23 décembre, 2010

Au Brésil, Lula fait ses adieux et demande de soutenir Dilma Rousseff

BRASILIA (AFP)

AFP

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avec la présidente élue Dilma Rousseff, le 23 décembre 2010 à Sao Paulo

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a profité du traditionnel message de Noël pour faire ses adieux aux Brésiliens à la radio et à la télévision et leur a demandé de soutenir son successeur Dilma Rousseff.

"Je vous demande à tous de soutenir la nouvelle présidente, comme vous m'avez toujours soutenu. Cela veut dire aussi de lui demander des choses, quand il le faudra, comme vous me l'avez demandé. Cette exigence a été un encouragement pour que je fasse toujours plus", a dit Lula.

Lula, 65 ans, qui passera l'écharpe présidentielle à Dilma Rousseff le 1er janvier termine ses huit ans de mandat avec une cote de popularité record de 87%.

Il a souligné qu'il sera "symbolique que l'écharpe présidentielle passe des mains du premier ouvrier arrivé à la présidence aux mains de la première femme présidente".

Dans un discours plein d'émotion, Lula a dit avoir la "certitude que Dilma sera une présidente à la hauteur de ce nouveau Brésil qui respecte son peuple et est respecté dans le monde".

Le chef de l'Etat a passé en revue les principales conquêtes de sa gestion comme la création de "quinze millions d'emplois, un record historique" et les grands travaux d'infrastructure.

"Si j'ai eu un mérite c'est celui d'avoir semé des rêves et de l'espoir", a-t-il dit avant d'ajouter que, "si j'ai bien gouverné, c'est parce qu'avant de me sentir président, je me suis senti un Brésilien ordinaire".

En résumé, a-t-il dit, "ce furent huit ans de luttes, de défis et de beaucoup de conquêtes".

Il a ajouté que "son plus grand bonheur était de savoir que nous allons renforcer toutes ces conquêtes. Ma foi repose sur trois fondements: les richesses du Brésil, la force de son peuple et la compétence de la présidente Dilma".

Montauban. Il frappe et ligote le couple pour lui voler argent et voiture

ladepeche.frC'est au bout de ce chemin que le truand a sévi. /Photo DDM, Chantal Longo
C'est au bout de ce chemin que le truand a sévi. /Photo DDM, Chantal Longo

Une agression peu ordinaire s'est déroulée mardi soir route de Vignarnaud. Un braqueur solitaire et cagoulé a violenté un couple avant de lui dérober la Mercedes.

C'est un quartier réputé calme et résidentiel qui s'est trouvé plongé mardi en début de soirée aux ballets de gyrophares et de véhicules de secours et de police. Tout cela en conclusion de quelques minutes de cauchemar et de violences que venait de subir un couple d'environ une quarantaine d'années. Même si les enquêteurs de la BSU du commissariat de police de Montauban et les techniciens de l'identité judiciaire sont peu diserts sur cette affaire on peut de façon fragmentaire en révéler les grandes lignes. Au début du quartier du Fau, non loin du pont passant sous la rocade se trouvent les premières maisons de la route de Vignarnaud. Derrière un portail gris métal au numéro 230 ce mardi soir le couple est rentré (elle est coiffeuse et lui travaille dans la rénovation immobilière). Il est environ 19 h 30 quand dans leur logement pénètre un individu cagoulé, déterminé, très calme semble-t-il qui une arme de poing brandie neutralise les occupants du lieu.

Mauvaise piste ?

En les ligotant et en frappant au visage le mari âgé de 45 ans. Il exige qu'on lui remette de l'argent et d'autres choses plus clinquantes. Mais semble-t-il qu'il s'est fourvoyé car il repart rapidement avec une poignée d'euros et en volant le véhicule du couple une Mercedes classe B de couleur noire. Rapidement les deux agressés se défont des liens et vont se réfugier chez des voisins qui alertent les secours. Deux VSAB transportent les victimes blessées et choquées au centre hospitalier où un suivi psychologique est mis en place à leur intention. Pendant ce temps-là les policiers de la BSU sont sur place pour mettre en place le dispositif de lancement d'enquête. Recueil des premiers indices, des témoignages et aussi inventaire de ce qui a été dérobé à ce couple. Dont le mari a opéré une reconversion professionnelle lui ayant fait abandonner depuis pas mal de temps la gestion de commerces. Que l'on peut qualifier de ciblés par les truands. Est-ce donc sur un renseignement erroné que ce solitaire violent et armé a fait irruption dans cette villa ? La réponse appartient aux enquêteurs qui ont entrepris dès la nuit de mardi à mercredi un travail des plus précis et minutieux. En collaboration avec tous les autres services en charge de la sécurité des citoyens tant en ville qu'à la campagne.


vols et infractions restez vigilants

En cette période de vacances, la police municipale de Montauban appelle à la vigilance. En effet, ces périodes de fêtes sont plus souvent propices aux cambriolages. Face à ces nombreuses infractions possibles , la police demande à tous de rester extrêmement vigilants. Si vous êtes témoin d'un quelconque comportement suspect, n'hésitez pas à contacter à la Police Municipale au 05 63 22 12 22.Elle rappelle également aux vacanciers que le dispositif « Tranquillité Vacances » est opérationnel toute l'année à la Police Municipale et en période de vacances scolaires à la Police Nationale. Ce dispositif gratuit permet aux Montalbanais de s'absenter de chez eux en toute tranquillité. La Police Municipale en collaboration avec la Police Nationale veille à la sécurité de votre habitation en effectuant des rondes durant votre absence.

