07 janvier, 2011

Michael Jackson : Conrad Murray dans la tourmente

actustar.com

Michael Jackson : Conrad Murray dans la tourmente
Michael Jackson : Conrad Murray dans la tourmente hiMedia

Les audiences préliminaires du Dr Conrad Murray se poursuivent à Los Angeles. Alors que médecins, experts, proches du chanteur ou anciens collaborateurs défilent à la barre, le médecin se voit accablé par différents témoignages dans le cadre de la mort de Michael Jackson.

Deux médecins du centre médical de Los Angeles n'ont laissé aucune chance au Dr Conrad Murray de prouver son innocence. Ils ont confirmé que le chanteur était déjà décédé à son arrivée et que le docteur ne leur avait pas indiqué sur le moment avoir injecté du propofol, puissant anesthésiant à l'origine du décès du King of pop.

A l'issu de ces deux semaines d'audiences préliminaires, le juge, Michael Pastor, devra trancher sur l'avenir du médecin. Il pourrait le traduire en justice s'il considère que suffisamment de preuves ont été retenues contre lui. En cas de procès, le médecin pourrait être condamné à quatre ans de prison.

Nicolas et Carla Sarkozy entament leur visite en Martinique

AFP

Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy à leur arrivée à Fort-de-France le 7 janvier 2011
Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy à leur arrivée à Fort-de-France le 7 janvier 2011 Eric Feferberg AFP

Nicolas Sarkozy est arrivé vendredi après-midi en Martinique pour une tournée antillaise pendant laquelle il doit présenter dimanche ses voeux aux Français d'outre-mer depuis l'archipel voisin de la Guadeloupe, épicentre de la grave crise sociale de 2009.

Le chef de l'Etat et Carla Bruni-Sarkozy, qui accompagne pour la première fois son mari en visite officielle dans la France des îles, sont arrivés à Fort-de-France vers 16h00 locales (21h00 à Paris), accueillis par les principaux élus de l'île et des centaines de sympathisants rassemblés dans le hall de l'aéroport Aimé Césaire.

M. et Mme Sarkozy ont ensuite rallié un hôtel de luxe de l'est de l'île, au François, où ils séjourneront jusqu'à samedi.

Le président doit visiter samedi matin le grand marché de Fort-de-France, avant de participer à une table-ronde à Schoelcher consacrée au tourisme, dont il veut faire un "axe majeur du développement endogène de l'île".

Ce secteur a perdu près de la moitié de ses touristes (de près d'un million à un peu moins de 600.000) entre 1999 et 2009.

C'est avec le même objectif de promotion du développement local que Nicolas Sarkozy visitera samedi après-midi à Saint-François, dans l'archipel guadeloupéen une exploitation maraîchère "modèle", avant de présenter ses voeux aux 2,5 millions de Français d'outre-mer dimanche à Petit-Bourg.

Après ce week-end antillais, Nicolas Sarkozy et son épouse doivent se rendre lundi matin à Washington, où le président rencontrera son homologue américain Barack Obama pour des entretiens consacrés notamment aux priorités de la présidence française du G20.

USA: US Bank et Wells Fargo essuient un revers sur des saisies immobilières

AFP Les banques américaines Wells Fargo et US Bank ont essuyé un important revers judiciaire vendredi face à un propriétaire immobilier dont elles avaient saisi le bien।

WELLS FARGO & COMPANY

Côte d`Ivoire: "le temps est compté" pour Gbagbo (Sierra Leone)

AFP


Le
© Reuters
FREETOWN - "Le temps est compté" pour le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo dont la communauté internationale demande le départ du pouvoir, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement sierra-léonais, tout en souhaitant une "transition douce" à Abidjan.

Les présidents de Sierra Leone, du Cap-Vert et du Bénin, mandatés par la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), ont effectué deux missions de médiation en Côte d`Ivoire, pour tenter, en vain, de convaincre Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara.

Cependant, la Cédéao "n`a pas perdu espoir", a déclaré le porte-parole du gouvernement sierra-léonais, Ibrahim Ben Kargbo, à la télévision publique.

"Le président Gbagbo sait très bien que les membres de la communauté internationale ne le reconnaissent plus comme dirigeant. Ses affectations diplomatiques ces derniers temps ont été rejetées, ce qui montre clairement que ses jours (à la tête de la Côte d`Ivoire, ndlr) sont comptés", a dit M. Kargbo.

La Grande-Bretagne et le Canada avaient retiré fin décembre les accréditations des ambassadeurs ivoiriens nommés dans ces pays par Laurent Gbagbo.

Une intervention militaire en Côte d`Ivoire reste une option en cas d`échec des négociations pour que Laurent Gbagbo cède le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, a indiqué le 4 janvier le président de la commission de la Cédéao, James Victor Gbeho.

A ce sujet, M. Kargbo a souligné: "nous parlons d`un pays qui est la deuxième plus grande économie en Afrique de l`Ouest, après le Nigeria, qui est bien structurée et bien développée."

"Si vous voulez utiliser l`option militaire, vous prenez aussi en considération le fait que vous parlez d`une économie bien développée qui peut être saccagée par une intervention militaire", a déclaré M. Kargbo, jugeant plutôt qu`"il est bon d`avoir une transition douce".

Enquête préliminaire après l'attentat contre l'ambassade de France au Mali

PARIS (AFP)

AFP

Des policiers maliens devant l'ambassade de France, à Bamako, le 7 janvier 2010

Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire à la suite de l'attentat mercredi contre l'ambassade de France à Bamako (Mali), a-t-on appris de source judiciaire.

L'enquête a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage).

Un homme armé se revendiquant d'Al-Qaida, avait provoqué une explosion devant l'ambassade de France en début de soirée, avant d'être arrêté.

L'explosion a fait deux blessés légers, selon les sources officielles maliennes. A Paris, le ministère des Affaires étrangères a fait état d'un "blessé très léger".

Le ministère malien de la Sécurité avait déclaré mercredi soir qu'"un individu de nationalité étrangère" avait "fait exploser une bonbonne de gaz devant l'ambassade de France à Bamako, faisant deux blessés légers parmi les passants" maliens. Des témoins ont cependant assuré que ce n'était pas une bonbonne qui avait explosé mais "une grenade" que l'homme avait jetée.

Le jeune Tunisien de 24 ans arrêté après l'explosion a affirmé aux policiers avoir voulu prouver à d'"anciens camarades" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu'il pouvait "frapper un grand coup tout seul".

Selon une source sécuritaire, le jeune homme avait également "tiré sur le portail" avec un pistolet automatique. Apparemment très mal préparé, il s'est blessé au visage et au cou pendant l'explosion. Mais il n'était pas muni d'une ceinture d'explosifs comme un kamikaze.

Son action aura en tout cas suscité l'inquiétude, Bamako n'ayant jamais été le théâtre d'un attentat pouvant être attribué à la mouvance d'Al-Qaïda.

"Cette attaque (...) vient rappeler la réalité des menaces qui pèsent sur les intérêts et les ressortissants français en zone sahélo-saharienne", selon le Quai d'Orsay.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) séquestre actuellement dans le Sahara cinq Français, un Togolais et un Malgache, enlevés en septembre 2010 à Arlit, site minier stratégique du géant du secteur nucléaire français Areva dans le nord Niger.

En août 2009, à Nouakchott, dans la capitale de la Mauritanie, frontalière du Mali, un jeune homme s'était fait exploser près de l'ambassade de France, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne. Aqmi avait revendiqué cet attentat suicide perpétré par un kamikaze mauritanien.

Le procès de sept militants sahraouis reporté au Maroc

CASABLANCA (Maroc) (AFP)

AFP

Avocats et autres acteurs attendent le début du procès, à Casablanca, le 7 janvier 2011.

Le procès de sept militants sahraouis a été reporté vendredi par le tribunal de Casablanca, qui se prononcera le 14 janvier sur des requêtes liées notamment aux conditions jugées "tendues" du déroulement du procès, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Le tribunal se prononcera le 14 janvier sur des requêtes de la défense liées notamment aux conditions tendues du déroulement du procès", selon Me Mohammed Sadqo, l'un des avocats.

Les militants sahraouis avaient été arrêtés en octobre 2009 à l'aéroport de Casablanca à leur retour de Tindouf, dans le sud algérien, place forte du mouvement pour l'indépendance du Sahara occidental, le Polisario. Ils sont accusés "d'atteinte à la sécurité intérieure" du Maroc.

