24 octobre, 2010

Sida : le primat de Belgique dérape

Monseigneur André Léonard, primat de Belgique. © REUTERS

Monseigneur André Léonard voit dans le Sida une "justice immanente". Et provoque un tollé.

Arrivé à la tête de l’Eglise catholique belge en janvier dernier, Monseigneur André Léonard n’a pas tardé à déclencher la polémique. Dans un ouvrage paru jeudi en néerlandais, le prélat donne son point de vue sur le Sida. Rejetant en préambule l'idée que le sida soit une "punition de Dieu" suite à la libération sexuelle, le primat de Belgique explique toutefois que, "tout au plus, il verrait dans cette épidémie une sorte de justice immanente, pas du tout une punition".

"Une insulte pour les patients"

Mgr Léonard appuie ensuite sa théorie d’une punition comprise dans la faute, en comparant le Sida avec les désastres écologiques dus à l'action de l'homme. "Quand on malmène l'environnement, il finit par nous malmener à son tour. Et quand on malmène l'amour humain, peut-être finit-il par se venger, sans qu'il faille y faire intervenir une cause transcendante", écrit-t-il dans son livre, une version "actualisée" d'entretiens parus en français en 2006. "Malmener la nature profonde de l'amour humain finit toujours par engendrer des catastrophes à tous niveaux", poursuit-il dans une référence à peine voilée à l’homosexualité.

Les réactions indignées n’ont pas tardé. Le parti libéral flamand Open VLD a qualifié ces déclarations "d'incompréhensibles, offensantes et insupportables". Il s'agit d'une "insulte pour les nombreux patients qui luttent contre la maladie et gens qui les soignent", ont estimé dans un communiqué deux parlementaires de l'Open VLD, Gwendolyn Rutten et Nele Lijnen.

Pour le célibat des prêtres

Le parti vert francophone Ecolo s'est lui dit "choqué par les propos irresponsables et dangereux" de Mgr Léonard. "Lire ou entendre des propos aussi stupides que discriminatoires peut avoir un impact particulièrement dévastateur sur la formation de l'identité d'adulte des jeunes gays et lesbiennes", estime Ecolo.

Dans son livre, Mgr Léonard redit par ailleurs son opposition à la fin du célibat des prêtres, une question revenue dans l'actualité en Belgique ces derniers mois après la révélation de centaines de cas d'abus sexuels sur mineurs commis par des ecclésiastiques belges au cours des dernières décennies. "Chacun sait que la plupart des affaires de pédophilie se déroulent au sein des familles. Est-ce une raison pour supprimer le mariage?", s'interroge Mgr Léonard dans la droite ligne de sa hiérarchie.

OIF : Abdou Diouf reconduit à la tête de l'Organisation de la francophonie


Abdou Diouf, réélu Secrétaire general de l'Organisation Internationale la Francophonie à Montreux en Suisse, le 23 octobre 2010.
Abdou Diouf, réélu Secrétaire general de l'Organisation Internationale la Francophonie à Montreux en Suisse, le 23 octobre 2010.
Denis Balibouse / Reuters
Par RFI

Au 13ème sommet de la Francophonie à Montreux, la première journée de travaux, samedi 23 octobre 2010, a été marquée notamment par la réélection attendue d'Abdou Diouf à la tête de l'Organisation. L'Afrique a d'ailleurs été particulièrement présente dans les débats de la journée à commencer par le discours de président français Nicolas Sarkozy qui a plaidé pour l'entrée de l'Afrique au conseil de sécurité des Nations unies.

Avec l’un de nos envoyés spéciaux à Montreux, Boniface Vignon

C’est l’un des temps forts de ce sommet : Abdou Diouf, 75 ans, a été reconduit par acclamations pour un troisième mandat de quatre ans à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie. L’ancien président sénégalais, qui occupe le poste de secrétaire général de l’organisation depuis huit ans, était d'ailleurs le seul candidat en lice.

