10 janvier, 2011

Ballon d'Or: Un dribble de plus pour Messi, des questions pour la Fifa

AFP

La soirée du Ballon d'Or à Zurich, le 10 janvier 2011
La soirée du Ballon d'Or à Zurich, le 10 janvier 2011 Fabrice Coffrini AFP

Xavi et Iniesta champions du monde étaient favoris ? C'est Messi qui a réussi un joli dribble en gagnant, comme l'an dernier et à la surprise générale cette fois, le Ballon d'Or, tandis que la Fifa, qui a récupéré l'attribution du prix , s'expose involontairement à de nombreuses questions.

Comment en est-on arrivé à sacrer un joueur qui a raté son Mondial-2010 avec l'Argentine alors que les Espagnols Xavi et Iniesta sont champions du monde en titre ?

Le changement de formule de cette distinction honorifique rendait tout pronostic aléatoire. Créé par le magazine France Football en 1956, le Ballon d'Or a fusionné avec le prix du meilleur joueur de l'année de la Fifa et son mode d'élection a été bouleversé. Aux journalistes, seuls votants jusque-là, se sont ainsi ajoutés les sélectionneurs et les capitaines des 208 équipes nationales affiliées à la Fédération internationale.

Mais même en considérant cela, le choix a de quoi surprendre. Y compris au sein du Barça, qui comptait dans ses rangs les trois finalistes. "Leo (Messi) est le meilleur mais il y a le fait que Xavi et Andrés (Iniesta) le méritent", analysait récemment l'entraîneur de l'équipe catalane qui fait rêver, Pep Guardiola.

Après ses choix contestés de la Russie pour le Mondial-2018 et du Qatar pour le Mondial-2022, la Fifa, qui a phagocyté le Ballon d'Or aux dépens du bi-hebdomadaire France-Football, réduit au rang de partenaire, risque de faire à nouveau tiquer avec ce Ballon d'Or 2010.

Le détail des vote est d'ailleurs assez éclairant. Messi a certes nettement devancé au total ses deux coéquipiers (22,65% contre 17,36% à Iniesta et 16,48% à Xavi) mais le collège des journalistes ne l'avait placé qu'en 4e position.

Si l'ancienne formule avait subsisté, c'est Wesley Sneijder, le grand oublié de la soirée (4e) malgré son triplé avec l'Inter Milan (Ligue des champions-championnat-Coupe) et une finale de Coupe du monde avec les Pays-Bas, qu aurait été couronné devant Iniesta et Xavi!

Ce sont donc bien les nouveaux votants, les capitaines et les sélectionneurs, qui ont ont fait la différence.

De quoi provoquer un gros hic. Car si les prestations de Messi avec le Barça sont fabuleuses, celles en sélection argentine ne le sont pas, surtout une année de Coupe du monde, juge de paix habituel pour le Ballon d'Or.

Xavi et Iniesta avaient pour eux d'avoir remporté le Mondial, le 11 juillet dans le Soccercity de Johannesburg contre les Pays-Bas (1-0 a.p.). Iniesta avait même marqué le fameux but de la finale en prolongation à la 116e minute.

Messi, lui, avait vécu un Mondial sud-africain de cauchemar dans une équipe d'Argentine cornaquée par le fantasque Maradona. Les rêves du coach Maradona s'étaient fracassés sur la fougue d'une équipe d'Allemagne rajeunie en quart de finale (4-0).

Le petit génie du milieu de terrain n'était pas le seul coupable du naufrage - une grande part de responsabilité incombait d'ailleurs à Maradona qui l'avait positionné trop loin des attaquants - mais Messi avait tout de même quitté le tournoi tête basse, sans avoir inscrit le moindre but !

Le natif de Rosario sait qu'il a beaucoup à se faire pardonner sous ses couleurs nationales. Il a ainsi avoué à Zurich que remporter une Coupe du monde "serait mieux" que de soulever un Ballon d'Or.

Au delà de la polémique qui risque de naître, Messi, qui avait déjà gagné le prix en 2009, peut en tout cas continuer à empiler tranquillement les trophées sur sa cheminée (Champion d'Espagne en 2005, 2006, 2009 et 2010 avec le FC Barcelone, vainqueur de la Ligue des champions en 2009).

Une belle revanche pour celui qu'une croissance contrariée avait failli priver de tout ballon, qu'il soit d'or ou de cuir. Aujourd'hui, à 23 ans, il culmine seulement à 1,69 m mais il est considéré comme un des plus grands joueurs.

"Lionel Messi, personne ne peut nier que c'est un joueur d'exception", poursuivait Blatter la semaine précédente. Impossible de ne pas lui donner raison là dessus. Mais le choix de lundi soir reste étonnant.

Otages français tués: la France et le Mali pointent du doigt Al-Qaïda

NIAMEY (AFP)

AFP

Une femme signe un livre de condoléances à la mairie de Linselles le 10 janvier 2011

La France et le Mali ont pointé du doigt lundi Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après la mort de deux Français enlevés au Niger, où le ministre français de la Défense Alain Juppé est arrivé pour appeler la communauté française à la prudence.

"Il y a des preuves irréfutables qui accablent les terroristes. C'est Aqmi qui a fait le coup", a affirmé une source sécuritaire malienne en évoquant l'enlèvement à Niamey des deux Français tués samedi.

Aussitôt après le rapt vendredi soir d'Antoine De Léocour et Vincent Delory, deux amis d'enfance âgés de 25 ans, les soupçons s'étaient portés sur Aqmi, qui retient depuis septembre 2010 cinq Français kidnappés dans le nord du Niger.

AFP

Les zones dangereuses au Sahel

Alain Juppé, a dit lundi à Niamey avoir "absolument" la confirmation de l'implication d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans l'enlèvement au Niger des jeunes Français.

Comme on lui demandait s'il avait la confirmation qu'Aqmi était derrière l'enlèvement, M. Juppé a répondu "absolument", à l'issue d'un entretien au palais présidentiel avec le chef de la junte au pouvoir au Niger, le général Salou Djibo.

Le Premier ministre François Fillon avait pour part indiqué que l'assaut final avait eu lieu au Mali et était l'oeuvre des seules forces françaises après accord préalable de Bamako, alors que les premières informations avaient fait état d'une opération de sauvetage en territoire nigérien, près de la frontière malienne.

AFP/Archives

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sur la base Saint-Exupery de Saint-Dizier, le 4 janvier 2011

Des policiers antiterroristes français ont été envoyés ce week-end au Niger pour prendre part à l'enquête, alors que les circonstances de la mort des otages sont encore entourées de zones d'ombre.

Des hélicoptères de l'armée française ont patrouillé lundi au dessus de la région malienne de Ménaka (nord-est), a-t-on appris de source aéroportuaire malienne.

Le drame a suscité une vague d'indignation et d'émotion en France, où l'heure était à l'union nationale dans la classe politique.

Alain Juppé avait indiqué qu'il demanderait aux quelque 1.500 Français établis au Niger "de prendre les plus grandes précautions possibles".

Paris a mis en garde ses ressortissants contre la menace accrue de "terrorisme" dans trois pays du Sahel: Mauritanie, Mali et Niger.

"Au regard de la menace terroriste qui pèse sur la région, aucun endroit ne peut désormais plus être considéré comme sûr", a averti le ministère des Affaires étrangères.

La paisible Niamey était jusque-là considérée comme une capitale sans risque mais l'enlèvement des deux jeunes hommes, vendredi soir dans un restaurant du centre-ville, a changé la donne. Antoine De Léocour allait se marier avec une Nigérienne et Vincent Delory devait être son témoin.

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a condamné l'assassinat "odieux" des deux Français et promis le soutien de l'Union européenne pour aider à "éliminer la menace du terrorisme" dans le Sahel.

Aqmi a revendiqué il y a trois mois le rapt de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache travaillant pour la plupart pour le groupe nucléaire français Areva et un sous-traitant du groupe de construction Vinci dans le nord du Niger.

En juillet avait été annoncée l'exécution de Michel Germaneau, un humanitaire français de 78 ans qui avait été enlevé le 19 avril dans le nord du Niger.

Le fils d'Elton John aura deux marraines lesbiennes

cinetelerevue.beLe fils d'Elton John aura deux marraines lesbiennes
Elton John et son partenaire David Furnish ont demandé à un couple lesbien d'être les marraines de leur fils.

Ingrid Sischy (58 ans) et sa partenaire Sandy Brant (55 ans) veilleront sur le bien être de Zachary, né le 25 décembre dernier. " Elton aurait pu choisir un de ses amis du showbiz, mais il a opté pour ses amies parce qu'il sait qu'elles prendront leur rôle à cœur " a expliqué une source à un journal britannique. " Ingrid est une des meilleures amies d'Elton. Ils partent chaque année en vacances en Afrique et ont fêté Noël en 2010 à Los Angeles. "

Victoria Beckham : "je suis trop contente d'être enceinte !"

dontmiss.fr



Et de quatre ! Comme Dontmiss. frl l'a indiqué dès hier, Victoria Beckham est enceinte d'un quatrième enfant.


On sait qu'elle rêvait encore agrandir sa famille c'est donc chose faite !

Le couple qui est marié depuis le 4 juillet 1999, a déjà trois fils : Brooklyn Joseph est né le 4 mars 1999, Romeo James qui est né le 1er septembre 2002 et Cruz David, qui a pointé le bout de son nez le 20 février 2005.

