16 janvier, 2011

Serie A - Milan lâche encore du lest

L'AC Milan a ramené un point de Lecce (1-1), lors de la 20e journée. Les Rossoneri gardent leur distance avec Naples, tenu en échec par la Fiorentina (0-0). Mais ils voient la Lazio et la Roma, qui se sont imposés contre la Sampdoria (1-0) et à Cesena (0-1), recoller. La Juve a battu Bari (2-1).

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L'AC Milan, tenu en échec à Lecce (1-1) dimanche soir, est toujours en tête du Championnat d'Italie après la 20e journée, mais a abandonné 2 points à tous ses poursuivants sauf Naples, qui avait concédé samedi le nul à domicile contre la Fiorentina. Les Romains se sont imposés dans les dernières minutes, la Lazio (3e) contre la Sampdoria Gênes (1-0) et l'AS Rome (4e) à Cesena (1-0), et la Juventus Turin (5e) a difficilement battu Bari (2-1).

Naples et la Lazio sont à 4 points de l'AC Milan, la Roma à 6 et la Juve à 7. Et L'Inter, revenu à 9 points avec deux matches en plus à jouer, revient fort après son succès contre Bologne (4-1). Mais le Milan reste devant, martèle régulièrement l'entraîneur, Massimiliano Allegri. Comme souvent cette saison, c'est le génial Zlatan Ibrahimovic qui a sorti son équipe de l'ornière en marquant d'un lob de plus de 20 mètres (49e). Auparavant le Milan butait sur un Lecce bien organisé. Mais le club des Pouilles ne s'est pas découragé et a fini par égaliser grâce à l'Uruguayen Ruben Olivera (82e).

Le concurrent numéro un de l'AC Milan pourrait bien être l'Inter et ses deux matches à rattraper. Les quintuples champions en titre carburent au super, ils ont remporté quatre victoires en quatre matches avec leur nouvel entraîneur, le Brésilien Leonardo. L'Inter a retrouvé tous ses blessés, sauf le Néerlandais Wesley Sneijder, encore convalescent, et l'Argentin Walter Samuel, forfait toute la saison, et surtout toute sa qualité de jeu. Il a épousseté Bologne comme une pellicule sur son épaule (4-1), grâce à un super Samuel Eto'o (2 buts, 1 passe décisive) et un Diego Milito retrouvé (1 but, 1 passe).

L'Inter carbure au super

Dès mercredi, l'Inter pourra commencer à fondre sur la tête du classement avec son premier match en retard, à domicile contre Cesena. Naples, lui, a gâché une occasion contre la Fiorentina, mais la +Viola+ lui a tenu la dragée haute et mérité son point. Super Edinson Cavani, le +Matador+ uruguayen du Napoli (13 buts en Serie A), n'a cette fois pas fait de miracle. Et il a cédé la tête du classement des buteurs à Antonio Di Natale, auteur de son 14e but lors de la victoire de l'Udinese au Genoa (4-2). Les Frioulans sont 8e grâce à ce nouveau succès.

La Lazio a remporté son premier match de Championnat en 2011, grâce à un but du Tchèque Libor Kozak (84e) contre la +Samp+ et conserve sa place sur le podium menacée. Elle est toujours en course pour la Ligue des champions. La Roma aussi a ramé, mais a fait plier Cesena à une minute de la fin du match, sur un but contre son camp de l'Argentin Maximiliano Pellegrino (89e). La Juve a peiné pour venir à bout du dernier, mais a fini par s'imposer. Un coup franc direct d'Alessandro Del Piero (43e) l'avait mis sur la voie du succès, avant que le Hongrois Gergely Rudolf n'égalise (57e), mais Roberto Aquilani (79e) lui a donné une précieuse victoire, la première en Championnat depuis le 12 décembre (2-1 contre la Lazio). Gianluigi Buffon, de retour après sept mois d'absence (hernie discale), a encaissé son premier but depuis le 14 juin contre le Paraguay, au Mondial-2010.

AFP

Premier League - Manchester assure l'essentiel

Manchester United a ramené un match nul de Tottenham (0-0), lors de la 23e journée de Premier League. Les Red Devils, qui ont été réduits à dix à la 74e minute, conservent la tête du championnat avec deux matches de moins. Liverpool a évité le pire sur sa pelouse contre Everton (2-2).

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Le géant plie, mais ne rompt toujours pas. Manchester United a gardé sa ligne de conduite à White Hart Lane, dimanche face à Tottenham. Pour la 24e fois consécutive, les Red Devils n'ont pas cédé face à des Spurs qui courent après un succès sur l'ogre mancunien depuis près de 10 ans, toutes compétitions confondues. Ils n'ont toujours pas cédé en championnat non plus. "Nous n'avons pas un bon bilan face à Manchester United, mais ce match s'annonce bien plus équilibré cette fois. Nous avons actuellement davantage confiance en notre jeu. Ca devait être une super rencontre !" prédisait Harry Redknapp avant ce choc entre deux têtes d'affiche de Premier League. A tout point de vue, l'entraîneur des Spurs fut tout près d'avoir raison.

Si la rencontre fut relativement équilibrée, il lui manqua le déclic qu'un but aurait pu offrir à un match de bonne facture technique (0-0). Tottenham a longtemps poussé sur les ailes, porté par Lennon à droite et l'intenable Bale à gauche. Frappé de loin par Palacios et Van der Vaart. Porté le danger dans la surface grâce à sa tour de contrôle Crouch. Mais rien ne permettait de déjouer la vigilance de Van der Sar et de sa charnière centrale Ferdinand-Vidic. Le duo a parfaitement cadenassé les tentatives adverses à l'approche du but, repoussant de la tête et des pieds tous les ballons traînant à proximité du but.

Pour réussir à priver Man Utd une troisième fois cette saison de but (après Sunderland et Manchester City), il fallait que Tottenham est également du répondant défensif. Si l'entente Berbatov-Rooney paraissait prometteuse en début de rencontre avec quelques actions bien amenées, elle s'étiola au fil des minutes au point que le Bulgare fut quasiment porté disparu en seconde période. Trop esseulé malgré une envie évidente de briller, Rooney se heurtait au bloc adverse. Et que dire de Nani, serré de près par Gallas, dont on ne fut jamais sûr qu'il soit réellement présent sur le terrain...

Face à la bande de Ferguson, les Londoniens ont joué crânement leur chance de candidat au sacre. Mais les frappes ratées de près de Crouch (9e) ou encore Van der Vaart (43e) n'ont été que de rares occasions franches dans un match pourtant dominé par les Spurs. Même à 11 contre 10 après l'expulsion du Mancunien Rafael (74e), les protégés de White Hart Lane n'ont jamais paru en mesure de malmener Vidic et Ferdinand. Tottenham descend à la 5e place et perd du terrain sur le quatuor de tête. Une nouvelle fois loin d'être impérial, MU assure l'essentiel: la première place. Mais à la seule différence de buts sur le rival de City (+24 contre +18), avec certes deux matches supplémentaires à disputer.

Un point, c'est tout !

Les trois derbys du jour ont accouché d'autant de matches nuls. Kenny Dalglish devra s'en contenter et espérer que ce soit le premier point d'une longue série. Pour la première fois en trois matches à la tête de Liverpool, l'Ecossais a obtenu un résultat un minimum positif dans une partie engagée, mais de piètre qualité technique. Un nul logique arraché face à l'ennemi d'Everton (2-2). Dominateurs en première période grâce à un Torres mieux en jambes et à un Raul Meireles enfin buteur, les Reds encaissaient un but de Distin au retour des vestiaires, puis un autre de Beckford six minutes plus tard. Tim Howard, le portier des Toffees, aurait pu être le héros de la moitié bleue de la ville. Le penalty égalisateur offert à Kuyt minimise sa partie de haut vol et laisse les deux équipes dans le ventre mou du championnat.

En grande difficulté, Gérard Houllier n'a pas redoré son blason en partageant les points avec Birmingham (1-1). De quoi tout juste sortir la tête de la zone rouge, mais pas encore de voir le bout du tunnel. Finalement, c'est plus au Nord qu'avait lieu le derby le plus intéressant entre Sunderland et Newcastle, deux invités surprises du Top10 après avoir connu la relégation ces dernières années. Grâce à leur recrue rennaise, Gyan, les Black Cats ont arraché un point important qui les laisse à portée des places européennes (6e).

MELINDA DAVAN-SOULAS / Eurosport

Ligue 1 - La manière attendra

Sans vraiment rassurer, Marseille s'est imposé contre Bordeaux (2-1), lors de la 20e journée de la Ligue 1. Grâce à des buts d'André-Pierre Gignac et Brandao, l'OM s'offre trois points très importants et reste au contact des équipes de tête. Bordeaux a payé cher ses errements défensifs.

- 0MARSEILLE - BORDEAUX : 2-1

Buts : Gignac (23e), Brandao (45e+1) pour l'OM. Modeste (74e s.p.) pour Bordeaux.

Marseille a renoué avec la victoire contre Bordeaux (2-1) après une série de cinq matches sans succès en L1. Sans être très rassurant dans le jeu, l'OM a assuré l'essentiel et reste au contact des équipes de tête. Mise sous pression par les victoires de Lille, du PSG, de Rennes ou encore de Lyon, l'équipe phocéenne a su réagir pour revenir à la cinquième place et à trois points du LOSC, qui a toutefois un match en moins.

Si le contenu n'augure rien d'exceptionnel pour l'OM, cette soirée a toutefois peut-être sonné le réveil de ses attaquants : André-Pierre Gignac et Brandao, qui ont placé la formation phocéenne sur la bonne voie en première période en profitant des errements de l'arrière-garde girondine. Sous le feu des critiques depuis plusieurs mois, Gignac a mis en conformité ses actes avec sa parole. "Je reviens en 2011 avec les meilleures intentions", avait-il lancé cette semaine. L'ancien Toulousain n'a pas mis longtemps pour s'exécuter.