En lui réaffirmant son soutien dès l’ouverture des travaux, le président français Nicolas Sarkozy a salué son autorité sur la scène mondiale ; le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a lui souligné la sagesse et l’obstination du président Diouf : « Nous devons les progrès réalisés par notre organisation ces dernières années au travail remarquable abattu par le secrétaire général de l’OIF, M Abdou Diouf. Sa clairvoyance, son obstination et sa forte conviction ont renforcé la position de notre organisation sur la scène internationale. Je suis convaincu, qu’investi de notre confiance, il saura relever les défis de l’avenir de la francophonie».

L’écrivaine camerounaise Calixthe Beyala avait annoncé vouloir succéder à Abdou Diouf mais sa candidature n’a été soutenue par aucun pays.

L'Afrique à l'ONU

Au programme de cette journée, il y avait aussi la lutte contre le terrorisme et la gouvernance mondiale. A ce sujet le président français Nicolas Sarkozy s'est prononcé dans son discours pour la présence de pays africains au sein du conseil de sécurité de l'ONU, en tant que membres permanents.

Sekouba Konaté envisage un changement de gouvernement et de Ceni

Par Cécile Sow, à Dakar

Le général Sékouba Konaté, le 15 septembre 2010 à Conakry. Le général Sékouba Konaté, le 15 septembre 2010 à Conakry. © AFP

La Guinée s’achemine-t-elle vers une nouvelle transition ? Après les troubles des derniers jours et le report du second tour de l'élection présidentielle, le général Sékouba Konaté n’exclut pas de procéder à une refonte du gouvernement et de la Ceni.

« Pas question d’être interpellé à nouveau par la justice nationale et internationale à cause de nouvelles exactions et d’un autre bain de sang. Je n’accepterai pas que des Guinéens se sentent étrangers chez eux, où soient traqués à cause de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique. L’unité de la nation sera préservée à tout prix », a prévenu samedi 23 octobre le général Sékouba Konaté, après plusieurs jours de troubles entre militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et ceux du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de Alpha Condé, qui ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés.

Dans une adresse à la nation diffusée en fin de journée, samedi, le président de la transition a aussi interpellé le général Ibrahima Baldé, commandant de la Force spéciale de sécurisation du processus électoral (Fossepel composée uniquement de gendarmes et de policiers), dont des éléments sont accusés d’avoir tiré à balles réelles sur des manifestants et violé des femmes. Konaté a expressément demandé à ce dernier de prendre ses hommes en mains. Des enquêtes sont en cours et les coupables d'exactions n’échapperont pas à la justice, a-t-il dit en substance.

Konaté exaspéré par les multiples dérapages

Quelques heures avant cette sortie, le général avait rendu visite aux candidats Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Il leur a demandé de redoubler d’efforts pour contenir leurs militants et les a mis en garde contre les « esprits mal intentionnés et les extrémistes infiltrés dans les partis dans le but d’empêcher la tenue des élections ».

jeuneafrique.com

Sierra Leone : une commission pour enquêter sur des enfants emmenés aux Etats-Unis


La Haute cour de justice à Freetown, en Sierra Leone.
La Haute cour de justice à Freetown, en Sierra Leone.
Wikipedia
Par RFI

En Sierra Leone, le ministre des Affaires sociales vient d'annoncer la mise en place par la Haute cour de justice d'une commission chargée d'enquêter sur la disparition d'une trentaine d'enfants. Dans les années 1990, en pleine guerre civile, ces petits Sierra-Léonais ont été envoyés aux Etats-Unis par une ONG locale pour y être adoptés. Aujourd'hui, leurs parents disent ne pas avoir donné leur accord pour ces adoptions et veulent retrouver leurs enfants.

L'affaire rappelle la triste épopée de L'Arche de Zoé au Tchad. Sauf que les faits remontent aux années 1990 et qu'ils se sont produits en Sierra Leone.

A l'époque, une ONG baptisée Hanci, « Aide à un enfant en détresse international », se voit confier par des parents une trentaine de jeunes Sierra-Léonais. Le pays à feu et à sang est en pleine guerre civile. Il s'agit alors de les mettre à l'abri et de leur offrir une éducation, avant qu'ils ne retrouvent leurs familles une fois le pays pacifié. Le problème est que celles-ci ne les ont jamais revus.

Démêler le vrai du faux

L'ONG les a tous envoyés vivre aux Etats-Unis pour y être adoptés. Pour l'organisation, ce voyage s'est fait avec le plein accord des parents. Une version contestée par ces derniers, qui nient farouchement avoir donné leur consentement et demandent maintenant le retour de leurs enfants.

