15 décembre, 2010

Côte d`Ivoire: Blé Goudé, leader pro-Gbagbo promet d`agir "bientôt"

AFP


Nommé
© Reuters
Photo: Ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l`emploi: Charles Blé Goudé
ABIDJAN - Le ministre de la Jeunesse et de l`emploi du gouvernement de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, a promis d`agir "bientôt" après l`appel du camp d`Alassane Ouattara, l`un des deux présidents ivoiriens proclamés, à marcher sur la télévision d`Etat jeudi à Abidjan.

"Je ne suis plus prêt à tolérer des vampires prêts à boire le sang des
Ivoiriens. Je vais agir bientôt", a lancé à quelque 3.000 jeunes Charles Blé
Goudé, chef des patriotes pro-Gbagbo et fer de lance des manifestations
anti-françaises de 2003 et 2004 à Abidjan.

Les partis soutenant Ouattara ont appelé leurs militants à prendre jeudi et
vendredi la télévision publique RTI et le siège du gouvernement à Abidjan,
actuellement contrôlés par les partisans de Laurent Gbagbo, faisant craindre
de violents affrontements entre les deux camps.

"Je peux accepter (...) que des gens soient à Bouaké (centre et QG de
l`ex-rébellion) et nous narguent, mais tenir de tels propos sous nos nez,
c`est (...) nous déclarer clairement la guerre", a affirmé Charles Blé Goudé.

A l`occasion de ces journées de mobilisation des partisans de Ouattara, il
a cependant demandé aux jeunes d`aller au travail. "Rien ne pourra vous
arriver" a-t-il affirmé, ajoutant: "Tout cela est de la diversion pour essayer
de vous faire peur. Guillaume Soro (Premier ministre de Ouattara et ex-chef de
la rébellion) se fait peur à lui même, il ne fera peur à personne".

Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 28 novembre et reconnu par presque toute la communauté internationale. Mais le Conseil constitutionnel a invalidé des résultats de la Commission électorale et annoncé la victoire du sortant Laurent Gbagbo.

Blé Goudé a accusé la France et l`envoyé spécial de l`ONU en Côte d`Ivoire, Choi Young-Jin, de soutenir Ouattara et de vouloir "déstabiliser" son pays.
"Ils ont l`ONU et la France (...) nous avons notre détermination avec nous,
quelque soit l`armée la plus puissante, elle sera vaincue" a-t-il martelé.

"Nous voulons vivre pour voir notre pays se développer, mais nous sommes aussi prêts à mourir pour que cette cause puisse se réaliser", a conclu M.Goudé.

De son côté, Le responsable de la puissante Fédération estudiantine de Côte
d`Ivoire (Fesci), Augustin Mian, a également déclaré que ses membres sont
"prêts à donner leur vie pour sauver leur nation contre une nouvelle race
d`impérialistes".

Le compromis fiscal d'Obama adopté au Sénat, fait débat à la Chambre

Le compromis fiscal d'Obama adopté au Sénat, fait débat à la Chambre

Le compromis conclu entre le président américain Barack Obama et ses adversaires républicains pour reconduire les cadeaux fiscaux de l'ère Bush a été largement approuvé mercredi au Sénat, en attendant un débat plus vigoureux côté Chambre.

Le compromis conclu entre le président américain Barack Obama et ses adversaires républicains pour reconduire les cadeaux fiscaux de l'ère Bush a été largement approuvé mercredi au Sénat, en attendant un débat plus vigoureux côté Chambre.

Les sénateurs ont adopté par 81 voix contre 19 le texte qui prolonge de deux ans, pour tous les Américains, les allégements fiscaux adoptés en 2001 et 2003 sous George W. Bush et qui arrivent à expiration au 31 décembre.

Il empêche ainsi une hausse d'impôt au 1er janvier alors les ménages américains continuent de lutter pour sortir de la crise économique.

Mercredi, le président Obama, qui a fait de l'adoption de ce compromis l'une de ses grandes priorités après la défaite cinglante de son camp aux élections législatives du 2 novembre, a insisté sur l'urgence de la situation.

Après le vote du Sénat, il a appelé les démocrates réticents à la Chambre des représentants à adopter rapidement le compromis inchangé, c'est-à-dire sans amendements. "Je veux qu'il soit adopté aussi rapidement que possible", a-t-il déclaré.

Initialement, les démocrates ne voulaient prolonger que les allégements des classes moyennes, soit les ménages gagnant moins de 250.000 dollars par an. Mais en échange de la prolongation des cadeaux fiscaux pour les plus riches, les alliés du président ont obtenu une prolongation des allocations de chômage sur 13 mois.

"Que l'on soit d'accord ou non avec le contenu de ce texte (...) deux partis divisés idéologiquement se sont mis d'accord sur une question essentielle pour les Américains", a dit mercredi avant le vote le chef de la majorité démocrate de la chambre haute Harry Reid en précisant qu'après le Sénat, la Chambre des représentants examinera rapidement le texte.

La Chambre pourrait se prononcer jeudi sur le compromis.

Au total, le compromis obtenu par le président Obama coûtera près de 858 milliards de dollars sur 10 ans, selon le bureau du Budget du Congrès (CBO).

L'adoption du texte par le Sénat mercredi rajoute une pression supplémentaire à la Chambre où les démocrates ont exprimé de fortes réserves ces derniers jours.

Mardi, le chef de la majorité démocrate de la Chambre, Steny Hoyer, a souligné "l'urgence" d'adopter un compromis. Mais ce dernier a rappelé que les membres démocrates les plus à gauche envisageaient une remise en cause de certains points, via des amendements. Ils critiquent notamment un impôt sur la succession jugé trop généreux pour les hauts salaires.

En outre, plusieurs élus de l'aile droite du parti républicain de la Chambre se sont également déclarés contre le compromis.

De son côté, le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a prévenu mardi que les républicains n'accepteraient pas de gros changements à l'accord conclu avec le président. "Cet accord ne peut être revu. En d'autres mots nous nous sommes entendus", a dit M. McConnell devant la presse.

Si la Chambre apporte des modifications conséquentes au texte de l'accord, celui-ci devra retourner au Sénat, où son adoption serait alors plus difficile.

Le Sénat se débat actuellement avec un programme législatif chargé comprenant notamment un gigantesque projet de loi de finance du gouvernement fédéral pour 2011 de plus de 1.100 milliards de dollars et la ratification du traité de désarmement nucléaire START avec la Russie.

Côte d'Ivoire: des blessés à Yamoussoukro avant des marches à Abidjan

AFP Côte d'Ivoire: des blessés à Yamoussoukro avant des marches à Abidjan

M. Ouattara a été reconnu vainqueur de la présidentielle par presque toute la communauté internationale. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé les résultats de la Commission électorale et annoncé la victoire du sortant, M. Gbagbo.

Plusieurs personnes ont été blessées mercredi à Yamoussoukro (centre), alors que l'armée fidèle à Laurent Gbagbo a mis en garde les partisans de son rival Alassane Ouattara contre leurs projets de marches à Abidjan jeudi et vendredi pour prendre le contrôle d'organes de gouvernement.

Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré "profondément préoccupé par l'impasse politique" en Côte d'Ivoire, craignant un "retour à la guerre civile" dans un pays ayant deux chefs d'Etat proclamés à l'issue du second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre.

L'armée loyale à Gbagbo a affirmé que Choi Young-Jin, représentant spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, "soutient" les marches sur la télévision publique RTI et sur le siège du gouvernement qu'entendent organiser les partisans de Ouattara jeudi et vendredi.

La RTI, média essentiel du pouvoir à Abidjan, est actuellement totalement sous la coupe du camp de M. Gbagbo.

L'armée a rendu responsable par avance l'ONU d'éventuelles violences.

"Le général Philippe Mangou, chef d'état-major des armées et l'ensemble des FDS (forces de défense et de sécurité) tiennent M. Choi pour responsable des conséquences imprévisibles qui pourraient résulter de ces actions projetées", indique un communiqué de l'armée.

Hamadoun Touré, porte-parole de M. Choi, a qualifié de "fausses, injustes et infondées" ces accusations.

M. Ouattara a été reconnu vainqueur de la présidentielle par presque toute la communauté internationale. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé les résultats de la Commission électorale et annoncé la victoire du sortant, M. Gbagbo.

Dans la capitale administrative Yamoussoukro (centre), des sympathisants de M. Ouattara ont tenté de défiler, mais en ont été empêchés par les forces loyalistes. Plusieurs manifestants ont été blessés par balles, selon les initiateurs de la marche, des témoins et une source hospitalière.

Un des organisateurs de la marche, Ben Ahui, a parlé à l'AFP de "30 blessés par balles" admis à l'hôpital, mais une source hospitalière a jugé ce bilan "exagéré" en refusant toutefois de fournir un chiffre.

Certains témoins ont rapporté des arrestations, mais des sources militaire et policière sollicitées par l'AFP n'ont pas souhaité s'exprimer sur ces évènements.