Gignac soulagé

Aligné sur le côté gauche dans le 4-3-3 mis en place par Didier Deschamps, il a repiqué au centre à la 23e pour profiter d'un oubli de la défense bordelaise (notamment de Mickael Ciani) et planter son premier but au Vélodrome avec le maillot de l'OM sur le dos (1-0, 23e). Un soulagement pour le natif de Martigues, qui fait trembler les filets pour la deuxième fois de la saison en L1. Et comme cette soirée devait peut-être servir de déclic, la défense de Bordeaux a fait un autre cadeau à un attaquant en difficulté à Marseille : Brandao. Sur une longue ouverture de Taye Taiwo, Mathieu Valbuena a profité d'une mésentente entre Mickael Ciani et Cédric Carrasso pour servir le Brésilien sur un plateau (2-0, 45e). Il marque son premier but cette saison en L1 mais a encore raté une grosse occasion en seconde période quand l'OM avait besoin de se rassurer (77e).

Malgré ses deux buts d'avance, l'OM n'a pas déroulé. Et l'équipe phocéenne devra encore attendre pour la manière. Mais Didier Deschamps peut savourer cette victoire après son élimination en Coupe de France contre Evian (3-1). Et remercier Bordeaux d'avoir peut-être remis ses attaquants en confiance. Après cinq nuls consécutifs en championnats, les Girondins s'enfoncent, de leur côté, encore un peu plus et s'éloignent des places qualificatives pour la Ligue des Champions. Incapable de mettre en difficulté la défense de Marseille pendant de longues minutes et fébrile derrière, Bordeaux, qui aurait toutefois pu bénéficier d'un penalty en première période pour une main d'Heinze dans la surface (39e), n'a trouvé l'ouverture que grâce à un penalty, sifflé celui-là, et transformé par Modeste suite à une faute de Diawara (2-1, 74e). Et encore une fois, les Aquitains ont montré leurs limites du moment.

G.C. / Eurosport

Liga - Le Barça fait le break

Le FC Barcelone compte désormais quatre points d'avance sur le Real Madrid en tête de la Liga. Les Merengue ayant été tenus en échec chez la lanterne rouge (1-1), le leader catalan n'a pas raté l'occasion de doubler son pécule en s'imposant facilement à domicile contre Malaga (4-1).

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BARCELONE - MALAGA: 4-1

Buts: Iniesta (8e), Villa (18e, 74e), Pedro (36e) pour le Barça - Duda (68e) pour Malaga

Barcelone a profité du faux pas du Real Madrid à Almeria pour prendre ses distances au classement avec désormais quatre longueurs d'avance. Sur leur pelouse, les Blaugranas ont largement dominé Malaga 4 buts à 1. Un succès logique qui s'est dessiné en première période. Iniesta a d'abord ouvert le score du plat du pied droit à l'entrée de la surface sur un service d'Alvès. Sa frappe a heurté le poteau avant de finir au fond des filets (1-0, 8e). Sur une passe de Messi, Villa a doublé la mise d'un tir du gauche qui est passé entre les jambes d'Asenjo (2-0, 18e).

Pedro a ensuite consolidé la mainmise catalane en reprenant une tentative d'Iniesta repoussée par le portier de Malaga (3-0, 36e). Fort de son avance, le Barça a géré en deuxième période, laissant un peu plus le ballon aux joueurs de Manuel Pellegrini. Le leader de la Liga n'a pas été inquiété dans le jeu mais a dû concéder un but sur un coup franc direct tiré à 20 mètres dans l'axe par Duda (3-1, 68e). En grands champions, les hommes de Pep Guardiola ont immédiatement réagi. Sur une passe en profondeur de Xavi, Villa s'est offert un doublé en dribblant Asenjo et en marquant du gauche dans le but vide (4-1, 74e). Grâce à cette victoire confortable, le Barça s'adjuge le titre honorifique de champion d'hiver.

ALMERIA - REAL MADRID : 1-1

Buts : Ulloa (60e) pour Almeria - Granero (77e) pour le Real Madrid

Les Madrilènes sont tombés sur un os. Pourtant, la lanterne rouge Almeria n'avait pas grand chose pour faire peur aux glorieux Merengue avant cette dernière journée des matches aller. Incapable de s'imposer sur sa pelouse cette saison et avec une attaque moins prolifique que le seul Cristiano Ronaldo, la formation andalouse s'est battue avec ses armes. Courageuse, intraitable et déterminée, elle a tenu tête aux joueurs de Mourinho et s'en sort avec un partage des points largement mérité (1-1).

Pour faire passer un message à ses dirigeants, donner du temps de jeu à Kaka ou sanctionner le manque de réalisme de Benzema, l'entraîneur portugais a préféré aligner le Brésilien d'entrée et laisser le Français sur le banc. Ce choix s'est révélé hasardeux car son équipe a peiné dans ce système sans réel avant-centre. Aligné en pointe, Cristiano Ronaldo n'a pas pu utiliser sa vitesse face à des défenseurs très tranchants et s'est vite agacé. Peu réactifs face à des adversaires au pressing incessant, Ozil, Kaka et Di Maria se sont, eux, montrés très décevants.

Devant ces soucis offensifs évidents, Mourinho s'est résolu à lancer Benzema en remplacement de Kaka en début de seconde période (55e). Sa formation s'est tout de suite montrée plus à l'aise dans la construction mais s'est aussi découverte. Après un énorme travail de Piatti sur la gauche, la défense madrilène a cru commettre une faute dans sa surface, s'est arrêtée et a laissé Ulloa frapper pour tromper Casillas (1-0, 60e). Décidé à ne pas se laisser surprendre par une équipe qui avait pris un cinglant 0-8 lors de la venue du Barça, le Real Madrid a haussé le ton et Granero a égalisé sur un bon service de Benzema (1-1, 77e). Cristiano Ronaldo a même trouvé la transversale de Diego Alves sur un coup franc au bout du temps additionnel mais les visiteurs repartent avec un petit point insuffisant dans leur course-poursuite avec le leader barcelonais.

Cédric GRANEL et Damien DORSO / Eurosport

Tunisie: multiples affrontements entre forces armées et partisans de Ben Ali

TUNIS (AFP)

AFP

Des soldats montent la garde dans une rue de Tunis, le 16 janvier 2011

De violents affrontements ont opposé dimanche à Tunis forces de sécurité et éléments fidèles au chef de l'Etat déchu Ben Ali, deux jours après sa fuite, qui ont été attaqués par l'armée dans le palais présidentiel de Carthage.

Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui devrait annoncer lundi la composition du nouveau gouvernement, a averti dimanche soir que les autorités de transition ne feraient preuve d'"aucune tolérance" envers ceux qui sèment le chaos dans le pays, dans une déclaration téléphonique à la télévision publique.

Des tirs, d'abord sporadiques, puis de plus en plus nourris, ont été échangés pendant deux heures dans l'après-midi à Tunis entre des francs-tireurs cachés dans des immeubles et des policiers et militaires, près de l'avenue Bourguiba, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Deux francs-tireurs ont été abattus lors de ces affrontements, a annoncé à la télévision publique un officier de l'armée.

Quelques heures plus tard, alors que le couvre-feu était en vigueur, l'armée a donné l'assaut au palais présidentiel de Carthage dans lequel sont retranchés des éléments de la garde présidentielle de Zine el Abidine Ben Ali, selon une source sécuritaire tunisienne. Des habitants de Carthage ont également fait état de tirs dans ce secteur.

AFP

Des policiers tunisiens prennent position sur un toit de Tunis, le 16 janvier 2011

Alors que la nuit de vendredi à samedi avait été émaillée d'actes de vandalisme et de pillages, la capitale s'était pourtant réveillée dans le calme dimanche matin. Des comités de vigilance avaient organisé des rondes dans les quartiers.

"On n'a pas peur: les hommes protègent nos quartiers des miliciens armés qui sont là pour terroriser. Je me sens en sécurité", a témoigné Mouna Ouerghi, 29 ans, professeur d'université.

La situation s'est brusquement tendue en début d'après-midi. Les policiers sont alors devenus de plus en plus nerveux, contrôlant systématiquement les véhicules.

Quatre ressortissants allemands ont notamment été arrêtés en possession d'armes, à bord de trois taxis, a déclaré un officier de police à la télévision publique.

AFP/Archives

Le chef de la sécurité de Ben Ali, Ali Sériati, le 13 décembre 2010

La justice a annoncé dimanche l'arrestation de l'ex-chef de la sécurité du président tunisien déchu, le général Ali Sériati, qui a été formellement accusé d'être le responsable des pillages et exactions de ces derniers jours contre la population.

Plusieurs témoignages avaient attribué ces récentes violences à des membres de l'appareil sécuritaire liés à Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour favoriser son retour. L'ex-président, cédant à la pression de la rue, a fui vendredi en Arabie saoudite.

L'ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l'Unesco Mezri Haddad a accusé dimanche M. Ben Ali d'avoir "prémédité l'anarchie avant son départ" du pouvoir vendredi et de "téléguider les opérations", dans un communiqué reçu par l'AFP.

"Je l'accuse d'avoir choisi la politique de la terre brûlée", a-t-il ajouté.

"Il n'y aura aucune tolérance, avec ceux, quels qu'ils soient, qui portent atteinte à la sécurité du pays", a déclaré dimanche soir le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.

Un de ses neveux, Kaïs Ben Ali, a été interpellé à Msaken (centre), dans la nuit de samedi à dimanche avec dix personnes qui "tiraient en tous sens" à bord de véhicules de police, selon des témoins.

L'ex-chef d'état-major français et ex-ambassadeur en Tunisie, l'amiral Jacques Lanxade, estime dimanche que "c'est l'armée qui a lâché" M. Ben Ali et qu'elle peut être un "élément stabilisateur" pour sortir du chaos.

AFP

Un café appartenant à Kaïs Ben Ali incendié, le 16 janvier 2011 à Monastir

"C'est l'armée qui a lâché Ben Ali quand elle s'est refusée - à l'inverse de la police du régime - à faire tirer sur la foule" pendant les manifestations de la semaine passée, affirme-t-il au quotidien Le Parisien.

