14 décembre, 2010

Universal Music France reverse 640 000 euros à Action contre la faim

actustar.com

Universal Music France reverse 640 000 euros à Action contre la faim
Universal Music France reverse 640 000 euros à Action contre la faim hiMedia

Suite au séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier dernier, Universal Music France s'est mobilisé aux côtés d'Action contre la Faim en créant une compilation « Urgence Haïti » dont les bénéfices sont entièrement reversés à l'association. En quelques mois, la vente d'albums des artistes Universal ont permis de reverser plus 640 000 euros pour venir en aide aux sinistrés d'Haïti.

C'est le PDG d'Universal Music France, en la personne de Pascal Nègre, qui a donné en main propre le chèque de 640 276 euros pour être exact, à François Danel, Directeur Général d'Action contre la Faim.

C'est la seconde fois qu'Universal collabore avec Action contre la Faim puisque l' opération de vente de CD pour "Solidarité Asie" avait déjà permis de récolter plus de 3 millions d'euros.

Cuba: l'opposant Farinas pas autorisé à voyager pour recevoir son prix Sakharov

Monde

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AFP Cuba: l'opposant Farinas pas autorisé à voyager pour recevoir son prix Sakharov

L'opposant cubain Guillermo Farinas a regretté mardi "l'arrogance" et "l'intolérance" du gouvernement de La Havane, en prenant acte de l'absence d'autorisation qui lui aurait permis de se rendre à Strasbourg pour recevoir mercredi le prix Sakharov du Parlement européen.

L'opposant cubain Guillermo Farinas a regretté mardi "l'arrogance" et "l'intolérance" du gouvernement de La Havane, en prenant acte de l'absence d'autorisation qui lui aurait permis de se rendre à Strasbourg pour recevoir mercredi le prix Sakharov du Parlement européen.

"Je crois que le gouvernement cubain est en train d'agir avec arrogance. Il pense que ses citoyens sont des esclaves et il est en train de le démontrer", a déclaré M. Farinas à l'AFP par téléphone de sa maison de Santa Clara, à 280 km à l'est de La Havane.

Le cyberjournaliste de 48 ans a toutefois qualifié sa démarche de "triomphe politique" parce que, sans ou avec ce voyage, elle démontre "l'essence du gouvernement cubain, l'intolérance et le manque de respect des libertés individuelles".

Une chaise sera laissée vide mercredi au Parlement européen lors de la remise du prix Sakharov attribué à l'opposant cubain, pour dénoncer le refus de Cuba de l'autoriser à se rendre à Strasbourg.

Guillermo Farinas a reçu en octobre le prix Sakharov après avoir mené une grève de la faim de 135 jours pour réclamer la libération de prisonniers politiques.

L'opposant avait un passeport en règle, un visa pour la France et un billet d'avion, mais il lui manquait une "lettre d'invitation" pour présenter son dossier aux services d'immigration et avoir un permis de sortie du territoire, cette lettre semblant bloquée au niveau du gouvernement cubain.

La mère de l'opposant, Alicia Hernandez, s'est rendue mardi une nouvelle fois auprès des autorités dans l'espoir de récupérer cette lettre, mais elle n'a pas pu l'obtenir. "Ils m'ont dit que rien n'était arrivé de France", a-t-elle expliqué.

Désormais il est trop tard pour que Guillermo Farinas puisse faire le déplacement. Il s'adressera mercredi aux élus européens par le truchement d'un message pré-enregistré.

Guillermo Farinas est le troisième opposant cubain à recevoir le prix Sakharov, après Oswaldo Paya (2002) et les Dames en blanc (2005).

Ce n'est pas la première fois qu'un lauréat ne peut recevoir son prix et que le Parlement européen utilise la chaise vide pour protester.

Le dissident chinois Hu Jia en 2008, les Dames en blanc en 2005 et la Birmane Aung San Suu Kyi en 1991 n'avaient pas été autorisés à se rendre à Strasbourg.

Le prix Sakharov, créé en 1988, est décerné à des individus ou à des organisations qui cherchent à défendent les droits de l'Homme, la démocratie et la primauté du droit. Il est doté de 5.000 euros.

"D'un certain côté je me sens satisfait parce que si le gouvernement cubain me considère aussi dangereux, il faut continuer", a dit M. Farinas.

Selon La Havane, Guillermo Farinas est un "antisocial"

La Corée du Nord a un autre site d'enrichissement d'uranium selon les Etats-Unis

AFPLa Corée du Nord a un autre site d'enrichissement d'uranium selon les Etats-Unis

La Corée du Nord dispose d'au moins un autre site d'enrichissement d'uranium que celui dévoilé en novembre à un scientifique américain, a estimé mardi le porte-parole du département d'Etat.

La Corée du Nord dispose d'au moins un autre site d'enrichissement d'uranium que celui dévoilé en novembre à un scientifique américain, a estimé mardi le porte-parole du département d'Etat.

"Ce qu'ils ont vu n'est pas tombé du ciel, cela reflète certainement le travail accompli dans au moins un autre site", a déclaré Philip Crowley.

M. Crowley, qui répondait à une question, a souligné ne pas vouloir "aborder des questions de renseignement" et n'en a pas dit plus.

Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a également estimé mardi que la Corée du Nord pouvait posséder sur son sol d'autres sites d'enrichissement de l'uranium.

En novembre, le régime de Pyongyang avait fait visiter à un expert américain le site nucléaire de Yongbyon, une vaste usine d'enrichissement d'uranium dotée de plus de 1.000 centrifugeuses.

Selon le New York Times citant anonymement des responsables de l'administration Obama mardi, les Etats-Unis jugent la Corée du Nord "beaucoup plus avancée" que l'Iran dans son programme nucléaire.

La France a battu mardi son record de consommation d'électricité

AFP

Un pylone
Un pylone Philippe Huguen AFP/Archives

La France a battu peu avant 19H00 mardi soir son record de consommation d'électricité, en raison de la vague de froid intense qui frappe le pays, selon les données du Réseau de transport d'Electricité (RTE) publiées sur son site internet.

La consommation française d'électricité a atteint un pic de 94.200 mégawatts (MW) mardi à 18H55, selon RTE. Elle est ensuite rapidement retombée, s'établissant à 93.584 MW à 19H15.

Le dernier record historique de consommation d'électricité (93.080 MW) date du 11 février 2010.

