07 décembre, 2010

Haïti attend fébrilement le résultat du premier tour de la présidentielle

AFP

Le candidat à la présidentielle haïtienne Michel Martelly, le 6 décembre 2010 à Port-au-Prince
Le candidat à la présidentielle haïtienne Michel Martelly, le 6 décembre 2010 à Port-au-Prince Thony Belizaire AFP

Ecoles fermées à Port-au-Prince, appel au calme: les Haïtiens attendaient fébrilement les résultats de la présidentielle, qui pourraient confirmer mardi la défaite du candidat du pouvoir Jude Célestin pour un deuxième tour entre Mirlande Manigat et Michel Martelly.

Les résultats du premier tour du 28 novembre seront annoncés "par voie de presse" à 18H00 locales (23H00 GMT), a fait savoir le Cnseil électoral provisoire haïtien (CEP). S'ouvrira ensuite une période durant laquelle les candidats pourront contester les résultats, avant publication des chiffres définitifs le 20 décembre.

A moins d'une heure de l'annonce des résultats, l'atmosphère paraissait électrique dans les rues de Port-au-Prince, les habitants se dépêchant de rentrer chez eux dans un concert de klaxons. Commerces et administrations avaient fermé leurs portes par craintes de violences qui pourraient accompagner l'annonce des résultats.

Les scrutins présidentiel et législatifs ont été marqués par des irrégularités et des violences qui ont fait au moins deux morts.

La Mission conjointe de l'Organisation des Etats américains (OEA) et des pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom) a exhorté les dirigeants des partis politiques haïtiens à appeler leur partisans à garder leur calme.

L'annonce des résultats pourrait confirmer la défaite du candidat du pouvoir Jude Célestin et un deuxième tour, le 16 janvier, entre Mirlande Manigat, professeur de droit de 70 ans, et le chanteur Michel Martelly, 49 ans, allias "Sweet Micky".

D'après des données recueillies dans 1.500 bureaux de vote par un groupe d'observateurs financé par l'Union européenne, Mme Manigat aurait recueilli 30% des suffrages, M. Martelly 25%, et M. Célestin 20%.

La semaine dernière, Mme Manigat et M. Martelly s'étaient déclarés confiants quant à leurs chances de se qualifier pour le second tour.

La victoire de l'une ou l'autre marquerait un changement politique majeur dans un pays dirigé depuis 2006 par le président René Préval, de plus en plus contesté par la population.

Son successeur devra gérer l'épidémie de choléra qui sévit dans le pays depuis la mi-octobre et qui a fait 2.120 morts, selon un dernier bilan.

Au moment où le pays attend les résultats des élections, les dernières nouvelles sur la maladie pourraient attiser la nervosité de la population: selon un rapport remis au ministère français des Affaires étrangères, le foyer infectieux est parti du camp des Casques bleus népalais de la Mission de l'ONU, a indiqué une source proche du dossier.

"Le foyer infectieux est parti du camp des Népalais" situé à Mirebalais près du fleuve de l'Artibonite, a dit cette source en se basant sur les conclusions du rapport du professeur français Renaud Piarroux.

L'information circulait déjà depuis plusieurs semaines en Haïti et a été à l'origine de heurts entre la population et les Casques bleus qui ont fait plusieurs morts.

A New York, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU a affirmé qu'il n'existait aucune "preuve concluante" permettant d'étayer ces informations.

Autre dossier dont hériteront les nouveaux dirigeants haïtiens: les suites du séisme du 12 janvier, qui a fait plus de 250.000 morts et 1,5 million de sans-abri.

Les anciens présidents américains George W. Bush et Bill Clinton se sont rendus lundi en Haïti au titre du "Fonds Clinton-Bush pour Haïti" (www.clintonbushhaitifund.org), selon le journal Miami Herald.

Ils ont promis d'oeuvrer pour assouplir les relations commerciales entre les Etats-Unis et Haïti, afin de créer "100.000 emplois".

Eric Cantona a effectué un retrait bancaire symbolique dans la Somme

AFP

Eric Cantona au festival de Cannes le 18 mai 2009
Eric Cantona au festival de Cannes le 18 mai 2009 Francois Guillot AFP/archives

Eric Cantona a effectué un "retrait bancaire symbolique" dans la ville de Péronne (Sommme), mardi, jour choisi par des internautes pour appeler à un retrait massif d'espèces dans les agences bancaires, après son appel à la "révolution par les banques", indiquent ses avocats dans un communiqué.

