20 octobre, 2010

REFUS DU RASSEMBLEMENT POUR LA DEMOCRATIE ET LE SOCIALISME (RDS) DE PARTICIPER A LA PRESIDENTIELLE 2010 LES CONDITIONS D’UN SCRUTIN CREDIBLE N’ETANT P

Le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) a organisé une

François O. Ouédraogo

conférence de presse le 14 octobre dernier. Il y a été expliqué que le parti ne participera pas à l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. La raison ? Sa requête du 9 septembre 2010, adressée à la CENI pour un audit du fichier électoral, «pour permettre l’établissement d’une liste électorale digne d’assurer des élections transparentes et crédibles», n’a pas été satisfaite. C’est ce qu’a expliqué le patron du parti, François Ouindélassida Ouédraogo qui donnera les précisions suivantes :

«La Ceni ne dispose pas d’un fichier électoral à un mois du scrutin».
«Sur une population de 15 millions de personnes, il y a moins de 50% des électeurs qui sont inscrits. Et parmi ceux qui se sont inscrits, seulement 500 000 disposent de pièces pour voter. Est-ce que, raisonnablement, 500 000 personnes peuvent élire un président pour 15 millions d’habitants? C’est pour cela que nous disons que les conditions ne sont pas remplies».

Le RSD estime donc que ce scrutin est sans enjeu, «verrouillé par le pouvoir en place qui a tout mis en œuvre pour la réélection de son candidat.»

Ce parti qui a comme président d’honneur un député en la personne du Dima de Boussouma, sera limpide comme de l’eau de roche dans sa conclusion : « Le vainqueur de cette élection sera légal mais illégitime car élu par une poignée de citoyens.»

On le voit, le camp des non-partants gagne de l’ampleur.

Lutte contre la délinquance urbaine Une autre bande de « taxi-voleurs » appréhendée par la gendarmerie


La cellule criminelle de la section de recherche de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso a mis fin aux agissements d’une bande de 4 délinquants qui dépouillaient de leurs biens, des clients de vrais-faux taxis. Cette prise, présentée à la presse le mardi 19 octobre 2010, a permis aux gendarmes de mettre au jour un butin de plus de 13 millions de F CFA. Elle fait suite à une autre prise du même genre opérée par la police en avril dernier dans la ville de Sya.

C’est le chef par intérim de la section de recherche de la 2e région de gendarmerie de Bobo-Dioulasso, le major Amadou Ouattara n°2, qui a procédé à la présentation des 4 délinquants spécialisés dans le vol dans les taxis de la ville de Bobo-Dioulasso. Si l’identité des malfrats n’a pas été révélée, on sait en revanche, que deux d’entre eux sont d’origine étrangère, mais naturalisés burkinabè et que le chef de la bande est un repris de justice. Selon le major Ouattara, des rumeurs faisant état de vol dans des taxis leur sont parvenues.

Des plaintes régulières de victimes portant « sur elles de grosses sommes d’argent » ont aussi été enregistrées. Le chef de la section de recherche de la gendarmerie explique que la bande était « bien organisée » et que leur mode opératoire consistait à « demander au client de s’installer à l’arrière du faux taxi entre deux bandits. En demandant au client de bien refermer la portière ou simulant une perte d’argent dans le véhicule, les malfrats profitent des moments d’inattention de la victime pour lui soustraire son argent.

Dès qu’ils parviennent à leurs fins, ils demandent au client de descendre à mi-chemin de sa destination et se volatilisent ». C’est ainsi qu’ils ont pu dérober successivement 390 000 F CFA et 1 800 000 F CFA, le 9 octobre dernier à deux victimes. Ce qui a eu pour effet « d’accélérer » l’enquête de la cellule criminelle de la gendarmerie qui est parvenue à cueillir le chef présumé de la bande, puis les trois autres membres par la suite. Selon les gendarmes en charge de l’enquête, les délinquants ont tenté dans un premier temps, de nier les faits avant de les reconnaître.

Un « précieux » carnet a été retrouvé chez le chef de la bande et où sont mentionnés les dates des vols et les montants des butins. Ainsi, du 4 janvier au 11 octobre 2010, 13 228 010 F CFA ont été volés sur des clients de taxi. Ces sommes n’ont pas été retrouvées sur eux, mais le major Ouattara précise que des expéditions d’argent sont faites régulièrement par les bandits à Ouagadougou après chaque opération. La gendarmerie salue encore une fois la collaboration des citoyens sans laquelle les arrestations n’auraient pas réussi. Le chef de la section de recherche appelle les usagers des taxis à la vigilance et à avoir le réflexe de noter les numéros des taxis qu’ils empruntent, au moindre comportement suspect.

Les enquêteurs ont aussi remarqué que lorsque la police menait son enquête sur des faits similaires, les malfrats avaient suspendu leurs activités pour les reprendre plus tard. En effet, le 6 avril 2010, le commissariat de police de l’arrondissement de Konsa a présenté une première bande de voleurs dans les taxis. Il y a d’ailleurs des coïncidences troublantes entre la bande arrêtée par la police et celle prise par la gendarmerie. Le mode opératoire est le même avec des individus d’origine étrangère partout. La première disposait d’un compte bancaire, la deuxième expédie son butin à Ouagadougou. Qui plus est, le chef de la bande démantelée par la police est d’origine nigériane et déjà poursuivi pour les même faits à Ouagadougou.

Le chef de la bande appréhendée par la gendarmerie est aussi originaire du Nigéria, déjà poursuivi à Ouagadougou pour les mêmes faits et qui a migré à Bobo-Dioulasso. Personne n’ose croire qu’il s’agit de la même personne. La collaboration entre les forces de défense et de sécurité est nécessaire pour contrer cette forme de délinquance qui ternit l’image de la ville hôte du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina.

Sidgomdé

Foire régionale des Hauts-Bassins “Tout est fin prêt”, selon la présidente du Comité d’organisation


Du 21 au 23 Octobre 2010, se tiendra à Orodara, la foire régionale des Hauts-Bassins. A quelques jours de cette grande manifestation agro-sylvopastorale, une mission du comité national d’organisation, conduite par sa présidente, Mme Amélie Tamboura, secrétaire général du ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat a séjourné, le vendredi 15 octobre 2010 dernier à Orodara, pour s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs sur le terrain.

C’est le 21 octobre 2010 que s’ouvre officiellement, dans la cité de Orodara Sidiki, la foire régionale des Hauts-Bassins.Une région qui comporte trois provinces dont le Houet, le Kénédougou et le Tuy. L’événement qui va durer 72 heures est très attendu par la population kénédougoulaise.

Dans la ville de Orodara, l’ambiance festive se fait déjà sentir à travers le nettoyage des principales artères et des lieux publics. Mais à l’heure actuelle, quel est l’état d’avancement des préparatifs sur le terrain ? C’est dans cette optique que se situe la visite à Orodara du comité national d’organisation, le vendredi 15 octobre dernier.

Dans la capitale fruitière du Burkina, Mme Tamboura et son équipe ont eu une séance de travail avec les autorités locales et ont visité le site de la foire. Un site où quelques ouvriers s’affairent encore aux dernières retouches tant au niveau de la maçonnerie que de la menuiserie.

Selon la présidente du comité d’organisation, l’espoir est permis car tout est fin prêt. A l’instant, le seul travail à faire sur le terrain, a-t-elle dit, reste le nettoyage et l’électrification du site de la foire. A ce niveau, Mme Tamboura a rassuré que tout sera mis en œuvre pour parer à cette situation avant la tenue de cette manifestation.

Apollinaire KAM

Le ton se durcit contre les grossistes-détaillants

Le bras de fer entre l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM-B) et les grossistes-détaillants continue. Les commerçants détaillants militants et sympathisants de la structure syndicale de l’arrondissement de Bogodogo ont fermé boutique et observé un sit-in hier 19 octobre 2010 à Ouagadougou pour exprimer leur mécontentement et exiger la fermeture des supermarchés tenus par des grossistes.