Pour la journée de mercredi, RTE prévoit de nouveau une consommation très élevée de 93.700 MGW à 19 heures, en-deçà toutefois du record de mardi malgré une nouvelle perturbation annoncée par Météo France.

Après une journée très froide mardi, des températures très souvent négatives, et des vents de force 7 à 9 en Bretagne, Metéo France annonce en effet qu'une nouvelle perturbation arrivera mercredi à l'aube par les côtes de Manche et la mer du Nord.

La nuit est annoncée glaciale dans le nord du pays, amenant dans son sillage quelques flocons de neige et de la pluie. Le froid persistera, selon les prévisions de Météo France.

En hiver, une baisse de 1°C de la température entraîne une augmentation de la consommation d’électricité d’environ 2.300 MW, soit le double de la consommation de la ville de Marseille.

La consommation d'électricité est très liée au froid, en raison du fort équipement des Français en chauffages électriques.

La consommation d'électricité atteint ses plus hauts niveaux le soir en hiver, quand les Français rentrent chez eux et allument simultanément chauffages électriques et autres appareils ménagers.

Face à cette demande d'électricité, la France a importé, aux heures de grande consommation, un solde net de 4.000 mégawatts d'électricité mardi pour satisfaire sa consommation intérieure, a annoncé RTE.

C'est nettement moins que la capacité maximale d'importation du réseau d'électricité qui est de l’ordre de 8.000 MW.

Cinquante-deux réacteurs sur les 58 que compte le parc nucléaire français (80% de la production d''électricité) étaient en service mardi, a dit à l'AFP une porte-parole d'EDF.

Dans un communiqué, le ministre de l'Energie, Eric Besson, a déclaré qu'il fallait "accroître la mobilisation de notre outil de production électrique".

La Bretagne, qui ne produit que 8% de l'électricité qu'elle consomme, n'a pas connu de black-out mais, comme c'était le cas mardi, elle est maintenue en alerte orange par RTE mercredi. Les consommateurs sont invités à modérer leur consommation d'électricité particulièrement entre 18h et 20h.

Le site EcoWatt Bretagne se mobilise en appelant les Bretons à "modérer" leur consommation d'électricité et les aide en leur donnant des conseils pour adopter "les bons gestes énergie, éclairage, chauffage, appareils électriques" sur son site internet (http://www.ecowatt-bretagne.fr).

Pour éviter le black-out, la région a conclu mardi avec l'Etat un "pacte électrique" pour limiter sa hausse de demande d'électricité, sécuriser son réseau et développer les énergies renouvelables.

"La Bretagne est exposée chaque hiver à un risque de coupure généralisée en cas de vague de froid", a rappelé M. Besson.

Le "pacte électrique breton" prévoit de diviser par deux la croissance de la consommation bretonne d'électricité d'ici 2015, la portant de 2,6% par an (deux fois plus que la moyenne nationale) à moins de 1,4%.

La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, l'autre région fragile en matière de réseau de transport d'électricité, n'a pas connu d'alerte cette fois-ci. De source RTE, on précise que c'est le résultat des investissements (85 millions d'euros), réalisés pour mieux sécuriser le réseau.

Attaque d'une banque à l'explosif et à l'arme de guerre: un blessé grave

AFP

Des policiers relèvent des indices, le 14 décembre 2010 à Aulnay-sous-Bois.
Des policiers relèvent des indices, le 14 décembre 2010 à Aulnay-sous-Bois. Miguel Medina AFP

Un employé a été grièvement blessé mardi après-midi dans l'attaque à l'arme de guerre et à l'explosif par un commando de quatre malfaiteurs d'une agence de la BNP-Paribas à Aulnay-sous-Bois.

Selon la BNP-Paribas, cet homme, touché lors de cette attaque "extrêmement violente", est un de ses employés et est dans un état "manifestement sérieux". Une source proche de l'enquête qui confirme également la violence de l'attaque avait auparavant indiqué qu'il s'agissait d'un "dabiste", chargé de convoyer des fonds.

Une autre personne, dont la qualité n'a pas été précisée, a été plus légèrement touchée, a précisé une source proche de l'enquête.

Selon BNP-Paribas, deux salariés de la banque chargeaient des billets dans le distributeur automatique de billets (Dab) depuis le local technique prévu à cet effet situé derrière l'automate, quand l'attaque a commencé vers 15H20.

Pour faire main basse sur le contenu du Dab, les malfaiteurs ont alors usé d'un explosif, dont la nature n'a pas été précisée. C'est le souffle de l'explosion qui serait à l'origine des blessures, a indiqué une source proche de l'enquête.

A l'arrivée d'une brigade anti-criminalité (BAC), les assaillants ont ouvert le feu avec une kalachnikov AK47 et un pistolet automatique pour couvrir leur fuite, a indiqué la préfecture. Aucun des policiers présents n'a été blessé, même si leur voiture a été atteinte par les balles.

Les quatre malfaiteurs, qui ont incendié un véhicule lors de l'attaque, ont pris la fuite sur deux scooters. Leur piste s'est perdue porte de Pantin quand ils ont disparu sur l'autoroute A1, selon une source proche de l'enquête qui a été confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne.

En début de soirée, ils restaient en fuite. La BNP-Paribas et les autorités n'ont pas précisé s'ils étaient parvenus à voler le contenu du Dab.

Selon une autre source proche de l'enquête, le bureau de police municipale situé à proximité avait auparavant été cadenassé de l'extérieur pour empêcher l'intervention de ses agents. Cette information n'a pas été confirmée de source officielle.

C'est la première fois qu'une blessure grave est à déplorer lors d'une attaque d'un Dab en région parisienne.

Depuis deux ans, les agences bancaires d'Ile-de-France, particulièrement de Seine-Saint-Denis, sont la cible d'attaques de Dab à l'explosif ou à la voiture bélier, perpétrées par plusieurs équipes, dont certaines ont été démantelées par la police.

Leur rythme avait toutefois semblé baisser depuis quelques mois mais elles ont mis à rude épreuve les nerfs des policiers et des employés de banque.

Seize attaques de Dab à l'explosif avaient ainsi été perpétrées dans des bureaux de poste, dans le seul département de Seine-Saint-Denis entre novembre 2008 et janvier 2010, ce qui avait suscité de vives inquiétudes parmi les élus et les employés. 2009 avait été une année record pour les attaques de Dab, dont les trois quarts se font à l'aide d'une voiture bélier: 62 contre 55 en 2008, 46 en 2004.

