plus de 4.500 emplois aux États-Unis. La veille, le producteur d'aluminium américain Alcoa a annoncé avoir signé un protocole d'accord de coopération avec le chinois CPI (China Power Investment Corporation) portant sur des "investissements potentiels de 7,5 milliards de dollars sur plusieurs années" dans le monde.

Burkina Faso | Budget de l’Etat : Le ministère de l’Economie et des Finances informe les partenaires

(Sidwaya) - Le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a organisé une rencontre, le lundi 17 janvier 2011 à Ouagadougou, avec les partenaires techniques et financiers. L’objectif était de porter à la connaissance des partenaires, le plan de gestion du budget de l’Etat pour l’année 2011.Les responsables du ministère de l’Economie et des Finances ont entrepris une campagne de communication et d’information sur le budget de l’Etat. C’est dans ce cadre qu’ils ont réuni plusieurs Partenaires techniques et financiers (PTE) le lundi 17 janvier 2011 pour leur donner les informations en détail sur la gestion du budget 2011. Plusieurs institutions étaient représentées à la rencontre, au nombre desquelles la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), l’Union européenne...

Les partenaires ont été informés que pour l’année 2011, les recettes totales s’établissent à mille deux milliards huit millions cent soixante sept mille (1002 008 167 000) F CFA. Les dépenses totales prévisionnelles, quant à elles, se chiffrent à mille cent soixante six milliards trois cent quarante millions neuf cent quatre vingt six mille (1166 340 986 000) F CFA. Au vu de ces montants, il y a un besoin de financement qui s’élève à cent soixante quatre milliards trois cent trente deux millions huit cent dix neuf mille (164 332 819 000) F CFA.

Les responsables du MEF étaient représentés par le ministre délégué chargé du Budget, François Marie Didier Zoundi et le directeur général du Budget, Dramane Koné. Ils ont précisé que le besoin de financement est prévu pour être assuré entièrement par les annonces d’appuis budgétaires des PTF par un emprunt obligataire et un recours à des droits de tirages spéciaux (ressources du FMI). Par ailleurs, ils ont indiqué que les recettes propres ont connu une hausse de 14,02%. Pour eux, cette augmentation traduit la volonté du gouvernement d’accroître au fil des ans, la part des ressources propres dans le financement du budget de l’Etat. Les points d’intérêt particuliers des PTF ont porté sur le respect des engagements du gouvernement dans le budget de l’Etat.

Ces engagements portent sur les allocations en faveur des secteurs sociaux, les efforts d’amélioration du niveau de mobilisation des ressources propres, les engagements convenus avec le FMI en matière d’élaboration du budget notamment le niveau de déficit global. Il y a aussi l’état de mise en œuvre des innovations entreprises en 2010 et l’état d’avancement des travaux d’implantation du budget-programme.

Des nouvelles mesures ont été adoptées pour renforcer l’efficacité et la responsabilité de tous les acteurs. Ces mesures concernent la suppression des avis d’octroi de crédits, l’anticipation du processus de passation des marchés publics et la réduction de délai de traitement des dossiers de dépense. Dans le sens de l’amélioration des conditions de travail, il a été mis en place un programme d’équipement des structures administratives et de réfection ou de réhabilitation des bâtiments administratifs. Selon les autorités, la mise en œuvre efficace de toutes ces mesures reposera en grande partie sur la responsabilisation des acteurs de la dépense publique.

Dans ce sens, il a été adopté par le gouvernement, un programme et un profil-type pour les acteurs financiers. Le ministre Zoundi a rassuré les partenaires quant à la volonté affichée du gouvernement pour une gestion rationnelle des ressources et une forte contribution de l’Etat dans les ressources budgétaires.

Daniel ZONGO

Le Burkina Faso participera à l’intervention militaire de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, selon Blaise Compaoré

AfricanManager

Le Burkina Faso prendra toute sa part de responsabilité lorsque la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) décidera de passer à l’option militaire pour écarter le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo du pouvoir, a déclaré mardi soir à Paris le chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré.

S’exprimant à l’issue d’un entretien avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, M. Compaoré a précisé que l’organisation sous-régionale envisageait toujours une intervention militaire pour installer au pouvoir Alassane Ouattara, reconnu comme président élu par la communauté internationale.

"L’intervention militaire fait partie des décisions prises lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO le 24 décembre à Abuja. Nous n’y avons pas du tout renoncé, même si nous la considérons comme la toute dernière solution", a estimé le président burkinabé, en visite à Paris à la tête d’une délégation de la CEDEAO.

Il a par ailleurs dédramatisé les risques que fait courir une intervention militaire aux ressortissants des pays membres de la CEDEAO installés en Côte d’Ivoire.

"L’intervention militaire ne changera rien à leur situation. Ils peuvent actuellement être soumis à des exactions alors qu’il n’y a pas encore eu cette intervention. Je confirme que nos chefs d’état-major continuent de travailler sur l’intervention militaire", a poursuivi le président du Faso.

Précisant qu’il a été mandaté pour sa mission à Paris et à Londres par le président en exercice de la CEDEAO, le Nigérian Goodluck Jonathan, M. Compaoré a fermement réfuté les accusations de "complot international" avancées par les partisans de Laurent Gbagbo.

"Les décisions que avons prises sur la crise ivoirienne sont conformes aux textes de la CEDEAO. Il est inexact de prétendre que nous prenons des ordres auprès des puissances ou des pays tiers", a martelé celui qui fut médiateur dans la crise ivoirienne jusqu’au premier tour de la présidentielle organisé le 31 octobre.

Après 48 heures d’entretiens séparés avec le président sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, le médiateur de l’Union africaine Raila Odinga a quitté mercredi matin la Côte d’Ivoire sans progrès notables dans sa démarche

Référendum au Sud-Soudan: la majorité pour la sécession déja atteinte

JUBA (Soudan) (AFP)

AFP/Archives

Décompte des bulletins de vote, le 15 janvier 2011 à Juba, au Sud-Soudan

La majorité simple des voix requises pour la sécession du Sud-Soudan a d'ores et déjà été atteinte, avec par endroits des scores de 99% en faveur du "oui" à l'issue du référendum sur son indépendance, selon des résultats préliminaires compilés mercredi par l'AFP.