Les commerçants de Bogodogo ont débrayé hier 19 octobre 2010. C’est pour exprimer leur raz-le-bol que tous se sont donné rendez-vous sur l’axe avenue Babanguida-école de Dagnoen pour protester contre les grossistes qui font du détail. Et c’est visiblement pour que les choses changent en leur faveur que les manifestants ont réclamé une animation musicale et plus précisement la chanson "Mon pays" de l’artiste-musicien Sana Bob. C’est dans cette ambiance de reggae et d’occupation d’une partie de l’avenue Babanguida et la voie non bitumée menant à l’école Dagnoen et sous un soleil de plomb que le sit-in s’est tenu. Les uns, sous la tente dressée pour la circonstance ; les autres, sous les hangars des commerces tels que les ateliers de couture, les salons de coiffure, les kiosques. Appuyé par son secrétaire général et quelques militants, le président de la section Bogodogo de l’ONACOM-B, Issouf Bella, a décrié l’attitude des grossisstes-détaillants. De leur avis, cette situation étouffe les "petits commerçants" comme eux, car ils sont les clients de ces grossistes. Le fait pour ces derniers d’ouvrir des supermarchés constitue une concurrence déloyale selon eux, parce que les grossistes récupèrent leur clientèle des quartiers avec leur bas prix. Celui qui est particulièrement visé est le propriétaire du supermarché "Bingo" (sur l’avenue de La paix), Michel Skaff, présent au Burkina depuis une quinzaine d’années, détaillant il y a au moins dix ans et grossiste depuis maintenant deux ans. En déplacement, c’est son frère Henri Skaff qui nous a reçus. Il a nié la version des commerçants selon laquelle ils pratiqueraient des bas prix. Pour Henri Skaff, ils sont légalistes et jusqu’à preuve du contraire, la loi n’interdit pas les grossistes d’être détaillants. Il dit ne pas comprendre l’attitude de "ses clients", car certains commerçants protestataires s’approvisionnaient chez lui. Il ajoute qu’ils ne sont pas les seuls à être grossistes et détaillants. Et de citer le cas de "Marina Market" et des Burkinabè.

"Faire plier les grossistes-détaillants"

Issouf Bella, entre-temps revenu d’une rencontre avec le président de la Chambre de commerce et d’industrie, El hadj Oumarou Kanazoé, a reconnu la situation mais soutient que leur lutte est contre ce phénomène. Ils entendent faire plier ces grossistes-détaillants. A l’issue de la rencontre, engagement a été pris par le président de la Chambre de commerce afin que d’ici le retour (dans dix jours) de Michel Skaff, une solution soit trouvée. Issouf Bella dit faire ce qu’il peut pour que ses militants et sympathisants patientent jusqu’au retour de Michel Skaff. Car ils exigent la fermeture immédiate du supermarché en question. Toutefois, s’ils n’obtiennent pas satisfaction, "je ne pourrai plus maîtriser mes camarades", a-t-il laissé entendre. On peut dire que l’opération "boutiques fermées" de l’ONACOM-B fut un succès. Toutes les enseignes étaient fermées hier sur l’avenue Babanguida.

Atiana Serge OULON (Stagiaire)

CYCLE DU « CINQUANTENAIRE DES INDEPENDANCES » LE PERE ABBE ANDRE OUEDRAOGO DU MONASTERE DE KOUBRI TEMOIGNE

Véritable institution dans le paysage religieux de notre pays, le monastère bénédictin Saint Benoît de Koubri a marqué les esprits par les énormes innovations et réalisations. Cette congrégation qui a été créée dans les années 1963 à la demande du Cardinal Paul Zougrana qui avait voulu donner une dimension profonde de la foi, celle de la prière, continue aujourd’hui la prière et le travail. Nous sommes allés rencontrer le Père Abbé André Ouédraogo, Supérieur de cette congrégation pour qu’il nous parle de la vie monastique et de la période des indépendances. C’est un entretien riche d’enseignements que nous avons ramené.

San Finna : Père abbé André Ouédraogo, quel est le travail des moines ?

Père abbé André Ouédraogo (PAAO) : Le travail des moines, c’est le travail, mais il y a un premier travail qui est la prière et la devise de Saint Benoît, c’est la prière et le travail. Ce n’est pas travailler et prier, mais c’est la prière d’abord. Dès le lever du
jour, les moines se tournent toujours vers Dieu. C’est la prière qui doit soutenir toute la vie du moine. On prie sept (7) fois par jour. Pour le travail, si on remonte dans l’histoire, ce sont les moines qui ont tout apporté, le savoir, l’agriculture, les livres, etc. Et là où passent les moines, ils ont toujours laissé des traces. Mais ici les plus importantes réalisations restent la ferme et les barrages. Il y a aussi les réalisations sociales qui sont le plus souvent rétrocédées au gouvernement. Revenons sur le sujet de la ferme. C’est mon prédécesseur le père Aimé Guessier qui a eu cette idée géniale. Au début, personne

Abbé André OUEDRAOGO
ne croyait à son œuvre. Même nous, je veux parler des Africains, on était sceptiques et quand il a voulu même introduire l’insémination artificielle, nous avons protesté en prétextant que cela n’était pas naturel. Il fallait plutôt laisser la nature réaliser son œuvre. Il nous avait donc convaincu que si nous voulions avoir une Ferme performante avec beaucoup de vaches qui donnent beaucoup de lait, il fallait passer par là. La ferme a vu le jour autour des années 1971-1972 et on a eu plusieurs étapes. D’abord, nous avons commencé avec des races locales, des azawaks, ensuite nous avons introduit d’autres races qui se sont déjà acclimatées au Togo et petit à petit d’autres ; nous avons pu introduire plusieurs variétés par l’insémination artificielle. Actuellement, la ferme compte plusieurs races. Grâce à notre expérience, d’autres sont venus y faire école et aujourd’hui il y a beaucoup de fermes qui se sont créées en grand nombre dans notre pays et au-delà de nos frontières.


San Finna : Qu’est-ce qui a guidé au choix de ce site à Koubri ?

PAAO
: Deux choses ont guidé le choix de ce site. D’abord, nous étions dans un milieu chrétien où les populations avaient reçu de solides bases dans l’enseignement chrétien. Les pères Blancs formaient les chrétiens autour du catéchiste. Deuxièmement, ce site a été choisi à cause de son hostilité. Il y avait des animaux sauvages comme les lions. Aussi la rumeur populaire parlait de la présence de lutins et de génies. Même dans l’histoire, les moines ont toujours choisi des endroits reculés et redoutés par les populations. Le rôle des moines est de transformer l’environnement par la foi. Et depuis l’arrivée des moines sur ce site, la région a été transformée sur tous les plans : implantation chrétienne, économique et sociale. Sur le plan du développement, les moines fondateurs ont été très sensibles à la pauvreté de la région. Quant ils sont arrivés, ils se sont attelés à travailler pour le développement de la région, d’où la construction d’un premier barrage qui a été réalisé dans les années 1962 sous le premier Président Maurice Yaméogo. Après la construction, ils ont aménagé une plaine avec des canalisations pour que les villageois puissent s’adonner à des cultures de contre-saison. Aujourd’hui, les paysans arrivent à faire deux récoltes de riz par an. A la suite du premier barrage dont l’engouement ne s’est pas démenti, nous avons construit plus de 120 barrages. Grâce à ces points d’eau, Koubri est devenu un grand grenier puisqu’il y a beaucoup de fermes, de champs, de jardins et de vergers.

San Finna : Quels ont été alors vos rapports avec les dirigeants de l’époque qui
venaient tout juste de construire notre pays à l’indépendance ?

