04 décembre, 2010

Burkina Faso / FMI / Le Conseil d’administration du FMI achève la première revue de la Facilité élargie de crédit en faveur du Burkina Faso et approuv

OUAGADOUGOU, Burkina-Faso, 4 décembre 2010/African Press Organization (APO)/ — Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la première revue des résultats économiques du Burkina Faso dans le cadre du programme triennal appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC). Le Conseil d’administration a approuvé une demande de dérogation pour non-observation du critère de réalisation qui concerne la performance budgétaire à la fin de juin 2010. L’achèvement de la revue permet le décaissement immédiat de 6,45 millions de DTS (environ 9,9 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 13,904 millions de DTS (environ 21,4 millions de dollars EU).

Le Conseil d’administration a approuvé le 14 juin 2010 (voir leCommuniqué de presse No 10/241) un programme triennal appuyé par la FEC équivalant à 46,154 millions de DTS (environ 70,9 millions de dollars EU) en faveur du Burkina Faso. Le pays est membre du FMI depuis le 2 mai 1963 et sa quote-part au FMI est de 60,2 millions de DTS (soit environ 92,5 millions de dollars EU).

À l’issue des débats du Conseil d’administration sur le Burkina Faso, M. John Lipsky, Premier Directeur général adjoint et Président par intérim a fait la déclaration suivante :

« Les résultats économiques ont été satisfaisants dans le cadre du programme appuyé par le FMI. Les politiques macroéconomiques prudentes ont contribué à soutenir une solide reprise économique et les conditions favorables de la production cotonnière et de l’exploitation minière ont éclairci les perspectives économiques. D’importantes réformes ont été entreprises dans plusieurs domaines, notamment l’administration fiscale. La base de production du Burkina Faso reste cependant limitée ce qui rend l’économie vulnérable aux chocs liés au climat et aux termes de l’échange. Les politiques économiques doivent donc tendre à préserver la stabilité macroéconomique et à encourager la diversification de l’économie.

« Le rééquilibrage des finances publiques est essentiel pour la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette à long terme. La persistance des autorités à renforcer la mobilisation des recettes a donné des résultats encourageants qu’il convient de consolider. Parallèlement, il serait souhaitable que les dépenses soient réaffectées à l’infrastructure et au secteur social, qui sont cruciaux. Le maintien de politiques d’emprunt prudentes sera essentiel pour réduire les risques de surendettement.

« Les rapides progrès du programme de réformes structurelles aideront les autorités à atteindre leurs objectifs d’une croissance durable et diversifiée et de réduction de la pauvreté. À cet égard, il sera important d’accélérer les réformes du secteur financier pour promouvoir son développement et accroître l’accès aux services financiers, qui reste limité. Les mesures destinées à améliorer le climat des affaires, telles que la nouvelle initiative pour accélérer le dédouanement, encourageront le développement du secteur privé. Les conditions favorables de la production cotonnière offrent l’occasion de faire progresser les réformes requises pour rétablir la viabilité financière du secteur. »

SOURCE

International Monetary Fund (IMF)

Après les criminels étrangers, l'UDC s'en prend aux étudiants étrangers

Le Point.fr -

Après sa victoire concernant l'expulsion des criminels étrangers, la droite populiste réclame des mesures contre les étudiants étrangers.

Après les criminels étrangers, l'UDC s'en prend aux étudiants étrangersLe groupe parlementaire de l'Union démocratique du centre (UDC), la formation la plus à droite de l'échiquier politique helvétique, n'a pas perdu de temps. Dimanche, son initiative visant à expulser les criminels étrangers a recueilli 52,9 % des suffrages. Cette semaine, députés et sénateurs UDC s'en prennent à "l'afflux d'étudiants étrangers en Suisse", dont le nombre aurait doublé entre 2000 et 2009. Dans une "interpellation urgente" au Parlement, le parti du leader populiste Christoph Blocher a déclaré : "Les universités helvétiques atteignent leurs limites personnelles et logistiques. Il faut donc examiner la possibilité d'introduire des examens d'admission ou des contingents pour les étudiants étrangers."