Trois sont en détention et quatre -dont une femme, Dakcha Lachguer- laissés libres sont poursuivis mais n'étaient pas présents à l'audience de vendredi.

"Certains avocats ont été intimidés par plusieurs personnes qui ont créé un climat de tension au sein du tribunal", a déclaré à l'AFP le magistrat italien Nicola Quatrano, l'un des observateurs internationaux qui ont assisté à l'audience.

Ces derniers -pour la plupart des magistrats- ont ensuite quitté le tribunal de première instance de Casablanca sous une forte protection policière.

Amnesty International avait appelé en novembre "les autorités marocaines à libérer les trois activistes sahraouis" encore détenus.

Dans un premier temps, le tribunal militaire de Rabat avait poursuivi les militants "pour espionnage", mais s'est déclaré le 25 septembre incompétent. Leur dossier a été transféré devant la chambre correctionnelle du tribunal de Casablanca.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario, soutenu notamment par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU.

Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.

Côte d`Ivoire/Uémoa: le gouverneur de la BCEAO annule sa conférence de presse

AFP


Coopération
© Autre presse par Hubert Molaire/Mediamosaique.com
Vendredi 14 mai 2010. Montréal (Canada). Photo: le gouverneur de la BCEAO s`adressant à l`assistance
BAMAKO - Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de
l`Afrique de l`ouest (BCEAO) a annulé la conférence de presse prévue vendredi
après-midi à Bamako sur les "implications de la crise politique en Côte
d`Ivoire" et les "actions entreprises" par la BCEAO, a constaté l`AFP.

Le gouverneur de la BCEAO, l`Ivoirien Philippe-Henri Dacoury-Tabley, devait
s`exprimer pour la première fois devant des journalistes depuis le début de la
crise ivoirienne.

"Nous avions programmé cette conférence de presse mais nous ne la tenons
pas. Ce n`est pas de notre fait", a affirmé une source proche de la BCEAO,
vers 18H00 (locales et GMT).

Elle a assuré que cette annulation avait été décidée "parce qu`il avait été
annoncé, vendredi, que la question de la Côte d`Ivoire serait le seul point à
l`ordre du jour de la conférence des huit chefs d`Etat de l`Uémoa, prévue le
22 janvier à Bamako".

"C`est pourquoi nous avons décidé de surseoir à toute déclaration sur la
Côte d`Ivoire, nous attendons les décisions des chefs des états. Le gouverneur
ne peut pas s`exprimer avant que les chefs d`états ne l`aient fait", a soutenu
cette source.

Le gouverneur devait normalement s`exprimer après une réunion à huis clos,
vendredi à Bamako, des ministres des Finances de l`Union économique et
monétaire ouest-africaine (Uémoa), qui devaient notamment aborder la crise en
Côte d`Ivoire.

A Bissau, le 23 décembre, les ministres des Finances de l`Uémoa avaient
demandé à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO)
d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien "légitimement
élu", Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays.

Dans les couloirs de la rencontre, à Bamako, certains délégués évoquaient
vendredi après-midi le dossier ivoirien. "On se demande vraiment si la BCEAO
respecte les consignes strictes pour ne pas aider Laurent Gbagbo à faire des
décaissements", disait l`un.

"On veut s`assurer que les mesures vis-à-vis de la Côte d`Ivoire seront
respectées à la lettre. Ce n`est pas forcément le cas", disait un autre.

La Côte d`Ivoire est plongée dans une très grave crise depuis l`élection
présidentielle du 28 novembre. Alassane Ouattara a été reconnu président par
la communauté internationale et déclaré vainqueur par la commission électorale
ivoirienne, alors que Laurent Gbagbo, président sortant, a été déclaré
vainqueur par le Conseil constitutionnel.

Côte d’Ivoire: le Burkina pourrait évacuer le personnel non essentiel de son ambassade

fasozine.com

Selon nos confrères des Editions «Le Pays», quotidien de la place, le Burkina Faso s’apprêterait à évacuer le personnel non essentiel de son ambassade en Côte d’Ivoire. Les enfants de ces personnes seraient aussi sur le point d’être désinscrits de leurs écoles dans l’optique d’un prochain retour au pays.

Si cette information est avérée, elle révèle une dégradation progressive et inquiétante de la situation sur les bords de la Lagune Ebrié. En effet, déclaré perdant de la présidentielle ivoirienne par la Commission électorale indépendante (CEI), mais proclamé vainqueur du même scrutin par le conseil constitutionnel Laurent Gbagbo refuse, malgré des injonctions, sanctions et menaces, de céder le pouvoir à Alassane Dramane Ouattara, reconnu par la Communauté internationale comme président de la Côte d’Ivoire. Menaçant de ne plus reconnaitre les diplomates des pays qui ne reconnaitront plus les siens, Laurent Gbagbo vient d’annoncer qu’il renvoyait les ambassadeurs britannique, NicholasJames Westcott, et canadien, Marie-Isabelle Massip, de la Côte d’Ivoire. Estimant que Laurent Gbagbo ne jouit plus de la légitimité de chef d’Etat, Londres a indiqué dans un communiqué qu’il ne reconnaissait plus que les seules déclarations d’Alassane Ouattara. «Le gouvernement britannique reconnait la légitimité des déclarations faites par Alassane Ouattara ou au nom de son gouvernement. Il n`accepte pas la légalité des déclarations faites par d`autres», a indiqué le porte-parole du ministre britannique des Affaires étrangères. Pour sa part, le Canada a également manifesté son refus d’admettre l’expulsion de son ambassadeur ordonnée par Laurent Gbagbo. «Le Canada n’a reçu aucune requête du gouvernement légitime du président Ouattara de mettre fin aux fonctions de notre ambassadeur, a déclaré le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon. «Le Canada ne reconnaît pas le gouvernement de Laurent Gbagbo, par conséquent la requête d’expulsion de notre ambassadeur en Côte d’Ivoire est inopérante», a ajouté le patron de la diplomatie canadienne.
Se disant convaincu que Laurent Gbagbo ne quittera pas pacifiquement le pouvoir, Alassane Ouattara prône une «intervention militaire» pour le déloger du palais présidentiel. Il s’est aussi dit «confiant» que le président sortant lui cèdera le fauteuil avant la fin de ce mois de janvier.

Algérie: les violences reprennent et s'étendent malgré les appels au calme

ALGER (AFP)

AFP

Un policier anti-émeutes dans les rues d'Oran, le 7 janvier 2011

Les affrontements entre jeunes manifestants et forces de l'ordre ont repris vendredi en Algérie, notamment à Alger et Oran, et se sont étendus dans l'est du pays et en Kabylie, malgré les appels au calme des autorités et de plusieurs imams.

Un Conseil interministériel est par ailleurs prévu samedi pour examiner les moyens de juguler la flambée des prix des produits de base, à l'origine depuis une semaine des émeutes dans le pays, avec notamment de violentes manifestations jeudi.

A Alger vendredi après-midi dans le quartier populaire de Belouizdad (Belcourt), des groupes de jeunes ont affronté avec des pierres et des bouteilles en verre des policiers déployés en masse et lourdement armés, selon des correspondants de l'AFP.

Les policiers se sont opposés aux manifestants en faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes.

A Annaba, épargnée jusqu'à présent par la contestation qui a touché une dizaine de départements, de violents incidents ont éclaté après la grande prière du vendredi dans le quartier populaire dit "gazomètre", selon un correspondant de l'AFP.

Les incidents ont commencé vers 15H00 (14H00 GMT) quand des centaines de jeunes se sont mis à lancer une pluie de pierres contre des policiers déployés depuis la veille, notamment autour des bureaux de la wilaya (département).

AFP

une carcasse de voiture dans un quartier d'Alger, le 7 janvier 2011

Les échauffourées se sont ensuite étendues à la cité voisine des Lauriers-Roses avant que les manifestants ne coupent avec des barricades la principale artère menant vers le Centre hospitalier universitaire de la ville, selon la même source.

En fin de journée, les manifestants ont saccagé les sièges de la direction de l'hydraulique et d'un institut de la formation professionnelle avant de dérober leurs équipements, a précisé un correspondant de l'AFP.

A 230 km plus à l'est, des affrontements ont aussi éclaté à Tebessa, ville toute proche (50 km) de la Tunisie, elle-même déchirée par des tensions sociales très vives depuis trois semaines.

Des manifestants ont attaqué une maison de jeunes du centre-ville où ils ont dérobé du matériel informatique et ont pu échapper à la police, tandis que les incidents s'étendaient à d'autres quartiers.

