14 janvier, 2011

CAN cadets: Le Burkina Faso écrase l'Egypte et se qualifie pour le Mondial 2011

CAF
Par RFI

Le Burkina Faso a assuré sa place en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans et sa qualification à la Coupe du monde des cadets 2011 en battant l’Egypte 4-0, ce 14 janvier. Le Rwanda, pays hôte de la CAN cadets, a pris la seconde place du groupe A malgré sa défaite 1-0 face au Sénégal. Les Amavubi participeront à leur premier Mondial dans cette catégorie d'âge.

Le Burkina Faso participera pour la quatrième fois de son histoire à la Coupe du monde des moins de 17 ans. Les poulains burkinabè ont en effet décroché leur place en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations cadets 2011, ce qui leur assure une qualification automatique pour le prochain Mondial qui se déroulera du 18 juin au 10 juillet au Mexique.

Pour valider leur seconde participation consécutive, les joueurs du pays des hommes intègres ont écrasé l’Egypte 4-0, ce 14 janvier, et finissent premiers de la poule A. Un succès de prestige pour une équipe qui n’a jamais remporté le titre continental dans cette catégorie d’âge mais qui s’était distinguée en finissant troisième du Mondial 2001.

Grande première pour le Rwanda

Le Rwanda, lui, va découvrir les joies d’un Mondial cadets malgré sa défaite 1-0 face au Sénégal. Les Rwandais finissent 2es de la poule A devant leur public, laissant Sénégalais et Egyptiens aux 3e et 4e places.

En l’absence du Nigeria et du Ghana, les deux équipes les plus titrées de la compétition, les surprises sont nombreuses et pourraient se poursuivre si la Côte d’Ivoire et/ou la Gambie, tenante du titre, étaient éliminées dès le premier tour, ce 15 janvier.


CAN CADETS 2011 : RESULTATS ET PROGRAMME

GROUPE A

Rwanda – Burkina Faso 2-1

Egypte – Sénégal 2-1

Burkina Faso – Sénégal 3-2

Egypte – Rwanda 0-1

Rwanda – Sénégal 0-1

Burkina Faso – Egypte 4-0

Classement -
1.Burkina Faso 6 pts +4
2.Rwanda 6 pts +1
3.Sénégal 3 pts -1
4.Egypte 3 pts -4

GROUPE B

Gambie – Congo 0-3

Côte d’Ivoire – Mali 2-1

Congo – Côte d’Ivoire 2-2

Mali – Gambie 0-1

Samedi 15 janvier 2011 –
Gambie – Côte d’Ivoire
Congo – Mali

Classement -
1.Congo 4 pts +3
2.Côte d'Ivoire 4 pts +1
3.Gambie 3 pts -2
4.Mali 0 pt -2

DEMI-FINALES

Mardi 18 janvier 2011 –
Burkina Faso – 2e groupe B

Mercredi 19 janvier 2011 –
1er groupe B – Rwanda

FINALES

Vendredi 21 janvier 2011 -
Match pour la 3e place

Samedi 22 janvier 2011 –
Finale

Football – Mourinho ne veut pas remplacer Karim Benzema

racing-1.coms L’entraineur du Real Madrid José Mourinho a tenu à démentir que la recherche d’un nouvel attaquant pour le Real Madrid était du principalement au manque de performance de Karim Benzema.

“La recherche d’un nouvel attaquant pour l’équipe n’est pas du à Benzema… Si nous ne parvenons pas à trouver un joueur idéal , alors nous continuerons à jouer comme c’est le cas actuellement.”

“Nous ne cherchons pas un attaquant parce que nous n’apprécions pas Karim. Cela n’a aucun rapport. Karim travaille plus dur que jamais mais il n’a peut-être pas assez faim de buts” a déclaré José Mourinho.

Football - Eto’o, l’éternel oublié

Irrésistible avec l’Inter Milan, le buteur camerounais souffre d’un manque de reconnaissance, comme l’illustre sa douzième place au classement du Ballon d’or-Fifa 2010.

Samuel Eto'o a remporté cinq titres en 2010 Samuel Eto'o a remporté cinq titres en 2010 © SIPA A l’instar de son coéquipier intériste Wesley Sneijder, oublié du podium du Ballon d’or-Fifa 2010, Samuel Eto’o est l’un des grands perdants de l’année. Sa douzième place au classement final paraît anormale, comme son absence dans l’équipe type. Le Camerounais a tout gagné en club avec cinq trophées en 2010 (Serie A, Ligue des champions, Coupe d’Italie, Supercoupe d’Italie et Mondial des clubs). Malgré un exercice 2009-2010 chargé et un Mondial de bonne facture (deux buts en trois matches et une élimination au premier tour), Eto’o a continué sur sa lancée cette saison. Il a inscrit 19 réalisations en 24 matches dont un doublé mercredi en Coupe d’Italie face au Genoa (3-2) comme pour évacuer sa frustration.

Roux : « Le meilleur depuis dix ans »

Le Lion Indomptable avait pourtant ses partisans pour ce Ballon d’or qui lui échappe une nouvelle fois. En 2006, il avait connu une saison pleine avec le FC Barcelone et terminé seulement sixième, loin derrière le duo italien Cannavaro-Buffon et Thierry Henry, brillants lors du Mondial allemand. « Il mérite ce trophée. Il a tout gagné avec l’Inter Milan », avait pronostiqué l’ancien président de l’OM Pape Diouf avant de connaître le verdict final. Guy Roux le rejoint dans cette idée : « Pour moi, c’est le meilleur joueur du monde depuis dix ans. »

Que reproche-t-on alors au meilleur attaquant africain de la décennie ? Sa supposée arrogance quand il parle de lui à la troisième personne ? Peu de ses collègues buteurs auraient accepté comme lui de disputer une demi-finale de Ligue des champions au poste de latéral droit comme ce fut son cas face au Barça en avril. Son pays, le Cameroun, n’a pas fait d’étincelles lors du Mondial, mais Eto’o, 29 ans, a tenu son rang. Difficile donc de snober un buteur complet comme lui et aussi efficace dans les grands rendez-vous. L’Intériste va finir par rejoindre l’équipe des grands oubliés du Ballon d’or, dans laquelle figurent entre autres les Maldini, Henry et Raul.

Les experts dangereux pour la santé (de Justin Bieber)

serieslive.com Justin Bieber, le jeune prodige de la musique, a du être hospitalisé lors de son tournage pour les experts.

Victime de difficultés respiratoires mercredi dernier, Justin Bieber a été conduit en urgences à l'hôpital alors qu'il tournait un nouvel épisode des experts. Heureusement pour le monde moderne, rien de grave n'est arrivé au maitre de la mèche capillaire touffue qui est ressorti de l'hôpital le soir même et en pleine forme.

Il aurait été victime d'une petite allergie sur le plateau de tournage des experts alors qu'il terminait sa participation pour l'épisode prévu normalement pour une diffusion le 19 février 2011 sur CBS. Il y reprend le rôle du jeune adolescent sombre et torturé qu'il a tenu en début de saison.

Selena Gomez, dont il est proche, était très inquiète lorsqu'il l'a prévenu par téléphone. Heureusement, son angoisse n'a pas duré puisqu'une heure plus tard, il pouvait la rassurer. Selena est donc soulagée. L'agent de Justin a d'ailleurs précisé que tout allait tellement bien que Justin tiendrait sans problème sa place lors des Golden Globes dimanche prochain où il doit assurer la présentation (à voir en direct sur Ciné Cinéma Premier).

Le monde est soulagé et peut donc reprendre une activité normale, à savoir être victime de la Bieber Fever !

La Nouvelle-Calédonie secouée par une tempête et un séisme

liberation.fr/

La dépression tropicale Vania a engendré de nombreux dégâts matériels aux îles Loyauté, également touchées par un séisme de magnitude 7,3.

Vendredi à Nouméa.

Vendredi à Nouméa. (Jean-Pierre Alemagna. DR)

Des cocotiers couchés par des vents continus, une mer déchaînée et la terre qui tremble. La Nouvelle-Calédonie a été secouée vendredi par une tempête tropicale et un séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter. La secousse, enregistrée à 3h16 (heure locale), s’est produite à 125 km au nord-est des îles Loyauté –situées au nord de Grande Terre, dans le Pacifique Sud– et a été ressentie jusqu’à Nouméa, la capitale du territoire. Pas de dégâts, ni d’alerte au tsunami mais une victime: selon le Haut-commissariat (l’équivalent de la préfecture), sur l’île de Lifou, un garçon de 11 ans serait mort d’un arrêt cardiaque.

Surpris par le tremblement de terre, la Nouvelle-Calédonie se préparait en revanche depuis plusieurs jours à affronter une «dépression tropicale forte» baptisée «Vania». L’ensemble du territoire était en «pré-alerte» (jaune) depuis mardi. Réserves de denrées alimentaires, d’essence, d’eau potable et de bougies… Les habitants de Nouméa ont fait le plein, sans se ruer, dans les centres commerciaux de la ville avant l’arrivée de cette première tempête tropicale de la saison cyclonique issue des îles Vanuatu voisines.

Balayée depuis jeudi par des vents de 100km/h en moyenne et allant jusqu’à 150 km/h en rafales, les îles Loyauté puis la moitié sud de Grande Terre ont été placées en «alerte rouge» respectivement jeudi soir et vendredi matin à 10h30. L’alerte a été levée dans les îles vendredi soir.»

«Personnes irresponsables»

A Nouméa, sous un rideau de pluie et dans un décor gris clair permanent, des arbres arrachés, des poubelles envolées et des branches de palmiers ou de cocotiers jonchaient l’avenue de la Victoire, principale artère de la ville, partiellement inondée. Tous les commerces étaient fermés. «On a des imbéciles qui sortent avec leur 4x4, des personnes qui se prennent en photo sur Anse Vata, déplore-t-on au Haut-Commissariat. Les gens continuent de faire les cakes et de sortir malgré l’obligation de rester à son domicile. Ils mettent ensuite leurs photos sur Facebook, c’est idiot… On va avoir un gros pépin à cause de personnes irresponsables.»