Les policiers, qui craignaient depuis longtemps qu'"un jour cela dérape", dressent le profil d'assaillants jeunes, déterminés, appartenant à une ou plusieurs "équipes interchangeables" issues pour la plupart de cités sensibles.

Un homme soupçonné de vendre un kit d'explosifs prêt à emploi pour ces attaques avait été interpellé en Seine-Saint-Denis en 2010, a rappelé mardi une source policière.

Côte d`Ivoire: sanctions de l`UE contre onze proches de Laurent

AFP L'Union européenne va prendre des sanctions à l'encontre de onze proches du dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo, ont indiqué mardi des sources diplomatiques européennes

Le camp Ouattara appelle les Ivoiriens à marcher sur la TV d`Etat jeudi

AFP


RHDP
© Abidjan.net par Emma
Vendredi 26 novembre 2010. Abidjan, rond-point de la mairie d`Abobo.
Le camp d`Alassane Ouattara, l`un des deux présidents proclamés de Côte d`Ivoire, a appelé mardi dans un communiqué la population à marcher sur la télévision d`Etat jeudi et à l`aider vendredi à prendre le contrôle du siège du gouvernement.

Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition des partis pro-Ouattara, "appelle tout le peuple de Côte d`Ivoire à
accompagner massivement le gouvernement jeudi à la (radio-télévision publique)
RTI en vue d`installer le nouveau directeur général de ce média d`Etat".

Il lui demande aussi d`"accompagner" vendredi "le gouvernement de la République à la Primature", selon une déclaration lue par le porte-parole Alphonse Djédjé Mady à l`hôtel d`Abidjan qui sert de QG au camp Ouattara.

Le Premier ministre de M. Ouattara, le chef de l`ex-rébellion des Forces
nouvelles (FN) Guillaume Soro, avait annoncé lundi ces deux actions. La RTI
est aux mains du camp Gbagbo et la Primature occupée par le chef du
gouvernement nommé par le président sortant, Aké N`gbo.

Fustigeant une "confiscation du pouvoir d`Etat" par Laurent Gbagbo, le RHDP a exhorté la population à "engager dès maintenant sur toute l`étendue du territoire national le combat pacifique et démocratique pour installer les
autorités légitimes et légales".

Depuis la présidentielle du 28 novembre, le pays se retrouve avec deux
présidents proclamés qui ont chacun formé leur gouvernement: Alassane
Ouattara, désigné vainqueur par la commission électorale et reconnu par la
communauté internationale, et Laurent Gbagbo, proclamé président par le
Conseil constitutionnel.

Le Sénégal de Abdoulaye Wade face à la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo. « Une autre Afrique est possible »

A Dakar, en marge du Fesman III, un seul sujet de conversation : la nouvelle crise « ivoiro-ivoirienne ». C’est, généralement, l’incompréhension. Et personne, ici, ne saurait prendre parti pour Laurent Gbagbo. Même le PS sénégalais, pourtant adepte des plus étonnantes circonvolutions politiques et des pirouettes idéologiques les plus acrobatiques, ne sait plus trop sur quel fil de fer (barbelé !) il marche.

Il est vrai que le schéma n’est pas habituel. D’ordinaire, c’est le candidat de « l’opposition » qui dénonce le tripatouillage des résultats électoraux ; cette fois, c’est le « sortant ». Et pas n’importe lequel. Pas un sous-fifre de l’armée, un quelconque galonné, un « dictateur » patenté. Non, un homme présenté comme un « opposant historique », un « intellectuel », un « socialiste ». De quoi, effectivement, dérouter les commentateurs. Et, plus encore, les électeurs africains. Car c’est toujours à l’aune de ce qui se passe chez soi qu’en Afrique noire francophone on analyse ce qui se passe ailleurs.

Un chef d’Etat déjà mal élu et qui, pendant cinq ans, a traîné les pieds pour organiser une nouvelle présidentielle, battu au second tour et qui refuse de céder la place à son successeur, c’est une première. Qui oblige, d’une part, à relativiser le caractère « fonctionnel » des élections ; et, d’autre part, plus encore, à relativiser ce qui se passe chez soi. Les « socialistes » sénégalais seront, désormais, bien en peine de critiquer ce qui se passe à Dakar dès lors que le « camarade » Gbagbo joue les apprentis dictateurs à Abidjan. Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du PS (cf. LDD Sénégal 0146/Jeudi 2 décembre 2010), initialement ancré aux côtés de Gbagbo, est désormais contesté au sein de son parti qui n’entend pas couler avec le FPI. Le bureau politique s’est déclaré à équidistance des deux camps en Côte d’Ivoire ; le « cul entre deux chaises », rien de tel pour se « foutre la gueule par terre ». Et pas très glorieux non plus au plan du comportement politique. « Le fait d’avoir choisi l’injustice et rejeté totalement la légalité et la démocratie est la preuve de l’incohérence de l’homme » se gausse, sans avoir à faire d’effort, la Convergence des cadres libéraux pour l’enracinement du Sopi (Clesopi).

La concurrence a toujours été de mise entre Dakar et Abidjan. La capitale de l’AOF était déjà le pôle colonial majeur de la France en Afrique quand la Côte d’Ivoire n’était encore qu’une forêt primaire. Par la suite, Léopold Sédar Senghor et Félix Houphouët-Boigny auront deux conceptions totalement différentes de ce qu’ils devaient faire politiquement, économiquement, diplomatiquement, socialement. Wade a accédé au pouvoir juste quelques mois avant Gbagbo.

Dans des conditions démocratiquement exceptionnelles : l’homme qui était alors au pouvoir, Abdou Diouf, reconnaîtra sans sourciller sa défaite électorale. L’accession au pouvoir de Gbagbo et, rapidement, l’effondrement de la Côte d’Ivoire, vont permettre au Sénégal de s’imposer non seulement comme un modèle d’alternance démocratique mais, plus encore, comme un pôle d’attraction pour les investisseurs étrangers, y compris ceux qui avaient quitté en hâte la Côte d’Ivoire pour s’installer sur un marché moins aléatoire. Quand Gbagbo excluait son pays de la mondialisation, Wade surfait sur les nouvelles tendances de l’économie mondiale.

