02 novembre, 2010

Shots Fired at Coast Guard Recruiting Station in Virginia

Law enforcement officials in Virginia are investigating a shooting at a Coast Guard recruiting office that has similarities to four other recent shooting incidents at military buildings in the area.

Authorities in the city of Woodbridge said employees at the recruiting office reported broken glass and other minor damage as they arrived for work Tuesday morning. No one was injured in the incident.

Officials say they are examining evidence to see if there are any links to recent shootings at the Pentagon, a Marine recruiting station in the Virginia town of Chantilly and two separate incidents at the National Marine Corps Museum, about 50 kilometers south of Washington, D.C.

The FBI has linked the Pentagon and museum shootings to a single weapon.

No injuries were reported at any of the incidents. All the shootings occurred either overnight or in early morning hours.

Some information in this story was provided by AP and Reuters.

Santé et climat

Burkina Faso : Camp de refugiés, victimes des inondations du 1er septembre 2009.
Burkina Faso : Camp de refugiés, victimes des inondations du 1er septembre 2009.
Ana Carolina DANI
Par Claire Hédon

Des pluies diluviennes en Afrique de l’Ouest et Centrale ont provoqué plus de 370 morts et affectés 1 million et demi de personnes. Au Bénin, les 2/3 du pays sont inondées. Même scénario en Thaïlande, en Indonésie, au Pakistan. D’après le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, 2010 a enregistré le plus grand nombre de personnes affectées et de décès suite aux inondations.Des pluies équivalentes avaient touchées le Burkina Faso l’année dernière. Un an après que sont devenus les réfugiés ?

rfi

Elections américaines : vers un nouvel équilibre politique

Les républicains s'attendent à une large victoire, mardi, lors des élections de mi-mandat. Les démocrates peuvent perdre leur majorité à la Chambre des représentants, voir au Sénat.

Les républicains s'attendent à une large victoire, mardi, lors des élections de mi-mandat. Les démocrates peuvent perdre leur majorité à la Chambre des représentants, voir au Sénat.AFP/JIM WATSON

Les élections de mi-mandat, qui se déroulent mardi 2 novembre, dessineront un nouvel équilibre politique aux Etats-Unis. Le Parti démocrate contrôle les deux chambres législatives depuis l'élection de Barack Obama à la Maison Blanche en 2008. Selon la plupart des sondages, ils devraient perdre leur majorité à la Chambre des représentants, voire au Sénat.

Vous pourrez suivre en direct l'annonce des premières tendances et des premiers résultats dès 4 heures du matin, heure de Paris, sur LeMonde.fr.

Enjeux et explications. Les 435 sièges de la Chambre des représentants, 37 postes de sénateurs (un peu plus d'un tiers du Sénat) et 37 postes de gouverneurs seront renouvelés lors de ce scrutin. De nombreux sondages donnent une avance considérable aux républicains dans les intentions de vote. Concrètement, les sondeurs s'attendent à ce que le Grand Old Party gagne entre 40 et 70 sièges à la chambre basse. Ils n'ont besoin que de 39 sièges supplémentaires pour en prendre le contrôle.

>> Regarder notre infographie animée sur les élections de mi-mandat

Au Sénat, les sondages donnent également une avance aux républicains (entre 6 à 8 sièges supplémentaires en moyenne). Mais ils ne devraient cependant pas en prendre le contrôle, puisqu'il leur faut au moins 11 sièges de sénateurs supplémentaires. Dans des scrutins sénatoriaux clés, comme en Californie, dans l'Etat de Washington ou en Virginie de l'Ouest, les démocrates devraient conserver une légère avance et préserver leur majorité à la chambre haute.

>> Lire l'article Ces scrutins qui peuvent faire basculer l'élection

Les républicains favoris. Au-delà des estimations et autres études d'opinion, les tendances favorables aux républicains se confirment depuis plusieurs semaines. Mettant sans cesse en avant la mauvaise situation économique du pays, le GOP veut se poser en alternative à l'administration Obama. L'état-major du parti s'attend à une large victoire, peut-être la plus grande depuis les élections de mi-mandat de 1938, quand le New Deal de Franklin Roosevelt coûta 71 sièges aux démocrates. Les élections de mi-mandat sont traditionnellement favorables à l'opposition, comme le rappelle le chercheur Barthélémy Courmont : "Il n’y a pas de spécificité Obama dans cette élection, mais un simple retour à la normale. Les élections de mi-mandat sont l’occasion pour les Américains de manifester leur mécontentement ou leur frustration et d’envoyer un message à la Maison Blanche, ce qui se caractérise le plus souvent par un réajustement de sa politique".

En face, le camp démocrate paraît sur la défensive. Barack Obama a multiplié les déplacements pendant les deux dernières semaines de campagne, incitant l'électorat qui l'avait propulsé à la Maison Blance à se rendre de nouveau aux urnes. Il a défendu sans relâche son bilan, rappellant par exemple que la situation économique dont il a hérité avait été provoquée en partie par la précédente administration républicaine.

>> Lire la note de blog Obama et le Slurpee des républicains

L'inconnue Tea Party. A cela, il faut ajouter la perçée du mouvement Tea Party, une "mouvance" populiste emmenée notamment par l'ancienne candidate à la vice-présidence Sarah Palin, qui s'est structurée progressivement depuis son apparition fin 2008, comme l'explique au Monde le politologue François Vergniolle de Chantal. Et s'il est encore trot tôt pour analyser le véritable impact politique du Tea Party, M. Vergniolle de Chantal estime que "cette radicalisation serait plutôt une bonne nouvelle" car "elle a toutes les chances d'être rejetée par l'électorat indépendant, les plus jeunes, la 'majorité silencieuse'".

>> Lire le grand entretien Pourquoi le Tea Party bouscule la politique américaine

>> Lire le décryptage Les quatre reines du Tea Party

 Promis à une défaite électorale deux ans à peine après son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama aura une marge de maneouvre restreinte pour les deux dernières années de son mandat.

Promis à une défaite électorale deux ans à peine après son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama aura une marge de maneouvre restreinte pour les deux dernières années de son mandat.AFP/JEWEL SAMAD

Obama peut-il rebondir ? Promis à une défaite électorale deux ans à peine après son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama aura une marge de manoeuvre restreinte pour les deux dernières années de son mandat. Face à des républicains renforcés et capables de ralentir considérablement l'adoption de futures réformes, le président américain devra faire preuve de tout son art de la conciliation. "La nouvelle stratégie de la présidence américaine devra permettre à la fois d’éviter le blocage législatif tout en conservant le contrôle de l’agenda politique", souligne Catherine Croisier, chercheuse au Centre d’études transatlantiques. Elle s’attend "à un certain nombre de compromis avec le camp républicain" et à "des mesures plus centristes".

Reste maintenant à savoir si Barack Obama sera "un Bill Clinton, le premier démocrate réélu à la Maison Blanche depuis Roosevelt, ou un Jimmy Carter, battu après un seul mandat ?" Clinton, sévèrement défait lors des élections de mi-mandat en 1994, était parvenu à se faire réelire deux ans plus tard. Après le départ de plusieurs personnalités clés de son équipe (son directeur de cabinet, Rahm Emmanuel, son conseiller économique, Larry Summers), Obama a d'ores et déjà annoncé une version "2.0" de son administration, qui travaillera "par petites touches", en "espérant tomber sur quelques domaines où un consensus pourra être trouvé".

>> Lire l'analyse Barack Obama sur les pas de Bill Clinton

>> Lire la note de blog Obama se prépare à une deuxième partie de mandat plus délicate

"Le doute a remplacé l'espoir". L'atmosphère des élections de mi-mandat contraste avec celle, plus euphorique, qui a accompagné la victoire de Barack Obama deux ans plus tôt. Une conjoncture économique inquiétante, la montée des extrêmes ou la désillusion provoquée par les promesses non tenues : des internautes du Monde.fr, Français résidents aux Etats-Unis ou citoyens américains, décrivent une situation résolument différente, où "le doute" a remplacé "l'espoir". Pour l'historien Justin Vaïsse, cette élection stigmatisera surtout l'existence de "la profonde division du pays sur le sens de la crise actuelle et les remèdes pour en sortir".

>> Lire le point de vue de Justin Vaïsse Les élections de mi-mandat devraient confirmer la profonde division du pays

>> Lire les témoignages d'internautes du Monde.fr En 2008, c'était l'espoir, en 2010, c'est le doute

LeMonde.fr

ENTENTE CORDIALE COOPÉRATION - Paris et Londres organisent leur défense

COOPÉRATION - Paris et Londres organisent leur défense

Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron ont signé deux traités de coopération dans le secteur de la défense et la sécurité © Abaca


Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron ont signé mardi, à Londres, deux traités de coopération dans le secteur de la défense et la sécurité. Le Premier ministre britannique a évoqué l'ouverture d'un "nouveau chapitre" dans les relations entre les deux pays, ajoutant à l'intention de ses concitoyens que la Grande-Bretagne et la France "sont et resteront des nations souveraines". Le président français Nicolas Sarkozy a pour sa part estimé que toutes les conditions étaient "réunies pour une relation absolument exceptionnelle entre la Grande-Bretagne et la France", qui auraient établi "un niveau de confiance jamais égalé dans l'histoire".

Le premier document porte sur la création d'une force militaire conjointe de plusieurs milliers d'hommes - on parle de 5.000 - mobilisable pour des opérations extérieures bilatérales ou sous commandement de l'Otan, de l'ONU ou de l'Union européenne. L'initiative est, certes, intéressante, mais ni Paris ni Londres ne se sont jamais interdits de conduire ce type de mission commune, en cas de besoin. Aux heures graves, et depuis des décennies, les deux armées sont côte à côte. L'exemple le plus spectaculaire, et sans doute le plus significatif, demeure la création d'une force de réaction rapide en juin 1995, créée par Jacques Chirac tout juste élu et par le Premier ministre John Major. Rappelons qu'il s'agissait alors de réagir militairement, enfin, aux exactions commises par les Serbes de Bosnie contre les Casques bleus de la Forpronu. Les uns avaient été obligés de reprendre par la force un pont de Sarajevo, les autres avaient dû se rendre aux Serbes, leur lieutenant agitant un drapeau blanc. Français et anglais avaient rapidement mis les choses en place à coups de canon, contraignant les Serbes à la négociation qui allait conduire aux accords de Dayton, en décembre, puis à la fin de cette guerre.