"Eric Cantona tient à faire savoir que, contrairement aux informations parues, il a participé au mouvement citoyen suscité et qu'il a, à l'écart de l'emballement médiatique, à Péronne dans la Somme, effectué, aujourd'hui 7 décembre 2010 un retrait bancaire symbolique", indique un communiqué signé par ses avocats Christophe et Jean-Jacques Bertrand.

Eric Cantona est "très heureux des réactions et commentaires publics, économiques et même politiques que ses déclarations ont provoqué et espère que ce mouvement permette une prise de conscience et contribue au débat d'idées", ajoute ce communiqué.

Contacté par l'AFP, Christophe Bertrand n'a pas souhaité communiquer le montant retiré par l'ancienne star du ballon rond, indiquant simplement qu'"il y a un cadre légal, on ne peut pas retirer comme ça 10.000 euros".

"Il n'a jamais appelé à un quelconque mouvement le 7 octobre", a par ailleurs indiqué l'avocat à propos de son client.

Une vingtaine de journalistes ont attendu toute la journée de mardi la venue d'Eric Cantona à l'agence BNP d'Albert (Somme), qui avait préparé à sa demande une somme d'argent à sa disposition. Eric Cantona ne s'est pas présenté à cette agence.

Parti de France, le buzz suscité par l'appel d'Eric Cantona à la "révolution par les banques" s'était étendu, via le réseau Facebook, à plusieurs autres pays d'Europe, en particulier au Royaume Uni où l'ancienne icône de Manchester United est toujours vénérée.

Un groupe Facebook, intitulé "Le 7 décembre, on va tous retirer notre argent des banques", avait regroupé 38.000 adhérents assurant vouloir participer à l'opération, près de 30.000 autres envisageant "peut-être" de s'y joindre.

Mais l'initiative a eu un impact quasi-nul mardi selon les banques interrogées par l'AFP.

Russie: Fillon à Moscou pour de "nombreux contrats" avec des sociétés françaises

Le Premier ministre français, François Fillon, attendu mercredi à Moscou, a indiqué dans un entretien à un journal russe que de "nombreux contrats" seront signés entre des entreprises des deux pays au cours de sa visite jusqu'à jeudi.

ALSTOMlepoint.fr

Des partisans de Ouattara manifestent devant l`ambassade ivoirienne à Londres

AFP


Présidentielle
© Le Patriote par DR
Photo: le Secrétaire national du RDR chargé des militants de l`étranger, Idriss Traoré, lors d`un meeting à Londres


De 100 à 200 partisans d`Alassane Ouattara, selon les estimations des organisateurs et de l`ambassade ivoirienne à Londres, ont manifesté mardi devant l`ambassade de Côte d`Ivoire au Royaume Uni pour appeler au départ de Laurent Gbagbo.

"Il s`agit d`une manifestation pacifique pour soutenir le président élu
démocratiquement et demander à Laurent Gbagbo de s`en aller", a déclaré à
l`AFP Issiaka Konaté, directeur de campagne au Royaume Uni de la coalition de
soutien à M. Ouattara.

Selon l`ambassade, "une centaine de personne manifeste dans le calme"
devant le bâtiment officiel ivoirien situé près de Hyde Park à Londres.

Les manifestants prévoyaient de stationner jusqu`à 15H00 GMT devant
l`ambassade ivoirienne avant de se disperser, a indiqué M. Konate.

L`ex-Premier ministre Ouattara est reconnu comme seul président légitime
par une grande partie de la communauté internationale.

Après l`Union africaine, la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) tentait mardi à son tour, en sommet à Abuja (Nigeria), de résoudre la crise politique en Côte d`Ivoire, déchirée entre deux présidents proclamés, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.

Le Sénat a voté un projet de budget pour 2011 largement détricoté

lepoint.frLe Sénat a voté un projet de budget pour 2011 largement détricoté

Le Sénat a voté mardi par 177 voix contre 153, après l'Assemblée nationale, un projet de budget pour 2011 (PLF) qu'il a largement détricoté, souvent à l'issue de bras de fer avec le gouvernement.