Jean Kacou Diagou, « patron des patrons » ivoiriens, président de la FOPAO, la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest, qui espérait beaucoup de la présidentielle (cf. Côte d’Ivoire 0274/Vendredi 26 novembre 2010), est aujourd’hui désespéré : « La situation économique et financière pour de nombreuses entreprises commence à être difficile et risque de s’aggraver ». La Côte d’Ivoire devient plus invivable que ne l’a jamais été le Sénégal moins bien doté en ressources naturelles et confronté à de multiples « désagréments » quotidiens, économiques et sociaux, qui ne sont pas, parfois, sans impact politico-technocratiques.

Quoi qu’il en soit, tandis que la Côte d’Ivoire sombrait et s’effaçait sur la scène diplomatique régionale, africaine et internationale, le Sénégal s’imposait comme un partenaire crédible (quelque peu volatile parfois), incontournable sur les questions internationales. Wade développait les infrastructures (laissées à l’abandon depuis longtemps), désenclavait Dakar, repensait son programme d’aménagement du territoire, multipliait les projets (parfois démesurés, inconsidérés ou incongrus dans une perspective de court terme mais Wade pense sur le long terme). On peut juger (plus encore quand on est Sénégalais) que cela va trop vite, trop loin ; on ne peut pas ne pas penser qu’il fallait le faire avant que la presqu’île du Cap-Vert n’implose sous une pression démographique qui nécessite des infrastructures sociales plus performantes.

Gbagbo laisse croire que son combat est celui du défenseur de la « souveraineté » ivoirienne contre les menées des puissances « impérialistes » et des multinationales. Mais après dix années au pouvoir, une tentative de coup d’Etat, une quasi guerre civile, l’occupation du territoire par 10.000 soldats étrangers, une économie livrée à des groupes étrangers dans le cadre de marchés de gré à gré qui n’enrichissent que les intermédiaires, des filières de production gangrenée par la corruption, la cession de parcelles du territoire à des activités « polluantes » … Laurent « j’y suis, j’y reste » peut bien sauter à pieds joints toute la journée en criant « souveraineté, souveraineté… », il ne l’est même plus, dit-on, au sein de son propre ménage !

L’austère Gbagbo face au flamboyant Wade, le « socialiste » face au « libéral », le « moderne » face au « traditionnel », le « rebelle » face au « partenaire », le « jeune » face au « vieux »… Tout cela vient d’imploser. L’électorat de gauche en Côte d’Ivoire (tout au moins sa base) - qu’il ne faut pas confondre avec le FPI - trouve désormais (c’est ce que me disent mes correspondants qui sont sur le terrain ivoirien) bien des mérites au mode de production politique du Sénégalais Wade vis-à-vis de qui il était plutôt critique toutes ces dernières années (du fait, notamment de la « promotion » de Karim Wade au sein des instances dirigeantes). Les populations africaines se lassent d’un discours politique qui ne tient jamais ses promesses ; et ils entendent désormais confier leur destin à des « hommes » plutôt qu’à des « politiques ». C’est probant au Burkina Faso (cf. LDD Burkina Faso 0238/Mardi 23 novembre 2010). C’est, sans doute, la fin des « présidents de la République » et le retour des « chefs africains ».

Confrontées à des difficultés existentielles de plus en plus grandes (compte tenu des contraintes qui sont les leurs), les jeunes générations africaines ne croient plus au bien fondé des modes de production politique « démocratiques » ; elles veulent avant tout une société « libérale » au sens sociologique du terme. « L’affaire ivoirienne » sert de révélateur. Des milliards de francs CFA ont été dépensés pour une présidentielle qui n’a rien résolu ; bien au contraire : c’est la source d’une nouvelle tension. La « fin du politique » (après vingt années de revendications « démocratiques ») est, bien sûr, une tendance qui est une dérive. Mais qu’il convient de prendre en compte.

Dans dix semaines (6-11 février 2011), Dakar accueillera le Forum social. L’occasion pour les altermondialistes de réaffirmer que « un autre monde est possible ». Si une « autre Afrique est possible », c’est à Dakar bien plus qu’à Abidjan que cela se passe ! Les populations africaines commencent à en prendre conscience ; il leur reste à inventer les « nouveaux mouvements sociaux » qui, dans ce contexte, leur permettront de défendre leurs acquis et de connaître de nouvelles avancées.

Jean-Pierre BEJOT
LA Dépêche Diplomatique

Collège Maryse-Bastié Un projet avec le Burkina Faso

lunion.presse.fr

Les professeurs aident les élèves à mener leur recherche.

Les professeurs aident les élèves à mener leur recherche.

L'engagement des collégiens sur une action à long terme n'est pas facile à obtenir, mais c'est un défi que s'est donné l'équipe éducative du collège Maryse-Bastié de Reims, en initiant le projet éducatif, solidaire et culturel Burkina Faso. Alors comment a-t-elle réussi à motiver cette quinzaine de filles et garçons de 4e sur ce projet ? En interrogeant les élèves, il apparaît que la connaissance d'une autre culture, d'un autre mode de vie, les échanges, l'aide apportée sont pour eux suffisamment incitatifs pour justifier leur engagement. Au cours de l'une de leurs séances de travail bimensuelles, on peut constater leur implication dans le travail de recherche sur différents thèmes devant leur permettre de mieux connaître le Burkina Faso, sa géographie, son agriculture, ses ressources, la scolarité et les villes de Ouagadougou et Kaya, où ils séjourneront en janvier 2012.
L'objectif de ce projet, proposé au départ par M. Briet, ancien principal du collège, et M. Naud, tous deux membres d'Agir (Association générale des intervenants retraités), n'est pas seulement de partir à l'étranger. M. Allary, principal, et Mme Richard, son adjointe, ont voulu lui donner une dimension plus grande, en initiant des actions pédagogiques et éducatives fédératrices étendues à toute la communauté scolaire. D'ailleurs, les élèves engagés et les enseignants qui les encadrent ne partiront pas tous.
Découverte progressive
Les valeurs de solidarité, d'entraide, de tolérance, de citoyenneté, de respect, sont ainsi au cœur du projet, et, pour lui donner une légitimité, une association « Pour un collège solidaire », qui a été labellisée club Unesco, a été créée.
La découverte du Burkina Faso va donc être progressive, et, après le travail de recherche, conduisant à une exposition, commenceront les échanges par mail entre les élèves des deux pays. Le groupe qui partira aura l'opportunité de visiter mais aussi d'échanger, de participer à un stage de batik et de bronze. Pour diminuer le coût, relativement important pour les familles, et apporter une aide sur place aux élèves burkinabé, des actions sont entreprises. Actuellement, les élèves vendent des calendriers et des cartes de vœux qu'ils ont réalisés avec leur professeur d'arts plastiques, en travaillant sur l'art africain. Le 12 février 2011, ils organiseront un marché du carnaval, sur lequel seront vendus des objets d'occasion collectés, mais aussi confectionnés par des bénévoles. Parallèlement, les demandes de subventions, et la recherche de sponsors sont aussi à l'ordre du jour.

