24 décembre, 2010

Ouattara appelle l'armée à se rallier, à protéger les Ivoiriens

ABIDJAN (AFP)

AFP/Archives

Alassane Ouattara, le 8 décembre 2010 à Abidjan

Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu à l'extérieur, a appelé vendredi l'armée fidèle à son rival Laurent Gbagbo à lui obéir et à protéger la population des "atrocités" commises par des éléments armés, parmi lesquels "des mercenaires et des miliciens étrangers".

Vague montante de xénophobie en Israël

JERUSALEM (AFP)

AFP

Manifestation de militants de droite à Jérusalem, le 23 décembre 2010

La vague montante de xénophobie en Israël à l'encontre de citoyens arabes et de migrants africains préoccupe les organisations de défense des droits de l'Homme et a suscité un appel sans précédent du Premier ministre Benjamin Netanyahu à la tolérance.

Cette hostilité s'étale désormais sur la place publique, comme en témoignent une série de manifestations et pétitions pour défendre "l'honneur des femmes juives" que menacerait la présence de voisins arabes et pour dénoncer "l'invasion de migrants" africains.

Jeudi soir à Jérusalem, lors d'une manifestation de quelque 10.000 militants de droite, des rabbins se sont dits solidaires d'un manifeste appelant les juifs à ne pas vendre ou louer d'appartements aux Arabes.

Lundi, à Bat Yam, près de Tel-Aviv, ils étaient 200 résidents locaux et militants d'extrême-droite, venus de tout Israël, à manifester aux cris de "Nous ne permettrons pas aux Arabes de prendre nos filles".

Auparavant, le ministre de l?Intérieur, Eli Yishai, du parti ultra-orthodoxe sépharade Shass, avait qualifié l'augmentation de résidents arabes de "menace pour l?identité juive" de cette ville.

Le maire de Bat Yam, Shlomo Layani, a toutefois déclaré "avoir honte" de la manifestation.

Le lendemain, des centaines de personnes défilaient dans un quartier populaire de Tel-Aviv appelant à expulser les travailleurs clandestins venus d'Afrique.

Ces dénonciations ont été encouragées par un manifeste de rabbins au début du mois appelant à interdire la vente ou la location de maisons à des non-juifs, ce qui vise particulièrement la minorité arabe en Israël. L'appel a provoqué un tollé mais aucune sanction.

Des formations d'extrême-droite, dans la mouvance du mouvement d'inspiration raciste Kach, ont appelé à soutenir ces rabbins jeudi soir à Jérusalem-Ouest.

AFP

Des Israéliens protestent contre une lettre du rabbin qui interdit aux juifs de louer ou de vendre leur appartement à des non-juifs, à Jérusalem le 8 décembre 2010.

La police israélienne a annoncé de son côté mercredi l'arrestation de neuf jeunes juifs israéliens soupçonnés d'avoir agressé des Arabes à Jérusalem.

Dans ce contexte, M. Netanyahu a jugé mercredi nécessaire d'exhorter ses compatriotes à la tolérance.

"Nous sommes un Etat de droit, nous respectons toutes les personnes, quelles que soient leurs origines", a-t-il souligné dans un message public.

Pour la porte-parole de l'Association israélienne pour les droits civiques, Ronit Sela, cette montée xénophobe s'inscrit dans un climat général de "délégitimation" de la minorité arabe et d'hostilé envers des non-juifs, favorisé par la coalition au pouvoir qui inclut partis populistes et ultra-orthodoxes.

Selon elle, les réactions molles du pouvoir, couplées à des déclarations "racistes et xénophobes" de députés encouragent des projets de loi discriminatoires, incitant à la haine et mettant en danger la démocratie israélienne.

La communauté des Arabes israéliens, descendants des 160.000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création d'Israël en 1948, compte plus de 1,2 million de personnes, soit 20% de la population totale d'Israël.

Elle souffre de discriminations, notamment en matière d'emploi et d'achat d'appartements dans des localités juives.

Le quotidien de gauche Haaretz a pressé le président Shimon Peres de mettre tout son prestige dans la balance "pour éteindre les flammes de la haine et du racisme qui se propagent en Israël".

