21 novembre, 2010

Real Madrid: Cristiano Ronaldo, "On va voir si Barcelone en met 8 lundi

"Venez nous en mettre 8!"

Au triplé de Lionel Messi pour Barcelone, Cristiano Ronaldo a répondu par un triplé contre l'Athletic Bilbao. Il s'est donc permis d'ouvrir les hostilités avant le Clasico du 29, si ce n'était pas déjà fait...

Déjà détesté par les joueurs de Barcelone, Cristiano Ronaldo n'est pas prêt de redorer son image auprès d'eux. Alors que le FC Barcelone a infligé une correction à Almeria (8-0) avec notamment un triplé de Lionel Messi, Ronaldo ne s'est pas montré plus impressionné que cela. "Le Barça a gagné 8-0 ? Ca ne me dit rien. On va voir s'ils nous en mettent 8 lundi", a déclaré le Portugais au micro de La Sexta. Messi avait inscrit un triplé pour les Blaugrana. Le joueur madrilène s'est donc senti obligé de réponde et a, lui aussi, marqué trois buts lors de la victoire du Real Madrid contre l'Athletic Bilbao (5-1).

Mais il aurait même pu en mettre 4 s'il n'avait pas laissé Sergio Ramos tirer le pénalty synonyme de troisième but (57e). "Sergio m'a dit, 'laisse moi marquer, laisse moi marquer'. C'est un grand ami et il a besoin de confiance alors je l'ai laissé", a confié l'ancien Mancunien. Mais lorsqu'un deuxième pénalty a été accordé au Real (90e), Cristiano Ronaldo n'a pas laissé le choix à ses partenaires et a pu marquer son troisième but de la partie.

Il inscrit là son 12e but en 12 matches de Liga. Une statistique tout bonnement impressionnante mais pas autant que celle de Léo Messi. En 10 rencontres de championnat, l'Argentin a inscrit 13 buts. Mais le joueur du Real assure qu'être le meilleur buteur ne l'intéresse pas: "Le Pichichi (titre de meilleur buteur de Liga, ndlr) ne m'importe pas. Je lutte pour gagner la Liga." Les deux stars auront l'occasion de se croiser lors du Clasico le 29 novembre prochain au Camp Nou. CR7 retrouvera également Sergio Busquets à qui il a déclaré la guerre.

Championnat d'Angleterre: bon week-end pour les deux Manchester

lepoint.frChampionnat d'Angleterre: bon week-end pour les deux Manchester

Samedi, "ManU" a pleinement profité de la défaite de Chelsea à Birmingham, sa troisième en quatre matches, et du premier revers à domicile d'Arsenal pour venir à hauteur des Blues en tête du Championnat (28 pts).

Manchester City reste dans le Big Four du Championnat d'Angleterre après sa victoire dimanche à Fulham 4-1 lors de la 14e journée et à la lutte pour le titre avec Chelsea, battu 1-0 à Birmingham, Manchester United, vainqueur de Wigan 2-0, et Arsenal, défait par Tottenham 2-3.

Au cours d'une première période à sens unique, les Citizens ont inscrit trois buts par Tevez, Abaleta et Yaya Touré. La seconde période a surtout permis à Carlos Tevez de réaliser un doublé et de prendre seul la tête du classement des buteurs (9 unités). Avec 25 points, les hommes de Mancini ne se trouvent qu'à une longueur d'Arsenal (3e), Chelsea et Manchester United, le duo de tête en comptant trois d'avance sur City.

Samedi, "ManU" a pleinement profité de la défaite de Chelsea à Birmingham, sa troisième en quatre matches, et du premier revers à domicile d'Arsenal pour venir à hauteur des Blues en tête du Championnat (28 pts).

C'est le genre de journée dont Sir Alex Ferguson se délecte. En 24 ans à la tête de MU, le manageur écossais a connu beaucoup d'après-midi où son équipe profite des erreurs de ses rivaux pour le titre.

Loin d'être géniaux, les Mancuniens, grâce à Patrice Evra (son 1er but en trois ans et demi) et au petit Javier Hernandez, ont remporté une victoire déterminante pour la suite de la saison.

Encore une fois, et comme depuis le début de la saison, le jeu proposé par "MU" a été décevant, même à 11 contre 9 pendant trente minutes. United attend désormais le retour en forme de Wayne Rooney, ovationné pour son entrée en jeu à la 56e minute et qui a manqué une belle occasion en fin de partie.

Pour sa part, Chelsea, le champion en titre, s'est incliné pour la troisième fois lors des quatre derniers matches de Championnat, après avoir subi la loi de Liverpool (2-0) et Sunderland (3-0).

Les Blues ont encore encaissé un but et, surtout, ont été encore une fois incapables d'en inscrire un à une équipe de Birmingham, seulement 14e. Même si Chelsea conserve sa place en tête de la Premier League, la crise est là et bien là.

Les Gunners, eux, menaient 2-0 à la mi-temps contre Tottenham avant de sombrer et s'incliner 3-2. Cette défaite, la première à domicile face à leur voisin honni depuis 17 ans, a rappelé toutes les lacunes de cette équipe, jeune et brillante, mais qui souffre d'un manque de maturité et d'expérience criant.

Jamais les joueurs d'Arsène Wenger n'auraient dû perdre ce match. Et pourtant, ils l'ont perdu, en encaissant des buts de poussins et ils ont donc manqué l'occasion de prendre la tête de la Premier League.

Bolton, désormais 5e, a signé une superbe victoire devant Newcastle (5-1). Les Trotters, qui produisent un football très agréable, sont pour l'instant la grande surprise de la saison. Liverpool, facile vainqueur de West Ham 3-0, poursuit son redressement et pointe désormais à la 9e place.

La journée a aussi été marquée par la première apparition du champion du monde 1998 Robert Pires avec Aston Villa (13e), ce qui n'a pas empêché les "Villans" de perdre 2 à 0 face à Blackburn (11e).