Burkina Faso - RSF: douze ans après l’assassinat de Norbert Zongo, l’impunité doit être combattue au Burkina Faso et en Afrique

Douze ans, jour pour jour, après l’assassinat de Norbert Zongo, Reporters sans frontières demande aux autorités burkinabés de sortir de leur immobilisme et de relancer l’enquête sur l’assassinat du journaliste. L’organisation enjoint plus généralement aux autorités africaines de s’inspirer du traitement de l’affaire Carlos Cardoso, au Mozambique, et de lutter de façon active contre l’impunité.
"Comment se fait-il que le dossier Norbert Zongo soit toujours au point mort ? Les années passent mais la blessure née de cet assassinat reste toujours ouverte et la mobilisation populaire ne faiblit pas. Récemment réélu à la tête du Burkina Faso, le président Blaise Compaoré doit la vérité à son peuple", a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières.
"Le traitement de l’affaire Cardoso au Mozambique devrait inspirer les autorités burkinabés, mais aussi gambiennes, congolaises, somaliennes et d’autres encore en Afrique. Grâce à une enquête efficace, assassins et commanditaires ont été identifiés et sanctionnés. L’impunité n’est donc pas une fatalité en Afrique. Lutter contre est une question de volonté politique", a ajouté Jean-François Julliard.
Le 22 novembre dernier, dix ans après le meurtre du journaliste d’investigation Carlos Cardoso, une stèle à sa mémoire a été dévoilée, avenue Mártires de Machava, dans le centre de Maputo, à l’endroit même où le directeur du quotidien Metical avait été assassiné. Le 22 novembre 2000, le journaliste se trouvait dans sa voiture avec son chauffeur quand deux hommes leur ont bloqué la route avant d’ouvrir le feu. Touché de plusieurs balles à la tête, Carlos Cardoso est mort sur le coup. Avant son assassinat, il enquêtait sur le plus gros scandale financier du Mozambique depuis son indépendance : le détournement d’une somme équivalente à 14 millions d’euros de la Banque commerciale du Mozambique (BCM). Il avait notamment cité dans ses articles les noms des frères Satar et de Vicente Ramaya, trois hommes d’affaires influents.
A l’inverse de l’affaire Cardoso, Reporters sans frontières rappelle que plusieurs autres assassinats de journalistes en Afrique restent à ce jour impunis. Personne n’a jamais été condamné pour l’assassinat du journaliste gambien Deyda Hydara, tué à Banjul le 16 décembre 2004. L’impunité domine également en Somalie, pays le plus meurtrier d’Afrique pour les journalistes, où les assassinats de professionnels des médias ne donnent jamais lieu à des enquêtes concluantes. Enfin, l’impunité règne en République démocratique du Congo où les cas de Franck Ngyke et de Bapuwa Mwamba, tués à Kinshasa en 2005 et 2006, ou encore celui de Patrick Kikuku, tué à Goma (Nord-Kivu) en 2007, n’ont jamais été résolus.
Rappel des faits dans l’affaire Norbert Zongo
Norbert Zongo était le directeur de l’hebdomadaire L’Indépendant. Il a été retrouvé mort, avec trois autres personnes, carbonisés dans leur véhicule, le 13 décembre 1998, à Sapouy (Sud). Au moment de son assassinat, le journaliste enquêtait sur la mort suspecte de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère du chef de l’Etat. Sous la pression de la rue, le président Blaise Compaoré a mis sur pied une Commission d’enquête indépendante (CEI) qui a identifié quelques mois plus tard "six principaux suspects" dans ce quadruple assassinat.
En août 2000, trois militaires de la garde présidentielle, dont l’adjudant Marcel Kafando, ont été reconnus coupables d’"avoir séquestré et torturé à mort" David Ouédraogo. En février 2001, Marcel Kafando a également été inculpé d’"assassinat" et "incendie volontaire" par le procureur général dans le cadre du dossier Norbert Zongo. Or, malgré une inculpation aussi grave, Marcel Kafando a coulé des jours tranquilles en liberté, à son domicile de Ouagadougou.
Le 19 juillet 2006, le juge d’instruction Wenceslas Ilboudo a finalement prononcé un non-lieu en faveur de "Marcel Kafando et X", sur la base de la rétractation d’un témoin à charge, huit ans après les faits. Cette décision a été confirmée en appel, fermant ainsi la procédure visant à élucider l’assassinat de Norbert Zongo. Seuls de "nouveaux éléments" pouvaient relancer l’enquête.
Le 20 octobre 2006, Reporters sans frontières a remis au procureur du Faso la première version du rapport de la CEI, avant qu’elle ne soit édulcorée sous la pression de deux de ses membres, représentant le gouvernement. Certains passages du texte, détaillant les contradictions de François Compaoré dans sa déposition et revenant sur le rôle joué par l’homme d’affaires Oumarou Kanazoé pour tenter de faire taire Norbert Zongo, avaient été purement et simplement supprimés.
Les conclusions de la CEI y étaient beaucoup plus affirmatives et circontanciées sur le sujet, mettant plus précisément en cause les "six principaux suspects" désignés, tous membres de la garde présidentielle. En dépit de ces nouveaux éléments, les suspects n’ont jamais été inquiétés. Marcel Kafando est décédé en décembre 2009.

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Premier vote favorable au Sénat sur le compromis fiscal d'Obama

AFP

Le président américain Barack Obama, le 13 décembre 2010 à Washington, DC
Le président américain Barack Obama, le 13 décembre 2010 à Washington, DC Jewel Samad AFP

Le Sénat américain a offert lundi au président Obama un premier vote favorable sur le compromis fiscal scellé entre la Maison Blanche et les républicains pour prolonger les allégements fiscaux de l'ère Bush, malgré de fortes réserves côté démocrate.