Mais pour le quotidien populaire Yédiot Aharonot, le phénomène "ne saurait être automatiquement assimilé à du racisme" et traduit une opposition à l'arrivée de migrants comparable à ce que connaît l'Europe.

Israël a commencé la construction d'une barrière de sécurité le long de sa frontière avec l'Egypte afin de bloquer les principales voies d'entrée des clandestins.

Le gouvernement israélien prévoit aussi de créer un grand centre de rétention près de cette frontière pour recevoir des milliers d'immigrés, dont 35.000 sans permis de séjour ont réussi à s'installer en Israël depuis 2006.

USA: Toyota verse 10 M USD aux familles des victimes d'un de ses véhicules défectueux

AFP Le constructeur automobile japonais Toyota a accepté de verser 10 millions de dollars aux proches d'un policier qui avait péri en Californie à l'été 2009 dans un accident provoqué par l'accélération incontrôlée de son véhicule, révèle jeudi le Los Angeles Times।

TOYOTA

Chômage et pauvreté à des niveaux alarmants dans les quartiers sensibles

AFP

Dans une agence Pôle Emploi du Nord, en janvier 2010
Dans une agence Pôle Emploi du Nord, en janvier 2010 Denis Charlet AFP/Archives

Chômage et pauvreté: l'Observatoire national des Zones urbaines sensibles (Onzus) a remis jeudi un nouveau rapport alarmant sur la situation dans les quartiers sensibles où la politique de la Ville commence à produire des effets positifs en matière d'éducation et de sécurité.

Le chômage touche 43% des jeunes actifs et 37% des jeunes actives habitant dans les quartiers pauvres, selon le document remis au ministre de la Ville Maurice Leroy, deux mois après un rapport parlementaire selon lequel la pauvreté et le chômage se maintiennent à des "niveaux élevés" en Zus.

Sur une population active potentielle de 250.000 jeunes entre 15 et 24 ans, 100.000 sont au chômage, a détaillé la présidente de l'Onzus, Bernadette Malgorn.

Au total, le taux de chômage a grimpé à 18,6% en 2009, contre 16,9% en 2008, dans les 751 quartiers retenus par les pouvoirs publics comme cibles prioritaires de la politique de la Ville, précise le rapport.

Il dépasse les 17,2% enregistrés en 2003 au moment de la mise en place de la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, dont l'objectif était de réduire significativement les inégalités en banlieue sur une période de cinq ans.

En raison de la crise, les jeunes diplômés sont touchés par le chômage pour la première fois depuis 2003 alors que le diplôme les protégeait, déplore le rapport, relevant une situation "particulièrement difficile" des femmes d'origine étrangère.

Les Zus "sont des territoires où les Français nés de parents français sont nettement sous-représentés". En Île-de-France, "certains quartiers sont caractérisés par une très forte proportion de populations d'origine étrangère"

Alors que l'inactivité des femmes est en baisse, une femme née à l'étranger de parents étrangers "a quatre fois moins de chances d'être en emploi lorsqu'elle habite en Zus", relève le rapport.

Conséquence: ces quartiers concentrent deux fois plus d'allocataires des minima sociaux, deux fois plus de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et trois fois plus de bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU) que dans le reste du territoire.

Le revenu fiscal moyen de la population des Zus en 2007 s'élevait à 60% de celui de leur unité urbaine, et dans les quartiers les plus modestes à seulement 50%.

En 2008, les deux tiers des habitants des Zus étaient connus des Caisses d'allocations familiales (CAF) et plus d'un allocataire sur quatre appartenait à une famille monoparentale.

En introduction du rapport, Mme Malgorn écrit que "chaque année, 7% des habitants quittent le quartier et sont remplacés par de nouveaux habitants, généralement en situation de précarité accrue par rapport aux partants".

Les faits de délinquance ont globalement baissé de 11% entre 2005 et 2009. Mais si les atteintes aux biens ont diminué de 15%, les atteintes aux personnes ont augmenté de 7,1%.

Autre note positive: les redoublements ont diminué dans les classes et la réussite a augmenté au brevet et au bac pour les 400.000 élèves des collèges et lycées des Zus, même si les taux restent encore inférieurs à la moyenne nationale.