Cette fois, ce ne sont pas les populations venant d'autres continents ou d'Europe de l'Est qui sont dans la ligne de mire de l'UDC, mais les étudiants de l'Union européenne, et plus précisément ceux venant d'Allemagne (représentant 31 % des étudiants étrangers, contre 11,3 % de Français). En effet, beaucoup de lycéens allemands, refusés dans leurs universités, s'inscrivent dans celles de Zurich ou de Saint-Gall.

Faire payer davantage les étrangers

En mars dernier, au Parlement cantonal de Zurich, l'UDC, mais aussi le Parti démocrate-chrétien (PDC), ont demandé une hausse des taxes d'étude pour les jeunes étrangers. Il faut savoir qu'en Suisse, les cantons se facturent mutuellement les frais pour les étudiants qui se forment hors des frontières cantonales. Le site Swissinfo.ch a calculé que le canton du Jura débourse entre 7.600 et 35.500 euros, selon les disciplines, pour qu'un de ses étudiants étudie à Zurich. En revanche, un étranger ne paye que les taxes universitaires, soit 760 à 1.780 euros par an.

Toutefois pour l'UDC, il ne s'agit pas que d'une histoire de gros sous. Le parti populiste souligne dans son "interpellation urgente" que "la Suisse n'impose pas d'exigences particulières aux filières d'études master". La Confédération offre le libre accès au master (généralement deux ans d'études après la licence) pour les étudiants étrangers ayant obtenu un Bachelor (l'équivalent d'une licence) dans les États signataires de l'accord de Bologne, qui harmonise les études en Europe

Vers un référendum ?

En 1980, la Suisse comptait 8.191 étudiants étrangers, soit 13,3 % des étudiants. En 2000, 13.987, soit 14,4 %, et en 2009, 26.867 étudiants étrangers sur un total de 126.940 (21,1 %). Avec près de 5.000 étudiants étrangers, c'est l'université de Genève qui en accueille le plus grand nombre. "On ne peut pas se permettre de sélectionner les meilleurs étudiants étrangers et donner le libre accès à tous les Suisses", proteste dans la presse locale Jacques Neirynck, député démocrate-chrétien d'origine étrangère, et ancien professeur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Que risque-t-il de se passer ? Le Parlement devrait rejeter l'interpellation de l'UDC. Et celle-ci risque, comme à son habitude, de se retourner vers le peuple en proposant une nouvelle initiative populaire.

Israël: pompiers et flotte aérienne étrangère tentent de maîtriser le feu

AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (G) à Ramat David le 3 décembre 2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (G) à Ramat David le 3 décembre 2010 Ben Kelmer AFP

Pompiers, policiers et secouristes israéliens bataillaient vendredi soir dans le nord contre l'incendie le plus meurtrier de l'histoire du pays, qui a fait 41 morts, après avoir reçu l'appui déterminant d'une flotte aérienne internationale.

Ce feu de forêt, qui ravage depuis près de 36 heures le parc national du mont Carmel, près de Haïfa, a révélé les carences des services de pompiers et de protection civile d'Israël.

"La situation s'est améliorée de façon significative, mais pour le moment on ne peut dire que l'incendie soit sous contrôle, nous pourrons peut-être le dire demain soir (samedi)", a affirmé le chef de la police Dudi Cohen.

"Nous pouvons faire preuve d'un optimisme prudent. Il y a une accalmie sur tous les fronts, sauf pour le sud où les flammes restent violentes, c'est là que nous concentrons nos efforts", a précisé le porte-parole des pompiers de Haïfa, Hezi Levy.

Un total de 41 morts ont été recensés, selon le bilan des services médicaux, dont 36 gardiens de prison à bord d'un autocar pris dans les flammes. Quatre personnes sont portées disparues. Deux blessés sont dans un état grave.

Le sinistre s'est déclaré jeudi vers 11H30 (09H30 GMT) apparemment dans une décharge, selon les premiers éléments de l'enquête.

Le ministre de la Sécurité intérieure Yitzhak Aharonovitch a assuré "que plus personne n'était en danger, compte tenu des mesures de précaution prises", alors que plus de 17.000 habitants ont été évacués.

Les premiers bombardiers d'eau venus de l'étranger ont été en action toute la journée pour arroser les pentes du massif montagneux. Huit avions et trois hélicoptères d'aide internationale sont arrivés dans la journée. Mais les vols de ces appareils ont été interrompus à la tombée de la nuit.