Quelque 3.932.588 d'électeurs étaient inscrits sur les listes en vue de ce référendum historique dont l'enjeu est la partition du plus vaste pays d'Afrique.

Compte tenu du fort taux de participation, environ 1,9 million de voix étaient nécessaires afin de garantir la victoire de l'option sécessionniste ou de celle du maintien de cette région de près de neuf millions d'habitants au sein du Soudan.

Ce scrutin est le point-clé de l'accord de paix global ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord, musulman et en grande partie arabe, et le Sud, afro-chrétien, un conflit ayant fait plus de deux millions de morts, nordistes et sudistes confondus.

Les antennes locales de la commission référendaire du Sud-Soudan ont commencé mercredi à publier leurs résultats préliminaires.

Selon des données préliminaires, encore partielles, compilées par l'AFP, l'option en faveur de l'indépendance du Sud-Soudan avait déjà réuni 2.198.422 de voix en milieu de journée mercredi, dépassant le seuil des 1,9 million de voix.

AFP

Un prêtre montre deux bulletins de vote, l'un pour le maintien de l'unité du Soudan, l'autre pour la sécession du Sud, durant la messe, le 16 janvier 2011 à Juba

Ces données ne comprennent pas les résultats de l'Etat sudiste de Jonglei, fief du défunt leader historique de la rébellion sudiste John Garang, et le plus peuplé du Sud-Soudan.

Elles créditent l'indépendance d'environ 99% des voix, avec des pointes de 99,9% dans l'Etat de Lakes, bastion de la rébellion sudiste pendant la guerre civile Nord-Sud, à l'origine de deux millions de morts entre 1983 et 2005.

"C'est un moment historique!", s'est exclamé mercredi Timon Wani, président du bureau de la commission référendaire de la capitale sudiste, sous les applaudissements nourris de la population, en annonçant un score à Juba de 97,5% en faveur de la sécession du Sud-Soudan.

"C'est un grand résultat, il n'est pas vraiment possible d'obtenir une plus forte avance. Je suis certain que le reste des Etats du Sud-Soudan vont suivre cette tendance", a dit à l'AFP Mohamed Lowala, un militant indépendantiste.

Les sondages indiquaient une victoire de l'option sécessionniste au référendum du Sud-Soudan, mais il est encore trop tôt pour crier victoire, avait affirmé mardi le ministre sudiste de l'Information Barnaba Marial Benjamin.

Plusieurs responsables sudistes avaient déjà indiqué qu'ils souhaitaient avoir les résultats définitifs du scrutin, prévus début février, avant de célébrer la victoire.

Des analystes pronostiquaient le retard du référendum ou un scrutin, tronqué, mais les autorités ont réussi à organiser cette consultation à la date prévue, du 9 au 15 janvier, et ont en outre obtenu le sceau des observateurs internationaux.

Le référendum est "crédible" et respecte "les normes internationales" en matière de démocratie, ont jugé cette semaine les observateurs de l'Union européenne et de la fondation américaine Carter.

Le président soudanais Omar el-Béchir s'était engagé à reconnaître la sécession du Sud-Soudan à l'issue de ce scrutin qui devrait mener le 9 juillet prochain, date de la fin de l'accord de paix Nord-Sud, à la création d'un nouveau pays, le 193e au monde.

Tunis: nouvelle manifestation contre un gouvernement fragilisé

TUNIS (AFP)

AFP

Manifestation à Tunis contre le parti de l'ancien président Ben Ali, le RCD, le 19 janvier 2011

Des milliers de manifestants ont exigé mercredi en Tunisie le retrait du gouvernement de transition, formé lundi, des figures de l'ancien régime et la dissolution du parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Cette nouvelle démonstration de colère intervient avant même la première réunion du cabinet d'union nationale, dont quatre membres, appartenant à l'opposition, se sont déjà dissociés mardi.

Dans le même temps, l'Arabie saoudite où l'ancien dictateur a trouvé refuge lui a interdit toute activité politique liée à la situation dans son pays, dont il a été chassé le 14 janvier après 23 ans de règne sans partage.

La Suisse a également décidé de bloquer d'éventuels fonds appartenant au président déchu et à son entourage. Et l'agence officielle tunisienne TAP a annoncé qu'une enquête judiciaire a été ouverte contre Ben Ali et sa famille pour des transactions financières "illégales".

AFP

Le président de transition Fouad Mebazaa (G) et le Premier ministre Mohamed Ghannouchi, le 18 janvier 2011 à Tunis

A Tunis, des unités anti émeutes de la police ont étroitement encadré une manifestation de quelque 2.000 personnes dans le centre ville, mais ne sont pas intervenus pour les disperser, selon des journalistes de l'AFP.

"Nous voulons un nouveau Parlement, une nouvelle constitution et nouvelle République", ont scandé les manifestants, qui s'en sont pris au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président déchu Ben Ali. "RCD out", proclamait une banderole.

"Peuple! révolte-toi contre les partisans de Ben Ali!", ont crié les manifestants.

"Nous avons pour ordre de ne pas charger la foule ni de tirer des bombes lacrymogènes", a indiqué à l'AFP un colonel de la police, Najmeddine Zegoulli.

Auparavant la télévision avait annoncé que le gouvernement avait décidé d'alléger le couvre-feu de deux heures, en raison d'une "amélioration de la sécurité", alors que Tunis a renoué avec les embouteillages et que de nombreux habitants ont repris le chemin du travail.

Il a en revanche maintenu les autres mesures de l'état d'urgence, telles que l'interdiction de rassemblement sur la voie publique de plus de trois personnes et l'autorisation aux forces de l'ordre de tirer sur les personnes prenant la fuite aux contrôles.