Résultats de la 14e journée :

Samedi

Arsenal - Tottenham 2 - 3

Blackpool - Wolverhampton 2 - 1

Manchester United - Wigan 2 - 0

Birmingham - Chelsea 1 - 0

West Bromwich - Stoke City 0 - 3

Bolton - Newcastle 5 - 1

Liverpool - West Ham 3 - 0

Dimanche

Blackburn - Aston Villa 2 - 0

Fulham - Manchester City 1 - 4

Lundi

(20h00 GMT) Sunderland - Everton

Classement:PtsJGNPbpbcdif1.Chelsea2814914289192.Manchester United28147702815133.Arsenal26148242815134.Manchester City2514743191185.Bolton2214572262066.Tottenham2214644211927.Sunderland1913472151328.Stoke City1914617181809.Liverpool19145451617-110.Newcastle18145362221111.Blackburn18145361718-112.Blackpool18145362127-613.Aston Villa17144551520-514.Birmingham16143741517-215.West Bromwich16144461625-916.Everton15133641413117.Fulham14142841417-318.Wigan14143561023-1319.Wolverhampton9142391425-1120.West Ham9141671125-14

Ligue 1 : au tour de Lille de prendre la tête, Montpellier et le PSG sont là

Le milieu de terrain de Lille Eden Hazard aux prises avec le défenseur de Monaco, le 21 novembre 2011 en L1 à Lille
Le milieu de terrain de Lille Eden Hazard aux prises avec le défenseur de Monaco, le 21 novembre 2011 en L1 à Lille
Le milieu de terrain de Lille Eden Hazard aux prises avec le défenseur de Monaco, le 21 novembre 2011 en L1 à Lille Denis Charlet AFP

ladepeche.frLille a pris dimanche la tête de la Ligue 1 après son succès face à Monaco (2-1) lors d'une 14e journée marquée par les victoires de Montpellier et du Paris SG, tous deux éphémères leaders, et par la défaite de Brest dans le derby breton face à Rennes (2-1).

Brest, Paris, Montpellier, Lille... Cette 14e journée aura compté de son ouverture à sa clôture quatre leaders différents, conséquence du "saucissonnage" des journées de championnat.

La L1 reste un championnat extrêmement serré, au sein duquel personne ne parvient encore à s'imposer en "patron", et il n'y a que deux points d'écart entre le 1er et le 7e, Bordeaux.

La position de Lille est donc forcément précaire, mais les Nordistes ont encore fait bonne impression dimanche contre Monaco. Les habituels dynamiteurs Sow, Gervinho et Hazard n'ont pas marqué, laissant Frau et Obraniak s'en charger.

Mais face à la vitesse et au talent des attaquants lillois, les Monégasques (17e) ont été contraints à défendre constamment, même si Adriano a marqué d'un retourné somptueux.

Samedi soir, c'est Montpellier qui occupait la première place après sa victoire à Nice (1-0). Les Héraultais, qui confirment leur superbe saison passée, n'ont pourtant que la 16e attaque du championnat avec seulement 13 buts marqués. Mais chacun d'entre eux est rentabilisé et celui inscrit samedi par Giroud a suffi pour prendre trois points.

"C'est historique ! Fabuleux !", s'est exclamé le président Louis Nicollin. C'est vrai, son club n'avait jamais occupé seul laaris tête du championnat, et tant pis si cela n'a duré que 24 heures. C'est beaucoup plus que le PSG, leader pendant deux heures entre son succès face à Caen (2-1) et celui de Montpellier.

Peu importe pour Antoine Kombouaré, qui se "fout complètement du classement". L'entraîneur du PSG, finalement 3e dimanche, aura au moins noté que son équipe sait désormais gagner sans bien jouer, y compris au Parc des Princes, où elle a souvent peiné.

Avec Hoarau et Erding buteurs, le PSG ne peut plus se cacher: il est clairement candidat au titre.

Côté caennais, la dégringolade continue (18e), en dépit du 10e but d'El-Arabi, seul meilleur buteur du championnat.

Brest, leader depuis la 11e journée, a de son côté payé cher sa défaite à Rennes (2-1) dans le premier derby entre les deux clubs depuis 1990. Les hommes d'Alex Dupont passent d'un coup de la première à la 6e place.

Au contraire, Rennes, meilleure défense du championnat, se relance et se retrouve à la 4e place, à la même hauteur que le Paris SG, avec en outre un match en retard à jouer contre Marseille.

L'OM justement a comme souvent tardé à se mettre en route, attendant la 88e minute pour faire rompre Toulouse (1-0) grâce à un but d'Ayew. La deuxième période des joueurs de Deschamps est néanmoins encourageante avant le décisif Spartak Moscou-OM de mardi en Ligue des champions.

Auxerre, qui jouera également en C1 mardi face à l'AC Milan, a pris un point à Saint-Etienne (1-1). La belle série des hommes de Jean Fernandez se poursuit avec ce huitième match sans défaite toutes compétitions confondues (six victoires et deux nuls). A l'inverse, les Verts ne gagnent plus depuis leur succès dans le derby contre Lyon (7e journée, 25 septembre).

Dans les autres matches, Sochaux, qui n'avait plus gagné depuis cinq matches, a battu Lorient (2-0) et Nancy a dominé Valenciennes sur le même score, alors que Bordeaux a été mené sur la pelouse d'Arles-Avignon avant de dérouler (4-2) avec un triplé de Modeste.

En soirée, Lyon se déplace à Lens pour le dernier match de la journée.

Côte d’Ivoire | Ouattara : « Gbagbo arrête sinon tu vas m’entendre »



Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, qualifiés au 2nd tour la présidentielle ivoirienne. (Ph : - D.R.)

(AfriSCOOP Abidjan) — Le candidat Alassane Ouattara embouche le ton "belliqueux" imposé, vendredi, à la campagne électorale par son rival Laurent Gbagbo qu’il "met en garde" contre le discours "haineux et de mensonges".