L'agent de Victoria Beckham a confié : "Ils sont "très enthousiastes".

Et aujourd'hui, Victoria a pris le sin de laisser un message à ses fans : "Merci beaucoup pour tous vos merveilleux et jolis messages !!! Nous sommes tous tellement heureux et tellement excités !!!! x vb x"

Hier, David avait déjà indiqué sur son Facebook :"J'ai de bonnes nouvelles à vous annoncer. Victoria et moi attendons notre quatrième enfant pour cet été. Les garçons sont très excités par la prochaine arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur."


David Beckham a 35 ans, sa femme juste un an de plus.
Un beau bonheur en perspective.

Bien sûr, le couple souhaite avoir une fille !
Que du bonheur quoi qu'il arrive !

Léo Messi Ballon d’or 2010 !

Lionel Messi, joueur du FC Barcelone, a été sacré Ballon d’or 2010. Cette distinction, décernée par le bihebdomadaire France Football, récompense le meilleur joueur du monde de l’année écoulée. Il avait déjà remporté cette distinction l’année dernière.

Exceptionnellement, le jury n’a donc pas privilégié un joueur de l’équipe vainqueur de la Coupe du Monde, comme c’est généralement le cas tous les quatre ans.

Messi devance ainsi ses coéquipiers du FC Barcelone, qui étaient pourtant favoris, Iniesta et Xavi. Le Barça devient ainsi le club le plus titré avec 8 trophées, à égalité avec la Juventus Turin et l'AC Milan.

L’incroyable quadruplé de Messi contre Arsenal en avril 2010 :

José Mourinho sacré entraîneur de l'année par la Fifa

José Mourinho vient d'être élu par la Fifa meilleur entraîneur de l'année 2010. Le «Special One», aujourd'hui au Real Madrid, est récompensé pour son fantastique parcours avec l'Inter Milan, ponctué d'un titre de champion d'Italie, d'une Coupe d'Italie, d'une Supercoupe d'Italie et de la Ligue des Champions, excusez du peu. Il devance le sélectionneur de la Roja, Vicente Del Bosque, champion du monde, ainsi que le technicien du FC Barcelone, Pep Guardiola, vainqueur la Supercoupe d'Espagne et de la Liga.

«Je n'en suis pas arrivé là tout seul, a souligné le technicien de 47 ans, visiblement ému. Je veux associer à cette récompense tous les gens qui ont travaillé avec moi, tous ceux qui m'ont aidé à atteindre ce niveau de performance.»

«Je ne peux pas faire plus»

Troisième entraîneur à gagner la C1 avec deux clubs différents (FC Porto en 2004 et Inter Milan) après Ernst Happel (Feyenoord Rotterdam 1970 et Hambourg 1983) et Ottmar Hitzfeld (Borussia Dortmund 1997 et Bayern Munich 2001), le Portugais, dans son style inimitable et toujours provocateur, avait répondu, le 23 décembre, aux rumeurs annonçant une possible victoire de Del Bosque à l'occasion du prix du meilleur entraîneur, décerné pour la première fois par la Fifa.

«Moi, j'ai fait mon choix, avait-il déclaré. Onze mois de travail, 57 matches joués, trois titres dont le plus important de tous, LE tournoi, la Ligue des champions. J'ai tout gagné, je ne peux pas faire plus, pareil pour les joueurs.»

Côte d`Ivoire : l`histoire d`un naufrage annoncé

Autre presse


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© AP
Les echos.fr - Le « modèle ivoirien » a sombré sous les - mauvais -coups des politiques. Mais pas seulement. Retour sur image d'un pays, qui, en cinquante ans, a connu autant d' « années glorieuses » que d'années de dérives.

Je suis revenu à Abidjan il y a trois mois après y avoir vécu plus jeune. Je peux vous dire que rien ne semble y avoir changé depuis les années 1990 », constate cet expatrié. « C'est comme si le temps s'était arrêté », confirme un autre.

Cette région d'Afrique de l'Ouest bénie des dieux du cacao et de la caféine, avant d'être touchée par la fée pétrolière, a pourtant en son temps porté haut son titre de « pays des éléphants ». Au sortir des « vingt glorieuses », ces deux décennies d'une prospérité pilotée d'une main de fer par Félix Houphouët-Boigny après l'indépendance de 1960, la Côte d'Ivoire a sur le plan économique laissé sur place l'ensemble de ses voisins, tutoyant des taux de croissance asiatiques qui pouvaient lui faire prétendre intégrer le camp des pays émergents. Au bord de la fameuse lagune, « sa capitale ressemblait à Manhattan », rappelle le géographe Christian Bouquet dans son très riche ouvrage (1). On admirait sa modernité, ses routes, son réseau électrique, les succès de sa scolarisation, on enviait sa paix sociale et son intégration multiethnique. « Pays où tout était plus grand et mieux qu'ailleurs », la Côte d'Ivoire était une locomotive et un modèle pour sa « sous-région » - et bien au-delà. Comment donc ce pays devenu pionnier, phare et objet de la Françafrique a-t-il pu entrer dans le même laps de temps au Musée Grévin du développement ? « Un mauvais feu couvait partout », résume Christian Bouquet. Et les politiques ivoiriens n'ont jusqu'à aujourd'hui cessé de jouer les pyromanes, s'accordent les observateurs. Retour sur un drame en trois actes.

1 Le ver était dans le fruit

Le coup d'Etat de 1999 est souvent vu comme le coup d'envoi du naufrage ivoirien. Or il était à l'oeuvre bien avant la disparition du « vieux » en 1993, lorsque Alassane Ouattara était Premier ministre, car c'est le blocage du développement qui, en dégénérant, a constitué le terreau de la crise politique, estiment les analystes.

Le « modèle » a très tôt montré de sérieux signes d'épuisement : dès 1981, Abidjan était contraint de signer un premier programme d'ajustement structurel avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. La poussée de la pauvreté, facteur de mise à feu des tensions sociales, était patente dès la première moitié des années 1980, rappellent les experts : à la mort d'Houphouët, le nombre des pauvres avait triplé. En 2000, le revenu par tête avait chuté de moitié par rapport à ce qu'il était en 1980. Le spectaculaire volontarisme économique du président mis en musique par un capitalisme d'Etat et son sens du compromis politique et social n'y ont rien fait. Trop centré sur une économie de plantation (cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, et café) le modèle était trop dépendant de ces exportations, et de l'extérieur en général : des marchés, du transfert massif d'une main d'oeuvre agricole immigrée (du Mali et du Burkina-Faso, notamment), du capital, de la technologie et des cadres étrangers. « Même des pouvoirs régaliens, comme la monnaie (le franc CFA) ou la défense, étaient exercés par la France ! », ironise un chercheur. S'y est ajouté un choc démographique inédit : « C'est le pays où la croissance de la population a été la plus forte au monde : elle est passée de 3 à 21 millions en cinquante ans », explique Philippe Hugon, économiste à l'Institut international des relations stratégiques (Iris). Un peu comme si la France passait à l'équivalent de la population de l'Union européenne … « On est arrivé à un épuisement des disponibilités en terres sans que par ailleurs on puisse diversifier l'économie en profondeur », poursuit le chercheur. Pour une raison très simple : véritable carcan, le franc CFA (fort, car Paris ne voulait pas le dévaluer pour ne pas déplaire au président ivoirien) torpillait la compétitivité de toutes productions. Sans ajustement du taux de change, les programmes d'ajustement structurel ont échoué, le modèle s'est grippé et, de crises des cours du cacao et du café en fuite dans l'endettement international, « Houphouët a laissé en 1993 un pays ruiné », expliquent des diplomates. Une bombe à retardement.

2 Le poison de l'« ivoirité »

Tout occupés à leur ambition politique, les successeurs d'Houphouët-Boigny n'ont pas pris la mesure des choses. Déjà incapables de prendre le virage de la démocratie et de l'alternance, ni Konan Bédié ni Laurent Gbagbo n'ont su tirer parti des marges de manoeuvre de la dévaluation du CFA en 1994 et des aubaines de la conjoncture internationale. Les réformes libérales sont restées inabouties et le système néo-colonial est resté en place. Pire, même, le mécanisme de rente fondé sur les matières premières et toute la corruption et les gâchis qui vont avec étaientmaintenus … alors qu'était abandonnée l'indispensable redistribution sociale, si chère à Houphouët. « On est depuis 1999 face à un problème majeur de gouvernance, de réflexion stratégique et de dilapidation des recettes de l'Etat qui ne servent ni la croissance économique ni les équilibres sociaux ! » s'énervent les bailleurs de fonds d'Abidjan. L'incurie des politiques est largement reconnue. « La course au pouvoir "tout de suite" n'a laissé aucune chance à la course de fond du développement » , a ainsi écrit un groupe de chercheurs de l'IRD (Institut de recherche pour le développement-UMR DIAL) à propos de ces « entrepreneurs politiques » qui se sont fait une spécialité de creuser à leur profit des divisions entre Ivoiriens déjà avivées par l'appauvrissement et les inégalités.