Dans cette affaire, la nouvelle commission de la Haute cour de justice sierra-léonaise aura donc pour tâche de démêler le vrai du faux. Elle devra établir si les parents avaient à l'époque une parfaite compréhension du processus d'adoption, et s'ils ont volontairement confié leurs enfants pour être adoptés à l'étranger.

Dans le passé, deux membres de l'ONG Hanci ont déjà été acquittés lors d'un premier procès. En fonction des résultats de l'enquête de la Haute cour, un second procès pourrait donc avoir lieu.

MEAUX Un homme condamné pour avoir obligé sa femme à porter le voile intégral

Par Armel Mehani

Un homme condamné pour avoir obligé sa femme à porter le voile intégral

La femme avait déposé plainte contre son mari pour "violences volontaires aggravées" © Vanessa Hunter/Newspix /REX

Un jeune homme de 28 ans vient d'être condamné à cinq mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir contraint son épouse au port du voile intégral. Cette dernière, âgée de 25 ans et domiciliée dans le quartier de Beauval à Meaux (Seine-et-Marne), avait déposé plainte contre son mari pour "violences volontaires aggravées" le 16 septembre. Convoqué par les policiers le 14 octobre et placé en garde à vue, le mari, Yassine N., avait reconnu les faits.


Jusque-là inconnu des services de police, le jeune homme, qui se présente comme un islamiste intégriste, imposait toute une série d'interdits à son épouse। Outre le port du voile intégral, la jeune femme issue d'une famille musulmane, mais non pratiquante, avait été contrainte de quitter son poste à Pôle emploi। Elle n'avait pas le droit d'entrer en contact avec des personnes non croyantes ou encore de téléphoner। L'épouse ne pouvait pas non plus regarder les programmes de télévision sur des chaînes occidentales, seulement sur la chaîne islamiste Iqra। Soumise à tous ces interdits, la jeune femme s'est finalement rebellée। Conséquence : son mari l'a rouée de coups... Ce qui l'a motivée pour se rendre à la police। lepoint।fr

10.000 personnes évacuées à Rennes



La gare de a été évacuée © MAXPPP

Des quartiers entiers se sont retrouvés désertés, en raison d’une opération de déminage.

Un quartier entier désert à Rennes : c’est la scène peu courante qui a été donnée à voir dimanche matin dans une zone du centre-ville. Ce secteur, incluant la gare SNCF, a en effet été entièrement évacué à l’occasion du déminage d’une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale.

10.000 personnes évacuées

Environ 10.000 personnes ont dû quitter temporairement leur domicile, tandis que les cafés, restaurants et autres commerces ont également été vidés, de même qu’une maison de retraite et un pôle médical. Des voitures équipées de haut-parleurs ont diffusé tôt dans la matinée des messages invitant les personnes du quartier à quitter leur appartement, tandis qu'un hélicoptère de la Sécurité civile survolait la zone pour veiller à ce que les rues restent désertes.

Quelque 172 personnes ont été accueillies dans un gymnase mis à disposition de la mairie, le temps de l'opération. La SNCF avait également prévu un accueil pour ses voyageurs.
En moins d'une heure et demie, quatre démineurs venus de Nantes ont désamorcé sans difficulté particulière l’engin britannique de 250 kilos, contenant 65 kilos d'explosifs. La bombe avait été découverte il y a un mois lors de travaux d'agrandissement du pôle médical. Une fois désamorcée, l'explosif, qui aurait été largué d'une altitude de 3.000 mètres en 1943 ou 1944, a été acheminé à Fontevrault, dans le Maine-et-Loire, pour y être détruit. Le périmètre de sécurité a pu être levé aux alentours de midi.

Quartiers déserts

Même scénario à Metz, en Moselle, où 4.500 personnes ont quitté leur domicile pour permettre de déterrer et désamorcer ce qui aurait pu être, là aussi, une bombe de la Seconde Guerre mondiale… mais qui s'est révélé n'être qu'un bloc de béton armé.