"Quand on n’a aucun bilan aucun programme de campagne, on la ferme on ne va pas mentir", a-t-il déclaré dans l’après-midi de samedi, devant de milliers de militants dans le stade des Parcs des Sports de Treichville -Sud d’Abidjan.

Alassane Ouattara désigné candidat de la coalition de l’opposition, le RHDP (Rassemblement pour la Démocratie et la Paix) reprouve les attaques contre sa personne par la majorité présidentielle qui le tient pour "responsable" de la guerre de septembre 2002, du coup d’Etat de décembre 1999 en Côte d’Ivoire et qui le traite de "candidat de l’étranger".

"Si nous ne répondons pas c’est parce que nous sommes des hommes de paix et de réconciliation ; c’est parce que nous ne voulons pas descendre dans la poubelle", a concédé l’ancien premier ministre.

"Laurent Gbagbo arrête sinon tu vas m’entendre", a menacé M. Ouattara, tutoyant comme il ne l’avais jamais fait son adversaire qu’il affronte le 28 novembre 2010 au second de l’élection présidentielle.

Le candidat regrette la violence dans la précampagne avec l’ "agression" vendredi du QG du RHDP à Cocody, Nord-Est d’Abidjan, par des étudiants de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), proche de Laurent Gbagbo.

"Ne cédez pas à la provocation et à la violence parce que nous savons que nous pouvons gagner les élections par les urnes", a t-il exhorté ses partisans.

Le RHDP est une union créée en mai 2005 à Paris par quatre partis politiques se réclamant de l’Houphouëtisme, l’idéologie de paix et de dialogue du président président Félix Houphouët-Boigny premier président de la Côte d’Ivoire indépendante.

Marseille: face aux violences, Hortefeux annonce un renforcement de la police

lepoint.frMarseille: face aux violences, Hortefeux annonce un renforcement de la police

Dans le cadre de cette mobilisation globale, le ministre a évoqué des "opérations coups de poing dans les plus brefs délais".

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Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a annoncé dimanche à Marseille un renforcement des effectifs de la police marseillaise, dans le cadre de quatre mesures destinées à renforcer la lutte contre les trafics et la prolifération d'armes.

"Les Marseillais ont droit, ni plus ni moins, au même niveau de sécurité qu'au niveau national", a affirmé M. Hortefeux, s'exprimant après une réunion d'une heure environ avec l'ensemble des responsables de la sécurité en région marseillaise ainsi que le maire Jean-Claude Gaudin (UMP).

Au lendemain d'une fusillade au cours de laquelle un adolescent de 16 ans a été tué et un enfant de 11 ans grièvement blessé dans le nord de la ville, le ministre a tout d'abord déclaré qu'il allait accroître les effectifs liés au renseignement et que "deux unités de force mobile", soit environ 150 CRS, seraient déployés avec pour "mission exclusive" la "sécurisation et la surveillance des quartiers sensibles".

Selon M. Hortefeux, 5 policiers "spécialisés" supplémentaires vont ainsi être affectés "dès le 1er décembre" au Service départemental d'information générale (SDIG - renseignement).

La mobilisation des deux unités de CRS a quant à elle pour objectif de "donner un coup d'arrêt" aux trafics, selon le ministre.

La troisième mesure consiste en un "renforcement des équipes d'enquête" au sein de la police judiciaire.

Enfin, le ministre souhaite que les ressources des personnes soupçonnées de trafics de stupéfiants soient "passées au peigne fin" d'ici à la mi-décembre, notamment grâce au fichier Stic (Système de traitement des infractions constatées).

Dans le cadre de cette mobilisation globale, le ministre a évoqué des "opérations coups de poing dans les plus brefs délais".

Par ailleurs, 117 adjoints de sécurité doivent être mis à la disposition du préfet pour Marseille et son agglomération pour des missions de police sur la voie publique, a-t-on appris auprès de la préfecture.

"C'est bien entendu quelque chose de positif", a estimé M. Gaudin, après les annonces faites par le ministre, ajoutant qu'il allait "bien sûr multiplier la vidéosurveillance" et "faire tous les efforts nécessaires" pour endiguer la violence.

"Il est temps de mettre un coup d'arrêt à ces meurtres et à ce trafic de drogue qui portent atteinte à l'image de notre cité", a dit l'élu.

Pour le représentant PS de l'opposition municipale, Patrick Mennucci, la série de mesures annoncées est "molle et tardive".

Il fait remarquer qu'au lendemain de l'incendie volontaire d'un bus dans les quartiers nord au cours duquel une jeune femme, Mama Galedou, avait été grièvement brûlée fin 2006, M. Sarkozy avait aussi annoncé la mobilisation des effectifs de CRS, sans que cela soit efficace.

"Il manque 350 policiers dans le département, je constate que malgré la situation, le gouvernement n'a pas décidé de renforcer réellement la police nationale à Marseille", a-t-il estimé.

Les fusillades se sont multipliées ces derniers temps dans la région marseillaise.

Selon la comptabilisation effectuée par M. Hortefeux, "depuis janvier 2009, ce sont, au total, 26 règlements de compte qui ont été recensés. Ces règlements de compte ont donné lieu à 19 personnes tuées [7 en 2009 et 12 depuis le 1er janvier 2010] et 16 blessées dans la seule ville de Marseille".

Togo | L’Ufc confirme l’envoi des courriers polémiques à Bonfoh

Gilchrist Olympio, Président de l’UFC (Ph : D.R.)

(AfriSCOOP Lomé) — A la faveur d’une sortie médiatique sur le plateau de Tvt (Télévision togolaise) ce 21 novembre, le 1er vice-président de l’Ufc (Union des forces de changement), Elliott Ohin, a reconnu que son parti est à l’origine de l’envoi de courriers qui a semé la polémique jeudi dernier au parlement.