Dans la soirée, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a téléphoné à des dirigeants de la Norvège, la Finlande, la Belgique, des Pays-Bas et de l'Allemagne pour demander à ces pays d'envoyer d'autres avions en renfort, a annoncé son bureau.

Auparavant, il avait remercié la dizaine d'Etats déjà mobilisés, en particulier la Russie, la Grèce, dont les pilotes " luttent contre les flammes", la Bulgarie et la Turquie, qui a envoyé deux Canadair malgré la crise diplomatique entre les deux pays.

"J'ai parlé avec le Premier ministre turc (Recep Tayyip Erdogan). Je lui ai dit que nous appréciions beaucoup cette aide. Cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle phase dans nos relations", a-t-il indiqué.

Des pompiers palestiniens sont également arrivés pour combattre des incendies dans deux villages arabes israéliens.

Le Premier ministre a admis que "nos mesures de lutte anti-incendie ne peuvent pas répondre à des feux de forêt de cette ampleur, en particulier avec de tels vents".

Selon la deuxième chaîne de télévision, M. Netanyahu va créer une escadrille de quatre avions spécialisés dans la lutte anti-incendie et louer en attendant à l'étranger des hélicoptères.

Le patron de la police a par ailleurs affirmé que "le feu a pris au départ dans un seul foyer. Nous saurons dans les prochaines heures s'il s'agit d'une négligence ou d'un incendie volontaire".

Vendredi plusieurs sinistres se sont déclarés au nord de Haïfa, loin du foyer principal. Ils ont été rapidement maîtrisés. La police a annoncé que deux "suspects" qui pourraient être à l'origine d'un de ces incendies ont été arrêtés.

Le sinistre qui s'est déclaré jeudi a aussi dévasté des milliers d'hectares de forêt, où trois millions d'arbres ont été réduits en cendres.

Avec 1.500 pompiers au total, soit un pour 5.000 habitants, Israël en compte cinq fois moins que les pays occidentaux, ont déploré les médias israéliens, stigmatisant les carences de services d'incendie et de secours "dignes du Tiers monde"

Afghanistan: Obama, en visite surprise, dit aux soldats qu'ils vont réussir

AFP

Le président américain Barack Obama (C) et le général David Petraeus (G) à la base de Bagram en Afghanistan le 3 décembre 2010
Le président américain Barack Obama (C) et le général David Petraeus (G) à la base de Bagram en Afghanistan le 3 décembre 2010 Jim Watson AFP

Le président Barack Obama, en visite surprise en Afghanistan, a affirmé vendredi à des soldats américains qu'ils allaient "réussir (leur) mission", tout en mettant en garde contre "des jours difficiles" à venir dans le combat contre les talibans.

Après un vol de plus de 13 heures depuis Washington qu'il avait quitté jeudi soir dans le plus grand secret, le président a atterri à 20H35 (15H35 GMT) sur la grande base aérienne américaine de Bagram, à 50 km de la capitale Kaboul, pour une visite qui n'a duré qu'un peu plus de quatre heures: l'avion Air Force One a redécollé peu après minuit et demi.

Ce passage éclair a été essentiellement consacré aux soldats. En ce début de période de fêtes, "je ne voudrais pas être ailleurs qu'avec vous", s'est écrié M. Obama, en blouson de cuir frappé du logo présidentiel, face à quelque 3.000 militaires enthousiastes rassemblés dans un hangar de la base.

"Grâce à vous, nous effectuons des progrès importants (...) vous atteignez vos objectifs. Vous allez réussir votre mission. Nous avons dit que nous allions briser l'élan des talibans. C'est ce que vous êtes en train de faire", a assuré le président, un an après avoir annoncé sa décision de porter le contingent dans ce pays à 100.000 hommes.

M. Obama a aussi évoqué avec émotion sa visite à des soldats blessés dans l'hôpital de la base. "Je ne vous apprends rien en vous disant que c'est un combat difficile", a indiqué le président, en concédant que "les progrès sont lents à venir. Et il va y avoir des jours difficiles à l'avenir".

Mais plus de neuf ans après l'invasion du pays dans la foulée du 11-Septembre, le président a répété que les Etats-Unis ne laisseraient "plus jamais ce pays servir de sanctuaire aux terroristes pour attaquer à nouveau les Etats-Unis".