A Abidjan, Charles Blé Goudé, chef des patriotes pro-Gbagbo et fer de lance des manifestations anti-françaises de 2003 et 2004, nommé ministre de la Jeunesse et de l'Emploi du gouvernement Gbagbo, a promis d'agir "bientôt". "Je ne suis plus prêt à tolérer des vampires prêts à boire le sang des Ivoiriens. Je vais agir bientôt", a-t-il lancé à quelque 3.000 jeunes.

Dans le quartier d'Abobo, qui a voté à une écrasante majorité pour M. Ouattara, un journaliste de l'AFP a constaté un déploiement très visible des forces de l'ordre (policiers, gendarmes et militaires).

Le Premier ministre de M. Ouattara, Guillaume Soro, veut se rendre jeudi à la RTI avec ministres et partisans pour installer un nouveau directeur général, et prendre possession vendredi des locaux officiels du gouvernement, occupés par le Premier ministre de Gbagbo, Aké N'Gbo.

En cas de confrontation jeudi et vendredi entre militants des deux camps, la France n'a "aucune intention d'intervenir militairement" pour s'interposer, a affirmé mercredi le ministre de la Défense, Alain Juppé. "C'est à la communauté internationale d'assumer ses responsabilités", a-t-il ajouté.

Sa collègue des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a estimé que "Gbagbo est en train de jouer le pourrissement de la situation et il se dit que la communauté internationale finira par s'effriter ou par céder".

Face à cette impasse, le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, pourrait se rendre d'ici vendredi à Abidjan pour relancer les efforts de médiation dans la crise ivoirienne.

L'administration Obama porte plainte contre BP

Source AFPIl s'agit des premières procédures engagées par le gouvernement contre le groupe impliqué dans la marée noire du golfe du Mexique.
L'administration Obama porte plainte contre BP

Le gouvernement de Barack Obama porte plainte contre BP © © Tripplar Kristoffer/ UPI/ Maxppp

Le gouvernement américain a déposé, mercredi, une série de plaintes contre le groupe pétrolier BP et quatre autres sociétés impliquées dans la marée noire du golfe du Mexique au printemps dernier. Il s'agit des premières procédures engagées par les autorités fédérales sur ce dossier.

L'administration Obama accuse BP, Transocean, Anadarko Petroleum, la filiale MOEX du japonais Mitsui et l'assureur de BP, Lloyds of London, d'infractions aux lois américaines sur l'environnement.

Le département de la Justice a saisi la cour fédérale de La Nouvelle-Orléans, qui supervise déjà des dizaines de plaintes individuelles sur la marée noire provoquée par l'explosion d'une plate-forme de forage le 20 avril dernier.

Colonies juives: les Arabes veulent saisir le Conseil de sécurité de l'ONU

AFP La Ligue arabe va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour tenter d'obtenir une résolution contre la colonisation israélienne, selon le communiqué final d'une réunion de l'organisation mercredi à laquelle a participé le président palestinien Mahmoud Abbas।

Il a été décidé "d'activer la décision du comité de suivi (de la Ligue arabe) d'exposer la question de la colonisation israélienne de nouveau devant le Conseil de sécurité et d'otenir une résolution disant -entre autres- le caractère (...) illégal de cette activité et obligeant Israël à l'arrêter", dit le texte obtenu par l'AFP.

"Le comité demande aux Etats-Unis de ne pas entraver ses efforts", ajoute-t-il.

Eric Fottorino ne dirige plus le directoire du Monde

20minutes.fr

MEDIA - Le sort du directeur du quotidien a été vite expédié lors du Conseil de surveillance qui s'est tenu mercredi...

Ça n’a pas traîné. Un mois après le rachat du Monde par le trio Pierre Bergé-Xavier Niel-Mathieu Pigasse (surnommé «BNP»), le président du directoire et directeur de la publication, Eric Fottorino, a été révoqué mercredi, a annoncé mercredi la direction du groupe.

Nouvelle direction début 2011

Une décision officialisée lors du Conseil de surveillance du Monde. «Eric Fottorino reste provisoirement membre du directoire et directeur du quotidien. Conformément aux engagements pris, les fonctions managériales et éditoriales sont désormais dissociées», a précisé le Conseil de Surveillance dans son communiqué.

«Une nouvelle direction du quotidien sera proposée dans les premières semaines de 2011 à l'issue d'un processus mis en place en concertation avec la Société des Rédacteurs du Monde», poursuit le Conseil de surveillance.

«Harcèlement moral» et «trahison»

«Il aurait demandé à rester comme simple journaliste, selon Libération. Le conseil s'est donné jusqu'au mois de février pour lui trouver un remplaçant.» Dans le même temps, Pierre Bergé a été élu président du Conseil de surveillance.

Cette nouvelle n’a pas dû surprendre l’intéressé. Il s’était plaint de «harcèlement moral» et de «trahison» de la part des nouveaux propriétaires, la semaine dernière. «Dois-je comprendre que le but de tout cela est de dégoûter le management pour lui faire quitter l'entreprise en évitant de lui verser des indemnités de licenciement?», écrivait-il.

Plan d’économies

Eric Fottorino n'est pas le seul à plier bagage. «L'ancien vice-président du directoire et directeur général du groupe, David Guiraud, avait négocié son départ et démissionné avant la tenue du Conseil», selon l'AFP. Celui-ci «sera remplacé par Louis Dreyfus», affirme Libération.

Pas de quoi rassurer les salariés du groupe, qui s’inquiètent toujours sur son avenir. D’autant que Le Monde est l'objet d'un vaste plan de réduction de coût mené par Michael Boukobza. Cet ex-directeur général d'Iliad-Free, proche de Xavier Niel, a trois mois pour ramener Le Monde dans le vert. De quoi susciter quelques méfiances. Les salariés du Monde Interactif ont d’ailleurs fait circuler un tract sur le Net, la semaine dernière, estimant être les «premières victimes du plan de rigueur».

Les moins convaincus par l’avenir du titre, et du groupe, pourront toutefois faire valoir la clause de cession (qui permet aux journalistes de quitter leur rédaction avec des indemnités), ouverte lundi et qui court jusqu’au 30 juin prochain, selon Presse News.

S. C.

Côte d’Ivoire : « tout le monde veut être Président »

terra-economica.info
(Photo : pagne à l'effigie de Félix Houphouët-Boigny, ancien Président de la Côte d'Ivoire. Crédit : Tomathon/Flickr

L’avenir de la Côte-d’Ivoire va-t-il basculer dans les jours à venir ? Le camp Ouattara vient d’appeler ses partisans à descendre dans la rue pour la prise pacifique des médias nationaux et autres bâtiments administratifs. Le jeudi 16 décembre sera-t-il le jour de tous les dangers au pays de Didier Drogba ? C’est en tout cas la date qui a été retenue par Guillaume Soro, Premier Ministre d’Alassane Ouattara pour investir la Primature ainsi que la très stratégique Radio et Télévision Ivoirienne (RTI) pour y installer un nouveau Directeur. Inutile de rappeler que dans le bras de fer qui oppose les deux présidents auto-proclamés, ces lieux de pouvoir sont contrôlés par le camp de Laurent Gbagbo. Et c’est bien le principal problème d’Alassane Ouattara. Malgré le soutien de la communauté internationale, de la France, de l’Union Africaine et des organisations sous-régionales, il reste pour l’instant un Président « virtuel » n’ayant aucune emprise sur le pays à l’exception du nord acquis à sa cause.

La tension est montée d’un cran lundi près de l’Hôtel du Golf où il s’est réfugié avec son gouvernement. L’accès a d’ailleurs été momentanément interrompu par l’armée régulière ivoirienne. Il y a eu des échanges de tirs entre les belligérants sans faire de victime. La star ivoirienne Soum Bill, dans la chanson prémonitoire « République de Président, tout le monde veut être président » n’imaginait pas que quelques années après, son pays serait dans une situation aussi inédite que confuse. En plus d’être divisée en deux, la Côte d’Ivoire possède désormais deux Présidents, deux Premiers Ministres et deux gouvernements. Face à la détermination de chaque partie qui est prête à en découdre, comment imaginer une sortie de crise pacifique sans effusion de sang ? A force de vivre dans la crainte, les conflits et l’instabilité politique les ivoiriens sont « fatigués » comme on dit à Abidjan. Alors par où la sortie…

Simple sur le papier, la situation est très complexe sur le terrain et suscite plusieurs interrogations. Si on s’en tient aux interventions des Présidents Obama et SAarkozy ainsi qu’aux déclarations de l’ONU, des organisations africaines, Ouattara est le vainqueur des élections ivoiriennes. Laurent Gbagbo devrait donc laisser la place à son adversaire. Comme toujours ce sont les situations d’une simplicité relative qui sont les plus complexes. Après la déclaration par la Commission Électorale Indépendante des résultats provisoires, sans attendre la validation par la Cour Constitutionnelle, la machine de soutien en faveur d’Alassane Ouattara s’est mise en route. Paradoxalement, ces soutiens prématurés sans respect pour le processus électoral ivoirien ont conforté l’angle d’attaque de Laurent Gbagbo. Ce dernier se présente désormais comme le « garant » des intérêts des ivoiriens face à un adversaire soutenu par les « étrangers ». Ce qui trouve un certain écho dans l’opinion publique.