Au Palais du gouvernement, le Premier ministre a consulté dimanche des représentants des partis politiques pour amorcer le processus de transition.

"La composition du nouveau gouvernement sera annoncée demain matin", a déclaré à l'AFP Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, l'opposition légale la plus radicale en Tunisie, à l'issue de cette réunion.

"Il a été décidé de manière consensuelle d'écarter les partis pro-gouvernementaux", a-t-elle ajouté.

Tout en faisant état d'"importants progrès" dans ces consultations, le Premier ministre tunisien s'est toutefois montré plus prudent, se bornant à déclarer que le nouveau gouvernement serait "peut-être" annoncé lundi.

Le photographe franco-allemand de l'agence EPA Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, blessé vendredi à Tunis par un tir de grenade lacrymogène, est dans "un état critique mais stable" et il n'est pas décédé, a indiqué dimanche le consulat français à Tunis, revenant sur l'information d'un responsable d'EPA faisant état de sa mort.

Imed Trabelsi, neveu de l'épouse de l'ex président, Leïla Trabelsi, a succombé à une blessure à l'arme blanche à l'hôpital militaire de Tunis, dans des circonstances non éclaircies, a appis l'AFP auprès de l'établissement.

C'est la première victime confirmée dans l'entourage immédiat du président déchu.

Imed Trabelsi avait été poursuivi sans succès en France pour s'être approprié le prestigieux yacht de Bruno Roger, l'un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de l'ex président français Jacques Chirac et de l'actuel chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.

Bagdad: Alstom en négociation exclusive pour la construction du futur métro

AFP
Logo d'Alstom à Belfort, en 2009
Logo d'Alstom à Belfort, en 2009 Sebastien Bozon AFP/Archives

Le groupe français Alstom a engagé des négociations exclusives avec la province de Bagdad pour la construction du futur métro aérien de la capitale irakienne, a annoncé dimanche un porte-parole d'Alstom transport à l'AFP.

"Nous confirmons la signature samedi d'un protocole d'accord avec le gouvernorat de Bagdad qui ouvre une période de négociations exclusives pour le futur métro aérien de la ville", a-t-il déclaré.

La ligne en viaduc de 25 kilomètres de long doit relier les terminus de Al-Mustansiria et de Al-Alawi, a poursuivi le porte-parole, sans préciser le calendrier des négociations ni le montant attendu du contrat.

Alstom avait déjà signé en juillet à Bagdad un protocole d'accord pour la fourniture clé en main d'une centrale électrique au fioul à Bassora, dans l'extrême-sud de l'Ira

Grèce: crainte d'un drame en mer avec 21 migrants portés disparus

CORFOU (Grèce) (AFP)

AFP

Des équipes de secours aident un migrant à débarquer d'un cargo à Corfu, le 16 janvier 2011

La crainte d'un drame en mer, ayant coûté la vie à 21 migrants en route vers l'Italie, augmentait dimanche en Grèce sur la base des témoignages de leurs co-passagers, 230 au total, sauvés et conduits à bon port sur l'île de Corfou.

"J'ai peur qu'ils se soient noyés", a lancé un des rescapés, à sa descente dimanche sur le port de Corfou (nord-ouest) du cargo néerlandais Momentum Scan qui s'est porté au secours du bateau-passeur en détresse.

Menées depuis l'aube par deux hélicoptères Super Puma et cinq patrouilleurs côtiers, les recherches, à 30 milles nautiques à l'ouest de l'île, n'avaient débouché sur aucune découverte en fin d'après-midi.

Selon les témoignages des rescapés, s'affirmant afghans, les disparus sont tombés à l'eau pendant l'opération de transbordement menée par le Momentum, alors que des vents violents soufflaient dans la zone.

Le bateau-passeur, Hasan Reis, un vieux chalutier battant pavillon turc d'une trentaine de mètres de long, a ensuite sombré, coupé en deux, selon la police portuaire.

Parmi les immigrés, conduits dans un hôtel réquisitionné de Corfou, figurent onze enfants et cinq femmes, la plupart étant des hommes jeunes. La police a identifié deux passeurs présumés, des Turcs, qui ont été débarqués menottés, tandis que quinze blessés légers ont été hospitalisés.

"Ils étaient choqués, effrayés", a affirmé le chef des services sanitaires locaux, Kyriakos Katsouris.

Selon une source policière, l'enquête s'oriente vers l'hypothèse d'un transfert organisé au départ d'une côte du Péloponnèse, plus au sud dans le pays. Des migrants, dont plusieurs parlant bien le grec, ont affirmé avoir payé 3.000 euros pour être conduits en Italie.

L'opération de sauvetage, entravée pendant plusieurs heures par le mauvais temps, a été lancée dans la nuit après un appel téléphonique à la police de Corfou faisant état d'un bateau en détresse au large de l'île, a indiqué le ministère de la Marine marchande dans un communiqué.

Face aux verrouillages croissants des frontières européennes, qui retiennent notamment en Grèce des dizaines de milliers de candidats à l'émigration passés par la Turquie voisine, les trafiquants d'immigrés ne cessent de mettre au point de nouveaux itinéraires et modes de transport.

Après Patras, le principal port grec vers l'Italie, et Igoumenitsa, plus au nord, Corfou attire ainsi à son tour des centaines de migrants, tentant de trouver un moyen de poursuivre leur route vers l'Ouest, au prix de tensions croissantes avec les habitants.

Devenue la première porte d'entrée en Europe des migrants irréguliers, la Grèce projette d'ériger une barrière grillagée pour bloquer le principal point de passage, un tronçon de 12,5 km sur sa frontière terrestre avec la Turquie. Les réseaux de passeurs y ont dirigé leurs clients ces derniers mois face à une surveillance renforcée des frontières maritimes en Egée.

Crise post-électorale: Des experts réfléchissent sur les perspectives de l’Uemoa sans la Côte d’Ivoire

Partis Politiques


Front
© Partis Politiques par DR
Vendredi 08 octobre 2010. Abidjan, Golf Hôtel. Importante conférence de presse du Porte-parole de la Majorité Présidentielle, président du comité des experts et président du parti, Pascal Affi N`Guessan
L’initiative est des communicateurs bénévoles. Après leur brillante contribution dans la campagne présidentielle, ils reviennent au devant de la scène politique dans le cadre de leurs activités dont l’objectif de favoriser l’éclairage de l’opinion sur des questions brûlantes de l’actualité.

Ainsi donc, saisissant de l’opportunité qu’offre l’actualité à travers l’enjeu des décisions que pourraient prendre les Chefs de l’Etat des 8 pays de l’UEMOA, lors du prochain sommet des Chefs d’Etat, le 22 janvier au Mali, en organisant une grande conférence publique autour du thème : « Rôle et importance de la Côte d’Ivoire au sein de l’UEMOA ».

Cette importante rencontre qui verra la présence du ministre du Budget, Koné Katinan, et la participation d’économistes aura lieu le mardi 18 janvier à 09h30 à l’hôtel Novotel au Plateau.
En effet, les Communicateurs Citoyens Bénévoles ont décidé de pérenniser l’existence de leur structure qui est un creuset de synergie de compétence pour soutenir l’action gouvernementale et le rayonnement de la Majorité Présidentielle.

Signalons que depuis la fin de l’élection présidentielle et l’éclatement de la crise post-électorale, les actions des communicateurs se sont limitées à mener la bataille au niveau de le site web www.aucoeurdeselecteurs-ci.net qui affiche à ce jour plus de 128.000 visiteurs.

« Ce panel constitue la rentrée médiatique et permettra de lancer officiellement la campagne des Communicateurs Bénévoles pour exprimer la détermination de l’Etat de Côte d’Ivoire à sortir de l’UEMOA et à battre monnaie », selon des sources proches des organisateurs de ce débat.
Par conséquent, ce sera l’occasion d’envoyer un signal fort à la communauté nationale et Internationale.

En tout cas, au sortir de cette importante rencontre l’on pourra répondre si la Côte d’Ivoire doit continuer ou non avec l’UEMOA.

Cellule presse et medias des Communicateurs bénévoles

Burkina Faso: Femme et politique à Bobo : "Notre position est confortable"

Bobo-Dioulasso est aussi un centre hautement politique qui a connu des leaders historiques comme Daniel Ouezzin Coulibaly Nazi Boni, Sanou Salia, Sogossiro Sanou, Guimbi Ouattara. Dans un tel environnement, la femme n’a pas été en reste. Aussi, a-t-elle occupé une place prépondérante dans l’arène politique. Certaines ont réussi à se hisser à des postes de hautes responsabilités. Le quota genre institué dans notre pays leur permet aujourd’hui une participation plus grande à la chose politique et d’accéder aux instances de décision. "La politique que mène la femme dans les Hauts-Bassins offre davantage de meilleures conditions de vie ", souligne Djomande Kadidia. Un point de vue balayé du revers de la main par certaines comme Djénéba Traoré qui se sont résignées et ne s’intéressent plus à la chose politique à causes des fausses promesses et des querelles de clochers.

Corps:

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Ouagadougou (Burkina Faso) - Bravo ! fait don de machines à écrire et d'armoires aux bureaux d'état civil de toutes les communes du Burkina Faso

santegidio.org

Ouagadougou con la ministra e il sindaco del Municipio di BogodogoL'engagement de BRAVO!, le programme pour l'inscription à l'état civil promu par la Communauté de Sant'Egidio en vue de consolider l'état civil au Burkina Faso, se poursuit.

Dans le cadre de la campagne nationale qui a permis d'enregister jusqu'à présent près de trois millions de personnes, dont 62% de mineurs, le programme se poursuit par la stabilisation du système d'inscription sur l'ensemble du territoire national.

Cette nouvelle phase a été inaugurée par la livraison des premières armoires et machines à écrire données aux bureaux d'état civil de l'ensemble des communes du pays pour faciliter le travail d'enregistrement et la conservation des actes.