Jusqu’à vendredi dans la soirée (heure locale), aucune victime «directement imputable» à la tempête n’étaient à déplorer selon les autorités de l’île. De simples dégâts matériels et l’alerte rouge était maintenue sur tout le sud de l’île, la dépression restant stationnaire à une trentaine de kilomètres au nord de Nouméa. Selon le Haut-commissariat, sur la capitale et sa grande banlieue, 600 personnes logées dans des habitations précaires faites de planches et de tôles qu’on peut retrouver à flanc de collines de la ville, ont été prises en charge par la police municipale et emmenés dans des gymnases. Trente-cinq pensionnaires d’un foyer pour personnes âgées situé sur l’une des presqu’îles de Nouméa ont dû être évacués pour cause d’inondation.

Près de 18.000 personnes étaient privées d’électricité vendredi soir sur tout le territoire et plusieurs routes dans le sud étaient inondées. A Yaté, sur la côté sud-est du Caillou, plusieurs tribus se sont trouvées isolées à cause d’axes coupés. 40% des installations électriques de l'île de Lifou sont détruites et il est tombé plus de 200 mm d'eau en vingt heures sur l'île des Pins...

Coincés dans l'aéroport

Côté aérien, tous les vols prévus au départ de l’aéroport de Nouméa-la-Tontouta ont été annulés. Plusieurs dizaines de voyageurs d’Air Austral et Aircalin, convoqués par leurs compagnies vendredi matin pour partir plus tôt sur Sydney puis Paris, se sont retrouvées coincées dans l’enceinte de l’aéroport. Suite à l’accélération de la tempête vendredi matin, leur Boeing 777, en provenance d’Australie, n’a pu atterrir. Piégées par l’alerte rouge, ils n’ont alors pu quitter l’aéroport pour rentrer sur Nouméa.

Selon Météo-France Nouvelle-Calédonie, la tempête devrait quitter l’île dans la nuit de vendredi à samedi pour filer au large, vers le sud et les îles Norfolk. Mais les autorités craignent que la dépression ne stagne sur le centre de l’île voire ne remonte vers la province nord, pour l’instant épargnée. «Cette dépression est vraiment très fantaisiste», déclare-t-on au Haut-Commissariat. «Vania» n’a toutefois rien à voir avec le cyclone «Erica» qui avait traversé la Nouvelle-Calédonie en mars 2003. Les vents moyens de cette tempête avaient été chronométrés à 144 km/h pour des rafales à plus de 200 km/h sur Nouméa. «Erica» avait fait deux morts et une centaine de blessés dont une dizaine de grave et d’importants dégâts matériels.

Luanda : Gouvernement angolais pour le règlement pacifique de la crise en Côte d`Ivoire

Autre presse


Angola
© Autre presse par DR
Luanda - Le gouvernement angolais soutient et encourage le dialogue et les négociations pour mettre fin à la crise en Côte d'Ivoire, estimant qu'en faisant preuve de volonté politique, du réalisme et de la sagesse, il est possible de trouver une solution qui privilégie les intérêts légitimes du peuple de ce pays frère, a déclaré le président José Eduardo dos Santos.

Le chef de l'Etat a tenu ces propos à la cérémonie de présentation des voeux de Nouvel An du corps diplomatique accrédité en Angola, qui a eu lieu au salon noble du Palais présidentiel à Luanda.

"Nous sommes donc d'avis que toute intervention militaire dans le cas particulier de la Côte d'Ivoire, aurait un effet néfaste, avec de graves conséquences au-delà de ses frontières" a déclaré le président Dos Santos.

Selon lui, les solutions militaires sont proposées pour résoudre les crises en Côte d'Ivoire, en ignorant les règles du droit national et international, et parfois, la propre évidence de faits".

Selon José Eduardo dos Santos, les faits prouvent concrètement que le président de la Commission électorale a publié les résultats du second tour de l'élection présidentielle, quand il n'avait pas compétence pour le faire, puisque le délai fixé par la loi pour était déjà dépassé et tout revenait à la compétence du Conseil Cconstitutionnel.

Cela étant, le représentant de l'ONU en Côte d'Ivoire, at-il dit, a précipité, certifié et annoncé les résultats alors que la résolution de l'ONU souligne que la certification doit se baser sur les résultats des élections validés par le Conseil constitutionnel, qui ne s'était pas encore prononcé.

José Eduardo dos Santos a ajouté que «cette déclaration du représentant des Nations Unies a induit en erreur la communauté internationale tout entière, parce que le Conseil constitutionnel n'a pas validé les résultats provisoires publiés par le président de la Commission électorale, pour accepter les reclammations et les plaintes de graves irrégularités et fraudes qui ont mis en cause ces résultats".

Pour le chef de l'Etat, le Conseil constitutionnel est, en fait, le seul organe compétant pour valider et publier les résultats définitifs des élections et, en vertu de la loi, devrait recommander la tenue de nouvelles élections dans un délai de 45 jours, mais ne 'a as fait et a publié les réltats qui ont donné la victoire à un autre candidat, expliquant qu'après ces faits, il est difficile pour l'Angola d'accepter l'existence d'un président élu en Côte d'Ivoire.

«Nous considérons cependant, qu'il ya un président constitutionnel, qui est l'actuel président de la République, laurent Gbabo, qui doit être maintenu jusqu'à la réalisation de nouvelles élections, comme l'établit la loi électorale de ce pays", a-t-il affirmé.

Le président dos Santos a indiqué que la grande difficulté maintenant est que les 45 jours ne sont pas suffisants pour créer un climat propice, et l'actuellesituation de crise complique aussi plus ce cadre.

Selon lui, l'Áfrique, à travers les institutions compétentes de l'Union Africaine, doit faire preuve de sa maturité, d'eexpérience et d'habileté pour résoudre les problèmes du continent, ême les plus complexes et délicats, n'attendant pas de solutions adéquates imposées de l'extérieur.

EN DIRECT: Ben Ali quitte le pouvoir en Tunisie

AFP

Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le 13 décembre 2010 à l'aéroport de Tunis-Carthage

20h19 - RSF se réjouit - "Un prédateur de la liberté de la presse s'en va", se réjouit Reporters sans frontières (RSF), pour qui le départ de Ben Ali "doit entraîner une rupture totale avec les années de répression".

20h10 - "Transition démocratique" - Martine Aubry, première secrétaire du PS, estime que "le départ du président Ben Ali doit permettre la transition démocratique" et demande à la France de "s'engager sans ambiguité en faveur de la démocratie en Tunisie".

20h05 - "Ben Ali s'est enfui" - Après l'entrée en vigueur du couvre-feu à Tunis, un homme s'est aventuré hors d'un hôtel de l'avenue Bourguiba, criant "le peuple s'est soulevé et Ben Ali s'est enfui". Il a été ramené manu militari à l'intérieur par des policiers des unités anti-émeutes.

20h01 - Vers le nord - L'avion de Zine El Abidine Ben Ali survolait peu avant 19H00 GMT l'espace aérien maltais "en direction du nord", selon un porte-parole du ministère maltais des Affaires étrangères.

19h55 - Réunion au sommet - Nicolas Sarkozy et François Fillon sont en réunion à l'Elysée pour parler de la situation en Tunisie, et "aucune information n'atteste la venue de Ben Ali en France", affirme la présidence française.

19h50 - Tirs - Des tirs d'armes automatiques sont entendus dans le centre de Tunis sous couvre-feu, selon des journalistes de l'AFP.

19h43 - Touristes bloqués - Le voyagiste Thomas Cook Belgique suspend le rapatriement de 540 clients en vacances en Tunisie. Un premier avion a ramené à Bruxelles 180 touristes vendredi matin. Deux autres vols étaient prévus dans la journée, mais ils ont été annulés.

19h42 - Le PS inquiet - "La plus mauvaise issue serait que le peuple tunisien se libère d'un régime autoritaire pour que cette liberté nouvelle lui soit confisquée par un autre régime autoritaire", s'inquiète le porte-parole du PS français, Benoît Hamon.

19h37 - Transavia - La filiale low-cost d'Air France-KLM, Transavia, maintient pour l'heure ses vols du week-end au départ ou en provenance de Tunisie. "Tant que les aéroports ne sont pas tous fermés, nous préférons maintenir ces vols pour permettre de rapatrier les passagers en France", indique son PDG Lionel Guérin.

19h32 - Réaction américaine - Le peuple tunisien "a le droit de choisir ses dirigeants", déclare la Maison Blanche.

Channel 7/AFP

Photo de l'intervention sur Channel 7 du Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi (C), le 14 janvier 2011

19h20 - Joie au Canada - Le Collectif de solidarité tunisien de Montréal, organisateur de plusieurs manifestations contre le pouvoir de Ben Ali, se dit "heureux" de son départ.

19h16 - Réformes - Le président par intérim promet de "mettre en oeuvre toutes les réformes sociales et politiques qui ont été annoncées en collaboration avec les partis politiques et les composantes de la société civile".

19h14 - "Pas d'information" - L'Elysée affirme à l'AFP n'avoir "pas d'information" sur une éventuelle arrivée en France de Ben Ali.

19h12 - Respecter la Constitution - Mohammed Ghannouchi s'engage à "respecter la Constitution".

19h04 - Air France - Tous les vols d'Air France à destination de Tunis sont annulés jusqu'à nouvel ordre, ainsi que les sept vols prévus au départ de l'aéroport tunisien samedi et dimanche, d'une capacité totale de quelque 1.100 passagers.

18h57 - Appel à l'unité - Le président par intérim Mohammed Ghannouchi appelle tous les Tunisiens à l'unité.