Voilà qui a au moins le mérite d’être clair ! Les courriers parvenus sur la table de la présidence de l’Assemblée du Togo et dont la lecture a failli donner lieu à une séance de kick-boxing entre le président du parlement, A. Bonfoh, et le député Anc Tchagnaou Ouro-Akpo, ont été envoyés par l’Ufc.

C’est ce qu’a indirectement confirmé Elliott Ohin, ministre d’Etat, chef de la diplomatie togolaise et 1er vice-président de l’Ufc depuis le « congrès extraordinaire » du 12 août organisé par la branche pro-Olympio de ce parti. Le premier secrétaire général de l’histoire de l’Ufc a justifié l’envoi des courriers polémiques précités par la souscription en 2007, par tous les candidats de l’Ufc à la députation, à des engagements qui les préserveraient de toute « transhumance politique ». « La politique et la morale vont de pair », a laissé entendre M. Ohin, pour non seulement corroborer son point de vue, mais aussi justifier la prise de position de l’Ufc dans le bras de fer Rpt-Anc au parlement.

Dans le même ordre d’idées, l’actuel ministre des Affaires étrangères du Togo a en outre indiqué : « Laissons les instances saisies travailler sur les dossiers sur lesquels leur attention a été attirée ». En référence à la démarche opérée par l’Ufc et l’Anc auprès de la présidence de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle. Des démarches séparées qui visent d’un côté à reconnaître la démission au Parlement d’une partie des députés Ufc qui ont rejoint l’Anc, et d’autre part à faire frapper de nullité les arguments avancés par l’Ufc dans ce dossier. « Il ne faut pas aller trop vite en besogne ; le Togo est tout de même régi par des lois », a martelé le numéro 2 du parti de G. Olympio.

L’Anc : l’enfant mal-aimé

Le parti de Jean-Pierre Fabre a indiqué ces derniers jours que rien au monde ne l’empêchera de créer son groupe parlementaire dans la législature en cours. « Ce mercredi 17 novembre 2010, le Président de l’Anc a reçu une lettre en date du 15 novembre 2010, par laquelle le Bureau de l’Assemblée nationale oppose une fin de non recevoir catégorique à la création du groupe parlementaire Anc, rappelant et confirmant les termes de sa lettre du 05 novembre 2010 selon lesquels : ‘’un parti politique extraparlementaire ne peut disposer d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale’’ », a expliqué l’Anc en début de semaine.

Tout en explicitant : « Déjà le lundi 15 novembre 2010, l’Anc a appris que le Président de l’Assemblée nationale, M. Abass Bonfoh, a convoqué le jour même, une réunion de la conférence des Présidents, à laquelle n’étaient pas invités les députés Anc membres de droit de cette instance. Cette exclusion de fait, confirme les informations selon lesquelles Abass Bonfoh aurait saisi la Cour Constitutionnelle pour lui demander de statuer sur une prétendue démission de l’Assemblée nationale des députés Anc, en vue de pourvoir à leur remplacement. Il n’échappe à personne que de telles manœuvres participent du marché conclu entre le Rpt et Gilchrist Olympio et dont l’un des objectifs est de constituer à l’Assemblée nationale, la majorité qualifiée des 4/5 des députés qui permettrait au Rpt de modifier la Constitution à sa guise ».

Devant ces évolutions de l’actualité politique locale, l’Anc a « dénoncé et condamné ces actes graves qui constituent une violation délibérée des dispositions de la Constitution de la République togolaise (article 52) et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale (articles 26, 27 et 28) ».

Suspected US Drone Attack Kills 6 in Pakistan

Pakistani intelligence officials say a missile attack by a suspected U.S. drone aircraft has killed at least six people in northwestern Pakistan.

Authorities say the Sunday attack destroyed a house in North Waziristan, a tribal area on the Afghan border.

The area is considered a stronghold of al-Qaida and Taliban fighters. There have been at least 40 such strikes in northwest Pakistan since September.

The United States has increased drone strikes in the region as part of the war against militants in neighboring Afghanistan.

U.S. officials do not acknowledge such attacks, which are often criticized by Pakistani officials as a violation of their country’s sovereignty.

Some information in this story was provided by AP.

La Vente des Hospices de Beaune fait les yeux doux au marché chinois

lepoint.frLa Vente des Hospices de Beaune fait les yeux doux au marché chinois

La Vente des Hospices de Beaune fait les yeux doux au marché chinois

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La 150e vente des vins des Hospices de Beaune, qui a battu dimanche un record historique avec sa pièce de charité, a mis la Chine à l'honneur pour tenter de séduire ce marché au "formidable potentiel" pour les vins de Bourgogne.

La traditionnelle "pièce du Président", un Beaune 1er cru, cuvée Nicolas Rolin, a été à adjugée 400.000 euros au profit de l'association de recherche contre le cancer du professeur David Khayat et de la Croix Rouge, par le comédien Fabrice Luchini, président d'honneur de l'édition 2010.

En 2008, la pièce de charité avait été adjugée à 50.000 euros, loin du précédent record de 200.000 euros de 2006, pour une fût de 228 litres, toutefois.

Cette édition était placée sous le signe de la Chine, qualifiée de "marché phare de demain" avec un potentiel de croissance "formidable".

En dépit de ses 1,4 milliards d'habitants, ce pays n'est que le 9e marché de la planète pour le vin avec 2,5% des importations mondiales, souligne le BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne).

"Les Asiatiques sont très branchés sur les vins de Bordeaux. Ils découvrent les vins de Bourgogne", note Michael Ganne, spécialiste du département vinicole chez Christie's, organisateur de la vente des Hospices depuis 2005.

"Nous avons fait +74 % pour le vin de Bourgogne en Chine en 2010 et 4,5 millions de Chinois ont bu un vin importé au moins une fois dans l'année", note Pierre-Henri Gagey, président délégué du BIVB jugeant qu'il "y a un vrai potentiel", qui a ainsi décidé de consacrer un budget annuel de 400.000 euros sur trois ans, pour se faire une place sur le marché chinois.