Homosexuels dans l'armée: peu d'interdictions, mais discrétion obligatoire

PARIS (AFP)

AFP/Archives

Un soldat américain en Afghanistan le 20 décembre 2010

Les militaires homosexuels vivent une situation assez confuse dans les armées occidentales, où ils ne sont pas proscrits mais souvent priés de rester "au placard", alors que Barack Obama vient d'abroger la loi sur le tabou gay dans l'armée américaine.

La Grande-Bretagne, qui n'autorise que depuis dix ans les homosexuels à servir ouvertement sous les drapeaux, fait désormais figure de précurseur: en mars, James Wharton, un soldat de 23 ans, a célébré son mariage avec son compagnon dans la caserne du prestigieux régiment de cavalerie de la Garde royale, à Londres.

James Wharton s'était déjà illustré en étant le premier soldat ouvertement gay à faire la couverture, en juillet 2009, du mensuel Soldier, magazine des forces armées britanniques. "Quand on part en mission en Irak, on peut difficilement être qualifié de +tapette+, les clichés habituels sur les gays ne s'appliquent pas vraiment", expliquait-il quand on l'interrogeait sur les réactions de ses camarades.

Au Danemark, premier pays au monde à autoriser en 1989 l'union civile entre homosexuels, la présence de soldats homosexuels ne pose aucun problème, pas plus qu'aux Pays-Bas ou en Suède, où une association des militaires gays, bisexuels et transgenres existe depuis 2001.

En France, l'armée ne prévoit aucune réglementation particulière en ce qui concerne les préférences sexuelles. Les homosexuels peuvent depuis 2000 occuper des fonctions d'officiers en Allemagne, ce qui n'était pas possible auparavant.

Dans la plupart des pays d'Amérique latine et du Sud, s'il n'y a plus de discrimination légale depuis la fin des dictatures, la tradition militaire et catholique reste hostile à leur présence des homosexuels dans l'armée.

AFP/Archives

Un militaire américain aux environs de Kandahar le 20 décembre 2010

Le chef de l'armée de terre brésilienne avait ainsi déclenché une polémique au début de l'année en estimant que les "troupes n'obéissaient pas normalement" à un homosexuel.

En Argentine, premier pays à autoriser le mariage gay du continent, le Congrès a récemment adopté un nouveau code de justice militaire qui dépénalise les pratiques homosexuelles.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a rappelé il y a quelques semaines qu'il n'y avait "aucune restriction" visant les homosexuels dans l'armée russe, mais leur situation reste difficile selon des associations.

"En Occident, les homosexuels se battent pour servir dans l'armée. En Russie, ils se battent pour ne pas y servir" en cherchant à échapper au service militaire obligatoire, juge cependant le militant gay Nikolai Alekseyev. "Etre homo dans l'armée russe, c'est mettre en danger sa vie".

En Grèce, les homosexuels sont contraints de cacher leur préférence sexuelle, s'ils ne veulent pas être bannis, selon une association d'homosexuels grecs et en Italie, l'orientation sexuelle doit rester une affaire privée.

Cette politique ressemble à celle officialisée aux Etats-Unis sous le nom "don't ask, don't tell" (ne rien demander, ne rien dire) et à laquelle Barack Obama, conformément à une promesse électorale, vient de mettre fin.

Lorsqu'elle avait été adoptée sous l'administration de Bill Clinton en 1993, elle était pourtant considéré comme un progrès, car si elle obligeait les gays à dissimuler leur homosexualité, elle interdisait aussi aux autorités de leur demander leur préférence sexuelle.

"Votre pays a besoin de vous, votre pays vous appelle et nous serons honorés de vous accueillir dans les rangs de la meilleure armée que le monde ait jamais connu", a déclaré mercredi M. Obama à l'adresse de ses compatriotes homosexuels, avant de parapher la loi autorisant les homosexuels à servir ouvertement dans l'armée américaine.

Au cours de la cérémonie, le président a cité un soldat américain, qui a selon lui résumé la situation: "Il y a un homosexuel dans notre unité. Il est fort. Il est méchant. Il tue plein de sales types. Toute le monde s'en fout qu'il soit gay".

Peine capitale pour un repenti dans l'attentat anti-Boutflika 2007

BATNA (Algérie) (AFP)

AFP/Archives

Le président alégrien Abdelaziz Bouteflika au sommet Ue-Afrique en Lybie le 29 novembre 2010

Un islamiste repenti a été condamné jeudi à la peine capitale et ses compagnons à la prison pour l'attentat-suicide du 6 septembre 2007 qui a raté sa cible, le président Abdelaziz Bouteflika, mais a tué 26 personnes et en a blessé 172 autres dans l'est de l'Algérie.

L'explosion d'un kamikaze sur le passage du convoi avait raté le cortège du chef de l'Etat en visite à Batna, zone montagneuse de l'est du pays. Le corps déchiqueté d'un islamiste de l'ouest algérien avait été partiellement retrouvé.

Le condamné à mort, Walid Zeghina, 28 ans, est un repenti qui avait bénéficié du programme de réconciliation nationale en 2006, liberté et aide à la réinsertion en échange du dépôt d'armes et renonciation à la violence.