Le Sénat a voté mardi par 177 voix contre 153, après l'Assemblée nationale, un projet de budget pour 2011 (PLF) qu'il a largement détricoté, souvent à l'issue de bras de fer avec le gouvernement.

Comme à l'Assemblée en première lecture, le gouvernement a dû passer en force avec une deuxième délibération sur une des mesures: la suppression de l'abattement de 15% de cotisations sociales sur les emplois à domicile que les sénateurs voulaient maintenir. C'est "l'économie la plus importante du PLF avec près de 460 millions d'euros", a tonné François Baroin (Budget).

Le gouvernement a cependant renoncé à demander un nouveau vote sur les autres modifications du Sénat, renvoyant la question à la Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) qui sera chargée le 13 décembre de trouver un compromis Sénat/Assemblée.

François Fillon est même monté au créneau réclamant, lors de la réunion mardi des députés UMP, le retour à la copie votée par l'Assemblée. Il s'est déclaré prêt, en cas d'échec de la CMP, à laisser l'Assemblée nationale avoir le dernier mot.

Le chef de file des sénateurs UMP, Gérard Longuet, avait pourtant appelé le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale le 25 novembre à tenir compte de "la valeur ajoutée" de sa majorité au Sénat, lui rappelant que l'UMP n'a pas la majorité absolue et a besoin des centristes.

Ces derniers, mécontents du dernier remaniement ministériel, ont tapé du poing sur la table, permettent de nombreuses modifications.

Alors que François Baroin a martelé que ce budget signe une "réduction drastique des dépenses publiques, jamais vue depuis 50 ans" pour permettre de réduire de 60 milliards le déficit, les sénateurs ont estimé que le compte n'y est pas.

"Près des 2/3 de l'amélioration du solde du budget de l'Etat en 2011 résulteront d'économies liées à la non reconduction du grand emprunt, du plan de relance ou du plan Campus", a contesté le président centriste de la commission des Finances, Jean Arthuis.

"Quel est l'effort du gouvernement?", a douté le rapporteur général UMP, Philippe Marini.

Du coup les sénateurs se sont attaqués à quasiment toutes les mesures tranchant dans les unes, supprimant d'autres, renforçant certaines.

Ils ont supprimé plusieurs dispositifs introduits par l'Assemblée: droit d'entrée de 30 euros pour la couverture médicale gratuite pour les étrangers en situation irrégulière, taxation des sacs en plastique, taxe "Tapie" sur les indemnités de plus d'un million d'euros pour préjudice moral, la publicité diurne sur France Télévisions. Ils ont rétabli les crédits de la Halde gelés par l'Assemblée, retouché l'impostion de la retraite des élus parisiens.

Les sénateurs ont également réduit l'avantage fiscal des sociétés tiré de la suppression de la taxe professionnelle, exonéré les auto-entrepreneurs de cotisation foncière, limité la baisse de l'aide aux riverains des sites Seveso, supprimé la réduction d'impôt sur l'achat de résidences de tourisme, ramené la ponction sur les HLM à 150 millions d'euros, attribué 4 millions d'euros à l'enseignement privé.

Plus de 1.000 amendements avaient été déposés.

L'opposition a fustigé un budget qui "épargne les couches supérieures" selon Bernard Vera (CRC-SPG).

Il "laisse prospérer des niches bien dodues", a protesté Nicole Bricq (PS), proposant sans succès "la suppression du bouclier fiscal, de la défiscalisation des heures supplémentaires, de la baisse de la TVA sur la restauration et le relèvement des prélèvements sur le capital".

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange derrière les barreaux

AFP

Julian Assange le 23 octobre 2010 à Londres
Julian Assange le 23 octobre 2010 à Londres Leon Neal AFP/Archives

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été placé en détention mardi à Londres --non pour divulgation de documents secrets américains, à l'origine d'un séisme diplomatique-- mais dans le cadre d'une affaire de viol et violence sexuelle en Suède, pays qui réclame son extradition.

L'Australien de 39 ans devait passer mardi sa première nuit dans une maison d'arrêt londonienne, au terme de dix jours de suspense judiciaire déclenché par l'émission d'un mandat d'arrêt sur plaintes de deux femmes, désignées en justice comme Mmes A et W.

Il s'est livré en début de matinée à Scotland Yard, et a comparu à 14H00 GMT devant un tribunal de Westminster, assailli par les journalistes.