La suspicion était néanmoins justifiée, car le terrain où a été délogé l’agrégat, entre Metz-nord et Woippy, se situe dans le voisinage immédiat d’une ancienne usine aéronautique allemande, détruite le 18 août 1944 par les bombardements de l'aviation alliée. Un diagnostic magnétique du site, où doit être installé un dépôt de bus, avait révélé l'existence d'une masse métallique dans le sol dont on pensait qu'il pouvait s'agir d'une bombe de 250 kilos. Cette hypothèse a conduit les autorités à appliquer strictement le principe de précaution.

Europe1.fr

Haïti: le choléra a fait plus de 250 morts et atteint Port-au-Prince

Haïti: le choléra a fait plus de 250 morts et atteint Port-au-Prince

Le choléra a déjà fait 220 morts en Haïti et touche depuis dimanche la capitale Port-au-Prince, selon les autorités qui tentent d'enrayer l'épidémie dont la propagation est facilitée par les conditions de vie précaires de la population dix mois après le séisme dévastateur de janvier.

Le choléra a fait plus de 250 morts et provoqué l'hospitalisation de 3.115 personnes en Haïti, où les autorités assurent néanmoins que l'épidémie est "contenue", malgré de nouveaux cas apparus au cours du week-end dans la capitale Port-au-Prince.

Le dernier bilan dressé dimanche par le directeur général du ministère de la Santé publique, Gabriel Thimoté, qui fait état de 253 morts et 3.115 hospitalisations, marque une augmentation de 30 morts par rapport au dernier bilan communiqué samedi, alors que les hospitalisations semblent stagner.

Le choléra, éradiqué à Haïti depuis plus de cent ans, a fait son apparition dans le nord la semaine dernière en raison de la mauvaise qualité de l'eau potable. Tout le monde craint qu'il ne se développe maintenant à Port-au-Prince, où des centaines de milliers d'Haïtiens dorment dans des camps de fortune après le séisme du 12 janvier qui avait fait plus de 250.000 morts.

Sur les 253 morts annoncés dimanche, deux ont été enregistrés dans un village proche de Port-au-Prince. Une vingtaine de personnes souffrant de "diarrhée aïgue" ont aussi été admises ce week-end dans un centre de traitement du choléra installé dans la capitale par Médecins sans Frontière (MSF).

Tard samedi soir, un laboratoire du ministère haïtien de la Santé publique avait confirmé des cas de choléra dans le département Ouest qui comprend Port-au-Prince, selon un communiqué de l'Organisation panaméricaine pour la santé (OPS), liée à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

A Genève, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) avait aussi confirmé samedi cinq cas de choléra à Port-au-Prince, tout en précisant que "ces cas ne constituaient pas une propagation de l'épidémie car il ne s'agit pas d'un nouveau foyer d'infection".

"Sur les cinq cas confirmés de choléra à Port-au-Prince, quatre se sont avérés être des personnes originaires de l'Artibonite (nord) et une du département Centre", selon l'Ocha. "L'identification de ces cinq cas dans la capitale, bien qu'inquiétante, démontre que le système de surveillance de l'épidémie fonctionne".

De fait, la ministre haïtienne des Affaires étrangères, Marie Michèle Rey, a assuré dimanche que l'épidémie semblait "contenue jusqu'à nouvel ordre", en marge du Sommet de la Francophonie qui se tenait en Suisse. Faisant état d'une épidémie limitée géographiquement, elle s'est déclaré "confiante".

Le choléra, une maladie hautement contagieuse causé par une bactérie, provoque de très violentes diarrhées. En l'absence de soins immédiats basés d'abord sur une réhydratation, cette déperdition gravissime de liquides (un malade peut perdre 10% de son poids en quatre heures) est souvent mortelle.

On sait cependant prévenir les décès dûs au choléra en administrant des antibiotiques, en purifiant l'eau et en distribuant des kits d'hygiène.

Dimanche, les 56 pays membres de l'Organisation Internationale de la francophonie (OIF) ont appelé "à poursuivre et à renforcer leur mobilisation en faveur de la reconstruction d'Haïti (...) pays prioritaire de la solidarité francophone". "Tous les francophones sont des Haïtiens", a assuré le Sénégalais Abdou Diouf, secrétaire général de l'OIF.