PAAO
: Au début des indépendances, le monde politique a été très sensible à notre travail et cela nous avait même facilité la construction du barrage. Nous n’avons pas eu des problèmes. C’est par la suite que certains nombres de problèmes se sont posés. Quand on a voulu structurer le monde rural, certains encadreurs des ORD ont voulu nous créer des problèmes. Ils voulaient inciter les populations à reprendre les terres et à l’époque, le Cardinal Paul Zougrana avait dépêché monseigneur Jean Marie Compaoré qui était son vicaire général au moment des faits. Il est venu et avec les anciens, nous avons pu résoudre le différend. Le travail que nous avions fait sur le terrain parlait pour nous, et les anciens ont dû rappeler cela aux jeunes et aux encadreurs des ORD.

San Finna : Quel souvenir gardez-vous des indépendances, même si vous êtes presque reclus au monastère ?

PAAO :
Je me demande si nous les Voltaïques, nous comprenions vraiment à l’époque, ce que c’était que prendre notre indépendances. Peut-être, beaucoup pensaient qu’être indépendant, c’était faire ce que l’on voulait. L’indépendance à mon sens, c’est devenir adulte, savoir ce que nous voulons, mener de profondes réflexions et essayer de voir comment faire pour aller de l’avant au niveau du développement. En ce qui concerne la structure, nous n’avions rien à envier à l’Europe. Si on prend le royaume Mossi, il était très bien structuré, mais il fallait peut-être profiter de telles structures ou se poser des questions sur comment elles pouvaient aider au développement, ou le social etc. Je crois qu’au début, on n’a pas compris mais je me dis que ce n’est pas trop tard. Au bout de 50 ans, il faut faire une évaluation pour voir s’il y a eu des acquis et sinon, comment faire pour que nous en gagnions.

San Finna : A vous écouter, on se perd un peu ! Alors quelles définitions donneriez-vous à l’indépendance ?

PAAO :
J’irai sur la base de ce que je connais, sur ce qui se pratique chez nous les moines afin que vous puissiez suivre mon raisonnement. Quand un monastère veut prendre son indépendance ou son autonomie, c’est qu’on a jugé que celui-ci a tout ce qu’il faut pour y accéder. Pour cela, il faut d’abord un certain nombre de moines ensuite, que la communauté puisse être autonome et ne pas dépendre de l’extérieur, enfin que celle-ci soit capable de recevoir des vocations et de les former sur place, parce qu’un moine se forme dans sa communauté. Et maintenant, la pièce maîtresse, serait de pouvoir mener une vie monastique qui témoigne que vous êtes des gens de prière et de Dieu.

San Finna : Le 11 décembre prochain, nous allons fêter les 50 ans d’accession de notre pays à sa souveraineté nationale. Quel est votre regard ?

PAAO
: Avec un peu de recul, nous allons fêter nos cinquante ans d’indépendance. Mais je commence d’abord par remercier le Seigneur de nous avoir permis de faire l’expérience de notre indépendance. A travers cette expérience, nous avons compris ce que c’est qu’être indépendant. Nous n’avons pas une indépendance totale, on dépend toujours de l’extérieur parce qu’à l’heure actuelle personne n’est indépendant. Même les pays développés se retrouvent autour de certaines unions comme l’Europe, l’ASAN et plus près de nous, l’Afrique. Nous avons besoin des uns et des autres, c’est pour cela qu’on parle de l’Union Africaine. Il faut que nous sachions ce que nous voulons, c’est ça être indépendant parce que si nous ne savions pas ce que nous voulons, ce sont les autres qui viendront nous dicter leur loi. Il faut pouvoir maîtriser de l’intérieur ses besoins et travailler à les satisfaire.

San Finna : Mais les troubles qui ont émaillé aussi l’histoire de notre pays n’ont- ils pas contribué à retarder ce développement ?

PAAO :
Une lecture depuis Maurice Yaméogo jusqu’à cette date, me fera dire que les premières années de notre indépendance avait été saisies par l’enthousiasme. C’est comme si on arrivait d’un long voyage où l’on s’exclame : Ouf ! Mais c’était un ouf qui demandait beaucoup de réflexion. On est indépendant, mais qu’est-ce que cela voulait dire ? A-t-on eu des cadres de réflexion ? Avons-nous pensé à poser des bases pour une bonne indépendance pour aller de l’avant ? Et il y a eu le soulèvement populaire parce qu’il a eu grain de sable qui s’est glissé dans la machine. Je crois que quand il y a des problèmes comme ça, il faut prendre le temps de savoir et de se parler aussi ; savoir ce qui n’a pas marché et se poser les bonnes questions sur ce qui s’est passé. S’il y a eu un soulèvement, c’est qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Et l’erreur, c’est que nous nous sommes laissé emporter par le mouvement populaire, il n’y a pas eu de gens pour attirer suffisamment l’attention des autres. On a raté l’opportunité du soulèvement populaire qui devait être un tremplin pour un nouveau départ. On aurait dû créer une structure de Sages qui allait réfléchir et qui allait conduire le pays vers une transition avec des bases solides. Ensuite, il y a eu des coups d’Etat, mais après est-ce qu’on réfléchit ? Il n’y a pas de fumée sans feu. Et puis la révolution est venue encore tout bouleverser. Tous ces troubles-là pour moi étaient très importants. La révolution était le sommet d’un malaise qui perdurait. C’était le ras-le-bol. Mais on n’a pas su saisir aussi cette révolution. Je dirais que ce n’est pas une révolution mais une révolte. Une bonne révolution est une prise de conscience. On a dérapé, on a fait une fausse route et là on s’assoit et on réfléchit sur la suite à donner à la bonne marche du pays. Ce qui a manqué à ce pays, c’est qu’à chaque étape importante, à chaque évènement, on ne s’assoit pas pour réfléchir et trouver les voies et moyens pour la bonne marche de notre pays. Ce n’est pas trop tard, mais je pense qu’il faut faire aujourd’hui un profond diagnostic depuis les premières années de l’indépendance à nos jours. Il y a des gens qui ont réussi, nous regorgeons de cadres compétents qui peuvent ouvrir notre pays et le mettre sur la voie du développement. Il faut de la passion mais dans la sérénité et dans la paix. Il faut faire la politique dans le sens de la défense du bien commun.

Djimité Aristide Ouédraogo


CINQUANTENAIRE DE L’INDEPENDANCE DU TCHAD
LE BURKINABE LAMOUSSA KYELEM A ETE RECOMPENSE !

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Elevé au rang de vaillants fils de l’Afrique au Ghana, le Secrétaire Général du Haut Conseil des Associations Francophones, Mr Lamoussa Constant Kyelem, affectueusement appelé «Etalon», vient une fois de plus de voir ses efforts récompensés par la communauté francophone.

Après le Gabon, le Bénin et le Congo, c’est au tour des Tchadiens de reconnaître la détermination et la combativité du jeune Burkinabè dans sa lutte pour l’unité et l’intégration des étrangers lors de la fête de l’indépendance de leur pays.
Après avoir dédié son Prix à la jeunesse Africaine, le précurseur du KYELEMISME a imploré vivement les jeunes à travailler sans relâche, afin qu’une autre Afrique soit possible.

En attendant, puisque l’Afrique ne peut être construite que par les Africains, espérons que les actes domineront sur les paroles.

Aéroport de Donsin Mobilisation réussie des bailleurs de fonds


Des banques de développement en Afrique, des institutions de la finance mondiale, des fonds arabes, des agences européennes de développement, des sociétés coréennes…ont répondu massivement à la table ronde des bailleurs de fonds de l’aéroport de Donsin, ouverte hier mardi 19 octobre 2010 à Ouagadougou.