Réduire l’analyse de la crise ivoirienne à un coup de force de Gbagbo serait une erreur stratégique car plusieurs questions essentielles sont en suspend : Guillaume Soro qui a récemment retourné sa veste n’est il pas un chef rebelle à l’origine de la division du pays qui a été imposé au Chef de l’Etat pour assurer un désarmement de ces partisans. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les forces de l’ONUCI et de la LICORNE sont-elles neutres (l’ont-elles été ?) ou ont-elles choisi leur camp ? Que s’est-il passé dans le Nord du pays lors du deuxième tour ? Malgré la pression internationale, Laurent Gbagbo maîtrise encore les arcanes du pouvoir à Abidjan. Quelles sont les puissances qui le soutiennent et pourquoi ? Finalement, derrière le bras fer qui oppose les deux Présidents auto-déclarés, se joue peut-être une partition géopolitique et économique qui dépasse les frontières ivoiriennes. Et c’est peut-être la véritable raison du malheur de ce pays. Après la diffusion sur France 2, d’un reportage sur la Françafrique et des notes confidentielles de WikiLeaks, on comprend mieux que la partie émergée de l’iceberg n’est probablement pas la plus intéressante pour la compréhension des troubles qui se passent en Afrique.

Le Sénégal de Abdoulaye Wade face à la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo. « Une autre Afrique est possible »

A Dakar, en marge du Fesman III, un seul sujet de conversation : la nouvelle crise « ivoiro-ivoirienne ». C’est, généralement, l’incompréhension. Et personne, ici, ne saurait prendre parti pour Laurent Gbagbo. Même le PS sénégalais, pourtant adepte des plus étonnantes circonvolutions politiques et des pirouettes idéologiques les plus acrobatiques, ne sait plus trop sur quel fil de fer (barbelé !) il marche.



Le Sénégal de Abdoulaye Wade face à la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo. « Une autre Afrique est possible »
l est vrai que le schéma n’est pas habituel. D’ordinaire, c’est le candidat de « l’opposition » qui dénonce le tripatouillage des résultats électoraux ; cette fois, c’est le « sortant ». Et pas n’importe lequel. Pas un sous-fifre de l’armée, un quelconque galonné, un « dictateur » patenté. Non, un homme présenté comme un « opposant historique », un « intellectuel », un « socialiste ». De quoi, effectivement, dérouter les commentateurs. Et, plus encore, les électeurs africains. Car c’est toujours à l’aune de ce qui se passe chez soi qu’en Afrique noire francophone on analyse ce qui se passe ailleurs.

Un chef d’Etat déjà mal élu et qui, pendant cinq ans, a traîné les pieds pour organiser une nouvelle présidentielle, battu au second tour et qui refuse de céder la place à son successeur, c’est une première. Qui oblige, d’une part, à relativiser le caractère « fonctionnel » des élections ; et, d’autre part, plus encore, à relativiser ce qui se passe chez soi. Les « socialistes » sénégalais seront, désormais, bien en peine de critiquer ce qui se passe à Dakar dès lors que le « camarade » Gbagbo joue les apprentis dictateurs à Abidjan. Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du PS (cf. LDD Sénégal 0146/Jeudi 2 décembre 2010), initialement ancré aux côtés de Gbagbo, est désormais contesté au sein de son parti qui n’entend pas couler avec le FPI. Le bureau politique s’est déclaré à équidistance des deux camps en Côte d’Ivoire ; le « cul entre deux chaises », rien de tel pour se « foutre la gueule par terre ». Et pas très glorieux non plus au plan du comportement politique. « Le fait d’avoir choisi l’injustice et rejeté totalement la légalité et la démocratie est la preuve de l’incohérence de l’homme » se gausse, sans avoir à faire d’effort, la Convergence des cadres libéraux pour l’enracinement du Sopi (Clesopi).

La concurrence a toujours été de mise entre Dakar et Abidjan. La capitale de l’AOF était déjà le pôle colonial majeur de la France en Afrique quand la Côte d’Ivoire n’était encore qu’une forêt primaire. Par la suite, Léopold Sédar Senghor et Félix Houphouët-Boigny auront deux conceptions totalement différentes de ce qu’ils devaient faire politiquement, économiquement, diplomatiquement, socialement. Wade a accédé au pouvoir juste quelques mois avant Gbagbo.

Dans des conditions démocratiquement exceptionnelles : l’homme qui était alors au pouvoir, Abdou Diouf, reconnaîtra sans sourciller sa défaite électorale. L’accession au pouvoir de Gbagbo et, rapidement, l’effondrement de la Côte d’Ivoire, vont permettre au Sénégal de s’imposer non seulement comme un modèle d’alternance démocratique mais, plus encore, comme un pôle d’attraction pour les investisseurs étrangers, y compris ceux qui avaient quitté en hâte la Côte d’Ivoire pour s’installer sur un marché moins aléatoire. Quand Gbagbo excluait son pays de la mondialisation, Wade surfait sur les nouvelles tendances de l’économie mondiale.

Jean Kacou Diagou, « patron des patrons » ivoiriens, président de la FOPAO, la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest, qui espérait beaucoup de la présidentielle (cf. Côte d’Ivoire 0274/Vendredi 26 novembre 2010), est aujourd’hui désespéré : « La situation économique et financière pour de nombreuses entreprises commence à être difficile et risque de s’aggraver ». La Côte d’Ivoire devient plus invivable que ne l’a jamais été le Sénégal moins bien doté en ressources naturelles et confronté à de multiples « désagréments » quotidiens, économiques et sociaux, qui ne sont pas, parfois, sans impact politico-technocratiques.

Quoi qu’il en soit, tandis que la Côte d’Ivoire sombrait et s’effaçait sur la scène diplomatique régionale, africaine et internationale, le Sénégal s’imposait comme un partenaire crédible (quelque peu volatile parfois), incontournable sur les questions internationales. Wade développait les infrastructures (laissées à l’abandon depuis longtemps), désenclavait Dakar, repensait son programme d’aménagement du territoire, multipliait les projets (parfois démesurés, inconsidérés ou incongrus dans une perspective de court terme mais Wade pense sur le long terme). On peut juger (plus encore quand on est Sénégalais) que cela va trop vite, trop loin ; on ne peut pas ne pas penser qu’il fallait le faire avant que la presqu’île du Cap-Vert n’implose sous une pression démographique qui nécessite des infrastructures sociales plus performantes.

Gbagbo laisse croire que son combat est celui du défenseur de la « souveraineté » ivoirienne contre les menées des puissances « impérialistes » et des multinationales. Mais après dix années au pouvoir, une tentative de coup d’Etat, une quasi guerre civile, l’occupation du territoire par 10.000 soldats étrangers, une économie livrée à des groupes étrangers dans le cadre de marchés de gré à gré qui n’enrichissent que les intermédiaires, des filières de production gangrenée par la corruption, la cession de parcelles du territoire à des activités « polluantes » … Laurent « j’y suis, j’y reste » peut bien sauter à pieds joints toute la journée en criant « souveraineté, souveraineté… », il ne l’est même plus, dit-on, au sein de son propre ménage !

L’austère Gbagbo face au flamboyant Wade, le « socialiste » face au « libéral », le « moderne » face au « traditionnel », le « rebelle » face au « partenaire », le « jeune » face au « vieux »… Tout cela vient d’imploser. L’électorat de gauche en Côte d’Ivoire (tout au moins sa base) - qu’il ne faut pas confondre avec le FPI - trouve désormais (c’est ce que me disent mes correspondants qui sont sur le terrain ivoirien) bien des mérites au mode de production politique du Sénégalais Wade vis-à-vis de qui il était plutôt critique toutes ces dernières années (du fait, notamment de la « promotion » de Karim Wade au sein des instances dirigeantes). Les populations africaines se lassent d’un discours politique qui ne tient jamais ses promesses ; et ils entendent désormais confier leur destin à des « hommes » plutôt qu’à des « politiques ». C’est probant au Burkina Faso (cf. LDD Burkina Faso 0238/Mardi 23 novembre 2010). C’est, sans doute, la fin des « présidents de la République » et le retour des « chefs africains ».

Confrontées à des difficultés existentielles de plus en plus grandes (compte tenu des contraintes qui sont les leurs), les jeunes générations africaines ne croient plus au bien fondé des modes de production politique « démocratiques » ; elles veulent avant tout une société « libérale » au sens sociologique du terme. « L’affaire ivoirienne » sert de révélateur. Des milliards de francs CFA ont été dépensés pour une présidentielle qui n’a rien résolu ; bien au contraire : c’est la source d’une nouvelle tension. La « fin du politique » (après vingt années de revendications « démocratiques ») est, bien sûr, une tendance qui est une dérive. Mais qu’il convient de prendre en compte.