"Les Chinois vont progressivement venir aux vins de Bourgogne, plus élégants et plus fins", prédit-il, en référence aux vins de Bordeaux, déjà bien implantés grâce à la renommée internationale du Bordelais et ses grands châteaux.

"Je ne comprends pas la fascination pour le Bordeaux", confie à l'AFP George Tong, un acheteur chinois présent à Beaune pour la première fois qui loue "le caractère et la personnalité", "la finesse et l'élégance" des vins de Bourgogne.

Ce patron d'entreprise à Hong-Kong est collectionneur de vins "depuis six ans". Il remportera finalement deux lots, l'un à 19.000 euros et l'autre à 29.000, afin de "se faire plaisir" et "pour offrir à ses clients".

Xiaoning Dorra, journaliste à "Fine Drink", une revue chinoise spécialisée dans le vin, estime toutefois qu'"en terme de budget, le Bourgogne en Chine, ce n'est pas évident" pour la plupart des gens.

"En terme de goût, la Chine est un grand marché. Le goût chinois n'existe pas, il y a des différences quand on passe du nord au sud", note-t-elle. "Le vin de Bourgogne est dans l'élégance, la finesse, les tanins ne sont pas agressifs", souligne la journaliste, jugeant qu'il "devrait trouver un marché au sud du pays et sur la côte, où les gens consomment beaucoup de fruits de mer.

Cette vente est ouverte aussi bien aux acheteurs professionnels qu'aux particuliers qui pouvaient enchérir directement depuis la vaste salle du marché couvert de Beaune, ou par téléphone et par internet.

Quarante-cinq cuvées (Montrachet, Pommard, Corton, Beaune, Meursault, Mazis-Chambertin, Volnay...) totalisant 643 pièces, étaient mises aux enchères.

Cette vente, qui rapporte 2 à 4 M EUR chaque année, financera la modernisation des hôpitaux de Beaune et l'entretien de l'Hôtel-Dieu, bâtiment historique.

La vente se poursuivait en début de soirée.

Testata di Samuel Eto'o a Cesar — Inter Chievo (Serie A TIM) 21 Novembre...Le coup de boule de Samuel Eto’o

Samuel Eto’o, attaquant de l’Inter - Ph : AFP

(AfriSCOOP Sport) — A chacun son coup de boule ! Après le coup de tête sanctionné de Zinédine Zidane en finale de Coupe du monde 2006 sur la poitrine de défenseur italien, Marco Materazzi, c’est au tour de l’attaquant camerounais de l’Inter Milan d’être auteur d’un geste similaire.

Seulement qu’à la différence de Zidane, le geste de Samuel Eto’o est passé inaperçu et donc non sanctionné par les arbitres du match de la 14e journée de Serie A, Chievo Verone-Inter Milan de ce dimanche.

En sera-t-il autant pour la Commission vidéo qui d’après des sources concordantes peut revenir sur cette image pour sanctionner aussi lourdement que cela se doit le capitaine des Lions indomptables.

Selon les images, on était à la 36ème minute de cette rencontre entre le Chievo Vérone et l’Inter, quand, après avoir reçu un coup du défenseur slovène et ancien joueur de Marseille, Bostjan Cesar, le meilleur buteur encore en activité des phases finales de CAN, Samuel Eto’o s’est rué sur son « adversaire » à qui il donnera coup de tête violent dans le thorax. Cesar s’est dès lors écroulé mais le geste est passé à l’insu des officiels du match et donc non sanctionné.

En se référant à la sanction (deux matches de suspension) pour simulation de faute infligée par cette même commission vidéo, après coup et après visualisation de la vidéo du match Juventus-Bologne du 24 octobre dernier, au milieu de terrain de la Juventus, Milos Krasic, il y a fort à parier que le geste d’Eto’o risque d’être également sanctionné.

A titre de rappel, le match Chievo Verone-Inter Milan a été sanctionné par une victoire de 2 buts à 1 de l’équipe hôte sur les visiteurs intéristes. Le but réducteur de Samuel Eto’o dans les arrêts de jeu n’aura donc pas permis de motiver la troupe pour une égalisation avant la fin du temps réglementaire.

Voir la vidéo

Les Anglais se prennent à rêver de William en futur roi, au lieu de Charles

Le prince Willliam le 28 octobre 2010 à Faslane en Ecosse
Le prince Willliam le 28 octobre 2010 à Faslane en Ecosse
Le prince Willliam le 28 octobre 2010 à Faslane en Ecosse Danny Lawson AFP

L'annonce du mariage du Prince William avec Kate Middleton l'an prochain a provoqué chez les Britanniques l'espoir de voir le fils aîné du prince Charles, très populaire, griller la priorité à son père pour succéder directement à la reine Elizabeth II.

Selon trois sondages parus ce week-end dans la presse, davantage de Britaniques souhaitent voir William, 28 ans, accéder au trône, que son père, Charles, 62 ans, premier dans l'ordre de succession.

55% des Britanniques veulent voir William accéder au trône contre 35% en faveur de Charles, selon un sondage pour News of the World. Et 56% pensent que Willam ferait un meilleur souverain que Charles (15%), selon une autre enquête publiée dans le Times.

"Que cela plaise ou non à Charles, l'annonce (du mariage) a fait ressurgir la question vexante de son propre avenir", soulignait samedi le Daily Mail, sondage à l'appui: 48% des personnes interrogées estimaient que Charles devait "se préparer à se retirer pour laisser William accéder au trône", contre seulement 32% opposés à cette idée.

De quoi indisposer le fils aîné de la reine, qui se prépare depuis sa tendre enfance à régner, et répondait encore récemment d'un ton irrité que "oui, certainement", il s'attendait à accéder au trône.

Alors que la reine Elisabeth, bon pied bon oeil à 84 ans, pourrait parfaitement égaler sa mère en longévité (Queen Mum est décédée en 2002 à 101 ans), les quotidiens s'interrogent sur la perspective d'une accession au trône du Prince Charles à ... près de 80 ans.