M. Obama devait initialement passer jusqu'à six heures sur le sol afghan, selon son programme divulgué aux journalistes pendant le vol, qui prévoyait un déplacement en hélicoptère jusqu'à Kaboul pour un dîner de travail avec le président Hamid Karzaï.

Mais cette visite a été annulée à la dernière minute, la Maison Blanche évoquant une météo trop mauvaise, en particulier un vent violent, pour un trajet aérien.

Les deux dirigeants, dont les relations ont connu autant de hauts que de bas depuis un an, se sont finalement parlé au téléphone, selon la présidence américaine qui n'a pas donné de détails dans l'immédiat sur la teneur de la conversation, sinon qu'elle avait duré 15 minutes.

Il s'agit de la deuxième visite de M. Obama en Afghanistan depuis sa prise de fonctions en janvier 2009. La précédente, qui n'avait pas non plus été annoncée pour des raisons de sécurité, s'était déroulée fin mars. Depuis, a assuré M. Obama, la coalition internationale soutenant l'Afghanistan "s'est agrandie".

Ce déplacement intervient deux semaines après le sommet de l'Otan à Lisbonne, lors duquel a été officialisée la décision d'engager en 2011 le processus de transfert des responsabilités en matière de sécurité à la police et à l'armée afghanes, un passage de relais qui s'achèverait fin 2014.

L'année 2010 est déjà la plus meurtrière en neuf ans de conflit pour la coalition étrangère en Afghanistan, où Etats-Unis et Otan disposent actuellement de plus de 150.000 soldats.

Cette visite surprise intervient aussi dans le contexte de la publication de dizaines de milliers de documents diplomatiques américains par le site WikiLeaks, dont certains montrent la profonde défiance de Washington envers le président Karzaï.

Selon ces documents, les Etats-Unis sont exaspérés par l'omniprésence de la corruption en Afghanistan et par la vision "paranoïaque" du monde du dirigeant afghan.

Côte d’Ivoire : Dramatique et ignominieuse (possible) sortie de piste pour Laurent Gbagbo

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Laurent Gbagbo

Avec Laurent Gbagbo, pas de surprise ; quoi qu’il fasse, on est toujours certain que c’est au pire qu’il faut s’attendre. Le drame, avec cet homme-là, c’est qu’il représentait, pour un certain nombre de commentateurs, une autre façon d’être président de la République en Afrique. « Opposant historique », « universitaire », « homme de gauche », « socialiste »…, il avait une image en rupture avec celle que véhiculent généralement les médias dès lors qu’ils s’intéressent à l’Afrique.

Rien d’un « sous-off » quasiment analphabète ou d’un officier subalterne putschiste ambitionnant de devenir, rapidement, officier supérieur et, pourquoi pas, général ; rien d’un « fils à papa » ; rien d’un despote mégalomane… Non, Gbagbo c’était le « prof » syndiqué qui s’était lancé en politique parce qu’il voulait une société africaine plus ouverte, plus sociale, plus juste, plus humaine… C’était le leader « socialiste » qui, en 2000, s’était opposé à la conquête du pouvoir par un général dévoré d’ambition, c’était une nouvelle génération d’homme d’Etat africain qui, ayant dit « non » à la « Françafrique » et à ses réseaux, sera confronté à une tentative de coup d’Etat en 2002 et subira, en 2004, les foudres d’une armée française d’occupation. Gbagbo, c’était tout cela.

Et beaucoup de ceux qui n’avaient jamais rechigné, par le passé, à célébrer le culte de quelques personnages politiquement douteux mais socialement bien placés, rejetant, du même coup, un homme qui était catalogué « opposant », se sont largement investis dans la promotion d’un Gbagbo, chantre d’une République de Côte d’Ivoire indépendante et souveraine. Autant dire, qu’une fois encore, avec ce qui vient de se passer à Abidjan, l’Afrique en prend un sale coup.