Accord sur l'armement nucléaire

Alors, la formalisation diplomatique mise en place mercredi changera-t-elle les choses sur le fond ? Sans doute pas... Les deux armées vont davantage s'entraîner ensemble, mais le grand jour sera celui des achats croisés de matériels, voire de la vraie coopération industrielle. À ce jour, des succès réels (MBDA et Thales, par exemple) voisinent avec des échecs retentissants. De ce côté-ci de la Manche, on aime à rappeler que les Britanniques ont renoncé à s'associer au programme de frégates antiaériennes Horizon. Mais, à Londres, on rappelle que les Français se sont désistés pour le porte-avions commun qui devait compléter le Charles-de-Gaulle et que Jacques Chirac a pris personnellement la décision de ne pas équiper les frégates FREMM d'une excellente propulsion proposée par Rolls-Royce, pour lui préférer - pur choix politique - un système General Electric/Avio américano-italien, modèle 1969... À ceci Paris rétorque que lorsqu'il s'est agi pour la British Army d'acheter son nouveau blindé d'infanterie, elle s'est bien gardée de choisir le très bon VBCI, de Nexter.

La conclusion d'un accord sur l'armement nucléaire est, elle, plus originale. En vertu de ce second traité, les deux pays simuleront à partir de 2014 le fonctionnement de leur arsenal nucléaire dans un même laboratoire, implanté près de Dijon. Parallèlement, un centre de recherche sera ouvert aux spécialistes des deux pays, dans le sud-est de l'Angleterre. À ce stade, aucun détail n'est disponible sur cet accord, qui va devoir tenir compte de l'étroite collaboration entre Britanniques et Américains concernant les appareils nucléaires stratégiques. Dernière illustration en date : la possible attribution à l'entreprise AWE (Atomic Weapons Establishment) de la gestion de la base de stockage des têtes nucléaires de la Royal Navy, à Coulport, sur la rivière Clyde en Écosse, jusqu'alors jalousement conservée aux mains des militaires. À ce sujet, le député travailliste de cette circonscription, Jackie Baillie, s'emporte : "Considerer qu'une société privée peut entrer dans notre base stockant les têtes nucléaires et la gérer pour de bon, c'est juste extraordinaire et irresponsable !" AWE est l'équivalent de la direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique français. Elle fabrique et maintient en état les armes nucléaires britanniques, mais se trouve être la propriété, pour un tiers, de la société américaine Lockheed-Martin. Son précédent directeur, Donald Cook, a été nommé par le président Barack Obama directeur des programmes militaires de la National Nuclear Security Administration... américaine ! Comme indépendance stratégique, on a vu mieux.

La bombe H comme monnaie d'échange

À l'identique, depuis des années, Français et Américains sont engagés dans un programme majeur de simulation, le laser mégajoule. Les outils sont développés en commun, mais les calculs sont effectués indépendamment par chaque partie. Comment les Britanniques vont-ils s'intégrer dans ce dispositif ? Quels seront leurs apports et quels seront leurs bénéfices ? Impossible de le dire pour l'instant. Ces simples éléments indiquent qu'il serait fort étonnant que la collaboration entre le Commissariat à l'énergie atomique français et ses homologues britanniques aille aussi loin que les annonces fracassantes faites mercredi.

Mais là encore, l'histoire nucléaire commune entre Londres et Paris ne date pas d'aujourd'hui. On l'a oublié partout, sauf au CEA, mais, en 1968, les Britanniques ont fait à la France un cadeau princier : les secrets de la bombe H. Les Britanniques avaient fait exploser dès 1957 cette bombe hyperpuissante, mais les ingénieurs français essuyaient échecs sur échecs. C'est un ingénieur agissant sur ordre, qui, en 1967, proposa gratuitement aux Français les formules permettant de fabriquer la bombe H. Elle explosa effectivement le 8 août 1968 sur l'atoll de Fangataufa, en Polynésie française. Selon toute vraisemblance, Londres avait offert cet exceptionnel cadeau à la France pour lever l'opposition du général de Gaulle à son entrée dans le Marché commun. Peine perdue : cinq mois après l'explosion de Fangataufa, de Gaulle renouvelait son opposition. On n'est pas plus ingrat ! lepoint

L’Espagne n’arrive toujours pas à se réconcilier avec sa mémoire

Alors que le pape doit se rendre en Espagne les 6 et 7 novembre, enquête sur la situation paradoxale d’un pays où subsistent des antagonismes historiques profonds


Manifestation, à Madrid en mai 2010, de soutien au juge Garzón, suspendu après avoir voulu enquêter sur les auteurs des crimes franquistes. (Pedro Armestre/AFP)

Près de quarante ans après la fin du franquisme, tout ce qui touche de près ou de loin à cette période et à la guerre civile (1935-1939) attise toujours les passions, fait gonfler la polémique et envenime les relations politiques en Espagne. Certaines voix, à gauche, estiment que l’impunité a été trop vite accordée après le franquisme.

Ainsi, quand le célèbre juge Baltasar Garzón a lancé en 2008 une enquête sur les disparus des fosses communes de la guerre civile, il s’est retrouvé suspendu de ses fonctions en mai dernier. Il est en passe d’être jugé d’ici quelques mois, au Tribunal suprême, pour « prévarication ».

Autre exemple récent de ce passé qui ne passe pas, le gouvernement espagnol vient d’être sollicité par la justice argentine pour savoir si les crimes commis durant la guerre civile et la dictature franquiste ont été jugés par l’Espagne ou s’ils font l’objet d’enquêtes.

La juge argentine Maria Romilda Servini de Cubria a envoyé le 14 octobre, par voie diplomatique, cette requête aux autorités espagnoles. L’Argentine donnait ainsi suite aux plaintes déposées par plusieurs associations de familles de victimes.

"Il n’y a pas eu de mémoire officielle"

La loi sur la Mémoire historique, votée en octobre 2007 par le Congrès des députés, sous le gouvernement socialiste, n’aura pas calmé le débat ni permis à l’Espagne de tirer un trait sur cette longue période dure et cruelle.

Pourtant, selon Fernando Vallespin, professeur de sciences politiques à l’université autonome de Madrid, « c’est un mensonge de dire qu’il y a eu oubli. C’est précisément parce que l’on se souvenait de ce qui s’était passé qu’il fallait tourner la page. Certes, il n’y a pas eu de mémoire officielle, mais une mémoire des Espagnols à travers le cinéma, la littérature, dès la fin du franquisme ».

Une analyse qu’approuve le professeur d’histoire sociale et de pensée politique Santos Juliá, qui souligne qu’on ne compte plus les conférences, débats, congrès, séries télévisées sur la guerre civile et le franquisme.

« En ce sens, cette période est digérée. Mais si l’on se met à regarder en arrière, comme maintenant, avec autant d’intensité, les mémoires sont nécessairement conflictuelles. Il y a eu trop de morts, d’un côté comme de l’autre, et les mémoires tendent à honorer les uns et à rendre invisibles les autres. »

L’enquête sur les possibles auteurs des crimes suscite polémique

Tous les historiens insistent sur ce point : une guerre civile, des plus cruelles en Espagne, tend forcément à exacerber les souvenirs. « Le conflit politique fut si intense qu’il semble se transmettre de génération en génération », lance Alberto Reig Tapia, professeur de sciences politiques à l’université Rovira i Virgili.

Dans l’enquête de Baltasar Garzón, ce n’est pas la recherche des disparus des fosses communes qui a déclenché la polémique mais bien l’enquête sur les possibles auteurs des crimes et des responsables franquistes.

« J’ai un immense respect pour ceux qui recherchent leurs proches et je peux comprendre qu’ils se soient sentis abandonnés, lance Javier Zarzalejos, directeur du département de la constitution et des institutions à la Fondation Faes, le think tank du Parti populaire (droite). L’immense majorité du pays est réconciliée avec le passé et la Transition, et l’extrême droite est résiduelle ».

Mais lorsque certains espèrent que la recherche des fosses communes sera seulement un processus de deuil, limité au cadre privé des familles, d’autres réclament des jugements, dans une démarche politique, susceptible de raviver les antagonismes historiques.

La question du pardon revient donc plus que jamais

D’où la crainte que le rappel des divisions espagnoles ne soit qu’une bataille politique de circonstance. « La mémoire historique est une munition qui permet d’aiguiser la gauche et la droite, de mobiliser une partie de la gauche qui ne l’était pas », assure le politologue Fernando Vallespin.

En revanche, pour Jordi Ibañez Fanés, professeur de philosophie à l’Université de Pompeu Fabra, il manque un geste symbolique, un geste central de l’état, pour apporter un début de réponse. « Le roi pourrait faire ce geste », analyse-t-il.

La question du pardon revient donc plus que jamais. « Le problème de fond est que les deux mémoires ne s’acceptent pas. Mais notons que celle des vainqueurs de la guerre civile a été réparée durant 40 ans de franquisme », estime Alberto Reig Tapia.

« La Transition nous a permis d’accepter l’autre comme adversaire et non comme ennemi, remarque Javier Zarzalejos. Il est très difficile de trouver une histoire unique. Pour moi, ce qui est important, c’est cette mémoire morale qui consiste à dire que cette guerre civile fut une barbarie ».

"Juger le franquisme comme un tout reste complexe pour la droite"

« Ce qui ne se comprend pas, à l’étranger, finalement, est que l’on ne juge pas le franquisme. Nous avons eu 40 ans de franquisme et juger cela est presque impossible, estime Fernando Vallespin. La droite est gênée ; elle rejette, évidemment, la partie fasciste du franquisme mais sociologiquement, une certaine vision de l’Espagne et l’héritage du catholicisme restent. Du coup juger le franquisme comme un tout reste complexe pour la droite ».

Jordi Ibañez Fanés apporte une réponse. « Une bonne partie de la société espagnole s’est accommodée » du régime franquiste, surtout à partir de sa phase de développement économique, et le passage à la démocratie ne s’est pas passé comme « l’avait attendu l’opposition ».