Les élus ont approuvé la clôture des débats sur le texte par 83 voix contre 15, grâce au soutien massif des républicains. Ce vote ouvre la voie à un vote final mardi ou mercredi.

"J'exhorte la Chambre des représentants à agir rapidement sur ce dossier important", a dit le président Barack Obama qui s'est félicité du vote du Sénat avant même la conclusion du vote qui a duré une partie de l'après-midi.

L'accord conclu par M. Obama consiste à prolonger de deux ans, pour tous les Américains, les allégements fiscaux adoptés en 2001 et 2003 qui arrivent à expiration au 31 décembre. En échange, le président a obtenu la prolongation des allocations chômage qui sont arrivées à expiration.

Mais la pilule ne passe pas chez les démocrates les plus à gauche.

Initialement, les démocrates souhaitaient prolonger les allégements pour les seules classes moyennes, soit les ménages gagnant moins de 250.000 dollars par an, et non pour les plus riches.

A la Chambre des représentants, les leaders démocrates ont indiqué qu'ils demanderaient des changements au texte.

"Ce compromis bipartite représente un premier pas essentiel pour s'attaquer à la dette, car en laissant les impôts au taux actuel, nous coupons officiellement le robinet" des dépenses publiques, a dit Mitch McConnell, le chef de la minorité républicaine lundi.

Le sénateur démocrate Mark Udall, l'un des opposants au compromis a assuré que le plan ne ferait qu'enfoncer davantage les Etats-Unis dans la dette. "C'est aussi dangereux que n'importe quelle attaque contre notre pays", a-t-il jugé.

WikiLeaks: un tribunal londonien se prononce sur la libération de Julian Assange

AFPWikiLeaks: un tribunal londonien se prononce sur la libération de Julian Assange

Un tribunal londonien est appelé à se prononcer mardi sur la demande de remise en liberté conditionnelle de Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks en détention provisoire depuis une semaine à Londres dans l'attente d'un jugement sur son extradition en Suède.

Un tribunal londonien est appelé à se prononcer mardi sur la demande de remise en liberté conditionnelle de Julian Assange, fondateur du site WikiLeaks en détention provisoire depuis une semaine à Londres dans l'attente d'un jugement sur son extradition en Suède.

Julian Assange, Australien de 39 ans, comparaîtra en personne à partir de 14H00 GMT devant le tribunal de Westminster, dans le centre de Londres. Le fondateur de WikiLeaks est incarcéré depuis une semaine dans la capitale britannique, à la suite de son interpellation en vertu d'un mandat d'arrêt européen.

Lors d'une première comparution devant ce même tribunal, le mardi 7 décembre, M. Assange avait été placé sous écrou extraditionnel dans l'attente d'un jugement sur une demande de la justice suédoise qui le recherche pour de présumées agressions sexuelles sur deux femmes en août dernier.

La cour avait alors rejeté une première demande de remise en liberté conditionnelle. Le juge Howard Riddle avait avancé "l'extrême gravité des accusations" et estimé que le prévenu avait "les moyens et la capacité de s'enfuir".

La justice britannique refuse généralement les demandes de remise en liberté dans le cadre de procédures d'extradition. Mais c'est avec une équipe d'avocats renforcée que M. Assange renouvèle mardi sa requête: il a réussi à rallier à sa cause un ténor du barreau, Geoffrey Robertson. Champion de la défense des droits de l'homme, Me Roberson a notamment défendu Salman Rushdie, écrivain cible d'une fatwa des autorités religieuses iraniennes.

Parmi ses arguments, la défense devrait faire valoir la "machination politique" qui se cache, selon elle, derrière la procédure lancée en Suède et qui viserait en fait à faire museler WikiLeaks, dont les révélations sur les secrets de la diplomatie européenne embarassent de nombreux pays dont les Etats-Unis. Des voix se sont élevées à Washington pour réclamer des poursuites contre Assange.

Les partisans du fondateur de WikiLeaks devraient faire entendre le même message lors d'une manifestation de soutien convoquée devant le tribunal, au moment où il se réunira.

Fêtes de fin d’année

La commune de Ouagadougou soutient 4 structures

mardi 14 décembre 2010

Dans le cadre de ses activités entrant dans la célébration des fêtes de fin d’année, le conseil municipal de Ouagadougou a organisé une visite à la Compagnie républicaine de Sécurité (CRS), à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), au Centre Hôspitalier Universitaire Yalgadogo Ouédraogo et au Commissariat central de Police. C’était le lundi 13 décembre 2010.

L’agenda du maire de la commune de Ouagadougou était bien chargé en cette matinée du lundi 13 décembre 2010 . Accompagné de ses plus proches collaborateurs, des maires d’arrondissement, du Consul honoraire du Burkina à Lyon, Jean Paul Gröllmund, le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, a rendu visite à 4 structures. Son programme commence par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).

En effet dès 8h30, le maire de Ouagadougou est allé apporter son soutien aux agents de la CRS. Autrefois considérée comme une force d’oppression et de répression, elle bénéficie aujourd’hui d’une crédibilité auprès des citoyens. Elle est présente dans les grands centres du pays. Le maire dans son adresse lui a rendu un hommage bien mérité. A celle de Ouagadougou, Simon Compaoré a dit que la mairie est fière d’elle car elle joue un rôle important dans la ville.

C’est un corps qui force l’admiration des citoyens tant la mission qui lui est assignée est noble : permettre aux citoyens de vivre dans la quiétude, la tranquillité a affirmé le maire Compaoré. C’est une présence dissuasive dont la cité a besoin. Ce n’est pas uniquement par les mots que le conseil municipal a encouragé les agents de la C.R.S. Une enveloppe de 500 000 F CFA leur a été remise afin qu’ils puissent passer cette fin d’année dans la joie, la discipline, l’entente. De la CRS, le maire et son équipe se sont rendus à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

C’est un personnel avec à sa tête, le directeur général, Issa Kindo et des détenus visiblement émus qui ont accueilli le maire Simon Compaoré et sa suite. Cette visite traduit la volonté des autorités communales de Ouagadougou d’apporter leur soutien à tout le personnel de la MACO, d’une part et d’encourager les détenus quelques soient les raisons qui les y ont amenés. Ils ont sûrement posé des actes répréhensibles, mais on ne doit pas les oublier ici, pense le maire. Construite pour abriter au maximun 4OO détenus, la MACO en compte aujourd’hui près de 1500 a indiqué le directeur général des affaires pénitentiaires, Issa Kindo. Ce qui rend difficile les conditions de détention des prisonniers.