En l’espace d’un mois, entre un premier tour de la présidentielle (31 octobre 2010) dont tout le monde avait salué la bonne tenue (plus de 80 % d’électeurs et pas d’affrontements majeurs) et le nouveau putsch électoral d’hier soir, jeudi 2 décembre 2010, organisé par Gbagbo et ses séides, la République de Côte d’Ivoire vient, une fois encore, de se « planter grave » (comme pourrait le dire Gbagbo qui aime s’afficher « populaire »). Et quelle que soit l’issue de la nouvelle « crise ivoiro-ivoirienne » qui vient tout juste d’émerger, nul doute que les conséquences en seront dramatiques pour le pays et sa population. Il faudra faire, un jour, le listing de tous ceux qui sont impliqués dans ces dérives successives et dont le discours anachronique suscite, sans cesse, l’exclusion.

Ce qui se passe aujourd’hui n’est que l’évolution logique du mode de production politique de Gbagbo. C’est le « J’y suis, j’y reste » (Jeune Afrique du 17 octobre 2010) qu’il n’a jamais cessé d’affirmer. La première surprise (pour lui) a été qu’il ne soit pas parvenu à s’imposer (comme il le claironnait : « Vraiment y a rien en face ») dès le premier tour ; la deuxième surprise (pour lui) a été que, obligé de subir un deuxième tour, son challenger ne soit pas un Henri Konan Bédié passablement diminué politiquement (mais toujours présent « ethniquement » parlant) mais un Alassane Ouattara qui, en dix années de présence politique sur le terrain, a appris à être plus pugnace qu’il ne l’était par le passé.

Le Gbagbo 2010 n’est pas différent du Gbagbo 2000 ou 1990. C’est le même homme. Ce qui change c’est le regard que les Ivoiriens, les Africains et le Reste de Monde, portent désormais sur lui. En 1990 et en 2000, déjà, Gbagbo n’était pas l’homme de la situation. A vrai dire, en 1990, il n’y avait pas trop le choix et la question ne se posait pas vraiment. En 2000, Gbagbo s’est organisé pour qu’il n’y ait plus de choix du tout. Et en 2010, il ne supporte pas le choix qui est fait. « Planté grave ». Et il va avoir du mal à sortir de la nasse dans laquelle il s’est engouffré.

Le « prof » d’histoire aurait dû réviser la période 1993-1999. Un certain Bédié, à force de fustiger un Ouattara qui ambitionnait de faire carrière à l’international plutôt qu’à la tête d’une Côte d’Ivoire à « l’ambiance délétère », en avait fait le porte-drapeau de ceux qui ne supportaient plus une République de l’exclusion. Gbagbo vient de faire de Ouattara un homme politique crédible, responsable, sincère, authentique, cohérent… à cent mille lieues d’un Gbagbo roublard, menteur, tricheur… A gauche comme à droite, en France comme ailleurs, le vainqueur de la présidentielle 2010 est Ouattara dont la photo s’étale dans tous les quotidiens. Gbagbo est non seulement le perdant mais, plus encore, le mauvais perdant.

Son camp (ou ce qu’il en reste) peut bien affirmer que la victoire annoncée de Ouattara était une « tentative de coup d’Etat » des Français (il n’y a que L’Humanité pour soutenir cette thèse) alors que Gbagbo ne cessait d’affirmer que depuis le remplacement, à l’Elysée, de Jacques Chirac par Nicolas Sarkozy, « il dort enfin sur ses deux oreilles », Pierre Kipré, son ambassadeur à Paris, qui s’est révélé incapable d’organiser une élection présidentielle crédible pour la diaspora ivoirienne en France, peut bien affirmer que « ce n’est pas la communauté internationale qui vote en Côte d’Ivoire mais les Ivoiriens » (il convient de rappeler que Kipré, « intellectuel » ivoirien adepte de la transhumance politique, déclarait au temps de Félix Houphouët-Boigny : « Multipartisme : quand j’entends ce mot, je vois rouge »), la crédibilité de Gbagbo et de sa clique est égale à zéro.

Près de 300 millions d’euros ont été dépensés (ou, plus exactement, encaissés) pour organiser cette mascarade (tandis que l’ONUCI coûte 500 millions de dollars par an). Car c’est bien d’une mascarade qu’il s’agit dès lors qu’il était avéré, depuis dix ans, que Gbagbo était arrivé au pouvoir par un concours de circonstances qui n’avait pas grand-chose à voir avec le hasard, et qu’il s’y est maintenu grâce à la proximité de certains de ses séides avec des groupes « mafieux ». C’est à cause de ces connexions et compte tenu des engagements qui ont été pris avec les uns et les autres que Gbagbo sait jusqu’où il peut aller aujourd’hui et… demain. Jusqu’à la rupture avec une « communauté internationale » dont l’éthique est à géométrie variable et qui ne tardera pas à reprendre langue avec un pays qui demeure le premier producteur de cacao dans le monde.