AFP

Des unités anti-émeutes lors d'une manifestation à Tunis le 19 janvier 2011

Des manifestations identiques ont rassemblé des milliers de personnes notamment à Sidi Bouzid, Regueb, Kasserine, et Thala.

Ces localité, dans le centre du pays, ont été au coeur de la "Révolution du jasmin" qui en un mois d'émeutes populaires a balayé le régime autocratique de Ben Ali. Ce soulèvement a fait, selon le gouvernement, 78 tués et 94 blessés.

La colère des manifestants vise les vestiges de l'ancien régime, dont des personnalités importantes ont conservé des postes clefs au sein du gouvernement de transition formé lundi par le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.

Face à ce qui est perçu comme le maintien de la mainmise sur les affaires du pays de dirigeants désavoués par le soulèvement populaire, quatre ministres, dont trois représentants de la puissante centrale syndicale UGTT, ont annoncé qu'ils se retiraient.

AFP

Plan de Tunis situant les endroits où siège le pouvoir national tunisien (présidence, Parlement, ministères...)

Ces premières défections interviennent alors que le cabinet doit se réunir à une date non précisée mais qui pourrait être jeudi, pour prendre des mesures très attendues, comme l'amnistie pour tous les opposants politiques.

L'autre sujet sensible à l'ordre du jour sera l'application du principe de la séparation de l'Etat avec l'ancien parti au pouvoir, le RCD.

Le cabinet doit aussi préparer des élections législatives et présidentielle qui pourraient se tenir dans les six mois.

Dans ce contexte, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal a souligné que le président déchu Ben Ali avait été accueilli dans le royaume par respect des traditions arabes d'hospitalité, mais qu'il ne pourrait y exercer aucune activité contre son pays.

Et la présidente de la Confédération helvétique Micheline Calmy-Rey a annoncé que "la Suisse a décidé de bloquer avec effet immédiat d'éventuels fonds en Suisse de l'ex-président tunisien Ben Ali et son entourage".

Un sommet de la Ligue Arabe s'est ouvert en Egypte, et devait se pencher sur les suites de la révolte populaire qui a secoué la Tunisie depuis la mi-décembre mais le ministre tunisien des Affaires étrangères Kamel Morjane a quitté la ville de Charm el-Cheikh sans y prendre part.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a lancé un appel pressant à répondre aux difficultés économiques et sociales pour conjurer les risques de contagion de la situation tunisienne dans la région.

En Algérie, en Egypte, et en Mauritanie, des tentatives d'immolation par le feu se sont multipliées, suivant le précédent du suicide d'un jeune Tunisien le 17 décembre dans le centre du pays, qui avait marqué le début des émeutes.

Obama déroule le tapis rouge pour Hu, et évoque d'emblée les droits de l'homme

WASHINGTON (AFP)

AFP

Les présidents chinois Hu Jintao et américain Barack Obama sur la pelouse de la Maison Blanche, le 19 janvier 2011

Le président américain Barack Obama a évoqué d'emblée la question sensible des droits de l'homme face à son homologue chinois Hu Jintao, qui entamait une visite d'Etat riche en symboles et en enjeux mercredi à Washington.

"L'Histoire a montré que les sociétés sont plus harmonieuses, qu'elles prospèrent davantage et que le monde est plus juste quand les droits et les responsabilités de tous les pays et de tous les peuples sont respectés", a déclaré M. Obama au cours d'une cérémonie d'accueil en grande pompe en début de matinée.

Le dirigeant américain, qui rencontre M. Hu pour la huitième fois en deux ans, a aussi espéré que cette visite jetterait les bases de 30 années de coopération entre Washington et Pékin, et assuré que les Etats-Unis et la Chine, dont les relations se sont tendues l'année passée, en particulier sur les questions monétaires, avaient un "intérêt énorme" à réussir mutuellement.

De son côté, a affirmé M. Hu, depuis que le président Obama a pris ses fonctions il y a deux ans, "notre coopération dans de nombreux secteurs a produit des résultats fructueux et nos relations sont parvenues à réaliser de nouveaux progrès".

Les deux dirigeants se sont ensuite retrouvés dans le Bureau ovale pour une rencontre en tête-à-tête, par la suite élargie à leurs collaborateurs.

Peu après midi (17H00 GMT), MM. Obama et Hu doivent rencontrer ensemble de grands patrons américains, parmi lesquels ceux de fleurons comme Microsoft, Goldman Sachs, Motorola, General Electric, Coca-Cola ou encore Boeing et Dow.

Les deux dirigeants participeront vers 13H05 (18H05 GMT) à une conférence de presse et en soirée, les délégations se retrouveront pour un dîner d'Etat, dont la liste des invités et le menu étaient encore gardés jalousement secrets mercredi matin.

AFP

Barack Obama et Hu Jintao écoutent une fanfare militaire sur la pelouse de la Maison Blanche, le 19 janvier 2011

En deux ans de présidence Obama, seules deux visites d'Etat avaient jusqu'ici été organisées, en l'honneur de l'Inde et du Mexique.

Mais la visite de M. Hu se révèle riche en enjeux et en symboles, Pékin étant devenu ces dernières années un concurrent, mais aussi un partenaire économique impossible à ignorer pour les Etats-Unis.

L'anémie de la reprise américaine contraste de façon frappante avec le dynamisme de la Chine, qui aurait enregistré une croissance de 10,3% de son produit intérieur brut (PIB) en 2010.

Interrogé mardi sur la contradiction apparente entre l'organisation d'un dîner d'Etat et la position critique des Etats-Unis vis-à-vis de Pékin sur la question des droits de l'homme, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, est resté fidèle à la ligne édictée depuis deux ans par l'administration Obama: souligner et célébrer les points d'accord, prendre acte des désaccords sans que cela ne constitue un motif de rupture.