18h49 - Aéroports fermés - Les principaux aéroports tunisiens sont fermés, mais l'espace aérien est encore officiellement ouvert, rendant possible le survol du pays, selon un porte-parole des autorités de sécurité aérienne françaises.

18h45 - INTERIM - Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi annonce à la télévision qu'il assure l'intérim de la présidence.

18H37 - BEN ALI QUITTE LE PAYS - Le président Ben Ali a quitté la Tunisie, selon des sources proches du gouvernement.

18h34 - Marchés inquiets - L'agence de notation Fitch Ratings annonce qu'elle envisage d'abaisser la note de la Tunisie (actuellement fixée à "BBB") au vu des troubles sociaux qui, s'ils se prolongeaient, pourraient avoir des "conséquences négatives" sur l'économie du pays.

18h26 - Bandeau - L'information qu'une "annonce très importante" sera faite "sous peu" est apparue sur le bandeau qui déroule les informations nationales et internationales alors que Tunis7 diffusait un documentaire.

AFP

Des manifestants affrontent la police à Tunis, devant le ministère de l'Intérieur, le 14 janvier 2011.

18h18 - Les sportifs aussi - Une minute de silence en hommage aux victimes des troubles est observée avant le match entre la Tunisie et la France lors du Championnat du monde de handball, à Kristianstad, en Suède.

18h17 - Partis d'opposition - Les principaux partis d'opposition tunisiens, légaux comme interdits, demandent "le départ de Ben Ali et l'instauration d'un gouvernement provisoire chargé dans les six mois d'organiser des élections libres" dans une déclaration commune publiée à Paris.

18h12 - Annonce imminente - La télévision publique indique qu'une "annonce très importante pour le peuple tunisien sera faite sous peu".

La crise en Tunisie s'accélère: la contestation prend la forme d'un affrontement entre la population, qui poursuit et amplifie ses manifestations, et le pouvoir, qui a décrèté l'état d'urgence. SUIVRE NOTRE DIRECT.

DÉPART DE BEN ALI - Martine Aubry (PS) appelle à la "transition démocratique" en Tunisie

Source AFP

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a estimé, vendredi, que le départ du président tunisien Ben Ali "doit permettre la transition démocratique", tout en demandant à la France de "s'engager sans ambiguïté en faveur de la démocratie en Tunisie".

"Depuis près d'un mois, les Tunisiens se mobilisent et manifestent pour demander plus de liberté et plus de justice. Ils ont subi la répression brutale du pouvoir, qui a fait de nombreuses victimes", a indiqué Mme Aubry dans un communiqué. "Le départ du président Ben Ali doit permettre la transition démocratique", a-t-elle ajouté.

"Cela passe par la libération de l'ensemble des prisonniers politiques, l'établissement de toutes les libertés démocratiques et la préparation d'élections libres dans les meilleurs délais", a estimé la maire de Lille. "La diplomatie française doit s'engager sans ambiguïté en faveur de la démocratie en Tunisie, à laquelle le peuple tunisien a montré qu'il aspirait avec force", a conclu Mme Aubry.

La Maison-Blanche demande aux autorités tunisiennes de tenir les promesses faites au peuple

Le porte-parole de la Maison-Blanche a réagi, vendredi, à l'annonce du départ du président tunisien

Source Reuters

La Maison-Blanche a invité, vendredi, les autorités tunisiennes à tenir les promesses faites par Zine el-Abidine Ben Ali, et notamment à respecter les droits de l'homme et à procéder à des réformes politiques. La Maison-Blanche a condamné d'autre part les violences en cours en Tunisie et a indiqué qu'elle suivait de près la situation.

"Nous condamnons la poursuite des violences en Tunisie et demandons aux autorités tunisiennes de tenir les importantes promesses faites par le président Ben Ali dans son discours d'hier (jeudi) au peuple tunisien, notamment le respect des droits de l'homme et un processus de réformes politiques hautement nécessaires", a déclaré Mike Hammer, porte-parole de la Maison-Blanche. Washington a ajouté que les Tunisiens avaient le droit de choisir eux-mêmes leurs dirigeants.

Le président Ben Ali aurait quitté son pays pour se rendre à Paris. À Tunis, le Premier ministre Mohamed Ghannouchi a annoncé qu'il assumait la charge de président par intérim. La télévision tunisienne précise qu'il restera en fonction jusqu'à la tenue d'élections législatives anticipées.

Un bébé pour Selma Blair !

actustar.com
Un bébé pour Selma Blair !
Un bébé pour Selma Blair ! hiMedia

Le Baby Boom continue : Selma Blair et son petit ami, le styliste Jason Bleick, attendent leur premier enfant. Un ami du couple a vendu la mèche au magazine People et a confié que les deux tourtereaux étaient "enchantés" par cette nouvelle. Et nous on ne peut que les féliciter !

Sarkozy et Fillon en réunion à l'Elysée sur la Tunisie

AFP

Le président Nicolas Sarkozy (C) à Paris le 14 janvier 2011
Le président Nicolas Sarkozy (C) à Paris le 14 janvier 2011 Philippe Wojazer AFP

Le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon étaient en réunion vendredi à 19h45 à l'Elysée pour parler de la situation en Tunisie, et "aucune information atteste, à ce stade, la venue de (l'ex-président tunisien Zine El Abidine) Ben Ali en France", a affirmé l'Elysée.

Peu auparavant, l'Elysée avait indiqué à l'AFP "ne pas avoir d'information" sur l'éventuelle arrivée de M. Ben Ali en France.

Le président Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, a quitté vendredi la Tunisie après une contestation sans précédent de son régime qui a été réprimée dans le sang.

L'intérim de la présidence tunisienne est assuré par le Premier ministre sortant, Mohammed Ghannouchi.

Côte d`Ivoire : veiller aux besoins des détenus

Autre presse


Humanitaire
© Autre presse par CICR / K. Panglungtshang
Photo: Valérie Aubert, Coordinatrice Protection, CICR Abidjan
Croix-rouge - Dans la période troublée que traverse le pays depuis le 28 novembre dernier, le CICR a renforcé ses visites aux personnes détenues. En 2004, face à un taux de malnutrition élevé dans certaines prisons, le CICR a lancé un important programme nutritionnel en soutien aux autorités pénitentiaires. Valérie Aubert, coordonnatrice de ces activités, explique.

Dans le contexte actuel de violences post-électorales, le CICR a-t-il pu accéder à tous les détenus ?
Depuis fin novembre, nos délégués ont répété leurs visites aux personnes détenues en relation avec la crise post-électorale dans les prisons et dans les lieux de détention provisoires tels que les postes de gendarmerie, dans l'ensemble du pays et en particulier à Abidjan. Les proches des personnes arrêtées nous contactent et nous suivons ces allégations d'arrestations directement auprès des autorités détentrices compétentes, avec lesquelles nous entretenons des rapports de confiance basés sur un dialogue de longue date.

Jusqu'à présent nos visites ainsi que les entretiens sans témoins avec les personnes détenues ont été en général bien acceptés par les autorités détentrices. La priorité pour le CICR est de visiter les détenus dans les meilleurs délais et, s'ils le souhaitent, d'informer leurs proches de leur détention.

Depuis le début de la crise, les délégués du CICR ont pu visiter plus de 370 détenus et ont effectué plus de 300 appels téléphoniques afin de notifier les familles de la situation de leurs proches.

Comment venez-vous en aide aux personnes qui sont sans nouvelles de leurs proches à cause de la crise ?
Le CICR a ouvert une ligne téléphonique, disponible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, où un délégué est à l'écoute des familles qui sont sans nouvelles de leurs proches depuis les derniers événements. Les familles peuvent également s’adresser à notre délégation située au quartier des Deux Plateaux à Abidjan, ainsi qu’à nos bureaux à Gagnoa, Guiglo, Man, Korhogo et Bouaké.

Le numéro de la hotline : 09 39 94 59

Tous les appels et contacts sont traités de manière confidentielle. Au besoin et uniquement avec l'accord des familles, le CICR demande aux autorités concernées des informations sur les proches dont ces familles sont sans nouvelles.

Quels sont les problèmes principaux que le CICR a pu observer depuis qu'il visite des détenus en Côte d'Ivoire ?
La priorité du CICR lors de ses visites est d'assurer que les droits des détenus soient respectés et les besoins de base de chaque détenu satisfaits. Il s'agit notamment de veiller à un traitement digne et humain, une alimentation suffisante en qualité et quantité, d'assurer l’accès à des soins de santé appropriés, à l’eau potable, à un espace de vie suffisant. Les détenus ont aussi droit à un jugement sans retard.

Malheureusement, la situation nutritionnelle des détenus dans beaucoup des prisons en Côte d'Ivoire ainsi que leur accès aux soins médicaux demeure problématique, voire même critique dans certains lieux. Le problème est chronique et aggravé par certains dysfonctionnements du système carcéral. Concrètement, plus de 12 000 détenus sont aujourd'hui incarcérés dans les prisons en Côte d'Ivoire alors que la capacité officielle est de 6 700. Ce surpeuplement est notamment dû au grand nombre de personnes qui sont en détention préventive, donc toujours dans l'attente d'un jugement.

Le CICR reste vivement préoccupé par tous ces problèmes humanitaires. Il soutient les autorités pénitentiaires et judiciaires dans leurs efforts visant non seulement à améliorer les conditions de détention mais aussi à accélérer le processus judiciaire.

En quoi consiste concrètement le programme nutritionnel du CICR dans les prisons ? Quel est le bilan de ce programme et quel est son avenir ?
Le taux de malnutrition des détenus est élevé dans neuf prisons de Côte d'ivoire. Le CICR y soutient le travail des autorités détentrices en délivrant chaque jour des rations supplémentaires de nourriture aux personnes malnutries. A l’heure actuelle, plus de 900 détenus vulnérables bénéficient de ce programme, permettant ainsi de réduire le nombre de décès dans les prisons à cause de la malnutrition et de maintenir la santé des détenus les plus fragiles.