A Oran, la grande métropole de l'ouest algérien, où plusieurs édifices publics avaient été saccagés mercredi soir, les échauffourées ont repris vendredi après-midi dans le quartier périphérique du Petit-Lac.

Des dizaines de jeunes ont attaqué avec des pierres des policiers qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes, selon un correspondant de l'AFP.

A Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie (est d'Alger), de violents heurts ont opposé des jeunes du quartier des Genêts et des policiers qui ont fait usage de grenades lacrymogènes, selon des habitants.

Les manifestants ont également coupé plusieurs rues de la ville avec des barricades. A Béjaïa (250 km à l'est d'Alger), les émeutes, qui avaient secoué jeudi la localité d'Akbou, où les manifestants avaient attaqué un tribunal, ont gagné les villes voisines de Tazmalt et Sidi Aïch, selon des résidents.

Depuis plus d'une semaine, de petits groupes de jeunes dénoncent un peu partout dans le pays ce qu'ils appellent leur "mal-vivre", que ce soit faute d'emploi -plus de 20% des jeunes sont chômeurs- ou faute de logements.

Les autorités sont par ailleurs sorties de leur silence vendredi: le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports Hachemi Djiar a appelé les jeunes manifestants à "dialoguer de façon pacifique".

La violence "n'a jamais donné des résultats, ni en Algérie ni ailleurs, et cela nos jeunes le savent", a dit M. Djiar lors d'une visite à Constantine (430 km à l'est d'Alger).

Il a appelé la jeunesse tournée vers la violence à "réfléchir et à voir tout ce qui a été réalisé en Algérie en un laps de temps quand même record" et à "dialoguer de façon pacifique et civilisée".

Lors de la grande prière hebdomadaire, les imams d'Algérie ont appelé au calme. "La sérénité et le calme sont de grandes grâces d'Allah. Il faut les préserver", a lancé un prédicateur dans un sermon retransmis en direct par la radio nationale.

Le ministre du Commerce Mustapha Benbada a annoncé une réunion interministérielle pour samedi afin de tenter de juguler les hausses de prix.

Le scandale de la dioxine s'étend en Allemagne, 4.700 exploitations fermées

BERLIN (AFP)

AFP

Des policiers allemands devant l'exploitation agro-alimentaire Harles & Jentzsch GmbH à Uetersen au nord de l'Allemagne

Le scandale de la dioxine s'est encore étendu vendredi en Allemagne, où plus de 4.700 exploitations agricoles étaient fermées par précaution et Berlin soupçonne que l'affaire a une origine "criminelle".

4.709 exploitations agricoles sur environ 375.000 dans le pays ont été fermées par précaution dans huit Etats régionaux sur seize, a annoncé le ministère de l'Agriculture.

L'écrasante majorité des entreprises touchées se trouve en Basse-Saxe (nord), où la société Harles und Jentzsch a livré en novembre et décembre des graisses contaminées destinées à la fabrication d'aliments pour animaux à l'origine du scandale.

La mesure frappe surtout des élevages porcins, mais aussi des entreprises laitières, et durera jusqu'à ce que soit prouvée l'absence de contamination dans leurs produits.

AFP

Vente d'oeufs sur un marché de Cologne, le 5 janvier 2011

Au vu des indices disponibles, le ministère soupçonne "une haute dose d'agissements criminels", a déclaré un porte-parole.

Une enquête judiciaire est en cours visant Harles und Jentzsch, société dont le siège est à Uetersen (nord). "Nous n'avons pas utilisé de graisses non autorisées", s'est défendu son patron, Siegfried Sievert, dans une interview accordée à la télévision allemande Spiegel TV qui doit être diffusée dimanche.

Il a affirmé ne pas savoir d'où venait la contamination à la dioxine, ajoutant que la firme était en train de faire des examens et "travaillait en étroite collaboration avec les autorités".

La cause de la contamination est toujours inconnue. Mais les autorités ne croient pas à une simple erreur de manipulation. "Dans de telles quantités, cela ne peut pas être une erreur", a déclaré un responsable des autorités de Basse-Saxe, Konrad Scholz.

AFP

Comment la dioxine passe dans les aliments et ses effets sur l'homme

Jusqu'à 150.000 tonnes d'aliments pour animaux ont pu être contaminées à la dioxine, d'après Berlin.

Ce résidu de combustion industrielle ou naturelle peut, à haute dose, provoquer le cancer. Selon Berlin, dans le cas présent, il n'y a aucun risque pour la santé des consommateurs.

Des analyses de laboratoire ont confirmé une contamination à la dioxine, avec par endroits des taux 78 fois supérieurs à la norme, des graisses alimentaires fabriquées par Harles und Jentzsch, qui produit également des graisses destinées à l'industrie.

100.000 oeufs ont déjà été détruits en début de semaine en Basse-Saxe.

Depuis, la traque aux oeufs contaminés s'est étendue aux Pays-Bas, où 136.000 oeufs suspects avaient été importés d'Allemagne, et à la Grande-Bretagne, où des gâteaux et quiches à base de ces oeufs ont été pour la plupart déjà vendus en grandes surfaces.

L'Agence de sécurité des aliments du Royaume-Uni (FSA) a écarté un risque pour la santé des consommateurs britanniques, comme l'ont fait les autorités sanitaires allemandes et néerlandaises.

Entre-temps, les autorités ont confirmé qu'Harles und Jentzsch était au courant depuis mars d'une contamination de ses produits.

Une analyse avait révélé un taux de dioxine plus de deux fois supérieur à la norme, mais ces résultats n'ont pas été communiqués aux autorités compétentes avant décembre.

Le ministère de l'Agriculture a mis en place un numéro d'appel pour informer les citoyens allemands, dont la consommation d'oeufs fléchit.

La ministre, Ilse Aigner, qui doit rencontrer des représentants du monde agricole lundi pour évoquer les conséquences du scandale, a proposé de meilleures règles européennes en matière de protection de la chaîne de production alimentaire.

Le bras de fer se durcit entre Gbagbo et la communauté internationale

ABIDJAN (AFP)

AFP

Le président proclamé ivoirien Laurent Gbagbo le 3 janvier 2011 à Abidjan

Le bras de fer se durcit entre Laurent Gbagbo et la communauté internationale après le renvoi des ambassadeurs du Canada et de Grande-Bretagne par son régime, une décision rejetée par ces deux pays, qui reconnaissent Alassane Ouattara comme seul président de Côte d'Ivoire.

Sitôt annoncée jeudi soir, Ottawa et Londres ont refusé une expulsion des deux diplomates.

Le gouvernement d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, a rejeté aussi vendredi une mesure "nulle et de nul effet" du gouvernement "illégal" de Laurent Gbagbo.

Grande-Bretagne et Canada avaient retiré fin décembre les accréditations des ambassadeurs ivoiriens nommés par le président sortant et indiqué qu'ils reconnaîtraient les représentants désignés par son rival.

La mesure de renvoi semblait sans effet immédiat. A la chancellerie canadienne, on a indiqué que l'ambassadrice Marie-Isabelle Massip resterait en Côte d'Ivoire et que les affaires suivaient leur cours. L'ambassadeur britannique Nicholas James Westcott, basé à Accra, se trouvait au Ghana vendredi, selon une source diplomatique.

M. Gbagbo a réclamé aussi ces dernières semaines le départ de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci, 9.500 soldats), qu'il accuse d'être alliée militairement à M. Ouattara. Mais les Nations unies, qui ne le reconnaissent pas non plus, ont rejeté cette requête et souhaitent même déployer 1.000 à 2.000 Casques bleus supplémentaires.

Un diplomate européen interrogé par l'AFP a estimé que la Chine, "intéressée" par l'Afrique, pourrait répondre favorablement à cette demande de renforts.

La communauté internationale reconnaît M. Ouattara comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre dont les résultats contestés ont plongé le pays dans une grave crise.

Depuis mi-décembre, des violences ont fait 210 morts selon l'ONU, un bilan qui comprend 14 tués lors de troubles interethniques cette semaine à Duékoué (ouest). Plus de 10.000 personnes ont été déplacées par ce conflit communautaire, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui comme les Nations unies n'établit pas de lien direct avec la crise politique.