En entendant les propositions concrètes qui seront issues des négociations, le gouvernement se frotte les mains concernant l’avenir de l’aéroport de Donsin, situé à 30 km au Nord de la capitale. « Tous les partenaires importants sont présents », a confié à la presse, le Premier ministre Tertius Zongo à la fin de la cérémonie d’ouverture qu’il venait de présider.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Bembaba, responsable de l’équipe gouvernementale de négociation, s’est réjoui également d’une « forte participation » qui de son avis, va permettre « ensemble de définir une stratégie consensuelle et efficace de mobilisation des ressources ».

La rencontre qui va durer deux jours, permettra de mettre tous les partenaires au même niveau d’information sur le projet lui-même et sur son intérêt économique et social. A l’issue des échanges, les partenaires prendront des engagements sur leur participation au financement. La première phase de construction de cette gigantesque infrastructure a un coût actuellement, évalué à 228 milliards FCFA.

Elle touche les aménagements strictement nécessaires pour rendre l’aéroport opérationnel pour le premier vol attendu en 2017. A cette phase, l’Etat burkinabè devra y injecter 160 milliards FCFA, le reste revenant au secteur privé. L’autogare réalisé à ce niveau couvrira 17 mille mètres carrés et pourra accueillir un million de passagers, l’an.

Pour le gouvernement, cet aéroport est avant tout, une question vitale, une préoccupation en matière de sécurité des populations de la capitale. L’actuel aéroport de Ouagadougou, situé au cœur de la ville, représente un danger pour la population, de même qu’il est source de pollution atmosphérique et sonore dans une grande ville. En 2025, Ouagadougou sera densément peuplé avec au moins, 11 millions d’âmes selon l’étude prospective « Burkina 2025 ». Le projet est aussi une question stratégique de développement.

Ne disposant pas de mer, le Burkina Faso a besoin d’infrastructures aéroportuaires modernes, afin de promouvoir le commerce, le tourisme et de garantir ainsi, peu ou prou, son indépendance vis-à-vis des autres pays. Mieux, cette réalisation peut transformer le handicap de pays enclavé en avantage comparatif, en faisant du pays un hub du trafic régional et international selon les arguments de la Maîtrise d’ouvrage.

Ouagadougou est en effet, la capitale centrale de l’Afrique de l’Ouest. L’aéroport sera en outre, source de création d’emplois durables et source de nouvelles recettes pour l’Etat.

« Il ne s’agit pas seulement d’un projet aéroportuaire, mais une partie du développement urbain et du plan de sécurité de la ville », a résumé le ministre de l’Economie et des Finances. Mais pour y parvenir, le gouvernement, déjà mobilisé sur d’autres grands chantiers, aura besoin à nouveau de ses partenaires techniques et financiers et d’arguments solides pour persuader les bailleurs présents à cette rencontre.

Sont représentés à la table-ronde, les partenaires du Fonds saoudien de développement (FSD), du Fonds koweitien pour le développement économique arabe (FKDEA), Fonds qatari Diar, du Fonds Abu Dhabi pour le développement (FADD), du Fonds l’OPEP pour le développement international (OFID), Fonds monétaire international (FMI), de l’Agence française de développement (AFD), du Fonds européen de développement, groupe de la Banque mondiale, Banque africaine de développement (BAD), Banque islamique de développement (BID), Banque ouest africaine de développement (BOAD), Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), Banque autrichienne de développement, Agence multilatérale de garanties des investissements (MIGA), Fonds de garantie des investissements privés en Afrique de l’ouest (GARI), Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE), Fonds africain de solidarité (FSA), l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Ils ont d’ores et déjà, exprimé leur joie d’être à Ouagadougou.

« Nous sommes ravis d’être ici, pour discuter de ce projet qui est important pour le Burkina Faso », a dit l’un de leurs représentants, Mme Galina Sotirova du Groupe de la Banque mondiale. « J’ai confiance en mon équipe de négociation », a lâché le Premier ministre, avant de prendre congé d’eux.

Aimé Mouor KAMBIRE

CCOMMEMORATION DU 23 EME ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA SAM'S K LE JAH, AWADI ET SMOCKEY UN « CLASH » QUI ANNONCE DES MUTATIONS ?

Et si, au-delà des prismes d’analyse habituels de la célébration du 15 Octobre avec la 23 ème commémoration de l’assassinat de Thomas Sankara, le Sankarisme politique, au fond, avait fait son temps ? Telle est la question qu’on peut se poser au lendemain du 15 Octobre 2010. Mais commençons par le commencement en répondant aux questionnements qui s’imposent.

Le 23ème anniversaire de la mort de Thomas Sankara n’a pas drainé foule

Sam’S K Le Jah, Didier Awadi et Smockey
se recueillant sur la tombe de Thomas Sankara
à Dagnoe. Ca mérite qu’on s’y attarde à un moment où on dit que la jeunesse burkinabé, même africaine, en manque de références, réalise des transferts sur l’homme du 04 Août. Ca étonne, ça étonne d’autant plus que sur la ligne de départ, il y a directement engagés comme candidats ou indirectement comme soutiens de candidats à la présidentielle de novembre, des Sankaristes bon teint. Qu’est-ce à dire ? Que le temps a fait son œuvre et que finalement, il a eu raison de l'icône et de sa parole et que le sankarisme amorce la phase
de son déclin ? C’est possible mais pour bon nombre d’observateurs et même de Sankaristes de la première heure, telle n’est pas l’explication.

La défréquentation du cimetière est plutôt la résultante d’une crise de leadership et de confiance par rapport à la direction sankariste. Les rumeurs, trop longtemps entretenues et savamment distillées, ont fini par convaincre que le Sankarisme politique était un moyen d’enrichissement et/ou de prestige à bon dos sur le sacrifice de Thomas Sankara.

L’engagement dans la campagne électorale apparaît ainsi, pour nombre de Sankaristes, comme la preuve d’une inconséquence sankariste qui écorne l’image du héros et trouble son repos.

Autre prisme qui suscite interrogations, contradictions : la position de la veuve Sankara. On a souvent peine à la situer par rapport à Blaise Compaoré et à son régime, par rapport à son soutien aux mouvements sankaristes. Comment peut-elle, de façon quasi explicite, prendre position pour l’élection à venir alors qu’elle devrait être au rang de ceux qui en dénoncent l’illégitimité, l’illégalité ? Il y a de quoi rendre perplexes nombre de Sankaristes sincères qui y verraient là une compromission de la veuve éplorée.

Les Sam's K le Jah, Smockey et Didier Awadi, constituent un autre prisme, et peut-être le vrai, à travers lequel il faudrait engager le débat sur la critique, voire même la mise en examen, du Sankarisme politique. Ceux-là n’ont pas choisi la politique comme terrain de défense du Sankarisme. Tout au contraire. Ils ont campé leur ligne de défense et rassemblé leurs batteries sur le front de l’Art, de la musique, de la littérature. Chez eux, il s’agit moins de surfer sur l’homme du 04 Août pour gagner des mandats, la notoriété et la richesse que de puiser dans le fond de leur génie, des moyens de création qui perpétuent les idéaux pour lesquels Thomas Sankara a accepté de donner en obole sa vie. Là, c’est autre chose. Ils donnent d’eux-mêmes, ils se situent loin de la compromission, et par leur génie qui touche les âmes et qui résiste au temps, ils contribuent à l’éternité de Thomas Sankara.

C’est là peut-être qu’il faut voir le tournant qui se dessine dans la scénarisation de la célébration du 23 ème anniversaire.

Ils sont venus ensemble, à la surprise générale alors que le maître de cérémonie s'apprêtait à lancer la manifestation dans l'enclave créée autour des tombes du président Sankara et de ses compagnons pour installer les officiels.