Dans dix semaines (6-11 février 2011), Dakar accueillera le Forum social. L’occasion pour les altermondialistes de réaffirmer que « un autre monde est possible ». Si une « autre Afrique est possible », c’est à Dakar bien plus qu’à Abidjan que cela se passe ! Les populations africaines commencent à en prendre conscience ; il leur reste à inventer les « nouveaux mouvements sociaux » qui, dans ce contexte, leur permettront de défendre leurs acquis et de connaître de nouvelles avancées.

Jean-Pierre BEJOT
LA Dépêche Diplomatique

Finaliste du Mondial des clubs, le "TP Mazembe déjà sur le toit du monde"

LEMONDE.FR avec AFP L'équipe du Tout Puissant Mazembe, le 14 décembre à Abu Dhabi.

L'équipe du Tout Puissant Mazembe, le 14 décembre à Abu Dhabi.AP/Hussein Malla

La qualification mardi soir du Tout Puissant Mazembe (RD Congo) pour la finale du Mondial des Clubs a suscité une grande liesse populaire dans le pays durant toute la nuit et l'enthousiasme de la presse de mercredi. "Le ciel n'est plus qu'à 90 minutes", proclame le quotidien Le Potentiel, qui estime que, "sevrés des exploits de la sélection nationale 'Les Léopards', les Congolais retrouvent leur fierté à travers les performances des Corbeaux dans ce prestigieux tournoi".

"Les Corbeaux" de Mazembe, première équipe africaine à atteindre la finale du Mondial des clubs, après avoir battu l'Inter de Porto Alegre (Brésil) en demi-finale (2-0), soignent non seulement le jeu, mais les symboles: "Signe qui ne trompe pas, les corbeaux ont mis en place un rituel avant chaque mi-temps", décrypte le journal Uhuru: "Ils se réunissent et prient ensemble, mais pas en rond au milieu du terrain. Eux s'alignent à genoux sur leur ligne de but, histoire d'envoyer un message à leurs adversaires: le TP Mazembe est un mur de détermination".

La presse congolaise croit désormais au miracle en finale. "Le représentant de la RDC et de surcroît de l'Afrique crie désormais ses ambitions de titre mondial", estime le quotidien Forum des As, sous le titre: "TP Mazembe déjà sur le toit du monde". L'Observateur note que la victoire de Mazembe est une fierté pour la RDC et pour toute l'Afrique. "Mention très spéciale au gardien Robert Kidiaba Mukeba, auteur d'une partie phénoménale. Impérial, à lui seul, il a écoeuré les attaquants brésiliens et le monde en enrayant plus d'une dizaine d'occasions nettes de buts de l'équipe adverse", écrit le journaliste.

Samedi, en finale (18h), Mazembe affrontera le gagnant de l'autre demi-finale, qui devait opposer mercredi l'Inter Milan, champion d'Europe aux sud-Coréens de Seongnam Ilhwa, représentants de l'Asie.

La tension monte en Côte d'Ivoire après l'appel d'Ouattara

Par Reuters lendemain de l'appel à la population de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, la tension est montée d'un cran mercredi en Côte d'Ivoire, où les forces de sécurité aux mains de son rival Laurent Gbagbo ont ouvert le feu sur ses partisans à Yamoussoukro, faisant un mort।

La tension monte en Côte d'Ivoire après l'appel d'Ouattara

La tension est montée d'un cran mercredi en Côte d'Ivoire, au lendemain de l'appel à la population de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara (à droite) pour chasser du pouvoir le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo (à gauche), qui refuse sa victoire au second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre. (Reuters/Luc Gnago et Thierry Gouegnon)

Cet homme a été tué par un policier et on recense de nombreux blessés, rapporte-t-on de source médicale.

Des centaines de militants pro-Ouattara exigeaient le départ de Laurent Gbagbo, qui refuse la victoire de son rival au second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre.

Les autorités locales n'ont fait aucun commentaire sur la situation. Les commerces de la ville, à une quarantaine de km au sud de la ligne de démarcation qui divise de facto le pays, étaient fermés et les forces de sécurité patrouillaient dans les rues de la capitale administrative et politique.

Dès mardi soir, les forces régulières contrôlées par Gbagbo ont tiré des gaz lacrymogènes pour stopper quelque 3.000 manifestants nordistes qui tentaient, à l'instigation du chef des rebelles à Bouaké, de marcher vers le Sud sous contrôle de l'armée régulière pour exiger la prise de fonctions d'Ouattara.

Des rebelles non armés, qui soutiennent ouvertement Alassane Ouattara, participaient au cortège de manifestants qui se dirigeaient vers Tiébissou, en zone Sud, où ils ont été stoppés au premier poste de contrôle gouvernemental.

Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur avec 54% des suffrages par la Commission électorale indépendante, un résultat certifié par le représentant sur place de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) mais contesté par Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans, que le Conseil constitutionnel, à sa main, l'a décrété réélu avec 51% des voix.

Ancien directeur adjoint du FMI, le nordiste Ouattara a reçu le soutien du Conseil de sécurité de l'Onu, des Etats-Unis, de l'Union européenne, qui menacent Laurent Gbagbo de sanctions s'il s'accroche au pouvoir, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédeao), qui ont toutes deux suspendu la Côte d'Ivoire.

CRAINTES POUR JEUDI ET VENDREDI

Devant l'impasse persistante, le camp d'Ouattara a fait monter mardi les enjeux en appelant "la population ivoirienne dans toutes ses composantes à engager maintenant sur tout le territoire national le combat pacifique et démocratique pour installer les autorités légitimes et légales de Côte d'Ivoire".

Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dont Ouattara est membre, à invité jeunes, femmes, syndicats, société civile, organisations socio-professionnelles, travailleurs et fonctionnaires à "accompagner massivement" jeudi le gouvernement d'Ouattara jusqu'au siège de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI) pour en prendre le contrôle.

Le RHDP prévoit le lendemain une marche sur les bâtiments du gouvernement pour que l'équipe ministérielle mise en place par Ouattara et dirigée par l'ancien chef rebelle nordiste Guillaume Soro puisse à son tour prendre possession de ses locaux.

Soro et Ouattara sont actuellement retranchés à l'hôtel du Golf d'Abidjan, protégés par des casques bleus de l'Onuci. Pour sa part, Laurent Gbagbo occupe la présidence et peut compter, outre sur l'armée et la police, sur des centaines de membres de sa milice loyaliste des Jeunes patriotes.

Laurent Gbagbo s'est lui-même emparé du pouvoir il y a dix ans en recourant à la rue pour contraindre au départ l'ancien chef d'état-major, le général-président Robert Gueï, qui avait renversé deux ans plus tôt Henri Konan Bédié, successeur d'Houphouët-Boigny.

Arrivé en troisième position au premier tour de l'élection présidentielle, l'ancien président Konan Bédié s'est rallié au second tour à Ouattara, permettant sa large victoire face à Gbagbo, dont le mandat de président a expiré il y a cinq ans.

Les incidents des environs de Tiébissou, mardi, et ceux de Yamoussoukro augurent mal de la tournure que pourraient prendre les manifestations de masse que le camp Ouattara a appelé de ses voeux jeudi et vendredi à Abidjan.

UEMOA Burkina Faso | Programme d’approvisionnement en eau potable Environ 12 milliards de F CFA pour sa mise en œuvre en 2011

(Sidwaya) - L’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations continue d’être une des préoccupations majeures pour les pays en voie de développement. Dans le but de trouver des stratégies adéquates à une bonne exécution des crédits alloués à ce secteur, soit 11,650 milliards de F CFA pour le programme de 2011, les acteurs se concertent, du 14 au 15 décembre 2011, à Ouagadougou.« L’eau est source de vie », a-t-on coutume de dire. Mais surtout, d’une vie saine quand la potabilité et la pérennité de ce précieux liquide sont assurées par un système d’assainissement sûr et efficace.

C’est ainsi que le gouvernement burkinabè, qui œuvre à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le domaine de l’eau, a obtenu de certains de ses partenaires au développement, telles la coopération suédoise, l’Union européenne et la coopération danoise, un Appui budgétaire sectoriel (ABS) au Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA) en 2010, un montant de 5,684 milliards de F CFA. Cet appui financier, seulement six directions de l’Agriculture et de l’Hydraulique et cinq structures centrales en ont bénéficié. Mais en 2011, la somme de l’ABS, inscrite dans le budget, est de 11,650 milliards de F CFA. Elle couvrira cette fois, toutes les 13 régions du Burkina Faso.