D'autres sujets de discorde entre les Etats-Unis et la Chine pourraient être mentionnés mercredi: la question tibétaine, les revendications maritimes de Pékin face à des alliés américains, la restriction par la Chine des exportations de minerais stratégiques ou encore les ventes d'armes américaines à Taiwan.

M. Obama devait par ailleurs annoncer la conclusion d'un accord sur la construction d'un centre de formation conjoint en Chine dédié à la sécurité nucléaire et à la lutte contre la prolifération, selon un responsable.

La sécurité a été renforcée mercredi à l'entrée de la Maison Blanche. Mardi, des centaines de Chinois et de Tibétains ont manifesté devant la résidence.

Côte d'Ivoire : offensive diplomatique sur un axe Paris-Bamako

Poignée de main entre le président français  Nicolas Sarkozy (C) et le président burkinabé Blaise Compaoré (G) à L'Elysée, le 18 janvier 2011.
Poignée de main entre le président français Nicolas Sarkozy (C) et le président burkinabé Blaise Compaoré (G) à L'Elysée, le 18 janvier 2011.
Eric Feferberg / AFP
Par RFI

Le président Nicolas Sarkozy a reçu mardi 18 janvier 2011 dans l’après-midi au palais de l'Elysée à Paris son homologue burkinabé Blaise Compaoré, médiateur en Côte d’Ivoire, avant l'élection présidentielle. Accompagné d'une délégation de la Cédéao, le président burkinabé est venu discuter précisément de la situation en Côte d'Ivoire et plaider pour une solution pacifique à la crise. Au même moment à Bamako, les chefs d'état-major des pays de la Cédéao planchaient également sur le dossier ivoirien.

A l'issue d'un entretien qui n'aura duré que trois quarts d'heure, le président Compaoré assure que la Cédéao préfère une solution pacifique à la crise en Côte d'Ivoire plutôt qu'une intervention militaire : «Les chefs d’Etat de la Cédéao se sont accordés aussi sur la nécessité d’envisager des mesures afin de rétablir l’ordre constitutionnel. Mais pour l’instant nous ne souhaitons pas cela pour la Côte d’Ivoire».

Pourquoi donc ce déplacement à Paris alors que Blaise Compaoré n'est pas en ce moment président en exercice de la Cédéao, qu'il n'a pas fait partie de la troïka qui s'est rendu à deux reprises à Abidjan, et surtout qu'il est resté très silencieux depuis la proclamation contestée des résultats du second tour ?

Le président burkinabé est-il venu prendre ses ordres à Paris ? Blaise Compaoré balaie toutes ses supputations d'un revers de main : «Il faut savoir que tout ce que nous avons comme action et initiative... ne peut s’inscrire que dans le cadre des textes qui régissent la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ce ne sont pas des initiatives qui s’appuient sur les choix d’autres Etats ou gouvernements».

Le président burkinabé s'est tout de même réjoui du «soutien de la France pour nous accompagner dans une résolution totale de cette crise».

A quelques encâblures de là, à l'Assemblée nationale, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé, étaient auditionnés par la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée sur la situation en Côte d'Ivoire, les sanctions décidées par l'UE et l'ONU contre le clan Gbagbo d'une part et le rôle de la force Licorne en cas de détérioration de la situation sur un plan sécuritaire d'autre part.

Une taupe chez WikiLeaks? Un journal norvégien prend Assange de vitesse

OSLO (AFP)

AFP

Julian Assange, lors d'une conférence de presse, le 17 janvier 2011 à Londres

Ayant fait main basse sur les 250.000 notes en possession de WikiLeaks, le journal norvégien Aftenposten lève le voile depuis un mois sur les secrets de la diplomatie américaine sans avoir à suivre le script bien ordonné de Julian Assange.

Dans les locaux feutrés de la rédaction, en plein coeur d'Oslo, une trentaine de journalistes épluchent l'immense base de données obtenue par un tour de passe-passe dont il n'est pas question de livrer les ficelles.

"Cela a nécessité pas mal de boulot. Disons qu'on n'a pas eu tout cela par un courriel qui s'est égaré", confie à l'AFP le rédacteur Ole Erik Almlid.

"Mais nous n'avons pas payé, aucune condition n'y était attachée et on publie absolument ce qu'on veut en suivant les stricts critères rédactionnels habituels", ajoute-t-il.

Ce faisant, Aftenposten a enfoncé un coin dans la stratégie de WikiLeaks qui a conclu un accord avec cinq grands titres internationaux -- The Guardian, The New York Times, Le Monde, Der Spiegel, El Pais -- en vue de diffuser ces documents par blocs selon des conditions non dévoilées.

Au fil des jours, le journal de référence norvégien, qui tire à 240.000 exemplaires, fait ses choux gras des télégrammes diplomatiques américains, potentiellement lourds de conséquences. Il a ainsi rapporté qu'Israël avait voulu asphyxier Gaza économiquement, et que l'Allemagne travaillait sur des satellites-espions au grand dam de Paris, et que la Syrie avait facilité les attaques contre les ambassades scandinaves lors des manifestations contre les caricatures de Mahomet en 2006.

A l'appui de ses articles, le journal publie systématiquement sur son site www.aftenposten.no les documents qu'il cite.

AFP/DPA/Archives

Berry Smutny, directeur général du fabricant allemand de satellites OHB System, le 22 novembre 2010 à Brême

Ces révélations ont coûté son poste au dirigeant du fabricant allemand de satellites OHB System, Berry Smutny, suspendu pour avoir taxé le GPS européen Galileo d'"idée stupide", selon une note publiée par Aftenposten, alors que son groupe est un des gros bénéficiaires du programme.

"Même s'il n'en ressort peut-être pas de scoop d'ampleur mondiale, on se souviendra de ces télégrammes comme étant passionnants", estime M. Almlid.