Une délégation de la Communauté de Sant’Egidio a participé à la cérémonie officielle des premières livraisons, à Koudougou, dans la région du Centre Ouest, et à Ouagadougou, dans l'arrondissement de Bogodogo, en présence du Ministre de la Promotion des droits humains, Salamata Sawadogo.
IMAGES

Décès d'un Algérien qui s'est s'immolé près de la frontière avec la Tunisie

ALGER (AFP)

AFP/Archives

Des Algériens prient sur la tombe d'un jeune tué dans des affrontements, le 9 janvier 2011 à Bou-Ismael

Un Algérien de 37 ans, sans emploie et sans logement, qui s'était immolé par le feu samedi devant une mairie de la région de Tébessa, près de la frontière avec la Tunisie, est décédé dimanche de suites de ses brûlures, a-ton appris auprès de sa famille.

Mohcin Bouterfi, 37 ans, est mort au service des grands brûlés de l'hôpital Ibn Rochd d'Annaba où il avait été admis la veille après s'être aspergé d'essence et avoir mis le feu à son corps devant la mairie de la ville minière de Boukhadra, à l'est de Tebessa, selon cette source.

La victime, père d'une fillette, à la recherche d'un emploi et d'un logement, entendait, par ce geste désespéré, "dénoncer l'attitude de mépris affichée à son égard par les élus" de la commune de Boukhadra.

Le maire de Boukhadra a été relevé de ses fonctions par le wali (préfet) de Tebessa qui s'est rendu dans la journée de samedi sur les lieux.

Trois autres tentatives de suicide par le feu ont également été enregistrées en Algérie depuis mercredi, selon l'agence APS et le quotidien privé francophone El Watan.

Dimanche, un homme de 34 ans s'est immolé par le feu, devant le siège de la Sûreté de wilaya (département) de Mostaganem (355 km à l'ouest d'Alger), selon APS.

Des policiers sont aussitôt intervenus pour éteindre les flammes, selon la même source.

Un jeune homme de 27 ans s'est également immolé par le feu vendredi soir pour des raisons inconnues devant un commissariat de police de la ville de Jijel, à quelque 300 km à l'est d'Alger, selon EL Watan.

Un quadragénaire a tenté également de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu mercredi dans l'enceinte de la daïra (sous-préfecture) de Bordj Menaïel, dans la région de Boumerdès (50 km à l'est d'Alger), également selon El Watan.

Plusieurs suicides ont été enregistrés en Tunisie depuis le 17 décembre, date à laquelle Mohamed Bouaziz, 26 ans, un vendeur ambulant sans permis s'est immolé par le feu pour protester contre la saisie de sa marchandise, déclenchant des émeutes sans précédent en Tunisie.

Ces émeutes ont abouti au départ du président Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans.

Cote Ivoire : Tribune Libre : La guerre civile et le parti pris occidental

La guerre civile en Côte d’Ivoire a commencé en septembre 2002. Les rebelles sont venus du Burkina Faso, pays situé au nord de la Côte d’Ivoire et patrie du dictateur Blaise Compaoré, qui est au pouvoir depuis 1987, année où il a fait assassiner le légendaire Thomas Sankara, un autre pourfendeur de néocolonialistes, comme Laurent Gbagbo. Blaise Compaoré est l’homme de la France et de la CIA, qui l’ont encouragé dans son homicide et son coup d’État, de façon à interrompre les changements en profondeur entrepris par Thomas Sankara et à remettre le Burkina Faso au service de ses maitres occidentaux.

N’est-il pas étrange qu’aujourd’hui, le cartel médiatique occidental n’ait d’yeux que pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire et ne nous parle aucunement du dictateur Blaise Compaoré, qui règne pourtant sans partage sur le Burkina Faso depuis 23 ans, alors que la Constitution burkinabée autorise deux mandats de cinq ans et qu’aucune guerre civile, ni aucun autre motif ne justifient le maintien au pouvoir du même homme pendant si longtemps ? Blaise Compaoré a été réélu le 25 novembre 2010, trois jours avant le deuxième tour de l’élection en Côte d’Ivoire.

Il a obtenu 80 % des suffrages. Son peuple doit l’adorer n’est-ce pas ? En tout cas, il a intérêt parce que la sécurité des gens qui critiquent le régime est très relative au Burkina Faso. Le célèbre journaliste Norbert Zongo, sujet de quelques mesures d’une chanson d’Alpha Blondy sur l’air d’Au clair de la lune, a été assassiné en 1998 alors qu’il s’intéressait d’un peu trop près à la mort mystérieuse de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère de l’autre.

Vous n’entendrez pas souvent les journalistes de Radio-Canada traiter Blaise Compaoré de tricheur. Les monarques, les dictateurs et les assassins en série figurant sur la liste des bons clients de l’Empire anglo-étasunien et de ses laquais ont bonne presse en Occident, notamment dans les reportages de l’AFP et de Radio-Canada. Les présidents génocidaires peuvent emprisonner ou tuer leurs opposants loin des caméras. Les princes amis peuvent forcer les femmes à porter l’abaya et leur faire subir un triste sort sans que les Paul Martin, Stephen Harper et Christine St-Pierre ressentent la nécessité de bombarder leur pays pour mettre fin aux inégalités.

Le fanatisme récompensé

Mais revenons à la Côte d’Ivoire. La guerre est toujours légitime si elle est déclenchée par un bon client réel ou potentiel de l’Empire anglo-étasunien. Peu importe la situation véritable, les agresseurs sont dépeints comme d’intrépides rebelles et l’État agressé, comme un tas de vilains. Pourtant, le recours injustifié aux armes, qui cause inévitablement la mort et de grandes souffrances parmi la population civile, ne devrait-il pas être immédiatement sanctionné par la soi-disant communauté internationale ?

Pourquoi s’interposer et feindre de voir des coupables dans les deux camps, quand l’un d’eux a commencé la guerre sans motif légitime ? Pourquoi reprocher à l’État attaqué d’augmenter ses dépenses militaires ? Quel État ne le ferait pas dans un tel cas ? Pourquoi ne pas tout simplement aider l’État à rétablir l’ordre contre les fanatiques qui, au lieu d’attendre la prochaine élection, décident de prendre les armes alors que le gouvernement du pays n’est coupable d’aucune violation grave des droits de la personne ?

Même si la Côte d’Ivoire n’est pas une grande puissance, il reste qu’elle a une armée à laquelle on ne peut résister avec des moyens de fortune. Se constituer une force militaire capable d’occuper une grande partie du territoire national, sans un soutien massif de la population, nécessite des sommes énormes. Il faut non seulement équiper les soldats, mais aussi les payer et les nourrir. En pareil cas, il y a deux moyens de financement : le crime organisé et les alliés étrangers.

Les chefs de guerre des Forces nouvelles s’appuient sur les deux. Ils pratiquent l’exploitation illégale et la contrebande du cacao, du coton, du bois, de l’or, de la canne à sucre, du café et des diamants. De plus, ils bénéficient du concours du Burkina Faso, qui leur sert de base arrière, ainsi que des gouvernements des États-Unis et de la France.

En 2002, après avoir raté leur coup d’État, les insurgés ont protesté pour la galerie contre l’interposition des soldats français de l’opération Licorne, les accusant de faire le jeu du gouvernement de Laurent Gbagbo. Mais en réalité, la France a donné un bon coup de pouce aux insurgés en exigeant un cessez-le-feu, alors que les civils avaient fui Bouaké, où les insurgés étaient retranchés, et que les forces ivoiriennes s’apprêtaient à les déloger.

Laurent Gbagbo accepta de discuter avec les insurgés dans une situation où bien des chefs d’État occidentaux se seraient montrés sans pitié. Suivit l’Accord de Linas-Marcoussis, en janvier 2003, qui prévoyait la participation des insurgés au gouvernement, ce qui s’est concrétisé, ainsi que leur désarmement complet, ce qui ne s’est jamais produit malgré la répétition dans trois autres accords (Accra, Pretoria et Ouagadougou) de l’exigence de désarmement. Morale de l’histoire : achetez-vous des Kalachnikovs et des lance-roquettes et, peu importe que vous ne défendiez aucune cause digne de ce nom, vous obtiendrez la reconnaissance de votre légitimité.

Guillaume Soro, le chef de guerre actuellement premier ministre fantoche d’Alassane Ouattara dans la République hôtelière du golf, a troqué son treillis et sa mitraillette pour le poste de ministre de la Communication en février 2003. Plus tard, en 2007, il sera nommé premier ministre par Laurent Gbagbo grâce à l’Accord de Ouagadougou. Certains de ses potes insurgés sont devenus eux aussi ministres, avec chauffeur, limousine et divers autres avantages consentis à leur famille et leurs copains, qui ont eu droit à des postes de fonctionnaire. Ils ont exercé sur la gestion de l’État une influence nuisible pendant que, tranquillement, la force d’occupation onusienne prenait le relai des Français pour, elle aussi, favoriser les insurgés. Elle protège et ravitaille aujourd’hui le gouvernement hôtelier de Ouattara.

C’est un peu comme si Robert Bourassa avait accepté de nommer Jacques Lanctôt ministre, à l’issu d’une crise d’octobre 1970 où la France se serait interposée entre l’armée canadienne et le FLQ. J’aurais bien aimé ça, mais ce n’est pas ainsi que fonctionne la démocratie. Qu’en pensent les détenteurs exclusifs de la vertu, à Ottawa, eux qui exigent aujourd’hui le départ de Laurent Gbagbo ? S’ils souscrivent désormais au principe de la légitimité militaire en démocratie, je commence demain matin une collecte de fonds pour armer le nouveau FLQ et renverser Charest. Au moins, dans le cas du Québec, nous avons une cause juste, contrairement à Ouattara et sa bande de déviants.

Les commanditaires de la guerre civile en Côte d’Ivoire sont les mêmes qui font semblant de s’interposer, mais qui ont toujours eu comme intention de favoriser le renversement de Laurent Gbagbo et son remplacement par Alassane Ouattara, l’homme des États-Unis, comme le disait l’expert Michel Galy sur les ondes de Kernews, le 6 janvier 2010. Ces commanditaires se cachent aujourd’hui derrière l’écran de fumée de la désinformation.