Après une nouvelle médiation africaine infructueuse, le président sortant reste sous la menace d'une opération militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

AFP

Carte de localisation des barrages autour du quartier général d'Alassane Ouattara

Mais le Ghana voisin, qui avait déjà annoncé qu'il n'enverrait pas de troupes, a dit son refus de la force. Le président John Atta-Mills a expliqué croire davantage "à la diplomatie qu'à une intervention militaire".

S'il a affirmé que les jours de M. Gbagbo à la présidence "sont comptés", le porte-parole du gouvernement sierra-léonais, Ibrahim Ben Kargbo, a plaidé pour "une transition douce", alors que son pays fait partie de la médiation africaine.

"Si vous voulez utiliser l'option militaire, vous prenez aussi en considération le fait que vous parlez d'une économie bien développée qui peut être saccagée par une intervention militaire", a-t-il dit.

Toujours confiné à son QG du Golf hôtel d'Abidjan, soumis à un blocus des forces fidèles au régime, Alassane Ouattara, qui dit préférer aussi une solution pacifique, estime pourtant qu'une "opération spéciale non violente" pourrait déloger Laurent Gbagbo si nécessaire.

La crise ivoirienne a été de nouveau au centre d'une réunion des ministres des Finances de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), à Bamako.

Les ministres de l'Uémoa avaient infligé un sérieux revers à M. Gbagbo en demandant fin décembre à la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) d'autoriser les représentants de M. Ouattara à gérer les comptes du pays.

Le gouverneur de la banque, l'Ivoirien Philippe-Henri Dacoury-Tabley, qui devait s'exprimer pour la première fois devant des journalistes depuis le début de la crise, a finalement annulé sa conférence de presse.

"Nous avons décidé de surseoir à toute déclaration sur la Côte d'Ivoire, nous attendons les décisions des chefs de l'Etat" attendues lors d'une réunion le 22 janvier à Bamako, a indiqué une source proche de la BCEAO.

Côte d`Ivoire : Londres ne reconnaît que les déclarations faites par Ouattara

AFP


Royaume
© Autre presse par DR
LONDRES - La Grande-Bretagne a souligné jeudi qu`elle ne reconnaissait que les déclarations faites par Alassane Ouattara comme président de la Côte d`Ivoire, après l`expulsion de l`ambassadeur britannique ordonnée par Laurent Gbagbo.

"Le gouvernement britannique a reconnu M. Alassane Ouattara comme président
démocratiquement élu de Côte d`Ivoire," a déclaré un porte-parole du ministère
des Affaires étrangères à Londres.

"Il reconnaît la légitimité des déclarations faites par ou au nom de son
gouvernement", a-t-il poursuivi.

"Le gouvernement britannique n`accepte la légalité des déclarations faites
par d`autres".

Le gouvernement de Laurent Gbagbo a annoncé jeudi le renvoi de Côte d`Ivoire des ambassadeurs britannique et canadien, alors que la communauté internationale reconnaît son rival Alassane Ouattara comme président légitime.

Rencontre gouvernement/syndicats Baisse de l’IUTS, du prix des hydrocarbures et la suppression de la TDC... sur la table des négociations

La traditionnelle rencontre gouvernement/syndicats a débuté, le 6 janvier 2010 à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Tertius Zongo. Ce face-à-face devrait permettre aux deux parties de s’accorder sur plusieurs préoccupations du monde syndical : la baisse de l’IUTS, la relecture de la structure des prix des hydrocarbures et la suppression de la Taxe de développement communal (TDC)...

Gouvernement et syndicats sont en discussion autour des préoccupations du monde syndical. Comme de coutume depuis 2007, la traditionnelle rencontre annuelle gouvernement/syndicats s’est en effet, ouverte hier en présence du Premier ministre, Tertius Zongo. Une présence que le président du mois des centrales syndicales, Paul Kaboré, a considéré comme preuve de l’intérêt que le gouvernement porte aux préoccupations du monde du travail et autorise à espérer des réponses positives aux préoccupations les plus pressantes.

Selon Paul Kaboré, la plate-forme revendicative du 1er mai 2010 synthétise les préoccupations du monde du travail dont certaines leur tiennent particulièrement à cœur. Il s’agit des dossiers sociaux qui ont fait l’objet de plusieurs rencontres gouvernement/syndicats, la baisse de l’IUTS, la relecture de la structure des prix des hydrocarbures, la suppression de la TDC et l’examen de leurs propositions relatives à ces questions. En dehors de la plate-forme du 1er mai, les syndicats ont d’autres préoccupations. Elles sont relatives entre autres, à la nouvelle tarification des actes des professionnels de la santé et aux agressions contre les libertés démocratiques et syndicales notamment contre les délégués syndicaux dans les entreprises.

"En attendant de prendre connaissance des réponses que votre gouvernement apporte aux revendications des travailleurs à la présente rencontre, les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes, voudraient vous rassurer quant à leur souci d’une part, du renforcement d’un dialogue social positif et d’autre part, de la prise en compte des autres couches de la population. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, la situation des élèves et étudiants, notamment le calendrier universitaire, reste une préoccupation pour nous. Il en est de même de la situation peu enviable du monde paysan", dit le président du mois des centrales syndicales, au Premier ministre. Et pour Paul Kaboré, dans la mesure où le nouveau programme du chef de l’Etat a l’ambition de faire du Burkina un pays émergent, les syndicats espèrent que des solutions idoines seront apportées aux préoccupations des travailleurs synthétisées dans leur plate-forme revendicative.

Le gouvernement accordera la plus grande attention aux résolutions...

Pour sa part, le Premier ministre Tertius Zongo a estimé que les points de revendication contenus dans la plate-forme du 1er mai 2010, sont d’une extrême importance, aussi bien pour le raffermissement de la liberté syndicale que pour l’amélioration du bien-être de la population en général et des travailleurs en particulier. Tertius Zongo s’est dit persuadé que les échanges seront marqués par le réalisme et la franchise dont les syndicats ont toujours fait montre ainsi que par leur sens élevé du compromis.

"Pour ma part, je voudrais vous rassurer de la disponibilité du gouvernement à accorder la plus grande attention aux résolutions qui en sortiront et à donner suite dans la limite des possibilités budgétaires qui sont intimement liées à l’évolution de l’environnement régional et international", a indiqué le Premier ministre.

Tertius Zongo est revenu sur des engagements pris par le gouvernement et leur état d’avancement . Il s’agit de l’institution de l’indemnité de stage et la maîtrise du coût des hydrocarbures, qui sont déjà tenues à bonne date. Les autres engagements concernent entre autres l’étude actuarielle sur la revalorisation des pensions et la Caisse nationale de sécurité sociale a lancé un avis de recrutement d’un consultant à ce sujet, la poursuite de l’accompagnement du gouvernement pour doter les chefs-lieux de région de Bourses de travail.

Le chef du gouvernement a, en outre, rassuré que l’amélioration des conditions de vie de travail des forces vives, la lutte contre le chômage des jeunes sont demeurées des préoccupations constantes du gouvernement. Et d’indiquer que l’impact de la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi en 2008 et les importantes mesures prises au cours de ces dernières années se font progressivement sentir notamment dans le secteur minier où de milliers d’emplois permanents et occasionnels ont été gérés.

Par ailleurs, Tertius Zongo a annoncé l’adoption prochaine de textes sur la représentativité syndicale élaborés en collaboration avec les organisations syndicales et le Bureau international du Travail. Les textes permettront de désigner dans des conditions démocratiques, les organisations les plus représentatives pour porter les aspirations des travailleurs auprès du gouvernement et des instances internationales du Travail.

sidwaya.bf

Côte d’Ivoire : Quand Dominique Pin évoque la « terreur » qu’exercent les « gbagboïstes », il sait de quoi il parle

JPEG - 19.6 ko
Dominique Pin

C’était dans Libération d’hier, mercredi 5 janvier 2011. Dominique Pin, ancien premier conseiller à l’ambassade de France à Abidjan (2000-2002), y évoque la personnalité de Alassane Ouattara. Au lendemain des événements du 18-19 septembre 2002, après que Robert Gueï et une partie de sa famille aient été massacrés et que Ouattara soit dans le collimateur des « escadrons de la mort » de Laurent Gbagbo, c’est chez lui que Alassane et Dominique Ouattara ont trouvé refuge après que l’ambassadeur de France, Renaud Vignal, soit parvenu à les exfiltrer de leur résidence.