En résidence surveillée en Grande-Bretagne avant une éventuelle extradition vers la Suède où il fait l'objet d'une enquête pour viol et agressions sexuelles, Julian Assange, également dans le collimateur des autorités américaines, tente, lui, de faire bonne figure.

Aftenposten est "un média partenaire" de WikiLeaks, a déclaré l'Australien au journal d'affaires norvégien Dagens Naeringsliv début janvier.

Une affirmation catégoriquement contestée par le prétendu partenaire.

"Selon nos informations, Julian Assange est -- c'est un euphémisme -- très peu content qu'Aftenposten lui aussi ait obtenu (...) les 251.287 documents diplomatiques américains auprès d'une source", écrivait sa rédactrice en chef, Hilde Haugsgjerd, le 4 janvier.

L'immense masse de documents devrait en tout cas fournir à Aftenposten de la matière pour alimenter ses pages "pendant encore un an, peut-être deux", selon M. Almlid.

En veillant bien à ne pas mélanger les genres entre travail d'historien et métier de journaliste, ce qui nécessite d'ancrer ces informations, souvent un peu anciennes, dans l'actualité immédiate.

"Quand les documents WikiLeaks ont commencé à être publiés, l'angle était vraiment +voici les télégrammes, voici ce que les Etats-Unis pensent du reste de la planète+", témoigne Lars Inge Staveland, un journaliste d'Aftenposten.

"Mais aujourd'hui on est dans une nouvelle phase: on utilise ces documents comme tremplins pour des articles beaucoup plus larges et s'appuyant sur d'autres sources", dit-il. "Ce n'est pas toujours l'opinion des ambassades qui fait désormais l'angle de nos papiers".

Succès de l’agriculture africaine: les enjeux de la filière laitière en Afrique

afriqueavenir.org Le lait représente un enjeu majeur en Afrique. Non seulement, il est une source de protéines et de bien d’autres nutriments pour les populations locales, mais il assure aussi un revenu régulier aux éleveurs qui le produisent.

Or, le lait africain est concurrencé par le lait européen la plupart du temps bien moins cher. Cette concurrence a un coût important pour les pays africains. Les importations à bas prix des produits laitiers pèsent très fortement sur la baisse des prix des produits nationaux. Or le prix des produits agricoles constitue l'incitation à l'investissement la plus importante et la plus aisée à mettre en oeuvre dans les pays en développement. Ces importations à bas prix sont donc un frein de plus au développement des filières agricoles et plus largement de l'ensemble de l'économie nationale.

Malgré cette concurrence déloyale, des initiatives africaines ont permis l’émergence d’une véritable filière laitière dans certains pays du continent. Retour sur ces réussites de l’agriculture africaine.

La filière laitière africaine est encore largement sous-développée

Dans le secteur de la production laitière, on observe de grandes différences entre les exploitations des pays développés et celles des pays en voie de développement. Au Burkina Faso, les troupeaux comptent de 5 à 20 têtes avec une productivité estimée à 110 litres de lait par vache et par an. Alors qu’en Europe les troupeaux comptent en moyenne 28 têtes et peuvent aller jusqu'à 100 bêtes ou plus, pour une productivité moyenne de 6000 litres par vache et par an. Cette différence est en partie due aux conditions difficiles de la production laitière en Afrique. Pourtant, on dispose aujourd'hui de solutions techniques qui, quand elles sont associées, permettent d'améliorer la productivité des troupeaux.

Mais la difficulté rencontrée en Afrique se concentre sur la rencontre de la production et des consommateurs. Les secteurs de la collecte et de la transformation sont actuellement très peu organisés et performants. Aujourd'hui le lait local ne parvient aux centres villes ni en quantité ni en qualité suffisantes, ou alors à un prix élevé, surtout comparé au lait reconstitué.

Or, aidée et protégée, la filière laitière africaine peut se développer...

En Mauritanie, le lait local a le vent en poupe

La laiterie TIVISKI a été créée en 1989 par Mme Arahamane, avec l’appui de l’Agence Française de Développement, dans les environs de Nouakchott. En un peu plus de dix ans, elle a acquis la confiance des producteurs et des consommateurs. Elle collecte actuellement 20 000 litres de lait par jour dans un rayon de 300 km autour de la capitale. Elle fournit un revenu régulier et satisfaisant à un millier de familles, et des produits de qualité aux consommateurs urbain. Son offre est composée de quatorze produits à base de lait de chamelle ainsi que de lait de vache et de chèvre.

La laiterie fournit aussi des soins vétérinaires, des vaccins, des aliments pour bétail à crédit ainsi que des formations sur l’hygiène de la traite.

Au Kenya, le soutien aux petits producteurs a permis l’autosuffisance

Le Kenya, avec une production annuelle moyenne de plus de 2,9 millions de tonnes est largement autosuffisant. 80 % la production est assurée par des petits éleveurs et l'industrie laitière kenyane est une des plus développée d'Afrique subsaharienne. Ce succès s'explique par une importante politique nationale de soutien à la filière lait. L’Etat a crée un organe de régulation, le Kenya Dairy Board, dont la mission principale est d'organiser, de réguler et de développer la filière laitière nationale. De plus, l’Etat a mis en oeuvre un contrôle strict du niveau des importations grâce à un tarif douanier de 60 % qui protège son industrie laitière. Enfin, des politiques d'aide et de formation pour les éleveurs (soutien aux investissements, amélioration de l'hygiène, formation sur la conduite d'élevage, établissement de normes et standards de qualité, etc.) ont été réalisées.

Aujourd’hui, d’autres pays africains sont sur le point de développer une véritable filière laitière. C’est le cas du Mali qui dispose de l’un des cheptel les importants d’Afrique et dont la production laitière atteint 600 000 tonnes. C’est également le cas du Burkina Faso dont la production laitière pourrait couvrir les besoins de la population. Dans tous ces pays, il faudrait maintenant que les pouvoirs publics, à l’instar du Kenya ou de la Mauritanie, protègent ce secteur et que les industriels privés investissent dans des industries de transformation comme les mini-laiteries implantées localement pour développer les filières laitières locales.

