22 septembre, 2010

Sékouba Konaté exige une date pour le second tour de la présidentielle


Le chef de la transition guinéenne, Sékouba Konaté, exige qu’une date soit fixée pour le second tour de la présidentielle, reporté sine die. Devant les principaux responsables politiques, il a exclu un nouveau report du scrutin.

C’est un ton qu'il est capable d'emprunter, mais dont il n'avait pas vraiment fait usage ces derniers temps. Question de stratégie ? Le général Sékouba Konaté a enfin parlé avec toute l’autorité qui est la sienne à l’ensemble des politiques réunis au Palais du peuple (siège de l'assemblée dissoute) à Conakry.

Et ce qu’il a dit n’a pas dû faire plaisir à ceux qui veulent jouer la montre, alors que le second tour de la présidentielle a été reporté pour la deuxième fois, le 15 septembre dernier. « J'exige une date pour le second tour », a-t-il martelé devant les deux finalistes à la présidentielle - Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et Alpha Condé du Rassemblement pour la Guinée (RPG). Étaient également présents les membres du gouvernement dirigé par Jean-Marie Doré et du Conseil national de la transition (CNT), ainsi que les responsables de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni).

Un scrutin à partir du 3 octobre

« Un second report de l'élection présidentielle est à exclure, je ne l'accepterai pas, je vous rappelle que ma mission est terminée », a lancé le général, désigné en janvier dernier par les militaires et les principaux partis politiques pour diriger la transition.

En annonçant le report à une date indéterminée, la Ceni avait invoqué des problèmes d'ordre logistique et technique, estimant qu'elle aurait besoin de « deux semaines » supplémentaires pour préparer le scrutin. Celui-ci pourrait donc avoir lieu à partir du 3 octobre.

Aussitôt après la réunion, le général Konaté devait s'envoler pour Bamako, où le président malien Amadou Toumani Touré l'a convié aux festivités marquant le cinquantenaire de l'indépendance du Mal

Mauritanie # AQMI au Mali Le général Aziz dans des sables mouvants

Depuis le vendredi 17 septembre 2010, l’armée mauritanienne, avec la bénédiction de Bamako, mène une descente punitive dans le nord-malien contre les combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ce réseau terroriste, filiale de la nébuleuse mondiale, Al-Qaïda, dirigée par Oussama Ben Laden, est accusé d’être l’auteur de l’enlèvement de sept étrangers, dont 5 Français, sur le site d’extraction de l’uranium à Arlit.

Les violents affrontements auxquels ont aussi participé l’armée mauritanienne ont causé, à en croire les sources officielles, la mort de 8 soldats et d’une douzaine de moujahidines. Ces combats consacrent la guerre ouverte entre Nouakchott et AQMI.

La France a envoyé au Niger une centaine de militaires spécialisés dans la lutte antiterrorisme ainsi que des avions de reconnaissance et de combats. Pourtant, beaucoup s’accordent à dire que les ravisseurs et leurs otages seraient déjà dans le désert malien. C’est dire que, tout comme les Mauritaniens, c’est véritablement en terre malienne que les soldats français pourront livrer bataille contre les « fous » d’Allah. Ainsi, tout doucement, la partie nord du Mali risque de devenir le théâtre d’opérations militaires, grandeur nature, où Français et Mauritaniens combattront les terroristes.

Ce qui est frappant dans tout cela, c’est l’absence de l’armée malienne sur le front. Le général-président Amadou Toumani Touré (ATT) ayant visiblement préféré ne pas engager ses hommes dans le combat. Tout se passe comme si Bamako évitait à tout un corps-à-corps avec AQMI. N’est-ce pas ATT qui avait « capitulé » face aux pressions et aux exigences de Paris, en acceptant de libérer les islamistes qu’il avait dans ses geôles et cela en échange de la libération par AQMI du Français Pierre Cammat ?

Ce comportement de pacifiste que veut afficher le président malien pourrait pourtant se retourner contre lui et surtout contre son peuple. En effet, le fait qu’il ait autorisé la Mauritanie à attaquer les moujahidines sur son territoire pourrait avoir des conséquences très fâcheuses et ce sont les populations civiles qui en payeront les pots cassés : soit en tant que victimes collatérales des combats, soit en tant que cibles délibérées des terroristes. En effet, les moujahidines pourraient se retourner contre les populations en représailles de la décision de Bamako de laisser les soldats mauritaniens leur livrer bataille.