Leur séjour chez Pin durera jusqu’à leur départ pour le Gabon. ADO se confiera à Julia Ficatier (« On a tenté de m’assassiner » - La Croix du mardi 24 septembre 2002) et Dominique racontera dans Paris-Match (20 février 2003) ce qui s’était passé alors. Mais au-delà de l’anecdotique (si tant est que l’assassinat d’opposants politiques relève de l’anecdotique), ce qui importe dans ce papier de Pin c’est son rappel de ce qu’est la « terreur » permanente qu’exerce Gbagbo : « Je n’oublierai jamais les charniers de Yopougon, de Monoko-Zohy, les escadrons de la mort, les assassinats du général Guéï, de Rose Guéï, du docteur Dacoury-Tabley, les morts de la mosquée de Daloa, les exécutions dans les quartiers […] Huit ans après, rien n’a changé. Laurent Gbagbo et son clan utilisent la même méthode qui a si bien fonctionné pendant dix ans : la terreur ».

« Rien n’a changé ». Il y a effectivement une permanence dans le mode de production politique de Gbagbo et de sa clique : « la terreur ». Et il convient de ne pas l’oublier. Je ne cesse de l’écrire : avec Gbagbo, le pire est toujours certain ! Et Pin, qui n’est pas un diplomate comme les autres, sait ce que peut être « le pire » en Afrique noire.

Né le 7 mai 1948, il est issu du Centre de formation des journalistes (CFJ). Son CV administratif n’en fait pas mention, mais c’est à Tokyo, en 1972, qu’il a débuté comme attaché de presse avant d’assurer, selon le Quai d’Orsay, des « services » à Tel-Aviv de 1974 à 1978. Stagiaire du cycle préparatoire au concours d’entrée à l’ENA en 1978-1980, c’est cependant par la voie du concours pour le recrutement de secrétaires adjoints des Affaires étrangères qu’il sera admis au Quai d’Orsay le 1er mai 1979. Il a 31 ans. Il est nommé chef du service d’information et de presse à Québec où il va rester de longues années (1980-1985). Il est alors nommé deuxième secrétaire à San José de Costa Rica où il séjournera de 1985 à 1988.

De retour en France, il est affecté à l’administration centrale, direction Amérique, en 1988-1989. De 1990 à 1992, il sera premier secrétaire à Kinshasa (son ambassadeur est Henri Réthoré). Quand Pin a débarqué à Kin, le pays était en effervescence. Mobutu devra « tenter de nouveau l’expérience du pluralisme politique » et nommer un premier ministre, Lunda Bululu. Insuffisant. La rue grondera puis s’insurgera. Premiers morts. Lukoji Mulumba prendra la suite de Bululu. Au cours de l’été 1991, la Conférence nationale va s’ouvrir alors que l’armée met la capitale au pillage. La France interrompt sa coopération et rapatrie ses ressortissants. Le 8 décembre 1992, Réthoré sera remplacé par Philippe Bernard qui sera mortellement blessé le 28 janvier 1993 alors qu’il était dans son bureau.

Revenu à Paris en 1992, Pin va être nommé chargé de mission à la présidence de la République. François Mitterrand est à l’Elysée, mais la victoire de la droite aux législatives du printemps 1993 a propulsé Edouard Balladur à Matignon. Alain Juppé se retrouve au Quai d’Orsay et Michel Roussin rue Monsieur. A l’Elysée, dont le secrétaire général est Hubert Védrine, quatre personnes s’occupent des « affaires africaines » : Thierry de Beaucé, Bruno Delaye, Georges Serre et Dominique Pin. Pin suit tout particulièrement le dossier du Rwanda pendant le « génocide ». En 1995, Jacques Chirac remportera la présidentielle, Pin se retrouvera consul général à Liège, en Belgique (1995-1998) puis à Mexico (1998-2001). Le 7 juin 1999, il sera nommé et titularisé secrétaire des Affaires étrangères.

En 2001, alors que Gbagbo vient d’être élu à la présidence, Pin va rejoindre Abidjan en tant que deuxième conseiller, l’ambassadeur de France : Renaud Vignal. Tous deux militants socialistes, ils vont être également laminés par les événements du 18-19 septembre 2002. L’exfiltration des Ouattara (« Nous étions quatorze dans la maison avec des enfants […] Sans l’ambassadeur de France, Renaud Vignal, nous serions tous morts ») va placer le tandem Vignal-Pin dans le collimateur de Gbagbo. Ils vont être rapidement rappelés à Paris (cf. LDD Côte d‘Ivoire 050/Jeudi 12 décembre 2002).

Au sein du PS, il n’y aura que Guy Penne (La Croix du vendredi 6 décembre 2002) pour « trouver regrettable son rappel. On a voulu faire plaisir au président Gbagbo »). Vignal est mort le jeudi 22 mars 2007 (cf. LDD Côte d’Ivoire 0211/Lundi 26 mars 2007) ; il sera resté la bête noire des séides de Gbagbo. Pin, quant à lui, sera nommé consul général à Séville et, à compter de 2006, consul général à Madrid. Au début du printemps 2007, il va rejoindre le groupe AREVA, numéro un mondial du nucléaire. Il est nommé directeur d’AREVA NC Niger (cf. LDD Niger 014/Lundi 2 avril 2007). Cette nomination intervient alors que Niamey est confronté à une résurgence de la « rébellion touarègue » dans laquelle elle voit la main de Paris. Ou, plus exactement, du groupe AREVA. Ce qui revient au même puisque l’Etat contrôle 90 % de son capital.

Le mardi 26 juin 2007, le colonel (cr) Gilbert Denamur, qui venait tout juste d’être nommé détaché militaire auprès d’AREVA, est rappelé à Paris à la demande des autorités nigériennes. Un mois plus tard, le mercredi 25 juillet 2007, pour les mêmes raisons formulées par Niamey (« liens présumés avec les rebelles touaregs du MNJ »), c’est au tour de Pin d’être expulsé à la suite d’une décision du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation, Albadé Abouba. Commentaire de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné : « Pas besoin d’être africanophone ou expert en énergie pour le comprendre : motivée par un prétexte bidon, l’expulsion de Dominique Pin aura servi d’ultime moyen de pression lors des négociations avec AREVA à la fin juillet. Et pour celles qui restent à venir ».

Un an plus tard, Pin va rejoindre le groupe Progosa dirigé par Jacques Dupuydauby. Les deux hommes, habitués aux pérégrinations africaines et politiques (l’un à gauche, l’autre à droite même si Dupuydauby n’aime pas que l’on caractérise ainsi les « gaullistes »), se sont connus à Séville où se trouve le siège du groupe de services portuaires. Jusqu’à ce que les connexions affairo-politiques, qui caractérisent les relations internationales de la France « entrepreneuriale » avec les chefs d’Etat africains, aient raison de l’implantation de Progosa au port de Lomé, son point d’appui pour son déploiement continental face à la toute puissance « sarkozienne » du groupe Bolloré. Les coups d’Etat, cela existe aussi dans le monde des « affaires ».

Implanté au Togo au nom du père (Gnassingbé Eyadéma), Progosa en sera banni, du jour au lendemain, au nom du fils (Faure Gnassingbé) ; avec la bénédiction de Vincent Bolloré et de Nicolas Sarkozy (sans oublier l’inénarrable « conseiller » - et juriste - français : Charles Debbasch qui est à la « saga » de Faure Gnassingbé ce que Roland Dumas voudrait être à celle de Gbagbo !). Dominique Pin a aujourd’hui rejoint sa famille à Besançon où il s’efforce d’endiguer le cancer qui le ronge. Ce qui ne l’empêche pas de monter, quand il le peut, en première ligne, pour dénoncer celui qui ronge la Côte d’Ivoire : la « terreur » exercée par Gbagbo contre les Ivoiriens.

Jean-Pierre BEJOT
LA Dépêche Diplomatique

POT-POURRI : La démission de Tertius Zongo attendue pour le 8 janvier

Ils sont nombreux les Burkinabè qui s’attendaient à une démission immédiate du Premier ministre Tertius Zongo et de son gouvernement après la prestation de serment, le 20 décembre dernier, du nouvel ancien Président du Faso. Les jours passant sans que le chef du gouvernement ne rende son tablier, la question est sur toutes les lèvres : "Quand va-t-il rendre sa démission ?" Mais cette question qui taraude beaucoup d’esprits pourrait avoir une réponse d’ici là.