L’affaire de l'«Angolagate» jugée en appel

Dessin de presse illustrant la salle d'audience lors du premier procès de «l'Angolagate».  Sur le dessin, l'avocat général Yves Badourc (2e G) parlant devant Pierre Falcone (G). Paris, le 11 février 2009.
Dessin de presse illustrant la salle d'audience lors du premier procès de «l'Angolagate». Sur le dessin, l'avocat général Yves Badourc (2e G) parlant devant Pierre Falcone (G). Paris, le 11 février 2009.
Benoît Peyrucq / AFP
Par RFI

Ce 19 janvier 2011, la Cour d'appel de Paris juge ce vaste trafic d'armes à destination de l'Angola alors en pleine guerre civile. Parmi les prévenus, deux personnalités : l'homme d'affaires Pierre Falcone et l'ex-ministre Charles Pasqua qui risquent une peine de prison ferme. Deux ans après le premier procès, la justice française va donc devoir démêler à nouveau cette affaire qui indispose le régime angolais et le pouvoir français.

De 1993 à 1998, une effroyable guerre civile déchire l'Angola. Pour repousser les rebelles de l'Unita et assurer sa survie, le régime d'Eduardo Dos Santos doit trouver de grandes quantités d'armes. Faute d'obtenir une aide de Paris, Luanda se tourne vers des canaux officieux. Pierre Falcone entre alors en scène. L’Angola va nouer des liens très étroits avec l'homme d'affaires français, jusqu'à en faire son ambassadeur auprès de l'Unesco.

Pour acheter des équipements militaires à bon compte dans les pays de l'Est, Pierre Falcone, s'associe au milliardaire franco-israélien Arcadi Gaydamak. La facture, près de 800 millions de dollars, est gagée sur les recettes de la manne pétrolière angolaise.

Une facture largement gonflée car pour permettre à ce marché de prospérer, les deux hommes d'affaires vont se montrer très généreux avec de nombreuses personnalités françaises comme Charles Pasqua qui aurait été rétribué pour son lobbying.

En première instance, Pierre Falcone, Arcady Gaydamak et Charles Pasqua ont été condamnés à de la prison ferme. En appel, la défense pour tenter de prouver qu'il n’y a pas eu trafic d'armes, mais simple commerce, a cité de nouveaux témoins dont l'ex- président Jacques Chirac. Mais ce dernier ne se déplacera, sans doute, que si la Cour juge sa présence indispensable.

Une mère de famille tuée, écrasée par un train

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Les barrières de sécurité du passage à niveau s'abaissent, le train ne va pas tarder à débouler à grande vitesse/Photo DDM. Jal
Les barrières de sécurité du passage à niveau s'abaissent, le train ne va pas tarder à débouler à grande vitesse/Photo DDM. Jal

Une dramatique collision s'est produite, lundi soir, à Martres-de-Rivière, entre une voiture et un train. L'automobiliste, une mère de famille des Hautes-Pyrénées, n'a pas survécu à la violence du choc.

Le passage à niveau de Martres-de-Rivière n'est pas considéré comme dangereux. Il est au milieu d'un « S » sur la route qui mène de Saint-Gaudens au carrefour du Bazert en direction de Luchon. Pourtant, lundi soir, vers 20 h 20 une automobiliste a perdu la vie à cet endroit, percutée par un train.

Brigitte Oueille, 47 ans, sans profession et maman d'une fille s'est installée il y a un an à Castelnau-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées. Que s'est-il passé alors qu'elle arrivait à hauteur du passage à niveau ? Selon le témoignage du conducteur du train, la conductrice pourrait avoir contourné la première barrière du passage à niveau indiquent les gendarmes. La voiture s'est retrouvée sur la voie ferrée.

Au même moment arrivait le train Toulouse-Montréjeau roulant à une vitesse de 100 à 120 km/h Toujours selon le témoignage du conducteur, il n'a vu la voiture qu'au dernier moment. Le choc était inévitable. Le train a percuté le véhicule sur l'avant droit, traînant la voiture sur une vingtaine de mètres.

Une cellule psychologique

Très rapidement les services de secours ont été alertés, pompiers de Saint-Gaudens et de Montréjeau qui n'ont pu, malheureusement, que constater le décès de la conductrice.

La SNCF a pris en charge les quatre passagers qui se trouvaient dans le train et a mis à leur disposition un taxi pour les ramener à la gare de Montréjeau. D'autre part, comme le veut la procédure, une cellule psychologique a été proposée au contrôleur et au conducteur, ce dernier, sous le choc, étant immédiatement relevé.

Cet accident dramatique a eu pour conséquence de perturber le trafic entre 20 h 25 et 23 heures. Les passagers de deux TER allant vers Montréjeau, Boussens, Toulouse et Pau ont été invités à partir en bus. Quatre autocars ont été affrétés.

L'enquête a été confiée à la communauté de brigades de Saint-Gaudens appuyée par la brigade de recherches de Saint-Gaudens. Elle permettra de mieux comprendre les circonstances du drame.

Pakistan: une bombe explose devant une école, au moins un mort

PESHAWAR (Pakistan) (AFP)

AFP

Un policier à côté de l'épave d'un véhicule incendié, après une explosion, le 19 janvier 2011 à Peshawar

Au moins un homme a été tué et 15 personnes, essentiellement des écoliers, ont été blessées mercredi dans l'explosion d'une bombe devant l'entrée d'une école à Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, a annoncé la police.

Près de 4.000 personnes ont été tuées au Pakistan en trois ans et demi par des attentats --suicide pour la plupart-- perpétrés essentiellement par les talibans alliés à Al-Qaïda et des groupes islamistes qui leurs sont liés.

"La bombe, munie d'un retardateur, était dissimulée dans une charrette tirée par un cheval et elle a explosé devant une école privée", a expliqué à l'AFP Mohamad Ijaz, un officier de la police de Peshawar, ajoutant que c'est le conducteur de la charrette qui a été tué.