Le CICR mène à bien ce programme nutritionnel en étroite coordination avec les autorités pénitentiaires, car c'est à elles qu'incombe la responsabilité première de la prise en charge des détenus. Le programme, lancé en 2004, est mis en œuvre pour les détenus de sept prisons dans le sud avec l'appui des volontaires de la Croix-Rouge de Côte d'Ivoire et pour les détenus de deux prisons dans le nord avec l'association Sainte Camille. Face à une situation similaire, le CICR avait déjà développé un programme de soutien nutritionnel à la fin des années '90.

Au vu de la situation qui prévaut aujourd'hui en Côte d'Ivoire, le CICR se voit contraint de poursuivre son assistance en nourriture pour ces détenus. Il pourrait même être amené à la renforcer à l'avenir.

Nous poursuivons également des programmes d'assistance dans le domaine de l'eau et l'assainissement, ainsi que de la santé. Nos équipes facilitent notamment l'accès à l'eau potable et conduisent des campagnes de désinsectisation régulières dans les prisons afin d'en améliorer l'hygiène.

Un crash d'ULM fait deux blessés graves à Toulouse

ladepeche.fr

crash

L'ULM s'est embrasé après l'accident. Il ne restait plus qu'une carcasse carbonisée./ Photo DDM, Thierry Bordas.
L'ULM s'est embrasé après l'accident. Il ne restait plus qu'une carcasse carbonisée./ Photo DDM, Thierry Bordas.
L'ULM s'est embrasé après l'accident. Il ne restait plus qu'une carcasse carbonisée./ Photo DDM, Thierry Bordas.

Un ULM s'est crashé, hier après-midi, avec deux personnes à bord dans le quartier de la Terrasse à Toulouse. Le pilote et son passager ont été sérieusement brûlés.

Un ULM s'est écrasé avec deux personnes à bord, hier, en début d'après-midi, dans le quartier de la Terrasse à Toulouse. Grièvement brûlés, les deux hommes ont été conduits à l'hôpital de Rangueil. Il était autour de 14h15 quand les employés de la Maison d'enfants Ramel, située face à la BNP, ont assisté, impuissants, à l'accident. « L'ULM jaune est arrivé au-dessus de la banque, il volait bas, relate Denis Seguela, chauffeur, témoin de la scène. Son aile a touché quelque chose sur le toit de la banque et l'ULM a piqué tout droit sur la clôture de notre terrain. Il n'y a pas eu d'explosion mais une sorte de souffle. L'ULM était en feu. » Aussitôt, les personnes présentes se portent au secours des victimes. « On a sorti le passager et nous l'avons éloigné. On a utilisé des couvertures et un blouson pour éteindre le feu. On lui a enlevé le cache-col qui brûlait. » Pendant ce temps, d'autres s'occupent du pilote. « Il est sorti. On lui a mis aussi des couvertures et on a utilisé un extincteur pour éteindre les flammes. »

Les victimes ont rapidement été secourues par les sapeurs-pompiers. Grièvement brûlées, elles ont été conduites à Rangueil. Les enquêteurs ont établi un périmètre de sécurité avant de procéder à l'analyse des débris calcinés de l'ULM.

L'engin motorisé s'apprêtait visiblement à atterrir sur l'aérodrome de Lasbordes à moins d'1 km de là. Le pilote, Pierre Schmitt, un homme expérimenté, aurait pris à son bord un passager qui souhaitait prendre des images depuis le ciel. Sur place, Pierre Schlaifer, président des Ailes toulousaines, a dit sa tristesse. « Nous pensons très fort aux blessés ainsi qu'aux témoins qui ont été choqués. Les blessés doivent une fière chandelle à ceux qui les ont aidés. Ce type d'accident est très rare par rapport aux drames de la route. Je comprends que les témoins puissent être traumatisés ».

Thierry Cotelle, adjoint au maire, s'est lui aussi ému du drame. « Je tiens à féliciter les personnes de la maison des enfants qui ont eu les bons réflexes. » Pour lui, l'accident relance le débat sur le survol de ce secteur par les ULM de l'aérodrome de Lasbordes. « Nous allons regarder de plus près les plans d'autorisation. »

L'enquête devra déterminer les causes cet accident.


Polémique relancée sur l'aérodrome

Cet accident dramatique intervient moins de deux ans après le crash d'un ULM du même type, en mai 2008, entre les pistes de l'aérodrome de Lasbordes et le périphérique toulousain. Deux personnes, un instructeur expérimenté de l'aéro-club de Toulouse Midi-Pyrénées et son élève, le maire d'une commune ariégeoise, avaient trouvé la mort, carbonisés dans les débris.

Pour certains, ce nouvel accident relance la polémique autour de cet aérodrome. « Si les enfants avaient été là, que se serait-il passé ? » s'inquiétait hier un témoin du crash. Pour les riverains, « ce n'est pas étonnant. Depuis des années, on voit souvent cet ULM voler bas au-dessus du quartier. »

À sa création, il y a plus de 50 ans, l'aérodrome n'était pas situé dans une zone très habitée. Avec le temps, il s'est retrouvé cerné par des zones urbanisées. Depuis des années, des associations dénoncent des risques d'accidents tant au niveau des habitations que des voies de circulation comme le périphérique.

Football – Lionel Messi n’envisage pas le FC Barcelone sans Guardiola

racing-1.com Le Ballon d’Or 2011, Lionel Messi, a déclaré qu’il n’envisageait pas le FC Barcelone sans la présence de Pep Guardiola. Il espère ainsi que ce dernier prolongera son contrat avec le prestigieux club.

Guardiola est en effet très demandé actuellement et il pourrait partir évoluer du côté de Chelsea ou de l’Inter de Milan. Mais Messi n’envisage pas son départ.

“La vérité c’est que je ne parviens pas à imaginer le club sans Pep. C’est dur d’imaginer Barcelone sans lui et je ne sais pas comment on pourrait faire.” a déclaré Lionel Messi.

Handball: la France bat la Tunisie 32-19

KRISTIANSTADT, Suède (Reuters) - La France a remporté vendredi son premier match au championnat du monde de handball en battant la Tunisie 32-19.

Champions olympique, du monde et d'Europe en titre, les hommes de Claude Onesta ont ainsi idéalement débuté la compétition où ils entendent préserver leur invincibilité qui dure depuis les Jeux de Pékin en 2008.

Service des sports

Côte d`Ivoire: le gouvernement Gbagbo "adopte" son budget en pleine crise

AFP


Cinquantenaire
© Abidjan.net par Nathan Koné
Mardi 3 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Photo: Ahoua Don Mello, Directeur Général du Bnetd
ABIDJAN - Le gouvernement de Laurent Gbagbo, l`un des deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, a "adopté" son projet de budget pour 2011, alors que le pays est plongé dans une grave crise depuis l`élection du 28 novembre, a-t-on appris vendredi de source officielle.

Ce budget est en légère hausse, de 0,4%, par rapport à 2010 et s`équilibre à 2.907 milliards de FCFA (4,4 milliards d`euros), a annoncé le porte-parole du gouvernement Ahoua Don Mello dans un communiqué.

Le président sortant Laurent Gbagbo est engagé depuis un mois et demi dans un bras de fer avec Alassane Ouattara, reconnu chef d`Etat légitime par la communauté internationale.

Il garde pour l`heure le contrôle de l`administration et de la moitié sud du pays - le nord étant depuis 2002 aux mains d`une ex-rébellion, désormais alliée à M. Ouattara -, où se trouvent les principales sources de richesses: les ports d`Abidjan et San Pedro (ouest), le cacao dont la Côte d`Ivoire est
premier producteur mondial, ou encore le pétrole.

Ce sont d`ailleurs ces secteurs que l`Union européenne a visés en priorité en imposant vendredi au camp Gbagbo le gel de ses avoirs en Europe.

Alors que l`économie du pays a été affectée par la crise postélectorale, le gouvernement Gbagbo table sur une croissance de 3% de son économie en 2011.

Seul le secteur industriel et agroindustriel "connaîtra un ralentissement dû à la crise", a affirmé M. Don Mello.

Après une bonne campagne cacaoyère, le pays compte sur cette ressource et le secteur pétrolier et gazier "ne subit pas du tout l`influence de la crise", a-t-il assuré.

"Les recettes pétrolières contribuant au budget ont atteint 96,4 milliards de FCFA (147 millions d`euros) et celles du gaz 98,6 milliards FCFA (150 millions d`euros)", a-t-il dit.

Pluies à Rio: plus de 500 morts dans une des pires catastrophes du Brésil

NOVO FRIBURGO (AFP)

AFP

La ville de Nova Friburgo le 14 janvier 2011

Le chaos régnait vendredi dans la ville de Nova Friburgo, dans la région montagneuse près de Rio dévastée par des pluies qui ont entraîné la mort de plus de 500 personnes, une des pires tragédies que le Brésil ait connues.

Les sauveteurs tentaient vendredi d'atteindre des villages isolés dans la montagne et, au fur et à mesure de leur progression, le bilan s'alourdissait : à la mi-journée, il s'établissait à 520 morts, ont déclaré les pompiers et les mairies des villes touchées.

Selon ce comptage, les inondations et glissements de terrain, qui ont frappé dans la nuit de mardi à mercredi cette région située à une centaine de kilomètres au nord de Rio, ont fait 232 morts à Novo Friburgo, 228 à Teresopolis, 39 à Petropolis et 21 dans deux autres localités.