Selon le philosophe, « cette continuité, que l’on oublie souvent, a pesé comme une pierre à l’heure de réfléchir sur le pardon et l’oubli ».
Valérie DEMON (à Madrid) la-croix

Le prix Femina à Patrick Lapeyre pour un trio amoureux inoubliable

Patrick Lapeyre, le 2 novembre 2010 à Paris
Patrick Lapeyre, le 2 novembre 2010 à Paris Francois Guillot AFP

Le Prix Femina a été décerné mardi à Patrick Lapeyre pour "La vie est brève et le désir sans fin" (P.O.L), roman à la fois mélancolique et sensuel, profond et léger, sur un trio amoureux inoubliable.

Les dames du Femina ont choisi Patrick Lapeyre au 6e tour, après une longue délibération, par 7 voix contre 6 à Claude Arnaud pour "Qu'as-tu fait de tes frères ?" (Grasset).

Le Femina étranger a été attribué à l'étoile montante de la littérature finlandaise Sofi Oksanen pour son roman "Purge" (Stock), déjà couronné par de très nombreux prix.

Stock publiera l'an prochain le premier roman de la jeune Finlandaise de 32 ans, "Les vaches de Staline", paru en 2003 dans son pays, a précisé l'éditeur.

"Le livre de Patrick Lapeyre est un roman magnifique sur l'histoire du désir. Il est dans la lignée des films de Godard, d'une sorte de destins non joués", a souligné la romancière Chantal Thomas, présidente du jury, en reconnaissant que ce dernier avait "été très divisé".

"J'espérais ce prix. Cela a été visiblement une lutte acharnée. L'auteur en est d'autant plus heureux! J'ai vaincu avec beaucoup de péril et j'ose espérer la gloire!", a déclaré Patrick Lapeyre.

"J'ai mis cinq ans à écrire ce roman (...) et c'est toujours agréable quand on est resté enfermé dans sa caverne, d'en sortir, et que, tout à coup, les gens vous fassent des signes amicaux. On se dit qu'on n'a pas travaillé pour rien", a-t-il ajouté.

"L'idée du livre m'est venue en relisant Manon Lescot. J'ai eu envie d'écrire un +remake+ et je me suis aperçu que c'était impossible, qu'il fallait le transformer", a confié l'écrivain.

Né en 1949 à Paris, fils unique d'un couple modeste, Patrick Lapeyre a grandi à Pantin. Lecteur compulsif, il s'est plongé dans la littérature pour échapper à la solitude. Elève à Henri IV en hypokhâgne et khâgne, au côté de Pascal Bruckner et d'Alain Finkielkraut, il est recalé à l'oral de Normale Sup et fait des études de lettres à La Sorbonne.

Devenu professeur, il publie son premier roman en 1984, "Le corps inflammable", chez P.O.L., éditeur de tous ses livres.

Après "La lenteur de l'avenir" en 1987, "Ludo et compagnie" en 1991, "Welcome to Paris" en 1994 et "Sissy, c'est moi" en 1998, il obtient le Prix du Livre Inter en 2004 pour "L'Homme-soeur".

Dans "La vie est brève et le désir sans fin", son septième roman, Patrick Lapeyre décrit du point de vue masculin les affres d'un amour obsédant, avec une grâce subtile et un humour distancié.

Deux hommes sont amoureux de la même femme, l'énigmatique Nora. Il y a le Français Louis Blériot, traducteur free-lance de notices pharmaceutiques, dépressif, marié à une femme d'affaires qui l'entretient, et Murphy Blomdale, trader américain célibataire et cousu d'or, qui vit à Londres.

Délaissés puis repris dans les filets de cette jeune femme mystérieuse, les deux amants de Nora croient l'aimer mais aucun n'est prêt à lui vouer sa vie ni à lui octroyer les déclarations définitives qu'elle attend, sans le dire. Elle, passe son temps à se donner et à disparaître.

Mais "s'il y a énormément de tensions, de tristesse par moment. C'est un roman qui exprime le pur bonheur d'être amoureux", assure son auteur.

Le Femina "essais" a par ailleurs été attribué à Jean-Didier Vincent pour "Elisée Reclus" (Robert Laffont).

Selon une étude récente, un roman récompensé par le Femina se vend à quelque 155.000 exemplaires en moyenne.

Mercredi, sera décerné le prix Médicis, avant le le Goncourt et le Renaudot, lundi, point d'orgue de la saison des prix littéraires, qui s'achèvera le 16 novembre avec l'Interallié.

Le PS a saisi le Conseil constitutionnel

Les députés socialistes jugent cette réforme "injuste" et "inefficace".

Les députés socialistes jugent cette réforme "injuste" et "inefficace".

AFP - Pierre Verdy
Les députés socialistes ont saisi mardi le Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites

Comme l'avait indiqué à la mi-journée le porte-parole du PS Benoît Hamon, le recours porte sur deux pionts: la procédure et, sur le fond, l'éventuelle rupture d'égalité des citoyens devant la loi.

Le gouvernement a indiqué vendredi qu'il ne demanderait pas au Conseil de statuer en urgence.

La question de procédure concerne "les conditions dans lesquelles le débat a été abrégé à l'Assemblée nationale, en violation des règlements" de l'hémicycle, a précisé M. Hamon.

Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer avait interrompu le 15 septembre les débats sur la réforme des retraites, pour accélérer le vote.

Concernant le motif de rupture d'égalité, "on pense notamment à un ensemble d'éléments de la Constitution qui garantissent qu'on puisse aujourd'hui, quelle que soit sa santé, quel que soit son âge, bénéficier d'une retraite légitime", a poursuivi M. Hamon.

Selon le texte adressé au Conseil, dont l'AFP a eu copie, ces ruptures concernent les salariés qui ont commencé à travailler tôt et qui devront supporter seuls le recul de l'âge de la retraite à 62 ans, les femmes et les chômeurs qui ont connu des carrières hachées et qui devront attendre 67 ans pour obtenir une pension complète, les ouvriers qui ont une espérance de vie de 7 ans inférieure aux autres catégories sociales et qui se voient priver d'un droit compensatoire.

Les parlementaires socialistes en premier liste

"Il y a énormément d'inégalités qui s'accroissent" dans le projet de réforme des retraites, "entre ceux qui ont une espérance de vie plus longue et ceux qui travaillent dur, qui vont être les premières victimes de cette réforme", les "femmes ayant eu des carrières interrompues", s'est indigné la semaine dernière le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, sur France 2.

"Des millions de Français vont être pénalisés par cette réforme", a-t-il argumenté, expliquant qu'"on est au coeur de la question de l'égalité".

Même son de cloche du côté de la Haute Assemblée : "Considérant que la Constitution garantit les droits des travailleurs, le groupe PS du Sénat avait constaté qu'il y aurait matière à saisir le Conseil constitutionnel sur l'ensemble du texte", soulignait dès mardi, veille du vote définitif, le président du groupe socialiste au Sénat Jean Pierre Bel.

Contester juridiquement

Si l'issue de la délibération ne fait guère de doutes, les députés socialistes disent mener "leur travail d'opposition juridique classique sur un texte majeur".

Ce que résumait mardi dernier l'ex garde des Sceaux Robert Badinter, favorable à la saisine, en ces termes : "C'est un texte d'une très grande portée (...), un grand texte doit être soumis au Conseil constitutionnel pour s'assurer qu'il n'y a pas dans ce grand texte des vices, des dispositions inconstitutionnelles".

S'opposer politiquement
Au-delà de l'aspect juridique, la procédure a aussi une portée politique. "Nous avions dit que nous mènerions la bataille jusqu'au bout " a souligné mercredi Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés socialistes.

"La fin du débat parlementaire ne marque pas la fin du débat politique" avait renchéri l'élue d'Indre-et-Loire Marisol Touraine.

Vers une promulgation courant novembre
Le doute sur une éventuelle censure de la réforme par l'Institution devrait être de courte durée. Son président, Jean-Louis Debré a rappelé, avant que ne soit connue la décision du PS, que le Conseil constitutionnel avait "un mois" pour statuer sur un éventuel recours des parlementaires socialistes. Pour autant, le Conseil constitutionnel peut très bien rendre sa décision avant l'expiration du délai d'un mois.

Pour la promulgation de la loi, sauf motif d'inconstitutionnalité, l'article 10 de la Constitution stipule que le chef de l'Etat la "promulgue" "dans les quinze jours qui suivent la transmission au gouvernement de la loi définitivement adoptée".

Cet article de la Constitution prévoit que le président "peut, avant l'expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles", demande "qui ne peut être refusée".

Le PS se projette dans l'avenir

france2.fr

Paquet explosif en Allemagne: la piste grecque privilégiée

Paquet explosif en Allemagne: la piste grecque privilégiée

Un paquet explosif désamorcé mardi à la chancellerie à Berlin est probablement lié à une série de tentatives d'attentats à Athènes, a annoncé le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière.


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Un paquet explosif désamorcé mardi à la chancellerie à Berlin est probablement lié à une série de tentatives d'attentats à Athènes, a annoncé le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière.

"La situation aujourd'hui à la chancellerie s'inscrit dans ce cadre", a déclaré M. de Maizière à la presse.

Le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, avait indiqué auparavant que le paquet intercepté et désamorcé à Berlin était "destiné à faire des blessés".

Le paquet, adressé à la chancelière Angela Merkel, était "au minimum destiné à blesser des gens", avait-il ajouté.

Selon M. de Maizière l'engin explosif était semblable à celui expédié à l'ambassade de Suisse à Athènes.

Il s'agit du "même type de construction", a ajouté le ministre.

Le paquet a été expédié de Grèce il y a deux jours, a ajouté le ministre.

Neuf colis piégés, adressés à différentes ambassades à Athènes et au président français Nicolas Sarkozy, ont été découverts lundi et mardi à Athènes, selon la police grecque.

L'université de Toulouse-I veut être propriétaire de son immobilier

Le président de l'université Toulouse 1 Capitole Bruno Sire et l'architecte Bernard Paintandre visitent le chantier./Photo DDM, Thierry Bordas
Le président de l'université Toulouse 1 Capitole Bruno Sire et l'architecte Bernard Paintandre visitent le chantier./Photo DDM, Thierry Bordas
L'université Toulouse-I Capitole, comme 8 autres universités françaises, a demandé à prendre la responsabilité de son immobilier, comme la loi "libertés et responsabilités des universités (LRU) l'y autorise.

Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, annoncera vendredi les noms des universités qui seront les premières à s'engager dans une négociation finale avec l'Etat, dont l'objectif est une dévolution de leur patrimoine immobilier début 2011.

La loi LRU prévoit que toutes les universités accèdent à l'autonomie en matière budgétaire et de gestion des ressources humaines d'ici 2012 et qu'elles puissent devenir propriétaires de leurs biens immobiliers.

Les huit autres universités qui ont fait la demande de transfert de l'immobilier appartenant à l'Etat sont : Avignon, Cergy-Pontoise, Clermont-Ferrand-1, Corte, Poitiers, Paris-2 Panthéon-Assas, Paris-6 Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) et Paris-Est Marne-la-Vallée.

Borloo pense à la réforme de la fiscalité, mais pas à Matignon


Jean-Louis Borloo, qui fait figure de favori pour succéder à , se dit favorable à ce que la méthode du Grenelle de l'environnement soit étendue à d'autres projets de réforme, comme celui sur la fiscalité. Dans un entretien à paraître mardi dans le Parisien-Ajourd'hui en , l'actuel ministre de l'Ecologie affirme: «Près de 90% des Français approuvent cette méthode de négociation à cinq entre Etat, associations, collectivités, , entreprises.

Le Grenelle est non seulement devenue une formidable marque de fabrique mais surtout le symbole de la démocratie participative... pour de vrai».

Vers un Grenelle de la fiscalité ?

S'il estime qu'«on ne peut évidemment pas l'appliquer à tout, en particulier aux retraites», Borloo explique que «cette méthode est applicable à de nombreux domaines de la vie quotidienne des Français» et notamment à la «fiscalité», qui devrait être l'un des derniers grands chantiers du quinquennat du président Sarkozy.

«Aujourd'hui, les mesures fiscales sont parfois vécues par les Français comme opaques et injustes. Si on doit réformer la fiscalité en profondeur, ça ne peut pas être l'affaire uniquement de spécialistes», déclare celui qui est aussi président du Parti radical et vice-président de l'UMP.

«Ce sont des choix sociaux-économiques tellement cruciaux qu'il faut y associer dans le cadre d'un Grenelle le monde économique, les syndicats, les collectivités pour définir ensemble les grands choix de la France et ne pas se limiter à la question de l'ISF ou du bouclier fiscal», ajoute-t-il.

«Je n'ai jamais évoqué la question du remaniement avec le président»

Assurant qu'«il ne peut pas y avoir de croissance sans consensus social», le ministre de l'Ecologie affirme vouloir défendre «cette vision quelle que soit (sa) place et où (qu'il soit) demain». Il réfute une nouvelle fois avoir «jamais évoqué la question» de sa nomination à Matignon avec Nicolas Sarkozy.

Eto'o sur un nuage

Replacé à la pointe de l'attaque de l'Inter Milan par Rafa Benitez, Samuel Eto\'o réalise un début de saison époustouflant. Auteur de 15 buts en 14 matches, toutes compétitions confondues, le Camerounais s'est rendu indispensable au club nerazzurro, qui, en cas de victoire mardi sur la pelouse de Tottenham, peut déjà valider son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.

Samuel Eto'o a inscrit quinze buts en 14 matches avec l'Inter depuis le début de la saison. (Reuters) Samuel Eto'o a inscrit quinze buts en 14 matches avec l'Inter depuis le début de la saison. (Reuters)
Positionné sur le côté gauche de l'Inter Milan la saison dernière par José Mourinho, afin de laisser l'Argentin Diego Milito en pointe, Samuel Eto'o a travaillé sans rechigner. Contraint de défendre beaucoup plus qu'à l'accoutumée, le Camerounais a dû se contenter de 14 buts (en Serie A et en Ligue des champions) pour sa première saison sous ses nouvelles couleurs, alors qu'il avait inscrit 34 buts avec le Barça lors de l'exercice précédent. Un dévouement pour le collectif qui a porté ses fruits car le club lombard a réalisé une saison exceptionnelle avec un triplé historique à la clé: Ligue des champions, Serie A, Coupe d'Italie.

Le technicien portugais parti du côté du Real Madrid, le triple Ballon d'Or africain (2003, 2004 et 2005) avait confié ses états d'âme: "J'ai toujours joué où le coach m'a dit de jouer. J'ai défendu, récupéré les ballons et lancé mes coéquipiers. J'ai toujours fait que ce que j'avais à faire. Mais ce n'est pas mon rôle. Si je suis le meilleur buteur de l'histoire de mon équipe nationale, c'est parce que j'ai toujours joué comme avant-centre". Un appel du pied entendu par son nouvel entraîneur, Rafa Benitez, qui, en l'absence de Diego Milito, touché à la cuisse et à la recherche de son efficacité depuis le début de la saison (deux buts en sept matches), a replacé Eto'o à la pointe de l'attaque du club lombard.

Eto'o: "On jouait plus en contre avec Mourinho"

Grâce à ce replacement, le joueur de 29 ans n'a pas mis longtemps à retrouver son efficacité. Il reste en effet sur une série impressionnante de 15 buts en 14 matches, toutes compétitions confondues. A tel point que certains parlent d'une Eto'o-dépendance. "Eto'o est une solution, pas un problème. La saison dernière, on disait que l'Inter dépendait trop de Milito, et ils ont gagné trois trophées. Espérons que nous ferons aussi bien avec Eto'o cette fois", a réfuté Benitez en conférence de presse, cité par le site de l'UEFA.

De son côté, le principal intéressé apprécie l'évolution tactique initiée par l'entraîneur espagnol: "On jouait plus en contre avec Mourinho. Maintenant, on met plus la pression à nos adversaires. Pour les attaquants, c'est beaucoup mieux, parce qu'on récupère les ballons plus près de la surface, et donc on a plus de chances de marquer. C'était plus difficile pour moi de jouer sur les ailes".

Les statistiques de Samuel Eto'o sont particulièrement impressionnantes en Ligue des champions, où il a inscrit six buts en trois matches. Auteur notamment d'un doublé face à Tottenham il y a deux semaines (4-3), le capitaine des Lions Indomptables va tenter d'être de nouveau efficace sur la pelouse des Spurs mardi à l'occasion de la 4e journée de la phase de poules. Si Benitez sera privé pour l'occasion de nombreux joueurs comme le gardien brésilien Julio Cesar et le milieu argentin Esteban Cambiasso, tous deux victimes d'une élongation à une cuisse, ou encore du Serbe Dejan Stankovic (mollet) et du Brésilien Thiago Motta (genou), Diego Milito est de retour dans le groupe। Mais, encore à court de forme, il devrait prendre place sur le banc। C'est donc bien Eto'o qui menera l'attaque des Nerazzurri, qui, en cas de succès, assureraient d'ores et déjà leur qualification pour les huitièmes de finale. nouvelobs.com

La Côte d'Ivoire attend le résultat de la présidentielle, l'ONU satisfaite

Un bureau de vote, le 31 octobre 2010, à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

Un bureau de vote, le 31 octobre 2010, à Abidjan, en Côte d'Ivoire. LUC GNAGO /REUTERS

ELECTION - Le vote s'est déroulé dans le calme...

Les autorités électorales de Côte d'Ivoire procédaient lundi au dépouillement des milliers de bulletins déposés la veille dans les urnes, au premier tour d'une élection présidentielle historique censée tourner la page d'une décennie de crise. Un scrutin qui s'est déroulé dans le calme.

Le chef de la mission de l'Onu, Y. J. Choi, a évoqué dans la soirée un taux de participation supérieur à 80%. La commission électorale, qui a fait état d'un taux de participation de 60 à 70%, pour 5,7 millions d'inscrits, s'est donné trois jours pour annoncer les résultats d'un scrutin que les observateurs voient plutôt se jouer lors d'un second tour, fixé au 28 novembre.

L'ONU satisfaite

Y. J. Choi a rencontré le président Laurent Gbagbo et ses deux principaux adversaires de ce premier tour, l'ex-chef d'Etat Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, pour s'assurer qu'ils respecteraient bien le verdict des urnes.

«Qui aurait pu imaginer que la participation atteindrait de tels sommets? Nous parlons d'une participation supérieure même à 80% et sans incident majeur», a dit Y. J. Choi après avoir rencontré Laurent Gbagbo dans sa résidence de Cocody, un quartier d'Abidjan.

Durant la nuit, la commission n'a livré qu'une poignée de résultats concernant la diaspora ivoirienne dans trois pays européens. Auguste Miremont, son porte-parole, a promis de nouveaux résultats à 11h GMT (12h, heures françaises).

Dans le calme

Le premier tour du scrutin, repoussé à six reprises depuis 2005, a mis aux prises le président sortant Laurent Gbagbo, l'ancien président Henri Konan Bédié, chassé du pouvoir par un coup d'Etat fin 1999, et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, qui n'avait pu se présenter à la précédente élection pour cause de «nationalité douteuse». Les trois candidats ont salué le déroulement du scrutin, qui s'est déroulé dans le calme.

Chacun des camps a organisé des «nuits électorales» pendant lesquelles ils ont comptabilisé publiquement les résultats envoyés par leurs représentants dans les 20.000 bureaux de vote installés pour l'élection.

Un haut responsable du Rassemblement des Républicains (RDR) d'Alassane Ouattara a déclaré à RFI que l'ancien Premier ministre était en tête et pourrait l'emporter au premier tour, sans fournir d'autres précisions.

Mais les candidats devraient s'abstenir d'annoncer quoi que ce soit avant la commission électorale. «Si la commission est transparente», remarque un observateur international, «personne ne se fiera à ce que disent les candidats.»