Personne ne pouvait encore dire si la bombe a explosé de manière accidentelle ou prématurément à cet endroit ou si l'école était la cible. L'explosion s'est produite dans un quartier proche d'une zone de résidences de l'armée, qui est l'une des cibles privilégiées des insurgés islamistes.

AFP

Policiers et habitants sur les lieux de explosion d'une bombe, le 19 janvier 2011 à Peshawar, au Pakistan

"Un homme a été tué et 11 personnes ont été blessées, dont huit élèves", a indiqué à l'AFP Shafi Ullah, un autre officier de police de cette grande ville du nord-ouest, capitale de la province de Khyber-Pakhtunkhwa, aux portes des zones tribales frontalières avec l'Afghanistan, bastion des talibans pakistanais, à la fois le principal sanctuaire dans le monde d'Al-Qaïda et la base arrière des talibans afghans.

"Nous avons admis 15 blessés et reçu un cadavre", a confirmé à l'AFP Jamil Shah, porte-parole du principal hôpital de Peshawar. Selon lui, 11 des blessés sont des écoliers, âgés de 5 à 8 ans.

Lundi déjà, 18 personnes avaient été tuées par l'explosion d'une bombe dans un minibus de transports publics dans le district de Hangu, à une centaine de km au sud-ouest de Peshawar.

Les talibans ont décrété à l'été 2007, à l'unisson d'Oussama ben Laden en personne, le jihad à Islamabad et à ses forces de sécurité pour leur soutien, depuis fin 2001, à la "guerre contre le terrorisme" de Washington.

Une majorité des attentats vise la police ou l'armée mais, de plus en plus souvent, les bombes ciblent des civils.

AFP

Un policier inspecte l'épave d'un véhicule, après l'explosion d'une bombe, le 19 janvier 2011 à Peshawar

L'armée a perdu plus de 2.400 soldats dans les combats contre les talibans et des combattants étrangers d'Al-Qaïda depuis fin 2001 dans les zones tribales mais Washington, qui finance une grande partie de l'effort militaire pakistanais, presse Islamabad à intensifier la lutte contre les insurgés islamistes et notamment les talibans afghans dans leurs bases arrières.

Et les drones de la CIA, stationnés en Afghanistan ou, selon certains médias américains et pakistanais, dans des bases secrètes au Pakistan, tirent, quasi-quotidiennement depuis quelques mois, des salves de missiles visant les cadres d'Al-Qaïda et des talibans dans les zones tribales.

Officiellement, le gouvernement proteste contre ces "violations de la souveraineté du Pakistan", mais les experts et les médias pakistanais et américains se font régulièrement l'écho d'un accord secret entre Islamabad et Washington pour autoriser ces tirs de missiles.

Berlusconi exclut de démissionner malgré l'affaire Ruby

Berlusconi exclut de démissionner malgré l'affaire Ruby

Il Cavaliere est soupçonné d'avoir rémunéré les prestations d'une prostituée mineure, Ruby, une jeune Marocaine. © Marco Marianella / Olycom/Abaca

Source AFP

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a catégoriquement exclu, mardi, de démissionner, se disant "serein" face aux remous suscités par l'enquête Rubygate qui le vise à Milan pour prostitution de mineure et abus de fonctions. "Mais vous êtes fous ?" a répondu Berlusconi à des journalistes qui lui demandaient s'il pourrait quitter ses fonctions en raison de l'émoi causé dans le pays par l'avalanche d'écoutes téléphoniques compromettantes publiées par les journaux. "Je suis absolument serein, je m'amuse", a-t-il affirmé avant d'assister à une réunion des députés de son parti PDL avec ses avocats.

Le parquet de Milan a annoncé vendredi dernier enquêter sur les agissements du Cavaliere, soupçonné d'avoir rémunéré les prestations d'une prostituée mineure, Ruby, une jeune Marocaine, un délit puni de six mois à trois ans de prison au regard de la loi italienne. Les juges de Milan veulent aussi vérifier s'il a abusé de sa position pour faire libérer Ruby en mai quand elle venait d'être interpellée pour vol présumé. Dans ce cadre, le parquet a adressé une requête au Parlement pour perquisitionner dans des locaux rattachés à Silvio Berlusconi en sa qualité de député. Pour expliquer cette requête, les juges ont fourni 389 pages de documentation contenant des écoutes téléphoniques et témoignages de dizaines de jeunes femmes sur leurs soirées très particulières dans la villa d'Arcore du Cavaliere, près de Milan (nord).

Pour Silvio Berlusconi, le Parlement "interviendra pour retirer l'affaire au parquet de Milan et le transférer au tribunal des ministres". Il a annoncé à l'issue de la réunion de Rome qu'il ne comparaîtrait pas à Milan le week-end prochain : "Mes avocats m'ont dit que Milan n'étant pas le tribunal compétent, ce n'est pas logique que j'y aille." Selon des participants à la réunion entre députés et avocats du chef du gouvernement, Silvio Berlusconi a défini le Rubygate comme "une construction médiatique, c'était de l'espionnage permanent". Il leur a rappelé au passage, ont dit ces participants, avoir lui-même fait adopter la loi contre la prostitution de mineurs en 2006. Le Cavaliere a affirmé que les accusations à son encontre se retourneraient comme un boomerang contre ceux qui les soutiennent. Aussi bien Silvio Berlusconi que Ruby nient avoir eu des relations intimes.