Le juge Howard Riddle a refusé sa demande de liberté conditionnelle. Après avoir souligné "l'extrême gravité des accusations", il a estimé que le prévenu avait "les moyens et la capacité de s'enfuir", et ordonné son maintien en détention dans l'attente d'une nouvelle comparution, fixée au 14 décembre.

Diverses personnalités, dont le cinéaste Ken Loach présent sur les lieux, ont vainement proposé de se porter garants.

Julian Assange a clamé son innocence, affirmant que les plaignantes étaient consentantes pour une relation non protégée, et s'est dit victime "d'une machination."

"Beaucoup de gens pensent que les poursuites sont politiquement motivées. Nous pensons que les accusations sont extrêmement minces", a assuré son principal avocat Mark Stephens.

Il s'est dit déterminé à épuiser tous les recours, qui sont nombreux.

Le mandat suédois obéit à une "procédure accélérée" européenne. Mais l'affaire pourrait durer "de plusieurs jours à plusieurs mois" en fonction des appels, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Bureau des affaires criminelles (SOCA).

"S'il était renvoyé aux Etats-Unis, ce qui constitue une réelle menace, la perspective d'un procès équitable serait à mon sens quasi nulle", a fait valoir Jennifer Robinson, une autre avocate de M. Assange.

La crainte est celle d'un engrenage judiciairequi se conclurait devant les tribunaux américains.

Le procureur suédois en charge de l'enquête a assuré mardi qu'elle n'avait pas l'intention de l'extrader vers les Etats-Unis s'il était renvoyé en Suède. "L'enquête criminelle n'a rien à voir avec WikiLeaks. Cela le concerne lui (Assange), personnellement", a dit Marianne Ny, selon le quotidien Aftonbladet.

L'ancien pirate informatique autoproclamé justicier de l'internet face aux abus des superpuissances est devenu l'ennemi public numéro 1 à Washington depuis le déclenchement du "cablegate", la divulgation de cables diplomatiques par WikiLeaks. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a ainsi qualifié de "bonne nouvelle" l'arrestation d'Assange, lors d'une visite surprise en Afghanistan.

Mardi, WikiLeaks continuait de se débattre contre une offensive tous azimuts allant des cyber-attaques en passant par des interdictions de domaines et interdits bancaires. Après Mastercard, le groupe Visa a refusé toute transaction avec le site.

Julian Assange a cependant assuré avoir pris toutes dispositions pour garantir la poursuite des fuites, quel que soit son sort personnel.

"Tout est prévu, tout ça va continuer comme jamais. C'est tout ce que je peux vous dire", a confirmé mardi à l'AFP James Ball, collaborateur de WikiLeaks.

Au nom du "business as usual", WikiLeaks a diffusé mardi des télégrammes incriminant pêle-mêle le président nicaraguayen Daniel Ortega et les sandinistes qui "reçoivent régulièrement de l'argent des trafiquants internationaux de drogue"; les plans de l'OTAN pour protéger les trois Etats baltes contre la menace russe; l'inanité du contingent hongrois en Afghanistan; le projet prêté au petit-fils du généralissime Than Shwe, homme fort de la junte birmane, de lui faire acheter le club anglais de Manchester United.

Assange menait depuis des mois une existence de fugitif, changeant constamment de domicile et de puces téléphoniques afin d'éviter d'être localisé. Il se trouvait depuis des semaines dans le sud de l'Angleterre.

De Grenoble à Ouagadougou

J-1

Demain est un jour d'attentes : nous partons vers l'aéroport et l'avion qui nous emménera à Alger ; nous y passerons l'aprés-midi à boire du thé à l'aéroport en attendant l'avion de Ouagadougou où nous sommes censés arriver vers minuit heure locale ( 1h du matin heure française car le burkina est à l'heure GMT).
Voyage "luxe" cette fois : l'hotel est réservé et quelqu'un nous attend pour nous y emmener ; les fois précédente le séjour sur le sol burkinabé commençait par : négocier un taxi, trouver un distributeur bancaire qui accepte les CB intrenationales, trouver un hotel...
Nous passerons 2 jours à Ouaga à visiter galeries d'artisanat, marchés, restraurants avant de prendre le bus climatisé et rapide vers Bobo-Dioulasso ( environ 4h de route de bon goudron) où nous attend la famille Kham.

mediapart.fr

Etat palestinien: les reconnaissances sud-américaines donnent du poids à Abbas pour négocier

Etat palestinien: les reconnaissances sud-américaines donnent du poids à Abbas pour négocier

"Elles constituent un tournant important pour de nombreux autres pays, y compris ceux qui pèsent dans la prise de décision internationale", a ajouté M. Fayyad, en allusion aux membres permanents du Conseil de sécurité.