Ni vus, ni connus. Mais quand on se renseigne et on réfléchit un peu, il n’est pas difficile de trouver le mobile et les coupables et de s’extirper de la confusion dans laquelle essaie de nous maintenir le cartel médiatique. À mon avis, la décision de la France de favoriser les insurgés plutôt que le gouvernement Gbagbo a été fortement déterminée par la politique étrangère de Washington, elle-même façonnée selon les intérêts de la ploutocratie internationale, qui a l’argent comme seule patrie. La France a appris à ses dépens, dans le conflit rwandais de 1990 à 1994, qu’elle n’a pas les moyens de s’opposer à la volonté de Washington et de Londres en Afrique, qui ont comme objectif stratégique de bloquer les avancées économiques de la Chine sur ce continent en installant des dirigeants malléables dans les capitales.

La bavure révélatrice de Bouaké et le massacre de l’Hôtel Ivoire

Un incident entouré de mystère révèle le parti pris des laquais français de l’Empire anglo-étasunien contre le gouvernement Gbagbo. Il s’agit de l’attaque contre le campement français de Bouaké, près du fief des Forces nouvelles, le 6 novembre 2004. Cette attaque réalisée avec deux appareils Soukhoï a fait 9 morts et 37 blessés parmi les soldats français de l’opération Licorne et a tué également un agronome étasunien qui se trouvait dans le campement.

Une source bien renseignée de l’appareil judiciaire français m’a confirmé que l’attaque était, selon elle, une bavure consécutive à une commande de la France elle-même, qui voulait se donner un prétexte pour détruire l’aviation ivoirienne et empêcher le gouvernement de Laurent Gbagbo de prendre un avantage décisif contre les insurgés des Forces nouvelles. Malheureusement pour les soldats français, les pilotes biélorusses des Soukhoï, Barys Smahin et Yuri Sushkin, avec leurs copilotes ivoiriens, Diopoh Oupoh et Ange Gnanduillet, ont raté la cible. Ils ont bombardé le lycée Descartes, où étaient les Français, au lieu d’un gymnase voisin où devaient se réunir plusieurs cadres des Forces nouvelles.

Après le bombardement, les Français ont mis à exécution les ordres qui avaient vraisemblablement été donnés à l’avance : ils ont détruit l’aviation ivoirienne et n’ont jamais interrogé les pilotes des Soukhoï, qu’ils ont tout bonnement laissé partir, même s’ils ont eu plusieurs occasions de les arrêter. Évidemment, si on avait inquiété les pilotes, ceux-ci se seraient défendus en révélant la machination. Les corps des soldats français ont été enterrés à la hâte, sans autopsie, ce qui est contraire à la procédure obligatoire lorsqu’on pense qu’il y a eu assassinat.

La juge d’instruction Brigitte Raynaud, chargée de l’enquête criminelle après un délai anormalement long de deux mois, s’est heurtée systématiquement au « secret défense » lorsqu’elle a voulu consulter les rapports militaires. Bref, il est évident qu’on a cherché à dissimuler la vérité, comme en fait foi le reportage ci-dessous, diffusé à l’émission « Pièces à conviction », de France 3, le 2 mars 2007.

Sarkozy le collabo

Michèle Alliot-Marie est donc la nouvelle titulaire du poste d’ambassadeur français des États-Unis, dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, créature politique de la ploutocratie, notamment de Paul Desmarais, et ennemi de la souveraineté du Québec. Mme Alliot-Marie s’emploie maintenant à mettre au service des États-Unis et de leur protégé Ouattara son expérience des fausses opérations de maintien de la paix françaises. Or, le comportement obséquieux de Mme Alliot-Marie et de son patron le président à genoux devant l’Empire est loin d’impressionner leurs collègues du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Au premier rang des ennemis de la démocratie ivoirienne, des intérêts de la France et de l’indépendance du Québec figure donc le sinistre Nicolas Sarkozy, qui, contrairement à son grand prédécesseur de Gaulle, est dans le même camp qu’Ottawa, où le premier ministre Harper et le ministre Cannon participent allègrement à la mise au pilori de Laurent Gbagbo. Ottawa a indiqué à l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire de rentrer chez lui. Nullement intimidés, les Ivoiriens ont répliqué en invitant l’ambassadrice du Canada à quitter Abidjan.

L’occasion est belle, pour nous, les indépendantistes québécois, de nous montrer solidaires du peuple ivoirien, contre des adversaires qui sont aussi les nôtres. Nous savons très bien ce que veut dire une élection volée par la fraude puisqu’en 1995, lors du référendum sur la souveraineté, nous nous sommes fait voler notre droit à l’autodétermination par le régime néocolonial d’Ottawa et ses collabos québécois. M. Khadir, Mme David, Mme Marois et M. Duceppe vont-ils se taire ou, pire encore, se mettre à bêler derrière les menteurs de Washington, Paris et Ottawa ? Ils devraient plutôt saisir l’occasion de rendre la monnaie de sa pièce à l’énervé de l’Élysée qu’ils ont déjà rabroué, lui qui nous crache dessus pour le plus grand plaisir de son patron Desmarais et de son petit copain Charest. Sachons tendre la main aux Français qui n’en peuvent plus de leur Pétain nouveau genre pour lutter avec eux, contre cet être exécrable et ses riches maitres.

La démocratie occidentale factice a fière allure tant qu’il s’agit de choisir entre le valet bleu et le valet rouge de la ploutocratie. Mais, lorsque les fondements du régime d’asservissement sont remis en question, le naturel des faux démocrates revient au galop. Et leur principale arme, après les fusils, est le cartel médiatique.

Ne croyons surtout rien de ce que nous racontent les propagandistes conscients ou non qui se font appeler journalistes, à Radio-Canada et dans d’autres médias. Tantôt ignorants, tantôt obnubilés, tantôt complices, ce sont des ennemis de la liberté et du peuple, que ce soit en Côte d’Ivoire ou au Québec. Quand vient le temps de choisir entre le droit à l’information du public et les intérêts de leurs patrons, ils se rappellent toujours qui paie leur salaire.

Afrik53 - News

"Le Margouillat" aide à l'éducation au Burkina-Faso

champniers.blogs.charentelibre.com

Margouillat.JPGL'association "Margouillat" – du nom d'un petit lézard africain – organisait samedi dans la galerie marchande de Géant Casino, une collecte de matériels scolaires et de produits paramédicaux.
Elle a permis de récupérer un caddie de cahiers, feuilles, crayons, etc …, ainsi que des pansements, compresses et désinfectants. Ces matériels sont destinés à une école primaire de Koudougou, au Burkina-Faso.

Cette association humanitaire, dont le siège est au lycée Ste Marthe d'Angoulême, mène des actions éducatives dans ce pays africain. Elle a déjà contribué depuis 2007 à la mise en place dans cette école d'un local bibliothèque, doté de 1300 livres. Elle a initié la création d'une cantine scolaire dans un village de brousse, et participé à la création de nouvelles classes à Zoula, près de Koudougou.
Une mission sur place est prévue en février pour suivre l'évolution d'un partenariat sur des micro-projets avec des associations de femmes.

Yamoussoukro / Le Rjdp et les miliciens s`affrontent: 10 blessés au cours du déguerpissement

Ivoire-Presse


Economie
© Abidjan.net par Emma
La 45ème Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) et la 36ème Assemblée annuelle du Fonds africain de développement (FAD) se tiendront à Abidjan les 27 et 28 mai. Photo: la Basilique de Yamoussoukro
Yamoussoukro. Le Rjdp ne veut plus de miliciens à Dioulagougou. 10 blessés au cours du déguerpissement, ce dimanche 16 janvier 2011. Le QG des miliciens saccagé et incendié. Retour sur les événements.

15h 10. Le dénouement d’une affaire qui aurait pu être plus dramatique. Deux camionnettes de type Kia motors transportent un groupe de miliciens et leurs familles et les exfiltrent vers le camp de la Garde républicaine. Ils les avaient auparavant désarmés. Malheureusement quelques ‘’Scorpions guetteurs’’ qui trainaient par là, on ne sait pourquoi, ont été pris à partie par la foule en colère. Ils échapperont à un lynchage en règle, non sans avoir reçu des coups. Ils recevront les premiers soins au Chr avant qu’on les conduise à l’infirmerie de la GR « pour plus de sécurité », selon un militaire. Car, dans la bagarre, 6 jeunes militants du Rhdp qui ont été blessés gisent sur les lits du service des urgences du Chr. « C’est leur chef, Bamba, qui n’avait pas pu être du premier convoi qui a lancé une grenade sur les jeunes », affirme un jeune houphouetiste qui ne décolère pas. Ce qui a aiguisé l’ire des populations qui ont mis à sac et incendié le QG. Un domicile où la famille de Bamba Dié n’était que colocataires.

Retour sur les faits

Une foule immense, vers 10h30, à l’entrée de la rue passant devant le QG, à Dioulabougou, des miliciens du groupe ‘’Scorpions guetteurs’’. Un cargo et un 4x4 pickup de la police. Des jeunes du Rhdp surexcités derrière les policiers et des miliciens, très fiers qui bandent les muscles et exhibent fièrement des Kalachnikovs. Et qui refusent mordicus, de désarmer et d’enlever les sacs de sables entassés qui font de la cour commune ou habite leur chef Bamba Dié un camp retranché. Ce, nonobstant l’ordre donné par la police.