C’est l’exécution de ces crédits délégués d’investissement de 2011 qui fait l’objet d’un atelier d’information et de concertation, du 14 au 15 décembre 2010 à Ouagadougou, entre les responsables centraux et déconcentrés du ministère de l’Economie et des finances et ceux de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques. Ils vont ensemble, examiner d’une part, la répartition de ces crédits et leur mode d’exécution, échanger sur la mise en œuvre de la maîtrise d’ouvrage déléguée dans le cadre de l’exécution des travaux d’approvisionnement en eau potable et d’autre part, échanger sur les acquis et difficultés de la mise en œuvre de l’ABS 2010.

Le ministre en charge de l’Hydraulique, Laurent Sédogo, a souligné qu’à côté de l’appui budgétaire sectoriel, le gouvernement octroie, sur ses propres ressources, des crédits en constante augmentation annuelle, au secteur de l’eau. Et ce n’est pas uniquement à partir du niveau central que les dépenses sont exécutées, mais les structures elles-mêmes qui sont en charge de la mise en œuvre des projets et programmes.

« Depuis deux à trois ans, dans le secteur de l’eau, c’est le niveau décentralisé qui reçoit la délégation des crédits alloués, chaque région connaît en occurrence, les activités qui seront menées, afin de nous permettre d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement », a ajouté M. Sédogo.

Ìl a en outre, signifié que les six régions qui ont bénéficié de l’ABS en 2010 (le Centre, le Centre-Est, le Nord, les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest, la Boucle du Mouhoun) serviront de tremplin pour détecter les sources de blocage possibles. Dans le cadre de cet appui sectoriel, la performance de l’exécution budgétaire est essentielle, pour l’atteinte des résultats que le gouvernement s’est fixé en matière d’eau potable et d’assainissement, afin d’assurer un bon niveau des décaissements futurs en provenance des partenaires impliqués.

Afsétou SAWADOGO

Un herbicide de Syngenta responsable d’empoisonnements en Afrique

echo-nature.com Selon une étude récemment publiée, sur 296 empoisonnements aux pesticides avérés au Burkina Faso, 54 sont dus à l’herbicide Gramoxone de la multinationale suisse Syngenta। Sur la base de ce rapport, le Burkina Faso demande que le Paraquat, substance active du Gramoxone, soit inclus dans l’annexe à la Convention de Rotterdam listant les produits chimiques et pesticides dangereux।

Comme le souligne l’association la Déclaration de Berne, cet ajout à l’annexe de la Convention pourrait avoir un impact majeur sur l’exportation du « produit phare de Syngenta » dans les pays en développement. En effet, celle-ci ferait alors l’objet d’une procédure de consentement préalable des pays d’importation, désormais éclairés sur les méfaits du produit.

Or, nul doute que les divers pays concernés tiendraient compte de l’interdiction du Paraquat en Union européenne, retiré des substances autorisées en Europe le 11 juillet 2007. Cette décision avait d’ailleurs été suivie, en octobre 2007, de l’annonce par le fournisseur mondial de fruits et légumes et de fleurs coupées, Dole, de ne plus recourir au Paraquat au sein de ses exploitations agricoles.

Commercialisé par Syngenta sous l’appellation Gramoxone dans plus de 100 pays en 2007, cet herbicide est majoritairement employé dans les plantations de bananes, cacao, café, coton, huile de palme, ananas, caoutchouc et sucre de canne. Selon François Meienberg, responsable du programme alimentation & biodiversité de la Déclaration de Berne : « Syngenta sait depuis plusieurs années que l’utilisation du Paraquat entraîne des conséquences sérieuses sur la santé, en particulier dans les pays en développement. Malgré les victimes, le géant bâlois poursuit la promotion de son produit, en contradiction avec sa responsabilité sociale d’entreprise ».
Reconnu comme très toxique et considéré CMR (cancérigène, mutagène et/ou reprotoxique), le Paraquat interfère avec le développement de l’embryon et favorise le développement de maladies telles que la maladie d’Alzheimer, de Parkinson, ou le diabète de type 2 selon le cancérologue Dominique Belpomme. Les symptômes générés par ce produit se traduisent par des maux de tête, des problèmes visuels, des vomissements, des évanouissements, des difficultés respiratoires et une destruction de la peau contaminée.
Cécile Cassier

L'euro retombe sous 1,33 dollar avant le sommet de l'UE

AFP L'euro est retombé sous 1,33 dollar mercredi après que l'agence d'évaluation financière Moody's eut menacé d'abaisser la note de l'Espagne, replaçant les difficultés budgétaires de la zone euro au premier plan à la veille d'un sommet de l'Union européenne।

Vers 19H00 GMT (20H00 à Paris), l'euro valait 1,3261 dollar contre 1,3375 dollar mardi à 22H00 GMT.

L'euro baissait face à la devise nippone, à 111,63 yens, contre 111,91 yens la veille.

Le dollar progressait face au yen, à 84,20 yens, contre 83,66 yens mardi soir.

La monnaie unique est tombée sous le seuil de 1,33 dollars après l'annonce par Moody's qu'elle envisageait de procéder à un abaissement de la note "Aa1" de l'Espagne. L'agence a expliqué s'inquiéter des capacités de Madrid à se financer, même si elle juge "le pays plus solide" que l'Irlande ou le Portugal.

Cette décision "a une nouvelle fois attiré l'attention des investisseurs vers la crise de la dette de zone euro", a commenté Samarjit Shankar, de BNY Mellon.

De son côté, Fitch a abaissé d'un cran la note à long terme de la Confédération espagnole des caisses d'épargne (Ceca), de "AA-" à "A+", avec perspective négative.

La journée a été marquée par la mobilisation des syndicats européens contre les plans d'austérité appliqués sur le continent, marquée notamment par une grève générale en Grèce, à la veille d'un sommet des dirigeants de l'UE consacré aux moyens de faire face à la crise financière.

Les craintes concernant les pays endettés de la zone euro "devraient continuer à peser sur l'euro au cours des trois mois à venir, même si le sommet européen de cette semaine pourrait lui fournir un peu de soutien", a estimé Sara Yates, analyste de Barclays Capital.

Du côté du dollar, "les indicateurs économiques aux Etats-Unis ont été plutôt solides: on voit les rendements obligataires remonter, à près de 3,5% pour le bon du Trésor à 10 ans, ce qui n'était plus arrivé depuis mai. Cela soutient le dollar", a observé Vassili Serebriakov, de la banque Wells Fargo.

La production industrielle a rebondi un peu plus que prévu en novembre, et l'activité industrielle dans la région de New York est repartie nettement à la hausse, et bien plus qu'attendu, en décembre.

Les bonnes nouvelles économiques détournent en général les investisseurs du marché obligataire, ce qui fait mécaniquement remonter les taux. Cette hausse des rendements "augmente l'attractivité du dollar et soutient la valeur de la devise", a expliqué l'analyste. "Le différentiel entre les rendements (aux Etats-Unis et dans les autres pays) devient moins négatif qu'avant pour le dollar".

Vers 19H00 GMT, la devise helvétique progressait face à l'euro à 1,2811 franc suisse pour un euro, après être monté à 1,2759 franc suisse, un record historique. La monnaie helvétique baissait face au billet vert à 0,9658 franc suisse pour un dollar.

La livre britannique baissait face à l'euro à 85,14 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5569 dollar.

La monnaie chinoise a terminé à 6,6565 yuans pour un dollar contre 6,6525 yuans la veille.

Cours de mercredi Cours de mardi

Carla Bruni-Sarkozy prépare son 4è album

AFPCarla Bruni-Sarkozy prépare son 4è album

Carla Bruni-Sarkozy a affirmé mercredi à la presse qu'elle était en train de préparer son 4è album, sans préciser à quelle date il sortirait.

Carla Bruni-Sarkozy a affirmé mercredi à la presse qu'elle était en train de préparer son 4è album, sans préciser à quelle date il sortirait.

Comme pour ses trois premiers disques, Mme Bruni-Sarkozy écrit elle-même les textes de ses chansons et compose également la musique.

Son album précédent, sorti pendant l'été 2008, était intitulé "Comme si de rien n'était", en référence à une oeuvre photographique de son frère, Virginio Bruni Tedeschi, décédé en 2006.

Cet album s'était vendu en un mois à plus de 300.000 exemplaires en France et à l'étranger, selon Naïve, la maison de disques de la chanteuse et épouse du président de la République.

Il comportait dix chansons écrites et composées par elle, deux co-écrites avec Michel Houellebecq et Julien Clerc et deux reprises.

Les royalties de ce disque devaient être, à la demande de la chanteuse, intégralement reversées à des oeuvres caritatives ou humanitaires.

L'ex mannequin vedette avait débuté une carrière de chanteuse en 2002, avec l'album intitulé "Quelqu'un m'a dit", qui avait connu un succès public et critique considérable (1,2 million d'exemplaires en France, 800.000 à l'étranger).

Le deuxième, "No promises", sorti début 2007 et dans lequel elle mettait en musique des textes de poètes anglo-saxons, n'avait pas connu le même succès.

