17 janvier, 2011

Abidjan: l`Onu tire en l`air pour se dégager d`une "foule" (Onuci)


AFP


Les
© Reuters


ABIDJAN - Des Casques bleus de la force de l`Onu en Côte d`Ivoire (Onuci), ont "tiré en l`air" lundi à Abidjan pour se dégager d`une "foule", près de l`hôtel où doit loger le médiateur de l`Union africaine
Raila Odinga, ont rapporté des sources concordantes.

Des témoins ont affirmé à l`AFP que "des jeunes" avaient encerclé des véhicules de l`Onu, certains tentant de s`y accrocher, dans le quartier d`affaire du Plateau, réputé favorable au président sortant Laurent Gbagbo que la quasi totalité de la communauté internationale - comme l`Onu - appelle à
céder le pouvoir.

"Nos patrouilles n`ont pas encore envoyé leurs compte-rendus, mais apparemment, elles ont été obligées de tirer en l`air pour dissuader et ouvrir le passage pour retourner à leur camp", a déclaré à l`AFP un porte-parole de l`Onuci, le lieutenant colonel Rais Chakib.

Selon un porte-parole du gouvernement de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, un mouvement de "foule" a eu lieu autour d`un véhicule de l`Onuci qui a alors tiré en l`air.

L`incident s`est déroulé tout près de l`hôtel Pullman où doit loger le médiateur de l`Union africaine dans la crise politique ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga.

Le porte-parole de l`Onuci, qui n`a pas fait état de blessés, a assuré que l`incident n`était pas lié à l`arrivée peu avant à Abidjan de M. Odinga.

"Certains parlent de quelques blessés mais ce n`est pas vérifié encore par la police", a pour sa part affirmé M. Don Mello.

UEMOA Burkina Faso | Assurance qualité : La SONABHY en quête de certification par la norme ISO 9001, version 2008

(Sidwaya) - La Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) a tenu, le samedi 15 janvier 2011, à Ouagadougou, une convention du personnel sur le système de management de la qualité. Cette activité vise à faire le point sur la démarche par la société pour se conformer à la norme ISO 9001, version 2008.« L’objet de notre rencontre de ce matin est de nous retrouver en convention en vue d’un échange participatif sur l’état d’avancement de notre système de management de la qualité », a d’entrée de jeu indiqué le directeur général de la SONABHY, Hubert Yaméogo, lors de son allocution d’ouverture.

Il a précisé que l’ambition de l’entreprise est de parvenir à la certification ISO 9001, version 2008. Pour cela, il a rappelé que l’ensemble du personnel a adhéré au plan stratégique 2004-2008 autour de l’ambition partagée de faire de la SONABHY, un leader régional de l’approvisionnement en produits pétroliers.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la démarche qualité de l’entreprise et conformément aux exigences de la norme ISO 9001, Hubert Yaméogo a précisé qu’il a signé en juin 2010 la lettre d’engagement de la SONABHY et a défini par la même occasion, les objectifs de la politique qualité à savoir : « assurer une prise en charge efficace et une gestion optimale des processus, identifier et maîtriser les risques associés aux activités de la SONABHY, garantir l’amélioration continue de l’organisation et du fonctionnement ». Selon Hubert Yaméogo, accéder à la certification permettra à l’entreprise d’avoir la confiance de ses partenaires internes et externes, afin d’accroître ses performances.

Pour le responsable qualité, sécurité et environnement de la SONABHY, Joseph Diasso, la certification exige un certain nombre de normes auxquelles il faut satisfaire telles que : « le management de l’entreprise, la réalisation du produit, le management des ressources, le leadership et la mesure-analyse-amélioration ».

Il a indiqué que la SONABHY a satisfait à l’ensemble de ces normes sauf celle de la mesure-analyse-amélioration qui est en cours d’exécution. A ce niveau, il reste principalement deux étapes à franchir que sont l’audit à blanc et la préparation du document de demande de certification.

L’entreprise espère déposer son dossier de certification au plus tard en mars 2011 et sa certification attendue d’ici à juin 2011. Pour atteindre cet objectif, le directeur général de la SONABHY a appelé l’ensemble du personnel à se mobiliser pour la bonne cause. C’est pourquoi, après cette convention qui concernait le personnel du siège, il compte s’adresser dans les prochains jours, à travers d’autres rencontres, à ceux de Bobo- Dioulasso et de Bingo.

Ouamtinga Michel ILBOUDO

Raphaël KAFANDO

Liban: report des consultations pour un nouveau Premier ministre

BEYROUTH (AFP)

AFP/DALATI & NOHRA/Archives

Le Premier ministre libanais Saad Hariri, le 14 janvier 2011 à Baabda

Les consultations pour nommer un nouveau Premier ministre au Liban, prévues lundi après la chute du gouvernement de Saad Hariri, ont été reportées au 24 janvier, dans un contexte de vive tension autour de l'enquête sur l'assassinat de l'ex-dirigeant libanais Rafic Hariri.

Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a déposé lundi un acte d'accusation concernant l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri, père de Saad.

L'acte, "accompagné de pièces justificatives", "demeure "confidentiel à ce stade", a indiqué le tribunal.

Le différend sur le TSL a abouti mercredi à la démission des ministres du Hezbollah et de ses alliés, provoquant l'effondrement du gouvernement d'union.

Le Hezbollah, qui s'attend à être mis en cause par le TSL, fait pression depuis des mois sur Saad Hariri pour qu'il désavoue le tribunal, ce que ce dernier a refusé de faire.

AFP/Archives

Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) Daniel Bellemare à La Haye le 1er mars 2009

Le puissant mouvement chiite armé a prévenu dimanche qu'il se défendrait contre toute charge. "Nous ne permettrons pas (...) qu'on nous fasse endosser injustement le sang de (l'ancien) Premier ministre martyr Rafic Hariri", a déclaré le leader du parti, Hassan Nasrallah.

Alors que les consultations avec les députés en vue de nommer un nouveau Premier ministre devaient débuter lundi, le président libanais Michel Sleimane a décidé de les reporter au 24 janvier et 25 janvier, "après avoir évalué les positions de différentes parties au Liban".

M. Nasrallah a déjà indiqué que l'opposition, menée par son parti, n'allait pas proposer le nom de Saad Hariri comme futur Premier ministre.

La crise au Liban fait craindre une résurgence des violences et inquiète la communauté internationale.

AFP

Chronologie depuis la mort de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri

Un conseiller du Premier ministre en exercice, Mohamed Chatah, a salué lundi "les efforts actuellement déployés, à l'intérieur et à l'étranger" pour sortir de l'impasse, regrettant cependant que la solution vienne de l'extérieur.

Réunis à Damas, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, l'émir du Qatar cheikh Ahmad ben Khalifa al-Thani et le président syrien Bachar al-Assad ont plaidé en faveur d'une nouvelle médiation de la Syrie et de l'Arabie saoudite pour résoudre la crise politique au Liban, a rapporté l'agence officielle Sana.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, depuis les Emirats arabes unis, a, lui, appelé à ne pas "politiser" le travail du TSL, estimant que "le processus judiciaire ne devrait pas être lié au débat politique".

De son côté, le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley, a rejeté toute accusation d'ingérence, après que le ministre libanais des Affaires étrangères par intérim a convoqué l'ambassadrice des Etats-Unis, lui reprochant d'avoir rencontré un député.

"La formation d'un nouveau gouvernement se déroule selon la Constitution libanaise", a-t-il dit, ajoutant: "Nous respectons la souveraineté du Liban et espérons que les autres pays feront de même".

La crise fait par ailleurs craindre pour l'économie du pays, déjà bancale malgré le solide secteur bancaire.

Le gouverneur de la banque centrale du Liban, Riad Salamé, a averti lundi, dans une interview exclusive à l'AFP, que l'impasse menaçait la croissance de 2011 et le ratio de la dette par rapport au PIB.

Israël: Ehud Barak lâche le parti travailliste pour rester dans le gouvernement Netanyahu

JERUSALEM (AFP)

AFP

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak à Jérusalem le 17 janvier 2011

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a provoqué lundi une scission au sein du Parti travailliste qu'il dirigeait, en créant une nouvelle formation centriste afin de conserver son poste dans le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu.

La manoeuvre surprise, destinée à court-circuiter une réunion des instances dirigeantes du parti, qui menaçaient de quitter le gouvernement faute de progrès vers des négociations avec les Palestiniens, a aussitôt entraîné la démission des trois ministres travaillistes qui ont refusé de suivre M. Barak.

"Le gouvernement a été grandement renforcé aujourd'hui, à la fois dans sa gouvernance et sa stabilité", a déclaré M. Netanyahu lors d'une réunion de son parti, le Likoud.

"Le monde entier sait, et les Palestiniens savent également, que ce gouvernement sera là dans les années à venir et que c'est avec lui que les négociations doivent être menées", a-t-il ajouté.