Constitutionnellement, pour que William accède au trône avant son père, il faudrait que Charles abdique en sa faveur. Il y a des précédents, rappelle la presse, impitoyable: Edouard VIII abdiquant pour épouser la divorcée Wallis Simpson, ou le père du roi d'Espagne Juan Carlos.

Pour le Daily Mail, féroce, "Charles doit sacrifier son ego afin de confier la couronne à des mains plus jeunes et plus sûres".

Le malheureux mariage avec Diana, le divorce, les révélations sur le "mariage à trois" avec Camilla Parker Bowles, puis le remariage avec Camilla après la mort de Lady Di ont peu fait pour rehausser l'image de Charles.

Ses engagements -la défense de l'architecture classique, l'environnement- sont régulièrement moqués par la presse populaire comme des marottes, et de façon générale, le prince "parle trop", ce qui "ennuie la Nation", lance le Daily Mail.

Sans parler de la question du futur statut de Camilla si jamais Charles accédait au trône. Une déclaration embrouillée de Charles faite au mois d'août dernier à la télévision américaine et diffusée cette semaine a remis sur la table le statut de la future épouse du roi: reine d'Angleterre, ou simple "princesse consort"?

"Eh bien, disons, c'est, c'est, eh bien, nous verrons, n'est-ce pas ? Mais cela pourrait se faire", avait répondu Charles à NBC, tournant le dos à la position admise depuis son remariage en 2005, selon laquelle Camilla deviendrait "princesse consort".

"C'est trop tôt pour décider", a tranché le Premier ministre David Cameron sur Sky télévision dimanche, tout en avouant qu'il était "très fan de la royauté" et ... "très fan de Camilla".

Guinée : Cellou Diallo exige la libération de ses partisans arrêtés

afriscoop.net

Cellou Dalein Diallo (Photo - D.R.)

Le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à l’élection présidentielle, Cellou Dalein Diallo, a demandé samedi la libération des ses partisans arrêtés lors des manifestations de protestation contre les résultats provisoires globaux du second tour de l’élection présidentielle qui donnent vainqueur le rival Alpha Condé.

Lors d’une conférence de presse, M. Diallo a attiré l’attention des autorités gouvernementales sur les "répressions violentes" commises par les forces de l’ordre sur ses partisans dans certaines communes urbaines de Conakry et des villes de l’intérieur du pays.

Il a appelé les autorités à libérer les militants arrêtés afin de rétablir l’ordre non sans relever les préoccupations de ses partisans qui craignent d’être arrêtés "à tout moment" pour avoir manifesté contre les résultats de l’élection présidentielle.

Selon les résultats proclamés par la CENI, Alpha Condé a obtenu 52,52% des voix contre 47,48% pour Cellou Dalein Diallo.

La contestation de ces résultats par M. Diallo en raison de fraudes a donné lieu à des manifestations qui ont fait une dizaine de morts et de nombreux blessés dans les bastions de l’UFDG aussi dans la capitale que dans des villes de l’intérieur du pays.

Le gouvernement guinéen a décrété l’état d’urgence et un couvre- feu sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à la proclamation des résultats définitifs par la Cour suprême le 2 décembre.

Koffi Sama: «J’ai vu des électeurs disciplinés…»

Pour suivre le déroulement de l’élection présidentielle qui se déroule ce dimanche 21 novembre 2010 au Burkina Faso, 3 000 observateurs ont été déployés par des institutions nationales et internationales. Parmi eux, figurent des observateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le chef de la mission d’observation de cette institution sous régionale, l’ancien Premier ministre togolais Koffi Sama, dresse, dans cet entretien, un premier bilan –plutôt positif- de sa mission d’observation.

Fasozine.com: Quelles sont les premières observations que vous avez pu faire ce matin à Ziniaré, où vous vous êtes rendu, et à Ouagadougou?
Koffi Sama:
J’ai vu des électeurs disciplinés accomplir leur devoir dans la sérénité. Les bureaux de vote ont ouvert à l’heure. Tout ceux dont on a besoin pour que le vote se déroule dans de bonnes conditions se trouve sur place. Il y a des isoloirs, des bancs, des bulletins de vote et tout se passe bien.

Au début du scrutin, on craignait que les électeurs ne rechignent à se rendre dans les bureaux de vote. Est-ce que vous avez constaté un fort taux d’abstention?
Je peux dire que là où je suis passé, il y a eu de l’affluence. A 13h, j’étais encore dans des bureaux de vote où il y avait une queue, si bien que nous pouvons dire que les gens sont en train de voter. Il y a un quartier périphérique de Ouagadougou, en construction, où il n’y avait pas beaucoup d’affluence. Cela tient peut être à la nature du quartier qui est nouveau. Dans les bureaux qui comptent au moins 500 électeurs, il y avait de l’affluence.

Vous a-t-on énuméré quelques difficultés rencontrées au niveau des bureaux de vote?
J’ai, bien entendu, discuté avec les membres des bureaux de vote où je suis passé et les délégués des partis politiques. Tous m’ont assuré que tout se passait sans aucune difficulté.

Combien d’observateurs avez-vous déployés?

La CEDEAO a déployé 70 observateurs. Nous couvrons donc les 13 régions et les 45 provinces du Burkina Faso, pour avoir une idée beaucoup plus complète du déroulement du scrutin. Nous sommes en rapport avec les délégués de notre mission qui sont à l’intérieur du pays. Ils sont dotés des moyens modernes de communication, téléphones mobiles ou Thuraya (téléphones satellitaires, NDLR) lorsqu’il n’y a pas de réseau. Il y a un secrétariat ici, à Ouagadougou, qui récapitule toutes les données. L’état des routes étant généralement bon, nos observateurs devraient bientôt rentrer. Ce lundi 22 octobre 2010, nous serons en mesure de vous faire un bilan complet de ce que nous aurons constaté de ces élections.