Considéré recruteur de mineurs au service d'une idéologie radicale, il a été reconnu coupable d'"homicide volontaire avec préméditation", "blessures volontaires", "possession et usage d'explosifs dans des lieux publics" et "participation à des organisations terroristes".

Il n'y a pas eu en Algérie de condamnation à mort exécutée depuis 1993.

La veille, a la réouverture du procès au tribunal criminel de Batna, le juge avait passé au crible pendant trois heures Zeghina, un homme aux déclarations contradictoires. "Vous avez bénéficié des dispositions de la réconciliation nationale et on ne vous a même pas fait de dossier", lui avait-il dit, cité par El-Watan, comme pour souligner la confiance qui lui avait alors été accordée.

Zeghina avait rétorqué qu'il avait dû s'exécuter sous la menace du réel commanditaire de l'attentat, l'émir (chef) de la "Katibet el-Maout" (la phalange de la mort) Ali Mehira Ali, dit Abou Rawaha.

Ce dernier, membre des ex-GSPC devenu Al-Qaïda du Maghreb islamique (AQMI, responsable de nombres d'attentats et d'enlèvements d'étrangers) est activement recherché depuis 16 ans.

La seconde peine la plus sévère, 15 ans de prison ferme, a été prononcée contre Mohamed Lamine Dib, un chauffeur de taxi clandestin qui avait transporté le kamikaze et l'accusé principal.

La veille, le représentant du ministère public avait requis la peine capitale contre les deux accusés.

Un autre membre du réseau, Hicham Amara, a également écopé de 15 ans pour préparation de l'attentat.

Deux accusés ont été condamnés à quatre ans de prison, quatre autres à trois ans tous pour dissimulation d'informations et non dénonciation de crime.

Imad Khaldi, mineur en 2007, a été eu cinq ans pour les mêmes chefs d'accusation que Zeghina mais a bénéficié de circonstances atténuantes.

Un autre a été relaxé et un mineur au moment des faits, déjà emprisonné durant 18 mois, avait comparu mercredi comme témoin.

Des condamnations à la peine capitale par contumace ont également été prononcées contre des accusés en fuite.

M. Bouteflika avait été invité à la barre des témoins mais il a renoncé.

Pamiers. Mort sous les yeux des policiers

accident

ladepeche.frLes lieux du drame./ Photo DDM M.S
Les lieux du drame./ Photo DDM M.S

Un homme vivant dans un petit village aux alentours de Pamiers, a été mortellement fauché par une voiture alors qu'il tentait de traverser la quatre voies.

Mardi soir, vers 19 heures, un tragique accident s'est produit sur la RN20 lorsqu'un homme, âgé de 73 ans, a tenté de traverser la quatre voies pour rejoindre son véhicule. Quelques minutes auparavant l'homme s'est arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence où il a laissé son véhicule immobilisé, peu avant la sortie Pamiers centre, dans le sens Foix Toulouse, juste en face de l'hôtel Rocade.

Il a ensuite traversé une première fois la nationale, « nous ignorons pourquoi il a voulu rejoindre l'autre côté de la route, déclare un des policiers présents sur les lieux de l'accident, il était sûrement à la recherche d'un téléphone d'urgence ». Le temps pour le vieil homme de faire demi-tour, deux voitures de police du commissariat de Pamiers étaient déjà sur place. Les hommes ont été alertés suite au signalement de l'automobile immobilisée. Les policiers se sont empressés de crier et de faire signe au conducteur de ne pas traverser à nouveau la quatre voies, assez chargée en cette fin de journée. L'homme, qui ne portait pas de gilet de sécurité réfléchissant, n'a pas tenu compte de leurs mis en garde et s'est lancé sur la route où il s'est fait violemment percuter par un véhicule qui se dirigeait vers Foix. Le conducteur, âgé de 46 ans roulait à une allure normale. Lorsque les pompiers de Pamiers sont arrivés sur les lieux, l'homme était déjà décédé. L'enquête expliquera peut-être pourquoi ce monsieur s'était garé sur la bande d'arrêt d'urgence et pourquoi il avait décidé de traverser la nationale. Son véhicule était-il en panne ? Était-il souffrant ?

Ce décès porte à 19 le nombre de personnes tuées sur la route dans le département. Un chiffre dramatique puisqu'il double par rapport à celui de 2009, à la même époque.

Côte d`Ivoire: le camp Ouattara seul autorisé à gérer les comptes

Sept ministres des Finances de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) ont demandé jeudi à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien "légitimement élu", Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays.

"Le Conseil des ministres (des Finances de l`Uémoa, ndlr) a pris acte des
décisions de l`ONU, de l`Union africaine et de la Cédéao (Communauté
économique des Etats d`Afrique de l`Ouest), de reconnaître M. Alassane
Ouattara comme président légitimement élu de la Côte d`Ivoire", selon un
communiqué obtenu jeudi soir par l`AFP.

Le conseil a décidé, premièrement, "que les représentants régulièrement
désignés par le gouvernement légitime de Côte d`Ivoire sont les seuls
habilités à prendre des mesures relatives au fonctionnement de l`Uéoma au nom
de ce pays", selon ce texte.

Deuxièmement, les ministres des Finances de l`Uémoa ont décidé "d`instruire
la BCEAO de permettre aux seuls représentants régulièrement désignés par le
gouvernement légitime de Côte d`Ivoire d`effectuer les mouvements sur les
comptes ouverts en son nom", selon ce texte.