Gouvernorat de Rio/AFP

La présidente du Brésil Dilma Rousseff à Nova Friburgo, sur le lieu des inondations, le 13 janvier 2011

"C'est le chaos. Il y a eu un mouvement de panique dans le centre-ville, les gens couraient partout, les voitures faisaient marche arrière, quand s'est répandu le bruit qu'un barrage avait cédé. Mais ce n'était qu'une rumeur", a raconté un photographe de l'AFP parvenu à Nova Friburgo.

Les habitants tentaient désespérément de fuir cette cité envahie par la boue qui fut à l'épicentre du désastre, selon un autre journaliste de l'AFP.

Une femme jetait en hâte des bagages dans sa voiture. Marise Ventura, 54 ans, a expliqué qu'elle et les autres habitants n'avaient pas d'autre choix que de quitter la ville.

"Je pars parce qu'il n'y a plus d'électricité nulle part, pas d'eau ni de nourriture... Je vais donc chez un parent", a-t-elle dit à l'AFP.

AFP

Carte de localisation des pluies diluviennes dans la région montagneuse de Rio de Janeiro

Beaucoup d'autres étaient dans l'impossibilité de faire de même en raison d'une quasi pénurie d'essence.

Il pleuvait encore vendredi sur cette région meurtrie, havre préféré depuis des décennies des habitants de Rio en quête de fraîcheur, loin de la chaleur étouffante de la côte.

Il va continuer à pleuvoir au moins jusqu'à mercredi, a prédit un responsable de la météo brésilienne.

"On prévoit une pluie faible mais continue, ce qui favorise de nouveaux glissements de terrain", a dit à l'AFP le directeur du Centre de prévisions de l'Institut national de la météorologie brésilienne, Luiz Cavalcanti.

La presse brésilienne a accusé vendredi les autorités d'avoir failli à alerter à temps la population des risques de fortes intempéries.

AFP

Un bébé de six mois, Nicolas Guimaraes, dans les bras d'un des sauveteurs qui viennent de le sortir de la boue, le 12 janvier 2011, à Nova Friburg

Mardi, plusieurs heures avant le violent orage qui a semé la dévastation et la mort, l'Institut national de météorologie (Inmet) a bien envoyé un avis d'alerte de "pluies modérées à fortes" à la Défense civile qui l'a retransmis aux mairies concernées. Mais le message s'est perdu, a affirmé le quotidien O Globo.

La formation d'une grande tempête a également été détectée par le nouveau radar de la mairie de Rio installé en décembre, mais les données fournies par ce nouvel équipement n'ont été ni analysées ni retransmises, par manque de spécialistes.

La plupart des personnes qui ont péri ont ainsi été surprises dans leur sommeil par des torrents de boue qui ont tout emporté sur leur passage, arbres, maisons, voitures.

"C'est totalement bouleversant, j'ai vu des scènes très choquantes", a déclaré la présidente Dilma Rousseff, après s'être rendue sur place jeudi.

Son gouvernement, qui a pris ses fonctions début janvier et dont c'est le premier grand test, a débloqué près de 470 millions de dollars d'aides pour les sinistrés et sept tonnes de matériel médical.

Selon les médias brésiliens, la tragédie dépasse en importance la catastrophe de Caraguatatuba, du nom d'une ville du littoral septentrional de Sao Paulo ensevelie sous la boue en 1967, qui avait fait 436 morts.

Le Premier ministre Saad Hariri rentre au Liban en pleine crise politique

BEYROUTH (AFP)

AFP

Le Premier ministre libanais Saad Hariri au palais présidentiel à Baabda le 14 janvier 2011

Le Premier ministre en exercice Saad Hariri, de retour au pays vendredi, s'est engagé à collaborer "au maximum" avec le président Michel Sleimane à la formation d'un nouveau gouvernement, objet d'un véritable bras de fer entre les forces politiques rivales.

Le président doit entamer lundi des consultations avec les groupes parlementaires pour nommer un nouveau Premier ministre, après la chute du gouvernement provoquée par la démission mercredi des ministres du camp du puissant mouvement chiite Hezbollah.

M. Hariri, rentré au pays vendredi dans la journée après une semaine de consultations internationales, notamment à Washington, Paris et Ankara, s'est entretenu avec M. Sleimane avant de faire une déclaration retransmise à la télévision.

"Mes alliés et moi participerons aux consultations et coopérerons au maximum avec le président pour former un nouveau gouvernement conforme aux exigences de l'unité nationale", a-t-il déclaré.

"Je n'ai jamais cherché le pouvoir. Entre le pouvoir et la dignité de ma famille et de ma nation, je choisis la dignité du Liban et des Libanais", a-t-il insisté.

AFP

Chronologie depuis la mort de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri

Cette nouvelle crise porte sur le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'identifier et juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005, une instance que le Hezbollah conteste en assurant qu'elle cherche à mettre en cause son mouvement.

Le Hezbollah, bête noire des Etats-Unis, fait depuis des mois pression sur Saad Hariri, fils de Rafic, pour qu'il désavoue le TSL, ce que ce dernier refuse.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a prévenu qu'il ne resterait pas les bras croisés si des membres de son mouvement étaient mis en cause par le TSL, doit se prononcer prochainement sur la crise.

Dans son allocution, M. Hariri a accusé la formation chiite de refuser toute concession tout en tentant d'obtenir de lui "des sacrifices personnels et nationaux".

Le bras de fer entre le Hezbollah et le camp Hariri fait craindre une résurgence des violences et inquiète la communauté internationale.

AFP

Le président libanais Michel Sleimane et le Premier ministre Saad Hariri au palais présidentiel à Baabda le 14 janvier 2011

L'ambassadrice des Etats-Unis au Liban, Maura Connelly, a appelé vendredi les forces politiques rivales à "faire preuve de retenue" et a rappelé que la chute du gouvernement n'arrêterait pas le TSL, "un processus judiciaire international irrévocable".

Selon un diplomate européen à Beyrouth, la France cherche à mettre en place un "groupe de contact" pour négocier une solution à la crise. Il "comprendrait la Syrie, l'Arabie saoudite, la France, les Etats-Unis, le Qatar et la Turquie et peut-être d'autres pays" et se réunirait hors du Liban, a-t-il dit.

Le président français Nicolas Sarkozy souhaite "une concertation internationale qui fait actuellement l'objet d'échanges et de réflexions entre la France et ses partenaires", s'est contenté de déclarer le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Des responsables libanais ont aussi évoqué la possibilité de raviver la médiation de la Syrie, un allié du Hezbollah, et de l'Arabie saoudite, un soutien de M. Hariri.

Le Hezbollah a dit vouloir proposer comme Premier ministre un leader "connu pour son soutien à la Résistance" (Hezbollah, ndlr). "Nous nous réunirons dimanche pour prendre la décision appropriée", a déclaré à l'AFP le député Abbas Hachem, proche du Hezbollah.

Pour un conseiller de M. Hariri, Ghattas Khoury, c'est "un stratagème pour intimider Hariri (...) et le contraindre à accepter leurs conditions". "Il est demandé à Hariri de renoncer au tribunal et de rejeter l'acte d'accusation, avant même que ce dernier ne soit publié. Cela ne se produira pas".

Inde: 45 pélerins tués dans une bousculade lors d'une fête religieuse

NEW DELHI (AFP)

AFP

Des pélerins hindous à Gangasagar le 14 janvier 2011

Au moins 45 personnes sont mortes et 90 ont été blessées dans le sud de l'Inde dans une bousculade provoquée par un accident d'autobus durant une fête religieux, a annoncé vendredi la télévision NDTV.

Tunisie: état d'urgence décrété, espace aérien fermé, touristes rapatriés

TUNIS (AFP)

AFP

Des blindés devant des manifestants avenue Mohamed V à Tunis le 14 janvier 2011

Le régime du président tunisien, confronté depuis un mois à une contestation sans précédent de son pouvoir, a décrété vendredi l'état d'urgence dans l'ensemble du pays et limogé le gouvernement alors que des milliers de touristes européens étaient rapatriés.

L'armée a pris en fin d'après-midi le contrôle de l'aéroport international de Tunis Carthage et l'espace aérien a été fermé, a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire.

Les manifestants, rassemblés par milliers vendredi à Tunis et en province, exigent toujours le départ immédiat de Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, ne se satisfaisant pas de ses promesses de quitter le pouvoir seulement au terme de son mandat en 2014.

De violents heurts se sont produits dans l'après-midi entre des groupes de manifestants et des policiers anti-émeutes pendant lesquels un photographe français a été blessé à la tête par un tir de grenade lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP sur place.

AFP

Les manifestants dispersés par des gaz lacrymogènes à Tunis le 14 janvier 2011

Le bilan de la répression du mouvement de contestation du régime tunisien s'est par ailleurs encore alourdi, avec au moins 15 morts jeudi soir et le tourisme, secteur-clé de l'économie, était affecté par la crise, avec la rapatriement de milliers de touristes européens.

Le gouvernement tunisien a annoncé avoir décrété l'état d'urgence dans l'ensemble du pays avec un couvre-feu de 18H00 à 06H00 du matin, l'interdiction des rassemblements sur la voie publique et l'autorisation donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout "suspect" refusant d'obéir aux ordres.

Un peu plus tôt, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, cité par l'agence officielle TAP, a indiqué que le président Ben Ali avait décidé "dans le cadre de mesures (d'apaisement) annoncées jeudi, de limoger le gouvernement et d'appeler à des élections législatives anticipées dans six mois".

Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.

AFP

Une manifestante brandit le drapeau national devant le ministère de l'Intérieur à Tunis, le 14 janvier 2011

Le ministère français des Affaires étrangères, dans une actualisation vendredi de son site internet, conseille désormais "vivement" aux personnes se rendant en Tunisie "de différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence" dans ce pays.

"Je vous ai compris", avait martelé le chef de l'Etat jeudi soir dans sa troisième intervention télévisée depuis le début des violences, appelant notamment les forces de sécurité à ne plus tirer à balles réelles sur les manifestants.