Juppé dans le Var pour une première visite aux armées centrée sur l'Afghanistan

AFP Juppé dans le Var pour une première visite aux armées centrée sur l'Afghanistan

Ils sont notamment formés sur des matériels de tir ou d'interception, dont ne sont dotées que les troupes déployées en Afghanistan.

Le ministre de la Défense, Alain Juppé, s'est fait présenter mercredi les nouveaux matériels de l'armée de terre et la préparation des troupes avant leur départ pour l'Afghanistan, lors de sa première visite aux forces armées, au camp militaire de Canjuers, dans le Var.

"C'est aussi une forme de formation pour moi, pour préparer le déplacement que je ferai en Afghanistan dans les semaines qui viennent", a souligné Alain Juppé, sans donner de date précise.

Le ministre s'est fait présenter le nouveau Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) et a assisté à une démonstration de tir de canons lourds et de chars Leclerc.

Il a rappelé que la stratégie de la France en Afghanistan, arrêtée avec ses alliés en novembre lors du sommet de l'OTAN de Lisbonne, "consiste à sécuriser les territoires où nous nous trouvons pour ensuite passer le relais aux forces afghanes que nous formons". "Au fur et à mesure que ce transfert sera possible, il sera opéré, avec un horizon fixé à 2014", a-t-il ajouté.

C'est une stratégie "qui prendra du temps", a prévenu Alain Juppé, soulignant que "l'Alliance atlantique a(vait) dit qu'au-delà de 2014 un partenariat de longue durée, qui ne sera plus un partenariat au combat, mais un partenariat pour la stabilisation et le développement de l'Afghanistan, sera nécessaire".

Le ministre a également souligné que dans la province de Surobi, à l'est de Kaboul, le transfert de la sécurité à l'armée afghane pourrait se faire "courant 2011". Les effectifs français seraient alors redéployés "dans le reste de la Kapisa".

Le camp de Canjuers, qui s'étend sur 35.000 hectares dans le nord du département du Var, est le plus grand camp d'entraînement militaire d'Europe occidentale. Environ 6.000 stagiaires y sont actuellement formés chaque année pour une période de trois semaines avant leur départ pour l'Afghanistan.

Ils sont notamment formés sur des matériels de tir ou d'interception, dont ne sont dotées que les troupes déployées en Afghanistan.

Une équipe du 1er RCA, basé à Canjuers, assure l'instruction sur la détection des bombes artisanales, les engins explosifs improvisés (EEI), qui constituent l'arme de prédilection des talibans contre les forces internationales en Afghanistan.

A Canjuers, Alain Juppé a notamment embarqué dans un VBCI, dont il a vanté "la mobilité et la souplesse opérationnelle", qui en font "un équipement d'excellent niveau". Il a également assisté a des tirs opérationnels du système d'artillerie Caesar, doté d'un canon de 155 mm fixé sur un camion.

Le ministre s'est rendu ensuite à Draguignan, pour visiter les deux Ecoles militaires de Draguignan (EMD) et rencontrer les personnels. Créées en août 2010, les EMD regroupent l'école d'infanterie et d'artillerie, dans le cadre de la restructuration des armées et de la rationalisation budgétaire.

"On peut parler d'une restructuration exemplaire", a-t-il déclaré à propos des EMD, soulignant que l'effort de transformation des armées "est gigantesque". "J'ai quand même senti un peu les inquiétudes, ici ou là", a-t-il déclaré à l'issue de sa visite, soulignant que son devoir de ministre de la Défense était d'y répondre.

Rama Yade rejoint le Parti radical de Jean-Louis Borloo

La chouchoute des sondages, évincée du gouvernement, dit ne pas avoir obtenu de réponse sur son rôle au sein de l'UMP.Rama Yade rejoint le Parti radical de Jean-Louis Borloo

Jean-Louis Borloo et Rama Yade à l'époque où ils étaient membres du gouvernement Fillon © © Christophe Petit Tesson/Maxppp

Le Point.fr

L'ancienne secrétaire d'État aux Sports Rama Yade, recalée lors du remaniement du gouvernement du 14 novembre, rejoint le Parti radical de Jean-Louis Borloo. Elle l'annonce dans une interview au Parisien à paraître jeudi où elle explique ne pas avoir obtenu de réponse satisfaisante du nouveau secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, sur son rôle au sein du parti.

Elle rallie donc le Parti radical, présidé par l'ancien ministre de l'Écologie qui partage, dit-elle, "sa nature humaniste et progressiste". Toutefois, le parti centriste étant affilié à l'UMP, la chouchoute des sondages reste membre du parti majoritaire. Surtout, Rama Yade, dont le franc-parler avait irrité, selon elle, le chef de l'État, dit rester "sarkozyste".

Le Monde de Narnia" dépasse Harry Potter

Une scène du "Monde de Narnia"

PARIS — Le troisième chapitre du "Monde de Narnia" et le premier en 3D a ravi cette semaine la tête du box-office au septième épisode de la saga Harry Potter, selon les derniers chiffres du box-office CBO pour la semaine du 8 au 14 décembre.

"L'Odyssée du passeur d'aurore" a dépassé les 700.000 entrées dans 739 salles en première semaine contre plus de 630.000 pour "Harry Potter et Les reliques de la mort 1", encore présent sur 972 écrans en troisième semaine d'exploitation et qui totalise à ce stade plus de 4,3 millions de spectateurs.

Derrière, le dernier Walt Disney, "Raiponce" a réuni plus de 626.000 spectateurs dans 691 salles et cumule à ce jour 1.431.869 entrées.

Ces trois films sont disponibles en 3D et en 2D.

Face à eux, la comédie de Pierre Salvadori avec Audrey Tautou et Nathalie Baye, "De vrais mensonges", a été reléguée en quatrième position avec 240.000 entrées dans 400 salles.

1. "Le Monde de Narnia - Chapitre 3 - L'Odyssée du passeur d'aurore": 706.165 entrées (nouveauté) - Copies: 739.

2. "Harry Potter et les reliques de la mort": 633.516 entrées - Cumul (troisième semaine): 4.372.178 - Copies: 972.

3. "Raiponce": 626.432 entrées - Cumul (deuxième semaine): 1.431.869 - Copies: 691.

4. "De vrais mensonges": 240.103 entrées (nouveauté) - Copies: 400.

5. "A bout portant": 183.596 entrées - Cumul (deuxième semaine) 486.260 -

Copies: 312.

Programme d’approvisionnement en eau potable Environ 12 milliards de F CFA pour sa mise en œuvre en 2011



L’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations continue d’être une des préoccupations majeures pour les pays en voie de développement. Dans le but de trouver des stratégies adéquates à une bonne exécution des crédits alloués à ce secteur, soit 11,650 milliards de F CFA pour le programme de 2011, les acteurs se concertent, du 14 au 15 décembre 2011, à Ouagadougou.

"L’eau est source de vie", a-t-on coutume de dire. Mais surtout, d’une vie saine quand la potabilité et la pérennité de ce précieux liquide sont assurées par un système d’assainissement sûr et efficace.

C’est ainsi que le gouvernement burkinabè, qui œuvre à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le domaine de l’eau, a obtenu de certains de ses partenaires au développement, telles la coopération suédoise, l’Union européenne et la coopération danoise, un Appui budgétaire sectoriel (ABS) au Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA) en 2010, un montant de 5,684 milliards de F CFA. Cet appui financier, seulement six directions de l’Agriculture et de l’Hydraulique et cinq structures centrales en ont bénéficié. Mais en 2011, la somme de l’ABS, inscrite dans le budget, est de 11,650 milliards de F CFA. Elle couvrira cette fois, toutes les 13 régions du Burkina Faso.

C’est l’exécution de ces crédits délégués d’investissement de 2011 qui fait l’objet d’un atelier d’information et de concertation, du 14 au 15 décembre 2010 à Ouagadougou, entre les responsables centraux et déconcentrés du ministère de l’Economie et des finances et ceux de l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques. Ils vont ensemble, examiner d’une part, la répartition de ces crédits et leur mode d’exécution, échanger sur la mise en œuvre de la maîtrise d’ouvrage déléguée dans le cadre de l’exécution des travaux d’approvisionnement en eau potable et d’autre part, échanger sur les acquis et difficultés de la mise en œuvre de l’ABS 2010.

Le ministre en charge de l’Hydraulique, Laurent Sédogo, a souligné qu’à côté de l’appui budgétaire sectoriel, le gouvernement octroie, sur ses propres ressources, des crédits en constante augmentation annuelle, au secteur de l’eau. Et ce n’est pas uniquement à partir du niveau central que les dépenses sont exécutées, mais les structures elles-mêmes qui sont en charge de la mise en œuvre des projets et programmes.

"Depuis deux à trois ans, dans le secteur de l’eau, c’est le niveau décentralisé qui reçoit la délégation des crédits alloués, chaque région connaît en occurrence, les activités qui seront menées, afin de nous permettre d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement", a ajouté M. Sédogo.