Quand, au début des années 2000, quelques uns ont qualifié la Côte d’Ivoire de « poudrière identitaire » (cf. LDD Côte d’Ivoire 001/Jeudi 18 octobre 2001), les commentateurs se sont gaussés. Aujourd’hui, Georges Adon, représentant de la communauté Sant’Egidio, explique dans La Croix (vendredi 3 décembre 2010) : « Certains ont intérêt à créer des oppositions entre les membres des différentes ethnies et des différentes religions […] Auparavant, les « étrangers » n’avaient jamais été identifiés comme tels en Côte d’Ivoire. Le concept [d’ivoirité] a d’abord été utilisé dans un contexte culturel, mais il a ensuite été détourné pour devenir un instrument politique. Le problème, c’est qu’à force de répéter des slogans, les gens finissent par y croire. Si cela continue, je suis inquiet pour les générations à venir ».

Mettons un nom sur ces « certains » évoqués par Adon ! Gbagbo va rester dans l’Histoire de la Côte d’Ivoire comme le chantre du « multipartisme » dans les années 1990 et le fossoyeur de la démocratie dans les années 2000. Il risque d’y figurer, aussi, pour avoir fait basculer définitivement l’économie dans les réseaux « mafieux ». Il espère avoir encore cinq ans devant lui pour y parvenir. Sauf à penser comme Blaise Compaoré en 2002 qu’il pourrait finir devant le Tribunal pénal international (TPI) « pour répondre des nombreuses exactions commises par ses partisans ».

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Obama félicite Ouattara, appelle Gbagbo à s`incliner

AFPLe président des Etats-Unis Barack Obama a
félicité vendredi Alassane Ouattara "pour sa victoire" à l`élection
présidentielle ivoirienne et a appelé le président sortant Laurent Gbagbo à
"reconnaître et respecter" ce résultat.
"Je félicite Alassane Ouattara pour sa victoire à l`élection
(présidentielle) du 28 novembre. La commission électorale indépendante, des
observateurs dignes de foi et accrédités, ainsi que les Nations unies, ont
tous confirmé ce résultat et certifié sa fiabilité", a affirmé M. Obama dans
un communiqué.
"La Côte d`Ivoire est désormais à la croisée des chemins. J`appelle toutes
les parties, dont le président sortant Laurent Gbagbo, à reconnaître et
respecter ce résultat", a ajouté M. Obama.
Le président américain a aussi prévenu que "la communauté internationale
mettra devant leurs responsabilités ceux qui essaient de faire échouer le
processus démocratique et la volonté des électeurs".
Ces déclarations de M. Obama interviennent alors que la situation est très
tendue en Côte d`Ivoire. Le Conseil constitutionnel, dirigé par un proche de
M. Gbagbo, a invalidé les résultats provisoires donnés jeudi par la Commission
électorale indépendante (CEI), qui créditaient l`ex-Premier ministre Alassane
Ouattara d`une large victoire, et a proclamé celle du président sortant.
Un proche conseiller du président Gbagbo a menacé vendredi de demander le
"départ immédiat" du représentant de l`ONU dans le pays, Youn-jin Choi, qui a
rejeté la victoire de M. Gbagbo.
Des partisans de M. Ouattara ont dressé vendredi des barricades et brûlé
des pneus dans des quartiers populaires d`Abidjan, pour protester contre la
proclamation de M. Gbagbo comme vainqueur.

Le Rituel des mages : cadeau inspiré pour cette fin d'année

actustar.com
Le Rituel des mages : cadeau inspiré pour cette fin d'année
Le Rituel des mages : cadeau inspiré pour cette fin d'année hiMedia

Si vous n'avez jamais pénétré dans l'enceinte envoûtante des Cent Ciels, Noël peut être l'occasion de vous offrir cette succulente évasion le temps de quelques heures. En effet, à l'occasion des fêtes de fin d'année, le délicieux hammam vous propose un soin magique, moment de détente et de bien-être, Le Rituel des mages.