La réunion extraordinaire et à huis clos de ces sept ministres des Finances
s`est tenu à Bissau et a duré de 9H00 à 19H00 (locales et GMT).
Le communiqué a été transmis à l`AFP par le président de la Commission de
l`Uémoa, Soumaïla Cissé, à l`aéroport de Bissau.

Aucun ministre n`a voulu faire de commentaire, ni à la sortie de la réunion
à Bissau ni à l`aéroport.
La Côte d`Ivoire est plongée dans une très grave crise depuis l`élection
présidentielle du 28 novembre, qui aurait déjà fait 173 morts entre le 16 et
le 21 décembre, selon l`ONU.

La communauté internationale a appelé le sortant Laurent Gbagbo à
reconnaître sa défaite face à son adversaire Alassane Ouattara et à quitter le
pouvoir. M. Gbagbo a ignoré ces pressions en se réaffirmant président mardi.

Des anarchistes revendiquent les explosions dans deux ambassades à Rome

ROME (AFP)

AFP

Des policiers devant l'ambassade du Chili à Rome, le 23 décembre 2010

Un groupe anarchiste a revendiqué jeudi soir les explosions à Rome de colis piégés dans les ambassades de Suisse et du Chili, qui ont fait deux blessés et entraîné la mise en alerte de toutes les représentations diplomatiques de la capitale italienne.

La Fédération anarchiste informelle (FAI) a revendiqué ces deux attentats dans un message retrouvé à côté de l'une des deux victimes.

"Nous avons décidé de faire entendre notre voix, avec les paroles et les faits. Détruisons ce système de domination. Vive la FAI, vive l'anarchie. Fédération anarchiste informelle, cellule révolutionnaire Lambros Fountas", indique le bref message qui se trouve aux mains de la police anti-terroriste.

"Nous suivons la piste anarchiste insurrectionnelle", avait déclaré plus tôt dans la journée le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni au cours de l'enregistrement d'une émission télévisée. Selon lui, les indices permettant de s'orienter vers cette piste "proviennent d'épisodes similaires qui se sont produits en novembre dernier en Grèce".

Quatorze paquets avaient alors été adressés aux dirigeants allemand Angela Merkel, italien Silvio Berlusconi et français Nicolas Sarkozy, et à d'autres institutions et ambassades européennes.

AFP

Devant l'ambassade de Suisse à Rome, le 23 décembre 2010

Ces attentats, qui avaient fait un blessé, avaient été imputés par la police grecque à des extrémistes anarchistes locaux.

Le nom de la cellule qui a revendiqué les attentats à Rome, Lambros Fountas, est d'ailleurs celui d'un Grec anarchiste tué en mars à Athènes dans un affrontement avec la police.

"C'est un fait grave, une menace grave contre les représentations diplomatiques", a déclaré Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères, tout en appelant "à éviter l'alarmisme".

La ministre suisse des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, a condamné "ces actes odieux et impardonnables avec la plus grande fermeté", dans une note envoyée à la presse.

Le parquet de Rome a ouvert une information judiciaire sous la direction du procureur adjoint Pietro Saviotti, chef de la cellule antiterroriste, pour "attentat à finalité terroriste".

Selon les enquêteurs cités par les médias italiens, les explosifs étaient contenus dans des enveloppes jaunes identiques et les paquets avaient la taille d'une cassette vidéo.

Le colis expédié à l'ambassade de Suisse a explosé vers 11H00 GMT, aussitôt après avoir été ouvert par un employé.

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Explosions à Rome

Ce dernier, blessé grièvement aux deux mains, a été transporté à l'hôpital par les secours, mais ses jours ne sont pas en danger, a indiqué à l'AFP le service de presse des carabiniers de Rome. Âgé de 53 ans, il risque toutefois l'amputation.

Deux heures plus tard, un colis explosait à l'ambassade du Chili. Un homme de nationalité chilienne a été blessé au visage et aux mains. "C'est un acte de terrorisme absolument irrationnel", a déploré l'ambassadeur du Chili.

Le Chilien est le plus gravement atteint des deux victimes, selon l'agence Ansa qui précise qu'il a été touché également à la poitrine et à l'oeil.

A la suite de ces attentats, les ambassades à Rome ont été placées en état d'alerte générale et passées au peigne fin par les forces de l'ordre italiennes.

Un paquet avec un mécanisme incendiaire avait déjà été trouvé en octobre devant l'ambassade de Suisse à Rome, demandant la libération de "Costa, Silvia et Billy", trois anarchistes arrêtés en avril en Suisse et soupçonnés de préparer un attentat contre une multinationale.

Le Zimbabwe organise en septembre 2011 un référendum constitutionnel

APA-Harare (Zimbabwe) Le Zimbabwe organisera en septembre 2011 un référendum sur la promulgation de la nouvelle Constitution du pays, a annoncé jeudi, le co-président de la commission parlementaire sur la Constitution (COPAC), M. Douglas Mwonzora.

M. Mwonzora, cité par un journal privé, News Day, a indiqué que ladite commission a décidé de reporter jusqu’au mois prochain l’organisation d’un sondage d’opinion sur l’adoption d’une nouvelle loi constitutionnelle. Le sondage devait initialement se dérouler entre les mois de novembre et décembre de l’année en cours.