Ìl a en outre, signifié que les six régions qui ont bénéficié de l’ABS en 2010 (le Centre, le Centre-Est, le Nord, les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest, la Boucle du Mouhoun) serviront de tremplin pour détecter les sources de blocage possibles. Dans le cadre de cet appui sectoriel, la performance de l’exécution budgétaire est essentielle, pour l’atteinte des résultats que le gouvernement s’est fixé en matière d’eau potable et d’assainissement, afin d’assurer un bon niveau des décaissements futurs en provenance des partenaires impliqués.

sidwaya.bf/

Les faux flics «arrêtent» un vrai voleur

F.Ab

vol par ruse

ladepeche.frLes voleurs se sont fait passer pour des policiers. Photo DDM/archives.
Les voleurs se sont fait passer pour des policiers. Photo DDM/archives.

De plus en plus de faux agents des eaux s'introduisent chez des retraités, à Toulouse, pour faire main basse sur des objets de valeur. Des statuettes en ivoire ont été volées chez un ancien avocat.

À la veille des fêtes de fin d'année, les voleurs rivalisent d'imagination pour faire gonfler leur tirelire. À Toulouse, les vols par ruse, ces arnaques qui consistent à s'introduire chez des particuliers en se faisant passer pour un agent des eaux ou de GDF afin de dépouiller les occupants, sont en nette recrudescence. Début décembre, ce sont trois vols et tentative de vols qui ont été commis au domicile de personnes âgées dans l'hyper centre et à dans les quartiers Est. Les intrus ont fait main basse sur de l'argent liquide ou un sac à main. À chaque fois un scénario quasi identique : un homme se présente chez un retraité en tant qu'agent des eaux. Une fois à l'intérieur de l'habitation, il est rejoint par deux hommes qui se font passer à leur tour pour des policiers et l'interpellent sous les yeux du propriétaire des lieux. Les faux fonctionnaires de police demandent à la victime de vérifier si le soit disant agent n'a rien voler dans la maison. « C'est à ce moment-là qu'ils en profitent pour dérober des objets de valeur », poursuit un (vrai) policier. Dernièrement, un avocat à la retraite s'est fait dérober, chez lui, à Toulouse, pour 250 000 € de statuettes en ivoire. Face à la répétition de ces escroqueries organisées, le parquet a saisi les services du SRPJ pour enquêter sur certains de ces faits. Police et gendarmerie lancent un appel à la vigilance auprès des personnes vulnérables, cible privilégiée de ces vols par ruse. « Il ne faut jamais ouvrir sa porte à un quelconque agent qui n'aurait pas signalé sa venue auparavant »,

Marée noire: les USA devraient se joindre aux plaintes contre BP (presse)

AFP Les Etats-Unis devraient se joindre à des dizaines de procédures et porter plainte mercredi contre BP, qui exploitait la plateforme pétrolière à l'origine de la marée noire dans le Golfe du Mexique survenue fin avril, affirme le Wall Street Journal mardi।

BP

Guadeloupe: grève peu suivie mais reconduite

Le LKP, qui avait appelé à un mouvement de grève générale illimitée en Guadeloupe à compter de mardi, a décidé mardi soir de reconduire pour mercredi son mot d'ordre de grève, même si elle semble avoir été particulièrement peu suivie durant sa première journée.
Le LKP, qui avait appelé à un mouvement de grève générale illimitée en Guadeloupe à compter de mardi, a décidé mardi soir de reconduire pour mercredi son mot d'ordre de grève, même si elle semble avoir été particulièrement peu suivie durant sa première journée.

AFP - Le LKP, qui avait appelé à un mouvement de grève générale illimitée en Guadeloupe à compter de mardi, a décidé mardi soir de reconduire pour mercredi son mot d'ordre de grève, même si elle semble avoir été particulièrement peu suivie durant sa première journée.

"Nous appelons les travailleurs à se mobiliser et nous manifesterons devant la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre jusqu'à ce qu'on nous réponde positivement" à la demande d'audience formulée au cours de la manifestation de mardi, a indiqué mardi soir à l'AFP le porte-parole du LKP, Elie Domota.

A la question de savoir s'il s'agissait également d'un appel à la poursuite de la grève générale, il a répondu: "Pour que les travailleurs quittent leurs entreprises, il faut un motif: la grève est reconduite".

Au premier jour, mardi, de la grève générale illimitée à laquelle a appelé le LKP, entre 4.300 personnes selon la préfecture et "plus de 20.000" selon M. Domota ont défilé sans incident à Pointe-à-Pitre.

Les manifestants sont restés massés durant tout l'après-midi de mardi devant la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, où ils souhaitaient être reçus. La plupart des manifestants se sont progressivement dispersés en ne laissant sur place que les principaux dirigeants syndicaux et leaders du LKP, qui ont ensuite quitté les lieux.

Le mouvement de grève a connu un taux de participation relatif dans la fonction publique (30 % à Pôle emploi, 14 % à La Poste, 11 % dans l'Education nationale) et marginal dans le secteur privé, la plupart des entreprises étant ouvertes et ayant fonctionné normalement. "La journée est totalement normale" a fait savoir le Medef-Guadeloupe, la principale organisation patronale insulaire, selon laquelle de nombreux salariés s'étaient placés en RTT pour l'occasion.

L'unité du collectif, qui regroupait entre autres l'ensemble des centrales syndicales représentées en Guadeloupe et qui avait initié une grève générale de 44 jours début 2009, semble s'être lézardée ces derniers mois. La CFDT s'était dissociée de l'appel à la grève générale illimitée de mardi et la CFE-CGC a fait savoir mardi soir qu'elle se prononçait contre la poursuite du mouvement.

Le LKP, qui avait obtenu en 2009 la signature d'un protocole d'accord de 165 points avec le patronat, l'Etat et les collectivités locales, affirme que les engagements pris par l'Etat et les collectivités ne sont pas respectés. Il réclame la réunion d'un Comité de suivi, dont il avait boycotté ou s'était retiré des quatre précédentes réunions. Pour leur part, région, département et Etat affirment que tous les engagements pris ont été respectés.

Silvio Berlusconi passe à l'arraché l'épreuve de confiance

AFPSilvio Berlusconi passe à l'arraché l'épreuve de confiance

Silvio Berlusconi passe à l'arraché l'épreuve de confiance

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a remporté mardi à l'arraché la confiance du Parlement avec une très courte majorité à la Chambre des députés, un vote suivi à Rome par de violents heurts qui ont fait 90 blessés parmi manifestants et policiers.

Dans la soirée, le président du conseil a admis "avoir une majorité risquée à la Chambre", mais s'est dit "certain de pouvoir l'agrandir" aux centristes, voire même des transfuges "démocrates chrétiens" actuellement au centre-gauche.

La motion de censure a été rejetée par 314 voix contre 311 alors que le Cavaliere avait facilement remporté plus tôt un vote de confiance à la Chambre haute par 162 voix favorables sur 308, grâce à l'appui de son allié, la Ligue du Nord.

Peu après le rejet de la motion à la Chambre, une manifestation étudiante a dégénéré à Rome où des groupes de jeunes se sont affrontés avec la police, à coups de fumigènes, pétards, et en incendiant voitures et fourgons de police. Bilan officiel: une quarantaine de blessés chez les protestataires et une cinquantaine au sein de la police, ainsi qu'une cinquantaine d'interpellations.

Interrogé lors de la présentation d'un livre à Rome, M. Berlusconi a estimé que des parlementaires pourraient "revenir dans le groupe PDL" (son parti), et que sa majorité pourrait être aussi "élargie à des centristes de l'UDC et d'autres partis".

Il a en revanche exclu toute discussion avec son ex-allié Gianfranco Fini, en rupture avec le Cavaliere depuis l'été et qui avait appelé à voter la motion de censure présentée par les centristes.

Tout en soulignant qu'il existe en Europe, au Canada ou aux Etats-Unis, des gouvernements en minorité dans l'une des chambres du parlement, il n'a pas écarté la possibilité d'élections anticipées avant l'échéance de 2013, se disant "convaincu de les remporter à la majorité aussi bien à la Chambre qu'au Sénat". Mais selon lui, le moment serait mal choisi en raison des tensions dans la zone euro et du fait que l'Italie ne fait que "sortir de la crise économique".

Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés, a reconnu avoir subi "une défaite" mais, selon lui, "il sera évident dans quelques semaines que Berlusconi ne peut pas dire qu'il a gagné du point de vue politique", vu sa très étroite marge de manoeuvre.

La réunion à la Chambre des députés a été extrêmement houleuse. Elle a même été brièvement suspendue après un début de rixe entre des élus de droite en raison de la défection de deux élues pro-Fini qui ont apporté leurs voix à Berlusconi.

"Que vous ayez une voix en plus ou en moins, vous n'êtes plus en mesure de garantir la stabilité du gouvernement", a lancé à Berlusconi, Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate, la principale force d'opposition de gauche.