En effet, ceux qui sont dans les secrets des dieux font savoir que le Premier ministre va rendre sa démission au chef de l’Etat ce samedi 8 janvier 2011 sauf, bien sûr, changement de dernière minute. Il se dit aussi que le Premier ministre démissionnaire sera reconduit dans ses fonctions sauf, ici aussi, changement d’avis du chef de l’Etat au dernier moment. Après, la préoccupation du plus grand nombre sera de connaître le visage du nouveau gouvernement dont on dit également qu’il sera marqué par le départ de plus de 50% des membres de l’équipe actuelle.


Soum : Fetakole a soif

Ce témoignage de Hassane Wereme fait état d’un manque d’eau potable à Fetakole, un village de la commune rurale d’Arbinda.

"De l’avis général, la saison agricole a été bonne cette année dans la commune rurale d’Arbinda : les épis de mil ont été de bonne quantité et l’herbe a été abondante pour le pâturage. Les humains ont bon sourire et les animaux affichent la bonne forme. De ce côté-là, le tableau est satisfaisant. Là où le bât blesse, c’est dans le domaine de l’eau potable. En effet, à Fetakole, site d’orpaillage situé à 15 km au nord d’Arbinda, c’est la désolation, la tristesse et l’impensable en matière d’eau pour étancher la soif des humains. L’eau qu’il m’a été donné de voir là-bas est insoutenable pour nos yeux de citadins. Elle est impropre, même à la lessive. Et pourtant, ce site grouille de monde à l’image d’un essaim d’abeilles. A Arra, village auquel ce site est rattaché, c’est la même désolation. Une escale au domicile du directeur de l’école dudit village m’a permis de faire le même constat. Des villages tels que Gassélnaye, Kiba, Délbel-Gnébé, Sirgné et bien d’autres ont ce même problème d’eau. C’est donc le lieu et le moment de lancer un appel aux autorités politiques et administratives pour qu’elles fassent de la problématique de l’eau potable la priorité des priorités. En attendant, pitié et S.O.S pour Fetakole car les gens s’intoxiqueront avec l’eau qui y est servie."


Tuy : Fatié Dao, nouveau directeur provincial des impôts

La Direction provinciale des impôts (DPI) du Tuy a désormais son troisième et nouveau patron en la personne de Fatié Dao depuis le 28 décembre 2010 dernier. La cérémonie de passation de service a eu pour cadre la salle de réunion du haut-commissariat. Le directeur sortant, Sayouba Ouédraogo, qui est affecté dans la province du Ioba pour les mêmes fonctions, s’est réjoui du soutien dont il a bénéficié de toute l’administration provinciale, ainsi que de l’appui-conseil et technique des autres services lors de son séjour à Houndé pour réussir sa mission. La DPI du Tuy, autrefois division fiscale, couvre six communes rurales et une commune urbaine et, selon le directeur provincial sortant, ce sont environ 140 millions de F CFA qui sont recouvrés chaque année pour les budgets de l’Etat et des communes, avec beaucoup de difficultés de recouvrement dans certaines communes. Pour le représentant du directeur régional, Babakan Ouattara, la mission de la DPI est difficile et délicate, et c’est pourquoi il a conseillé au directeur provincial entrant de collaborer avec tous les services, surtout les autorités provinciales, pour améliorer toutes les recettes de la province.


Ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire : on évacue le personnel non essentiel

Selon des sources généralement bien informées, l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire s’apprêterait à rapatrier le personnel non essentiel (les familles du personnel de l’ambassade). Les enfants seraient sur le point d’être désinscrits des écoles afin de préparer leur retour au bercail. On imagine que cette décision est consécutive à la dégradation continue de la situation en Côte d’Ivoire.


Les voeux de jeunes écologistes

Dans le message de nouvel an ci-dessous, l’Association des jeunes écologistes du Burkina exhorte les Burkinabè à adopter des comportements respectueux de l’environnement.

"A l’aube de cette nouvelle année 2011, l’Association des jeunes écologistes du Burkina (AJEB) adresse ses meilleurs voeux de santé, de longévité, de solidarité et surtout de paix à Son Excellence monsieur le président du Faso et sa famille, ainsi qu’à l’ensemble du gouvernement. Dans le discours du nouvel an du chef de l’Etat, trois points ont retenu l’attention de l’AJEB. Il s’agit de la promotion de la bonne gouvernance, de la sécurité de nos compatriotes à l’étranger et de la lutte contre la corruption. S’agissant spécifiquement de ce dernier volet, nous apprécions à leur juste valeur les efforts entrepris par le gouvernement, notamment à travers l’institution des cadres électroniques et le contrôle de l’usage des véhicules de l’Etat, même si beaucoup reste à faire. Cependant en tant qu’une association écologique et au vu des manifestations des changements climatiques dont notre cher pays a été l’objet ces deux dernières années, l’AJEB voudrait inviter nos plus hautes autorités à placer les questions environnementales au premier plan de leurs préoccupations. Tout en exhortant les Burkinabè à adopter des comportements écologiques, l’AJEB souhaite à toutes et à tous une bonne et heureuse année 2011."


Conférence de presse du FESPACO à Paris

Le Délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), Michel Ouédraogo, tiendra une conférence de presse à Paris le vendredi 14 janvier 2011 à la Cinémathèque française. Placée sous le haut patronage du ministre de la Culture, du tourisme et de la communication, Filippe Savadogo, la conférence portera à la connaissance des professionnels du cinéma, des médias, des partenaires techniques et financiers, les principales articulations de la 22e édition du FESPACO placée sous le thème "Cinéma africain et marchés". Le festival se déroulera du 26 février au 05 mars 2011.

Le Pays

Vente de volaille à Ouagadougou Un marché prometteur

Les trois maillons du secteur de l’élevage tels la production, la transformation et la commercialisation, constituent l’une des activités "phares" pour la majeure partie des populations burkinabé. Ceux qui excellent dans le commerce de la volaille et de la grillade arrivent parfois à tirer leur épingle du jeu, car ce secteur génère une source principale de revenus, contribuant à lutter contre la pauvreté.

Le secteur de l’élevage (volaille, bovins, caprins...), traduit une grande importance socio-économique, plaçant le pays des hommes intègres au 2è rang de l’économie nationale. Le ministre des ressourcesanimales, Sékou Bâ a affirmé lors du lancement des opérations de crédit du fonds de développement de l’élevage (FODEL), le 27 décembre dernier à Ouagadougou que l’élevage occupe 86% de la popualtion active. IL gérère selon lui, 900 mille emplois et constitue une source de revenus importante d’environ 20,4% des ménages vulnérables. Pour le cas de la volaille, sa commercialisation prend de plus en plus de l’ampleur de telle sorte que dans les marchés et yaar de Ouagadougou, des endroits ont été aménagés pour la vente.

Assis ou arrêtés devant des poulaillers biens construits avec des grillages, laissant le passage à l’air pour les gallinacés, les marchands de volailles appostent le premier client venu. Chacun s’empresse de montrer à cet acheteur du jour ce qu’il peut ramener chez lui à des prix défiants toute concurrence. "madame, monsieur, c’est poulet ou pintade vous voulez ? venez voir, je vais vous vendre à des prix abordables".

Ce même son de cloche, on peut l’entendre chez presque tous les marchands de volailles au marché de la cité AN II de Ouagadougou. En ce jour, veille des fêtes de fin d’année, où nous avons eu l’occasion d’y faire un tour sur les lieux, nous avons constaté que la joie se lisait sur tous les visages. Chaque commerçant espère faire de bonnes affaires. "En ces jours pareils, nous disons au revoir aux caprices du marché, car nous estimons que c’est un devoir pour les chefs de famille de tuer, soit un mouton ou des poulets pour leur famille pendant les fêtes.

Et si leurs choix se portent sur le deuxième (poulets), nous ne discutent pas longtemps comme les jours ordinaires", nous a confié un commerçant de volailles. Moussa Rabo, commerçant de volaille depuis plus de 30 ans au marché de la cité AN II vend des variétés de volailles (pintades, poulets, pigeons, dindons...). Ses clients sont de nature diverse. IL y a ceux qui achètent pour les cérémonies (baptème, anniversaire, décès, mariages et fêtes ) et ceux pour la vente des grillades. M. Rabo a noté qu’il se ravitaille à Guélwongo, Djibo, Toye et Sourou à des prix variand entre 1750 et 1850 F CFA l’unité et les revend à 1900F CFA pour les poulets et 2000 F CFA pour les pintades. "La période des fêtes, nous faisons de bonnes recette.