Ainsi, il est prévu la construction d’un bâtiment R+2 sur le cite actuel. Aussi, dans l’arrondissement de Nongremasson, une prison de haute sécurité devra voir le jour. Avant de quitter la Maco, les autorités communales ont offert 3 tonnes de riz (de 50 kg), 3000 boules de savon, et 500 000 FCFA en espèce. Le tout est évalué à environ 3 millions de FCFA. Comme indiqué dans l’agenda du maire, c’est le Centre Universitaire Hospitalier Yalgado Ouédraogo qui a bénéficié de la visite du conseil municipal.

Message d’encouragement, visite aux malades et remise de cadeaux, tels ont été les temps forts de leur passage. Un don composé de 300 couvertures, 300 paquets de sucre, 1 tonne et demi de riz et 500 000 FCFA a été remis. Le directeur général de l’hôpital a, au nom de tout le personnel, remercié les donateurs. C’est par le commissariat central de police que la tournée du conseil municipal a pris fin.

En effet la présence de Simon Compaoré en ces lieux, témoigne de son attachement à ce corps de métier. Dans son intervention , il a rendu un vibrant hommage à la police nationale. Plus particulièrement à celle de Ouagadougou il a affirmé son soutien. "Il faut nécessairement une complicité active entre la police nationale et la mairie pour le bien être du citoyen", Ouagadougou devenant une ville grandissante (environ 2 millions d’habitants) a noté M. Compaoré. 800 000F CFA, c’est la somme qui a été remise pour aider la police à faire les fêtes à venir.

Le directeur régional de la Police, Joseph Zagré, a remercié le maire pour ces visites annuelles. Il a saisi cette occasion pour soumettre des doléances. Il s’agit entre autres de la réfection des bâtiments, du renouvellement du parc auto et moto etc. Il faut souligner que c’est devenu une tradition pour Simon Compaoré de se rendre à ces différents services à chaque fin d’annee. sidwaya.bf

Enchères sans passion pour les photos inédites de Michael Jackson

AFP

Le photographe Arno Bani devant son cliché de Michael Jackson, le 13 décembre 2010 à Paris
Le photographe Arno Bani devant son cliché de Michael Jackson, le 13 décembre 2010 à Paris Miguel Medina AFP

196.000 euros (frais compris) ont été réunis, lundi soir à Paris, à l'occasion de la vente aux enchères des photographies inédites et à tirage unique de Michael Jackson réalisées en 1999 par le français Arno Bani, avec des pointes jusqu'à 26.000 euros pour un portrait grand format du roi de la pop.

Les 90 lots, représentant environ 700 images dont de nombreuses planches-contacts, se sont vendues en deux heures devant une centaine de curieux et d'enchérisseurs qui sont également intervenus au téléphone.

Le record de la vente est un portrait grand format représentant Michael Jackson torse nu sous une cape d'or qui a été adjugée 26.000 euros au jeune designer Ora-Ito, fils du styliste Pascal Morabito "fan depuis qu'il est né", a-t-il dit à l'AFP.

"C'est une photo unique au monde. Celle-ci est la plus statutaire. Michael Jackson y est représenté mi-homme, mi-dieu", a ajouté Ora-Ito.

Les trois autres portraits grand format, également en tirage unique, ont trouvé preneurs pour des enchères de 9.000 à 25.000 euros.

Les tirages petit format sont partis entre 600 et 3.600 euros. Plusieurs images représentant la star de dos ont été adjugées à 600 euros. Les planches-contacts comprenant jusqu'à 10 images différentes ont été vendues de 700 à 1.600 euros.

Gardées au secret depuis 1999, ces prises de vue réalisées par Arno Bani mettent en scène quatre styles et ambiances choisis d'un commun accord pour cette séance conçue comme une performance artistique par le photographe et la vedette. Michael Jackson avait été séduit par une photographie de Arno Bani, parue à la fin des années 90 à la une du supplément "Style" du Sunday Times. La star lui avait commandé une séance pour l'album +Invincible+.

Enthousiasmé par le résultat, Michael Jackson a validé tous les clichés mais la star avait entre temps perdu la main au profit de sa maison de disques Sony Music qui a imposé au dernier moment un autre photographe, imposant un long purgatoire au travail d'Arno Bani.

Un livre-album réunissant ces photos a été édité dans le monde entier, une première pour un catalogue, selon la maison Pierre Bergé chargée de la dispersion.

Premier League - Manchester, un cran au-dessus

Manchester United a pris les commandes de la Premier League en détrônant Arsenal (1-0) dans le choc au sommet de la 17e journée. A Old Trafford, les Red Devils ont parfaitement maîtrisé les Gunners et prennent ainsi deux points d'avance avec un match en retard. C'est bien MU le patron.

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MANCHESTER UNITED - ARSENAL : 1-0

But : Park (40e)

A Old Trafford, Arsenal aurait sans doute aimé faire taire ses détracteurs. Ceux qui s'étonnaient de les voir en tête de la Premier League après s'être déjà inclinés à quatre reprises, et pas toujours contre des cadors (West Bromwich, Newcastle). Ou ceux, comme Patrice Evra, qui voyaient dans le club londonien un "centre de formation" incapable de gagner des titres. Mais, comme ils l'avaient fait plus tôt dans la saison face à Chelsea (2-0), les Gunners ont confirmé leurs difficultés face aux ténors du Championnat anglais en s'inclinant à Manchester United (1-0). Une tendance qui devient une mauvaise habitude. Face à ses deux rivaux du Big Four, le bilan est parlant : dix défaites et un match nul. Six défaites lors de ses six dernières confrontations face aux Mancuniens. Car Manchester a montré une nouvelle fois qu'il était le patron. Grâce à ce succès, MU s'installe ainsi seul en tête du classement avec deux points d'avance sur les Gunners et sur Manchester City.