Une fois pénétré dans l'établissement, vous voilà transporté au pays des mille et une nuits, l'endroit étant décoré avec soin et dans la plus pure tradition orientale. Vous enfilez un doux peignoir, vous poussez les portes de bois ciselées et là s'offre à vous l'espace piscine et hammam dans lequel vous pourrez vous délecter une bonne heure. Douce lumière tamisée, léger clapotis de l'eau, carreaux de couleur ocre, fontaine illuminée, coupole étoilée sous laquelle plane une chaude et enveloppante humidité : voilà le décor dans lequel il vous faut vous prélasser, passer d'une salle tiède à une salle chaude en esquissant quelques brasses dans l'eau claire du bassin.

Après une heure de détente qui permet de se retrouver, une masseuse vient vous chercher et vous conduit jusqu'à une belle cabine qui sera votre tapis volant pour les deux heures à venir. Tapis volant car d'ici, vous allez être transporté loin dans un délicieux ailleurs.

On démarre avec un gommage au savon noir et à l'huile essentielle d'eucalyptus, histoire de débarrasser votre peau des innombrables petites cellules mortes qui l'étouffaient et de la préparer à absorber avec générosité le lait d'ânesse qui sera, sous peu, versé dans l'eau de votre bain. Une fois fait, vous passez de la table de massage à une large baignoire placée sous un ciel de luminothérapie. On vous sert un thé ou un lait d'amande pendant que vous vous prélassez, sur votre visage est appliqué un masque qui vous fera une peau rayonnante et, pour compléter ce petit bonheur, on vous masse le crâne à même le bain. Le rêve, ici, devient vraiment réalité.

Et tenez-vous bien, le soin ne s'arrête pas là : il est complété par un massage de 45 minutes à base de l'ait d'ânesse et d'huile d'argan, avec des gestes cocooning qui finiront de vous détendre en profondeur. Vous en ressortirez apaisé, l'esprit tranquille, le corps détendu et la tête sous de lointains cieux...

Côte d'Ivoire: Obama et Sarkozy félicitent Alassane Ouattara, reconnu vainqueur par l'Onu

AFP

Alassane Ouattara le 2 décembre 2010 à Abidjan
Alassane Ouattara le 2 décembre 2010 à Abidjan AFP/Archives

Les présidents américain Barack Obama et français Nicolas Sarkozy ont tous deux félicité Alassane Ouattara pour son élection et demandé au président sortant ivoirien Laurent Gbagbo de respecter ce résultat, vendredi soir.

"Je félicite Alassane Ouattara pour sa victoire à l'élection (présidentielle) du 28 novembre. La commission électorale indépendante, des observateurs dignes de foi et accrédités, ainsi que les Nations unies, ont tous confirmé ce résultat et certifié sa fiabilité", a déclaré M. Obama dans un communiqué.

De même, le président français "prend acte des déclarations du secrétaire général des Nations unies et de son représentant spécial en Côte d'Ivoire, par lesquelles ceux-ci confirment la victoire de M. Alassane Ouattara à l'élection présidentielle ivoirienne", dans un communiqué.

Un peu plus tôt, un proche conseiller du président ivoirien Laurent Gbagbo avait menacé sur la télévision publique de demander le "départ immédiat" du représentant de l'ONU dans le pays, Youn-jin Choi, qui a rejeté la victoire du chef de l'Etat sortant à la présidentielle.

Au pouvoir depuis 2000, Laurent Gbagbo a été réélu président avec 51,45% des suffrages, contre 48,55% à son rival, selon les résultats définitifs du second tour du 28 novembre, a de son côté annoncé le président du Conseil, Paul Yao N'Dré.

Cette institution, dirigée par un proche de M. Gbagbo, a ainsi invalidé les résultats provisoires donnés jeudi par la Commission électorale indépendante (CEI), qui créditaient l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara d'une large victoire, par 54,1% contre 45,9%.

Il l'a fait en "annulant" les votes dans sept départements du nord, sous contrôle de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis le putsch manqué de 2002, où selon le camp Gbagbo le scrutin avait été "frauduleux".