Vous avez certainement pu vivre les derniers jours de la campagne électorale. Quelle appréciation en faites-vous?
Selon ce que j’ai pu voir moi-même jeudi et vendredi dernier, tout s’est passé dans le calme. Le Burkina Faso nous a d’ailleurs habitués à cela. Quand on circule dans le pays, on peut constater que le calme règne partout et que les gens se rendent très responsables. Il n’y a pas de troubles signalés. Du moins pas à ma connaissance.

Pourquoi les Burkinabè boudent-ils la présidentielle ?

Entretien avec le Pr. Luc Marius Ibriga, universitaire et Président du Forum des Citoyens et Citoyennes de l’Alternance

La campagne électorale a pris fin ce samedi au Burkina Faso, dans l’indifférence quasi générale des Burkinabè pour le premier tour de la présidentielle demain 21 novembre. Assaillis par des besoins existentiels et désillusionnés par une démocratie essentiellement institutionnelle, les Burkinabè semblent se lasser de la politique.



Pourquoi les Burkinabè boudent-ils la présidentielle ?
La présidentielle emballe peu les citoyens burkinabè. La raison, explique le Pr Luc Marius Ibriga, enseignant à la faculté de sciences juridiques et politiques de l’Université de Ouaga II et Président du Forum des Citoyens et Citoyennes de l’Alternance, est fondamentalement liée au désenchantement démocratique des Burkinabè. Las de voir se réaliser toutes les promesses de bonheur attribuées à la panacée démocratique, ils auraient perdu toute confiance dans une classe politique peu crédible, occupée à des débats stériles, sans rapport aucun avec la pauvreté ambiante de l’électorat. Plus de la moitié des 7,5 millions d’électeurs potentiel ne s’est pas inscrite. Et les quelque 3 millions qui le sont ne disposent pas tous des pièces nécessaires pour voter. Dès lors, quel sera le taux de suffrage réellement exprimé pour cette élection de demain dimanche ? Là réside, le Pr Luc Marius Ibriga, l’unique enjeu de cette élection jouée d’avance. Enjeu crucial pour Blaise Compaoré afin d’embellir le score soviétique que lui promet ses partisans et parvenir, du coup, à s’offrir l’once de légitimité nécessaire à la probable révision constitutionnelle attendue pour l’après-présidentielle. Entretien. Afrik.com : Pourquoi le peu d’enthousiasme des Burkinabè pour l’élection présidentielle ?
Luc Marius Ibriga : Il y a une apathie des Burkinabè pour la politique et particulièrement pour l’élection présidentielle qui s’explique par trois principales raisons. La première, et la plus importante, a trait à la qualité médiocre de l’offre politique. Le système politique burkinabè est un système fermé, où le Congrès pour la Démocratie pour le Progrès, parti ultra majoritaire, a tout accaparé et a politisé l’administration publique. Conséquence : l’opposition est famélique et ne dispose pas de cadres et de moyens nécessaires pour construire véritablement une alternative. Découlant de la première, la deuxième explication tient à la faiblesse de la démocratie sociale. Le Burkina s’est évertué à construire la démocratie économique en promouvant le libéralisme économique et en érigeant des institutions et des systèmes politiques. Mais si cela a permis une certaine croissance économique, jusqu’à présent et depuis 1991, le Burkinabè moyen n’entrevoit aucun changement dans ses conditions de vie quotidienne. Il y a eu croissance mais il y a eu une polarisation des richesses. Et même les documents gouvernementaux sont prompts à l’écrire. La pauvreté a augmenté au Burkina Faso. Dès lors, le jeu politique devient un extra, c’est à dire quelque chose qui ne touche pas la vie des Burkinabè. D’ailleurs, un sondage du Centre pour la Gouvernance Démocratique, en 2005, montrait que les Burkinabè de façon majoritaire estimaient que leurs conditions de vie ne s’étaient pas améliorées. Pourtant, ils étaient prêts à voter pour Blaise Compaoré en première intention. Il y a donc une déconnexion entre ce que les gens perçoivent dans leur vie de tous les jours et la capacité à situer les responsabilités par rapport à la chose publique. Enfin, il y a une mauvaise perception du politique due aux politiciens eux-mêmes. Ils ont replongé les populations dans le système des promesses creuses dont elles s’étaient pourtant extirpées depuis la sécheresse des années 1970, où l’action des ONG les avait amenées à comprendre que ce sont elles-mêmes, à la base, qui devraient être les artisanes de leur changement. Mais la classe politique actuelle fait croire aux populations qu’elle peut quelque chose pour elles. Pourtant rien. Du coup, la politique apparaît aux yeux des populations comme un tissu de mensonges. Toute cette manière de faire doublée de l’impact infime des retombées économiques de la promesse démocratique sur le quotidien des droits économiques et sociaux des Burkinabè font que l’élection ne peut pas passionner les foules. L’électeur estime que son bulletin est inutile car il ne peut changer les choses.

Afrik.com : Réfuter un système dont on ne bénéficie d’aucun fruit et œuvrer au même moment à le perpétuer, cela semble tout de même paradoxal ! Le problème n’est-il pas aussi dû à une culture de non participation politique des Burkinabè dont un proverbe très usité en ce moment enseigne que quand on ne peut arrêter son voleur il faut l’aider à transporter son butin ?
Luc Marius Ibriga : Je ne pense pas qu’on puisse parler de culture de non participation au Burkina Faso. Les Burkinabè sont très politisés. Le pluralisme politique a toujours été un élément fondamental dans la vie et l’histoire politique du Burkina. Même du temps de la Révolution de Thomas Sankara, des personnes n’ont pas hésité à clamer haut leur appartenance à des groupes politiques qui n’épousaient pas les idéaux de l’époque. J’insiste, le problème fondamental c’est le désenchantement des populations pour la démocratie qu’on avait présentée comme la solution miracle au mal burkinabè. Mais la démocratie n’a rien changé et ne profite qu’à une élite minoritaire. Cette apathie est un message envoyé aux gouvernants. Ils doivent comprendre qu’il faille changer la gouvernance pour qu’elle profite au plus grand nombre. Sinon, nous allons droit vers des mouvements violents comme ceux spontanés contre la vie chère.