Un levier politique s'est alors révélé d'une grande violence. L'introduction en 1994 du concept d'« ivoirité » par Henri Konan Bédié dans un pays peuplé d'une soixantaine de groupes ethniques et à 26 % d'étrangers venus des pays voisins voltaïques, du Togo ou du Ghana, et devenus les grands artisans du « miracle ivoirien », a servi de détonateur dans cette poudrière identitaire. Et ses effets s'en font sentir jusqu'à aujourd'hui. Il s'est décliné en trois temps. 1995 : publication d'un nouveau code pour l'élection présidentielle, retirant le droit de vote aux résidents africains non-ivoiriens, et rendant non-éligibles à la présidence (et au Parlement) ceux qui ne sont pas nés de père et de mère ivoiriens de naissance. Alassane Ouattara était ainsi exclu du scrutin. 1998, ensuite : en pleine pression sur les terres cultivables, la loi foncière de Konan Bédié favorise les autochtones en retirant aux étrangers le droit de posséder leur terre … à ceux-là même qu'Houphouët-Boigny avait fait venir en Côte d'Ivoire au nom du précepte « La terre à ceux qui la cultivent ! » 2000, enfin : les restrictions électorales sont inscrites dans la nouvelle Constitution.

« Autochtonie », « ivoirité », « ivoirisation » - autant dire « xénophobie » -ont aisément instrumentalisé les clivages ethniques et linguistiques dans ce contexte de crise économique et sociale. Une logique d'exclusion et de partition était alors en marche. Elle allait revenir en boomerang sur le développement en berne du pays.

3 Un pays « coupé en deux »

L'inévitable ne s'est pas fait attendre. Le 19 septembre 2002, la tentative de coup d'Etat contre Laurent Gbagbo conduite par les « Nordistes » soutenant les populations victimes de ces discriminations, puis leur sécession, va couper le pays en deux parties, et à nouveau condamner le redécollage économique du pays. Sur deux zones - la zone nord, soit 60 % du territoire et un tiers de la population, contrôlée par les rebelles, et la zone sud, restée dans le giron gouvernemental -s'est ainsi imposée, théoriquement jusqu'à l'accord de Ouagadougou de mars 2007, en fait jusqu'à aujourd'hui, une économie à deux vitesses. Si elle ne s'est pas effondrée, elle a fonctionné au ralenti, autorisant ici ou là un fonctionnement parfois florissant du secteur privé (banques, pétrole, téléphonie, grands groupes français, américains (...), mais a plombé l'activité et aggravé la pauvreté : aujourd'hui, même l'espérance de vie a baissé, note l'ONU. La Côte d'Ivoire reste ainsi l'économie en panne de l'Afrique de l'Ouest, et a perdu son avance sur ses partenaires.

La partition a surtout été administrative. « En 2008, il n'y avait plus aucune fonction publique au nord, remplacée par une administration féodale du type "racket contre protection" », explique un expert économique. Même les enseignants et les personnels de santé ont fui, laissant ainsi écoles et hôpitaux en déshérence. Mais ses effets économiques sont patents. « Il n'y a pas eu d'investissement de mise à niveau des infrastructures dans le pays depuis dix ans », se plaint-on à Abidjan, où le port, comme toute la zone sud, ont été partiellement coupés de leur profond hinterland régional. Car tout est devenu plus compliqué. La guerre a ensuite provoqué de nombreux départs : les capitaux sont partis vers d'autres cieux ; les investissements en part du PIB sont 4 fois moins importants que la moyenne de l'Afrique sub-saharienne, selon le FMI ; les bailleurs de fonds ont fermé leurs portes et même la prestigieuse Banque africaine de développement s'est exilée à Tunis ; les grandes entreprises ont déplacé leurs sièges régionaux à Accra au Ghana, à Dakar ou à Lomé ; 150 PME françaises et 15.000 ca-dres expatriés ont plié bagages ; et 1 million d'immigrés ont quitté le pays. Victimes d'une perte de confiance et de marchés, au total 13.000 entreprises ont fermé et le secteur privé a perdu plus de 500.000 emplois, selon la CCI d'Abidjan. « Du fait de la crise, Abidjan a perdu sa place de centre d'affaires », note sobrement l'OCDE.

Personne ne doute aujourd'hui que le moteur économique ivoirien puisse redémarrer, à la condition qu'alternance et démocratie s'installent au pouvoir. Les crises ont paradoxalement rebattu les cartes, assaini le marché, ouvert le pays à de nouvelles influences, et bailleurs de fonds et investisseurs sont dans les starting-blocks. « Gbagbo n'est pas Mugabe, il n'a pas cassé l'économie ! », ironise Philippe Hugon. Au royaume des aveugles …

DANIEL BASTIEN, Les Echos
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De la Saône-et-Loire au Burkina Faso, le Club 41 joue la carte sécurité face aux incertitudes du Sahel

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Du 17 février au 5 mars, neuf Saône et Loiriens, du Bassin Minier et du Charolais-Brionnais sont au Burkina Faso pour une mission humanitaire. Au vu des incertitudes qui se sont faites jour ce week end, ils vont appliquer le « plan B ».



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Chargé des relations publiques, du reportage et de la tenue quotidienne du blog de voyage, Philippe Thisselin est l’un des neuf chefs d’entreprises de Saône-et-Loire qui vont prendre la route (15 000 km de voyage) pour le Burkhina Faso le 15 février prochain. Sous l’égide du Club 41, ils vont, comme ils l’avaient fait en 2009, livrer du matériel médical et scolaire, pour une valeur d’un peu plus de 30 000 euros, à des petits villages qui affichent de vrais besoins pour leur développement. de cette expérience passée plutôt réussie, ils sont prêts à tenter de nouveau cette aventure humaine. L'objectif étant de faire don d'un car de tourisme au Burkina-Faso, plus précisément destiné aux services des transports des enfants de Banfora. Cette école est excentrée et accueille une bonne centaine d'enfants quotidiennement. Le ramassage s'effectue à bord de deux minibus de quinze places...ce qui pose très souvent des problèmes. Un vrai bus de 60 places va résoudre la question. Donné par les autocars Girardot de Chalon, il est en excellent état et devrait retrouver, là-bas, une seconde jeunesse.

Cette année, la configuration du voyage est bien différente, il y a des règles de sécurité en plus. Déjà en 2009 la traversée de l’Algérie, de la Mauritanie avait été remise en cause « certains éléments ne nous voient pas d’un bon œil et plutôt que de provoquer, nous avions joué profil bas en gardant un seul objectif, la livraison d’une camionnette et de matériel à des populations accueillantes et nécessiteuses » dit-il. Pour 2011, le problème est encore plus complexe. Et depuis ce week end ça cogite ferme chez les 41, le bus ne restera pas à quai, c’est certain.

Le plan B

Au départ de Montceau, 'équipage de février se composera de Jean-François Sirop (pilote), Pascal Ducroux (pilote) et Jean-Pierre Lambert (pilote), Luc Savournin à la mécanique, Jean-Michel Humblot et Franck Raymond à la navigation et au service médical, Philippe Thisselin pour le reportage photo, Ludovic Valade à l'intendance, Jacky Rosier à l'informatique et Serge Soares à la logistique. Traversée de la France, puis de l’Espagne avec embarquement à Gibraltar pour le Maroc. Après une traversée du pays, c’est une petite partie de la Mauritanie, la plus sécurisée qui sera empruntée pour rallier Saint-Louis du Sénégal. En longeant le fleuve le bus rejoindra Bamako au Mali puis mettra le cap sur le Burkina Faso. « Mais notre itinéraire, même s’il fait l’objet de toute notre attention depuis deux ans, est à géométrie variable. Pas question de se mettre en danger, on peut encore changer quelques tracés » évoque Philippe Thisselin. Quant aux haltes-repos, il est formel « on va rechercher des points où l’armée stationne. Aux dernières nouvelles, on a des possibilités de relais tous les cinquante kilomètres. Nous ne voyagerons que sur les grands axes pour accroître encore notre sécurité. »

Les neuf chefs d’entreprises, qui rassembleront partenaires et supporters à Montceau, une journée durant au début février» pour lancer l’opération, ne sont pas tombés de la dernière pluie, l’analyse très consciente des risques leur permet d’envisager très sereinement cette expédition humanitaire. Qui ne part pas «à l’aventure ». Loin de là.
B.H.V.

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Le bus offert par les Ets Girardot de Chalon va retrouver au Burkina Faso une seconde jeunesse au service des transports scolaires qui font, là-bas, cruellement défaut.

Football – Franck Ribéry a changé

racing-1.com Après une saison 2010 pour le moins pénible, le milieu de terrain du Bayern de Munich, Franck Ribéry , a confié qu’il avait l’intention de renouer avec son meilleur niveau en cette nouvelle année.

“C’était une année très difficile avec de nombreuses difficultés. Mais désormais une nouvelle débute.”
a déclaré Ribéry au magazine Kicker.

“Je ne commettrais plus désormais les erreurs de 2010. J’ai beaucoup appris et j’ai changé plusieurs choses. (faisant ainsi référence à la Coupe du Monde, à ses blessures et à sa vie privée).”

“J’ai changé , je suis devenu plus mature et j’ai d’autres priorités aujourd’hui. Ma famille est plus importante pour moi maintenant. Il est devenu clair que le monde du football n’a pas grand chose à voir avec la vraie vie.” a déclaré Franck Ribéry

Jermaine Jackson, bloqué au Burkina Faso

cinetelerevue.be/Jermaine Jackson, bloqué au Burkina Faso
Jermaine Jackson est coincé à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Le frère du Roi de la Pop ne peut plus retourner aux Etats-Unis pour deux raisons : un passeport expiré et un non paiement de la pension alimentaire.