M. Netanyahu a ainsi rejeté les appels à une modification de sa coalition, qui allait des travaillistes (centre-gauche) à l'extrême droite, pour favoriser les pourparlers de paix, compromis par la présence de ministres hostiles à des compromis territoriaux avec les Palestiniens.

Selon les médias, M. Barak s'est concerté avec le chef du gouvernement, qui avait amorcé la manoeuvre dimanche en conseil des ministres.

M. Netanyahu avait imputé à certains dirigeants travaillistes l'échec des négociations avec les Palestiniens, en multipliant les menaces de défection qui avaient encouragé, selon lui, ces derniers à durcir leurs positions pour reprendre le dialogue.

"Ce gouvernement n'a plus de légitimité et ne survit que par de basses manoeuvres politiques", a estimé la chef de l'opposition Tzipi Livni, dirigeante du parti centriste Kadima.

"Face à l'opportunisme politique, la seule solution ce sont des élections et Kadima réitère son appel à des élections anticipées", a-t-elle assuré.

Selon plusieurs sites d'information, la composition du nouveau cabinet doit être annoncée mercredi.

M. Barak a justifié son initiative en dénonçant "le glissement à gauche, encore plus à gauche" du Parti travailliste, qu'il dirigeait depuis 2007.

Son nouveau parti, Hatzmahout (Indépendance), comprend, outre M. Barak, quatre autres parlementaires travaillistes, dont Shalom Simhon, qui conserve le portefeuille de l'Agriculture, soit 5 des 13 sièges (sur 120) que contrôlait les travaillistes.

"Nous créons aujourd'hui un groupe (parlementaire), un mouvement et par la suite un parti qui sera centriste, sioniste et démocratique dans la lignée de Ben Gourion", le fondateur de l'Etat d'Israël, a déclaré M. Barak au Parlement.

La démission des trois ministres travaillistes restants est une première depuis la formation du gouvernement Netanyahu en mars 2009.

"Pour moi, le processus de paix est une question existentielle pour Israël", a dit Binyamin Ben Eliezer, en charge de l'Industrie et du Commerce, pour expliquer sa décision, après celles de Yitzhak Herzog et Avishaï Braverman, qui détenaient les portefeuilles des Affaires sociales et des Minorités.

Depuis des mois, de nombreux leaders travaillistes estimaient qu'il fallait fixer un ultimatum à M. Netanyahu pour reprendre les négociations de paix, alors que M. Barak était déterminé à se maintenir à tout prix au gouvernement.

Ils devaient réunir leurs instances dirigeantes en février ou mars pour annoncer leur départ du gouvernement, faute d'une reprise du processus de paix, selon la radio publique.

Déjà affaibli par sa pire défaite électorale aux législatives de 2009, le parti n'est plus crédité dans les sondages que de 5 à 6 sièges en cas de nouveau scrutin. Une menace d'extinction pour une formation qui s'est longtemps identifiée à Israël, qu'elle a gouverné sans interruption pendant 29 ans.

Olym. : Le Maroc recevra le Burkina Faso au lieu du Cameroun

marocfootball.info

Equipe nationale du Maroc

Dans le cadre des préparations de la sélection olympique Marocaine aux éliminatoires des Jeux Olympiques de Londres 2012, la Fédération Royale Marocaine de Football a décidé de programmer un match amical face au Burkina Faso au lieu du Cameroun, initialement prévu.

Selon le bihebdomadaire Marocain, AL Mountakhab, les Lions de l’Atlas recevront en amical les Étalons, le 8 février prochain.


Cette décision de la FRMF a été prise après le très faible niveau que les Lions Indomptables ont montré lors du dernier tournoi de l'Union nord-africaine de football des sélections olympiques (UNAF), remporté par l’Algérie.


A noter que l’équipe nationale olympique affrontera son homologue du Mozambique, les 26 ou 27 mars 2011, dans le cadre éliminatoires des JO-2012 de Londres.

Côte d'Ivoire: début de la rencontre entre Gbagbo et le médiateur de l'Union africaine

ABIDJAN (AFP)A

AFP/Archives

Le Premier ministre kényan Raila Odinga, médiateur de l'Union africaine pour la crise politique en Côte d'Ivoire (D) et Laurent Gbagbo à Abidjan le 3 janvier 2011

Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a accueilli lundi au palais présidentiel à Abidjan le médiateur de l'Union africaine dans la crise ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga, arrivé dans l'après-midi en Côte d'Ivoire, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le médiateur africain est arrivé au palais vers 16H45 (locales et GMT), accompagné d'une délégation d'une dizaine de personnes, pour tenter une nouvelle fois de convaincre M. Gbagbo de céder le pouvoir.

M. Odinga est arrivé à Abidjan en début d'après-midi, en provenance du Nigeria, où il a déclaré venir en Côte d'Ivoire porteur d'une "nouvelle offre de paix" au chef de l'Etat sortant, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 novembre, tout comme son rival Alassane Ouattara.

"Ma mission est un nouveau test pour voir si nous pouvons résoudre pacifiquement la crise. Nous verrons la réaction (de Laurent Gbagbo) à la nouvelle offre de paix que nous lui ferons. Nous avons l'espoir de résoudre la crise", avait dit à l'AFP le Premier ministre kényan.

Il devait rencontrer en fin de journée M. Ouattara, reconnu comme le nouveau président ivoirien par la quasi-totalité de la communauté internationale.

Yvelines : mystérieuse visite du président burkinabais

leparisien.fr

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré est arrivé dimanche en France via l’aéroport du Bourget. Il résidera durant toute la durée de son séjour dont la durée reste indéterminée dans les Yvelines, dans une propriété de la Celle-Saint-Cloud.

Il est accompagné d’une garde armée et sa sécurité est assurée par les fonctionnaires de police du service de protection des hautes personnalités.

« Il ne s’agit pas d’une visite officielle, précise une source proche d’aéroport de Paris. Le secret a été bien gardé sur la nature de cette visite de nature privée ».

Blaise Compaoré, âgé de 59 ans est la tête de son pays depuis 1987. Il a été impliqué dans le meurtre de Thomas Sankara son prédécesseur dans le coup d'État de 1987. Il a été élu président de la République en 1991, dans une élection qui a été boycottée par l'opposition ; il a été réélu en 1998, en 2005 et en 2010.

Les rumeurs commencent à circuler sur le but de ce voyage. En 2008, la presse du Faso évoquait l’idée que le maître du pays pourrait être atteint d’un cancer de la prostate. D’autres observateurs plus politiques évoquent la crise ivoirienne rappelant qu’il avait été soupçonné d’armer, il y a cinq ans, les forces nouvelles de Côte d’Ivoire lorsqu’elle déferlait sur le pays du cacao.

Allemagne: une grenade expédiée à l'ambassade de Croatie à Berlin

BERLIN (AFP)

AFP/Archives

Des policiers allemands en patrouille dans une rue de Berlin le 5 octobre 2010

Un colis explosif, contenant une grenade et un message en croate, a été envoyé lundi à l'ambassade de Croatie à Berlin, a-t-on appris auprès de la police et de l'ambassade.

Le paquet, remis à l'ambassade à la mi-journée par un service de livraison de colis, avait été expédié d'Allemagne, selon un diplomate de l'ambassade.

Le paquet contenait en outre un "message d'avertissement" rédigé en croate, selon la police qui s'est refusée à de plus amples précisions.

L'envoi du paquet intervient deux jours avant la visite à Berlin du président croate Ivo Josipovic qui doit notamment rencontrer la chancelière Angela Merkel et le président du Bundestag (chambre basse du parlement) Norbert Lammert.

Le paquet "a été récupéré par des experts techniques de la police berlinoise et transporté dans un endroit où il sera détruit", a ajouté un porte-parole de la police.

Le ministère croate des Affaires étrangères a indiqué pour sa part qu'il s'agissait d'une grenade de type militaire M75 avec un mécanisme de mise à feu.

Une enquête a été ouverte pour identifier l'expéditeur du colis et ses motifs, a ajouté la police allemande.

Les mesures de sécurité sont renforcées au maximum à l'ambassade à Berlin depuis le 23 décembre lorsque des bombes ont explosé dans deux ambassades à Rome, a indiqué le ministère croate.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a affirmé dans un communiqué que l'Allemagne ferait "tout pour assurer la protection et la sécurité des missions étrangères" dans son pays.

La visite de M. Josipovic est préparée "avec diligence", a ajouté M. Westerwelle qui a indiqué qu'il s'entretiendrait dans la journée au téléphone avec son homologue croate Gordan Jandrokovic.

"Pour le moment je n'ai aucune information sur qui est responsable de cet acte de folie", a affirmé pour sa part M. Jandrokovic à la radio nationale croate.