Les engagements de plusieurs pays d'Amérique latine à reconnaître un Etat palestinien dans les frontières de 1967 donnent du poids aux alternatives aux pourparlers de paix brandies par les négociateurs palestiniens.

L'Argentine a reconnu lundi, après le Brésil vendredi, l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967, avant l'occupation israélienne, soit sur l'intégralité des territoires palestiniens: la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, l'Uruguay annonçant son intention de les imiter en 2011.

Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, en visite à Ankara, a exprimé "sa fierté", tandis que le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki affirmait s'attendre à ce que "le Paraguay et tous les autres pays d'Amérique latine prennent des décisions similaires".

Israël a déploré ces initiatives, assurant qu'elles entraient en contradiction avec les pourparlers de paix et les accords israélo-palestiniens d'Oslo de 1993.

Les Palestiniens, a répété M. Abbas, prévoient une série d'alternatives aux négociations avec Israël, exposées initialement lors d'une réunion de la Ligue arabe le 8 octobre.

Si le blocage des pourparlers directs persiste, M. Abbas envisage de solliciter une reconnaissance américaine de l'Etat palestinien sur les frontières de 1967, quitte en cas de refus à porter cette demande devant le Conseil de sécurité, voire l'Assemblée générale des Nations unies.

Faute de résultat dans cette voie, M. Abbas demanderait à l'ONU le placement des Territoires palestiniens sous mandat international, avant de cesser d'appliquer les accords avec Israël et, en dernière instance de dissoudre l'Autorité palestinienne et sommer Israël d'assumer ses obligations de puissance occupante.

Le négociateur palestinien Nabil Chaath avait confié en octobre, lors d'un colloque à Jérusalem-Est, que ces alternatives étaient encore en préparation mais que l'Autorité palestinienne s'employait à les rendre crédibles pour faire pression sur Israël.

Un expert palestinien, Abdelmajid Souilem, voit dans ces reconnaissances "une étape préliminaire pour créer un climat favorable si la direction palestinienne allait aux Nations unies pour obtenir la reconnaissance de l'Etat".

Selon Samir Awad, professeur de politique internationale à l'Université de Bir Zeit (Cisjordanie), "la direction palestinienne devrait annoncer explicitement l'échec des pourparlers avec Israël afin que ces reconnaissances de l'Etat palestinien ne donnent pas à Israël un prétexte pour tergiverser dans les négociations".

"Nous devons exploiter ces efforts internationaux pour en faire une réalité et non pas pour le bien des négociations", a-t-il affirmé à l'AFP.

Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad s'est déclaré confiant dans un communiqué que les déclarations latino-américaines "seraient suivies d'autres reconnaissances dans le reste du monde".

"Elles constituent un tournant important pour de nombreux autres pays, y compris ceux qui pèsent dans la prise de décision internationale", a ajouté M. Fayyad, en allusion aux membres permanents du Conseil de sécurité.

Le jour de la déclaration du Brésil, le chef de mission de Palestine en France a présenté ses lettres de créances au président Nicolas Sarkozy en présence de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, une cérémonie inédite qui traduisait le rehaussement du statut de la représentation palestinienne en France, décidé en juillet.

Réagissant aux reconnaissances du Brésil et de l'Argentine, le Quai d'Orsay a cependant indiqué mardi que la France ne voulait "pas anticiper" les discussions de paix entre Palestiniens et Israéliens, dont elle souhaite la reprise pour permettre la création d'un Etat palestinien "viable".

lepoint।fr

Côte d'Ivoire-Drogba: La situation "déplorable"

L'attaquant ivoirien de Chelsea, Didier Drogba, a jugé mardi "déplorable" la situation politique dans son pays, où le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se disent tous deux élus présidents. "C'est une situation inédite et très difficile à vivre pour le peuple ivoirien. C'est déplorable de se retrouver dans cette situation après dix année de crise", a déclaré le footballeur avant le match de Ligue de Champions mercredi entre l'Olympique de Marseille et le club londonien de Chelsea. "On pensait s'en sortir et on retombe dans nos travers. J'espère que ce ne sera pas pire que cela a été", a ajouté Didier Drogba lors d'une conférence de presse.