Le calvaire de Clichy

Dans ce choc au sommet, Sir Alex Ferguson aura remporté sa bataille tactique face à Arsène Wenger. En musclant son milieu de terrain (Fletcher, Anderson et Carrick) et en s'appuyant sur une défense solide, l'Ecossais a empêché Arsenal de déployer son jeu de passes d'habitude flamboyant. Et les Gunners n'ont pas trouvé de solution pour y remédier. Au final, les Londoniens ont plié face à l'expérience et la puissance des Red Devils, à l'image de Gaël Clichy qui, sans faire un mauvais match, aura souffert toute la soirée face à Nani. Le seul but de la rencontre venait ainsi peu avant la mi-temps grâce à une tête de Park et à un petit coup de pouce de la chance, le centre décisif de Nani ayant été contré par le latéral gauche avant d'atterrir sur le crâne du Sud-Coréen (40e, 1-0). Wayne Rooney manquait même l'occasion de tuer le suspense à la 73e minute en envoyant un penalty dans les nuages suite à une main de Clichy dans la surface face à l'intenable Nani.

Passé à côté de son rendez-vous, Arsenal aura donc déçu. Les hommes d'Arsène Wenger se sont rarement mis en position de créer le danger devant le but de Van der Sar. Ils n'ont d'ailleurs eu qu'une véritable occasion sur un bon tir de Samir Nasri, difficilement repoussé par le Néerlandais et dont Marouane Chamakh a failli profiter (56e). A leur décharge, comme à Stamford Bridge, les Gunners étaient privés de leur maître à jouer, Cesc Fabregas, pas complètement remis d'une blessure à une cuisse et entré seulement à un quart d'heure de la fin. Mais ils auront besoin de trouver un plan B s'ils veulent enfin réussir à faire chuter leurs rivaux directs et décrocher un titre après lequel ils courent depuis 2004. Un titre que peut d'ores et déjà convoiter Manchester United, toujours invaincu lors des 17 premières journées (avec un match en retard à jouer contre Blackpool), un record pour le club. Le week-end prochain, les partenaires de Wayne Rooney auront une nouvelle occasion d'asseoir leur main mise sur la Premier League à Chelsea.

A.P. / Eurosport

France Télévisions: la publicité supprimée en journée à l'horizon 2016

.lepoint.frFrance Télévisions: la publicité supprimée en journée à l'horizon 2016

La publicité en journée sur France Télévisions sera supprimée au 1er janvier 2016, a décidé, contre toute attente, la commission mixte paritaire (CMP, sept députés, sept sénateurs) chargée lundi d'établir une version de compromis du projet de budget 2011, a-t-on appris de source parlementaire.

La publicité en journée sur France Télévisions sera supprimée au 1er janvier 2016, a décidé, contre toute attente, la commission mixte paritaire (CMP, sept députés, sept sénateurs) chargée lundi d'établir une version de compromis du projet de budget 2011, a-t-on appris de source parlementaire.

C'est donc la version du Sénat qui l'a emporté, puisque la Haute Assemblée avait voté la suppression définitive de la publicité sur France Télévisions avant 20h00 à partir du 1er janvier 2016.

Auparavant, l'Assemblée nationale avait elle décidé, à la quasi-unanimité gauche-droite et contre l'avis du gouvernement, le maintien définitif de la publicité diurne au nom notamment du "manque à gagner" consécutif pour France Télévisions.

L'Assemblée nationale doit se prononcer une dernière fois, mercredi après-midi, pour approuver les conclusions de la CMP, avant le vote ultime du Sénat, programmé mercredi soir. Le budget 2011 sera alors considéré comme définitivement adopté par le Parlement.

Le gouvernement peut encore modifier, par voie d'amendement, le texte issu de cette CMP.

Le vote du Sénat, qui était plus proche du moratoire initial de deux ans (jusqu'en 2014) proposé par le gouvernement, entendait marquer un engagement en faveur "d'une télévision publique indépendante, libérée des contraintes du financement commercial et des exigences des annonceurs, d'une télévision publique qui affiche clairement sa différence et ses ambitions culturelles", avait indiqué en séance le sénateur Jacques Legendre.

Depuis 2009, la publicité est interdite après 20 heures sur les chaînes de France Télévisions, selon la réforme de l'audiovisuel public voulue par Nicolas Sarkozy. La loi prévoyait la suppression totale de la pub pour fin 2011 mais le gouvernement, sur pression des parlementaires UMP, avait proposé un moratoire de deux ans en journée.

Le maintien définitif s'inscrit dans le droit fil des conclusions du groupe de travail parlementaire relatif à la publicité et aux activités commerciales de la télévision publique, coprésidé par l'ex-patron des députés UMP, Jean-François Copé, et la présidente de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée, Michèle Tabarot (UMP).

"Le groupe préconisait de ne pas supprimer la publicité en journée, l'enjeu d'une telle décision pour le téléspectateur apparaissant clairement trop faible au regard de son coût budgétaire, incompatible avec la situation des finances publiques (...) Cette démarche fait suite à la fixation de la taxe sur le chiffre d'affaires publicitaire des chaînes privées à 0,5%", expliquait récemment Mme Tabarot.

La semaine dernière, devant les députés UMP, le Premier ministre François Fillon avait finalement marqué sa préférence pour la version de l'Assemblée, selon des sources parlementaires.

"A France Télévisions, le statu quo convient à tout le monde: la publicité dans la journée mais pas le soir. Je pense qu'il ne faut pas aller plus loin", avait renchéri le nouveau patron des députés UMP, Christian Jacob.

USA: le rappeur Ja Rule plaide coupable de port d'armes, va aller en prison

AFP

Le rappeur Ja Rule, le 15 janvier 2010 à Springfield
Le rappeur Ja Rule, le 15 janvier 2010 à Springfield Rob Loud AFP/Getty Images/Archives

Le rappeur américain Ja Rule, accusé de port d'arme illégal, a plaidé coupable lundi devant un tribunal de New York et le juge va prononcer à son encontre une condamnation à deux ans de prison, a-t-on appris de source judiciaire.

En juillet 2007, la police avait fouillé son véhicule après un concert de Lil Wayne, et y avait trouvé une arme semi-automatique.

Ja Rule, 34 ans, de son vrai nom Jeff Atkins, encourait une peine beaucoup plus lourde s'il n'avait pas plaidé coupable. Il a été laissé en liberté jusqu'à la date de l'énoncé de la peine, qui n'a pas été fixée.

"En dépit de lois très sévères à New York, la violence armée continue à être une plaie pour cette ville", a déclaré le procureur du district de Manhattan, Cyrus Vance.

Le rappeur Lil Wayne, 28 ans, avait également été découvert en possession d'une arme ce soir là. Après avoir plaidé coupable, il avait été condamné à un an de prison en mars dernier. Il a été libéré début novembre pour bonne conduite.