« Depuis quelques jours, ces gens érigent des barrages et menaces les populations avec leurs armes. La nuit, ils se muent en Fds, arrêtent et rackettent les passants dont certains sont passés à tabac », explique Touré Vacénissi, un responsable du Rjdp du quartier. «En outre, nous avons appris de source sûre qu’ils ont reçu une nouvelle dotation de 350 kalachnikovs et du renfort », ajoute Touré. Souvent, soutient un habitant du quartier, ils tirent des rafales de kalache en l’air, on ne sait pourquoi. En effet, depuis plus d’une semaine, des jeunes gens font du jogging très tôt le matin à travers Dioulabougou, lançant des cris de guerre et chantant comme des militaires. C’est poursuit-il, fort de ces informations que les responsables du Rjdp sont allés dénoncer ces faits chez le préfet de région et les responsables locaux des Fds, notamment le préfet de police. Et les autorités ont chargé le commissaire Doumbia du 2è arrondissement et ses éléments d’aller vérifier les faits. L’officier trouvera sur les lieux les sacs comme décrits par les jeunes du Rhdp. « Le commissaire Doumbia et le lieutenant Touré ont négocié avec eux pour qu’ils enlèvent les sacs sans succès. Mieux, une dizaine de miliciens, sortie de la cour a pris position derrière les sacs, certains armant leurs armes ». Une situation tendue qui risquait à tout moment de déraper n’eut été la patience professionnelle des policiers. C’est pendant que ces derniers tentaient de raisonner les miliciens que les jeunes du Rhdp ont décroché. « C’est à la demande du préfet que nous nous sommes retirés, non sans avoir difficilement convaincu nos militants qui ne voulaient rien savoir », affirme Touré qui dit faire confiance au préfet pour « régler cette au mieux des intérêts des populations qui commencent a en avoir plus qu’assez de cette situation d’insécurité quasi permanente. »

Peu après arrivent des casques bleus de l’Onuci dans deux petits chars, des soldats de la Garde républicaine et des éléments de la gendarmerie. Pendant ce temps, les miliciens tirent des rafales de kalaches en l’air. Ce qui, au lieu de faire partir les curieux, en fait venir de plus en plus nombreux et surtout furieux. Malgré les tirs des Scorpions guetteurs, les Fds arrivent à pénétrer leur antre et à les désarmer. « Nous avons été exfiltrés par les Fds qui craignaient que sans nos armes, les gens nous lynchent », chuchote MK, un des miliciens joint au téléphone.

Pour mémoire, c’est ce même groupe de milicien qui, il y a un mois, avait eu maille à partir avec les jeunes houphouetistes de Toumodi.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro

Au Moyen-Orient, l'inquiétude perce face à la situation en Tunisie

DUBAI (AFP)

AFP

La demeure de Jeddah, en Arabie Saoudite, où le président Ben Ali, en fuite, s'est installé, le 15 janvier 2011

L'inquiétude perçait dimanche au Moyen-Orient après la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, les gouvernements redoutant le chaos dans le pays et l'opposition appelant à s'inspirer de ce soulèvement populaire.

"Nous sommes inquiets de la situation en Tunisie", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ramin Mehmanparast. "Nous espérons que les demandes de la nation musulmane tunisienne seront satisfaites grâce à des moyens pacifiques et non violents", a-t-il ajouté.

A Abou Dhabi, le gouvernement des Emirats arabes unis a exhorté les Tunisiens à faire preuve de "cohésion, à préserver (leur) unité et à éviter tout ce qui pouvait nuire à la sécurité et à la stabilité" de leur pays.

L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a fait part de sa solidarité et exhorté la Tunisie à "préserver la sécurité et la stabilité". Et le gouvernement koweïtien a appelé à "un consensus national afin de faire prévaloir les intérêts nationaux et éviter le chaos".

Pour Israël, ce chaos en Tunisie profiterait aux islamistes. "Il y a aujourd'hui une grande crainte que les mouvements islamistes, qui jusqu'à maintenant étaient hors-la-loi, ne reviennent" en force, a déclaré le ministre israélien du Développement régional, Sylvan Shalom.

"La région où nous vivons est instable", a insisté le Premier ministre Benjamin Netanyahu, alors que de nombreuses populations arabes sont confrontées, comme les Tunisiens, à des difficultés économiques et à un régime autoritaire.

Mais les oppositions à ces régimes ont appelé de leurs voeux une éventuelle contagion.

En Jordanie, près de 3.000 syndicalistes, islamistes et membres de partis de gauche ont participé à un sit-in devant le Parlement à Amman pour protester contre l'inflation et la politique économique du gouvernement.

AFP

Des Tunisiens armés de barres de fer et de bâtons montent la garde à un check point de La Gazella, près de Tunis, le 15 janvier 2011

"Nous souffrons des mêmes maux qui ont affecté la Tunisie, et nous devons mettre fin à l'oppression, ainsi qu'aux entraves aux libertés et à la volonté du peuple", a affirmé le chef des Frères musulmans, Hammam Said.

Au Koweït, des députés de l'opposition ont salué "le courage du peuple tunisien". "Tous les régimes qui oppriment leurs peuple et luttent contre l'identité arabo-islamique connaîtront le même sort", a déclaré le député islamiste Walid al-Tabtabaï.

A Khartoum, Moubarak al-Fadil, l'un des ténors de l'opposition soudanaise, a estimé que le pays était "prêt pour un soulèvement populaire".

Un groupe d'ONG arabes, "Forum de la Société Civile du Golfe", a par ailleurs appelé l'Arabie saoudite à ne pas laisser le président déchu, réfugié à Jeddah, s'installer sur "une terre du Golfe".

Au Yémen, un millier d'étudiants ont manifesté à Sanaa, appelant les peuples arabes à se soulever contre leurs dirigeants et scandant: "Tunis de la liberté, Sanaa te salue mille fois".

Pour la Syrie et l'Iran, les déboires de M. Ben Ali sonnaient cependant aussi comme un avertissement contre l'Occident.

"C'est une leçon qu'aucun régime arabe ne devrait ignorer, en particulier ceux qui mènent la même politique que celle de la Tunisie et qui comptent sur +les amis+ pour les protéger", écrivait le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir.

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a ironisé sur les déclarations occidentales de solidarité: "Les pays qui étaient la principale raison de la tyrannie et de la pression sur les Tunisiens se montrent maintenant compatissants. Beaucoup de pays devraient maintenant retenir la leçon que les super-puissances ne les soutiendront pas en cas de difficultés".

Fin des échanges de tirs à Tunis, un nouveau gouvernement annoncé lundi

TUNIS (AFP)AFP

Des soldats tunisiens contrôlent les voitures, le 16 janvier 2011 dans le centre de Tunis

Les échanges de tirs qui ont fait rage dimanche après-midi à Tunis entre miliciens armés et policiers ont totalement cessé vers 17H00 GMT, au moment de l'entrée en vigueur du couvre-feu, tandis qu'un nouveau gouvernement devait être annoncé lundi .

Les tirs nourris ont d'abord peu à peu baissé d'intensité, puis totalement cessé à la nuit tombée dans le centre de la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Peu avant la fin de ces tirs, l'hélicoptère de l'armée qui survolait la zone du ministère de l'Intérieur, pour apparemment guider les policiers sur le terrain, s'est retiré.

La composition du nouveau gouvernement tunisien doit être annoncée lundi, trois jours après la fuite de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, a indiqué dimanche une dirigeante d'un parti d'opposition, selon qui les partis auparavant proches du pouvoir en seront écartés.

Au Venezuela Hugo Chavez «rend» les pouvoirs spéciaux qui lui avaient été octroyés

Des supporters du président vénézuelien Hugo Chavez passent devant un écran géant montrant la présentation de son rapport annuel devant  l'Assemblée nationale à Caracas, le 15 janvier 2011.
Des supporters du président vénézuelien Hugo Chavez passent devant un écran géant montrant la présentation de son rapport annuel devant l'Assemblée nationale à Caracas, le 15 janvier 2011.
Carlos Garcia Rawlins/ Reuters
Par RFI

Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé samedi 15 janvier 2011 les députés de l'opposition au dialogue et à la conciliation dans son intervention annuelle devant l'Assemblée nationale. Il a même promis de rendre les pouvoirs spéciaux en mai prochain.

Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland

En cette rentrée parlementaire, Hugo Chavez voulait vraisemblablement frapper un grand coup. Celui que l'opposition présente désormais comme une sorte d'apprenti dictateur, a pris tout le monde par surprise. Au bout de plusieurs minutes de sa longue allocution, il annonce qu'il renoncera en mai prochain à ses pouvoirs spéciaux octroyés par la précédente législature en décembre dernier. Ils devaient lui permettre de légiférer par décret, au moins jusqu’au printemps 2012, afin notamment de faire aux conséquences des récentes pluies diluviennes.

«Pour que personne d'entre vous ne se sente lésé, ou limité, je vous rends les pouvoirs spéciaux de la loi habilitante. Je te la rends ! Je n'ai aucun problème, je vais juste travailler plus dur et plus rapidement» a déclaré le président vénézuélien.

Arrivé sous les vivas de ses supporteurs aux chemises rouges, rassemblés devant l'Assemblée nationale, Hugo Chavez, costume bleu foncé sobre, écharpe présidentielle, loin du kaki militaire, s'est voulu plus conciliant. Face à lui, les députés de l'opposition, muets, esseulés dans un coin de l'hémicycle, régulièrement conspués par les sympathisants du comandante, semblaient boire du petit lait.

S'éternisant parfois sur les bénéfices de sa politique, Hugo Chavez s'est emballé sur les complots qui le visent, parlant même de terrorisme médiatique international. Néanmoins, le président vénézuélien a semblé vouloir calmer le jeu, invitant les députés de gauche et de droite, à débattre. Après tout, s'est-il exclamé, «Vous, moi, ne sommes que des êtres humains».

tags: Hugo Chavez - Venezuela

Français tués au Niger: marche silencieuse à Linselles pour Antoine et Vincent

AFP
Hommage le 10 janvier 2011 à la mairie de Linselles aux deux Français tués au Niger
Hommage le 10 janvier 2011 à la mairie de Linselles aux deux Français tués au Niger Denis Charlet AFP/Archives

"Je suis venu dire au revoir à Antoine. Avant son départ en Afrique, je jouais au foot avec lui" : comme des dizaines de proches ou d'anonymes, Laurent Vandeputte a rendu un hommage ému samedi à Linselles (Nord) aux deux jeunes Français tués au Niger.