En mai 2008, un juge a fait savoir à Jermaine Jackson qu'il devait payer 3 000 dollars par mois à son ex-femme pour la pension alimentaire de leurs enfants Jaafar (14 ans) et Jermajesty (10 ans). Très vite, le chanteur a arrêté les paiements et à ce jour, il doit plus de 100 000 dollars. Selon la loi californienne, lorsqu'une personne a un retard de paiement de plus de 2 500 dollars, le service contentieux bloque le passeport de la personne concernée. Pire encore ! Si ce document est expiré, comme c'est le cas avec Jermaine Jackson, la personne ne peut pas le renouveler avant d'avoir payé ses dettes !

Jermaine Jackson recevra-t-il un passeport " temporaire " auprès de l'ambassade des Etats-Unis du Burkina Faso pour rentrer à Los Angeles ? Affaire à suivre !

FS

Algérie: l'Etat reprend la main, la vie se normalise après les émeutes

ALGER (AFP)

AFP

Le cercueil d'Abdelfatah Akresh, un jeune homme de 23 ans mort à Bou-Ismael, le 9 janvier 2011 en Algérie

Les services publics ont rouvert lundi en Algérie où le gouvernement a ordonné une baisse des prix sur les aliments de base dont la flambée a provoqué plusieurs jours d'émeutes violentes, sans qu'elles ne soient répercutées pour le moment par les petits commerçants.

Les commerces ont également ouvert leurs portes dans l'ensemble du pays lundi tous comme les écoles, bien que certaines d'entre elles ont subi d'importants dégâts, selon plusieurs témoignages, après ces incidents qui ont fait cinq morts, 800 blessés et conduit à plus d'un millier d'arrestations.

Le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a déclaré dimanche à l'AFP que "la page était tournée", en dépit de la persistance de quelques incidents épars dans le pays.

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Les proches d'une victime portent le cercueil du défunt, Abdelfatah Akresh, mort pendant les manifestations, à Bou-Ismael, le 9 janvier 2011.

Après cinq jours d'émeutes, les autorités ont "commencé à réparer ce qui est réparable, en priorité les écoles et tous les établissements publics", a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur, jugeant que les dégâts provoqués par les manifestants sont "immenses".

Selon la presse lundi, quelque 70 institutions scolaires ont été endommagées. Toutefois, la reprise "normale" des cours a pu se faire dès dimanche, selon une source du ministère de l'Education citée par El Watan.

De nombreux bâtiments officiels ont été saccagés, sinon incendiés mais le bilan de ces destructions n'est pas encore connu, tandis que de nombreux commerces ont été pillés.

Les casseurs ont toutefois commencé à rencontrer de la résistance parmi la population, selon de nombreux témoignages, et l'un des cinq morts a été un homme de 36 ans tué par balle alors qu'il tentait de protéger le dépôt de boissons alcoolisées de son père à Tiaret, à 340 km à l'ouest d'Alger.

Les arrestations se sont poursuivies dimanche atteignant le chiffre de 1.100, selon des sources officielles.

Les adolescents devaient être rapidement libérés et leurs parents convoqués. Les plus âgés risquent jusqu'à deux ans de prison s'ils sont coupables d'"atteinte à l'ordre public, vol et destruction de biens publics et privés", selon le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, Noureddine Benyessad.

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Localisation des émeutes meurtrières en Algérie

Dans la foulée d'un conseil interministériel qui s'est engagé sur une baisse des prix, le ministre du Commerce Mustapha Benbada s'est réuni d'urgence dimanche avec les opérateurs économiques pour leur demander de réaliser au plus vite cette promesse.

Leurs discussions ont notamment débouché sur la fixation officielle des prix de deux produits phare: le sucre et l'huile. Le prix du kilo de sucre est dorénavant fixé à 90 dinars (DA, environ 0,90 euro), alors qu'il avait atteint au 1er janvier 120 à 140 DA, et le bidon de cinq litres d'huile à 600 DA (quelque 6 EUR) contre 900 à 1.000 en pleine flambée des prix.

Mais il faudra encore du temps avant que ces baisses ne se répercutent chez les détaillants qui affichaient lundi les mêmes prix élevés sur l'huile et le sucre, selon une rapide enquête de l'AFP.

"Nous avons presque écoulé la totalité de notre stock d'huile durant les quatre jours d'émeutes", a déclaré la patronne d'une supérette aux étals d'huile vides. "J'ai lu dans la presse que les prix vont baisser mais j'attends toujours de voir les tarifs que vont fixer les grossistes", a-t-elle précisé.

Pendant les émeutes, les approvisionnements ont en effet cessé, les transporteurs ayant eu peur d'être attaqués par les manifestants qui dénonçaient la vie chère.

En Algérie, pays très riche en hydrocarbures, le salaire minimum garanti est de 15.000 DA (environ 150 euros) mais la moyenne des salaires oscille autour de 25.000 DA, soit le prix d'un simple réfrigérateur ou le loyer d'un appartement de deux pièces à Alger.

Démont élu Ballon de plomb 2010

europe1.fr

Une belle distinction pour un sacré loser... © REUTERS

FOOT - Le joueur du RC Lens a été élu pire joueur de l’année par les Cahiers du football.

Et le big loser 2010 est… Yohan Démont. Si Xavi, Messi et Iniesta attendent de savoir qui sera sacré meilleur joueur de l’année par France Football , le magazine les Cahiers du football a déjà dégainé son contre-trophée, celui du Ballon de plomb. Elu par les internautes, le joueur lensois Yohan Démont est donc le pire joueur de foot pour 2010.

Une année pleine

Pour pouvoir prétendre à ce "prestigieux" trophée, il faut avoir loosé toute l’année. Yohan Démont s’est dépensé sans compter. D’abord avec une saison passée catastrophique où les Lensois se sont sauvés in extremis en Ligue 1. Et pour 2011, même combat pour les Nordistes qui luttent déjà pour le maintien.

Ensuite, il y a les coups d’éclat. Chez Yohan Démont, ça frise le génie… En déplacement à Sochaux, Lens prend une veste (3-0) en début de saison. Au lieu de retrousser ses manches et d’encourager ses coéquipiers, Démont pète les plombs. Il s’en prend à Nenad Kovacevic. Frapper ses partenaires, pas très sport pour Jean-Guy Walemme, l’ex-entraîneur des sang et or. Dans cette affaire, le ch’ti gars du Nord aux cheveux peroxydés perd son brassard de capitaine.

Quelques semaines plus tard, notre "poète" des vestiaires récidive.Interrompu en pleine discussion avec l'entraîneur adjoint Michel Ettorre, Démont s’énerve. Cette fois, il s’en prend à un autre coéquipier : Isam Jemâa. Le staff sépare les deux hommes mais "Yoyo" est fou de rage. Il tape rageusement dans un mur et… se fracture la main. Résultat : cinq semaines d’indisponibilité pour cette nouvelle colère.

Au palmarès des losers

Ces dernières semaines, quelques irréductibles Lensois entonnaient au stade Bollaert des "Démont Ballon de plomb". Les supporters des sang et or ont été entendu. L’arrière a été récompensé par les internautes des Cahiers du football .

Avec plus de 25 % des suffrages, il devance Hatem Ben Arfa et Sofiane Feghouli, qui complètent le podium. Yohan Démont succède au Parisien Mateja Kezman (2009), mais aussi à Frédéric Piquionne, Benoît Pedretti, Fabrice Fiorèse ou Francis Llacer.

Janot récompensé

Fait assez surprenant, c’est la première année que le joueur élu n’est pas passé par Paris, Marseille ou Lyon.

Les Cahiers du football ont choisi de remettre un nouveau trophée en 2010 : le "Ballon d'eau fraîche". Une distinction qui vise à récompenser le "joueur de club", qui incarne un football "simple, honnête, et collectif". Le premier lauréat de cette nouvelle catégorie est Jérémie Janot, gardien de Saint-Etienne.

Visite surprise du vice-président américain Joe Biden en Afghanistan

KABOUL (AFP)

AFP

Le vice-président américain Joe Biden (C) avec le général David Petraeus (L), le 10 janvier 2011 à Kaboul

Le vice-président des Etats-Unis Joe Biden est arrivé lundi en Afghanistan où il va rencontrer le président Hamid Karzaï, a révélé la Maison Blanche, qui n'avait pas annoncé cette visite à l'avance.

Le voyage de M. Biden dans ce pays, son premier depuis l'entrée en fonctions de l'administration de Barack Obama le 20 janvier 2009, intervient alors que les Etats-Unis ont prévu d'entamer un retrait progressif de leur contingent à partir de juillet.

L'Otan, dont les Etats-Unis fournissent les deux-tiers du contingent de 140.000 hommes déployés en Afghanistan, prévoit de transférer progressivement la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes sur l'ensemble du territoire d'ici 2014.

L'avion transportant M. Biden a atterri à 19H24 (14H54 GMT) à l'aéroport international de Kaboul où il a été accueilli par le premier vice-président afghan Mohammad Qassim Fahim.

Le déplacement du vice-président intervient quatre jours après l'annonce par le Pentagone de l'envoi de 1.400 Marines supplémentaires dans le sud du pays pour "consolider les progrès déjà réalisés".