« La commission se réunira entre février et mars prochains. Le projet constitutionnel sera finalisé en avril dans le cadre de la conférence des différents acteurs qui se tiendra au mois de mai ».

« Le parlement zimbabwéen se rencontrera en juin pour approuver le projet constitutionnel avant la tenue du référendum en septembre », a précisé M. Mwonzora, qui est également un député membre du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) du Premier ministre Morgan Tsvangirai.

Les autres co-présidents de la COPAC sont notamment Paul Mangwana de la ZANU PF, le parti au pouvoir du président Robert Mugabe, et Edward Mkhosi, un militant du parti dissident du MDC dirigé par le Vice-Premier ministre Arthur Mutambara.

Selon M. Mwonzora l’organisation de ce référendum pourrait connaître des réaménagements ultérieurs contrairement au calendrier établi par le président Mugabe.

La nouvelle Constitution prépare le terrain en vue de la tenue d’une élection libre et transparente tel que stipulé dans le cadre de l’accord de partage du pouvoir conclu entre Mugabe, Tsvangirai et Mutambara en 2008 suite à la violence post-électorale qui a entaché le scrutin présidentiel.

Cet accord tripartite avait donné lieu à la formation d’un gouvernement de coalition en février 2009 et a suscité par la suite la conduite de réformes constitutionnelles en cours dans la perspective des nouvelles élections prévues dans le pays.

La Russie entame vendredi la procédure de la ratification de START

MOSCOU (AFP)

AFP/Archives

Vue de la Douma, où s'exprime le Premier ministre russe Vladimir Poutine, le 20 avril 2010

La Russie s'est félicitée jeudi de la ratification la veille par les Etats-Unis du traité de désarmement nucléaire START et entame vendredi de son côté la procédure qui pourrait se terminer en 2011.

La Douma (chambre basse du Parlement russe) va voter vendredi en première lecture sur le traité de désarmement nucléaire russo-américain START, a annoncé jeudi le chef de la commission des affaires étrangères, Konstantin Kossatchev.

M. Kossatchev a cependant estimé que l'approbation définitive n'interviendrait pas avant janvier 2011, après les fêtes qui s'achèvent en Russie le 10 janvier.

"En ce qui concerne l'examen ultérieur du projet, le travail se poursuivra après la reprise du travail de la Douma en janvier prochain", a-t-il souligné.

Le texte ratifié par le Sénat "contient de nombreuses interprétations qui doivent être minutieusement étudiées", a souligné M. Kossatchev.

Le Sénat américain a ratifié mercredi le nouveau traité de désarmement nucléaire START signé en avril avec la Russie, après plusieurs semaines d'intenses tractations à Washington avec des Républicains réticents.

Le Kremlin "a accueilli avec satisfaction la nouvelle de la ratification par le Sénat américain du traité START", a déclaré la porte-parole Natalia Timakova.

Le président Dmitri Medvedev a souhaité que le Parlement s'attelle à son tour à la ratification de l'accord signé à Prague en avril avec son homologue américain Barack Obama, non sans avoir étudié "les conditions juridiques de la ratification par le Sénat américain".

Le président de la Douma Boris Gryzlov a déclaré jeudi matin que l'agenda de cette ratification serait fixé dès réception des documents américains.

AFP/Getty Images

Barack Obama le 8 décembre 2010 à Washington

Selon lui, une cinquantaine d'amendements ont été apportés au texte de ratification pendant les débats au Sénat américain. "Lesquels sont passés, nous ne le savons pas tant que nous n'avons pas l'original du texte", a-t-il ajouté.

Le parti ultra-nationaliste LDPR de Vladimir Jirinovski, et le Parti communiste, ont d'ores et déjà annoncé qu'ils voteraient contre la ratification.

"Il semble que l'on se presse à la Douma de ratifier ce texte. Mais notre fraction ne le votera pas, nous estimons qu'il faut une approche sérieuse des questions de sécurité nationale", a déclaré le leader du PC Guennadi Ziouganov.

La Douma n'est en fait guère susceptible d'aller à l'encontre des instructions du Kremlin, le parti au pouvoir Russie unie, dirigé par le Premier ministre Vladimir Poutine, y disposant d'une majorité absolue.

L'expert Fedor Loukianov dans une analyse publiée par le site gazeta.ru, estimait aussi que le processus de ratification ne devrait "pas connaître de problème".

"En tout et pour tout, les parlementaires russes vont vouloir embêter un peu les Américains, qui leur ont joué sur leur nerfs avec les débats au Sénat", estime cet expert en géopolitique.

Le traité START (acronyme en anglais de Traité sur la réduction (du nombre) des armes stratégiques) prévoit un maximum de 1.550 têtes nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport à 2002.

Le texte permet en outre la reprise des vérifications mutuelles concernant les arsenaux nucléaires des deux superpuissances, interrompues fin 2009.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen ont également salué la ratification américaine.

Une sépulture pour Bashung au Père-Lachaise

actustar.com

Une sépulture pour Bashung au Père-Lachaise
Une sépulture pour Bashung au Père-Lachaise hiMedia

A cause d'un litige entre l'épouse d'Alain Bashung et la société de pompes funèbres, le corps du chanteur reposait sous une triste dalle de béton. Aujourd'hui, sa mémoire est enfin respectée puisque l'homme vient de trouver sépulture au Père-Lachaise. Plus d'un an et demi après sa disparition, il était grand temps...