Tunisie: l'opposition au gouvernement, l'équipe Ben Ali garde les postes clé

TUNIS (AFP)

AFP

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi à Tunis le 17 janvier 2011

Le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi a annoncé lundi à Tunis la formation d'un "gouvernement d'union nationale" marqué par l'entrée de trois chefs de l'opposition au régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, mais dans lequel l'équipe sortante conserve les postes clés.

M. Ghannouchi a également annoncé devant la presse des mesures d'ouverture démocratique: "liberté totale d'information", libération de tous les prisonniers d'opinion, et levée de l'interdiction d'activité des organisations de défense des droits de l'homme.

Il a indiqué aussi que tous les partis politiques qui le demanderaient seraient légalisés. Le parti islamiste Ennahda et le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) sont notamment interdits en Tunisie.

AFP/Archives

Le nouveau ministre tunisien de l'Enseignement supérieur Ahmed Ibrahim, chef du mouvement Ettajdid (Renaissance, ex-communiste) à Tunis le 17 septembre 2009

Le nouvel exécutif a été formé trois jours après la chute du régime de Ben Ali, contraint à l'exil par un mois de révolte populaire, la "révolution du jasmin", au cours de laquelle, selon une ONG, au moins 66 personnes ont été tuées.

Il sera chargé de gérer la transition et de préparer les prochaines élections présidentielle et législative, qui doivent être organisées dans un délai de deux mois, selon la Constitution.

Plus tard, dans une déclaration à la chaîne de télévision Al-Arabiya, M. Ghannouchi a estimé que ce délai était insuffisant et annoncé que les élections générales devraient se tenir dans "six mois au plus tard".

Dernier Premier ministre de M. Ben Ali, M. Ghannouchi a expliqué qu'il avait formé "un gouvernement qui intègre les différents partis et les composantes de la société civile".

Parmi les 24 ministres et ministres délégués du nouveau cabinet figurent trois chefs de partis politique de l'ancienne opposition au régime du président Ben Ali, qui a fui vers l'Arabie saoudite après 23 ans de règne sans partage.

Il s'agit de Ahmed Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, formation d'opposition légale la plus radicale), Ahmed Ibrahim, chef du mouvement Ettajdid (Renaissance, ex-communiste) et Mustapha Ben Jaafar qui dirige le Front démocratique pour le travail et les libertés (FDTL).

Outre le Premier Ministre, sept membres de l'ancien régime sont reconduits, notamment aux postes régaliens de l'Intérieur, Ahmed Friaa, de la Défense, Ridha Grira, des Affaires étrangères, Kamel Morjane, et des Finances, Ridha Chalghoum.

Des représentants de la société civile figurent aussi dans ce gouvernement, dont la composition va être scrutée à la loupe par les Tunisiens, qui n'entendent pas se faire confisquer leur révolution.

AFP

Plan de Tunis situant les endroits où siège le pouvoir national tunisien (présidence, Parlement, ministères...)

De Paris, l'opposant historique Moncef Marzouki a déjà dénoncé le nouveau gouvernement comme une "mascarade", fustigeant une "fausse ouverture".

Auparavant, des centaines de personnes avaient manifesté à Tunis et en province, pour demander l'exclusion du nouveau gouvernement des hommes politique liés à l'ancien régime et à son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), dont M. Ghannouchi.

"La révolution continue! RCD dehors!", ont scandé plusieurs centaines de manifestants, dispersés par la police. Des rassemblements identiques ont eu lieu à Sidi Bouzid (centre-ouest) et à Regueb. C'est à Sidi Bouzid qu'un jeune chômeur de 26 ans s'était immolé par le feu le 17 décembre, déclenchant le mouvement de révolte.

Dans le centre de la capitale tunisienne, les commerces ouverts étaient rares en dépit de l'arrêt des échanges entre francs-tireurs et forces de sécurité.

La France a indiqué lundi qu'elle se tenait "à la disposition des autorités constitutionnelles tunisiennes" pour examiner le sort des biens immobiliers en France du président tunisien déchu et de son entourage.

Sa seconde épouse, Leïla Trabelsi, et la famille de cette dernière, se sont accaparé les richesses du pays en utilisant l'appareil d'Etat, selon de nombreux observateurs.

La famille de l'ex-président se serait enfuie de Tunisie avec 1,5 tonne d'or, selon le journal Le Monde qui cite des sources à la présidence française, une information démentie par la Banque centrale de Tunisie.

Immolations par le feu: Egypte et Mauritanie après la Tunisie et l'Algérie

LE CAIRE (AFP)

AFP

L'Egyptien Abdo Abdelomorein, qui a tenté de s'immoler par le feu, sur son lit d'hôpital au Caire le 17 janvier 2011

Un homme a tenté de s'immoler par le feu lundi devant l'Assemblée du Peuple au Caire, un geste rappelant celui d'un jeune Tunisien qui a déclenché les émeutes dans son pays, suivi par d'autres cas en Algérie et en Mauritanie.

Ces actes surviennent alors que le monde arabe, dominé par des régimes autoritaires, s'interroge sur les conséquences des événements de Tunisie, où le président Zine El Abidine Ben Ali a pris la fuite vendredi sous la pression populaire.

Ils mettent en relief le mécontentement d'une large partie de la population de nombreux pays arabes face aux difficultés économiques et sociales et au manque d'ouverture politique.

Au Caire, l'homme s'est versé de l'essence sur le corps devant l'Assemblée avant d'y mettre le feu, mais un policier se trouvant à proximité est parvenu à rapidement éteindre les flammes.

Abdo Abdelmoneim, 50 ans, originaire de Qantara, près du canal de Suez, devrait sortir de l'hôpital sous 48 heures après avoir été soigné pour des brûlures superficielles, a assuré le ministre de la Santé, Hatem al-Gabali.

Selon la version officielle, il aurait voulu protester contre le fait "qu'il n'avait pas reçu de coupons pour acheter du pain pour son restaurant".

Lors de son audition devant un procureur, il n'a toutefois pas parlé de restaurant, selon une source judiciaire, mais a assuré qu'il s'était vu refuser des coupons de pain subventionné pour nourrir sa famille, au motif que son nom ne figurait pas sur les listes.

L'Egypte subventionne largement un pain de faible qualité pour permettre à des pans entiers de la population, dont près de la moitié vit avec moins de deux dollars par jour et par personne, de subsister.

Des tensions sont apparues ces derniers mois en Egypte, provoquées notamment par des hausses de prix ou des restrictions sur des produits de base.

Plusieurs ministres et responsables politiques égyptiens sont montés au créneau pour minimiser la portée de cet acte, en présentant l'homme comme fragile mentalement et victime d'une banale erreur administrative.

En Mauritanie, un homme s'est aussi immolé par le feu lundi matin près de la présidence de la République, pour protester contre le régime du général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Yacoub Ould Dahoud, 43 ans, s'est aspergé d'un liquide inflammable à l'intérieur de sa voiture, avant d'y mettre le feu, selon des témoins.

La police est intervenue rapidement et l'homme a été évacué vers un hôpital pour y être soigné de brûlures au visage et aux pieds, a indiqué une source hospitalière.

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz est arrivé au pouvoir par un coup d'Etat militaire mené en août 2008, puis ensuite élu à la présidence de la République en juillet 2009.

En Algérie, où des émeutes contre la flambée des prix des produits de base ont fait, entre le 6 et le 9 janvier, 5 morts et près de 800 blessé, un homme qui s'était immolé samedi par le feu était dans un état critique lundi, selon une source médicale à l'hôpital d'Annaba (est). Il avait auparavant été présenté comme mort.

Mohcin Bouterfif, 27 ans, faisait partie d'un groupe d'une vingtaine de jeunes rassemblés devant la mairie de Boukhadra, dans la région de Tebessa, pour protester contre le refus du maire de les recevoir, selon des habitants. Ils demandaient des emplois et des logements.

Trois autres personnes ont tenté ces derniers jours de se suicider de la même façon.

Les troubles qui ont conduit au départ du président Ben Ali de Tunisie avaient débuté avec l'immolation par le feu le 17 décembre d'un vendeur ambulant de 26 ans, Mohamed Bouazizi, qui protestait contre la saisie par la police de son étal de fruits et légumes. Le jeune homme était décédé début janvier des suites de ses brûlures

UN RAPPORT EXCLUSIF ET EXCEPTIONNEL SUR "LE CLEANTECH EN ISRAEL"

israelvalley.comCLEANTECHUN RAPPORT SPECIAL SUR LES CLEANTECH EN ISRAËL – UN RAPPORT PRESENTE PAR LE JCC(1).Cleantech est l’abréviation de clean technology. Littéralement : “technologie propre”. Les technologies propres, ou encore technologies vertes, sont précisément l’art et la manière de concilier efficacité, profitabilité et respect de l’environnement. Par quels moyens ? En utilisant intelligemment notre environnement justement ! Et en matière de cleantech, les exemples ne manquent pas…

Depuis plusieurs décennies déjà, l’Etat Hébreu semble avoir compris l’enjeu majeur que représentent les cleantech, et tout l’intérêt qu’il y a à devenir un leader mondial dans le domaine. Plus d’un million de toitures israéliennes, dans un pays d’environ sept millions d’habitants, sont munies de panneaux solaires qui chauffent l’eau. Cette technologie simple, en plein essor dans les années 70, est même devenue une exigence du gouvernement depuis les années 80. Nombreux aussi sont les kibboutzim soucieux de faire valoir leur « green attitude ». Dernier exemple en date : le kibboutz de Reim, entièrement alimenté à l’énergie solaire, et faisant ainsi de sa communauté une des premières du monde à n’utiliser que de l’énergie propre.