Afrik.com : Peut-on incriminer la seule classe politique dans cet échec démocratique ? La société civile n’est-elle pas aussi comptable de cette apathie ?
Luc Marius Ibriga : Bien sûr que les organisations de la société civile ont aussi leur part de responsabilité ! Elles auraient pu et dû inciter les populations à s’inscrire sur les listes électorales. Mais il ne faut pas surestimer leur influence dans l’espace politique burkinabè. Quand elle s’est inquiétée du faible taux d’inscription sur les listes électorales, le gouvernement a argué que cela importait peu qu’il y ait beaucoup ou peu d’inscrits. Que peut la société civile quand le gouvernement justifie la non-participation des citoyens par de telles arguties ? Quels messages peut-elle formuler pour inciter les gens à s’inscrire quand beaucoup vous rétorquent : « Qu’est-ce que mon inscription va changer sur le prix de l’huile, du riz du sucre ? »

Afrik.com : Ne s’agit-il pas là d’un fatalisme cultivé à dessein et entretenu comme tel ?
Luc Marius Ibriga : Bien évidemment. Certaines forces travaillent à cela puisque nous avons connu au Burkina Faso toute une période de boycott. Une des franges de la société civile et des syndicats burkinabè sont sous influence de forces politiques clandestines mues par un projet révolutionnaire. Pour ces forces, la démocratie telle qu’elle se présente actuellement n’est pas la solution. Et ce faisant, on ne peut attendre de ces forces qu’elles œuvrent pour une incitation aux élections puisque leur objectif est de discréditer le système actuel pour mettre en avant le leur. Mais ceux qui vivent du système aujourd’hui et en profitent devraient faire en sorte qu’il y ait une inscription massive sur les listes électorales propres. Ce n’est pas le cas. Les conditions d’organisation de cette élection ne sont même pas réunies. La période des travaux champêtres choisie pour les inscriptions n’était pas propice pour la plupart des Burkinabè qui ne disposent pas de la carte nationale d’identité pour voter. En outre, le code électoral dans son article 53 demande que soient portés sur les cartes d’électeur, entre autres, la date et le lieu de naissance. Sur les cartes d’électeurs délivrées par la CENI, il ne figure que l’année de naissance qui est différente de la date de naissance. Quant au lieu de naissance, il n’y est tout simplement pas mentionné. Et là c’est un exemple parmi tant d’autres libertés que la CENI prend avec la loi électorale.

Afrik.com : Comment le médiateur Blaise Compaoré peut-il se battre pour des élections transparentes en Côte d’Ivoire et en Guinée, et est incapable d’organiser un scrutin propre chez lui ?
Luc Marius Ibriga : Voilà pourquoi on est tenté de dire que c’est fait à dessein. On ne peut pas se faire le chantre de la carte d’électeur biométrique au Togo, Côte d’Ivoire et en Guinée, et refuser de le faire au Burkina Faso. On ne peut pas exiger que pour les élections des autres pays il y ait des listes fiables comme en Côte d’Ivoire pour qu’au Burkina Faso on argue qu’on peut retenir sa carte électorale avec un simple acte de naissance. Cela veut dire qu’au Burkina Faso le jeu politique n’est pas fait dans une totale transparence. Cela a du reste été souligné par tous les observateurs de l’élection présidentielle de 2005.

Afrik.com : De quelle légitimité peut se prévaloir alors le candidat qui sera élu avec une faible participation conjuguée à une mauvaise organisation de l’élection ?
Luc Marius Ibriga : Le taux de participation est l’enjeu majeur de cette élection. Avec moins de la moitié du potentiel électoral inscrit sur les listes électorales, le risque que Blaise Compaoré soit mal élu est évident. Et toutes les forces politiques qui soutiennent la candidature de Blaise Compaoré en sont conscientes et font tout pour inciter le plus grand nombre d’inscrits à participer à l’élection afin de garantir à Blaise Compaoré une légitimité. Même la commission électorale a intégré cette donne en refusant le croisement de sa liste d’inscrits avec le fichier de l’Office Nationale d’Identification, ce qui aurait selon toute vraisemblance ramené le nombre d’électeurs inscrits à 1 million. On se retrouve dans la même situation qu’à l’élection de 1991, où la légitimité de Blaise Compaoré était douteuse. Le président lui même est conscient de la situation car il risque d’être mal élu. Et toute la suite du mouvement annoncé pour les reformes institutionnelles dépendra peut-être de cette légitimité. Du reste, quel que soit le candidat qui sera élu, il sera mal élu.

Afrik.com : Pensez-vous que le fait d’être mal élu pourrait réfréner Blaise Compaoré dans son ardeur de lever la limitation des mandats présidentiels ?
Luc Marius Ibriga : Un faible taux de suffrages exprimés dimanche fera réfléchir Blaise Compaoré. Si le président est mal élu, la tendance sera plus au consensus. C’est son dernier mandat constitutionnel, donc il a les coudées franches pour prendre les décisions les plus ingrates et les plus impopulaires dans le sens d’une plus grande démocratie. Dès lors, il faudrait utiliser ce quinquennat pour véritablement mettre le Burkina sur la voie de la démocratie. Pour cela, il faudra de façon consensuelle que nous discutions sur comment nous voulons que notre démocratie fonctionne. Au cas contraire, on verra de plus en plus se former une coalition pour s’opposer à ce projet visant à s’éterniser au pouvoir, même dans les rangs du CDP. Aujourd’hui, il y a un besoin de changement et de modification du spectre politique. L’élite politique actuelle ne semble pas répondre aux aspirations du plus grand nombre.

Par P. Boureima Salouka

Source: Afrik.com