Chloé Mons, sa femme, expliquait l'an dernier : "Depuis avril, je me bats contre la société Pascal Leclerc, qui n'a, à ce jour, jamais posé de stèle sur la sépulture de mon époux Alain Bashung et ce malgré diverses mises en demeure et notamment par une sommation du 24 septembre. La mémoire d'Alain est bafouée et trahie. Je suis atterrée et attristée devant tant de malhonnêteté et de désinvolture. J'ai reçu un nombre incalculable de mails et de lettres d'admirateurs, qui ne comprennent pas que sa sépulture ne soit pas posée sept mois après son décès. J'ai décidé de porter cette affaire publiquement afin que cette entreprise ne puisse plus nuire et profiter de la peine et de la perte d'un être cher."

Si vous souhaitez aller vous recueillir, c'est au Père-Lachaise que repose Alain Bashung.

Carrefour rappelle 700 mini-terrines de foie gras

AFPCarrefour rappelle 700 mini-terrines de foie gras

Le groupe de distribution Carrefour rappelle, jeudi, 700 mini-terrines de foie gras de canard frais entier vendues sous la marque Carrefour Sélection, en raison de la présence de la bactérie listeria révélée lors de mesures d'autocontrôle.

Le groupe de distribution Carrefour rappelle, jeudi, 700 mini-terrines de foie gras de canard frais entier vendues sous la marque Carrefour Sélection, en raison de la présence de la bactérie listeria révélée lors de mesures d'autocontrôle.

Dans un communiqué, Carrefour indique procéder "immédiatement au retrait de ces produits" et informer "les consommateurs avec des affiches apposées dans les magasins concernés", soit 26 Carrefour et Carrefour Market.

Les personnes qui auraient consommé ce produit et qui présenteraient de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation.

Les trois lots incriminés sont référencés: T18327O, T18327R et T18327C. Ils ont une date limite de consommation du 20 au 28/08/2011.

Pour tout renseignement, les consommateurs peuvent contacter Carrefour au 0.805.900.021.

57 milliards de FCFA pour renforcer le réseau de distribution d’eau à Libreville

APA – Libreville (Gabon) Le gouvernement gabonais a annoncé qu’il dégagera 57 milliards de FCFA en vue d’améliorer la distribution de l’eau potable à Libreville, la capitale.

Cette enveloppe servira à la construction des réservoirs d’eau sur certains sites de la ville et des conduites allant de la source d’approvisionnement en eau en Ntoum à une quarantaine de km au sud de Libreville.

Par ailleurs une partie de la somme allouée dont le montant n’a pas été indiqué, servira à la construction d’une autre station de pompage d’eau toujours à en Ntoum par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), l’entreprise ayant le monopole de la production de l’eau et de l’électricité au Gabon.

Cette station de pompage permettra d’accroître la distribution journalière, de plus de 70.000 m3 d’eau et combler ainsi le déficit actuel.

La SEEG éprouve actuellement d’énormes difficultés pour approvisionner la ville de Libreville en eau, en raison de la vétusté de son outil de production, mais aussi de l’accroissement expotentiel de la population dans la capitale gabonaise.

Côte d'Ivoire: Drogba et l'équipe nationale demandent "l'apaisement"

AFP

Le joueur de Chelsea Didier Drogba à Londres le 12 décembre 2010
Le joueur de Chelsea Didier Drogba à Londres le 12 décembre 2010 Adrian Dennis AFP/Archives

Didier Drogba a lancé au nom de l'équipe nationale dont il est le capitaine un "appel solennel à l'apaisement" en Côte d'Ivoire, divisé entre partisans du président sortant Laurent Gbagbo et ceux de son rival Alassane Ouattara, dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP.

"Nous sommes particulièrement affectés par les évènements qui marquent la Côte d'Ivoire aujourd'hui et en appelons à la raison pour que cesse toute violence, écrit Drogba. Nous souhaitons faire cet appel solennel à l'apaisement dans notre pays pour éviter de nouvelles vies sacrifiées".

"Nous défendons farouchement la démocratie et estimons que nous, peuple ivoirien, méritons qu'elle triomphe, poursuit-il. Il faut que la crise politique grave cesse enfin pour préserver l'intégrité des femmes et des hommes de Côte d'Ivoire".

"Nous souhaitons qu'une issue rapide soit trouvée pour que le troisième tour des élections ne se déroule pas dans la rue et entraîne les drames des affrontements, ajoute Drogba. Nous nous élevons contre toute partition du pays qui se ferait au détriment de l'unité bien réelle de notre Peuple".

"Nous demandons à la communauté internationale de bien tenir compte des caractéristiques du Peuple ivoirien et de l'assister et l'aider à sortir de cette crise de nos institutions, écrit encore le joueur. La communauté internationale a un devoir de conciliation bien plus fondamental que son rôle de rétorsion, qui priverait le pays des fonds du FMI ou des institutions internationales, avec pour effet de nouvelles souffrances de notre Peuple", ajoute le texte.

"Nous demandons solennellement à chacun d'entre vous, chaque responsable, chaque soldat, chaque partisan de refuser tout recours à la violence et de tout mettre en oeuvre pour restaurer une démocratie sereine et responsable que notre Peuple tout entier attend", conclut-il.