Avant-gardiste l’Etat Hébreu ? Pas tellement. Si les énergies renouvelables sont largement utilisées par la population, elles ne sont que très peu exploitées pour la production d’électricité à grande échelle, représentant seulement 1% de l’énergie produite par les centrales israéliennes, notamment par souci de rentabilité. En effet, début 2002 la Commission Electrotechnique Internationale (CEI) approuvait la construction d’une centrale solaire dans le désert du Negev.

Au mois de septembre de la même année, ils publiaient un rapport concluant que le projet d’une telle centrale n’avait aucun bien fondé économique, compte tenu de la complexité des processus à mettre en œuvre, mais aussi du faible rendement de ces centrales (environ 10%).

Pourtant, le potentiel du pays est des plus remarquables. Israël jouit d’un des taux de radiations les plus élevés du monde et les nombreuses façades maritimes sont exploitables pour l’énergie éolienne et celle des vagues. De plus, le savoir faire technologique des start-up israéliennes en la matière est à son apogée. Les ingénieurs et entrepreneurs israéliens l’ont bien compris : il y a là un marché à exploiter !

Les principaux acteurs du marché
Avec des ressources en eau très limitées et quasiment pas d’énergie fossile à disposition, Israël a toujours su mettre l’accent sur une gestion intelligente de ses ressources. Ce qui explique sans doute le fait qu’Israël soit considéré aujourd’hui comme l’un des pionniers dans le domaine des clean technologies, que ce soit dans le secteur de l’eau, des énergies renouvelables ou encore de l’efficience énergétique.

Ainsi, avec pas moins de 250 entreprises israéliennes fournissant des solutions technologiques innovantes dans le secteur de l’eau, le pays est incontestablement un des leaders mondiaux du secteur. Comme en témoigne le succès fulgurant qu’a connu Netafim ces quarante dernières années ! Fondée en 1965 au sein du kibboutz Hatzerim, cette entreprise spécialisée dans les solutions technologiques de l’irrigation est aujourd’hui le leader mondial de l’ “Irrigation Intelligente” (Smart Irrigation), avec un total annuel des ventes avoisinant les 400 millions de dollar.

Les énergies renouvelables ont également la côte en Israël. On compte aujourd’hui plus de 150 sociétés israéliennes spécialisées dans l’énergie solaire thermique, le photovoltaïque, l’éolien ou encore dans le stockage d’énergie. Ce dynamisme étant principalement dû à un éveil des consciences des dirigeants israéliens sur le sujet datant de la période de la création de l’Etat!

Les débuts de l’énergie solaire domestique en Israël, par exemple, remontent à 1953 avec la création de NerYah Company, le premier fabriquant israélien de chauffe-eau solaires. Il faudra ensuite compter avec d’autres pionniers dès les années 1960, comme Chromagen (1962), puis plus tard avec Solel Solar Systems (1992) ou encore Arava Power (2006).

Ce n’est donc pas un hasard si Israël brille dans les classements internationaux. Il y a tout juste quelques mois, paraissait le classement Global Cleantech 100. Ce classement élaboré conjointement par The Guardian et Cleantech Group distingue les cent start-up les plus prometteuses au monde dans le domaine des technologies propres.

Israël y décroche une quatrième place (juste derrière les Etats-Unis, le Royaume Uni et l’Allemagne), confirmant ainsi sa position d’acteur mondial dans le domaine. Avec cinq entreprises classées, opérant toutes dans un secteur différent, Israël devance même la Suède et la France. En effet, AqWise est spécialisé dans le traitement des eaux usées, EnStorage dans le stockage d’énergie, Solel est un champion de l’énergie solaire (racheté en Octobre 2009 par Siemens pour 418 millions de dollar), IQWind innove dans les technologies de l’éolien, et quant à Better Place…

Est-il encore besoin aujourd’hui de présenter l’entreprise fondée en 2007 par l’Israélien Shai Agassi, et qui ambitionne de révolutionner le secteur automobile en développant un vaste réseau d’infrastructures destinées aux véhicules électriques ?

L’engouement que connaît aujourd’hui Israël pour les cleantech est sans précédent : les start-up foisonnent, les projets innovants abondent et les investisseurs étrangers, eux, sont aux aguets, avec l’intime conviction que le Google de demain sera « vert ». Ces investisseurs étrangers sont en général ce que l’on appelle des Capital Risqueurs (Venture Capitalists en anglais), c’est-à-dire des investisseurs qui repèrent les start-up innovantes très prometteuses et leur apportent les fonds et l’expérience nécessaires afin de pouvoir se développer. Il y aurait aujourd’hui plus de 80 fonds de capital-risque en Israël (dont la plupart sont américains), gérant en tout plus de 10 milliards de dollar, dont une part croissante réservée aux entreprises cleantech.

Et d’ailleurs, avec ses 125 entreprises cotées, Israël est le premier pays hors Amérique du Nord représenté auNASDAQ (le marché d’actions américain de référence en matière de nouvelles technologies). On comprend maintenant pourquoi les start-up vertes israéliennes attirent autant les investisseurs !

Pourquoi Israël en particulier ?
Depuis quelques années, Israël s’est considérablement investi dans les cleantech, c’est-à-dire les technologies environnementales : énergies alternatives, renouvellement de ressources en eau, agriculture respectueuse de l’environnement, entre autres. Israël serait même entré dans le Top 5 des pays du monde en matière d’énergies alternatives, selon les dires du Professeur Avraham Kribus, Professeur à l’Ecole d’ingénierie mécanique de l’université de Tel Aviv.
Comment comprendre cet engouement d’Israël pour les cleantech ? Deux raisons principales semblent se dessiner.

Tout d’abord, Israël ne disposant pas de ressources naturelles a dû chercher à compenser ce manque par des innovations technologiques comme les cleantech. De plus, Israël dispose de la technologie et de la matière grise nécessaires pour être un fleuron de l’innovation. C’est donc d’abord un besoin et ensuite une culture de l’innovation qui a poussé Israël à devenir un vivier de cleantech.

Israël est un pays innovant dont le secteur de la high tech est en croissance rapide depuis plus de dix ans. Les ressources naturelles limitées du pays et le haut niveau d’éducation des israéliens ont participé à cet engouement pour le high tech et plus particulièrement pour les cleantech.

Les contributions israéliennes à la science sont significatives, dans des domaines aussi variés que la médecine, la physique ou l’agriculture. Israël figure au 6e rang mondial en matière de contribution en termes de prix Nobels par habitant. On peut parler d’une culture de la science, d’un attrait pour l’innovation. Israël dispose de prestigieuses universités comme le Technion qui témoigne de son investissement dans les sciences.

La seconde raison concerne une sensibilité progressive d’Israël à l’égard des problématiques environnementales. Israël, depuis sa création, s’est soucié prioritairement, comme il est aisé de le comprendre, des problèmes liés à la sécurité et à sa croissance économique. D’où une aggravation des problèmes environnementaux qui ne sont réellement pris en compte que depuis une vingtaine d’années. Tout en gagnant de plus en plus d’importance dans l’opinion publique, ils restent cependant relégués en bas de liste des priorités nationales : ce n’est qu’aux dernières élections qu’elles ont été inscrites dans les programmes électoraux des partis en lice.

Cependant, certaines associations sont très efficaces dans leur lutte pour la protection de l’environnement, comme la SPN, la Société Protectrice de la Nature d’Israël, une organisation non gouvernementale. Son influence sur les gouvernements successifs a abouti à la création de la Direction de la Nature et des Parcs d’Israël. Ainsi Israël se place dans le peloton de tête des dix premiers pays au monde à avoir aménagé une partie de son territoire en réserves naturelles.

Ainsi, Israël apparaît comme un pays ayant une disposition culturelle et une sensibilité grandissante pour les problèmes environnementaux ainsi que pour la recherche et l’innovation. De là résulte son intérêt de plus en plus vivace pour les cleantech.