Mais le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a reconnu l'ancien Premier ministre comme vainqueur légitime.

"Le secrétaire général félicite M. Alassane Ouattara (...) pour son élection et demande au président élu de travailler pour une paix durable, la stabilité et la réconciliation en Côte d'Ivoire", a déclaré son porte-parole.

M. Ban "demande au président Laurent Gbagbo de faire ce qu'il doit faire pour le bien de son pays et de coopérer pour une transition politique sans heurts dans le pays". "La volonté du peuple ivoirien doit être respectée", a-t-il insisté.

Auparavant, le représentant onusien en Côte d'Ivoire, Youn-jin Choi, avait assuré que le scrutin s'était "globalement déroulé dans une atmosphère démocratique".

Même si toutes les réclamations déposées par le camp Gbagbo dans le nord étaient "prises en compte", le résultat de la CEI "ne changerait pas", a-t-il assuré.

Fort de ce soutien, M. Ouattara, ex-vice-président du Fonds monétaire international (FMI) âgé de 68 ans, s'est présenté comme "le président élu de la République de Côte d'Ivoire", en se prévalant des résultats de la CEI.

Dans un climat de forte tension, il a demandé à "toutes les institutions, notamment les forces armées nationales, la gendarmerie, la police, d'assumer leur mission de protection des personnes et des biens sur l'ensemble du territoire".

Le chef de l'ex-rébellion Guillaume Soro et "l'ensemble" des FN ont annoncé qu'ils "rejettent" les résultats du Conseil constitutionnel et la victoire de Laurent Gbagbo, dont M. Soro est le Premier ministre depuis l'accord de paix de Ouagadougou en 2007.

Les principales missions d'observation internationales ont aussi jugé que le scrutin s'était globalement déroulé d'une manière correcte, malgré des incidents parfois violents.

Elu en 2000 à l'issue d'un scrutin controversé dont avaient été exclus l'ex-président Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo était resté au pouvoir en 2005 après la fin de son mandat, en invoquant la crise née de la partition du pays.

En Côte d'Ivoire comme à l'étranger, beaucoup craignaient une explosion de violence après deux semaines de fortes tensions marquées par une série d'affrontements sanglants.

Toujours sous couvre-feu jusqu'à dimanche, le pays est en partie coupé de l'extérieur après la décision de l'armée de fermer les frontières - en tout cas dans la moitié sud qu'elle contrôle - et après la suspension de la diffusion des chaînes d'information étrangères ainsi que de la radio RFI.

"La communauté internationale ne choisit pas le président des Ivoiriens", a répliqué l'ambassadeur ivoirien à Paris Pierre Aimé Kipré, proche de M. Gbagbo.

La France avait appelé les Ivoiriens "au calme et à la responsabilité", et indiqué ne pas avoir changé son dispositif militaire à ce stade en Côte d'Ivoire, où elle déploie la force Licorne (900 hommes).

Report de la déclaration du Conseil de sécurité

| AFP Les quinze pays du Conseil de
sécurité de l`ONU n`ont pas réussi à se mettre d`accord vendredi sur une
déclaration conjointe sur la présidentielle en Côte d`Ivoire, qui pourrait
intervenir samedi ou lundi, a indiqué un diplomate onusien.
Ce report découle du fait que la délégation d`au moins un pays souhaite
recevoir des instructions de son gouvernement, a indiqué ce diplomate sous
couvert d`anonymat.
Les quinze pays du Conseil de sécurité ont entamé jeudi des consultations urgentes sur la situation en Côte d`Ivoire, qui devraient s`achever sur une déclaration commune.
Plus tôt dans la journée, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait reconnu la victoire d`Alassane Ouattara à la présidentielle et demandé au président Laurent Gbagbo de s`incliner.
"Le secrétaire général félicite M. Alassane Ouattara, du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), pour son élection et demande au président élu de travailler pour une paix durable, la stabilité et la réconciliation en Côte d`Ivoire", avait déclaré le porte-parole de M. Ban.
La situation est des plus tendues en Côte d`Ivoire. Le Conseil constitutionnel, dirigé par un proche de M. Gbagbo, a invalidé les résultats provisoires donnés jeudi par la Commission électorale indépendante (CEI), qui créditaient l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara d`une large victoire et a
proclamé celle du président sortant.