Ils sont passés, sans un regard pour ceux qui se disent dépositaires de l’idéal sankariste, pour aller directement sur la tombe de leur «héros » sans daigner serrer les mains des doyens sankaristes confortablement installés aux premières loges. De la même façon, ils ont quitté les lieux, reproduisant la geste de Smockey damant en public sur Blaise Compaoré lors de la délivrance des Kora. Le seul auquel ils ont concédé la poignée de main, c’est Philipe Ouedraogo, Philippe Ouédraogo qui curieusement n’est pas un Sankariste. Mais le procédé vaut aussi signification qu’on peut ne pas être Sankariste mais avoir plus de dignité que ceux qui s’en déclarent les hérauts ; à l’extrême, un Me Hermann Yaméogo aurait pu à l’instant, bénéficier de cette poignée de mains ; il n’est pas au nombre des prédateurs de l’héritage sankariste.

Bref, une baffe dans la baffe qui ne fait qu’annoncer une reprise en main d’un combat qui pourrait se situer dans d’autres cercles pouvant ratisser large. En effet, on peut vouer de la sympathie, de l’admiration, de la reconnaissance à Thomas Sankara sans vouloir s’enrôler dans un Sankarisme politique tel qu’il est jusqu’à présent incarné. L’image du célèbre défunt pourrait ainsi regagner en sérénité et en repos éternel. Mais le temps nous dira si nous nous sommes égarés ou non en pures conjectures.

RAPPORT 2009 DU CSC MEME LEGEREMENT, SAN FINNA EPINGLE

Le 4 août 2010, la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, remettait au chef de l'Etat, Blaise Compaoré, le Rapport public 2009 de l’institution qu’elle dirige. C’était pour, on pourrait ainsi dire, se conformer à l’une des exigences de la Loi N° 28-2005 du 14 juin 2005 portant création, composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication. Que ressort-il de ce rapport d’une manière générale, et quel regard a été porté sur la presse écrite et en particulier sur SAN FINNA ?

Ce rapport 2009 fait le point sur : l’état d’exécution des missions, décisions et recommandations du Conseil ; la situation des médias dans notre pays ; la


Mme Béatrice DAMIBA
Présidente du CSC

situation de la liberté de la presse ; la qualité du contenu des programmes des médias ; le respect des textes législatifs et réglementaires relatifs à la communication et à la publicité en vigueur dans notre pays et enfin, le point sur les recommandations prospectives.

Le rapport du CSC note la signature solennelle de la Convention collective des journalistes professionnels et privés le 6 janvier 2009 et le lancement officiel le 4 mai 2010 de la Carte de presse des journalistes professionnels. Ces deux évènements constituent une avancée pour les médias burkinabé, mais ne sauraient cacher les manquements constatés par le CSC au cours de l'année 2009.

Sur le respect des dispositions des Codes de l'information, de la publicité et de la Charte des journalistes du Burkina, le CSC a relevé plusieurs manquements en ce qui concerne la presse écrite.

Au titre des écrits à caractère diffamatoire, 07 cas ont été relevés, concernant les hebdomadaires l’Indépendant, Bendre, San Finna, et le bimensuel L’Evénement. Au titre des cas de violation du droit à l’image, le rapport a relevé dans l’Observateur Paalga, Le Pays et Sidwaya, de nombreux manquements. Sidwaya et l’Observateur Paalga ont encore été maintes fois pointés du doigt pour le non respect de la présomption d’innocence. De nombreuses remarques ont été faites, portant sur des cas d’écrits à caractère injurieux ainsi que sur la publication d’images indécentes ou choquantes.

Au-delà des activités de contrôle, le CSC a fait un diagnostic du fonctionnement des médias privés. Il ressort de ce diagnostic qu'il y a un besoin de formation professionnelle, d'équipements techniques performants, de financements de ces médias.

On peut noter globalement en ce qui concerne la presse écrite, que pas un organe de presse ne se tire « blanc comme neige » des observations investigatrices du CSC. On a même parfois l’impression que l’institution s’est comme sentie dans l’obligation de forcer le trait pour épaissir une certaine image de rigueur de sa part.

En ce qui concerne SAN FINNA par exemple, le rapport fait mention du fait qu’ « il enregistre le plus gros volume de pages politiques. Il a ouvert ses pages à 15 partis politiques en 38 pages et demi. Cela donne en moyenne 2 ½ pages par parti politique. L’UNDD, à elle seule, a eu à son compte, 46,7% de l’espace. » Ensuite en page 44, il est reproché au journal la production d’un article à caractère diffamatoire. Voici les termes dans lesquels l’observation lui a été faite : « Cette approche partisane a été également constatée au niveau de San Finna dans l’écrit titré : ‘Assemblée Nationale : le questeur fait-il main basse sur le budget ?’, publié à la page 10 de l’édition n° 515 du 18 au 24 mai 2009. Dans cet écrit, le journal se plaint du silence d’un questeur de l’Assemblée nationale à qui le président de cette institution aurait demandé de répondre à une requête du journal relative à l’obtention du document budgétaire de l’institution. La narration des faits laisse entrevoir une mauvaise volonté du questeur alors que le rédacteur ne mentionne nulle part les raisons de cette insinuation. En d’autres termes, le journal n’est pas entré en contact avec l’intéressé pour comprendre son comportement présumé, toute chose qui pourrait nuancer l’écrit. Ainsi, l’insinuation du journal peut être considérée comme malveillante ».

Quel commentaire pouvons-nous en faire ? Simplement qu’au regard des manquements reprochés à la presse écrite en général, la seule observation faite à notre endroit aurait pu passer pour un péché véniel et n’entraîner aucune réaction de notre part si toutefois nous la pensions justifiée. Nous ne doutons aucunement de l’intention constructive des observations des auteurs du présent rapport. C’est donc dans un but tout aussi constructif que nous relevons que l’affirmation selon laquelle « le journal n’est pas entré en contact avec l’intéressé pour comprendre son comportement présumé » nous semble être une déduction fortement gratuite qui appelle de notre part une restitution des faits.

Par une correspondance en date du 14 avril 2009 adressée au président de l’Assemblée nationale, nous avons saisi l’institution aux fins d’obtention de certaines informations sur son budget 2009. Las d’attendre une réponse (positive ou négative, qu’importe), une seconde correspondance en date du 18 mai 2009, soit plus d’un mois après, fut à nouveau adressée au président de l’Assemblée. Nous passons sous silence nos multiples coups de fils durant tout ce temps au service de communication de l’institution. C’est suite à cette dernière correspondance que nous avons appris par son service de communication que le président avait donné des instructions pour que le questeur satisfasse notre requête. Nous pensions avoir appris une bonne nouvelle. Notre journaliste fit le pied de grue dans son bureau à plusieurs reprises sans qu’il ne daigne, même par amabilité ou par simple civilité, le recevoir. Mesdames et messieurs du CSC, nous n’allons pas pousser l’angélisme au point d’attendre jusqu’à la Saint glinglin devant des portes qui ont choisi de ne pas s’ouvrir. C’est le lieu pour nous de relever que dans des rapports comme celui-ci, l’objectivité devrait obliger ses auteurs à une description préalable du contexte d’évolution de la presse et à signaler le conservatisme obtus de certains agents de l’Etat avec lesquels sont en butte les journalistes à la recherche d’informations vraies. Il leur revient de souligner qu’en dépit de la circulaire du Premier ministre demandant aux agents de l’Etat d’être plus communicatifs sur les informations censées être à la disposition du public, certains continuent de pratiquer l’ « omerta ».

C’est aussi par ce biais que le CSC contribuera à l’amélioration du professionnalisme dans la presse.

Bamadou Traoré, sculpteur-fondeur de bronze Des œuvres qui transpirent le sens de la famille africaine



Bamadou Traoré, sculpteur burkinabè, est représentant d’une grande famille de sculpteurs-fondeurs depuis plusieurs générations. Sa notoriété désormais établie en Afrique de l’Ouest et en Europe, tient à l’originalité et à la puissance de son inspiration, nourrie de thèmes traditionnels : la femme africaine, la maternité, le couple sont agencés traditionnellement en une facture résolument contemporaine. Après avoir remporté à trois reprises (1992 – 1994 – 1996) le grand prix de la Semaine nationale de la culture de Bobo-Dioulasso, Bamadou Traoré a été distingué de l’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication du Burkina Faso.