Berlusconi exclut de démissionner malgré l'affaire Ruby

Berlusconi exclut de démissionner malgré l'affaire Ruby

Il Cavaliere est soupçonné d'avoir rémunéré les prestations d'une prostituée mineure, Ruby, une jeune Marocaine. © Marco Marianella / Olycom/Abaca

Source AFP

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a catégoriquement exclu, mardi, de démissionner, se disant "serein" face aux remous suscités par l'enquête Rubygate qui le vise à Milan pour prostitution de mineure et abus de fonctions. "Mais vous êtes fous ?" a répondu Berlusconi à des journalistes qui lui demandaient s'il pourrait quitter ses fonctions en raison de l'émoi causé dans le pays par l'avalanche d'écoutes téléphoniques compromettantes publiées par les journaux. "Je suis absolument serein, je m'amuse", a-t-il affirmé avant d'assister à une réunion des députés de son parti PDL avec ses avocats.

Le parquet de Milan a annoncé vendredi dernier enquêter sur les agissements du Cavaliere, soupçonné d'avoir rémunéré les prestations d'une prostituée mineure, Ruby, une jeune Marocaine, un délit puni de six mois à trois ans de prison au regard de la loi italienne. Les juges de Milan veulent aussi vérifier s'il a abusé de sa position pour faire libérer Ruby en mai quand elle venait d'être interpellée pour vol présumé. Dans ce cadre, le parquet a adressé une requête au Parlement pour perquisitionner dans des locaux rattachés à Silvio Berlusconi en sa qualité de député. Pour expliquer cette requête, les juges ont fourni 389 pages de documentation contenant des écoutes téléphoniques et témoignages de dizaines de jeunes femmes sur leurs soirées très particulières dans la villa d'Arcore du Cavaliere, près de Milan (nord).

Pour Silvio Berlusconi, le Parlement "interviendra pour retirer l'affaire au parquet de Milan et le transférer au tribunal des ministres". Il a annoncé à l'issue de la réunion de Rome qu'il ne comparaîtrait pas à Milan le week-end prochain : "Mes avocats m'ont dit que Milan n'étant pas le tribunal compétent, ce n'est pas logique que j'y aille." Selon des participants à la réunion entre députés et avocats du chef du gouvernement, Silvio Berlusconi a défini le Rubygate comme "une construction médiatique, c'était de l'espionnage permanent". Il leur a rappelé au passage, ont dit ces participants, avoir lui-même fait adopter la loi contre la prostitution de mineurs en 2006. Le Cavaliere a affirmé que les accusations à son encontre se retourneraient comme un boomerang contre ceux qui les soutiennent. Aussi bien Silvio Berlusconi que Ruby nient avoir eu des relations intimes.

La Maison Blanche accueille en grande pompe le président chinois Hu Jintao

WASHINGTON (AFP)

AFP

Le président chinois Hu Jintao, et le vice-président américain Joe Biden (D), lors de son arrivée à la base Andrews, aux Etats-Unis, le 18 janvier 2011

Cérémonie d'arrivée, rencontre dans le Bureau ovale avec Barack Obama, conférence de presse avant un somptueux dîner: la Maison Blanche déroule le tapis rouge mercredi pour le président chinois Hu Jintao.

Arrivé la veille à Washington pour une visite de quatre jours aux Etats-Unis, le dirigeant de la grande puissance asiatique a partagé mardi un dîner avec M. Obama et un cercle restreint de proches collaborateurs.

Mais c'est mercredi que le protocole américain va tourner à plein régime, avec une cérémonie formelle de réception à la Maison Blanche, conformément aux visites d'Etat les plus prestigieuses. Ce n'est que la troisième à être organisée depuis le début de la présidence Obama, il y a deux ans.

Les deux leaders, qui se voient pour la huitième fois depuis début 2009, vont participer à une réunion bilatérale dans le Bureau ovale, puis avec leurs collaborateurs, avant de participer à une conférence de presse.

Au cours de cette journée qui devrait faire la part belle aux questions économiques et commerciales, MM. Obama et Hu vont également rencontrer des dirigeants d'entreprises américaines.

Enfin, en soirée, sera donné un dîner d'Etat, à la fois geste diplomatique et événement mondain, dont la liste des invités et le menu ont jusqu'ici été tenus secrets.

Sommet Uémoa le 22/01: Ouattara "représenté" par Soro pour la Côte d`Ivoire

AFP


Audiences
© Présidence par Aristides
Lundi 17 janvier 2011. Abidjan. Hôtel du Golf


ABIDJAN - Le président proclamé de Côte d`Ivoire Alassane Ouattara sera "représenté" par son Premier ministre Guillaume Soro au sommet des chefs d`Etat de l`Union économique et monétaire ouest-africaine
(Uémoa) prévue le 22 janvier à Bamako, a annoncé mardi son camp.
M. Soro "prendra part au prochain sommet des Chefs d`Etat des pays membres" de l`Uémoa à Bamako, où "il représentera ainsi le chef de l`Etat et la Côte d`Ivoire", Alassane Ouattara, qui revendique la présidence ivoirienne tout comme le chef d`Etat sortant Laurent Gbagbo, indique un communiqué du cabinet
de M. Soro.
Les ministres des Finances de l`Uémoa avaient demandé à Bissau le 23 décembre 2010 à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien "légitimement élu", M. Ouattara, à gérer les comptes du pays.
Il s`agira du premier voyage hors de Côte d`Ivoire de Guillaume Soro qui vit retranché avec son gouvernement et M. Ouattara dans leur QG du Golf hôtel d`Abijan, depuis la grave crise politique née de la présidentielle du 28 novembre.
Après Bamako, Guillaume Soro doit se rendre à Ouagadougou, Niamey, Lomé, Abuja, Malabo, Lilongwe, Lusaka et Pretoria, "porteur de messages" de M.
Ouattara à l`attention de ses pairs africains, ajoute le texte.
M. Ouattara Alassane Ouattara, proclamé président par la Commission
électorale et reconnu par la communauté internationale et Laurent Gbagbo
déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel, revendiquent tous les deux
la gestion des comptes du pays.
M. Gbagbo est sous pression internationale pour céder le pouvoir à M.
Ouattara, et sous la menace d`une intervetion militaire de l`Afrique de
l`Ouest s`il ne le fait pas.