Avec Reuters

Blaise Compaoré en Guinée Pour une paix avant, pendant et après l’élection

Le président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO pour la Guinée, en rencontrant les deux candidats admis au second tour de l’élection du 7 novembre 2010 et toute la classe politique, a rappelé « la lourde responsabilité » qui est la leur dans « le maintien de la paix et de la sécurité avant, pendant et après le scrutin

Le président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO pour la Guinée, a séjourné le 30 octobre 2010, à Conakry en Guinée. Il a rencontré tour à tour les protagonistes de la scène politique à la Case Belle Vue, la villa des hôtes. Entre deux tête-à-tête avec le général d’armée Sékouba Konaté, président de la transition, président de la République de Guinée par intérim et ministre de la Défense nationale, il reçu les deux candidats admis au second tour de l’élection présidentielle, fixée pour le 7 novembre 2010.

Dans son agenda de visite d’amitié et de travail, Blaise Compaoré a également, reçu le Premier ministre Jean-Marie Doré, la présidente du Conseil national de la transition, Rabiatou Sérah Diallo, le coprésident du Groupe international de contact local sur la Guinée, Ibrahima Fall et le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le général malien à la retraite, Siaka Toumani Sangaré.

Toutes ces consultations concourent, à n’en pas douter, au parachèvement de la transition politique en Guinée. Le président du Faso qui a rencontré séparément, les deux candidats en lice pour le second tour, Cellou Dalein Diallo, président de « l’Alliance Cellou Dalein Président » et Alpha Condé de « l’Alliance Arc-en-ciel » leur a rappelé « la lourde responsabilité » qui leur incombe dans « le maintien de la paix et de la sécurité avant, pendant et après le scrutin » .

Il a, ensuite, fait appel à leur sens élevé de patriotisme, pour le déroulement du deuxième tour dans la paix et la concorde, conformément aux dispositions pertinentes du Protocole d’entente pour une élection apaisée, selon le communiqué de presse qui a sanctionné son séjour, lu par le ministre des Affaires étrangères guinéen, Bakary Fofana. Les deux candidats se sont engagés à accepter les résultats du scrutin pour sauvegarder la paix, la stabilité et l’unité nationale, ainsi que la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Organiser le vote des déplacés

Cellou Dalein Diallo est prêt à aller à l’élection, mais souhaite qu’un certain nombre de problèmes soient réglés. Il s’agit de trouver « le moyen de faire voter les nombreuses personnes déplacées, à l’issue des événements de Siguiri, Kouroussa, Kissidougou et Nzérékoré » .

Il demande aussi, qu’une solution soit trouvée à la situation qui prévaut notamment dans certaines villes comme Siguiri et Kouroussa où son Alliance n’a plus de représentants (assesseurs et délégués) dans les bureaux de vote, puisque chassés. « Nous avons souhaité également, que le médiateur intervienne auprès des autorités pour que des mesures vigoureuses soient prises, afin de flétrir ces comportements qui sont survenus dans ces localités », a ajouté Cellou Dalein Diallo.

Et il a foi que si tout le monde se donne la main, ce problème peut être jugulé avant le jour du scrutin, tout en permettant à la dizaine de milliers de ses partisans, selon ses estimations, de pouvoir voter dans les circonscriptions électorales qui les ont accueillis. Sur ce terrain, son appel est entendu puisque la CENI a créé une commission technique, à l’effet d’étudier la question en vue de permettre à tous les citoyens régulièrement inscrits de pouvoir voter.

Nommé le 19 octobre 2010 à la tête de la CENI en remplacement de Louncény Camara, dont la neutralité était contestée par l’un des finalistes, en l’occurrence Cellou Dalein Diallo, le général malien à la retraite, Siaka Toumani Sangaré souhaite que la date du 7 novembre reste de rigueur. Mais, sa structure dit avoir besoin d’un « environnement politique apaisé et d’un environnement sécuritaire stable » bien compris dans le soutien et l’accompagnement du médiateur.

Quant à Alpha Condé, l’essentiel est qu’on aille à l’élection, afin de sortir de cette transition. Pour ce faire, il a assuré le président du Faso de sa disponibilité à maîtriser ses militants et à empêcher tout débordement. Son alliance a déjà sorti une déclaration le 30 octobre 2010 dans ce sens et est partante pour la nouvelle date, malgré le fait que certains de ses partisans soient à l’hôpital et les regrets relatifs à l’absence de compassion de la part du camp adverse.

Le coprésident du Groupe international de contact local sur la Guinée, Ibrahima Fall, dont la structure est engagée dans une action synergique avec la médiation, a laissé entendre qu’avec Blaise Compaoré, il a été question de chercher ensemble, les voies et moyens de contourner les obstacles. Et ce, afin que l’apaisement, la paix, la confiance et la réconciliation nationale puissent prévaloir sur les rumeurs et sur les confrontations, de sorte que le scrutin du 7 novembre ait effectivement lieu dans la paix et la sérénité.


Ils ont dit

Jean-Marie Doré, Premier ministre : Le Président du Faso est un chef d’Etat dont tout le monde connaît le prestige et le talent dans la négociation et les médiations. Il est venu pour qu’on examine ensemble, l’état d’avancement du processus électoral en Guinée qui est dans sa dernière phase. Mais, cette dernière phase connaît des problèmes difficiles. Nous avons besoin de ses conseils et de ses recommandations, afin que la Guinée organise l’élection et qu’elle reste unie et solidaire dans le cycle du progrès.

Rabiatou Sérah Diallo, présidente du Conseil national de la transition : Nous félicitons le médiateur qui, chaque fois, fait le déplacement pour être sur le terrain. Nous avons échangé sur les voies et moyens de sortie de crise. Et lui et le président de la transition ont œuvré chacun de son côté, à rapprocher les leaders.

Ce sont les forces vives qui se rendaient à Abuja et à Ouagadougou pour négocier et obtenir ce que Dieu nous a donné aujourd’hui sur un plateau d’or. L’armée a accepté de remettre le pouvoir aux civils et il faudrait que les leaders qui ont pris des engagements à Ouagadougou et à travers les initiatives du président de la transition, jouent leur partition. Nous avons demandé qu’on interpelle les confessions religieuses, les sages, les femmes toujours victimes et la jeunesse sans emploi décent à s’investir pour une élection effective le 7 novembre 2010.

Souleymane SAWADOGO

Envoyé spécial à Conakry


Blaise Compaoré, à la classe politique guinéenne

« je retiens surtout leur attachement à la mise en œuvre diligente des accords et des dispositions pris par les uns et les autres pour faire en sorte que le scrutin présidentiel à venir soit une élection réussie. C’est vrai qu’il reste encore des écueils et des difficultés, mais je note que ce qui est important aujourd’hui, c’est que la Guinée a besoin davantage de sérénité. Je souhaite que les uns et les autres puissent s’investir dans un retour au calme complet, en commençant par une solidarité et une affection plus grandes pour tous ceux et toutes celles qui ont été victimes dans divers endroits du territoire, soit de tracasseries ou comme nous l’avons vu dernièrement, de situations encore inexpliquées, notamment ceux qui sont à l’hôpital.

Je pense qu’il manque encore beaucoup d’affection de la part des uns et des autres, et de façon unitaire, pour permettre aux Guinéens de comprendre aujourd’hui, que ce qui fait la force de la Guinée, qui a conquis son indépendance avant les autres, c’est l’unité de sa nation. C’est la première richesse de ce pays (...). En ce qui concerne les personnes déplacées par suite d’incidents, il faut faire en sorte que tous les Guinéens puissent voter le 7 novembre. Et je me réjouis d’avoir eu une écoute favorable de la part de l’institution électorale… »


Nos confrères guinéens

Le Président du Faso a reçu en visite de courtoisie, le Premier ministre guinéen, Jean Marie Doré. A sa sortie de l’entrevue et face à la presse, un confrère guinéen s’est écrié : « Attendez monsieur le Premier ministre, le premier média libre de Guinée n’est pas encore prêt ». Et Jean Marie Doré de répondre : « La majorité est là, nous sommes en démocratie ; donc je peux parler ». Pour être prêt, effectivement, ce confrère ne l’était pas, parce qu’il n’a pu enregistrer que la fin de l’intervention du chef du gouvernement.

Et ce n’est pas fini. A la conférence de presse marquant la fin des entrevues du président du Faso avec les différents protagonistes de la scène politique guinéenne, un autre confrère guinéen à lâché : « Vous voyez ce que c’est qu’une conférence de presse de chez nous en Guinée ? Les journalistes burkinabè vont encore parler de nous ! » En effet, après avoir fini d’entendre toute la classe politique impliquée dans le processus électoral en Guinée, Blaise Compaoré et le général Sékouba Konaté ont donné une conférence de presse, au cours de laquelle seul le Président du Faso a pris la parole. Puis, plus rien.

sidwaya.bf

Skins previously considered benching McNabb

According to ESPN's Chris Mortensen, the Redskins' disappointment with Donovan McNabb is "the worst kept secret in the league" and Mike Shanahan has not been happy with the way McNabb practices.

Mort also reports that Shanahan thought about benching the star quarterback after the team's Week 4 win. McNabb is a team captain and seemingly has support in the locker room. Shanahan is clearly sending McNabb a message heading into the bye week, though it's hard to imagine him getting benched permanently. That being said, you can't rule anything out.

Gratuité des frais de santé L’accès aux soins désormais possibles pour les femmes et leurs enfants


Dans le cadre se leurs activités, les organisations Help Amnesty International Terre des hommes et l’Université de Montréal, ainsi que d’autres ONG, ont convié les journalistes à un atelier média suivi d’un point de presse sur l’exemption du paiement des frais de santé, les 27 et 28 octobre 2010 à Ouagadougou.

Les coûts des prestations sanitaires demeurent un obstacle à la fréquentation des centres de santé au Burkina Faso. Conséquences, des femmes meurent chaque année, en donnant la vie, de nombreux enfants laissent leur vie, faute de soins. Devant ce triste constat, l’ONG Help a mis en place en 2008, un projet d’exemption des frais de santé dans les districts sanitaires de Dori et Sebba dans la direction régionale de la Santé du Sahel.

Ce projet de subvention des frais de santé concerne les femmes enceintes, les femmes allaitantes malades, les enfants de moins de 5 ans et les inaigents. La direction régionale de la Santé du Sahel et l’ONG Help ont établi un partenariat scientifique avec l’Université de Montréal pour produire, partager et diffuser les données probantes concernant ces interventions. C’est donc dans le souci de partager les résultats de cette expérience que les hommes des médias burkinabè ont été conviés à un atelier, suivi d’une conférence de presse.