Selon la Maison Blanche, "l'objectif principal de ce voyage est d'évaluer les progrès en vue du début, cette année, de la transmission aux forces afghanes de la responsabilité de la sécurité et de démontrer que les Etats-Unis sont engagés dans un partenariat à long terme avec l'Afghanistan".

Lors de son séjour, M. Biden "rencontrera le président Hamid Karzaï, rendra visite à des militaires et civils américains et visitera un centre d'entraînement de l'armée nationale afghane", selon la même source.

Il devrait notamment s'entretenir avec le commandant de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf), le général David Petraeus, ainsi qu'avec l'ambassadeur américain Karl Eikenberry.

Le voyage du vice-président intervient un peu plus d'un mois après celui du président Obama, qui n'avait effectué qu'une escale de quelques heures sur la base de Bagram, à 50 km de Kaboul, pour y rencontrer des soldats américains.

Lors de sa visite, le président Obama n'avait pas rencontré M. Karzaï, son déplacement à Kaboul ayant été annulé en raison de la météo, selon ses services.

Les relations entre Washington et le président Karzaï se sont fortement dégradées depuis la réélection entachée de fraudes de M. Karzaï en 2009.

Le président Karzaï avait notamment en novembre 2010 critiqué la façon dont l'armée américaine menait ses opérations en Afghanistan.

Le mois suivant des câbles révélés par le site WikiLeaks avaient montré la méfiance de diplomates américains vis-à-vis du chef de l'Etat afghan, décrit comme "faible", peu compétent, paranoïaque et partie prenante d'un régime largement corrompu.

M. Biden s'était rendu pour la dernière fois en Afghanistan il y a deux ans, alors qu'il n'avait pas encore pris ses fonctions.

Cote d`ivoire : Laurent Gbagbo teste sa "monnaie nationale ivoirienne" à Bamako

Autre presse


Un
© AP
NETTALI.NET – Alors que les esprits sont tournés vers l’opportunité d’une intervention militaire de la Cedeao pour faire partir Laurent Gbagbo de la présidence ivoirienne après sa défaite lors du scrutin du 28 novembre 2010 face à Alassane Ouattara, le feu monétaire qui couvait, conséquence logique de la crise politique qui frappe la principale économie de la zone franc ouest-africaine, est en train de s’embraser. Ce week-end, à Bamako, des billets « Gbagbo » ont ainsi circulé…

A l’instar de la communauté internationale, notamment des pays de la sous-région et des puissances américaines et européennes, l’Uuemoa, qui regroupe huit Etats de la sous région ouest- africaine -dont la Côte d’Ivoire- avec une monnaie commune le franc Cfa et la Bceao comme institut d’émission, a déclaré ne reconnaître que Alassane Ouattara.

La convertibilité du franc Cfa, dont la parité avec l’euro est fixe, est garantie par le trésor français. Or, Paris, qui a d’importants intérêts économiques en Côte d’Ivoire, et près de 1800 soldats présents dans la cadre de l’opération Licorne, ne reconnaît comme président qu’Alassane Ouattara.

Naturellement, cette situation ne pouvait laisser sans réaction le camp du président déchu par les urnes. A plusieurs reprises, il a dit son intention de battre une monnaie nationale pour la Côte d’Ivoire. Une photocopie présentée comme le prototype de billet de banque que voudraient émettre les partisans du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, a ainsi circulé sous le manteau en marge d’un conseil des ministres de l’UEMOA à Bamako.

Plusieurs sources ont confirmé la circulation à Bamako, en marge de la rencontre des ministres des Finances de l’Uemoa, d’un billet de banque de 100 francs frappé de l’effigie de l’éléphant avec des inscriptions comme « Banque centrale de Côte d’Ivoire » et « Monnaie de la résistance ».

La session ordinaire du Conseil des ministres de l’Uemoa qui prévoyait initialement de se prononcer sur la crise ivoirienne, a finalement été annulée en attendant que ne se réunissent les chefs d’Etat de l’organisation, le 22 janvier prochain à Bamako. Le gouverneur de la Bceao, Philippe Henry Dacoury-Tabley, réputé proche de Laurent Gbagbo, a annulé une conférence de presse prévue le même jour.

Tunisie: Ben Ali promet 300.000 emplois d'ici 2012 pour désarmorcer la crise

TUNIS (AFP)

AFP/Archives

Le président tunisien Ben Ali, le 22 décembre 2010 à Tunis

Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a promis lundi dans un discours télévisé la création de 300.000 emplois d'ici 2012, après des émeutes sans précédent contre le chômage.

Il a également dénoncé des "actes terroristes impardonnables perpétrés par des voyous cagoulés" dans le centre-ouest du pays, théâtre d'émeutes qui ont fait au moins 14 morts selon le gouvernement, et plus de 20 selon des sources de l'opposition.

"Nous avons décidé de multiplier les capacités d'emploi et la création de sources de revenus (...) dans tous les secteurs durant les années 2011 et 2012", a-t-il dit, annonçant 300.000 emplois supplémentaires, outre les 50.000 postes promis récemment par le patronat pour les régions.

"Cet effort permettra de résorber, avant la fin de 2012 (oui, avant la fin 2012, je m'y engage), tous les diplômés du supérieur dont la durée de chômage aura dépassé les deux ans", a-t-il promis.

Ceci, permettra "l'embauche du plus grand nombre de chômeurs, autres que les diplômés du supérieur et parmi les sans-emploi de toutes les catégories et de toutes les régions", a-t-il assuré.

Le président a convoqué une "conférence nationale" sur l'emploi pour février et invité "les représentants du peuple, les membres de la Chambre des conseillers et les instances centrales des partis politiques à accroître leur présence dans leurs régions" et à être à l'écoute des citoyens.

Les responsables régionaux ont été aussi invités "à parfaire les canaux de contacts avec les populations, à être à l'écoute de leurs préoccupations" et les médias à consacrer plus d'intérêt aux régions.

Au rang des mesures, il a ordonné d'exonérer sur dix ans "tout nouveau projet générateur d'emplois" dans les régions et dont le taux d'encadrement dépasse les 10%.

Par ailleurs, le président Ben Ali a dénoncé des "actes terroristes impardonnables perpétrés par des voyous cagoulés" dans le centre-ouest du pays, théâtre d'émeutes qui ont fait samedi et dimanche 14 morts selon le gouvernement, et plus de 20 selon des sources de l'opposition.

Trois localités --Kasserine, Thala et Regueb-- étaient en proie à des violences lundi, signe de la poursuite des émeutes contre le chômage qui secouent la Tunisie depuis la mi-décembre.

"A ceux qui veulent porter atteinte aux intérêts du pays, ou manipuler notre jeunesse, nous disons que la loi sera appliquée", a-t-il ajouté, appelant les Tunisiens "à protéger leurs progénitures contre les malfaiteurs".

"Ces parties, qui incitent à la violence et à sortir dans la rue, en propageant des slogans creux de désespoir et en fabricant, de toute pièce, des informations fallacieuses et erronées, ont exploité, de manière malhonnête, un incident que nous regrettons tous", a-t-il affirmé.

M. Ben Ali faisait référence au suicide d'un vendeur ambulant qui s'était immolé par le feu pour protester contre la saisie de sa marchandise à Sidi Bouzid, et dont l'acte a déclenché une vague de mécontentement.

Il a accusé des "éléments hostiles à la solde de l'étranger, qui ont vendu leur âme à l'extrémisme et au terrorisme, manipulés depuis l'extérieur du pays par des parties qui ne veulent pas le bien d'un pays déterminé à persévérer et à travailler", a-t-il lancé, formulant ses "regrets pour les décès et les dégâts", ainsi que sa "compassion à l'adresse des familles" endeuillées.

Espagne: l'ETA décrète un "cessez-le-feu" que Madrid juge insuffisant

MADRID (AFP)

AFP

Capture d'images d'une vidéo montrant 3 membres de l'ETA, le 10 janvier 2011

Le groupe basque armé ETA, qui n'a pas commis d'attentat depuis 17 mois, a annoncé lundi un cessez-le-feu "permanent" et "vérifiable", comme réclamé par sa vitrine politique Batasuna, que le gouvernement espagnol a jugé "clairement" insuffisant.

"L'ETA a décidé de déclarer un cessez-le-feu permanent et de caractère général qui puisse être vérifié par la communauté internationale", a indiqué l'organisation clandestine dans un communiqué publié sur le site internet du journal indépendantiste basque Gara.

L'annonce --accompagnée d'une vidéo montrant trois personnes encagoulées, derrière l'emblème traditionnel de l'organisation avec un serpent et une hache-- représente un "engagement ferme de l'ETA en faveur d'un processus de solution définitive et de la fin de la confrontation armée", selon ce communiqué.

Le numéro deux du gouvernement, Alfredo Perez Rubalcaba a rejeté comme insuffisant cette déclaration qui n'est "clairement pas" ce que "la société espagnole espérait".

AFP

Le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba lors d'une conférence de presse à Madrid, le 10 janvier 2011

"Cela n'est pas une mauvaise nouvelle mais ce n'est pas La nouvelle", a-t-il estimé. "Nous avons insisté à de nombreuses reprises sur le fait que le seul communiqué que nous voulions lire est celui dans lequel l'ETA annonce la fin, de manière irréversible et définitive", a martelé le ministre, maître d'oeuvre d'une politique de lutte sans concession contre le groupe armé.