Nouakchott a ainsi déclaré une guerre ouverte aux islamistes du désert. Des moujahidines que les soldats mauritaniens ont déjà eu à affronter tout récemment dans l’épisode de l’otage Michel Germanneau. Mais on constate que les militaires n’arrivent pas à taper en plein mil. Pire, leurs pertes sont énormes. C’est dire que la suprématie militaire n’est rien à côté de la maîtrise du terrain et des réseaux d’information et de complicité.

On sait quand la guerre commence mais pas quand et comment elle va prendre fin. Nouakchott a essuyé beaucoup de revers dans les combats contre AQMI. Alors ce pays pourrait vouloir en découdre de la plus belle manière qui soit avec les terroristes : les laminer. Or, dans cette perspective, les affrontements pourront durer. Et voilà le général Aziz engagé dans une guerre qu’il livre par procuration au nom de la France. Une guerre dont l’issue reste des plus incertaines.

San Evariste Barro

L’ultime CPC confirme le 31 octobre


A J-40, les premiers responsables des signataires de l’Accord politique de Ouagadougou (APO) se sont retrouvés hier 21 septembre, autour du facilitateur Blaise Compaoré, pour la 7e session du Cadre permanent de concertation (CPC) au Palais présidentiel de Kosyam. Confirmation de la date du 31 octobre comme jour du 1er tour et suivi scrupuleux du timing électoral ont été au cœur de ce qui est considéré comme l’ultime CPC, avant ce scrutin majeur pour la Côte d’Ivoire.

Qui a suivi les différents CPC sait qu’ils se suivent mais ne se ressemblent guère. Si l’on était superstitieux, on dirait que la salle polyvalente de Kosyam, où se sont déroulés les derniers conclaves ivoiro-ivoiriens, porte plus de chance que celle des conférences de Ouaga 2000, où les débats furent houleux pour la plupart. Cette 7e session du CPC aura eu le mérite de souligner que les palabres antérieures n’ont pas été inutiles, car elles ont, à l’évidence, fait tomber la pression et la passion. En effet, outre les visages déridés qu’on a pu observer hier, du début à la fin des travaux, il y avait les propos optimistes observés de part et d’autre. Et ce n’était ni des sourires feints ni de la démagogie.

A tout seigneur, tout honneur. C’est donc à l’artisan principal de l’APO qu’il est revenu d’énumérer les acquis de ce long dialogue inter-ivoirien, qui fut tout sauf un fleuve tranquille : "L’adoption consensuelle de la liste électorale définitive, la signature du décret autorisant la délivrance de la Carte nationale d’identité aux inscrits, l’établissement par la CEI d’un chronogramme des étapes-clés du processus électoral constituent des acquis substantiels vers la tenue effective du premier tour de l’élection présidentielle le 31 octobre 2010", a dit le président du Faso.

Ce dernier reconnaît "l’immensité des tâches accomplies par l’ensemble des acteurs politiques pour assurer la normalisation de la situation politique et sociale". Il fait ainsi allusion à la date du 31 octobre 2010, à l’adoption par la CEI des différentes actions électorales, et à la validation de la liste des 5 725 720 personnes.

Du reste, lors de ce CPC, le Premier ministre Guillaume Soro a fait l’état des lieux de l’APO et de son 4e Accord annexe. Il en a été de même du patron de la CEI, Youssouf Bakayoko, sur les résultats engrangés dans le processus électoral. Le rapport final de ce 7e CPC, lu par le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alain Yoda, mentionne entre autres que :

- la publication de la cartographie électorale, l’affichage de la liste électorale, la production et la distribution des Cartes nationales d’identité et des Cartes d’électeur, le transport et la répartition du matériel et des documents électoraux, le recrutement et la formation des agents électoraux soient des réalités concrètes avant la date butoir ;
- la situation des pétitionnaires, notamment les 55 000 personnes expurgées de la liste définitive, devra être examinée après le scrutin présidentiel ;
- le couplage de la distribution des Cartes nationales d’identité à celles d’électeurs ;
- le parachèvement du 4e accord complémentaire de l’APO, relatif aux questions de réunification de la Côte d’Ivoire.

Bref, si l’on s’en tient à l’atmosphère qui régnait dans cette salle polyvalente et aux propos qui y ont été tenus le 31 octobre tient, et les Ivoiriens semblent avoir touché enfin ( ?) cette ligne d’horizon. Et ce 7e CPC s’avère le dernier avant celui qui se tiendra après l’élection.