Bobo-Dioulasso, quartier Kôkô côté Est de la ville. Ce vieux quartier est réputé pour ses ateliers artisanaux de fondeurs-bronziers qui fabriquent à longueur de journée, d’innombrables sculptures selon la technique du bronze « à la cire perdue ». Au milieu de ses artisans, Bamadou Traoré, devenu grand par la force du travail. Né en 1958 au Burkina Faso, il est issu d’une famille de sculpteurs - fondeurs de bronze depuis plusieurs générations : « Ma famille est ancrée dans l’art du travail de la forge. Mes parents sont des forgerons. Ils fabriquaient des fusils traditionnels, des bracelets, des colliers et même s’adonnaient à la sculpture avec le fer », explique-t-il.

Avec l’évolution, la famille Traoré a découvert la technique de la cire perdue et confectionnait des bracelets en bronze au moyen de la cire d’abeilles. Chez les Traoré, le savoir se transmet de génération en génération : « Notre génération a hérité de ce travail de sculpture sur bronze avec la technique de la cire perdue ; nos enfants continueront ce travail après nous. La sculpture sur bronze est devenue un héritage familial chez les Traoré ». Un bref rappel nous révèle qu’avant que ce nom Bamadou soit propagé à travers le monde, les personnes averties des arts plastiques ont contemplé l’imagination créatrice d’un certain Abou Traoré, cousin de notre sculpteur du moment.

Il faut réellement faire un détour à l’atelier de la famille pour se rendre compte de cet amour pour la sculpture sur bronze. Par une matinée de dimanche de septembre 2010, nous y voilà. A l’entrée de la concession familiale, côté gauche, se dresse un hangar faisant office d’atelier. La boutique jouxte ce hangar. Juste devant, un grand arbre qui couvre de son ombre bienfaisante la fournée des sculpteurs. L’équipe de travail de Bamadou Traoré est composée de cousins, de neveux, de ses propres enfants. « Ma démarche consiste à leur donner la maîtrise de la sculpture sur bronze.

Une fois cela fait, j’oblige tout un chacun à créer, à me proposer quelque chose de différent d’avec son voisin. Ils n’ont nullement le droit de reproduire ce que moi-même en tant que chef d’atelier, confectionne. J’examine ensuite chacun des projets de création pour voir où apporter des corrections. » Pour susciter davantage l’inspiration, le chef d’atelier invite les membres de son équipe à mettre à profit les nuits de sommeil pour cogiter et trouver des idées neuves à mettre en évidence le jour venu.

De la démarche de création

Le travail de sculpture sur bronze avec la technique de la cire perdue débute avec la récupération de la cire d’abeilles : « Nous la récupérons la plupart du temps avec les paysans dans les villages. Nous filtrons la cire achetée, puis l’exposons au soleil pour qu’elle démode. Nous élaborons les différentes formes des œuvres à partir de la cire. Ensuite, le premier jet des œuvres à créer est moulé en argile. L’argile épouse la forme de la cire. Le tout est séché. » Pour Bamadou Traoré, il existe des œuvres qui ont besoin d’être moulées deux à trois fois en fonction de l’épaisseur de l’œuvre. La cire contenue dans le moule en argile est chauffée, fondue et est récupérée .Pendant qu’on chauffe le moule en argile, le bronze est aussi liquefié dans un autre four beaucoup plus moderne acheté en France. Ce métal se liquefie à 112°C. Le moule en argile une fois la température voulue obtenue, est enterrée dans un trou par lequel on introduit le bronze fondu.

Le tout est refroidi quatre heures plus tard. L’on obtient ainsi la forme brute de l’objet. Commence par la suite l’étape de la finition à la lime. L’artisan passe l’objet au papier de verre, la phase de la patine (pour changer ou renforcer la couleur). « La couleur du bronze est dorée ; mais avec la patine, l’on peut rendre l’objet marron pour montrer que la pièce vient de l’Afrique mais également pour atténuer les conditions d’entretien. Dans sa couleur normale (dorée), l’objet en bronze demande beaucoup d’entretien alors qu’avec le système de la patine, les soucis d’entretien sont quasiment levés », indique Bamadou Traoré.

La spéculation sur la matière, le bronze, n’est pas fortuite : « Le bronze est une matière séculaire mais aussi abondante. Bien que nous n’ayions pas de mines de bronze, nous savons que c’est un métal qui a beaucoup de valeur. Son travail n’est pas compliqué, ce qui n’est pas le cas avec le fer. Auparavant, nos grands-parents pouvaient travailler le fer, aujourd’hui, notre génération ne peut pas. »

Triple lauréat de la SNC et sacré « artiste du peuple »

Bamadou Traoré est un disciple de Alberto Giacometti, célèbre peintre impressionniste suisse des années 1920 et appartenant au groupe des surréalistes. « Pour forger ma marque de fabrique, je me suis beaucoup inspiré de Giacometti. J’ai mis beaucoup d’énergie à rechercher mon style personnel dans la sculpture sur bronze » explique-t-il. Son premier espace de révélation fut la Semaine nationale de la culture, SNC Bobo : « c’est en 1992 que j’ai compéti pour la première fois dans la catégorie « arts plastiques » (auparavant mon cousin Abou Traoré avait remporté le 1er Prix en 1990).

Trois éditions de suite (1992, 1994 et 1996) j’ai remporté le 1er Prix dans la catégorie. J’ai alors été déclaré « artiste du peuple ». Ce qui signifiait pour l’artiste le sommet de sa carrière sur le plan national mais qu’il était désormais interdit de compétition à la SNC. Sa notoriété désormais établie en Afrique de l’Ouest et en Europe, tient à l’originalité et à la puissance de son inspiration, nourrie de thèmes traditionnels : la femme africaine, la maternité, le couple sont agencés traditionnellement en une facture résolument contemporaine. Formes longilignes, courbes douces, attitudes modestes ou élancées, vêtements finement ciselés ou nudités lisses, patines brunes ou noires caractérisent un style très novateur et de plus en plus recherché.

« Dans ma tête, je dois mon existence à la femme. Avec la souffrance que ma mère a connu et a eu pour m’éduquer, je ne peux l’oublier. D’ailleurs, en Afrique, la femme souffre énormément au foyer plus que les hommes .C’est ce qui fait que je fais toujours référence aux femmes dans ma démarche de création. Mes œuvres vont dans le sens de lui rendre hommage » indique-t-il. Et d’ajouter : « Il y a aussi le fait qu’une œuvre a besoin d’être vendue. Lorsque je confectionne dix œuvres dont huit de forme féminine, les clients ont un penchant sur celles de forme féminine que j’arrive à écouler rapidement. »

Reconnu d’abord par l’originalité de son approche personnelle et sa geste esthétique, on ne peut passer sous silence ce qu’ici nous appelons « le sens de la famille ».Ce sens tout naturel prend toute sa signification : la solidarité au quotidien faisant fi des grands mots. C’est aujourd’hui un artiste consacré. Il représente régulièrement le Burkina Faso lors de diverses manifestations en France et dans d’autres pays. Bamadou Traoré figure dans le dictionnaire de cotation des Artistes Modernes et Contemporains de 1870 à nos jours (édition 2001). Ses œuvres sont côtées à l’Hôtel Drouot à Paris.

Aujourd’hui, l’artiste à la nostalgie de la SNC et est toujours avide de compétition. C’est cela qui l’a amené a inscrire son fils à la SNC, Bobo 2008. Celui-ci du nom de Ibrahim Traoré, a remporté le 1er Prix dans la catégorie des « arts plastiques ». Comme quoi, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Avec la permission du Secrétariat permanent de la SNC, Bamadou Traoré a retrouvé les chemins de la compétition. Pour la SNC BOBO 2010, son fils a été classé 1er et lui 5è lors des éliminatoires régionales de Bobo-Dioulasso.