La Cedeao demande à Gbagbo de "rendre le pouvoir sans délai"

Par Source AFP

L'organisation régionale ouest-africaine, la Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest), a demandé, mardi, au président sortant ivoirien Laurent Gbagbo de "rendre le pouvoir sans délai" en se soumettant aux résultats de la présidentielle certifiés par l'ONU et qui concluent à la victoire de son rival Alassane Ouattara, annonce un communiqué officiel dans la capitale nig2riane. "Le sommet invite Laurent Gbagbo à respecter les résultats de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, tels que certifiés par l'Unoci (mission de l'ONU en Côte d'Ivoire), et à rendre sans délai le pouvoir, dans l'intérêt supérieur de la Côte d'Ivoire", précise le communiqué "Nous croyons que le résultat publié par la Commission électorale (...) est le bon. (Alassane) Ouattara est celui que nous reconnaissons comme le président de Côte d'Ivoire", poursuit le communiqué.

La Cedeao, réunie en sommet extraordinaire à Abuja, a également suspendu la Côte d'Ivoire, l'un de ses quinze membres, a annoncé le président nigérian, Goodluck Jonathan. "À partir d'aujourd'hui, nous suspendons la Côte d'Ivoire de toutes nos activités", a déclaré Jonathan Goodluck à la fin du sommet.

L'envoyé spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, a assuré, mardi, devant le Conseil de sécurité des Nations unies qu'Alassane Ouattara avait remporté l'élection présidentielle "avec une nette avance" sur le président sortant Laurent Gbagbo. "Un seul candidat a remporté l'élection, avec une nette avance", a indiqué Choi Young-jin par vidéoconférence depuis Abuja (Nigeria). "M. Ouattara est le gagnant du scrutin présidentiel", a-t-il ajouté, précisant avoir certifié les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI). Alors qu'Alassane Ouattara a été donné vainqueur par la Commission électorale indépendante avec 54,1 % des suffrages, le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a invalidé ces résultats et proclamé la victoire de ce dernier avec 51,45 %

* Réduire le texte * Agrandir le texte * Imprimer cet article * Envoyer cet article à un ami Il est de retour. Tout Marseille l’atten

Didier, vous êtes de retour à Marseille…
On y est ! Mais ça va… Je vais me concentrer sur le match. Je suis un peu bouleversé par tout ça mais ça va… J’essaie de ne pas tout mélanger. En tout cas, je suis submergé par tant d’émotions que je ne sais pas vraiment comment et quoi appréhender. Ça me fait vraiment bizarre. C’est la première fois que je connais cette situation. J’étais retourné à Guingamp, au Mans par exemple mais là, j’avoue que c’est vraiment spécial. Encore plus depuis l’accueil des supporters de l’OM à Stamford Bridge, lors du match aller.

Que s’est-il passé depuis la date de votre départ, il y a sept ans maintenant ?
J’ai mûri. Je me suis amélioré depuis toutes ces années. Mais je suis dans une période un peu difficile, je reviens de maladie (malaria, ndlr) et cela m’a affaibli. Mais je recouvre peu à peu mes sensations.

Votre club est dans une période compliquée. Comment l’expliquez-vous ?
Je pense que depuis que nous avons perdu à Liverpool (2-0), face à une équipe en plein doute, notre parcours est plus irrégulier. Nous avons eu beaucoup d’absents (Terry, Lampard, Alex, Kalou, Benayoun…). Et notre effectif est ce qu’il est mais avec les départs de Deco, Joe Cole, Ballack ou Carvalho, nous avons gagné en jeunesse cependant nous avons aussi perdu en expérience. Chelsea est en reconstruction en quelque sorte.