Prudence, néanmoins, comme l’a recommandé le facilitateur lorsqu’il a affirmé que "les motifs de satisfaction ne doivent pas nous faire perdre de vue les défis qui restent à relever en termes organisationnel et sécuritaire avant le scrutin du 31 octobre". Son homologue ivoirien ne dit pas autre chose, lorsqu’à la question de savoir si un couac pouvait survenir avant le 31 octobre, il répondit :

"En fait, on ne peut pas dire qu’il n’y aura pas de couac. Mais maintenant il n’y a plus de problème politique, ce sont des problèmes de distribution de Cartes d’identité, de Cartes d’électeurs, est-ce que les avions seront là à temps ? Même si par hasard, ce que je ne souhaite pas, il y avait un jour de retard, ce ne serait pas pour des problèmes politiques". Signalons qu’à la fin de ce 7e CPC, le président Laurent Gbagbo nous a accordé une interview exclusive que vous pourrez lire dans nos prochaines éditions.

Tour du Faso 2010 Les hommes des médias situés sur sa préparation


La Fédération burkinabè de cyclisme (FBC) a animé le mardi 21 septembre à Excellence Hôtel, un point de presse. Il s’est agi pour cette structure de situer les hommes des médias sur l’état d’avancement des préparatifs du 24e Tour du Faso, de la préparation de l’équipe nationale burkinabè et de la participation du Burkina au championnat du monde sur route des moins de 23 ans qui aura lieu du 28 septembre au 3 octobre prochain.

Les premiers coups de pédale du Tour du Faso 2010 seront donnés le 22 octobre prochain. Cette compétition, le plus prestigieux du continent, comportera 10 étapes et le circuit est désormais connu. Il comporte une distance de course de 1318 km et un transbordement de 770 km, soit une distance totale à parcourir de 2088 km.

La particularité de cette 24e édition est le retour de la piste inscrit dans le circuit. Des régions comme le Sahel accueilleront pour la première fois la grande boucle nationale. Des localités comme Dori et Bani peuvent dire merci au président du Faso qui a instruit le comité d’organisation de leur permettre de voir le Tour. Mais le passage de la caravane dans le Sahel a suscité des questions car aujourd’hui avec le regain d’activité de l’AQMI (Al Qaïda pour le Maghreb Islamique) dans la zone, la sécurité pourrait poser problème. Mais le président de la FBC, Alassane Ouangraoua s’est fait rassurant : “Nous allons saisir le ministre des Sports qui lui, à son tour va approcher son collègue de la Sécurité pour prendre les mesures idoines qui siéent”.

Pour se qui est de son budget estimatif, il n’est pas encore bouclé donc pas encore disponible. “Nous connaissons a peu près ce qu’il faut pour le Tour mais sachez que le maillot jaune n’est pas encore vendu donc nous ne pouvons pour l’instant communiquer un chiffre”, a commenté le président de la FBC. Neuf équipes africaines (Bénin, Côte d’Ivoire, Cameroun, Ghana, Gabon, Mali, Nigeria, Sénégal et Togo) ont déjà confirmé leur participation.

Le comité d’organisation attend encore les confirmations du Rwanda et de la RD Congo. Quatre équipes européennes ont également confirmé leur participation. Il s’agit des Pays-Bas, la Belgique, Team Reine Blanche et Cantal. Pour mettre les coureurs burkinabè en jambe, la direction technique de la FBC a préféré un stage local de trois semaines.

Ainsi, 25 coureurs ont été présélectionnés pour ledit stage dont l’endroit sera déterminé par la suite, mais selon les dires de Martin Sawadogo, c’est Diébougou qui semble tenir la corde, compte tenu de son relief vallonné “qui est très favorable pour s’exercer en vue d’une compétition comme le Tour du Faso”. En plus, pour tenir compte des courses qui seront organisées dans la phase préparatoire (10 et 17 octobre), la préparation se déroulera en trois étapes axées sur le développement général et la mise en condition.

“Après le championnat, nous avons marqué un temps de transition et de récupération car la récupération est un facteur très important dans l’amélioration des performances” a laissé entendre Martin Sawadogo, le DTN. Un travail psychologique sera aussi fait dans le groupe pour galvaniser la troupe et les inculquer les valeurs civiques pour la défense du drapeau national. La FBC a aussi porté à la connaissance de la presse que le Burkina a été sélectionné pour participer au championnat du monde sur route des moins de 23 ans en Australie du 28 septembre au 3 octobre.

“Le Burkina a été qualifié parce que les Tours où nous avions participé (Gabon, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burkina Faso …), nous avions eu des jeunes qui ont beaucoup prouvé et cela a favorisé et milité en notre faveur” a signalé Alassane Ouangraoua. Le Burkina Faso y participera avec trois coureurs mais pour l’heure, seul le nom de Rasmané Ouédraogo est connu. Ceux des deux autres qui vont l’accompagner seront communiqués ultérieurement. La FBC a tenu a rassuré que le Burkina fera bonne figure à cette édition 2010 du Tour du Faso.