La Valorisation des brevets technologiques
Le brevet, titre de propriété industrielle, permet à un inventeur de protéger son invention, en interdisant à un tiers de l’exploiter sans son accord. C’est une véritable arme économique et juridique, qui peut engendrer bien des profits (ou non) selon l’invention sur laquelle elle porte. Les israéliens l’ont bien compris : aujourd’hui, il ne suffit plus d’inventer, il faut aussi savoir exploiter son invention (et bien entendu, la protéger) !

En 2008, selon le rapport de l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), un brevet sur cent dans le monde était israélien. Israël se positionne ainsi 15ème sur les 138 pays que compte cette instance internationale, le trio de tête étant les Etats Unis (30%), le Japon (20%) et l’Allemagne (12%). Le nombre de brevets relatifs à un pays est un très bon indicateur de l’activité de la recherche et du développement dans ce pays. Ainsi, si Israël est une terre d’innovation, c’est essentiellement dû à ses dépenses en R&D, qui sont considérables pour un si petit pays.

Par ailleurs, les applications aux brevets israéliens touchent à tous les domaines : industrie, médical, High-tech …

Récemment, des scientifiques de l’université hébraïque de Jérusalem ont réussi à intensifier génétiquement le parfum des fleurs, voire à en donner à des fleurs qui en sont initialement dépourvues. Cela a permis de multiplier par dix l’odeur de certaines fleurs. Cette découverte a eu des applications commerciales dans de nombreux domaines : l’industrie du parfum, des fleurs coupées, des fruits et légumes…

Dans le domaine médical, des chercheurs israéliens ont découvert que les cellules toxiques de la méduse peuvent servir de minuscules seringues pour injecter des médicaments à travers la peau. Cela a permis à des crèmes médicamenteuses de pénétrer beaucoup plus facilement dans la peau et donc de soigner des gens trop sensibles aux seringues.

En 2004, la société israélienne Given Imaging a créé une capsule qui, une fois ingérée par le patient, émet un signal à chaque fois qu’elle croise un obstacle dans le corps et qui se dissout au bout de deux jours, permettant ainsi une endoscopie en douceur.

Dans un autre style, des scientifiques israéliens ont développé un appareil détectant les signes avant coureurs de l’œdème pulmonaire. Cette invention a reçu en 2004 la médaille d’or à l’exposition internationale IENA en Allemagne.

Des formations surprenantes et stimulantes
Ce n’est pas un hasard si Israël a été l’un des premiers pays à croire aux cleantech. En effet, les formations d’ingénieur proposées par les universités israéliennes sont particulièrement portées sur l’innovation technologique, ce qui explique sans doute que les ingénieurs ayant suivi ces formations ont une forte capacité non seulement à détecter les technologies du futur (typiquement les cleantech), mais parfois même à les créer. Ainsi Israël est aujourd’hui le deuxième foyer mondial à plus forte concentration de start-up high-tech, juste derrière la Silicon Valley.

D’ailleurs, on ne compte plus les technologies de notre quotidien qui ont été inventées par des chercheurs israéliens : c’est le cas notamment de la mémoire Flash (présente dans les clefs USB et les cartes mémoires) ou encore du système de codage RSA qui assure aujourd’hui la sécurité des systèmes de transmission de données par carte bancaire dans le monde entier.

Cependant, deux universités se démarquent particulièrement des autres en Israël, de par la variété et la qualité des formations qu’elles offrent : le Technion (à Haïfa) et l’institut Weizmann (à Rehovot). Le Technion est également la plus ancienne université israélienne : il fut inaugurée en 1924 (donc bien avant même la création de l’état d’Israël), par Albert Einstein, qui en était par ailleurs l’un des pères fondateurs.

Le Technion semblait dès sa création prédestiné à l’excellence. Aujourd’hui, l’université propose aux étudiants dix-neuf facultés pour un total de plus de 100 programmes dans les trois cycles d’enseignement supérieur (second cycle, troisième cycle, cycles postdoctoraux). Ces programmes couvrent des domaines d’enseignement très variés, et sont très reconnus à l’échelle mondiale. En termes de cleantech, le Technion propose notamment une formation « Environmental, Water and Agricultural Engineering » portée sur la recherche de nouvelles technologies pour le traitement des eaux. Les élèves vivent ainsi dans un cadre dynamique et motivant, où les professeurs sont eux-mêmes impliqués dans des grands projets de recherche, parfois susceptibles de donner naissance à des révolutions technologiques.

Par exemple, Dan Zavlansky, professeur au Technion est à l’origine du développement du projet « Energy Towers », qui permet de créer de l’énergie en vaporisant de l’eau en haut d’une tour, c’est-à-dire en n’utilisant que des ressources naturelles, à savoir l’eau de mer et le climat sec et chaud d’Israël.

L’institut Weizmann, quant à lui, fut créé en 1934, puis agrandi en 1949. Cette université fait notamment beaucoup parler d’elle en ce moment, puisque le prix Nobel de Chimie 2009 a été attribué à Ada Yonath, professeur à l’institut déjà connue pour avoir fondé le premier laboratoire de cristallographie. Ce prix lui a été attribué pour ses travaux de recherche sur la structure profonde du ribosome, qui ont débouchés sur la découverte des mécanismes précis de traduction du code génétique en protéines.

L’institut possède plus de 2500 étudiants, répartis dans les 17 départements, eux-mêmes regroupés en cinq facultés : Mathématiques et Sciences Informatiques, Physique, Chimie, Biochimie et Biologie. Ici également, les élèves vivent dans un climat qui ne peut que les encourager à développer leur curiosité et leur ingéniosité, comme en témoigne l’accélérateur de particule construit à l’intérieur même du campus.

Ainsi, les formations jouent un rôle crucial dans la place qu’occupe aujourd’hui Israël dans le monde des cleantech, et plus généralement dans le monde des nouvelles technologies. Mais en termes de formation, l’une des plus grandes spécificités d’Israël reste sa formation militaire, qui intervient avant même le début de la formation universitaire, et qui semble réellement faire la différence. En effet, non seulement elle inculque au futurs étudiants des valeurs responsables, et les aide à gagner en maturité, mais elle leur donne surtout le recul nécessaire pour comprendre des enjeux qui dépassent largement le cadre de leur vie privée. Sur ce point, nous autres Européens avons probablement une belle leçon à recevoir

Windows 8 sera adapté aux technologies mobiles


express.be Steve Ballmer, Président de Microsoft, a révélé au CES de Las vegas qui s'est achevé la semaine dernière, son intention de développer un nouveau système d'exploitation, Windows 8, basé sur les puces produites par la société britannique ARM Holdings. Celles-ci diffèrent des puces de conception conventionnelle parce qu'elles permettent d'intégrer les graphismes et les données sur un seul support, au lieu de plusieurs, ce qui permet un gain en énergie.

Presque 80% des téléphones mobiles, incluant les iPhones, sont basés sur le concept d'ARM. Intégrer le système d'exploitation de bureau Windows sur l'une de ces puces permettra d'en démultiplier les applications sans limites, sur tous types de supports. Avec cette innovation, Microsoft va tourner le dos à Intel.

"C'est un grand pas pour Microsoft, parce que les clients veulent pouvoir faire fonctionner la gamme complète des applications Microsoft sur tous les appareils", a déclaré Ballmer. "Les PC Windows continueront de s'adapter et d'évoluer".

Cahuzac. Encore deux morts sur la route

B.S., avec J.F.

hier matin, à Cahuzac

La voiture dans laquelle se trouvaient les trois jeunes qui sortaient de la discothèque de Cahuzac,  a quitté la route  peu après et s'est encastrée dans un arbre situé en contrebas.  /Photo DDM. Claude Barreau
La voiture dans laquelle se trouvaient les trois jeunes qui sortaient de la discothèque de Cahuzac, a quitté la route peu après et s'est encastrée dans un arbre situé en contrebas. /Photo DDM. Claude Barreau

A la sortie d'une discothèque du Villeneuvois, deux jeunes gens, dont un Canconnais, ont perdu la vie dans un accident de la circulation. Le conducteur, blessé, a été hospitalisé puis placé en garde vue.

Cela tourne à l'hécatombe. Deux jeunes gens ont péri hier matin, à l'aube, sur une route du département. Le drame s'est produit sur la commune de Cahuzac, village du Villeneuvois, près de Castillonnès. Ce nouvel accident de la circulation aux conséquences fatales porte à cinq le nombre de tués depuis le début de l'année, les cinq survenus dans cette même deuxième semaine de l'année. Deux morts lundi dernier à Moncaut, en Albret, et une troisième victime, le lendemain, à Laugnac… Une terrible « moyenne », que l'on veut croire provisoire mais qui reste pour l'heure affolante.