Bamadou Traoré tout comme beaucoup d’artistes de la ville de Bobo-Dioulasso, est fier de l’organisation des festivités du cinquantenaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. Pour lui, les autorités ont l’occasion de démontrer qu’ils sont facilement accessibles et soucieux de l’avenir : « A Ouagadougou, il y a toutes sortes d’infrastructures pour que les artistes et les artisans puissent travailler sereinement. Ici, un Palais de la Culture y est en construction. Mais notre grand souci, c’est d’avoir au moins un centre qui peut nous permettre de nous regrouper, un lieu facilement repérable par les touristes et les clients et qui regrouperait la plupart des artistes plasticiens. »

Ismaël Bicaba

Présidentielle de 2010 Candidats et médias s’engagent à une campagne apaisée




Le Conseil supérieur de la communication(CSC) a convié, le mardi 19 octobre 2010, dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, les candidats ou leur représentant à un échange suivi de la signature du code de bonne conduite et du tirage de leur ordre de passage dans les medias publics.

Les candidats à l’élection du président du Faso ou leur représentant ont signé le pacte ou le code de bonne conduite à la campagne présidentielle de 2010. Egalement, les responsables des médias engagés dans la couverture de la campagne ont cosigné le document sous le regard du Conseil supérieur de la communication, « facilitateur de la communication politique durant la campagne électorale ».

Il comporte un préambule et 13 articles consacrant une élection apaisée. Avant d’inviter les différents acteurs à la signature du « contrat social », la présidente du CSC, Béatrice Damiba, a indiqué que depuis son indépendance, le Burkina Faso n’aura connu une si longue période de stabilité politique et institutionnelle.

Il faut cependant bien se rendre à l’évidence que cette stabilité n’est jamais définitivement acquise et qu’il faut toujours continuer à la préserver, notamment lors des délicats moments des scrutins électoraux. Aussi les candidats ou leur représentant ont-ils échangé avec le conseil du CSC sur les exigences et la bonne pratique communicationnelle d’une élection apaisée.

C’est le vice-président du CSC, Traoré Sikonon Urbain qui a fait un exposé sur les enjeux de la régulation de l’information en période électorale et la problématique de la gestion de l’information électorale. Il a été dit aux candidats que le CSC se bat pour le respect des principes d’égal accès, d’équilibre et de pluralisme de l’information. Il exige aux médias publics de garantir l’égal accès des candidats et il est interdit toute discrimination vis-à-vis des différents candidats ou de formations politiques.

Quant aux medias privés, ils ne sont pas obligés de couvrir, mais s’ils veulent le faire ils sont astreints au pluralisme et à l’équilibre de l’information. « Il s’agit pour l’instance de régulation de communication sociale, de faire en sorte qu’aucune discrimination ne soit faite à l’égard d’un candidat dans les moyens d’information de masse. C’est sous cet angle que s’affirment et se déclinent, d’une part les règles d’égal accès aux médias de service public et d’autre part, les règles de pluralisme, d’équilibre et d’équité dans le traitement de l’information électorale, qui s’applique à tous les médias », a précisé Mme Damiba.

Pour cette campagne, 43 medias privés sont accrédités par le CSC. Ces médias reçoivent un soutien de l’Etat et doivent après la campagne déposer auprès du CSC les justifications du soutien. D’autres médias privés couvrent aussi sans forcement chercher le soutien de l’Etat. Seuls les medias confessionnels sont interdits.

La rencontre a permis aux candidats à leur responsable de tirer au sort l’ordre de leur passage dans les médias publics : Sidwaya, télévision nationale, la radio nationale et la radio rurale. Les candidats Pargui Emile Pare, Maxime Kaboré ont tiré pour eux-mêmes, les autres candidats ont été représentés.

Le tirage a concerné la tranche spéciale télévision nationale, tranche spéciale radio nationale, les dix minutes pour convaincre à la télévision nationale et également à la radio nationale, au cœur de l’élection présidentielle à la télévision nationale ; publication spéciale et interview à Sidwaya. Après le tirage, la présidente du CSC a souhaité que les candidats puissent occuper les pages et les tranches qui leur sont accordés.

La concertation s’est poursuivie dans la soirée uniquement avec les responsables des médias. Il leur a été présenté « le guide des élections à l’endroit des médias » et divers textes du CSC relatifs à l’élection présidentielle.

Le CSC a demandé à l’ensemble des médias de garantir l’équilibre, l’équité, et la pluralité de l’information, ainsi que l’égal accès des candidats aux medias publics. Des discussions ont porté sur comment équilibrer l’information dans le cas ou certains candidats feront moins d’activités que d’autres ? Les acteurs s’accordent que dans ce cas de figure il est difficile de parler d’équilibre mais les journalistes doivent faire l’effort pour tendre vers l’équilibre et qu’il ne faut pas que par leur faute un candidat n’aiie pas accès à l’antenne ou aux pages du journal.

Boureima SANGA

On मुरमुरे * Plus jamais ça !

Kantigui a été consterné d’apprendre que des musulmans se sont affrontés, le dimanche 17 octobre dernier à Kioughin, village du département de Sanga situé à 25 km de Ouargaye, chef-lieu de la province du Koulpélogo. Au cours des affrontements entre entre des présumés coreligionnaires opposés, un fidèle a été tué et brûlé et une mosquée détruite. Kantigui condamne avec force, de tels actes qui ne doivent plus jamais avoir lieu au Burkina Faso.

Le haut-commissaire, le gouverneur du Centre-Est et le procureur du Faso se sont rendus sur les lieux. Les forces de l’ordre sont mobilisées, et une procédure judiciaire a été ouverte. L’enquête devrait permettre de situer les responsabilités

*Un père refuse de faire soigner son enfant

Au dispensaire de Gounghin, le lundi dernier, les infirmiers et les patients étaient visiblement remontés contre un parent inconscient qui a refusé de faire soigner son enfant de moins de 5 ans. Dans la matinée, il a accompagné sa femme tenant leur enfant qui faisait 40° de fièvre. Devant la gravité de la situation, les infirmiers ont voulu faire une injection avant de poursuivre le traitement par voie orale. Le père a refusé catégoriquement qu’on fasse une piqûre à l’enfant, préférant repartir avec lui, alors que la fièvre n’avait pas baissé.

Le soir, voyant que l’enfant continuait de souffrir, la maman revient avec lui au dispensaire. Les infirmiers lui ont alors dit de faire venir son mari, étant donné qu’il avait refusé qu’on fasse l’injection à l’enfant. Si eux ils le font, ils peuvent avoir des problèmes. Le mari ne s’est pas présenté car selon la femme, il préfère garder sa boutique.

Qu’est-il arrivé par la suite à l’enfant ? A-t-il été soigné dans une autre formation sanitaire ? S’interrogent avec un pincement au cœur, les infirmiers du dispensaire de Gounghin. Pour ces professionnels de la santé, l’injection était vraiment nécessaire pour faire baisser la fièvre et sauver la vie de l’enfant. Kantigui condamne l’inconscience de tels parents qui jouent avec la vie des innocents par méconnaissance de la médecine ou par des pseudo-croyances

*Se croyant cocu, un mari se fait justice

Kantigui a ouï dire qu’un homme a échappé de justesse à la mort dans une localité de la province du Kénédougou, à cause d’une "histoire de femme". Le drame s’est déroulé dans un village de Morlaba entre membres de la même famille. Selon les sources de Kantigui, un homme accusait ouvertement son parent, de faire la cour à sa femme. Il recherchait alors des preuves pour en finir avec lui. Dans la soirée du dimanche dernier, voyant que les gens qu’il avait envoyés au champ tardaient à rentrer, l’accusé se résolut à se rendre au champ pour voir ce qui s’y passait.