Importation du riz au Burkina Qualité sanitaire…quantité commerciale


28 205 tonnes de riz ont été importées en 2009 au Burkina Faso à partir des ports de Tema et Takoradi au Ghana, selon les statistiques de la représentation du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Tema. L’éclatement de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire en 2002 a considérablement rendu les ports ghanéens très compétitifs. Ces destinations côtières sont aujourd’hui les plus prisées par les commerçants et « businessmen » burkinabè.

En 2009, le port de Tema a reçu pour le Burkina Faso, 15 105 tonnes de riz. Celui de Takoradi, 13 000 tonnes, soit un total de 28 205 tonnes de riz entré au Burkina Faso par les ports ghanéens. Entre 2006 et 2010, 6 540 importateurs burkinabè ont été enregistrés dans les fiches de la représentation du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Tema. Chargé d’accompagner et conseiller les importateurs burkinabè dans la commande de tout produit et de toute marchandise, le CBC tire avantageusement profit de l’intérêt manifeste des "businessmen" burkinabè qui ont tourné le pied aux ports ivoiriens aux lendemains de la crise politico-militaire.

Depuis 9 ans, et pour faire face à demande de services, le Conseil burkinabè des chargeurs au Ghana travaille 6 jours sur 7 jusqu’à des heures tardives. Avec, en sus, la barrière linguistique, le CBC fait visiblement office « d’ambassade commerciale » du Burkina à Tema au regard de la forte demande en assistance par les Burkinabè. En fait, la structure a surtout en charge la gestion du fret. Sa représentation administrée par est Yaya Yédan, le représentant du CBC/Ghana, Adolphe Bado, en charge des activités maritimes et portuaires, Hubert Somé, le responsable des activités terrestres et de facilitation, Ousmane Sawadogo, le comptable, Yvonne Kibora, la secrétaire de direction, Joachim Zongo et Martin Poda en charge des dispenses de caution pour les véhicules en transit au Ghana et David Kyélem, le chef de bureau CBC/Takoradi. C’est cette administration assez réduite qui a en charge la gestion du fret burkinabè.

Au Ghana, la « Food and Drug Board » fait systématiquement aux ports, des prélèvements de toutes les denrées alimentaires et marchandises diverses destinées à la consommation de masse pour s’assurer de leur qualité sanitaire avant la commercialisation. La « Food and Drug Board » est une structure technique de l’Etat ghanéen qui s’intéresse notamment aux « vivres secs » comme le riz et « vivres frais » contenus dans les conteneurs frigorifiques tel que le poisson.

Ces contrôles de normes de qualité opérés, prend en compte les produits destinés à la consommation nationale au Ghana et à l’étranger. Le fret burkinabé est donc contrôlé, sous la surveillance du CBC, qui le réceptionne et l’entrepose dans les magasins de la Chambre de Commerce dont l’extension des bureaux à Tema a été fraîchement inaugurée par les autorités ghanéenne et burkinabé.

Les commerçants burkinabé ont un délai de 21 jours pour le retrait de leurs commandes, ceux du Ghana, 7 jours. Selon Hubert Somé, responsable des activités terrestres et de facilitation, le riz, la farine, l’huile, le sucre sont les produits de grande consommation qui « passent » régulièrement par le port de Tema. Quant au port de Takoradi, le riz et surtout le blé sont régulièrement entreposés. En 2010, ce sont au total 2000 tonnes de blé qui sont passées par ce port à destination du Burkina, a indiqué David Kyelem, chef de bureau du CBC de Takoradi.

Le CBC sert de courroie de transmission entre les importateurs burkinabé et les autorités portuaires et douanières, les agences maritimes, les forces de sécurité depuis le territoire ghanéen jusqu’à Dakola, première ville frontalière du Burkina avec le Ghana. Muni de sa « lettre de voiture » (document comportant des informations détaillées sur le camion et sa charge depuis le Ghana et livré par le CBC à Tema), Alphonse Sié Somé, le représentant du CBC à Dakola compare, dès l’arrivée des marchandises, l’existant aux données techniques reçues. La douane burkinabé et les services phytosanitaires transfrontaliers reçoivent aussi une copie des fiches de renseignements sur les camions et leurs cargaisons.