Drogba, qui n'a eu "aucun contact" avec quelque responsable politique que ce soit, n'a par ailleurs "pas envie de prendre position pour qui que ce soit, a précisé auprès de l'AFP son agent, Thierno Seydi. Ce n'est pas dans son rôle dans la mesure où il appartient à toute la Côte d'Ivoire".

L'élection présidentielle du 28 novembre a été remportée, selon la communauté internationale, par Alassane Ouattara, alors que Laurent Gbagbo a clairement indiqué qu'il entendait rester au pouvoir.

Le joueur de Chelsea avait été un acteur de la réconciliation entre le Sud et le Nord: en 2005, il avait lancé à genoux, aux côtés des autres joueurs de la sélection, une appel à la réconciliation. En 2007, il insiste pour qu'un match des Eléphants se tienne à Bouaké, fief de la sécession nordiste.

Lancement des travaux d’un centre de santé transnational Mali– Burkina

APA - Bamako (Mali) Le Mali et le Burkina Faso ont lancé les travaux d’un centre de santé transnational pour définitivement tourner la page d’une bataille sanglante survenue en juillet 2006 à leur frontière commune, a rapporté jeudi une source officielle à Bamako.

Un personnel mixte composé d’agents de santé du Mali et du Burkina Faso sera en charge du nouveau centre dont la première pierre a été posée, mardi, à équidistance de Wanian (région de Ségou, Mali) et de Wariko (région de la Boucle du Mouhoun, Burkina Faso).

Les habitants des deux localités, qui sont distantes de huit km, s’étaient violemment affrontés dans la nuit du 30 juin 2006 à propos de la paternité d’une parcelle de culture de cinq hectares entraînant, de part et d’autre, 9 morts et plusieurs blessés.

A la suite de ce drame, les autorités des deux pays avaient initié des actions conjointes de sensibilisation et décidé d’accélérer les travaux de bornage des 1.300 km de frontière commune sur lesquels n’avaient été matérialisés que 270 km en 2006.

La fin de ces travaux de délimitation a été marquée par une cérémonie qu’ont co-présidée, en décembre 2009 à Hérèmakono, dans la commune de Finkolo (région de Sikasso, Mali), les ministres malien et burkinabé en charge de l’administration territoriale.

Le transport de vivres entre Bouaké et Abidjan suspendu

AFP


Crise
© Reuters
Crise post-électoral : Ambiance du mois de décembre, mois de fête, dans les marchés en cette situation que vit le pays. Abidjan Le 13 décembre 2010.
Le transport de vivres et marchandises par voies routière et ferroviaire entre Bouaké (centre) et Abidjan a été interrompu, en réaction à l`appel à la désobéissance civile du camp d`Alassane Ouattara, a appris l`AFP jeudi de sources concordantes.

Cette suspension, en vigueur depuis mercredi et "jusqu`à nouvel ordre", a
été décidée par la société civile de Bouaké, a indiqué Aboubacar Koné, un de
ses responsables dans cette ville, la deuxième du pays en terme de population,
contrôlée comme le nord de la Côte d`Ivoire par les Forces nouvelles (FN,
ex-rébellion).

"Nous avons pris la décision de ne plus laisser aucun train ou aucun camion
de transport de marchandises ou de (produits) vivriers quitter notre zone pour
le Sud", sous contrôle du gouvernement demeuré loyal à Laurent Gbagbo, a
déclaré M. Koné.

Il a précisé que la mesure s`inscrivait "dans le cadre du respect du mot
d`ordre de désobéissance civile lancé par Guillaume Soro", chef des FN et
Premier ministre d`Alassane Ouattara, pour précipiter le départ du pouvoir de
Laurent Gbagbo.
Elle concerne toutes les zones sous contrôle des FN, a-t-il poursuivi.

"La population a décidé (elle-même) d`arrêter les transports", a affirmé le
porte-parole des FN, Félicien Sékongo.

"Les FN se félicitent que le mot d`ordre de désobéissance du Premier
ministre ait été respecté par la population", a dit M. Sékongo.

De la ville de Bouaké, étaient notamment convoyés jusqu`à Abidjan, capitale
économique, du bétail et des produits vivriers (igname, maïs, mil, riz,
haricot, arachide, légumes secs).

Jeudi, un journaliste de l`AFP a vu des dizaines de camions transportant du
bétail ou des céréales bloqués au "marché de gros" de Bouaké. Il y a aussi
constaté que des wagons de boeufs en provenance du Mali pour Abidjan
demeuraient en gare.

Sollicité par l`AFP, le responsable de la gare ferroviaire n`a pas souhaité
s`exprimer. Le syndicats des transporteurs de Bouaké de son côté assuré
soutenir cette mesure.

Côte d'Ivoire: une cinquantaine de Français arrivent à Paris, se disent peu inquiets

AEROPORT DE ROISSY (AFP)

AFP

Une Française résidant en Côte d'Ivoire arrive à l'aéroport de Roissy, le 23 décembre 2010.

La cinquantaine de Français et binationaux rentrés jeudi soir de Côte d'Ivoire à Paris n'étaient pas vraiment inquiets pour leur sécurité, mais ont préféré suivre le conseil du gouvernement de revenir "provisoirement" en France, à l'occasion des fêtes de Noël.