Outre le choléra, les autorités haïtiennes doivent composer avec la menace latente d'un nouveau séisme. Une étude d'une équipe de géologues américains de l'US Geological Survey de Menlo Park dévoilée dimanche montre que le séisme du 12 janvier a certes été dévastateur mais n'a pas relâché toutes les tensions accumulées au fil des ans le long d'une faille sismique bien connue, qui présente toujours un danger important pour la capitale, Port-au-Prince.

Georges Frêche est mort



© Max PPP

Il est décédé dans son bureau, alors qu'il recevait des rerésentants chinois.

Georges Frêche est mort d’un arrêt cardiaque. Il est décédé dimanche dans l’après-midi, à Montpellier. Selon une information Europe 1, il est mort à 18h15, dans son bureau, alors qu'il recevait des représentants chinois. Il avait 72 ans.

Une personnalité provocante

Né le 9 juillet 1938 dans le Tarn, ancien maire de Montpellier, il présidait le conseil régional du Languedoc-Roussillon depuis 2004. Il avait été réélu en mars à la tête de cette fonction, après avoir largement dominé le second tour du scrutin des régionales, réunissant 54,19% des suffrages, devant l'UMP (26,43%) et le FN (15,67%).

Personnalité politique longtemps membre au PS, il était connu pour ses propos très controversés. Il avait ainsi créé la polémique en 2006 avec une sortie sur les Harkis, puis en critiquant l’équipe de France de football, jugeant qu’il y avait trop de "black". Ces propos lui avaient valu d’être exclu du PS.

Georges Frêche avait fait la une de l'actualité récemment en inaugurant en grande pompe cinq statues des "grands hommes", dont celle de Lénine.



CATASTROPHE NATURELLE Le typhon Megi s'abat sur les côtes chinoises

Source AFP

Le typhon Megi s'abat sur les côtes chinoises

Le typhon a fait 12 morts dans des coulées de boue à Taïwan, où les sauveteurs s'activent toujours pour retrouver plus d'une vingtaine de personnes portées disparues ©HO/Epa/Maxppp

Des pluies torrentielles et des vents violents ont commencé à s'abattre sur le sud-est de la Chine, samedi, avec l'arrivée du typhon Megi, qui a déjà fait au moins 48 morts aux Philippines et à Taïwan, selon des images de la télévision d'État et le centre national météo.

Considéré comme le plus puissant depuis vingt ans dans cette zone du Pacifique, le typhon a cependant été rétrogradé au rang de forte tempête tropicale à son arrivée en Chine. Les responsables du centre de météorologie ont indiqué qu'il allait perdre progressivement de sa violence en se dirigeant vers le nord.

Des vagues impressionnantes ont déferlé sur les côtes de la province de Fujian, et les rues de la ville de Zhangzhou, située sur le passage de la tempête, étaient sous l'eau, selon les images de la télévision d'État. Le centre national météorologique de Chine a confirmé que Megi avait atteint les côtes chinoises et a invité la population à ne pas sortir.

Des vols annulés

"Si vous êtes déjà dehors, ne vous protégez pas de la pluie près de structures provisoires, des panneaux de signalisation, des poteaux métalliques ou des arbres", a mis en garde le centre météo dans un communiqué.

Le centre météo a informé la population du Fujian et de la province voisine de Zhejiang des risques d'inondations et de coulées de boue.

Plus de 270.000 personnes ont d'ores et déjà été évacuées dans le Fujian en prévision de l'arrivée de Megi, tandis que des vols ont été annulés et des liaisons ferry suspendues. D'autres évacuations pourraient être décidées.

Le typhon a fait 36 morts aux Philippines et au moins 12 morts dans des coulées de boue à Taïwan, où les sauveteurs s'activent toujours pour retrouver plus d'une vingtaine de personnes portées disparues.