"Non à Ben Ali", "Soulèvement continu", "on préfère la disette à Ben Ali" lui ont répondu vendredi des centaines de manifestants dans la capitale, qui se sont rassemblés devant le ministère de l'Intérieur.

Mais l'après-midi, la police les a dispersés à coup de grenades lacrymogènes. En quelques minutes, la rue s'est vidée de la foule et quelques manifestants ont lancé des pierres, des chaises et des parasols de terrasses de cafés en direction des policiers.

Des blindés de l'armée se sont déployés devant le ministère de l'Intérieur alors que des unités anti-émeutes pourchassaient des jeunes manifestants dans les escaliers d'immeubles résidentiels et dans un centre commercial, où ils se sont repliés.

Selon un témoin, d'autres blindés de l'armée se sont positionnés devant le ministère des Affaires étrangères ainsi que devant le bâtiment de la Télévision et radio nationale.

Des manifestations ont également eu lieu en province. A Sidi Bouzid (sud-ouest) d'où est parti le mouvement de contestation, quelque 1.500 personnes ont défilé aux cris de "Ben Ali dehors", tandis qu'à Regueb, une localité proche, 700 personnes ont lancé des slogans hostiles au président.

Selon la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH), 66 personnes ont été tuées depuis le début mi-décembre des émeutes. Mais jeudi soir, 13 civils ont été tués à Tunis et sa banlieue et 2 autres à Kairouan, selon des témoins et des sources médicales.

Les violences ont par ailleurs commencé à affecter le tourisme après que des pillages se sont produits jeudi dans la station balnéaire très fréquentée de Hammamet (nord).

Thomas Cook a annoncé vendredi qu'elle allait rapatrier le jour même vers l'Allemagne quelque 2.000 touristes, ainsi que 1.800 Britanniques et Irlandais, tandis que son concurrent TUI Travel annulait des départs de Grande-Bretagne. Des rapatriements vers la Belgique sont aussi en cours.

Pantouflage des commissaires: Bruxelles planche sur un code de conduite légèrement révisé

BRUXELLES (AFP)

AFP/Archives

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso à Bruxelles le 12 janvier 2011

Bruxelles envisage une révision limitée du code de conduite des commissaires, très critiqué par les ONG anti-corruption pour les abus qu'il a permis par le passé, selon un projet de réforme remis vendredi au Parlement européen.

L'une des principales innovations proposées dans ce document est d'étendre de 12 à 18 mois la période pendant laquelle les anciens membres de la Commission sont tenus de notifier à Bruxelles, pour approbation, les emplois qu'ils ont l'intention d'occuper.

Par ailleurs, la Commission européenne envisage d'interdire explicitement toute activité de "lobbying" aux anciens commissaires, dans les domaines liés à ceux couverts par leurs portefeuilles.

Bruxelles envisage aussi d'interdire aux commissaires l'embauche de leurs époux/épouses ou partenaires dans leurs cabinets et de réglementer de manière plus stricte les invitations que peuvent accepter des commissaires en exercice.

Pour la plateforme d'ONG anticorruption alter-EU, il ne s'agit que de "demi-mesures qui ne mettront pas un terme aux scandales" liés au pantouflage des ex-commissaires européens.

Selon cette ONG, la période de notification obligatoire devrait être étendue à trois ans, pour correspondre à la période pendant laquelle les anciens commissaires conservent le droit de bénéficier d'un généreux système d'indemnités de réinsertion professionnelle censé les rendre moins sensibles à l'appât du gain.

Ces indemnités - et surtout la possibilité de les cumuler avec un autre salaire, à concurrence du niveau de leur rémunération du temps où ils étaient commissaires - avaient été très critiquées l'an dernier par la presse et les ONG anticorruption, quand les membres sortants de la première Commission Barroso (2004-2009) ont commencé à en bénéficier.

Par ailleurs, le fait de limiter au champ de leur ancien portefeuille l'interdiction de lobbying pour les ex-commissaire "ignore la réalité du travail" au sein de l'exécutif européen, relève Alter-EU.

De fait, les décisions y sont prises de manière collégiale, certains commissaires ne se privant pas d'intervenir dans des dossiers intéressant leur pays d'origine.

Ainsi quand la Commission européenne s'était penchée l'an dernier sur la réduction des quotas de pêche au thon rouge, les commissaires français Michel Barnier (Marché intérieur) et maltais John Dalli (Santé) étaient ainsi vigoureusement intervenus sur ce dossier, qui intéresse tout particulièrement la France et Malte.

Armée burkinabè: deux généraux fêtent leurs étoiles

fasozine.com

Le Général Dominique Djindjéré, chef d’état major général de des armées et son adjoint, le Colonel Brice Bayala, ont été nommés respectivement Général de division et Général de brigade par décret présidentiel, en décembre de l’année 2010. Pour fêter leurs étoiles, ces cadres de l’armée du Burkina Faso, ont convié leurs parents, proches et collaborateurs, autour d’un pot, le vendredi 14 janvier 2010, au Mess des officiers de Ouagadougou.

Conviviale comme les heureux du jour ont dit l’avoir souhaité, cette soirée a connu la présence de nombreuses autorités militaires et civiles dont celle de Yéro Boly, le ministre burkinabè de la Défense. Ce fût l’occasion pour les «étoilés» de rendre grâce à Dieu, de manifester toute leur reconnaissance au Président du Faso, chef suprême des armées, de remercier leurs proches et de féliciter leurs troupes avec qui ils partagent ces nouveaux grades.
En rappel, Robert Guiguemdé et Kwamé Lougué, le secrétaire général de la Défense nationale ont également été nommés, par le même decret, Général de division. Gilbert Diendéré, chef d'Etat-major particulier de la présidence du Faso, Kodjo Lougué, chef d'Etat-major de l'Armée de terre, et Abraham Traoré, chef d'Etat-major de l'Armée de l'air, eux, sont les trois autres colonels-major promus par décret présidentiel au grade de généraux de brigade. Ils devraient étrenner eux aussi leurs étoiles, en principe à partir du mois d’avril prochain.

CULTURE : Avec Erica Pomerance, vidéaste canadienne

Enrica Pomerance est une vidéaste canadienne qui produit des documentaires sur l’Afrique. Une collaboratrice de notre compatriote Mamoudou Condé, Président de World Music production Inc (WMPI), qui ont ensemble un projet de réalisation d’un documentaire sur le groupe de percussion “NIMBAYA’’ GCI l'a rencontrée...

GuineeConakry.info : Peu de Guinéens connaissent Erica Pomerance. Présentez-vous donc à nos internautes...

Erica Pomrance : Je m’appelle Erica Pomerance, vidéaste documentariste d’origine canadienne. je suis très fréquente dans les pays de l’Afrique de l’ouest, mais si j’ai bonne mémoire, c’est ma cinquième fois de venir en Guinée.

Cette fois-ci, je suis venu dans le cadre d’un projet. La réalisation d’un documentaire sur le groupe de percussion “NIMBAYA’’, encadré par Mamoudou Condé, président d’une compagnie dénommée ‘’ World music Productions Inc’’ basée aux Etats-Unis.

Ce projet aura pour objectif principal, l’implication sociale pour aider la cause des femmes africaines à travers la danse et la musique. Mais en dehors de ce projet spécifique, je coordonne une association qui s’appelle “ Initiative Taline Yallo’’, qui signifie dans le malinké de la Casamance, “le griot du conte ou la toile d’araignée’’.

Nous esseyons de tisser à travers les nouveaux médias, des liens de communication et d’apporter des techniques de maitrise dans les nouvelles technologies. Donc, ma spécialité est la vidéo. J’organise aussi avec des partenaires, des ateliers de formation d’initiation à la vidéo, qui s’appelle “ Center Chrono’’. Et on aimerait beaucoup en faire en Guinée.

GCI : Quels sont vos critères de recrutement ?

EP: Il faut tout d’abord que les jeunes soient intéressés, qu’ils aient le goût d’aller vers l’audiovisuel, et qu’ils aient une certaine expérience soit en Animation culturelle, Radio, Spectacle… En tout cas quelque chose qui fait qu’ils aient la capacité de raisonner logiquement et de créer ensemble, avoir le goût du travail d’équipe, qui est très important.

GCI : Expliquez-nous, comment vous vous-y prenez ?

EP : Nous recrutons des jeunes âgés entre de 15 à 35 ans, et le plus souvent qui n’ont pas eu la chance de travailler avec une caméra vidéo légère et simple. Nous leur donnons une initiation à la caméra, et aussi aux différents métiers de production : réalisateur, scénariste, directeur de production, assistant technique, prise de son et montage vidéo.

Tout cela se passe très rapidement, et ensuite, ils travaillent en équipe pour faire un scénario. Pour ce faire, on leur impose un thème. Par exemple, après la formation, on leur dit de travailler cette année sur un thème portant sur la jeunesse et avenir ; jeunesse et sport, etc.

Donc une fois le thème retenu, ils scénarisent très vite leur projet, le lendemain, ils sont en tournage, et chaque équipe à un formateur avec eux pour les aider. Après le tournage, ils peuvent aussi faire des fictions, des documentaires, des films expérimentaux ou simple du genre hip-hop. L’année dernière à Montréal, nous avons fait pareille, mais à la différence, il fallait que ça soit en forme de clip, de slam. Après le centre de formation, il faut que le film ou documentaire soit monté.

Et pour cela, nous organisons une soirée avec des équipements de projection. On projette les films de chaque groupe, devant des jurys le plus souvent des professionnels de l’image ou de la radio. Qui au finish, choisissent les meilleurs films, et l’équipe gagnante reçoit un prix entre autres : une formation par la télévision locale, ou on les amène dans une entreprise pour des séances de formation avec un producteur ou un réalisateur, pour qu’ils puisent aller de l’avant avec le métier. Et aujourd’hui, à partir de ce projet de formation, plusieurs jeunes ont pu voir le bout du tunnel, et ont fait carrière soit dans le cinéma ou la télévision.