Il avait un frère jumeau…

Il était à peine 6 h 30, ce dimanche, quand le drame est survenu, à la sortie de la discothèque « L'Éclipse ». Les trois jeunes gens, le conducteur et ses deux passagers, quittaient l'établissement de nuit par la petite route pentue qui conduit à la voie communale toute proche, quand leur véhicule a fait un « tout droit » au moment d'emprunter une courbe. La voiture a alors traversé la route, poursuivant sa course en contrebas avant d'aller s'encastrer contre un arbre qui bordait la chaussée.

Les secours, rapidement arrivés sur les lieux, n'ont hélas rien pu faire pour les deux passagers du véhicule, Nadil Nor Ezzine, un jeune Canconnais âgé de 21 ans, placé à l'arrière et Thomas Fouilloux, 20 ans, le passager avant, originaire de Gensac, en Gironde, qui n'ont pas survécu au choc. Le conducteur, un jeune homme domicilié sur la commune de Lalandusse, 20 ans également, était transporté blessé au centre hospitalier de Villeneuve, pendant que les pompiers désincarcéraient les corps des deux victimes pour les extraire du véhicule de marque Nissan, complètement disloqué.

D'après les premiers éléments de l'enquête, il semblerait que le contrôle d'alcoolémie effectué sur le conducteur s'est avéré positif. Un dépistage que des analyses supplémentaires confirmeront ou pas. À la sortie de son hospitalisation, le jeune homme devait subir des examens supplémentaires et être placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Castillonnès.

Ce nouveau drame de la route endeuille une famille qui était bien connue sur la commune de Cancon, avec un père de famille qui a longtemps exercé le métier de maçon. « Des gens très agréables », soulignait hier, le maire de la commune, Jean-Claude Gouget, abattu par la nouvelle et qui a eu la lourde tâche d'informer la famille, une famille installée au centre du bourg. La victime, Nadil Nor Ezzine, avait un frère jumeau, les deux garçons étant les plus jeunes d'une fratrie nombreuse.


Déjà cinq morts en 2011

Cet accident qui a fait une quatrième et une cinquième victimes de la route en moins d'une semaine, affole déjà les statistiques de l'accidentologie pour le département. Mais il y a fort à parier que les autorités et les forces de police et de gendarmerie mettront tout en œuvre pour endiguer cette sombre spirale.

Yémen: l'assassin d'un Français condamné à mort, 10 ans prison pour l'imam Aulaqi

SANAA (AFP)

AFP/Archives

Hicham Assem, le meurtrier du Français Jacques Spagnolo, lors de son procès à Sanaa, le 2 novembre 2010

Un tribunal yéménite a condamné lundi par contumace à 10 ans de prison l'imam radical Anwar al-Aulaqi, recherché par les Etats-Unis, et a condamné à mort le meurtrier du Français Jacques Spagnolo, selon le correspondant de l'AFP.

Hicham Assem, qui a comparu devant le tribunal, a été reconnu coupable du meurtre le 6 octobre de Jacques Spagnolo, contractant de la société française Spie auprès du groupe énergétique autrichien OMV, qui avait été abattu au siège du groupe près de Sanaa. Il a été condamné à mort.

Anwar al-Aulaqi a été condammné par contumace à dix ans de prison pour notamment "appartenance à une bande armée" et "incitation à tuer des étrangers".

AFP/SITE Intelligence Group/Archives

Image fournie par le SITE tirée d'une vidéo de l'imam radical américano-yéménite Anwar Al-Aulaqi, mise en ligne sur un site jihadiste, le 23 octobre 2010

Un autre membre de sa famille, également jugé par contumace, Othman Aulaqi, a été condamné pour les mêmes chefs d'inculpation à huit ans de prison.

Aulaqi, qui serait réfugié dans une zone tribale du Yémen, est placé par Washington sur sa liste des cibles à éliminer.

Inondations aux Philippines: le bilan grimpe à 51 morts

MANILLE (AFP)

AFP/Archives

Inondations dans la province d'Albay, au sud-est de Manille, le 30 décembre 2010 aux Philippines

Le bilan des inondations qui touchent les Philippines depuis la fin décembre a grimpé à 51 morts, avec la découverte de quatre corps supplémentaires dans une rivière ce week-end, ont indiqué lundi les autorités.

Les secouristes ont retrouvé quatre nouvelles victimes, noyées, dans les flots d'une rivière de l'île de Negros (centre), a indiqué dans son bulletin le Conseil national de gestion et de réduction des risques et des désastres.

L'organisme a prévenu de nouvelles fortes précipitations cette semaine, notamment dans l'est.

Quelque 8.800 personnes sont logées dans des refuges, soit moins que la semaine dernière, lorsque leur nombre dépassait les 20.000.

De fortes précipitations ont démarré peu avant le Nouvel An et touché 144 villes abritant au total 1,29 million de personnes.

TUNISIE - Le commandant de bord Mohamed Ben Kilani devient un héros

En refusant d'embarquer des proches de Ben Ali, ce pilote de ligne a évité leur fuite vers l'étranger.

Source AFP

Salve d'applaudissements au beau milieu d'un vol Tunis Air, samedi : les passagers viennent d'apprendre le nom de leur commandant de bord, devenu un héros pour avoir refusé, la veille, d'embarquer à Tunis des membres de la belle-famille honnie de l'ex-président Ben Ali. Les circonstances exactes du fait d'armes de Mohamed Ben Kilani, 37 ans, cheveux courts et fines lunettes, restent obscures, mais les louanges des Tunisiens sur les réseaux sociaux lui ont apporté son quart d'heure de gloire.

"J'avais embarqué les passagers, j'étais prêt à décoller pour Lyon (centre-est de la France) vendredi à 14 h 30, mais je n'en ai pas reçu l'autorisation. On m'a prévenu qu'il y aurait cinq passagers supplémentaires, que c'était un ordre. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de la famille présidentielle, la famille Trabelsi (nom de la belle-famille du président Ben Ali). Quelqu'un de la compagnie me l'a confirmé", a expliqué à des journalistes le pilote, sorti du cockpit pour rencontrer ses admirateurs.

"Comme un flash dans ma tête"

Il n'était pas rare pendant la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali que ses proches et ceux de son épouse embarquent ainsi au dernier moment, selon les hôtesses de l'air. "Il y a eu comme un flash dans ma tête, j'ai revu les images des événements ces derniers jours en Tunisie et j'ai décidé de ne pas participer à cette expédition de criminels. Si je ramène cette famille, je serai un traître pour toute ma vie", poursuit-il, entre deux poignées de mains, tandis que des passagers font la queue pour le prendre en photo avec leurs téléphones portables.

Le pilote explique alors avoir fait part aux autorités de son refus de décoller avec ces passagers supplémentaires, sans s'étendre sur les motifs qu'il a invoqués. Moins d'une heure plus tard, l'armée prenait possession de l'aéroport de Tunis et l'espace aérien tunisien était fermé pour la journée. Sauf pour Zine el-Abidine Ben Ali qui fuyait le pays pour se réfugier en Arabie saoudite, après 23 ans de règne sans partage, victime d'un mois de révolte populaire sans précédent contre son régime qui a embrasé le pays et fait des dizaines de victimes, tombées sous les balles des forces de l'ordre.

"Il faut bouger pour la liberté"

"J'ai fait mon devoir en tant que Tunisien. Je regrettais de ne pas avoir pris part aux manifestations, alors j'ai voulu participer au mouvement (de révolte) à ma manière. Je représente l'opinion publique tunisienne, j'avais aussi l'approbation discrète du copilote et du reste de l'équipage. Ils ne voulaient pas participer non plus, je le voyais sur leurs visages", assure Mohamed Ben Kilani. "Je n'ai pas personnellement souffert des agissements de cette famille, mais je connais beaucoup de gens qui sont dans ce cas. Cela faisait des années que nous étions sous la pression de ce régime", dénonce le commandant de bord, comparant les Ben Ali-Trabelsi aux époux Ceaucescu en Roumanie.

"Il faut que tout le monde bouge, il faut bouger pour la liberté", répète, entre deux embrassades, le pilote, qui appelle les Tunisiens, comme lui, à apporter, chacun, leur contribution à la liberté, alors que la situation reste tendue dans un pays en proie aux pillages et aux violences. Qui étaient les cinq membres de la famille Trabelsi qui voulaient fuir le pays ? Que sont-ils devenus ? Mystère. Un passager croit savoir qu'ils ont été "placés en état d'arrestation".

Le président burkinabé attendu en France

french.cri.cn/ A l'invitation du président français Nicolas Sarkozy, le président burkinabé, Blaise Compaoré, effectuera une visite de travail en France, les 17 et 18 janvier 2011.

Selon le communiqué de presse de la direction de la communication de la présidence du Burkina Faso, Blaise Compaoré devrait s'entretenir avec son homologue français sur des questions bilatérales, sous régionales et multilatérales.