Il en ressort, selon le chef de mission Help, Kristina Rouland que le projet prend en charge les frais de consultation, les actes médicaux et les frais de pharmacie. A ce jour, les résultats sont probants : les promoteurs constatent une demande rapide et fréquente des soins de santé, si bien que les deux districts ont rattrapé les autres du pays. Mieux, les trois premiers prix octroyés par le ministère de la Santé sont revenus cette année aux trois districts où l’exemption est effective. L’un des grands acquis, est que plus de 80% des accouchements sont assistés.

Le représentant du ministère de la Santé à ce point de presse, Ousmane Néré, a soutenu que ce projet est une expérience collégiale qui a eu comme effet, un accroissement général du taux de fréquentation. Il a avoué que des réflexions sont en cours, pour voir dans quelle mesure ces expériences seront capitalisées dans la politique nationale de santé 2011-2020.

Le souci des bénéficiaires est la pérennisation des acquis du projet. Leur crainte est qu’à la fin du projet, les populations se retrouvent encore confrontés aux dépenses et que les districts sanitaires bénéficiaires retournent à la case départ. La Commission européenne, à travers son bureau d’aide humanitaire (ECHO) qui finance le projet, rassure de son suivi jusqu’en 2011 au moins, en attendant que Help et ses partenaires prospectent d’autres horizons.

L’exemption des paiements des frais de santé est un pas vers l’accès universel aux soins de santé et constitue une porte d’entrée pour les pays de la sous-région qui réfléchissent à l’assurance maladie। Il a été demandé aux hommes des médias ayant participé à l’atelier et au point de presse, de participer à la vulgarisation de ces résultats, afin de susciter l’intérêt des gouvernants। sidwaya.bf

Les gouvernements renforcent la sécurité aérienne


Plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont entrepris lundi de renforcer les règles de sécurité dans le secteur de l'aviation civile après l'interception de deux colis piégés en provenance du Yémen et à destination des Etats-Unis. /Photo d'archives/REUTERS/B Mathur  (c) Reuters Plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont entrepris lundi de renforcer les règles de sécurité dans le secteur de l'aviation civile après l'interception de deux colis piégés en provenance du Yémen et à destination des Etats-Unis. /Photo d'archives/REUTERS/B Mathur (c) Reuters

par Tim Castle

LONDRES (Reuters) - Plusieurs pays ont entrepris lundi de renforcer les règles de sécurité dans le secteur de l'aviation civile après l'interception de deux colis piégés en provenance du Yémen et à destination des Etats-Unis.

Ces bombes, découvertes vendredi à Dubaï et en Grande-Bretagne, étaient dissimulées dans des imprimantes et elles étaient suffisamment puissantes pour faire exploser les avions qui les transportaient, ont précisé les autorités britanniques.

Cette alerte illustre l'existence de failles dans le dispositif de sécurité du transport aérien de fret, qui menacent également le transport de passagers. La compagnie Qatar Airways a confirmé que le colis récupéré à Dubaï avait été acheminé à bord de l'un de ses avions de ligne de Sanaa, la capitale du Yémen, via Doha.

La Grande-Bretagne a imputé ce complot à Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Un responsable américain a identifié comme l'un des principaux suspects l'artificier saoudien Ibrahim Hassan al Assiri, qui collaborerait avec Aqpa.

La Grande-Bretagne interdit désormais aux passagers de transporter des cartouches d'encre de plus de 500 grammes dans leurs bagages à main. Le Nigeria a annoncé un renforcement de la surveillance par scanner du fret à destination des Etats-Unis.

L'Allemagne a annoncé la suspension de tous ses vols passagers en provenance du Yémen. Elle envisage d'étendre sa suspension des vols de fret à d'autres pays qu'elle n'a pas désignés.

Les services antiterroristes néerlandais ont interdit l'acheminement par les airs jusqu'aux Pays-Bas du courrier et du fret en provenance du Yémen .

La France a interdit dès samedi le fret aérien en provenance du Yémen .

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a remercié la police et les services de renseignement, dont les efforts, a-t-il dit, "ont à l'évidence empêché les terroristes de tuer et de blesser de nombreuses personnes innocentes ici ou ailleurs dans le monde".

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L'un des deux colis piégés a été retrouvé à bord d'un avion cargo de la société UPS à l'aéroport d'East Midlands au nord de Londres. L'autre a été découvert dans un entrepôt de FedEx à Dubaï.

La bombe découverte en Grande-Bretagne était cachée dans une imprimante Hewlett Packard et elle contenait 400 grammes de tétranitrate de pentaérythritol (PETN), un puissant explosif. La bombe à Dubaï contenait 300 grammes de cette matière, déjà utilisée par Aqpa dans sa tentative d'attentat contre un avion de ligne le jour de Noël 2009.

Les services britanniques sont intervenus sur la foi d'informations transmises par les services de renseignement d'Arabie saoudite via les autorités allemandes, a-t-on déclaré de source allemande.

L'alerte a été donnée par un membre d'Al Qaïda qui s'est rendu aux autorités saoudiennes, selon des responsables anonymes britanniques cités par la BBC.

Cette tentative d'attentat devrait renforcer les appels en faveur d'une utilisation plus répandue de la recherche par scanner des explosifs. Cette technologie ne respecte pas les mêmes normes partout dans le monde et les entreprises de fret sont réticentes à porter seules le fardeau financier d'une telle politique.

Ces entreprises se sont déjà heurtées en 2009 à des responsables américains et européens désireux d'imposer une fouille par scanner de la totalité des containers transportés par voie maritime. Cette mesure censée entrer en vigueur en 2012 a été reportée.

Les compagnies aériennes pourraient aussi être priées de transporter moins de fret dans leurs avions de transport de passagers.

Des spécialistes américains sont arrivés au Yémen pour former les Yéménites à l'utilisation d'équipements sophistiqués de surveillance du fret dans les aéroports.

Bertrand Boucey pour le service français

Time Off to Vote: Employer Responsibilities

November 2 is Election Day, and employees of all political stripes may be taking a bit of time off work to vote. Employers of all sizes and stripes should be sure they know the law regarding this duty and right. The laws of nearly every state allow time off from work to vote, but whether or not other benefits such as paid time off are included, vary from state to state.

Some laws place more responsibility on the employers, some place equal responsibility on employees regarding time off to vote. In some states, the employee has certain requirements they must meet to take advantage of time off to vote. Some jurisdictions ask that employees show proof they voted, or give advance notice that they will require time off to vote. Some states allow employers to set the time that employees may take to vote.

To check on the specific requirements where your business is located, your state labor department website is a good resource for time off for voting rules in each state.

The amount of time off that must be given to an employee can depend on their schedule and might permit the employer to not give additional time off for voting. For example, if an employee has two or three consecutive hours off while the polls are open, or otherwise has enough time to vote before or after work, an employer may not have to let the employee take time to vote during work hours.

Many states will fine an employer that disciplines or fines an employee for taking time off to vote. In fact, according to PRNewswire, fairly substantial fines can be levied on employers who fail to allow employees time off to vote. In Kansas and Missouri, for example, an employer may be fined $2,500, while Arizona provides for corporations to be assessed up to $10,000 in fines.

If taking time off work just doesn't work for your employees, note that most polling places are open before and after work hours. Across the country, many polling stations open between 6 and 9 a.m. and close between 6 and 9 p.m. The Secretary of State in every state has more information on polling hours in your area.

Finally, anyone who says they are too busy at work to vote should consider voting absentee. This vote-by-mail option allows you vote anytime you want. Voters need only mail in their ballot on or before Election Day (state rules vary). Now you and your employees have no reason not to proudly sport the "I Voted" sticker on Election Day, 2010.

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Grand Prix du Portugal: triple couronne pour Lorenzo et Yamaha

Jorge Lorenzo sur sa Yamaha, après sa victoire au Grand Prix du Portugal, à Estoril, le 31 octobre 2010

Jorge Lorenzo sur sa Yamaha, après sa victoire au Grand Prix du Portugal, à Estoril, le 31 octobre 2010 Francisco Leong AFP

L'Espagnol Jorge Lorenzo, déjà assuré du titre pilotes, s'est imposé pour la 3e fois consécutive au Grand Prix du Portugal dimanche sur le circuit d'Estoril, devant son coéquipier Valentino Rossi, offrant à Yamaha un nouveau titre constructeur.

La marque aux trois diapasons se voit ainsi récompensée, à triple titre (pilote, écurie, constructeur) pour la 3e fois consécutive.

Et Rossi, avec cette deuxième place et la chute de Casey Stoner (Ducati) au 4e tour, se hisse sur le podium virtuel de fin de saison, malgré sa double fracture en juin, à seulement 19 points du titre honorifique de vice-champion du monde, actuellement aux mains de Dani Pedrosa (Honda).

Ce doublé Yamaha aurait pu être l'occasion d'une joute musclée entre les deux coéquipiers, mais il n'en fut rien. Parti comme un boulet de canon après avoir réussi sa 3e position de pointe consécutive, Lorenzo a cédé le commandement à Rossi dès le 3e tour.

"Lors du warm-up, j'ai vu qu'il restait des zones humides sur la piste alors j'ai décidé de partir prudemment", a-t-il expliqué. "Une fois que la piste devenue plus sèche, j'ai pu remonter petit à petit sur Rossi et le passer. Il y avait longtemps que je n'avais pas gagné (depuis Brno en août) mais je savais que c'était faisable sur mon circuit fétiche".

En effet, Lorenzo peut se targuer de n'avoir jamais été battu sur ce circuit dans la catégorie reine.

"Comme je le disais hier, un warm-up humide et une course sèche, ce n'est pas simple", expliquait Rossi, certain qu'il aurait réussi une grande performance si la piste était restée mouillée.

De fortes pluies se sont abattues sur le circuit pendant deux jours, obligeant les organisateurs à supprimer deux des quatre séances d'essais prévues. "Pour la première fois de ma carrière, j'ai pris le départ d'une course sans avoir fait un tour de piste dans les conditions qui nous attendaient", a expliqué l'Américain Nicky Hayden (Ducati).