"Il n'y a aucun geste de menace à l'endroit des Français, mais un discours prévaut qui stigmatise la France", a expliqué à l'AFP Alain Schweitzer, un quinquagénaire travaillant dans l'import-export à Abidjan et tout juste débarqué d'un vol Air France qui a atterri à Roissy vers 18H00.

Sur les 14.000 Français et Franco-Ivoiriens enregistrés en Côte d'Ivoire, 1.500 ressortissants, selon le ministère français des Affaires étrangères, n'ont pas attendu pour partir que Paris leur recommande mercredi de quitter "provisoirement" le pays, après la crise née de la présidentielle du 28 novembre, qui a fait ces derniers jours 173 morts selon l'ONU.

"Il y a une incertitude directe sur ce pays. Comme on ne savait pas ce qui allait se passer, j'avais anticipé la consigne du Quai d'Orsay nous incitant à partir. Elle nous a confirmé notre choix", a ajouté M. Schweitzer.

"On a avancé notre retour d'un jour à cause des troubles", a déclaré Nathalie, consultante de 37 ans, portant son bébé dans les bras. "Sincèrement, on ne sentait pas qu'il y avait des problèmes, mais ça pourrait arriver. En réalité, on ne sait pas", a-t-elle lancé.

AFP

Un Français résidant en Côte d'Ivoire à son arrivée à l'aéroport de Roissy, le 23 décembre 2010

Landrys, une Franco-Ivoirienne d'une cinquantaine d'années a, elle, "décidé dimanche de partir, car la situation devenait critique". Quand jeudi dernier, "on a entendu à la télévision qu'il y avait eu des morts, on a préféré passer les fêtes ici que là-bas", a-t-elle expliqué.

"Mais on va y retourner!", a assuré cette binationale.

Des passagers affirmaient d'ailleurs ne pas être particulièrement préoccupés pour leur sécurité, disant revenir à Paris pour les fêtes et non en raison de la crise en Côte d'Ivoire.

"L'Elysée nous a demandé de rentrer, mais beaucoup restent", a confirmé Patrice Bader, âgé d'une cinquantaine d'années, dont "32 ans de Côte d'Ivoire" et de retour pour Noël et le Nouvel An. "Ma vie est là-bas. Je n'ai pas de peur particulière, on n'est pas embêtés, la police ne nous embête pas. Mais on ne sait pas ce qui va se passer, on a du mal à comprendre la situation", a-t-il témoigné.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté jeudi une résolution dénonçant les "atrocités" commises en Côte d'Ivoire après les élections, alors que le Haut commissariat des Nations unies faisait état d'au moins 173 tués en cinq jours.

Sur place et malgré la nouvelle crise qui ébranle la Côte d'Ivoire, l'heure du départ n'a pas encore sonné pour des Français installés à Grand-Bassam, cité balnéaire près d'Abidjan, persuadés que pour l'heure ils ne sont pas "en première ligne".

Les précédents troubles fin 2004 en Côte d'Ivoire avaient entraîné le départ de plus de 8.000 Français.

Un attentat fait des "dégâts considérables" contre un complexe touristique corse

Un attentat fait des "dégâts considérables" contre un complexe touristique corse

Un attentat à l'explosif a provoqué mercredi soir des "dégâts considérables" dans un important complexe touristique près du village de Castellare-di-Casinca (Haute-Corse), a déclaré le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzeari.

Un attentat à l'explosif a provoqué mercredi soir des "dégâts considérables" dans un important complexe touristique près du village de Castellare-di-Casinca (Haute-Corse), a déclaré le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzeari.

"C'est l'un des plus graves attentats que l'on ait connu ces derniers temps", a dit M. Alzeari qui s'est rendu sur place.

Un commando de dix à quinze personnes encagoulées et armées, a-t-il indiqué, est arrivé entre 18H30 et 19H00 dans ce village de vacances en bord de mer pouvant accueillir un millier de personnes au lieu-dit l'Anghjone, à 30 km au sud de Bastia.

Le commando a neutralisé et mis en sécurité, sans les maltraiter, la douzaine de personnes qui se trouvaient sur place, des gardiens et quelques résidents permanents avant d'activer au moins deux charges explosives.

Le bâtiment des services d'accueil et la villa du directeur ont été détruits. Il n'y a pas eu de blessés et l'attentat n'a pas été revendiqué.

Un important dispositif de gendarmerie a été mis en place dans la soirée.

Le parquet de la section anti-terroriste de Paris a été saisi et l'enquête a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire, à la section de recherche de la gendarmerie de Corse et à la sous-direction anti-terroriste, a indiqué M. Alzeari.

Une centaine de personnes dont des militants nationalistes, notamment plusieurs élus à l'Assemblée de Corse, avaient dénoncé sur place le 13 novembre une opération de spéculation immobilière réalisée par le groupe qui a acheté ce centre il y a trois ans.

Edifié dans les années 1960, le village, qui s'étend sur 22 hectares de pinède, comprend 233 bungalows, une centaine d'emplacements de camping et 95 "mobile homes".

Un collectif de défense de l'environnement demande l'arrêt des ventes sur ce site touristique par le groupe spécialisé dans l'hébergement de loisirs, Proméo, qui a acheté le centre.

Proméo est accusé par ce collectif d'avoir acheté le site trois millions d'euros, d'y avoir effectué pour 1,5 million d'euros de travaux sommaires et de revendre l'ensemble le plus vite possible, en profitant de la loi de défiscalisation Bouvard, pour 33 millions d'euros.