Ces dernières semaines, le gouvernement a été mis en minorité à de nombreuses reprises sur des projets de loi, dont la réforme de l'université ou le fédéralisme fiscal. Et Berlusconi a d'autres projets en cours d'élaboration dont une réforme de la justice à laquelle il est très attaché.

"Rien ne change, le gouvernement ne s'en sortira pas et la crise n'en est que plus aiguë", a pronostiqué M. Bersani, en ajoutant qu'"il y a un pays qui veut changer", faisant allusion aux dizaines de milliers de jeunes qui manifestaient dans toute l'Italie contre un projet gouvernemental de réforme des universités.

Pour les commentateurs, le vote du Parlement marquera quoi qu'il en soit la fin d'un chapitre de l'histoire politique de la Péninsule avec la rupture consommée entre Berlusconi et Fini, son ex-dauphin.

Les marchés ont peu réagi à la victoire du chef du gouvernement, à l'exception du groupe de télévision Mediaset, contrôlé par Silvio Berlusconi, dont l'action a fait un bond.

Fortes variations du prix des médicaments vendus sans ordonnance

AFP

L'enseigne d'une pharmacie
L'enseigne d'une pharmacie Jacques Demarthon AFP/Archives

Le tarif des médicaments vendus sans ordonnance varie fortement d'une pharmacie à l'autre et selon que le produit se trouve en accès libre ou derrière le comptoir, rapporte l'Observatoire des prix des médicaments réalisé par Familles rurales, publié mardi.

Un décret de juillet 2008 autorise le libre accès de certains médicaments dans les officines.

Pour son étude, Familles rurales a relevé les prix de 13 produits fréquemment utilisés par les familles, en janvier et en juin, dans 72 pharmacies réparties dans 34 départements. L'association précise que dans certains cas, les enquêteurs n'ont pas eu accès aux prix.

L'Observatoire a constaté "une relative stabilité" entre janvier et juin mais d'importants écarts pour un même produit.

Ainsi, le prix d'une boîte de lait 1er âge Gallia s'est échelonné de 15,80 à 27,70 euros, le prix le plus fréquent étant 16,90 euros.

Autre exemple, une boîte de pastilles Strepsils (citron sans sucre) a été relevée entre 3,50 et 6,95 euros.

La boîte de comprimés Maalox pour les maux d'estomac coûte entre 2,66 et 6,20 euros avec un prix fréquent de 4,50 euros, selon les relevés effectués.

L'étude montre aussi que "mis à part le sérum physiologique et le lait infantile, les autres médicaments sont rarement en libre accès". Ils sont rangés "derrière le comptoir" ou bien "ne sont pas visibles".

Or, leur localisation a des effets sur les prix. Les médicaments vendus en accès libre sont "généralement" moins chers que ceux situés derrière le comptoir. C'est le cas du bain de bouche Hextril (prix moyen 4,84 euros en libre accès, 5,06 derrière le comptoir) ou encore de l'Imodium (3,77 en accès libre 4,18 derrière le comptoir). A l'inverse, deux produits testés ont été moins chers derrière le comptoir.

A l'issue de l'enquête, le Mouvement des Familles rurales a réclamé "plus de clarté" sur les prix et les modes de distribution et que "le consommateur soit systématiquement informé du prix avant l'achat".

BURKINA FASO Des fourmilières peuvent devenir sacrées sur recommandation des marabouts

france24.com
Des dons posés là, en vrac, sur une fourmilière. Photo envoyée par notre observatrice.
Prières, dons, sacrifices… Au Burkina Faso, certains endroits sans aucune signification particulière sont parfois transformés en autels en pleine rue à la demande des marabouts. Parmi ces endroits insolites figurent…des fourmilières !
Le poids des marabouts est de notoriété publique au Burkina Faso. Mais il est difficile, pour les non-ressortissants de ce pays, d’imaginer les conséquences d’un tel culte.
Contributeurs

"Les recommandations des marabouts sont appliquées à la lettre"

Félicité Coulibaly est chargée de clientèle à Ouagadougou. Elle a écrit un billet sur ces fourmilières sur son blog.
La sacralité de ces fourmilières est dûe au pouvoir que leur attribuent les marabouts. Quand les gens vont les voir pour trouver une solution à leurs problèmes, ces derniers leur demandent d’aller déposer une offrande sur une fourmilière. La nature des dons dépend de la requête. Chaque objet a une signification particulière. On peut par exemple casser un œuf sur la fourmilière pour qu’un problème se résolve de lui-même. Des sacrifices y sont aussi offerts, notamment par des jeunes filles qui désirent se marier ou recevoir des cadeaux précieux. Il leur sera par exemple demandé d’égorger une poule au plumage entièrement blanc. Quant aux racines, elles symbolisent la guérison. La croyance veut d’ailleurs que si quelqu’un piétine les racines déposées sur la fourmilière, il attrapera la maladie dont souffrait la personne qui les a déposées là-bas. Il arrive aussi qu’on y dépose de l’argent.
Les fourmilières ne sont pas les seuls endroits qui sont transformés en lieux sacrés, n’importe quel endroit peut le devenir par la volonté d’un marabout ou d’un guérisseur. Il suffit pour cela qu’il vous demande, par exemple, de casser un œuf ou de déposer un objet à l’intersection de deux voies ou dans un marigot. Et ces recommandations sont appliquées à la lettre."

Afghanistan: Richard Holbrooke va avoir un successeur, mais les militaires ont la main

lepoint.frAfghanistan: Richard Holbrooke va avoir un successeur, mais les militaires ont la main

Frank Ruggiero, un des adjoints de l'émissaire américain "AfPak" (pour Afghanistan et Pakistan), va assurer l'intérim de son patron décédé lundi soir, a indiqué Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.

Les Etats-Unis ont annoncé mardi que Richard Holbrooke aurait un successeur, un choix qui ne masque pas l'ascendant pris par le volet militaire dans la stratégie en Afghanistan et au Pakistan.

Frank Ruggiero, un des adjoints de l'émissaire américain "AfPak" (pour Afghanistan et Pakistan), va assurer l'intérim de son patron décédé lundi soir, a indiqué Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.

Le futur envoyé spécial, qui pourrait être Frank Ruggiero lui-même, sera désigné définitivement dans quelques jours.

Le département d'Etat a souligné que le poste d'émissaire "AfPak" avait fait des émules dans une cinquantaine de pays, qui se réunissent régulièrement.

Pour l'après-Holbrooke, l'administration "ne vas pas faire de vagues et continuer ce qui a été entrepris", pronostique Gilles Dorronsoro, de la fondation Carnegie: "Mais on va peut-être se retrouver avec un diplomate de carrière qui n'aura pas d'action autonome et une équipe moins importante".

L'administration, renchérit Mark Quarterman, du centre de réflexion CSIS, "pourrait en profiter pour faire un pas en arrière" dans sa stratégie "AfPak", qui consiste à traiter ensemble les problèmes de l'Afghanistan et du Pakistan, en intégrant les questions de sécurité et de développement.

M. Ruggiero figurait parmi les responsables réunis mardi à la Maison Blanche par Barack Obama, deux jours avant la présentation du rapport d'étape sur la stratégie afghane adoptée il y a un an.

Le 1er décembre 2009, le président avait choisi l'escalade militaire, envoyant 30.000 soldats américains de plus en Afghanistan. Il avait assorti ce déploiement d'un projet de débuter le retrait des troupes en juillet 2011.

Le rapport devrait affirmer que cette décision a permis des progrès et a commencé de briser l'élan des talibans.

Les positions de Richard Holbrooke, rappelle Gilles Dorronsoro, "étaient un peu dissidentes par rapport à la stratégie actuelle".

"Il était partisan d'une négociation directe entre les Etats-Unis et les talibans", explique-t-il. "Mais jusqu'à présent, les militaires ont gagné avec leur stratégie consistant à briser l'insurrection".

La nomination d'un nouvel émissaire confirme toutefois que l'administration veut disposer en permanence d'un envoyé spécial de haut niveau pour tenter d'imposer ses vues auprès des dirigeants de Kaboul et d'Islamabad.

Dans ce contexte, les analystes interrogés par l'AFP soulignent que les habits de Richard Holbrooke pourraient s'avérer trop grands à porter pour son remplaçant, quel qu'il soit.

Le poids politique du personnage, son savoir-faire de négociateur et son charisme lui conféraient une influence auprès de ses interlocuteurs qu'il sera difficile d'égaler.

"Le job a été créé pour lui à l'origine, et il l'a ensuite défini lui-même", note Daniel Markey, du centre de réflexion CFR.

Ce que résume autrement une phrase prêtée au vice-président Joe Biden, et dont le diplomate disparu n'aurait sans doute pas renié la brutalité: "C'est l'enfoiré le plus égocentrique que je connaisse, mais il est le meilleur choix pour ce job".