J’ai vraiment hâte d’y être ! Et puis, mes coéquipiers vont enfin découvrir le Stade Vélodrome depuis le temps que je leur en parle…

Que pensez-vous du parcours de Marseille ?
J’avais regardé à la télévision le match contre Moscou au Vélodrome. A la fin du match, je me suis dit que c’était bien mal engagé après cette défaite (1-0). En même temps, je sais que Marseille aime ce genre de situation où il doit aller cherchez les points, relever un défi presque impossible. Finalement, je n’étais pas inquiet et les Olympiens l’ont montré contre Zilina et à Moscou où j’avoue, que je fus surpris par l’ampleur du score face à cette formation russe que j’avais affrontée deux semaines semaines avant.

Mercredi soir, ce match est sans enjeu. Selon vous, comment peut-il se dérouler ?
Soyez rassurés, nous savons ce que nous avons à faire. Chelsea reste toujours Chelsea. L’entraîneur va sans doute faire tourner mais les joueurs qui seront présents sur la pelouse sont des professionnels et s’apprêtent à disputer un match de Champions League, une rencontre de haut niveau. Il y aura de l’engagement, de la détermination, ce n’est pas un match amical.

Et vous ?
J’ai vraiment hâte d’y être ! Et puis, mes coéquipiers vont enfin découvrir le Stade Vélodrome depuis le temps que je leur en parle… A la fin du match, j’irai faire un tour dans le vestiaire. Celui que j’ai fréquenté pendant un an.

Th. A. - Photos : Y. Parienti

Gouvernement : voici la liste du gouvernement Aké N`Gbo

abidjan.netM. © Reuters M. Désiré Tagro a rendu public la composition du nouveau gouvernement du premier ministre Aké N`Gbo.

- Président de la République: Laurent Gbagbo

- Premier ministre, Ministre du Plan et du développement, chef du gouvernement : Aké N`Gbo Gilbert Marie

- Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des libertés: Yanon Yapo

- Ministre de la Défense Ministre de la Défense : Alain Dogou

- Ministre de l`intérieur: Emile Guiriéoulou

- Ministre des Affaires étrangères: Alcide Djédjé

- Ministre de l`Economie et des finances: Dalo Noël Laurent Désiré

- Ministre des Mines: Augustin Kouadio Koumoué

- Ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA: Mme Christine Adjobi

- Ministre de la Construction et de l`urbanisme: Yapo Atsé Benjamin

- Ministre de l`Agriculture: Coulibaly Issa malick

- Ministre de l`équipement et de l`assainissement: Ahoua Don Mello

- Ministre des transports: N`Goua Abi Blaise

- Ministre de l`Education nationale: Ahne Jacqueline lohouès épouse Oble

- Ministre de l`Enseignement technique: Angèle Gnonsoa

- Ministre de l`Environnement et des eaux et forêts: Koffi Koffi Lazare

- Ministre de la Fonction publique: Elisabeth Badjo Djécoury épouse Dago

- Ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l`emploi: Charles Blé Goudé

- Ministre de l`Industrie et du développement du secteur privé: Philippe Attey

- Ministre de la Femme, de la famille et de l`enfant: Akissi Danielle Boni Claverie

- Ministre des Techniques de l`information et de la communication: Ettien Amoakon

- Ministre de la communication : Ouattara Gnonzié

- Ministre de la Culture: Aplhonse Voho Sahi

- Ministre de la Recherche scientifique: Kata Kéké

- Ministre des sport: Franck Guéi

- Ministre du commerce : Touré Amara

- Ministre du tourisme et de l`artisanat: Kouamé Sécré Richard

- Ministre de la solidarité, de la reconstruction et de la cohésion sociale: Kouamé Anne Gnahoré

- Ministre du travail: Nyamien Messou

- Ministre délégué auprès du ministre de l`économie et des finances, chargé du budget: Katinan Koné Justin

- Ministre délégué auprès du ministre de l`éducation nationale chargé de l`enseignement supérieur: N`Guessan Yao Thomas

- Secrétaire d`Etat chargé de la vie scolaire et estudiantine: Mme Lago Daleba Odette