Les observateurs insistent pour dire que les échanges porteront, sans nul doute, sur la crise post-électorale ivoirienne qui est en train de s'enliser et qui a, à coup sûr, des conséquences incalculables sur l'économie de la sous région.

D'autres sujets non moins importants tels que la question des prises d'otages dans la région sahélienne et les élections au Niger devraient également figurer sur l'agenda.

Les pays arabes redoutent une contagion de la révolte tunisienne

Les gouvernements des pays de la région se disent inquiets pour la "sécurité et la stabilité". De leur côté, les opposants appellent les peuples arabes à se soulever contre leurs dirigeants.

"Nous sommes inquiets de la situation en Tunisie", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ramin Mehmanparast. (AFP) "Nous sommes inquiets de la situation en Tunisie", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ramin Mehmanparast. (AFP)

Après la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, l'inquiétude s'installait dimanche 16 janvier dans les pays du Moyen-Orient. Les gouvernements de la région redoutent le chaos dans leurs pays. Les opposants appellent à s'inspirer de ce soulèvement populaire.

Nous sommes inquiets de la situation en Tunisie", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ramin Mehmanparast. "Nous espérons que les demandes de la nation musulmane tunisienne seront satisfaites grâce à des moyens pacifiques et non violents", a-t-il ajouté.
A Abou Dhabi, le gouvernement des Emirats arabes unis a exhorté les Tunisiens à faire preuve de "cohésion, à préserver (leur) unité et à éviter tout ce qui pouvait nuire à la sécurité et à la stabilité" de leur pays.
L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a fait part de sa solidarité et exhorté la Tunisie à "préserver la sécurité et la stabilité". Et le gouvernement koweïtien a appelé à "un consensus national afin de faire prévaloir les intérêts nationaux et éviter le chaos".


"Nous souffrons des mêmes maux"

Pour Israël, ce chaos en Tunisie profiterait aux islamistes. "Il y a aujourd'hui une grande crainte que les mouvements islamistes, qui jusqu'à maintenant étaient hors-la-loi, ne reviennent" en force, a déclaré le ministre israélien du Développement régional, Sylvan Shalom.
"La région où nous vivons est instable", a insisté le Premier ministre Benjamin Netanyahou, alors que de nombreuses populations arabes sont confrontées, comme les Tunisiens, à des difficultés économiques et à un régime autoritaire.
Mais les oppositions à ces régimes ont appelé de leurs vœux une éventuelle contagion.
En Jordanie, près de 3.000 syndicalistes, islamistes et membres de partis de gauche ont participé à un sit-in devant le Parlement à Amman pour protester contre l'inflation et la politique économique du gouvernement.
"Nous souffrons des mêmes maux qui ont affecté la Tunisie, et nous devons mettre fin à l'oppression, ainsi qu'aux entraves aux libertés et à la volonté du peuple", a affirmé le chef des Frères musulmans, Hammam Said.


"Courage du peuple tunisien"

Au Koweït, des députés de l'opposition ont salué "le courage du peuple tunisien". "Tous les régimes qui oppriment leurs peuple et luttent contre l'identité arabo-islamique connaîtront le même sort", a déclaré le député islamiste Walid al-Tabtabaï.
A Khartoum, Moubarak al-Fadil, l'un des ténors de l'opposition soudanaise, a estimé que le pays était "prêt pour un soulèvement populaire".
Un groupe d'ONG arabes, "Forum de la Société Civile du Golfe", a par ailleurs appelé l'Arabie saoudite à ne pas laisser le président déchu, réfugié à Jeddah, s'installer sur "une terre du Golfe".
Au Yémen, un millier d'étudiants ont manifesté à Sanaa, appelant les peuples arabes à se soulever contre leurs dirigeants et scandant: "Tunis de la liberté, Sanaa te salue mille fois".
Pour la Syrie et l'Iran, les déboires de Zine El Abidine Ben Ali sonnaient cependant aussi comme un avertissement contre l'Occident.
"C'est une leçon qu'aucun régime arabe ne devrait ignorer, en particulier ceux qui mènent la même politique que celle de la Tunisie et qui comptent sur "les amis" pour les protéger", écrivait le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir.
Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a ironisé sur les déclarations occidentales de solidarité: "Les pays qui étaient la principale raison de la tyrannie et de la pression sur les Tunisiens se montrent maintenant compatissants. Beaucoup de pays devraient maintenant retenir la leçon que les super-puissances ne les soutiendront pas en cas de difficultés".

(Nouvelobs.com avec AFP)

Israël: Ehub Barak quitte les travaillistes et va fonder un nouveau parti

JERUSALEM (AFP)

AFP/Archives

Ehub Barak, lors d'une réunion du cabinet, le 19 décembre 2010 à Jérusalem

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak va annoncer lundi matin son départ du parti travailliste qu'il dirigeait et fonder avec quatre autres parlementai

Epidémie de grippe en Haute-Garonne

ladepeche.fr
L'épidémie de grippe touche surtout les enfants./Photo DDM illustration Jean-Louis Pradels.
L'épidémie de grippe touche surtout les enfants./Photo DDM illustration Jean-Louis Pradels.

L'épidémie de grippe est arrivée la semaine dernière dans le département avec une prédominance pour le virus A H1 N1. Les enfants et les jeunes adultes sont les plus touchés mais aucun cas grave n'a été enregistré. On est loin du climat de peur de l'hiver dernier.

Encore timide la semaine dernière, l'épidémie de grippe s'installe dans le département. Courbatures, fièvre, frissons et apparition rapide d'accès de toux en sont les symptômes. « Elle progresse lentement et on ne recense aucun cas grave pour l'instant. Elle touche essentiellement les enfants et les moins de 50 ans », souligne le docteur Jean-Louis Bensoussan, du réseau des GROG (groupes régionaux d'observation de la grippe). « On savait qu'elle arrivait car nous avons constaté un nombre important d'infections virales dans les semaines précédentes. Il y a toujours une montée en charge des rhino et des infections respiratoires avant l'arrivée de la grippe », constate de son côté, le docteur Frédéric Pozzobon, médecin généraliste, secrétaire départemental du syndicat MG France.

Selon les prélèvements effectués par les médecins membres du Grog, plusieurs virus circulent actuellement mais le virus A (H1N1) domine et la gastro-entérite reste toujours très présente. Au niveau national, 600 000 cas de grippe ont été recensés la semaine dernière. « On ne peut pas savoir quand le pic de grippe sera atteint. On sait juste que le virus devrait progresser pendant plusieurs semaines et que la douceur des températures n'endiguera pas l'épidémie. Au contraire, elle favorise la transmission des virus », explique le docteur Bensoussan.

Après un hiver 2009-2010 où la seule évocation du virus A H1N1 déclenchait une pluie de masques de protection, la grippe n'effraie plus. « On sent les patients moins inquiets, en retrait. On en revient à un phénomène banal même si l'irrationnel surgit parfois. À propos du vaccin, on nous demande parfois s'il ne s'agit pas d'une dose non écoulée de l'an dernier », témoigne encore Frédéric Pozzobon.


Est-il encore utile de se faire vacciner ?

« La vaccination reste recommandée pour tous ceux qui ont oublié de le faire », avance Jean-Louis Bensoussan du réseau GROG Midi-Pyrénées. « En revanche, il vaut mieux l'éviter si on a été en contact avec un malade de la grippe. Si on se fait vacciner alors qu'on la couve, la grippe risque d'être encore plus forte », poursuit le médecin. La vaccination reste recommandée pour les personnes âgées, les patients atteints de maladie cardio-vasculaire, de diabète et les femmes enceintes.

Tunisie : multiples affrontements entre forces armées et partisans de Ben Ali

TUNIS (AFP

AFP

Des soldats avenue Habib Bourguiba le 16 janvier 2011 à Tunis

De violents affrontements ont opposé dimanche à Tunis forces de sécurité et éléments fidèles au chef de l'Etat déchu Ben Ali, qui ont été attaqués par l'armée dans le palais présidentiel de Carthage.

Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui devrait annoncer lundi la composition du nouveau gouvernement, a averti dimanche soir que les autorités de transition ne feraient preuve d'"aucune tolérance" envers ceux qui sèment le chaos dans le pays, dans une déclaration téléphonique à la télévision publique.

Des tirs, d'abord sporadiques, puis de plus en plus nourris, ont été échangés pendant deux heures dans l'après-midi à Tunis entre des francs-tireurs cachés dans des immeubles et des policiers et des militaires, près de l'avenue Bourguiba, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Deux francs-tireurs ont été abattus dans ces affrontements, a annoncé à la télévision publique un officier de l'armée. Quelques heures plus tard, lorsque le couvre-feu était en vigueur, l'armée a donné l'assaut au palais présidentiel de Carthage dans lequel sont retranchés des éléments de la garde présidentielle de Zine el Abidine Ben Ali, selon une source sécuritaire tunisienne. Des habitants de Carthage ont également fait état de tirs dans ce secteur.