"Il est évident qu'aujourd'hui, une fois de plus, l'ETA n'a pas fait ce que nous espérions", a déploré le ministre. "L'ETA prétend toujours mettre un prix à la fin de la violence" en posant des conditions à la fin de sa lutte armée, a-t-il ajouté.

Le responsable a aussi rejeté l'idée d'une "vérification internationale" du cessez-le-feu. "Dans un Etat de droit, ce sont les forces de sécurité qui vérifient" un cessez-le-feu, a-t-il expliqué.

Responsable de la mort de 829 personnes en plus de quarante ans d'attentats pour l'indépendance basque, l'ETA était depuis plusieurs mois sous la pression de son bras politique interdit Batasuna pour annoncer un "cessez-le-feu".

Cherchant à revenir dans le jeu politique légal, Batasuna avait annoncé fin novembre la création à venir d'un nouveau parti rejetant "l'usage de la violence" dans l'espoir d'être autorisé à concourir pour les élections locales de mai 2011.

Depuis plusieurs mois, ce mouvement (interdit depuis 2003 par la justice espagnole) pressait l'ETA d'annoncer "un cessez-le-feu permanent, unilatéral et vérifiable par la communauté internationale".

AFP

L'ETA pérennise la trêve: historique et fiche de l'ETA

L'ETA, dont le dernier attentat sur le sol espagnol remonte au 9 août 2009, avait déjà fait une série d'annonces en septembre 2010 allant dans le sens d'une suspension de la lutte armée.

Mais ces déclarations avait été jugées insuffisantes par Batasuna et rejetées sans ménagement par le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, échaudé par la fin sanglante du précédent "cessez-le-feu permanent", avec deux morts dans un attentat à l'aéroport de Madrid en décembre 2006.

Pour le spécialiste de l'ETA, Florencio Dominguez, le communiqué du groupe armé "cherche à donner un peu d'air à Batasuna" alors que l'organisation clandestine "n'envisage pas un abandon des armes". Interrogé par l'AFP, cet expert juge en outre qu'une vérification internationale du cessez-le-feu sera impossible à mettre en pratique.

Pour Gorka Landaburu, spécialiste de la question basque et directeur de l'hebdomadaire Cambio 16, cette annonce constitue "un pas en avant important (...) mais pas définitif" alors que "ce que la grande majorité de la société basque et espagnole souhaite est que l'organisation se dissolve et disparaisse".

Tunisie: le bilan des affrontements s'alourdit à 14 morts

french.cri.cn Après moins de 24 heures des affrontements sanglants survenus samedi soir et dimanche à Thala, Kasserine (ouest de la Tunisie) et à Regueb (centredu pays), le bilan s'est alourdi à 14 morts et 18 blessés.

Selon un communiqué du ministère tunisien de l'Intérieur et de Développement locale, cité dimanche soir par l'agence de presse TAP, des actes de violence et de troubles survenus dimanche dans la ville de Regueb (Gouvernorat de Sidi Bouzid).

Ces troubles, a précisé la TAP, ont été accompagnés de destruction et de vandalisme contre des biens publics par des groupes de personnes ayant fait usage de cocktails Molotov, des pierres et des bâtons.

D'après la même source, ces incidents ont fait 4 morts et 2 blessés dans la ville de Regueb parmi les assaillants, tout en ajoutant que les incident survenus aujourd'hui dans la ville de Kasserine ont fait 2 morts et 3 blessés parmi les assaillants.

Auparavant, le ministère tunisien de l'Intérieur a indiqué que le bilan des affrontements survenus samedi à Thala et à Kasserine ont fait huit morts et 9 blessés parmi les manifestants, et plusieurs agents de l'ordre ont été également blessés et ont subi des brûlures.

BURKINA FASO Vœux au ministère en charge de l’Agriculture Des résultats exceptionnels engrangés en 2010

Le personnel et les collaborateurs du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH) ont présenté le vendredi 7 janvier 2011, leurs vœux de la nouvelle année à leurs ministres. L’occasion a été saisie pour célébrer également, les acquis engrangés par les ministres au cours de l’année écoulée et de féliciter les agents qui se sont distingués pour leur ardeur au travail.

L’année 2010 qui vient de s’achever a été marquée par des résultats exceptionnels engrangés par le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH). Outre l’accroissement de la production céréalière de 25%, des avancées significatives ont été enregistrées à tous les niveaux, grâce à l’engagement et à la détermination de l’ensemble du personnel et des partenaires au développement.

C’est au vu de ces résultats fort appréciables que le ministère a organisé cette cérémonie de présentation de vœux au cours de laquelle, ministres, agents et collaborateurs se sont mutuellement souhaité une bonne et heureuse année 2011. L’occasion a été également, saisie pour remercier et encourager les agents méritants, décorés ou admis à la retraite. "J’ai l’insigne honneur de prendre la parole pour vous formuler à tous, les meilleurs vœux du nouvel an 2011, au nom de l’ensemble du personnel et des collaborateurs du MAHRH", a souhaité le secrétaire général dudit ministère et porte-parole du personnel, Adama Compaoré, à l’endroit des deux ministres. Selon lui, la cérémonie de présentation de vœux constitue pour la grande famille de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, un moment exceptionnel de rétrospection collective, mais aussi et surtout, de résolution pour envisager l’avenir et relever avec le précieux concours des partenaires, les nouveaux défis de leur département..

Le ministre en charge de l’Agriculture, Laurent Sédogo, a, au nom du ministre délégué et en son nom propre, formulé en retour, les vœux les meilleurs au personnel et aux partenaires, ainsi qu’à leurs familles respectives. "Puisse cette année être une année de santé, de prospérité, de bonheur et de paix sociale, afin qu’ensemble, nous soyions prêts à relever les défis qui seront les nôtres au cours de cette année nouvelle, que le Tout-Puissant nous a permis d’atteindre", a-t-il dit.

Le bilan 2010 des activités du MAHRH a été globalement satisfaisant, à en croire le porte-parole du personnel. M. Compaoré rapporte que sur le plan de la production céréalière, le ministre note avec satisfaction une production de 4 545 000 tonnes de céréales en 2010, soit une augmentation de 25% par rapport à celle de la campagne 2009. En matière de production halieutique, on note 14 700 tonnes de poissons en pêche de capture, la production de 8 275 000 alevins, et de 300 tonnes de poissons en aquaculture, etc.

L’année 2010 a aussi connu dans le domaine de la mobilisation de l’eau et de l’aménagement des terres agricoles, la finalisation des études du barrage et du périmètre irrigué de Bakata, ainsi que celui de Selmiga, le démarrage des études techniques des barrages de Bion et Zecco... "Ces acquis sont le fruit d’un engagement collectif soutenu tout au long de l’année écoulée, grâce aux efforts consentis par tous, que ce soit les producteurs et leurs organisations faîtières, les cadres et les agents techniques du départementet que nos partenaires au développement", a relevé Laurent Sédogo.

Et de poursuivre : "Au vu des résultats auxquels nous sommes parvenus, je voudrais donc féliciter et dire merci à l’ensemble de l’encadrement technique que nous avons rencontré sur le terrain, lors du suivi de la campagne agricole, les directions techniques et l’ensemble du personnel de département".

Même si le bilan 2010 du MAHRH est largement positif, les agents ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils entendent relever ensemble les défis futurs. "L’année 2011 sera placée sous le signe de l’efficience, de l’efficacité et de meilleures synergies pour plus de performances dans le démarrage et la mise en œuvre du programme quinquennal du président du Faso , Bâtir ensemble, un Burkina émergent", a affirmé le SG du ministère.

Des perpectives pour 2011

Selon lui, les actions prioritaires au titre des perpectives seront entre autres, l’opérationnalisation de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) qui vient d’être adoptée par le gouvernement, le démarrage effectif du projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire, la formulation de 13 programmes régionaux de développement durable de l’agriculture irriguée, l’adoption et la diffusion de la loi sur les interprofessions.

Il en est de même, de l’élaboration d’une loi d’orientation agricole, de la réalisation de trois nouveaux barrages et la réhabilitation de sept anciens barrages dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement rural intégré dans la région du Plateau central, du démarrage effectif de la construction de la digue du barrage de Samandéni etc. Pour atteindre ces objectifs, le SG demande la disponibilité et l’adhésion de tout le personnel du département. "L’année 2011 qui vient de commencer, doit être pour nous encore une année de réflexion, d’analyse et d’actions concrètes pour apporter une plus grande contribution à l’accroissement de l’agriculture et au renforcement de l’alimentation du peuple burkinabè.

De grands défis se dressent devant nous et que nous nous devons de relever au cours de cette année pour être en mesure d’accompagner le président du Faso dans son nouveau mandat", a laissé entendre le ministre Sédogo. Le MAHRH a enregistré pour l’année 2010, 285 nouveaux agents, 135 départs à la retraite, 44 récipiendaires et 11 décès. Au cours de la cérémonie, 157 agents méritants ont été félicités pour leur ardeur au travail, tandis que des artistes-musiciens parmi lesquels Floby ont égayé l’assistance.

sidwaya.bf

La France, cible privilégiée dans la région sahélienne

L’organisation terroriste Aqmi a engagé une épreuve de force avec la France, pays occidental le plus présent au Sahel

«Au regard de la menace terroriste qui pèse sur la région, aucun endroit ne peut désormais plus être considéré comme sûr. » L’analyse du ministère français des affaires étrangères sur la situation au Sahel en dit long sur l’inquiétude qui a gagné les autorités. L’attentat contre l’ambassade de France au Mali, mercredi dernier, puis l’enlèvement au beau milieu de la capitale et la mort de deux Français vendredi au Niger rappellent combien la France est devenue la cible privilégiée de la nébuleuse terroriste Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).