La route du champ passe devant la concession de son parent qu’il l’accuse de faire la cour à sa femme. Croyant que son parent venait pour le cocufier, l’agresseur sortit et commença à donner des coups de machette au pauvre. Ce sont ses cris de détresse qui ont amenté la population pour le sauver de la vindicte de son agresseur. Conduit en urgence, au CSPS de Morlaba, il a été transféré à l’hôpital Sanou Souro de Bobo-Dioulasso. Selon les dernières informations parvenues à Kantigui, sa vie serait hors de danger

* Chérif Sy à la tête de l’exécutif des éditeurs africains

Kantigui a appris que Chérif Sy, directeur de publication de l’hebdomadaire Bendré et président de la SEP-Burkina et du FORMAO (Forum des médias de l’Afrique de l’Ouest) a été porté à la tête de l’exécutif des éditeurs africains (TAEF). C’était le vendredi 15 octobre dernier à Bamako, au cours du congrès de cette organisation panafricaine. Chérif Sy succède ainsi au Sud-africain Mahtata Tshedu. Kantigui souhaite courage à M. Sy, car il en aura besoin pour gérer la faune des éditeurs africains

* Hadj 2010 : Le MATD met en garde...

Kantigui a eu connaissance d’une lettre du secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation adressée à M. Boureima Kaboré qui se plaint de l’attribution du marché de transport aérien des pèlerins à STMB-Tours. Dans cette correspondance dont Kantigui vous livre l’intégralité, le secrétaire général prévient que ceux qui vont négocier avec d’autres compagnies aériennes dans le cadre du Hadj s’exposent aux rigueurs de la loi.

Monsieur Kaboré,

J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre ouverte en date du 05 octobre 2010 relative à vos récriminations contre l’attribution du marché de transport aérien officiel des pèlerins du Burkina Faso à STMB-Tours dans le cadre du pèlerinage à La Mecque, édition 2010.

Après lecture de votre correspondance, il s’avère nécessaire que j’éclaire votre compréhension par les éléments ci-après :

1) la sélection du transporteur a été faite par le comité national de suivi de l’organisation du pèlerinage à La Mecque, édition 2010, suite à un appel à concurrence ouvert auquel ont postulé toutes les agences qui le désiraient. conformément aux dispositions du décret n¡ 2010-336/PRES/PM/MATD/MT du 22 juin 2010 portant organisation du pèlerinage à La Mecque ; A titre de rappel ledit comité est composé de sept (7) membres représentant les ministères impliqués dans l’organisation du pèlerinage et de six (6) membres représentant les associations islamiques. . 2) Mon département qui a la charge de la reconnaissance des organisations à caractère associatif n’a pas connaissance de l’existence légale d’un mouvement dénommé "Groupe de pèlerins du Hadj 2009" dont vous vous targuer d’être le représentant.

3) Vous violez le décret sus-visé, si vous procédez à des négociations avec d’autres compagnies aériennes. Ce faisant, vous vous exposez à la rigueur de la loi car nous ne saurons tolérer que des individus troublent l’ordre public et sèment la confusion et l’émoi au sein des musulmans, candidats ou nom au pèlerinage à La Mecque, lesquels ignorent sans doute vos desseins.

Aussi, tout en déplorant le caractère volontairement insurrectionnel de vos propos, j’en appelle à votre sens de responsabilité, en prenant donc la pleine mesure des actions que vous aurez à entreprendre pour mettre en péril le dispositif juridique organisationnel mis en place et partant, à assumer toutes les conséquences qui viendraient à en découler. Veuillez agréer, Monsieur Kaboré, l’expression de mes sentiments distingués.

AMPLIATION

Ministère de la sécurité

P. Le Ministre & P/D

Le Secrétaire Général

Baba DIEME

Officier de l’Ordre National

* Un document de référence sur la présidentielle 2010 dans les kiosques

Il est parvenu à Kantigui que, sous la présidence de Monsieur le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Docteur Stanislas Méda dédicace un ouvrage consacré à la présidentielle 2010. Intitulé présidentielle 2010, ce qu’il faut savoir, cette œuvre serait de grand intérêt...

Lieu : Salle de conférence du CBC Date et heure : jeudi 21 octobre 2010 à 10 h 00. Kantigui sera à ce rendez-vous à ne pas manquer par ces temps qui courent.

Canada: un colonel, accusé de meurtres, a filmé l'agonie d'une de ses victimes

Canada: un colonel, accusé de meurtres, a filmé l'agonie d'une de ses victimes

Un officier canadien accusé de deux meurtres a filmé le viol et la mort d'une femme soldat servant sous ses ordres, qu'il a regardée suffoquer après lui avoir scotché la bouche et les narines, selon des preuves présentées mardi à son procès.

Un officier canadien accusé de deux meurtres a filmé le viol et la mort d'une femme soldat servant sous ses ordres, qu'il a regardée suffoquer après lui avoir scotché la bouche et les narines, selon des preuves présentées mardi à son procès.

Le colonel Russell Williams, 47 ans, qui a plaidé coupable de plus de 80 chefs d'accusation dont deux meurtres et deux agressions sexuelles, a pris en photo et filmé le martyre du caporal Marie-France Comeau, long de quelque quatre heures et demie, a indiqué l'accusation lors de la deuxième journée de son procès à Belleville, en Ontario (centre).

Au dernier moment, couverte de bleus et de sang, vidée de toutes ses forces, la victime l'a supplié de l'épargner, selon un enregistrement entendu au tribunal: "Ayez du coeur. J'ai été bonne toute ma vie. Je ne veux pas mourir".

"La ferme", a répondu le haut gradé avant de mettre une bande collante sur sa bouche et son nez et de la regarder mourir par asphyxie.

L'accusé est resté assis tranquillement dans la salle d'audience, tandis que plusieurs personnes sont sorties en pleurs après avoir entendu ce récit.

Williams n'a rencontré Comeau qu'une seule fois avant son assassinat, alors qu'elle travaillait comme hôtesse de l'air sur un vol militaire. Mais en tant que son supérieur, il savait qu'elle vivait seule et quel était son horaire de travail.

Plusieurs jours avant le meurtre, il était entré par effraction dans sa maison et pris 18 clichés de lui-même, portant la lingerie de la jeune femme et se tenant à côté de son uniforme fraîchement repassé.

Le soir du 23 novembre 2009, il a quitté son bureau à la base militaire de Trenton dont il était commandant, a garé sa voiture à proximité de la maison de Comeau et l'a écoutée à distance parler au téléphone, grâce à un instrument d'écoute ultrasensible.

Il est entré ensuite par une fenêtre du sous-sol et a attaqué la jeune femme qui s'est défendue énergiquement. Il l'a frappée avec une torche, lui faisant presque perdre connaissance, l'a ligotée et a tiré les rideaux sur toutes les fenêtres.

Elle l'a prié de ne pas la tuer. "Je ne veux pas mourir. Laisse-moi. Je ne veux pas mourir".

Après le meurtre, il a lavé ses draps avant de partir directement pour une réunion avec de hauts responsables militaires à Ottawa.

Plus tard, il a signé une lettre de condoléances adressée au nom de l'armée canadienne au père de sa victime, un homme ayant servi 45 ans sous les drapeaux.

Ayant plaidé coupable, et sa culpabilité devant être selon toute vraisemblance confirmée par la cour, Williams encourt une peine de réclusion à vie sans possibilité de liberté conditionnelle pendant 25 ans.

Les télévisions canadiennes ont commencé à montrer mardi certaines des centaines de photos qu'il avait prises de lui-même, vêtu seulement de sous-vêtements féminins volés lors de ses nombreux cambriolages fétichistes.

La diffusion d'autres images, qui le montrent notamment en train de se masturber en présence de jeunes femmes endormies, a été interdite.