DOCUMENTS SECRETS - WikiLeaks dévoile torture et meurtres en Irak dans une nouvelle fuite géante

Le Point.fr

DOCUMENTS SECRETS - WikiLeaks dévoile torture et meurtres en Irak dans une nouvelle fuite géante

WikiLeaks a révélé une nouvelle série de documents secrets sur les agissements de la coalition en Irak © Anja Niedringhaus/Sipa

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La coalition internationale a torturé des prisonniers irakiens et fermé les yeux sur des exactions commises par les forces irakiennes, a affirmé, vendredi, le site WikiLeaks, en publiant près de 400.000 documents secrets de l'armée américaine sur la guerre en Irak. Après des semaines de suspense, le site spécialisé dans le renseignement a commencé à diffuser vendredi soir 391.831 documents qu'il a présentés comme "la plus grosse fuite de documents militaires secrets de l'histoire". Les documents mettent en évidence "de nombreux cas de crimes de guerre qui semblent manifestes de la part des forces américaines, comme le meurtre délibéré de personnes qui tentaient de se rendre", accuse le site dans un communiqué.

WikiLeaks évoque aussi le comportement de soldats américains "faisant sauter des bâtiments entiers parce qu'un tireur se trouve sur le toit". Les documents révèlent "plus de 300 cas de torture et de violences commis par les forces de la coalition sur des prisonniers", ajoute WikiLeaks, qui a aussi dénombré plus d'un millier d'exactions de la part des forces irakiennes. "On parle de cinq fois plus de morts en Irak, un vrai bain de sang comparé à l'Afghanistan", a déclaré sur CNN le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, jugeant que "le message de ces dossiers est puissant et peut-être un peu plus facile à comprendre que la situation complexe en Afghanistan".

L'armée américaine aurait "couvert" la torture

Une grande partie des textes sont expurgés des noms pouvant mettre en danger des personnes, a expliqué WikiLeaks. La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, tout en refusant d'entrer dans les détails de ces révélations, a condamné la fuite de tout document pouvant mettre en danger "la vie des soldats et des civils des États-Unis et de leurs alliés". WikiLeaks a également remis à l'avance ses documents à plusieurs médias internationaux comme le New York Times, le Guardian, Der Spiegel et la chaîne Al-Jazira, qui a, la première, révélé leur contenu. Selon la chaîne de télévision du Qatar, l'armée américaine a "couvert" des cas de torture de détenus par les autorités en Irak, où des centaines de civils ont en outre été tués à des barrages tenus par les alliés.

Au vu des documents, "les autorités américaines n'ont pas enquêté sur les centaines de cas de violences, de torture, de viols et même de meurtres commis par des policiers et des militaires irakiens", écrit le Guardian. Selon le communiqué de WikiLeaks, les documents secrets couvrent la période du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2009, après l'invasion américaine de mars 2003 qui a renversé le régime de Saddam Hussein. Les documents révèlent que le conflit a fait 109.032 morts en Irak, selon le communiqué, qui précise que plus de 60 % sont des civils, soit 66.081 personnes. Sur ce total, 15.000 décès de civils n'avaient jusqu'à présent pas été révélés, selon WikiLeaks. Ces chiffres montrent "que les forces américaines disposaient d'un bilan recensant morts et blessés irakiens même si elles le niaient publiquement", a relevé Al-Jazira. Un bilan américain publié officiellement fin juillet faisait état de près de 77.000 Irakiens civils et militaires tués de 2004 à août 2008.

Selon Al-Jazira, les documents font également état de liens entre le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki et des "escadrons de la mort" qui semaient la terreur au début du conflit. D'autres documents "révèlent de nouveaux cas impliquant (l'ancienne société de sécurité américaine privée) Blackwater dans des tirs contre des civils", sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle. Sur l'Iran, Al-Jazira parle de documents "détaillant la guerre secrète de l'Iran en Irak, en évoquant le rôle des gardiens de la Révolution en tant que fournisseur présumé en armes des insurgés chiites".

Sommet de l'OIF : les rendez-vous de Sarkozy


Le président de la république Nicolas Sarkozy lors d'un discours au sommet de la francophonie à M Le président de la république Nicolas Sarkozy lors d'un discours au sommet de la francophonie à M © AFP

Dans son discours officiel, Nicolas Sarkozy a profité du XIII sommet de l’Organisation internationale de la francophonie à Montreux (Suisse), du 22 au 24 octobre, pour préparer la présidence française du G20 et du G8. L'occasion également de rencontrer certains homologues africains.