GCI : Dans quels avez-vous fait vos preuves ?

EP : Nous avons fait nos preuves au Mali, au Sénégal (Thiès et Saint-Louis), au Togo, au Bénin, au Burkina Faso (trois fois), et la semaine prochaine, je serai à Bobo-Dioulasso. Aussi, l’année prochaine, avec M. Justin Morel Junior, qui est aussi un réalisateur, j’ai proposé de faire le même projet en Guinée. Sans compter que l’ONG CONAG-DCF a aussi proposé de faire un festival de films des femmes au mois de novembre prochain. Je leur ai proposé de faire un concours de “Center Chrono’’ axé sur un thème qui touche particulièrement la couche féminine.

L’année dernière, c’était à Montréal et le thème était axé sur le tremblement de terre : “ Haïti Noula’’ qui signifie dans langue du territoire Haïti nous sommes avec vous.

GCI : Quel est le sort réservé à ces jeunes ?

EP : On les oriente vers des programmes appropriés pour leur promotion. Par exemple, s’il y a une structure ou une école de cinéma dans le pays, on essaie de les impliquer ou de leur donner les informations pour qu’ils puissent y appliquer.

Aussi, il y a un programme très intéressant pour toute l’Afrique francophone et lusophone, qui s’appelle “ Africa Doc’’. Et plusieurs de nos candidats ont présenté des scénarios à Africa Doc, et ce dernier prend les meilleurs scénarios pour les soumettre à des formations en scénario.

Ensuite, ils les amènent à Saint-Louis au Sénégal à une organisation où seront invités des professionnels en la matière (africains et européens). Ceux-ci viennent voir les projets proposés, et les meilleurs sont sélectionnés pour être ensuite projetés à l’écran avec financement.

GCI : Vous avez certainement un mot pour les jeunes Guinéens ?

EP : L’Afrique a vraiment besoin de documentariste, pour regarder avec des yeux africains, les vraies réalités du continent. Beaucoup d’Européens, d’Occidentaux en général sont venus filmer vos réalités, ici en Afrique, mais leurs perspectives ne sont pas les mêmes que si c’est unAafricain qui l’avait fait.

En ce me concerne, je suis mariée à un Malien, c’est pourquoi, je commence à ressentir sincèrement le goût de de la culture africaine. Mon souhait est de consacrer le reste de ma carrière à l’aide du cinéma africain, pour l’émergence de l’Afrique sur le plan documentaire. Parce que je pense que vous avez beaucoup à dire avec votre façon de le dire !

Propos recueillis par Lamine Camara, Guinee Conakry.info

Etats-Unis: Clinton appelle la Chine à libérer ses dissidents avant la visite de Hu

WASHINGTON (AFP)

AFP

La Secrétaire d'Etat Hillary Clinton à Washington le 14 janvier 2011

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé vendredi la Chine à libérer ses dissidents emprisonnés, dont le Nobel de la paix Liu Xiaobo, estimant qu'en matière de droits de l'homme Pékin n'avait pas tenu ses promesses.

Dans un discours sur les relations sino-américaines à quelques jours d'une visite du président chinois Hu Jintao à Washington, Mme Clinton a été inhabituellement directe dans son appel à une amélioration des droits de l'homme en Chine, qu'elle a qualifiés "d'universels".

"Une société civile épanouie aiderait à résoudre quelques-unes des questions les plus urgentes qui se posent à la Chine, de la sécurité alimentaire à la pollution, en passant pas l'éducation et la santé publique", a assuré la chef de la diplomatie américaine.

"Plus la Chine persistera à réprimer les libertés, plus elle laissera passer cette chance", a averti Mme Clinton. La ministre a aussi souligné que pendant ce temps, la chaise vide de Liu Xiaobo à Oslo resterait "le symbole des promesses non-tenues et du potentiel non-réalisé de ce grand pays".

En décembre, une chaise vide avait symbolisé la détention de Liu Xiaobo lors de la cérémonie d'attribution de son prix Nobel dans la capitale norvégienne. M. Liu a été condamné à 11 ans de prison pour "subversion".

Mme Clinton a assuré que Washington recherchait "une relation de coopération positive et étendue" avec la Chine et se félicitait de l'émergence de ce pays, se défendant de chercher à l'endiguer comme si le monde traversait à nouveau une guerre froide.

AFP/Getty Images

La Secrétaire d'Etat Hillary Clinton à Washington le 14 janvier 2011

"Beaucoup de Chinois rejettent notre défense des droits de l'homme en y voyant une ingérence", a reconnu la secrétaire d'Etat.

"Mais en tant que membre fondateur des Nations unies, la Chine s'est engagée à respecter les droits de tous ses citoyens. Il s'agit de droits universels qui sont reconnus par la communauté internationale", a-t-elle souligné.

Mme Clinton a aussi soulevé les cas de l'avocat Gao Zhisheng, défenseur des droits de l'homme qui a disparu depuis avril, et de Chen Guangcheng, un aveugle emprisonné après avoir dénoncé les abus de la politique de l'enfant unique.

Accusée par le passé d'avoir sacrifié les droits de l'homme sur l'autel des bonnes relations avec Pékin, la ministre de Barack Obama a estimé que les deux géants du Pacifique se devaient d'être "honnêtes quant à leurs divergences".

Mme Clinton a aussi critiqué l'attitude de Pékin vis-à-vis de la Corée du Nord, notamment son refus de condamner au printemps dernier le torpillage d'une frégate sud-coréenne, attribué à Pyongyang.

"Nous avions prévenu la Chine qu'une absence de réaction de sa part ne ferait qu'encourager la Corée du Nord à poursuivre sur une voix dangereuse", a-t-elle déclaré.

La Corée du Nord a bombardé en novembre dernier une île sud-coréenne.

Mme Clinton a cependant répété que la coopération avec Pékin était vitale et ne pouvait se résumer à une vision simpliste "d'amis ou d'ennemis".

"Nous sommes deux pays complexes, dotés de systèmes politiques profondément différents. Mais nous avons tous deux un intérêt profond pour le maintien de l'ordre mondial actuel et nous avons beaucoup plus à gagner de la coopération que d'un conflit", a-t-elle dit.

M. Hu sera reçu en grande pompe mercredi par Barack Obama pour un dîner d'Etat, un honneur réservé du temps de son prédécesseur George W. Bush aux seuls dirigeants de démocraties.

Côte d'Ivoire: Ouattara appelle à déloger Gbagbo du pouvoir par la force

WASHINGTON (AFP)

AFP/archives

Alassane Ouattara le 4 décembre 2010 à Abidjan

Le président élu de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a appelé vendredi à recourir à la force pour faire partir Laurent Gbabgo, tout en soignant sa propre image de dirigeant pacifique prêt à former un gouvernement avec des partisans de son rival.

"Je crois vraiment qu'il faut utiliser la force pour faire partir M. Gbagbo. Je pense qu'il est temps", a déclaré M. Ouattara, qui s'exprimait devant le Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington.

"Je suis un homme de paix, et ce n'est pas personnellement l'issue que je souhaiterais, (mais) la souffrance du peuple ivoirien est trop criante et le nombre des personnes tuées est inacceptable", a-t-il plaidé, évoquant "plus de 250" tués.

Selon un décompte de l'ONU jeudi, les violences ont fait 247 morts depuis la mi-décembre.

M. Ouattara s'exprimait en anglais depuis son QG du Golf Hôtel d'Abidjan. Plusieurs centaines d'analystes et de journalistes l'écoutaient dans une salle du centre de réflexion.

"Je ne veux pas d'effusion de sang", mais Laurent Gbagbo doit savoir que les choses sont en train de s'aggraver, a-t-il exposé.

Le président reconnu par la communauté internationale a accusé son rival d'avoir par le passé eu recours à la force et d'être en train d'importer des munitions ainsi qu'environ 3.000 mercenaires.

AFP/Archives

Laurent Gbagbo au palais présidentiel à Abidjan le 11 janvier 2011

"Ils viennent pour l'argent", a observé M. Ouattara. S'ils se rendent compte que la situation évolue à leur désavantage, "ils partiront".

Alassane Ouattara a aussi exprimé sa lassitude des tentatives de médiation africaines qui se succèdent depuis six semaines.

"La stratégie de M. Gbagbo est de gagner du temps", a-t-il lancé. "Il est donc clair que les visiteurs ne sont pas très utiles, mais s'ils veulent revenir, ils sont les bienvenus".

Le Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l'Union africaine, doit se rendre dimanche à Abidjan, après une première visite infructueuse début janvier aux protagonistes du bras de fer ivorien.

L'Union européenne a par ailleurs décidé vendredi le gel des avoirs en Europe de Laurent Gbagbo et de 87 de ses proches.

M. Ouattara a, pour sa part, accusé le camp Gbagbo d'avoir retiré 10 millions de dollars ces derniers jours à la banque centrale de Côte d'Ivoire. Il a évoqué la mise en place rapide de mesures par son propre gouvernement provisoire, plutôt que de sanctions économiques extérieures qui pourraient "affecter le peuple ivoirien".

Il est par ailleurs revenu sur les déclarations faites il y a quelques jours à la BBC par Youssoufou Bamba, son ambassadeur nommé auprès de l'ONU, sur la possibilité d'un gouvernement d'union à Abidjan.

"Il y a eu de la confusion sur ce sujet", a-t-il commencé, et ce qu'a dit M. Bamba "n'était en rien nouveau".

Le président élu a souligné que son offre d'un gouvernement représentant toutes les tendances du pays était une promesse de campagne qu'il entendait respecter, et non le résultat de l'impasse politique actuelle.

"Je reste tout à fait décidé à former un gouvernement qui comprendrait des éléments du parti de M. Gbagbo", a-t-il dit, insistant: "Ma première priorité est de mettre fin à l'exclusion et de protéger les minorités".