Les renseignements sur les conditions météorologiques pendant la course n'étant pas fiables, aucune moto n'avait les réglages adaptés, et les pilotes ont dû s'adapter.

Derrière le tandem Yamaha, l'Italien Andrea Dovizioso (Honda) a le mieux tiré son épingle du jeu, devançant d'un souffle une meute de pilote d'écuries satellites parmi lesquels Simoncelli (Honda-Gresini), Randy De Puniet (Honda-LCR) et Colin Edwards (Yamaha-Tech3).

En Moto2, avec les chutes de Toni Elias, le champion du monde 2010, Stefan Bradl et Alex Baldolini se sont emparé des deux premières places, ce qui n'est pas dans leurs habitudes. En troisième position, Alex De Angelis, transfuge du MotoGP, a confirmé son récent succès en Australie.

Le Turc Kenan Sufuoglu s'est payé le luxe de devancer tout le gratin du championnat jusqu'à sept tours de la fin pour sa première participation dans la catégorie intermédiaire.

Et en 125 cc, le titre pilote, le seul encore en lice, se jouera à Valence la semaine prochaine. Marc Marquez, vainqueur à l'issue d'une course interrompue par la pluie, n'a que 17 points d'avance sur Nicolas Terol alors que 25 seront mis en jeu.

© 2010 AFP

Google Claims U.S. Excluded It From Contract

SAN FRANCISCO — Google is suing the Interior Department, claiming it considered only Microsoft products and not Google Apps when buying e-mail and collaboration software for its 88,000 employees.

The suit, filed Friday in the United States Court of Federal Claims by Google, contends that by considering only Microsoft products, the government was “unduly restrictive of competition.” The suit said the department violated the Competition in Contracting Act, which requires such bidding to be competitive.

Google is searching for its second act beyond search, including with applications that compete with Microsoft’s word processing, spreadsheet, e-mail and other office productivity products.

In the suit, Google describes many instances in which it tried to pitch its tools to the Interior Department, but says that the government ultimately limited the contract, which is worth up to $59.3 million, so only Microsoft products were considered.

Google seeks to block the department from buying any of the software until it allows competitive bidding.

Google Apps are cloud-based tools, meaning that people use the software through the Web. In September, Google said 30 million people at businesses, schools and other organizations used Google Apps. It is making only a small dent in Microsoft’s sales of Office software.

Some organizations have raised concerns about the security and reliability of Web-based software. In July, Google introduced Google Apps for government, which pass federal security standards and ensure that government data is stored only on servers in the United States.

Governments including the State of Wyoming and the city of Los Angeles use Google Apps. “In cases like Los Angeles and Wyoming, those were open and competitive bid processes and we beat Microsoft fair and square, and taxpayers have saved millions of dollars along the way,” said Andrew Kovacs, a Google spokesman. He declined to comment on the lawsuit specifically.

Microsoft, which last week won a major software contract from New York City, declined to comment. Kendra Barkoff, a spokeswoman for the Interior Department, also declined to comment.

ELECTION Présidentielle au Brésil : Dilma succède à Lula


Une femme pour la première fois à la Au chant de «olé, olé, olé, ola, Dilma, Dilma !», des milliers de sympathisants et de militants enthousiastes ont envahi les rues des principales villes du Brésil pour fêter la victoire de Dilma, comme ils l'appellent familièrement, candidate du Parti des Travailleurs (PT, gauche).

Dénuée de charisme et jamais élue auparavant, cette économiste de 62 ans a combattu la dictature militaire dans les années 70 et a été emprisonnée pendant trois ans. Au , dont elle était une pièce maîtresse, elle a gagné une réputation de «dame de fer». Elle doit avant tout son élection au très populaire sortant, qui l'a soutenue pendant toute la campagne.

Amplifier le travail de Lula

Après huit ans de pouvoir, Lula a réussi son dernier pari en faisant élire la femme qu'il avait choisie pour lui succéder le 1er janvier. En dépit d'une popularité record, la Constitution lui interdisait de briguer un troisième mandat consécutif. Mais si l'ancien ouvrier métallurgiste de 65 ans quitte le palais présidentiel du Planalto, il devrait garder une grande influence sur le gouvernement. Après l'avoir remercié «avec beaucoup d'émotion», la présidente élue a affirmé : «Je frapperai souvent à sa porte et je sais quelle sera toujours ouverte».

«La tâche de lui succéder est difficle et représente un défi mais je saurai honorer cet héritage et amplifier son travail», a-t-elle assuré devant ses partisans réunis dans un grand hôtel de Brasilia. Elle a ainsi réitéré son «engagement fondamenta l : l'éradication de la misère pour tous les Brésiliens et les Brésiliennes». «Nous ne pourrons avoir de repos tant que des Brésiliens souffriront de la faim», a-t-elle ajouté.

Lula a sorti de la misère 29 millions de pauvres, réduit le chômage et assuré la bonne santé de l'économie, apportant la prospérité à ce pays de 193 millions d'habitants, grand comme deux fois l'Union européenne. Le ministre des Finances Guido Mantega, en poste depuis 2002, a affirmé que «la population avait voté pour la continuité de ce gouvernement, et nous allons poursuivre le développement, en créant des emplois et en renforçant la consommation interne».

Les félicitations de Sarkozy, le baiser de Chavez

Au soir de sa victoire et à l'issue d'une campagne électorale riche en attaques personnelles, Dilma Rousseff s'est voulue conciliante avec l'opposition et a déclaré lui «tendre la main» en appelant à «l'union». Plus tard dans la soirée, son adversaire José Serra l'a félicitée mais s'est abstenu de saisir la main tendue. «Pour ceux qui nous imaginaient vaincus, nous ne faisons que commencer la lutte véritable», a déclaré l'ancien gouverneur de Sao Paulo.

Dans un discours aux allures de programme loin des improvisations de Lula, Dilma Rousseff a aussi critiqué le protectionnisme des pays riches et a demandé des «règles beaucoup plus claires» contre la spéculation qui augmente la volatilité des monnaies.

A l'étranger, Nicolas Sarkozy a été le premier à la féliciter, soulignant que sa victoire «témoigne de la reconnaissance du peuple brésilien pour le travail considérable qu'elle a accompli avec le président Lula pour faire du Brésil un pays moderne et plus juste». Le chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, le président vénézuélien Hugo Chavez, a lui aussi salué la victoire de la candidate du PT, disant qu'il allait «envoyer un baiser à sa chère Dilma»

Cinquantenaire des Forces armées nationales Un jubilé d’or célébré sous le signe de défis et perspectives


Les Forces armées nationales ont célébré le 1er novembre 2010, le cinquantième anniversaire de leur existence sous le thème « 50 ans de contribution à l’édification d’une nation : défis et perspectives ». Placée sous la présidence du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, représenté par le Premier ministre, Tertius Zongo, la cérémonie commémorative, tenue sur l’Avenue de l’indépendance de Ouagadougou, a été ponctuée d’une remise de décorations et d’un défilé de troupes.

Officiers, sous-officiers et militaires du rang se sont souvenus de la création des Forces armées nationales, il y a cinquante ans, 1er novembre 1960-1er novembre 2010. Et comme le disait Soren Kierkegaard « le souvenir n’est pas exclusivement un moyen de conservation mais aussi un moyen d’augmentation », les militaires l’ont fait de la plus belle manière. En effet, la célébration du jubilé d’or a été marquée par un défilé de troupes à pied, une décoration et un rappel historique.

Après l’inspection des troupes par le chef d’Etat-major le général des armées, général de brigade Dominique Djindjéré et le Premier ministre Tertius Zongo, représentant du Président du Faso empêché par un calendrier électoral, place au défilé de 1400 militaires, para militaires et des élèves du prytanée militaire de Kadiogo. De la garde nationale à la gendarmerie nationale, en passant par l’armée de l’air et des pas cadencés et lents du Régiment de la sécurité présidentielle, les troupes défilantes ont émerveillé les invités massés aux abords de l’Avenue de l’Independence.

La célébration du 50è anniversaire des Forces armées nationales (FAN) s’inscrit dans la dynamique du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso placé sous le signe « 50 ans de construction d’une nation : souvenir et espérance ». Pour le ministre de la Défense, Yéro Boly, l’année jubilaire donne l’occasion à une analyse rétrospective pour rappeler l’évolution historique des FAN. Ainsi, de sa création à nos jours, les FAN ont évolué selon lui, dans une dynamique de modernisation et se sont patiemment construites, pour être aujourd’hui, une référence en matière de compétence et d’efficacité, grâce à la qualité de leurs personnels.

Il a également indiqué que plusieurs politiques ont été entreprises pour améliorer les conditions de vie et de travail des militaires. Il s’agit de l’application de la reforme globale de l’administration publique aux armées, des politiques sanitaires, de l’action sociale des armées, du recrutement, de la reconversion des militaires... La célébration du 50è anniversaire a offert l’opportunité au ministre Yéro Boly de mettre en exergue la partition jouée par l’institution militaire dans l’édification de la nation.

Ainsi les militaires sont dans les domaines de la culture, de la santé, de la recherche. « Il est loisible de constater qu’au-delà de l’action quotidienne des spécialistes militaires dans les domaines du génie, de la santé, du transport aérien et de la protection civile, les casernes ont toujours insufflé un dynamisme à la vie sociale et économique de certains centres urbains », a soutenu Yéro Boly. Des acquis certes mais les FAN ont aussi des défis à relever. Les FAN selon l’étude prospective de la défense nationale devront désormais reposer sur un format opérationnel, ainsi que sur un socle de valeurs éthiques professionnelles.

Les défis se nomment également maintien de la paix et de la sécurité internationale. Le ministre espère qu’avec les initiatives comme FLINTLOCK visant à établir ou renforcer le partenariat entre les armées africaines, américaines et européennes, les nouvelles menaces (terrorisme, trafic de drogue, la criminalité organisée) seront combattus. Au cours de la cérémonie, 80 récipiendaires ont été décorés dans l’ordre de la médaille d’honneur militaire, médaille militaire, médaille commémorative et médaille d’honneur des sapeurs pompiers.

Boureima SANGA


Propos du Premier ministre, Tertius Zongo, à l’issue de la cérémonie du cinquantenaire des Forces armées nationales.