"Je retiens avant toute chose que nos efforts commencent à porter leurs fruits dans le domaine de la réussite éducative, de la rénovation urbaine mais aussi de la sécurité", a commenté Maurice Leroy qui, face à la situation "préoccupante" du chômage veut faire de l'emploi la "priorité" de son action en 2011.

Il a annoncé la mise en place d'un groupe de travail présidé par le député UMP de Seine-Saint-Denis, Eric Raoult, chargé de lui faire des propositions "sur l'emploi et le développement économique".

Obama et Medvedev jugent le traité nucléaire START "historique"

WASHINGTON (AFP)

AFP

Barack Obama et Dmitri Medvedev, le 14 novembre 2010 à Washington

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev ont estimé jeudi lors d'une conversation téléphonique que le traité nucléaire START était "historique" pour les relations entre les Etats-Unis et la Russie, a indiqué la Maison Blanche.

"Le président Medvedev a félicité le président Obama après l'approbation du nouveau traité START par le Congrès, et les deux dirigeants ont estimé qu'il s'agissait d'un événement historique pour les deux pays et pour les relations américano-russes", indique un communiqué de la Maison Blanche, précisant que la discussion avait eu lieu jeudi matin.

Signé en avril entre les deux pays, le nouveau traité de désarmement nucléaire START est une pièce maîtresse de la volonté de l'administration Obama de faire "repartir de zéro" les relations entre Washington et Moscou.

Le Sénat américain a ratifié le texte mercredi, après plusieurs semaines d'intenses tractations à Washington avec des républicains réticents.

La Douma (chambre basse du parlement russe) devrait de son côté voter vendredi en première lecture sur le traité, dont l'approbation définitive n'interviendra probablement pas avant janvier 2011.

Le traité START prévoit un maximum de 1.550 têtes nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport à 2002. Le texte permet en outre la reprise des vérifications mutuelles sur les arsenaux nucléaires des deux superpuissances, interrompues fin 2009.

Au cours de leur conversation, les deux présidents ont également évoqué leur collaboration pendant l'année écoulée et le "président Obama a noté qu'(ils) avaient travaillé ensemble de manière très productive" sur de nombreux dossiers, comme START, l'Afghanistan ou l'Iran, a ajouté la Maison Blanche.

M. Obama a aussi souligné l'importance de la coopération entre les Etats-Unis et la Russie sur la résolution de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire et sur le référendum sur l'indépendance du Sud-Soudan prévu le mois prochain.

"Les deux dirigeants se sont souhaités un joyeux Noël et se sont engagés à poursuivre leur partenariat rapproché l'année prochaine", a dit la Maison Blanche.

Sanctions de l’Ue et des Etats-Unis : 4 nouveaux proches de Gbagbo frappés

4 proches de Laurent Gbagbo, et non des moindres, viennent de tomber sous le coup des sanctions que l`Union européenne et les Usa ont décidé d`infliger à tous ceux qui font ombrage au processus démocratique en Côte d`Ivoire. Il s`agit de Kassoum Fadika, directeur général de Petroci. Anoh Gilbert, président du Comité de gestion de la filière café-cacao. Ottro Zirignon, Pca de la Sir et Marcel Gossio, directeur général du Port autonome d`Abidjan. Ces personnalités, en dépit des injonctions des institutions financières internationales et de la communauté internationale, à ne point apporter de soutien au pouvoir illégal de Laurent Gbagbo, ont raclé les caisses des entreprises dont ils ont la charge, pour permettre au gouvernement illégitime, de payer les salaires des fonctionnaires, hier. L`Union européenne et les Usa, qui sont très attachés à la démocratie, ont décidé de les frapper de sanctions à l`instar des autres proches de Laurent Gbagbo déjà sanctionnés. Ils sont interdits de voyage dans tous les pays de l`Union européenne et aux Etats unis. Leurs avoirs dans ces pays, seront également gelés. Et leurs proches, vivant dans ces Etats, seront priés de regagner la Côte d`Ivoire. Le directeur général de Petroci, Kassoum Fadika, dans sa manœuvre, a puisé 15 milliards de Fcfa dans les fonds de réserve de l`entreprise pour les mettre à la disposition de Laurent Gbagbo. Sitôt la transaction faite, il s`est envolé pour Dubaï avec l`assurance que la Petroci vient de s`engouffrer dans une situation sans issue.