Les Linsellois se réunissent ce dimanche à 13H30 pour une marche silencieuse dans les rues de la commune. Entre 2.000 et 3.000 personnes y sont attendues.

Les dépouilles de Vincent Delory et Antoine De Léocour, enlevés à Niamey le 7 janvier et retrouvés morts le lendemain dans le désert malien, ont été transférées par fourgon funéraire vendredi soir de Paris à Linselles, une petite commune de l'agglomération lilloise où ils avaient grandi ensemble.

Rehaussée de couronnes fleuries adossées à une pièce de brocart bleu, une chapelle ardente a été dressée dans la salle polyvalente Jacques Brel, à quelques centaines de mètres de l'église où les obsèques seront célébrées lundi en présence du président Nicolas Sarkozy.

Les portraits lumineux des deux jeunes hommes trônent près de leurs cercueils.

Filtrés par des policiers à l'entrée de la salle dont l'accès était interdit aux journalistes, amis, voisins ou anonymes sont venus nombreux se recueillir, prier ou laisser un message d'affection aux familles. "Je suis venu pour être auprès d'eux. C'étaient des amis d'enfance qui habitaient dans la même ville. Ils avaient mon âge, ç'aurait pu être moi", a témoigné Laurent Vandeputte, 25 ans. Dessinateur-projecteur, il travaille en Belgique.

Antoine avait pris un aller-simple pour l'Afrique après des études de coopération humanitaire. Il y avait rencontré Rakia, une Nigérienne qu'il devait épouser. Vincent l'avait rejoint à Niamey pour assister aux noces.

"Nos enfants sont allés dans les mêmes écoles et ont eu les mêmes professeurs. Tout le monde se connaît ici", confiait, en larmes, Dolorès Lachot, 67 ans, venue de la ville voisine de Bondues. Françoise Leroux, une Linselloise de 57 ans, a écrit quelques mots pour Antoine. "Ton souhait le plus cher était de vivre en Afrique, malheureusement on t'a ôté la vie".

Jeanne-Marie Baelen, elle, est venue "partager la douleur des mères". Depuis 2007, cette sexagénaire porte le deuil de ses jumelles, emportées à quelques mois d'intervalle par le même cancer. "Je pleure depuis huit jours. Pour une maman, perdre un enfant est inacceptable".

En attendant les obsèques, les Linsellois s'interrogent sur les circonstances de la mort des enfants du pays après l'assaut des forces spéciales françaises contre leurs ravisseurs. Mais ils refusent la polémique.

"On ne sait pas exactement ce qui s'est passé, mais si on n'était pas intervenus, ça aurait fait comme les deux journalistes de France 3", Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière -- originaire du Nord lui aussi --, retenus en otages depuis un an en Afghanistan, estimait Françoise Leroux.

Samedi soir, les supporteurs niçois et lillois ont rendu hommage, lors de Nice-Lille, match de la 20e journée de L1, à la mémoire d'Antoine de Leocour et Vincent Delory.

Mme Gbagbo accuse le "diable" Sarkozy et le "chef bandit" Ouattara

AFP


Simone
© AP


Simone Gbagbo, l`épouse du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, a qualifié samedi de "chef bandit" Alassane Ouattara, le rival de son mari, et de "diable" le chef de l`Etat français Nicolas Sarkozy, lors d`un rassemblement à Abidjan, a constaté l`AFP.

Quelque 4.000 personnes s`étaient réunies au Palais de la culture pour soutenir M. Gbagbo à l`appel de la coalition qui l`appuie, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), dont Mme Gbagbo est la secrétaire générale.

Alors que l`assistance protestait quand elle commençait a citer les noms de MM. Ouattara et Sarkozy, Simone Gbagbo a dit: "Alors je vais les identifier avec un nom bien clair: Sarkozy sera le +diable+, et Ouattara sera le +chef bandit+."

"Le temps des débats sur les élections entre Gbagbo et le +chef bandit+ est passé. Notre président (Laurent Gbagbo) est vigoureusement installé au pouvoir et il travaille", a-t-elle lancé.

La Côte d`Ivoire est plongée dans la crise depuis de la présidentielle du 28 novembre, les deux rivaux revendiquant chacun la victoire.

"Le +diable+ est persévérant dans la défaite. C`est parce que le +diable+ est persévérant que notre pays est dans la tourmente. Aujourd`hui encore, ce diable persiste", a dit Mme Gbagbo au sujet de Nicolas Sarkozy.

L`ex-puissance coloniale française a reconnu la victoire de M. Ouattara et appelle M. Gbagbo à céder le pouvoir, comme la quasi-totalité de la communauté internationale.

La crise postélectorale a de nouveau tendu les relations entre Paris et le camp Gbagbo, dont la détérioration avait commencé à l`éclatement de la crise ivoirienne de 2002 avant un paroxysme en 2004.

"Nous allons retrouver notre indépendance, notre souveraineté totale. Le mouvement de libération de l`Afrique entière est en train de naître en Côte d`Ivoire", a affirmé l`épouse de Laurent Gbagbo.

Haïti: le second tour des élections prévu dimanche n'aura pas lieu

PORT-AU-PRINCE (AFP)

AFP/Archives

Manifestation des partisans de Michel Martelly le 8 décembre 2010 contre les résultats du premier tour

Le deuxième tour des élections présidentielle et législatives prévues dimanche en Haïti n'aura pas lieu, a-t-on appris samedi auprès du Conseil électoral provisoire (CEP).

"Le 16 janvier était une planification du calendrier électoral. Dans la mesure où les résultats définitifs du premier tour des élections ne sont pas encore proclamés, la date ne sera pas respectée", a déclaré à l'AFP le directeur général du CEP Pierre-Louis Opont.

L'annonce début décembre des résultats préliminaires du premier tour par le Conseil électoral provisoire avait provoqué des manifestations violentes de partisans de Michel Martelly, qui dénonçaient des fraudes massives en faveur du candidat du pouvoir Jude Célestin, arrivé deuxième. Le premier tour a été remporté par une ancienne Première dame, Mirlande Manigat, avec 31% des voix. M. Martelly était arrivé troisième avec à peine 7.000 voix de moins que Jude Célestin.

Le Bureau de contestation électorale nationale (BCEN) n'ayant pas encore statué, "on ne peut aller à un second tour", a expliqué M. Opont.

Un groupe de 12 candidats à la présidence a de son côté réclamé l'annulation des élections du 28 novembre, entâchées, selon eux, de fraudes en faveur du candidat (Jude Célestin) soutenu par le pouvoir.

Pour tenter de ramener le calme, le président sortant René Préval avait fait appel à une mission d'experts de l'Organisation des Etats américains (OEA) pour évaluer le processus électoral contesté.

La mission vient de communiquer officiellement son rapport au gouvernement qui n'a pas encore réagi aux conclusions du document qui fait actuellement l'objet d'une discussion entre la mission et les autorités haïtiennes, a indiqué à l'AFP le chef de la mission d'experts de l'OEA, Colin Granderson.

Selon une copie vue par l'AFP en début de semaine, les experts recommandent d'écarter le candidat Jude Célestin, arrivé en deuxième position à l'issue du premier tour, au profit du chanteur Michel Martelly. En début de semaine, le président Préval avait indiqué qu'il ne pourrait pas quitter le pouvoir comme prévu "le 7 février parce qu'il n'y aura pas un président élu" pour le remplacer.

Il pourrait ainsi prolonger son mandat jusqu'au 14 mai afin de boucler le processus électoral tandis que l'opposition exige son départ et la tenue de nouvelles élections.

La France, puissance coloniale jusqu'en 1804, a appelé les autorités haïtiennes à "tirer toutes les conséquences" du rapport de l'OEA "pour que les résultats définitifs du premier tour reflètent le choix exprimé par les électeurs".

Proche-Orient: nouveau projet de colonisation massive à Jérusalem-Est

JERUSALEM (AFP

AFP

Des logement de la colonie de Har Gilo, près de Bethléem, le 11 Novembre 2010.

Un nouveau projet de construction massive dans un quartier de colonisation de Jérusalem-Est annexée, portant sur 1.400 logements, est en cours d'autorisation, a rapporté dimanche la radio militaire israélienne.

Le plan prévoit la construction des logements dans le quartier de Gilo, dans la partie sud-est de la Ville sainte. Il pourrait recevoir l'aval de la commission de planification régionale dès la semaine prochaine, selon cette source.

Des conseillers municipaux ont confirmé le projet à la radio, ceux de gauche pour le dénoncer, ceux de droite pour s'en féliciter.

"Il ne fait aucun doute qu'un feu vert à ces constructions portera un coup de grâce au processus de paix avec les Palestiniens", déjà gelé suite au refus d'Israël de prolonger un moratoire sur la construction de colonies en Cisjordanie, a déclaré le conseiller municipal Méir Margalit du parti Meretz (gauche).

"Gilo est partie intégrante de Jérusalem. Il ne peut y avoir aucun débat en Israël sur la construction dans ce quartier", a répliqué le conseiller municipal, Elisha Peleg du parti Likoud (droite) du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les travaux confiés à des entrepreneurs privés pourraient prendre près de quatre ans, vu les difficultés de construction sur un terrain fortement en pente, aux abords de Bethléem, en Cisjordanie occupée.

L'annonce en mars par le ministère israélien de l'Intérieur d'un plan de construction de 1.600 logements à Ramat Shlomo, un quartier juif orthodoxe érigé dans le secteur de Jérusalem-Est, avait fortement indisposé les Etats-Unis, d'autant qu'elle avait été faite en pleine visite du vice-président américain Joe Biden en Israël.

Israël a annexé Jérusalem-Est après sa conquête en juin 1967 et considère Jérusalem comme sa capitale "éternelle et indivisible", une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, les Palestiniens voulant établir dans le secteur oriental la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

Depuis 1976, Israël a construit une dizaine de quartiers de colonisation dans la partie orientale, dont Gilo a été l'un des premiers, où vivent plus de 200.000 israéliens.