"Avant toute chose, il faut, au nom du Président du Faso, souhaiter un joyeux anniversaire aux forces armées, et voir un peu le chemin qu’elles ont parcouru pour s’intégrer à la nation, assurer leur devoir et faire de ce pays ce qu’il est aujourd’hui.

Je pense que c’est aussi des moments d’introspection et je voudrais rendre hommage à l’armée au nom du Président du Faso, pour le parcours qu’elle a eu. Elle a commencée avec quelques officiers, mais nous voyons aujourd’hui ce qu’elle est devenu.

Aujourd’hui, les défis sont tout autres. Il y a d’autres formes d’insécurité comme la pauvreté, la marginalisation. Les questions de développement deviennent donc essentielles si nous voulons qu’il y ait la paix et la stabilité. Par conséquent, il faut que notre armée, comme elle le fait déjà, s’oriente vers les tâches de développement.

Il y a aussi les questions de terrorisme, le trafic de drogue et d’enfants, phénomène nouveaux pour lesquels notre armée doit être préparé à apporter sa contribution. Nous avons également le défis, de la paix et de la stabilité dans le monde. Je me réjouis du travail qui a été fait au niveau de notre armée parce qu’elle n’a pas attendu des orientations. Il y a eu une étude qui a été faite par l’armée elle-même qui se projette dans les 25 ans à venir. Elle est arrivée à des conclusions qui montrent que nous avons besoin d’une armée professionnelle et dévouée, qui soit en confrimité avec les ambitions et les défis du Burkina Faso.

Propos recueillis par Vincent KIEMDREBEOGO

(stagiaire)


Cinquantenaire des Forces armées nationales

82 militaires décorés à Bobo-Dioulasso

Le Burkina Faso a célébré, le lundi 1er novembre 2010, le cinquantenaire de ses Forces armées nationales (FAN). A Bobo-Dioulasso, la commémoration de ce jubilé d’or a été marquée par une prise d’armes, la décoration de 82 militaires et un défilé sur le Boulevard Charles de Gaulle.

Créée le 13 août 1960 et constituée par suite de transfert le 15 octobre 1961, l’Armée burkinabè a fêté ses 50 ans d’existence sous le thème : « Forces armées nationales, 50 ans de contribution à l’édification d’une nation : défis et perspectives ». La cérémonie a été marquée par une prise d’armes, suivie de la remise de décorations.

Après la revue des troupes par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Pascal Temai Bénon et le chef d’Etat-major général adjoint, le colonel major Brice Bayala, il fut procédé à la lecture du message, du ministre de la Défense, Yéro Boly. Dans ce message, lu par le colonel-major Brice Bayala, le ministre rappelle l’importance de l’armée pour une nation. Pour lui, elle constitue un attribut majeur de tout Etat, symbole visible de sa puissance et participe au rayonnement de sa diplomatie.

Le ministre rend hommage aux précurseurs de l’Armée burkinabè qui ont porté les Forces armées nationales (FAN) sur les fonts baptismaux et plus particulièrement, au général Sangoulé Lamizana. Il a par ailleurs, demandé une minute de silence pour tous les soldats tombés sur les champs de bataille ou qui ont perdu la vie dans un cadre professionnel. Ce jubilé d’or des FAN, célébré dans la ferveur du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso, a également été pour lui, l’occasion de faire un bilan.

Il en ressort entre autres, que dans son évolution, l’Armée burkinabè est devenue une référence sous-régionale en matière de compétence, d’efficacité et de formation. Ce label d’excellence, a-t-il poursuivi, nécessite des efforts plus accentués dans une professionnalisation et une modernisation, accompagnées de la diversification de la coopération multilatérale.

Dans un contexte de terrorisme, de criminalité transfrontalière et de multiples crises et guerres qui déchirent l’Afrique de l’Ouest, le ministre Yéro Boly a exprimé la nécessité de renforcer la coopération des différentes armées. En termes de défis, a-t-il estimé, « Les Forces armées nationales doivent désormais reposer sur un format opérationnel et un socle de valeur d’éthique professionnelle ». En reconnaissance des services rendus à la nation et des opérations de sécurité et de maintien de la paix, 82 militaires ont été décorés.

Il s’agit de 4 médailles d’honneur militaires, 65 médailles militaires, 3 médailles d’honneur des sapeurs-pompiers et 10 médailles commémoratives dont 2 avec agrafe Soudan, 7 avec agrafe Haïti et une avec agrafe RDC. L’adjudant-chef Kiemdé Badeba, l’un des récipiendaires, a exprimé sa joie d’être décoré par une médaille commémorative avec agrafe Haïti.

« Cette décoration nous invite à beaucoup de travail et de réflexion sur la notion de paix dans le monde entier », a-t-il soutenu। La cérémonie a pris fin par une parade militaire marquée par le défilé des troupes de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers, de la police nationale et municipale, de la douane, des Eaux et forêts et aussi, des anciens combattants et leurs épouses। sidwaya

SIAO 2010 L’artisanat africain fait sa fête


La 12e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou est sur les rails depuis le vendredi 29 octobre 2010. L’ouverture officielle a été présidée par le Premier ministre, Tertius Zongo, assisté des membres de son gouvernement.

« Artisanat africain, jeunesse et emploi », c’est le thème de la présente édition du SIAO qui a ouvert ses portes vendredi dernier tambour battant. Un comité de pilotage a été installé, qui s’est donné sept axes de travail pour la réussite du Salon. Il s’agit de la qualité de l’accueil pour tous, de la protection de l’environnement, de la protection des œuvres artisanales, du tutorat pour les artisans primés, de l’encouragement à l’excellence, de la reconnaissance du professionnalisme des exposants et de la qualité des produits présentés.

Cette année, une carte professionnelle ou une recommandation par une structure d’encadrement reconnue est exigée, pour les artisans exposant dans les pavillons climatisés. Des niveaux de sélection pour exposer au pavillon de la créativité ont été organisés. Toutes les œuvres bénéficient d’une scénographie professionnelle, d’une parution au catalogue du SIAO. Les artisans primés bénéficieront de plus d’un système de tutorat des partenaires. Plus que de simples prix à octroyer aux acteurs, les partenaires et les sponsors de la présente édition sont encouragés à les soutenir par l’accompagnement personnalisé des artisans qui se seraient distingués lors du concours.

Un SIAO sans sachets plastiques

Un partenariat avec l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) permettra de protéger les œuvres primées. Cela vise à sensibiliser les artisans à cette problématique. La thématisation du Salon, en regroupant les métiers par secteur d’activité, permettra aux acheteurs d’avoir en un seul et même espace, l’ensemble des exposants qui gagneront ainsi plus de visibilité. Il est fait appel à l’association des restaurateurs et hôteliers du Burkina pour le choix des structures retenues pour la gestion de l’espace réservé à cette activité.

L’environnement a aussi été pris en compte et en association avec la société de filature du Sahel (FILSAH) et, le ministère de l’Environnement, il a été demandé aux participants d’utiliser sur le site et pendant l’événement, des sacs et des sachets non polluants.

Le SIAO est un espace d’exposition. Des matières nobles, le savoir-faire et la créativité y rivalisent. Le Salon reste un espace de rencontres d’échanges, d’affaires, de formation, d’information et de promotion. Tout est donc mis en œuvre pour que la manifestation reste également dans son temps, et le temps de l’Afrique, à son avis, c’est la jeunesse. Il faut donc la former et la motiver pour les métiers de l’artisanat.

Le Congo (Brazzaville), invité d’honneur

Une vingtaine de pays du sud ont répondu présent. A leur tête, le Congo (Brazzaville), invité d’honneur, dont la forte délégation a été conduite par la ministre des Petites et Moyennes entreprises, chargée de l’artisanat, Yvonne Adélaïde Moungany. Celle-ci a souligné la nécessité de renforcer le SIAO afin qu’il réponde davantage aux attentes des artisans. La marraine du 12e Salon, Alizèta Ouédraogo, dite Alizèt Gando, P-DG du groupe Tan-Aliz, s’est félicitée de constater que le SIAO joue pleinement son rôle de locomotive et valorise l’artisanat africain, symbole de l’identité culturelle de tout un continent.

D’édition en édition, a-t-elle poursuivi, la fête de l’artisanat gagne en notoriété et en professionnalisme. Cependant, a relevé la marraine, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car le secteur est confronté à de nombreuses difficultés. Alizèt Gando n’a pas manqué de traduire le souhait des artisans de voir augmenter la capacité d’accès du site pour les prochaines éditions, ce qui évitera les frustrations engendrées par les demandes non satisfaites de stands ; elle a aussi souligné l’urgence d’une plus grande qualification professionnelle des artisans et leur accès au financement.

L’artisanat, un levier du développement

Pour le ministre de Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Léonce Koné, l’artisanat est un levier du développement, une source de richesse, d’emplois. C’est aussi, a-t-il ajouté, un moyen efficace pour une vie active, stimulante pour les millions de jeunes, force et l’avenir de l’Afrique. Tertius Zongo, le Premier ministre, a indiqué que le SIAO est un cadre où des artisans expérimentés viennent pour des échanges et pour s’ouvrir sur le reste du monde.

Le Salon permet, selon lui, un brassage des cultures et l’évolution vers l’excellence. L’artisanat, qui occupe un nombre important d’Africains, crée des richesses et d’emplois. Le chef du gouvernement s’est réjoui de l’amitié des pays participants. Le Salon, a-t-il dit, se professionnalise et on retrouve des critères qui sont reconnus au plan mondial et qui sont imposés aux artisans. Le souhait du Premier ministre est qu’il y ait un accompagnement du système financier.

Des cadres encore plus incitatifs sont donc à créer au plan fiscal et de la législation pour permettre aux artisans de s’exprimer. Le SIAO 2010, c’est 300 000 visiteurs, 2 000 exposants, 1000 professionnels. Il est prévu au cours de la fête, des séminaires sur le thème ; des conférences… La cérémonie inaugurale a été ponctuée d’animation, assurée, entre autres, par le grand Meiwey et l’inégalable chanteur humoriste congolais Zao. Pour la modique somme de 500 FCFA, le public est invité à prendre d’assaut le site du Salon pour admirer le savoir-faire des artisans d’ici et d’ailleurs.