Les prix oscillent autour de 2100 F CFA à 2250 F CFA. Mais les jours ordinaires, si un commerçant arrive à vendre 10 à 20 poulets par jours ses voisins disent qu’il s’est levé du bon pied. Présentement, j’ai plus de 1000 têtes à vendre pour les fêtes", a ajouté M. Rabo. En autre, pour les poulets de race, il a selon lui, un fermier à Koubri qui vient les lui livrer. Cette année, M. Rabo affirme avoir vendu plus de 500 têtes de poulet de race à des prix plus chers, prédextant que ce sont des volaille de chair.

Le pasteur Saïdou Nikiéma, également commerçant de volailles et occupé à satisfaire une cliente qui venait de commander 13 poulets, nous confie ceci : "est- ce que j’airai le temps de m’entretenir avec vous ? j’ai beaucoup de commande aujourd’huit". Pasteur Nikiéma fait partie de ceux qui vendent de la volaille et des poulets plumés sur commande à raison de 2000 F CFA l’unité.

Ses clients sont généralement leshôtiers de la place, les grandes restauratrices, les alimentations telles que Marina Market. Les jeunes au marrché de la cité AN II n’hésitent pas dans ce milieu à se créer de petits emplois pour combler leurs besoins en attendant de trouver meilleur car comme le disait l’artiste, le regretté Black So Man "IL n’y a pas de sot mitier". En effet plus d’une dizaine d’entre eux travaille avec Pasteur Nikiéma. Ces jeunes ont pour tâche, de plumer les poulet égorgés à l’eau chaude et sont rémunérés à raison de 50 F CFA par poulet plumé. "Le jour où nous avons beaucoup de commandes, les enfants peuvent déplumer 60 à 100 poulets" à indiqué M. NIKIÉMA.

Un commerce rentable, mais quelques difficultés subsistent.

Nombreuses sont les populations burkinabé qui instaurent la viande de volaille dans leur consommation quotidienne. La plupart des grilleurs de poulets et pintades ne se plaignent pas dans ce métier mais certains ont souligné que l’affluence des clients se fait sentir lors des fêtes. Les prix diffèrent légèrement d’un endroit à un autre, étant donné qu’ils ne s’approvisionnent pas de la volaille à la même source. Issouf Kaboré et Paul Ouédraogo, tous deux commerçants de grillades soulignent qu’il existe souvent des discordes entre eux et les clients sur les prix. L’autre revers de la médaille, c’est la conservation de ces grillades. Poulets rôtis ou grillés, les commerçants de ce domaine engrangent d’énormes pertes ce jour où les clients font rares.

"Nous conservons le reste de nos grillades dans des réfrigérateurs pour les liquider le lendemain. Mais avec les coupures intempestives d’électricit" que nous subissons quelques fois, il arrive que ces grillades perdent leurs bon goût et par conséquent ne peuvent plus être vendues aux consommateurs", précise Issouf Kaboré par contre, chez les marchands de volailles, les difficultés rencontrées sont tout autres.

Les commerçants qui viennent des villages environnants avec leurs volailles s’arrêtent soit aux alentours des marchés ou sur les voies et vendent plus cher aux clients, 2500 à 3000F CFA le poulet ou pintade, tout en leur faisant croire que dans marchés, ces gallinacés sont vendues à 3500F CFA. "Bien que nous payions les taxes de 10 mille F CFA toute l’année, les prix de nos volaille ne dépassent pas 2500 F CFA.

Que les clients fassent de temps en temps le tour des marchés de volailles afin de comparer les prix avec nos concurrents de dehors", souhaite Pasteur Nikiéma. Autant ces acteurs gagnent, autant ils perdent. Le marchand Moussa Rabo a pour sa part avoué que des poulets qui leur sont livrés, il y a ceux déjà qui n’ont aucun souffle de vie. "Face à cette situation, c’est nous qui perdons beaucoup. Nous pouvons compter 6 à 10 poulets de ce genre dans le lot livrés qui ne sont plus vendables" a - t -il conclu.

sidwaya.bf

Burkina Faso : Faire du Sida une maladie comme les autres

JPEG - 44.8 ko
A Yalgado à l’occasion de la venue de Carla Bruni Sarko

Dans un contexte international caractérisé par une régression favorable ces dernières années des indicateurs du SIDA, le Burkina Faso, dont les résultats dans la lutte contre la maladie sont appréciables, se fixe maintenant pour objectif de rendre ordinaire la pandémie en travaillant à gommer les effets stigmatisants chez les personnes vivants avec le VIH. Pour ce faire, le gouvernement burkinabè a déjà pris un certain nombre de mesures visant à éliminer toutes formes d’exclusion des malades et à faciliter leur prise en charge.

Parmi les mesures prises par les pouvoirs publics burkinabè en faveur des personnes souffrant de la « Maladie du Siècle » figure le décret portant Etude prospective sur le VIH/Sida au Burkina Faso. Adopté en conseil des ministres du 29 décembre dernier, ce décret vise en effet à faire considérer le VIH/Sida comme une maladie ordinaire, à mettre fin à toutes les formes de discriminations vis-à-vis des patients du Sida en matière de prise en charge. Avec l’application effective de cette mesure, les Personnes vivant avec le VIH (PV/VIH) deviennent des malades comme les autres et ne devraient plus, en principe, avoir des difficultés pour accéder aux soins.

Le décret du 29 décembre vient en quelque sorte renforcer la mesure portant gratuité des ARV qui rencontrait par moments des problèmes d’application sur le terrain.

Mieux, c’est la lutte à tous les niveaux contre la pandémie qui se trouvera boostée. Parce que, si tous les séroposifs sont pris en charge, il n’y a plus objectivement de raison pour que des gens n’aillent pas se faire dépister. Et si tout le monde se fait dépister, c’est la maladie qui est de facto maîtrisée parce que l’on connaîtra à peu près le nombre de PV/VIH qui seront suivi médicalement et mis à l’abri des comportements à risques pour eux-mêmes et pour la communauté.

Dans cette perspective, si tout le monde fait le jeu, l’on devrait s’attendre normalement à des indicateurs plus favorables sur la question pour le Burkina qui, il faut le relever, a des résultats appréciables à son actif. En effet, l’Etat burkinabè, dès la reconnaissance de l’épidémie en 1986, a mené des concertations avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et a pris des orientations politiques en vue d’une meilleure connaissance de la pandémie et d’une riposte efficace. Toute chose qui a abouti au recul de la maladie dans le pays, avec un taux de séropositivité qui est passé de 7,17% en 1987 à 1,6% en 2008.

Aussi encourageants soient-ils, ces acquis doivent être davantage confortés, à travers notamment le renforcement des actions dans les régions où le taux de prévalence du VIH/Sida est plus élevé que celui au niveau national. En outre, dans un environnement de crise caractérisé par le tarissement des sources de financement externes, l’accent doit être mis sur la mobilisation des ressources internes et la bonne organisation des acteurs nationaux de la lutte contre la pandémie.

C’est en maintenant le cap sur ces aspects que le Burkina arrivera à bien exécuter son cadre stratégique 2011-2015 et à s’inscrire durablement dans la tendance actuelle marquée par une régression favorable des indicateurs du Sida dans le monde. Ainsi, selon le dernier Rapport de l’Onusida, le nombre annuel de nouvelles infections (2,6 millions en 2009) a reculé de 20% sur les dix dernières années, et celui des décès dus au Sida (1,8 million en 2009) a chuté dans les mêmes proportions en cinq ans.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

Facebook pourrait lever le voile sur ses comptes ou entrer en Bourse en 2012 (presse)

AFP Le réseau social en ligne Facebook compte dépasser le seuil des 500 actionnaires cette année et devrait par conséquent être tenu de publier certaines informations financières ou préparer une entrée en Bourse d'ici avril 2012, affirmait jeudi le Wall Street Journal।

GOLDMAN SACHS

Etats-Unis: deux colis piégés dans des bâtiments de l'Etat du Maryland, un blessé

WASHINGTON (AFP)

AFP

Officiers de police sur le lieu des explosions, le 6 janvier 2011 à Annapolis

Deux colis piégés se sont enflammés jeudi dans des bâtiments publics du Maryland, Etat qui jouxte la capitale américaine Washington, blessant très légèrement un employé du courrier, a indiqué un porte-parole de la police locale.

Une grosse enveloppe arrivée par la poste dans un bâtiment jouxtant le parlement du Maryland, à Annapolis, la capitale de cet Etat de l'est des Etats-Unis, a été ouverte par un employé du courrier à 12H25 locales (17H25 GMT) jeudi.