- Secrétaire d`Etat chargé de la sécurité sociale: Georges Armand Alexis

- Secrétaire d`Etat chargé des handidapés: Dogo Raphaël

- Secrétaire d`Etat chargé des victimes de guerre: Dosso Charles Rodel

Burkina Faso: Sarkozy félicite Compaoré

Le président de la République Nicolas Sarkozy a adressé mardi une lettre de félicitations au président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, pour sa réélection fin novembre . "J'ai le plaisir de vous adresser mes chaleureuses félicitations pour votre réélection, dès le premier tour du scrutin, à la présidence du Burkina Faoso", écrit Nicolas Sarkozy. Le président salue également "la qualité de notre relation bilatérale, exemplaire dans de nombreux domaines" et ajoute que "le Burkina Faso jour un rôle crucial dans la résolution de plusieurs crises régionales".lejdd.fr/

Les inégalités scolaires se sont accrues en France dans les années 2000

AFP

Manifestation de lycéens le 12 mars 2010 à Marseille.
Manifestation de lycéens le 12 mars 2010 à Marseille. Anne-Christine Poujoulat AFP/Archives

Les élèves français de 15 ans ont des résultats dans la moyenne des pays de l'OCDE mais les inégalités scolaires se sont accrues en France depuis 2000, avec notamment davantage d'élèves faibles, selon les résultats de l'enquête "Pisa" 2009 rendue publique mardi.

Comme lors de la précédente enquête de 2006, la France se situe dans la moyenne de l'OCDE pour les trois compétences étudiées (21ème en compréhension de l'écrit, 22ème en mathématiques et 27ème en sciences), loin derrière la tête du classement 2009 composée de Shanghai, Corée du Sud et Finlande.

Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) de 2009 compte 65 participants, les 34 pays membres de l'OCDE, ainsi que 31 pays ou économies partenaires, comme Shanghai qui participait pour la première fois.

Juste après l'annonce du classement, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a annoncé un "plan sciences" pour début 2011 en soulignant "l'intérêt" de l'enquête, alors que le PS a parlé d'"échec" de la droite.

Si la place de l'Hexagone est peu enviable, les résultats révèlent en plus de fortes inégalités, en hausse durant la décennie 2000.

La proportion des élèves "performants" comme celle des élèves "en très grande difficulté scolaire" sont toutes deux au-dessus de la moyenne OCDE.

Par rapport à "Pisa" 2000, première édition de l'enquête, la proportion des élèves de 15 ans "les moins performants en compréhension de l'écrit" est passée de 15% à 20%, selon l'OCDE. Dans le même temps, le pourcentage des plus performants a augmenté de 8,5% à 9,6%.

De la même façon, la proportion des élèves les plus faibles en mathématiques a augmenté de 16,6% en 2003 à 22,5% en 2009, alors que la proportion des meilleurs restait sensiblement identique.

"Il y a de plus en plus d'élèves en échec scolaire, les inégalités se sont creusées. C'est un signal d'alarme pour la France qui avait déjà été tiré par l'OCDE en 2006 et qui l'est de nouveau", a commenté pour l'AFP Eric Charbonnier, expert éducation à l'Organisation.

La comparaison avec le Danemark est instructive, relève-t-il: les deux pays sont moyens, mais la France parce que "la proportion de son élite est toujours aussi importante", alors que le Danemark a surtout peu d'élèves faibles.

C'est qu'en France, l'école ne parvient pas à corriger les inégalités de départ: "l'impact du milieu socio-économique sur la performance" y est plus grand que la moyenne OCDE.

Les comparaisons relèvent que la France gagnerait à faire du soutien plus individualisé dans les écoles ou à réduire les redoublements: "Il n'y a pas de fatalité", assure M. Charbonnier, car Corée du Sud, Japon ou Canada par exemple parviennent à concilier performance et équité.

Outre ces pays, les plus performants, selon "Pisa" 2009, sont Shanghai, la Finlande, l'Australie ou les Pays-Bas. Globalement, Allemagne, Pologne et Portugal s'améliorent, mais Suède, Irlande ou République tchèque reculent.

Partout, les filles devancent les garçons, avec un écart moyen représentant l'équivalent d'une année d'études.

Grâce à des questions sur l'environnement d'apprentissage, on apprend aussi que la France se classe parmi les pays "où la discipline est la moins respectée", même si environ deux tiers des élèves disent bénéficier de classes disciplinées.

Les enseignants français tirent par ailleurs leur épingle du jeu: ils encouragent leurs élèves à lire plus que la moyenne OCDE et l'affirmation selon laquelle "la plupart de mes enseignants me traitent de façon juste" a recueilli 16 points de pourcentage de plus en 10 ans.