Après l’enlèvement de Pierre Camatte, finalement relâché, celui de Michel Germaneau, décédé aux mains de ses ravisseurs, et celui des employés d’Areva au Niger, « l’objectif est de dire à Paris que ses ressortissants ne sont plus en sécurité nulle part », estime Dominique Thomas, spécialiste des mouvements djihadistes. La France est donc bien en première ligne. « Parce que les États-Unis ne sont pas vraiment intéressés par cette région, la France est le seul pays à y disposer de moyens d’intervention militaire », observe le député PS Michel Sapin, président du groupe d’amitié France-Mauritannie. « C’est donc nous qui nous engageons lorsqu’il faut agir contre le terrorisme. Nous leur portons des coups. Ce qui fait de nous une cible de choix. C’est un peu un cercle vicieux », précise-t-il.

Aqmi, d’ailleurs, avait publiquement affiché l’été dernier sa détermination à frapper des intérêts français. « Nous ne resterons jamais tranquilles tant que le sang français n’aura pas été versé », avait proclamé l’organisation, réagissant à une intervention militaire franco-mauritanienne contre une de ses bases.

La France plus vulnérable de d'autres pays

Particulièrement visée, la France est aussi plus vulnérable que d’autres pays. « Nous sommes fortement implantés dans cette zone, avec Areva comme premier symbole. Notre pays offre donc plus de cibles possibles aux groupes terroristes », constate encore Michel Sapin. Selon le Quai d’Orsay, près de 10 000 Français (y compris les binationaux) résideraient au Mali, au Niger et en Mauritanie. C’est notamment pour envisager les mesures à prendre pour leur sécurité qu’Alain Juppé, ministre de la défense, est attendu aujourd’hui à Niamey.

Qualifiant hier soir « l’assassinat » des deux Français d’« acte barbare perpétré par des barbares », Nicolas Sarkozy a prévenu que la France n’accepterait jamais « le diktat du terrorisme ». Une fermeté largement partagée à gauche. Jugeant légitime l’intervention militaire française contre les ravisseurs, le socialiste François Hollande a assuré hier que sur « ce combat-là, il faut être implacables et unis ». Pour cultiver cette unité, François Fillon recevra cet après-midi les principaux responsables parlementaires pour les informer de la situation.
Matthieu CASTAGNET la-croix.com

Mathieu Guidère : «Les enlèvements sont la première source de financement d’Aqmi»

la-croix.com Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) regroupe un millier de combattants, selon ce spécialiste, et rêve d’unifier tous les pays de la région dans un État régi par la charia

ENTRETIEN
Mathieu Guidère, professeur à l’université de Genève

La Croix : Que représente aujourd’hui Aqmi ?

Mathieu Guidère : Il s’agit d’une organisation islamiste armée ayant un programme idéologique et politique qu’elle veut réaliser par tous les moyens. Il faut distinguer deux régions où elle est opérationnelle. Au nord, c’est-à-dire en Algérie essentiellement, mais aussi au Maroc et en Tunisie, Aqmi compte environ 500 à 600 combattants armés. Au sud, dans la zone sahélienne (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Nigeria, Burkina Faso), Aqmi dispose de 200 à 300 combattants. Il faut y ajouter les sympathisants qui peuvent faciliter les opérations, fournir du carburant, des informations. Il faut se rendre compte qu’Aqmi réalise en moyenne deux opérations par semaine.

Cette organisation a-t-elle une cohérence idéologique ?

L’organisation est dirigée par un chef. Puis, au-dessous de lui, chaque brigade, au nombre d’une dizaine, a son propre chef. Tous diffusent des documents de propagande, des écrits théologiques. Or, ces documents portent tous la même ligne idéologique et le même programme politique. Aqmi veut instaurer un État islamique dans l’ensemble du Maghreb, c’est-à-dire réunir le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, la Tunisie, la Libye sous une même bannière, dans un État dirigé par un chef musulman et où la charia serait appliquée. C’est cela, le Maghreb islamique. Ce programme est très clair et aucun chef, au sein d’Aqmi, ne le conteste. Ce programme se réfère à la période de l’histoire musulmane où tous ces territoires étaient unifiés, sous l’autorité de la dynastie des Almohades, aux XIIe et XIIIe siècles.

Quels sont les modes de financement d’Aqmi ? On évoque le trafic de drogue…

Oui, la drogue est l’un des moyens employés pour se financer. Mais Aqmi ne se livre pas au trafic. Comme tous les groupes islamistes, Aqmi est contre l’usage de drogue. En revanche, dans une certaine théologie de l’islam, il est légitime de percevoir des taxes sur les marchandises qui traversent les territoires musulmans. Et c’est ce que fait Aqmi avec la drogue.

Cependant, ce n’est pas sa première source de profit. L’essentiel, c’est le kidnapping. Et pas seulement celui de Français. Aqmi, depuis deux ans, a enlevé des Canadiens, des Italiens, des Espagnols, des Suisses, des Allemands, des Chinois, des Japonais, des Américains… et sans compter les ressortissants locaux. Aqmi kidnappe au moins un homme d’affaires algérien par semaine ! La somme des rançons demandées de janvier 2007 à nos jours représente 54 millions d’euros. Et on peut estimer que la moitié de ces sommes a été versée.

La deuxième source de financement vient de la contrebande, dans laquelle il faut faire entrer les voitures, les cigarettes, l’alcool, le haschisch, ou l’immigration clandestine. Aqmi prélève une taxe pour permettre à des convois de passer. Ils n’ouvrent même pas la marchandise, ne veulent pas savoir ce qu’il y a dedans. Une troisième source de financement, c’est le passage, plus récent, de la drogue sud-américaine qui atterrit en Afrique de l’Ouest, puis traverse le désert pour aller vers l’Europe. Ce passage aussi est taxé.

Où l’organisation recrute-t-elle ?

Aqmi se nourrit du mécontentement intérieur et de l’actualité internationale. À chaque fois que l’on a une crise, comme actuellement en Algérie où des jeunes manifestent, nous sommes sûrs que, dans les semaines qui suivent, un certain nombre de protestataires vont rejoindre l’organisation. De la même façon, chaque fois qu’il se produit une bavure en Afghanistan ou au Pakistan, on a immédiatement une instrumentalisation de cet événement et une dizaine de personnes qui rejoignent l’organisation. Ce sont des jeunes, qui disent publiquement, sur des forums : « On ne peut pas laisser faire cela : je rejoins mes frères moudjahidins et je m’engage dans le djihad. » Ceux-là sont des recrues locales. Il existe aussi quelques Yéménites, des Irakiens ou des Saoudiens qui rejoignent Aqmi. Mais ils sont peu nombreux et font partie des cadres.

Êtes-vous surpris de voir Aqmi frapper aussi loin de ses bases ?

Il n’y a pas de logique territoriale aux actions d’Aqmi. Il y avait la volonté de venger les sept combattants d’Aqmi tués lors de l’opération franco-mauritanienne de libération de l’otage Michel Germaneau, en juillet dernier. Cinq Français travaillant pour Areva ont ensuite été enlevés au Niger. Il était malheureusement prévisible qu’Aqmi chercherait à enlever deux autres Français. Dans cette région, la structuration sociale est tribale. Si vous tuez quelqu’un, il se met en place un cycle de vengeance qui est quasiment infini. Or, lors de l’opération de samedi, trois preneurs d’otages ont à nouveau été tués. Cela peut faire craindre que le cycle des violences se perpétue.
Recueilli par Alain GUILLEMOLES

La primaire socialiste en toile de fond de l'hommage à Mitterrand

AFPLa primaire socialiste en toile de fond de l'hommage à Mitterrand

L'ex candidate à la présidentielle de 2007 se dit déterminée à aller jusqu'au bout des primaires, que ce soit en cas de candidature de Dominique Strauss-Kahn, favori dans les sondages, ou de Martine Aubry.

Les socialistes ont cherché samedi à afficher un visage uni à Jarnac pour commémorer les 15 ans du décès de François Mitterrand, mais 2012 était dans toutes les têtes après la proclamation par Ségolène Royal dans la presse de son "envie de succéder" à l'ancien président.

Au cimetière où repose François Mitterrand, des caciques du PS dont Mme Royal et la première secrétaire du parti Martine Aubry se sont retrouvés pour honorer sa mémoire, aux côtés notamment de sa fille Mazarine Pingeot.

Même scène d'unité devant la nuée de caméras et de photographes qui les a suivis jusqu'à la maison natale -aujourd'hui transformée en musée- de l'homme du Congrès d'Epinay qui avait réussi à rassembler toute la gauche.

Mais en affirmant dans Le Monde daté de dimanche qu'elle avait "envie de succéder" à François Mitterrand, seul socialiste de la Ve République à avoir décroché, et par deux fois, la magistrature suprême, Mme Royal a donné une coloration très politique à ce pèlerinage conçu comme une journée oecuménique.

"Depuis longtemps, au fond de moi, j'ai envie de succéder à François Mitterrand par amour de la France, du peuple français, de son histoire, de sa culture", explique celle qui fut conseillère élyséenne et ministre de l'ancien chef de l'Etat.