EN DIRECT: accélération de la crise en Tunisie

TUNIS (AFP)
AFP

Des manifestants affrontent la police à Tunis, devant le ministère de l'Intérieur, le 14 janvier 2011.

18H12 - Annonce imminente - La télévision publique indique qu'une "annonce très importante pour le peuple tunisien sera faite sous peu".

La crise en Tunisie s'accélère: la contestation prend la forme d'un affrontement entre la population, qui poursuit et amplifie ses manifestations, et le pouvoir, qui a décrèté l'état d'urgence. SUIVRE NOTRE DIRECT.

Tunisie: Ben Ali s'engage à partir en 2014, ordonne la fin des tirs

TUNIS (AFP)

AFP

Des Tunisiens saluent les déclarations du président Ben Ali, à Tunis le 13 janvier 2011.

Le président tunisien Zine El Abdine Ben Ali s'est engagé jeudi à quitter le pouvoir au terme de son mandat en 2014 et a ordonné la fin des tirs contre les manifestants, dans l'espoir d'apaiser un mouvement de contestation sans précédent.

"Je vous ai compris", a martelé à plusieurs reprises le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 23 ans, dans un discours à la Nation, le troisième prononcé depuis le début des émeutes mi-décembre. Ce mouvement de contestation et sa sanglante répression ont déjà fait au moins 66 morts, selon une ONG.

Il a évoqué pour la première fois son avenir politique : "pas de présidence à vie et je refuse de toucher à la limite d'âge fixée par la Constitution".

Il avait été réélu en octobre 2009 pour un mandat de cinq ans et était sollicité par des membres de son parti pour se représenter en 2014. Mais les manifestants exigent depuis plusieurs semaines son départ.

AFP

Une famille tunisienne regarde le président Ben Ali à la télévision le 13 janvier 2011 à Tunis.

La Constitution limite l'âge des candidats à la présidence à 75 ans et il était question pour ses partisans de l'amender pour qu'il se représente en 2014, date à laquelle il aurait 77 ans.

"Assez de tirs à balles réelles", a-t-il ajouté dans ce discours prononcé en tunisien dialectal, dans l'intention apparente de se faire comprendre par tous les Tunisiens. "Je refuse de voir de nouvelles victimes tomber (...) Assez de violences, assez de violences", a-t-il poursuivi, en affirmant que "personne ne serait plus inquiété à moins qu'il tente de se saisir de l'arme d'un agent de l'ordre".

Au moment même où il ordonnait la fin des tirs, deux civils étaient tués par la police à Kairouan, dans le centre du pays, selon des témoins.

AFP

Attroupement vers un centre commercial incendié, le 13 janvier 2011 à Cité Ettadhamen, dans la banlieue de Tunis

Cet appel à la fin des violences intervient au moment où la communauté internationale se préoccupe de plus en plus de l'aggravation de la situation, la France ayant haussé le ton jeudi en dénonçant "l'utilisation disproportionnée de la violence".

Le chef de l'Etat a également promis la "liberté totale" d'information et d'accès à internet, sujets sur lesquels il était critiqué notamment par les Etats-Unis.

Premier résultat concret après le discours présidentiel, les sites internet qui étaient bloqués en Tunisie, notamment Dailymotion et You Tube, étaient de nouveau accessibles jeudi soir.

Faisant un aveu d'un caractère exceptionnel, le président tunisien a en outre admis avoir été "trompé" sur l'analyse de la crise sociale qui agite la Tunisie depuis près d'un mois et affirmé que l'enquête qu'il a ordonnée serait indépendante et établirait les "responsabilités de chacun".

AFP

Tunisie: localisation des villes où ont eu lieu de violents affrontements entre police et manifestants

"La situation aujourd'hui rend nécessaire un profond changement et de travailler main dans la main (le pouvoir et les opposants) pour le bien du pays", a encore déclaré le président tunisien.

Des dizaines de partisans du chef de l'Etat ont défilé jeudi soir dans le centre de Tunis aux cris de "Ben Ali, Ben Ali !", quelques minutes après le discours et malgré le couvre-feu.

Le mouvement de contestation a débuté à Sidi Bouzid (centre-ouest) avant de s'étendre à d'autres villes pour toucher la capitale et ses environs ces dernières 48 heures.

Jeudi, un manifestant a été tué dans le centre de Tunis, ont raconté des témoins à l'AFP. Les forces de l'ordre avaient au préalable tenté de disperser les manifestants à coups de bombes lacrymogènes avant de tirer, selon ces témoins.

La station balnéaire tunisienne de Hammamet, prisée par les touristes européens, a été livrée aux pilleurs jeudi en fin d'après-midi, selon des journalistes de l'AFP arrivés dans cette cité située à 60 km au sud de Tunis.

La présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Souhayr Belhassen, a affirmé à Paris détenir une liste nominative de 66 personnes tuées depuis le début des troubles mi-décembre, dont huit dans la nuit de mercredi à jeudi dans la banlieue de Tunis.

Aucun bilan officiel n'a été publié sur ces dernières violences qui se sont déroulées malgré le couvre-feu nocturne imposé dans la capitale et ses environs depuis mercredi soir.

Plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme ont par ailleurs demandé la mise en place d'une commission d'enquête internationale sous l'égide de l'ONU.

Le leader d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Moussab Abdel Wadoud, a quant à lui appelé les manifestants tunisiens à la lutte armée afin de renverser le président tunisien, selon le service américain de surveillance des sites islamistes SITE.

Pluies au Brésil: la tragédie dans les montagnes de Rio fait plus de 400 morts

TERESOPOLIS (Brésil) (AFP)

AFP

Vue aérienne de Nova Friburgo au nord de Rio le 13 janvier 2011

La région montagneuse près de Rio, dévastée par les pluies, tentait de faire face jeudi à la pire catastrophe naturelle du Brésil en plusieurs décennies, avec un bilan toujours plus lourd dépassant les 400 morts.

Chaque heure, des centaines de sauveteurs découvraient de nouvelles victimes sous les torrents de boue qui ont ravagé cette région connue pour la douceur de son climat, refuge préféré des habitants de Rio fuyant la chaleur de l'été austral.

Cette tragédie s'est produite dans le décor majestueux de montagnes couvertes de végétation tropicale à une centaine de kilomètres au nord de Rio.

Illustrant la lutte désespérée pour la vie d'habitants piégés par les eaux, les chaînes d'information en continu ont passé en boucle le sauvetage spectaculaire d'une femme de 53 ans, hissée hors des eaux en furie par une corde lancée par des voisins.

AFP

Des survivants aux inondations réfugiés dans un gymnase de Teresopolis, à 100 km de Rio, le 13 janvier 2011

Mais beaucoup n'ont pas eu cette chance. En fin de journée, un bilan encore provisoire faisait état d'au moins 432 morts.

Nova Friburgo, à 140 km au nord de Rio, a été la ville la plus touchée avec 201 morts. Teresopolis, une ville de villégiature à 100 km de Rio, dénombre 175 décès et la ville voisine de Petropolis 39. Une petite ville de la même région, Sumidouro, déplorait 17 morts.

Au milieu des scènes de désespoir, apparaissait aussi quelques fois un signe d'espoir. Dans les décombres de Nova Friburgo, les pompiers ont célébré une renaissance : celle d'un bébé de six mois, sorti indemne après être resté quinze heures enseveli sous la boue, blotti dans les bras de son père.

"Je remercie Dieu, car c'est un miracle", a déclaré très ému le grand-père de l'enfant, Ademilson Guimaraes.

O Dia / AFP

Des sauveteurs cherchent des victimes après une coulée de boue à Nova Friburgo, à Rio, le 12 janvier 2011

La pluie, qui en quelques heures dans la nuit de mardi à mercredi, a provoqué des glissements de terrain ensevelissant des centaines de maisons, avait repris jeudi matin. "Il pleut beaucoup, le sol est saturé d'eau et il y a des risques de nouveaux éboulements", a expliqué un photographe de l'AFP à Teresopolis.

En fin de journée, il pleuvait très fort et les services météorologiques prévoient encore des précipitations pour les prochains jours. La Défense civile a demandé à la population d'évacuer les zones à risques.

Les experts expliquent l'ampleur du drame par la conjonction de rares phénomènes naturels et de l'urbanisation sauvage.

"Dans la nuit de mardi à mercredi, il a plu autant qu'en un mois, ce qui a provoqué des avalanches de pierres et de terre", a expliqué à l'AFP le responsable du Laboratoire d'hydrologie de l'Université fédérale de Rio, Paulo Canedo.

AFP

Carte de localisation des pluies diluviennes dans la région montagneuse de Rio de Janeiro

Résidences secondaires, auberges et hôtels des quartiers aisés ont autant souffert que les habitations précaires des quartiers pauvres occupant illégalement des zones à risque.

"Cela a été une catastrophe naturelle, aggravée par l'urbanisation sauvage qui fragilise la nature. Cela a favorisé les glissements de terrains et les morts", a dit M. Canedo.

La nouvelle présidente du Brésil, Dilma Rousseff, confrontée à sa première épreuve, a survolé en hélicoptère la région sinistrée et a parcouru à pied des quartiers dévastés de Nova Friburgo.

"C'est un moment très dramatique. Les scènes sont très fortes. La souffrance des gens est très grande", a déclaré Dilma Rousseff assurant la population de sa "solidarité" et promettant d'aider à la reconstruction.

Le gouvernement a déjà débloqué 780 millions de reais (467 millions de dollars) pour les sinistrés.

Dans l'histoire brésilienne, il s'agit de la pire catastrophe de ces dernières décennies. Elle dépasse celle de Caraguatatuba (littoral septentrional de Sao Paulo) en 1967 quand près de 300 personnes avaient péri à la suite de pluies dilluviennes.