Un proche parent de Ben Ali succombe à une blessure à l'arme blanche

TUNIS (AFP)

AFP/Archives

Zine El Abidine Ben Ali et son épouse Leila le 11 octobre 2009 à Rades

Imed Trabelsi, neveu de l'épouse de l'ex président Zine El Abidine Ben Ali, a succombé à une blessure à l'arme blanche à l'hôpital militaire de Tunis, a indiqué samedi à l'AFP un membre du personnel de l'établissement.

"Il est mort vendredi" a annoncé cette source qui a demandé à ne pas être identifiée, ajoutant seulement qu'il avait été "poignardé".

Il s'agit de la première victime confirmée dans l'entourage immédiat du président déchu. "Le chouchou de Leila (épouse de Ben Ali) a été poignardé ces derniers jours et admis aux urgences", a ajouté laconiquement ce membre du personnel soignant.

Le plus favorisé parmi les nombreux neveux du couple Ben Ali, Imed Trabelsi, est mort le jour même où l'ancien président et sa famille s'enfuyaient du pays sous la pression de la rue.

Les circonstances de l'incident dans lequel il a été blessé n'ont pu être fournies par l'hôpital où du temps de Ben Ali un pavillon spécial était réservé en permanence et sous haute garde pour le président et ses proches. Selon des informations circulant à Tunis, Imed Trabelsi aurait été poignardé lors d'un règlement de compte par l'un de ses anciens collaborateurs.

Il avait été "élu" en mai maire de La Goulette, une commune au nord de Tunis, où il s'était installé en maître bien avant les élections. Il avait été poursuivi sans succès en France pour "vols en bande organisée" pour s'être approprié le prestigieux yacht de Bruno Roger, l'un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de l'ex président français Jacques Chirac et de l'actuel chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy.

En mai 2007, la justice française avait émis un mandat d'arrêt à son encontre, mais la justice de son pays avait refusé de l'extrader.

Imed Trabelsi a fait fortune dans l'immobilier et la grande distribution en association notamment avec la société française Conforama, mais ses méthodes étaient décriée par la communauté des affaires qui n'osait pas lui faire ouvertement front.

Pluies diluviennes au Brésil: deuil national, plus de 600 morts

TERESOPOLIS (Brésil) (AFP)

AFP

Des employés de mairie attendent l'arrivée des cercueils de victimes des coulées de boue, le 15 janvier 2011 à Teresopolis

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a décrété samedi un deuil national de trois jours après des pluies diluviennes qui ont fait plus de 600 morts dans la montagne près de Rio où les habitants désespérés font face au chaos et aux pénuries.

Selon le dernier bilan de la Défense civile, au moins 610 personnes ont péri dans cette catastrophe, l'une des pires de l'histoire du Brésil.

D'autre part, 14.000 personnes sont sans abri dans cette région agricole et de villégiature, à une centaine de kilomètres de Rio où des pics culminent à 2.200 mètres.

Le pape Benoît XVI a envoyé samedi un message de solidarité aux sinistrés et familles des victimes diffusé sur le site de l'archidiocèse de Rio où il se dit "consterné par les tragiques conséquences des fortes pluies" et exprime sa "solidarité spirituelle à la population de Rio".

Un deuil de sept jours a aussi été décrété dans l'Etat de Rio en mémoire des victimes dont la plupart ont été surprises dans leur sommeil par des fleuves de boue qui ont tout emporté sur leur passage.

AFP

Des habitans touchés par les pluies Teresopolis au Brésil, le 15 janvier 2011

A Teresopolis, à 100 km de Rio, où 263 morts ont été dénombrés, la population enterrait ses morts.

Dans le cimetière municipal "un chien, Leao, ne quitte pas la tombe de sa maîtresse, Cristina Maria de Santana, enterrée il y a deux jours", a raconté un employé des pompes funèbres à l'AFP.

A l'intérieur de la morgue, "c'est comme dans un film d'horreur", a déclaré à l'AFP une travailleuse volontaire, Michelle Tosetti.

AFP

La pire catastrophe naturelle du Brésil: carte de localisation des pluies diluviennes dans la région montagneuse de Rio

Les corps sont tellement décomposés que les médecins légistes ne prennent plus de photos d'identification par crainte d'effrayer les proches des survivants et aussi parce que les photos ne servent plus à rien, a-t-elle expliqué.

Maintenant, on demande aux famille de décrire les tatouages et tout signe particulier. Dans certains cas, des test d'ADN par la salive sont faits.

La pluie qui avait cessé a repris dans l'après-midi. Le sol reste saturé d'eau et les risques de nouveaux éboulements demeurent élevés. Une dizaine de zones agricoles sont encore isolées et à mesure que les secours les atteindront, le bilan des morts s'alourdira, ont prévenu les pompiers.

Nova Friburgo "Je crois qu'à la fin de tout cela, nous aurons plus de mille corps", a déclaré Mauricio Berlim, un fossoyeur du cimetière municipal.

La secrétaire à la Santé, Solange Sirico, a mis en garde contre "les risques d'épidémies comme la leptospirose et l'hépatite".

Elle a également demandé à la population de "ne pas boire l'eau des puits qui est contaminée" et elle a lancé un appel pour recevoir des dons de matériel médical et des médecins volontaires.

A Nova Friburgo où 274 personnes ont péri, les rues de cette ville paisible fondée par des émigrants suisses au début du XIXe siècle et appréciée par les Cariocas pour la douceur de son climat, renvoient des images de ruines et de chaos.

Les habitants tentent de quitter la cité, mais l'essence est rationnée et la route est dangereuse car sur le point céder à plusieurs endroits.

Les conséquences économiques s'annoncent importantes : il était déjà très difficile de trouver à Rio des légumes frais, la région serrana (montagneuse) étant la principale zone de production maraîchère de l'Etat de Rio.

Le secteur touristique a d'ores et déjà perdu 30 millions de dollars, a estimé le vice-président de l'Association brésilienne hôtelière, Michel Chertouh.

Cette tragédie a suscité un élan de solidarité dans tout le pays. Vingt tonnes d'aliments ont été recueillies par la Défense civile et à Rio plusieurs centaines de personnes ont donné leur sang.

Pluies diluviennes au Brésil: deuil national, plus de 600 morts

TERESOPOLIS (Brésil) (AFP)

AFP

Des employés de mairie attendent l'arrivée des cercueils de victimes des coulées de boue, le 15 janvier 2011 à Teresopolis

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a décrété samedi un deuil national de trois jours après des pluies diluviennes qui ont fait plus de 600 morts dans la montagne près de Rio où les habitants désespérés font face au chaos et aux pénuries.

Selon le dernier bilan de la Défense civile, au moins 610 personnes ont péri dans cette catastrophe, l'une des pires de l'histoire du Brésil.

D'autre part, 14.000 personnes sont sans abri dans cette région agricole et de villégiature, à une centaine de kilomètres de Rio où des pics culminent à 2.200 mètres.

Le pape Benoît XVI a envoyé samedi un message de solidarité aux sinistrés et familles des victimes diffusé sur le site de l'archidiocèse de Rio où il se dit "consterné par les tragiques conséquences des fortes pluies" et exprime sa "solidarité spirituelle à la population de Rio".

Un deuil de sept jours a aussi été décrété dans l'Etat de Rio en mémoire des victimes dont la plupart ont été surprises dans leur sommeil par des fleuves de boue qui ont tout emporté sur leur passage.

AFP

Des habitans touchés par les pluies Teresopolis au Brésil, le 15 janvier 2011

A Teresopolis, à 100 km de Rio, où 263 morts ont été dénombrés, la population enterrait ses morts.

Dans le cimetière municipal "un chien, Leao, ne quitte pas la tombe de sa maîtresse, Cristina Maria de Santana, enterrée il y a deux jours", a raconté un employé des pompes funèbres à l'AFP.

A l'intérieur de la morgue, "c'est comme dans un film d'horreur", a déclaré à l'AFP une travailleuse volontaire, Michelle Tosetti.

AFP

La pire catastrophe naturelle du Brésil: carte de localisation des pluies diluviennes dans la région montagneuse de Rio

Les corps sont tellement décomposés que les médecins légistes ne prennent plus de photos d'identification par crainte d'effrayer les proches des survivants et aussi parce que les photos ne servent plus à rien, a-t-elle expliqué.

Maintenant, on demande aux famille de décrire les tatouages et tout signe particulier. Dans certains cas, des test d'ADN par la salive sont faits.

La pluie qui avait cessé a repris dans l'après-midi. Le sol reste saturé d'eau et les risques de nouveaux éboulements demeurent élevés. Une dizaine de zones agricoles sont encore isolées et à mesure que les secours les atteindront, le bilan des morts s'alourdira, ont prévenu les pompiers.

Nova Friburgo "Je crois qu'à la fin de tout cela, nous aurons plus de mille corps", a déclaré Mauricio Berlim, un fossoyeur du cimetière municipal.

La secrétaire à la Santé, Solange Sirico, a mis en garde contre "les risques d'épidémies comme la leptospirose et l'hépatite".

Elle a également demandé à la population de "ne pas boire l'eau des puits qui est contaminée" et elle a lancé un appel pour recevoir des dons de matériel médical et des médecins volontaires.

A Nova Friburgo où 274 personnes ont péri, les rues de cette ville paisible fondée par des émigrants suisses au début du XIXe siècle et appréciée par les Cariocas pour la douceur de son climat, renvoient des images de ruines et de chaos.

Les habitants tentent de quitter la cité, mais l'essence est rationnée et la route est dangereuse car sur le point céder à plusieurs endroits.

Les conséquences économiques s'annoncent importantes : il était déjà très difficile de trouver à Rio des légumes frais, la région serrana (montagneuse) étant la principale zone de production maraîchère de l'Etat de Rio.

Le secteur touristique a d'ores et déjà perdu 30 millions de dollars, a estimé le vice-président de l'Association brésilienne hôtelière, Michel Chertouh.

Cette tragédie a suscité un élan de solidarité dans tout le pays. Vingt tonnes d'aliments ont été recueillies par la Défense civile et à Rio plusieurs centaines de personnes ont donné leur sang.