AFP

Contrôles effectués par les habitants eux-même le 16 janvier 2011 dans une rue de Tunis

Alors que la nuit de vendredi à samedi avait été émaillée d'actes de vandalisme et de pillages, la capitale s'était pourtant réveillée dans le calme dimanche matin. Des comités de vigilance avaient organisé des rondes dans les quartiers. "On n'a pas peur : les hommes protègent nos quartiers des miliciens armés qui sont là pour terroriser. Je me sens en sécurité", a témoigné Mouna Ouerghi, 29 ans, professeur d'université.

La situation s'est brusquement tendue en début d'après-midi : les policiers sont devenus de plus en plus nerveux, contrôlant systématiquement les véhicules.

Douze Suédois venus chasser le sanglier ont été pris à partie par une foule déchaînée, qui les a accusés d'être des "terroristes étrangers" en découvrant leurs armes.

AFP/Archives

Le chef de la sécurité de Ben Ali, Ali Sériati, le 13 décembre 2010

La justice a annoncé dimanche l'arrestation de l'ex-chef de la sécurité du président tunisien déchu, le général Ali Sériati, qui a été officiellement accusé d'être le responsable des pillages et des exactions de ces derniers jours contre la population.

Plusieurs témoignages avaient attribué ces récentes violences à des membres de l'appareil sécuritaire liés à Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour tenter de favoriser son retour. L'ex-président, cédant à la pression de la rue, a fui vendredi en Arabie saoudite.

L'ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l'Unesco Mezri Haddad a accusé dimanche M. Ben Ali d'avoir "prémédité l'anarchie avant son départ" du pouvoir vendredi et de "téléguider les opérations", dans un communiqué reçu par l'AFP. "Je l'accuse d'avoir choisi la politique de la terre brûlée", a-t-il ajouté.

"Il n'y aura aucune tolérance, avec ceux, quels qu'ils soient, qui portent atteinte à la sécurité du pays", a déclaré dimanche soir le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.

AFP

Des policiers tunisiens prennent position sur un toit de Tunis, le 16 janvier 2011

Un de ses neveux, Kaïs Ben Ali, a été interpellé à Msaken (centre), dans la nuit de samedi à dimanche avec dix personnes qui "tiraient en tous sens" à bord de véhicules de police, ont raconté des témoins.

L'ex-chef d'état-major français et ex-ambassadeur en Tunisie, l'amiral Jacques Lanxade, estime dimanche que "c'est l'armée qui a lâché" Ben Ali et qu'elle peut être un "élément stabilisateur" pour sortir du chaos.

"C'est l'armée qui a lâché Ben Ali quand elle s'est refusée - à l'inverse de la police du régime - à faire tirer sur la foule" pendant les manifestations de la semaine passée, affirme-t-il au quotidien Le Parisien.

Au Palais du gouvernement, le Premier ministre a consulté dimanche des représentants des partis politiques pour amorcer le processus de transition.

AFP

Mohamed Ghannouchi le 15 janvier 2011

"La composition du nouveau gouvernement sera annoncée demain matin", a déclaré à l'AFP Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, l'opposition légale la plus radicale en Tunisie, à l'issue de cette réunion.

"Il a été décidé de manière consensuelle d'écarter les partis pro-gouvernementaux", a-t-elle ajouté.

Tout en faisant état d'"importants progrès" dans ces consultations, le Premier ministre tunisien s'est toutefois montré plus prudent, se bornant à déclarer que le nouveau gouvernement serait "peut-être" annoncé lundi.

Le photographe franco-allemand de l'agence EPA Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, grièvement blessé vendredi à Tunis par un tir de grenade lacrymogène, était dimanche dans un état "extrêmement critique" selon sa famille, mais pas mort comme cela avait été annoncé dans la journée par plusieurs sources.

Imed Trabelsi, neveu de l'épouse de l'ex président, Leïla Trabelsi, a succombé à une blessure à l'arme blanche à l'hôpital militaire de Tunis, dans des circonstances non éclaircies, a appris l'AFP auprès de l'établissement. C'est la première victime confirmée dans l'entourage immédiat du président déchu.

Imed Trabelsi avait été poursuivi sans succès en France pour s'être approprié le prestigieux yacht de Bruno Roger, l'un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de l'ex-président français Jacques Chirac et de l'actuel chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.

Le département d'Etat américain a donné son feu vert au départ des familles des membres de son ambassade à Tunis et recommandé à l'ensemble des Américains de quitter la Tunisie en raison des troubles actuels.

La composition du nouveau gouvernement attendue 3 jours après la fuite de Ben Ali

TUNIS (AFP)

AFP

Ahmed Brahim, dirigeant du parti d'opposition Ettajdid, reçu par Mohamed Ghannouchi le 15 janvier 2011 à Tunis

La composition du nouveau gouvernement tunisien doit être annoncée lundi, trois jours après la fuite de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, a indiqué dimanche une dirigeante d'un parti d'opposition, selon qui les partis auparavant proches du pouvoir en seront écartés.

"La composition du nouveau gouvernement sera annoncée demain matin", a déclaré à l'AFP Maya Jribi, secrétaire générale du Parti Démocratique progressiste (PDP, opposition légale la plus radicale en Tunisie), à l'issue d'une réunion des principaux partis politiques avec le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi.

"Il a été décidé de manière consensuelle d'écarter les partis pro-gouvernementaux. Le nouveau gouvernement sera composé de représentants du mouvement Ettajdid (Renaissance), du PDP, du Front démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), ainsi que de personnalités indépendantes", a-t-elle ajouté.

Ces trois formations faisaient partie de l'opposition légale dans le pays.

"Les prochaines élections seront surveillées par un comité indépendant et des observateurs internationaux, pour des élections libres et transparentes", a souligné la dirigeante, qui a précisé que les trois partis avaient demandé une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques.

Le président Ben Ali a été victime d'un mois de révolte populaire sans précédent contre son régime, qui a embrasé le pays et fait des dizaines de victimes, tombées sous les balles des forces de l'ordre. Le président déchu a pris la fuite vendredi vers l'Arabie Saoudite, après 23 ans de règne sans partage.

Gbagbo - Ban Ki-moon - Le dialogue de sourds se poursuit

Le décompte macabre des tueries s'aggrave pendant que le Secrétaire général de l'Onu et le président sortant jouent à se neutraliser au sujet du départ ou du maintien de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci).

La passe d'armes entre Laurent Gbagbo contesté par la communauté internationale et Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) se poursuit. Le dernier acte en date de leur tirade par médias et communiqués interposés, remonte au week-end passé. Samedi, le premier nommé a fait dire à son gouvernement qu'il a « rappelé le départ » de la force onusienne du territoire ivoirien. En réponse à cette « demande », le second a asséné que la force qu'il dirige « ne se laisserait pas intimider » dans la gestion de la crise post-électorale. Ces coups de gueule témoignent que la qualité des rapports entre les deux hommes se dégrade gravement. Cela arrive au lendemain des jours où la violence a atteint le pic, faisant officiellement 11 morts en 2 jours dans la seule semaine dernière. Mais le décompte est plus triste quand on sait que la dizaine de personnes tuées porte à 247 le nombre de morts, civils et forces de l'ordre. Malheureusement, le dialogue de sourds entre l'organisation internationale et Laurent Gbagbo ne résout pas la question de la sécurisation des populations. Bien au contraire, l'antagonisme s'endurcit au détriment de ces populations dont une frange non négligeable (25.000) a trouvé l'exil comme le moyen sûr de se protéger des tueries. L'exode se poursuit notamment à l'Ouest où une ville comme Duékoué a été le théâtre d'affrontements interethniques. A Abidjan même, deux opérations de « perquisition » dans la commune d'Abobo par des forces de l'ordre se sont soldées par des pertes en vies humaines (des policiers et des civils). L'Onuci se serait interposée comme elle l'a fait dans la nuit de mercredi à jeudi, au quartier Pk 18, toujours à Abobo, qu'il n'y aurait certainement pas eu de drame.
L'Onu dit niet à Laurent Gbagbo, mais jusqu'à quand va-t-elle continuer à faire le décompte macabre ? Parce qu'à la réalité, si elle prétexte des empêchements de circuler et de travailler librement, l'Onuci n'exerçait pas pleinement son mandat de protection des populations civiles. Sinon, le compteur des tueries et leur corollaire d'exode vers l'extérieur n'auraient pas grimpé de 34 morts (il était déjà à 210) en l'espace d'une semaine. L'Onuci qui a annoncé, jeudi, qu'elle dispose d'un mécanisme pour lever les obstacles sur son passage devrait mettre tout en œuvre pour rassurer les Ivoiriens de ses capacités à les protéger véritablement.

Bidi Ignace