"La réaction initiale a été le déclenchement d'une flamme, de la fumée et l'émanation d'une odeur" de soufre, a expliqué Greg Shipley, porte-parole de la police du Maryland lors d'une conférence de presse. "On ne peut pas vraiment comparer cela à une explosion", a-t-il insisté.

Il a précisé que l'employé avait été légèrement brûlé aux mains mais qu'il n'avait pas jugé nécessaire de se faire soigner. "Il a eu une irritation mineure", a précisé le policier.

Un peu plus tard, à Hanover, dans le Maryland également, un colis "du même type", adressé au département des transports de l'Etat, a été ouvert et a produit la même réaction, dégageant une flamme et de la fumée, a indiqué le porte-parole.

Par précaution, des employés qui ont assisté à l'incident ont été envoyés pour consultation à l'hôpital.

Les deux bâtiments ont été évacués une partie de l'après-midi et une enquête du FBI (police fédérale américaine) est en cours.

L'administration de l'Etat a interrompu toutes les activités liées aux services du courrier. "Par précaution, nous n'ouvrirons plus aucun colis avant que nos chiens spécialisés dans la recherche d'explosifs n'aient traité ces paquets", a précisé pour sa part à l'AFP le porte-parole du maire d'Annapolis Phil McGowan.

Le bâtiment d'Annapolis abrite les bureaux de l'antenne locale du ministère de la Sécurité intérieure, des anciens combattants ainsi que les bureaux du secrétariat d'Etat du Maryland.

Dans un premier temps, la radio locale WTOP avait indiqué que deux paquets avaient explosé dans des bâtiments publics du Maryland, précisant qu'il n'y avait pas eu de blessé.

Noël orthodoxe: les Coptes d'Alexandrie prient sur le site de l'attentat

ALEXANDRIE (AFP)

AFP

Des Coptes orthodoxes du Caire prient, le 6 janvier 2011

Les Coptes orthodoxes d'Alexandrie sont revenus jeudi soir pour une messe de veille de Noël dans l'église visée par un attentat sanglant il y a moins d'une semaine, en s'affirmant prêts à affronter "la peur et la douleur".

Des centaines de fidèles de tous âges se sont rendus à l'église des Saints dans cette ville du nord de l'Egypte, gardée par des dizaines de policiers et des véhicules des forces anti-émeutes, où 21 personnes ont trouvé la mort à la sortie d'une messe dans la nuit du Nouvel An.

"Pour survivre, nous les Coptes devons affronter la peur et la douleur. Nous devons être plus forts que les terroristes. C'est pour cela que je viens à la messe", affirme Maureen, une chrétienne de 27 ans vêtue de noir.

"Notre douleur est grande, mais nous nous sentons plus forts grâce au soutien de nos compatriotes musulmans", affirme Maher, 50 ans, venu avec sa femme et ses deux filles.

Pour Girgis, 25 ans, "les Coptes ne doivent pas baisser les bras". Les autorités "font de leur mieux, mais je pense que les chrétiens d'Orient doivent trouver des moyens de se protéger eux-mêmes contre le terrorisme".

AFP

Fidèles réunis dans une église copte du Caire, le 6 janvier 2011

Une trentaine de jeunes d'une organisation égyptienne de défense des droits civiques ont manifesté aux abords de l'église, avec des slogans comme "ensemble contre la terreur", ou "notre destin est commun".

Les églises d'Egypte, où la communauté copte, très majoritairement orthodoxe, célèbre Noël le 7 janvier, ont été placées sous protection policière renforcée, mobilisant 70.000 hommes selon les autorités.

Les Coptes représentent 6 à 10% des quelque 80 millions d'Egyptiens.

L'attentat, commis devant l'église au moment où des fidèles commençaient de sortir de la messe, n'a pas été revendiqué. Les autorités l'attribuent à un individu inconnu, dont des restes supposés ont été retrouvés sur le lieu de l'attentat, qui aurait agi pour le compte de commanditaires étrangers.

Un groupe irakien proche d'Al-Qaïda a émis il y a deux mois des menaces contre les Coptes égyptiens.

Cet attentat a provoqué de nombreuses manifestations de Coptes, en particulier à Alexandrie, qui ont à plusieurs reprises donné lieu à des heurts avec la police.

Au Caire, une messe était aussi prévue jeudi soir dans la grand cathédrale d'Abbassiya, dirigée le patriarche copte orthodoxe Chenouda III, après avoir reçu comme d'usage les voeux de nombreux officiels gouvernementaux.

Le quartier de la cathédrale était bouclé par un important dispositif de sécurité comprenant pas moins de 3.000 policiers. L'identité des personnes autorisées à entrer étaient vérifiées par la police.

La police a par ailleurs indiqué avoir découvert dans une église de Minya (200 km au sud du Caire) un engin explosif rudimentaire constitué d'une boîte de lait en poudre bourrée de pétards, de clous et de boulons, sans détonateur.

Albi. Le réveillon Facebook dégénère

ladepeche.fr

Quartier Breuil-Mazicou


Une soixantaine de jeunes s'étaient inscrits à ce réveillon de la Saint-Sylvestre via le réseau social Facebook. Hélas, l'alcool a tout gâché./ Photo DDM illustration
Une soixantaine de jeunes s'étaient inscrits à ce réveillon de la Saint-Sylvestre via le réseau social Facebook. Hélas, l'alcool a tout gâché./ Photo DDM illustration

Sept lycéens étaient toujours en garde à vue hier soir à Albi. Ils sont soupçonnés d'avoir mis à sac le pavillon investi par une soixantaine de personnes, la nuit de la Saint-Sylvestre. L'histoire d'un réveillon Facebook qui a dégénéré, avec dégradations en série, vols et bagarre dans la rue.

Un pavillon mis à sac, des objets volés et une bagarre sur fond d'alcool dans la rue, tel est le bilan d'un réveillon Facebook ayant réuni une soixantaine de jeunes, samedi à Albi.

Sept lycéens, des garçons âgés de 16 à 17 ans, étaient toujours en garde à vue hier soir au commissariat. Depuis mardi matin, ce sont une dizaine de personnes, toutes mineures, qui ont été auditionnées, les policiers de la brigade de sûreté urbaine s'efforçant d'établir le degré de participation des uns et des autres à cette nuit de la Saint-Sylvestre terminée en eau de boudin.

L'organisateur, un fils de bonne famille, avait obtenu l'autorisation de ses parents pour organiser ce réveillon dans leur coquette villa du quartier du Breuil. Via le réseau social Facebook, une soixantaine de jeunes se sont inscrits, moyennant une participation de 5 euros. L'hôte de la soirée attendait-il autant de monde ? Sans doute pas. Il a été très vite débordé, surtout lorsqu'une dizaine de lycéens, qui n'étaient pas invités, se sont immiscés dans la maison. S'accaparant les lieux, et squattant plus que de raison le coin bar, ils se sont mis à déambuler dans toutes les pièces.

La réplique d'un fusil d'assaut volée

Le résultat, ce sont les propriétaires (qui bien sûr étaient partis réveillonner ailleurs) qui l'ont découvert à leur retour.

Des verres cassés, des cadres de tableaux brisés, des murs et des meubles souillés, de la mousse à raser et des bouteilles de parfum vidées dans la salle de bains, de l'alcool répandu dans les escaliers et un peu partout. Les parents ont aussi constaté la disparition de quelques objets, notamment la réplique d'un fusil M16, une arme démilitarisée qui était accrochée à un mur. Un des lycéens invités s'est aussi fait voler son blouson. Quelques chevaliers blancs ont bien essayé de démasquer les auteurs des dégradations et vols. Du coup, le ton est monté à l'extérieur du pavillon, une bagarre éclatant même dans la rue où tout ce charivari n'est bien sûr pas passé inaperçu. L'alcoolisation excessive d'une grande partie des fêtards semble expliquer en grande partie ces débordements.

Pierre-Jean Pyrda

Quand les amis deviennent des ennemis…

Les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis. Le réseau social Facebook, s'il ouvre des possibilités quasi inépuisables de rencontres, ne garantit pas nécessairement leur civilité. Et ce n'est pas le droit d'entrée fixé à 5 euros par les organisateurs de cette soirée qui a découragé les trublions. Inviter en tout cas des inconnus chez soi est un risque. Entre les rivages merveilleux de l'écran d'ordinateur et la réalité, il y a encore un monde. La leçon (douloureuse) coûte en l'occurrence très cher.