"Ce sont les Français qui en décideront", a ajouté la candidate aux primaires PS, après un dépôt de gerbes sur la tombe du président défunt. "Tous les socialistes doivent être héritiers de ce qu'il nous a laissé et en particulier l'amour de la France, l'amour des Français", a aussi jugé Mme Royal qui revendique pleinement l'héritage mitterrandien.

L'ex-candidate à la présidentielle de 2007 se dit déterminée à aller jusqu'au bout des primaires, que ce soit en cas de candidature de Dominique Strauss-Kahn, favori dans les sondages, ou de Martine Aubry.

DSK apparaît d'ailleurs comme "l'héritier le plus fidèle" de François Mitterrand pour 40% des Français, loin devant Aubry (17%), Laurent Fabius (13%), Ségolène Royal et François Hollande (11%), selon un sondage Ifop pour le JDD.

Avant le "repas amical" où elle a pris la parole, tout comme la présidente de la région Poitou-Charentes -en tant que puissance invitante-, Martine Aubry a réaffirmé sa vision personnelle de la politique.

"La politique, ce n'est pas parler de soi", a-t-elle dit, ajoutant: "Ce n'est pas de parler de la façon dont on arrive au pouvoir. C'est d'abord de savoir ce qu'on veut faire pour la France".

Aucun lien avec les déclarations de Ségolène Royal, a-t-on assuré cependant dans son entourage: "Elle le dit souvent dans ses discours" et "elle n'avait pas lu l'interview". Du côté de Mme Royal, on a affirmé au contraire que la présidente de Poitou-Charentes avait pris soin de l'en prévenir dès potron-minet dans le cadre du "code de bonne conduite" entre elles.

Jack Lang et Bertrand Delanoë n'ont pas souhaité faire de commentaires sur les "personnes". Mais quand le maire de Paris croise Arnaud Montebourg, autre candidat déclaré à la primaire, il s'amuse: "Tu cherches des signatures?".

Des figures de la Mitterrandie, dont Robert Badinter, Pierre Joxe, n'ont pas fait le voyage tout comme les anciens Premiers ministres des deux septennats.

Un ancien ministre de Mitterrand se désole de la compétition interne pour 2012. "C'est indécent. C'est du spectacle pur", dit-il visant particulièrement Ségolène Royal qui a distribué un livret-souvenir.

Un autre proche de l'ancien leader socialiste ironise, paraphrasant François Mitterrand à l'adresse des gaullistes: "Il y a des mitterrandistes de légende mais aussi beaucoup de mitterrandistes de brocante".

Fusillade aux Etats-Unis : l'élue démocrate "communique", le tireur inculpé dimanche

TUCSON (Etats-Unis) (AFP)

AFP/Getty Images

Un portrait de la parlementaire démocrate Gabrielle Giffords et du juge fédéral John Roll à Tucson le 9 janvier 2011

La parlementaire démocrate américaine abattue à bout portant samedi en Arizona (sud-ouest), provoquant une onde de choc aux Etats-Unis, pouvait "communiquer" avec ses médecins dimanche, et l'auteur de la fusillade a été inculpé dans la journée de meurtres et tentatives de meurtres.

La fusillade, dans laquelle Gabrielle Giffords a été atteinte d'une balle à la tête, a fait six morts, parmi lesquels une fillette de neuf ans et un juge fédéral. Quatorze personnes ont également été blessées, plusieurs grièvement.

Le bilan aurait pu être encore plus lourd sans l'intervention d'une inconnue, qui s'est jetée sur le tireur et a réussi à lui arracher un chargeur, empêchant le tir d'une nouvelle volée de balles.

Le président américain Barack Obama a demandé aux Américains de respecter un "moment de silence" lundi à la mémoire des victimes de la fusillade.

AFP

Le président Barack Obama à Washington le 8 janvier 2011

"J'appelle les Américains à observer un moment de silence, demain à 11H00 (16H00 GMT) en l'honneur des victimes de la tragédie absurde qui a eu lieu à Tucson en Arizona", a demandé le président dans un communiqué.

La Chambre des représentants, où siège Mme Giffords, a pour sa part annoncé la suspension la semaine prochaine de la session, ouverte il y a trois jours.

Le tireur, Jared Lee Loughner, âgé de 22 ans, a été officiellement inculpé du meurtre de Gabriel Zimmerman, un assistant de la parlementaire démocrate Gabrielle Giffords, et de celui du juge fédéral John M. Roll.

Il a également été inculpé des tentatives de meurtre de Mme Giffords, gravement blessée à la tête et toujours dans un état critique dimanche, Pamela Simon et Ron Barber, tous deux membres de l'entourage de l'élue, a précisé Dennis K. Burke, procureur fédéral de l'Arizona.

Au cours d'une conférence de presse, dimanche matin, le directeur du FBI, Robert Mueller, a prévenu que de nouveaux chefs d'accusation pourraient être signifiés au tireur dans les prochains jours.

AFP

Carte des Etats-Unis indiquant les fusillades les plus meurtrières depuis 1999

Michael Lemole, le neurochirurgien qui a opéré Mme Giffords, 40 ans, s'est dit "prudemment optimiste" sur son rétablissement mais sans vouloir se livrer à des conjectures sur les séquelles. Il a souligné que la balle n'avait pas traversé le centre du cerveau et que la représentante était "capable de communiquer" avec les médecins dimanche matin, "par le biais de commandes simples".

La fusillade s'est déroulée pendant un rassemblement politique sur le parking d'un supermarché à Tucson. Jared Lee Loughner a été arrêté sur les lieux.

Originaire de Tucson, il avait des antécédents judiciaires, avait raté son entrée dans l'armée et été suspendu de son lycée l'an dernier, la direction exigeant une autorisation psychiatrique prouvant qu'il n'était pas dangereux.

Sur sa page MySpace, Jared Lee Loughner tenait des propos vengeurs et incohérents, revendiquant l'introduction d'une nouvelle monnaie, critiquant l'illettrisme et le gouvernement. Sur YouTube, il citait "Le manifeste du parti communiste" de Marx et Engels, et "Mein Kampf" d'Adolf Hitler parmi ses livres préférés.

Blonde, élégante, âgée de 40 ans, Gabrielle Giffords est l'épouse de l'astronaute Mark Kelly.

Première femme juive élue par l'Arizona au Congrès en 2006, réélue en novembre après une campagne tendue dans un Etat plutôt marqué à droite, elle appartient à l'aile centriste du parti démocrate et est plutôt conservatrice en matière de fiscalité et d'immigration mais avait voté pour la réforme de la santé du président Obama.

Selon le shérif local Clarence Dupnik, la période électorale a été marquée par deux incidents visant Mme Giffords ou sa permanence, certains médias publiant des articles "au vitriol".

Sans attendre de connaître les motifs du tireur, de nombreux blogueurs de gauche se sont emparés de l'attentat pour dénoncer le parti républicain et les ultra-conservateurs du "Tea Party". Ils les accusent d'avoir créé un climat incitant à la violence. Les ténors politiques se sont en revanche bien gardé d'entrer dans la polémique.

Crise ivoirienne : médiation de l'ex-président nigérian Obasanjo à Abidjan

ABIDJAN (AFP)

AFP

Des forces de l'ONU à Abidjian le 5 janvier 2011

L'ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo a rencontré dimanche à Abidjan successivement Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, une médiation pour tenter de résoudre la grave crise politique en Côte d'Ivoire, a-t-on appris auprès des deux camps.

Après de premiers tête-à-tête dans la foulée de son arrivée samedi, M. Obasanjo s'est entretenu de nouveau dimanche avec les deux hommes. Sa visite n'avait pas été annoncée, pas plus que le cadre dans lequel il l'effectue.

Le président sortant Laurent Gbagbo est sous la menace d'une opération militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'il ne cède pas le pouvoir à M. Ouattara, reconnu chef d'Etat par la communauté internationale.

Selon une source diplomatique africaine, M. Obasanjo a été envoyé en mission par le président en exercice de la Cédéao, le chef d'Etat nigérian Goodluck Jonathan.

L'ex-dirigeant du Nigeria a expliqué à M. Gbagbo "le caractère inéluctable de l'alternance" au sommet de l'Etat ivoirien, et fait part de "la détermination de l'Afrique à atteindre cet objectif", selon cette source.

Il a exprimé à M. Ouattara "le soutien fort de la communauté internationale" et son attachement au "respect des résultats" de la présidentielle du 28 novembre "tels que proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI)", a indiqué ce diplomate.

La CEI avait déclaré vainqueur M. Ouattara, mais le Conseil constitutionnel avait invalidé ces résultats et proclamé élu M. Gbagbo.

Le ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo, Alcide Djédjé, qui a également rencontré M. Obasanjo, a affirmé au contraire que ce dernier effectuait une "mission de prospection", "non officielle" même s'il en "a informé certains chefs d'Etat de la région".

"Il n'a aucune solution et il est venu, en ami de la Côte d'Ivoire, pour qu'on recherche ensemble des solutions", a assuré à l'AFP ce proche de M. Gbagbo.

L'ex-numéro un nigérian devrait quitter la Côte d'Ivoire lundi, a-t-il précisé.

Une nouvelle mission de la Cédéao, accompagnée par l'Union africaine, a échoué le 4 janvier à Abidjan à trouver une issue à la crise, qui a fait autour de 200 morts selon l'ONU depuis mi-décembre.