Officiellement la journée de samedi était consacrée à la place de la Francophonie dans la gouvernance mondiale et au défi du développement durable, sous la forme de deux séances plénières. Mais en réalité, sur la quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Montreux pour le XIII sommet de la Francophonie, quelques-uns ont privilégié les entretiens bilatéraux. A ce petit jeu, le président français, Nicolas Sarkozy, aura largement profité de son passage sur les bords du lac Léman.

Entre son arrivée le matin pour la cérémonie d'ouverture et son retour sur Paris aux environs de 20 heures, il a rencontré son homologue congolais, Joseph Kabila. « La France est prête à soutenir la formation d'unités de police pour le maintien de l'ordre dans l'Est de la RDC », a précisé une source de l'Elysée.

Avec le président burkinabé, Blaise Compaoré, ils ont abordé la crise guinéenne et l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, le 31 octobre. L'occasion pour les deux hommes de saluer « le rôle remarquable » joué par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en Guinée. En mission à Conakry depuis huit mois, l'expert électoral de l'Organisation, le général malien Siaka Toumani Sangaré a été nommé à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Sa feuille de route : organiser le plus rapidement possible le second tour de l'élection présidentielle, initialement prévue le 24 octobre, mais qui a finalement été reportée sine die.

Avec Amadou Toumani Touré, la discussion a évidemment porté sur les sept otages – dont cinq français – enlevés à Arlit (Niger) en septembre dernier et retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali. Rien n’a filtré de cet entretien.

Un peu plus tard lors d'une interview sur France 24 et RFI, le chef de l'Etat malien a rappelé que la lutte contre les terroristes d'Aqmi devait être « saharo-sahélienne ».

Les présidents Idriss Déby Itno (Tchad) et Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale) ont également eu une discussion avec leur homologue français. Le premier en a profité pour exprimer une nouvelle fois son inquiétude sur le référendum d’autodétermination, prévu le 9 janvier 2011, au Sud-Soudan. « Nous avons tous un Nord et un Sud. Si on accepte l’éclatement du Soudan, l’effet domino sera inévitable et ce serait une catastrophe pour le continent », déclarait, en avril dernier dans nos colonnes, le président tchadien. Quant au second, il s'apprête à hériter de la présidence de l'Union africaine.

Lors d'une discussion informelle et improvisée avec le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, la question des financements innovants est revenue. Un sujet qui « tient à coeur » Nicolas Sarkozy qui aura largement profité de ce sommet de la Francophonie pour poser ses jalons avant la présidence française du G20 et G8, à partir de novembre.

Guinée-BissauLe président Malam Bacai Sanha évacué à Dakar après un malaise


Le président bissau-guinéen, Malam Bacai Sanha, le 17 février 2010 à Lisbonne. Le président bissau-guinéen, Malam Bacai Sanha, le 17 février 2010 à Lisbonne. © AFP

Le président de Guinée-Bissau, Malam Bacai Sanha, 62 ans, a été évacué sur Dakar à la suite d'un malaise, a appris l'AFP de source proche de la présidence bissau-guinéenne.

"Il vient d'être évacué sur Dakar" par avion militaire, a déclaré cette source vers 17H30 GMT.

M. Bacai Sanha avait dû reporter pour raisons de santé, début décembre 2009, une visite prévue au Portugal. A la suite d'un malaise, il avait déjà été évacué sur Dakar, puis hospitalisé dix jours à Paris, avant de poursuivre sa convalescence aux îles Canaries (Espagne). Il était revenu fin janvier à Paris pour de nouveaux examens médicaux.

Mi-décembre, après son hopitalisation parisienne, il avait déclaré de façon évasive: "on parle de "chute d'hémoglobin" dans le sang. Je ne suis pas médecin.

Il est vrai que je souffre aussi de diabète mais ce n'est pas si grave qu'on veut le faire croire".

Il avait cependant précisé avoir été "longuement sous perfusion" et avait promis de "faire beaucoup plus attention" à sa santé, à l'avenir.

Malam Bacaï Sanha a remporté l'élection présidentielle de juillet 2009 avec 67% des voix au second tour. Il avait été investi en septembre, six mois après l'assassinat de son prédécesseur, Joao Bernardo Vieira, par des militaires.