Par exemple, dans la seule journée du 22 juin 2010, 28 camions chargés de produits de première nécessité et de marchandises diverses ont été convoyés du Ghana au Burkina Faso. En réalité, le CBC n’est pas investi de la mission de contrôle de la qualité sanitaire et commerciale des marchandises et produits de grande consommation à l’échelle nationale.

Il contrôle la nature et le type de produit parvenu aux ports du Ghana et destiné au Burkina, en informe les structures techniques au Burkina qui sont habilitées à régir la qualité d’un produit ou d’un service. Ainsi, tout produit destiné à la consommation publique au Burkina et pris en charge par les services de la douane, est automatiquement soumis au contrôle du Laboratoire national de Santé publique (LNSP).

Mais alors qu’est-ce que le « bon riz ? »

Selon la « Food and Drug Board », les riz qui arrivent généralement d’horizons divers et lointains (les pays asiatiques notamment) sont sanitairement des denrées alimentaires de qualité. « Comme le riz fait un long voyage à destination des côtes africaines, il est généralement bien traité depuis sa mise en sacs…A l’arrivée, s’il est bien conservé dans les conditions de température exigées, nous autorisons sa mise à la consommation chez nous au Ghana », ont laissé entendre les services de la "Food and Drug Board".

Selon, ces sources, les riz venant de contrées lointaines sont toujours traités, dès le départ, au phosphure d’aluminium pour protéger les céréales et certains produits de consommation de masse. Ces précautions en amont permettent d’éviter les bestioles nuisibles et la moisissure des denrées au contact du sol. Cependant, il y a quelques critères de qualité exigés pour le riz. Ce sont les caractéristiques physiques supposés répondre, en principe, aux « normes Codex alimentarius » sur le plan international.

Le « riz V.I.P. », selon les inspecteurs ghanéens, doit être pur et blanc et supposé avoir gardé l’intégralité de son grain ou à tout le moins, avoir un grain brisé dans l’ordre de 3%. Au delà de 3%, le riz brisure, fut-il parfumé, ne rentre pas dans la classe du riz V.I.P. La leçon de cette explication technique, c’est que la majorité des Burkinabé ne « mangent » pas le riz censé être du premier choix sur le plan commercial.

Erosion du pouvoir d’achat oblige ou ignorance peut-être, les Burkinabé mangent le riz qui est financièrement à la portée de leurs bourses. Mais ces riz résiduels ne font pas d’eux des « gens malades », à la seule différence évidemment qu’ils mangent du « bourratif ».

Dans quelques boutiques où nous nous sommes rendu nous-mêmes, nous avons été perdus dans une forêt de sacs de riz de toute nature : riz brisure, riz long grain, riz Uncle Sam, riz parfumé, riz super, riz fourmi rouge, riz bonbon… A vrai dire, les tenants de boutiques dont la plupart ont leurs céréales entreposées sous les auvents, nous ont pris pour un inspecteur des impôts. Certains ont refusé les prises de vue, d’autres ont purement et simplement refusé de s’entretenir avec nous. La vérité, c’est que les commerçants et les consommateurs du riz se souviennent toujours de "cette affaire de riz dit contaminé" qui a défrayé la chronique au Burkina Faso aux mois de janvier et février 2010.

En définitive, quel type de riz consomment alors les Burkinabé ? A cette question, quelques personnes interrogées à Ouagadougou sont restées évasives dans leurs réponses. Les nombreuses variétés de riz actuellement sur le marché et provenant d’horizons divers (et parfois lointains), font que le consommateur se trouve confus quant au « bon riz » à acheter.

Madame Mireille Salembéré, commerçante de fruits et légumes au marché de Pag-Layiri dit qu’elle achète le riz non pas en fonction de la qualité mais en fonction de « son argent de condiment » car, relève-t-elle, « Il y a trop de types de riz sur le marché et on ne sait plus quelle riz acheter…Quand mon argent couvre le prix du sac de 50 kg à l’achat, je prends. Ce sont mes enfants qui me disent souvent que mon riz est insipide au goûter… ».

« Moi, mon riz préféré est le riz brisure parfumé petit grain parce qu’il est tout blanc et propre. Le sac de 50 kg coûte cher mais je préfère l’acheter que de prendre une autre variété que je ne connais pas », confie Prisca Laure Ouédraogo, tenante d’un salon de coiffure à Samandin.

Idrissa NOGO

Idrissanogo@yahoo.fr

Quelques difficultés

Pour faire sortir une marchandise quelconque aux ports du Ghana, les Burkinabé sont tenus de fournir toute une pile de papiers administratifs (identité du chauffeur, références du véhicule, registres de commerce, "lettre de voiture", etc. Toute marchandise burkinabé transitant par les ports de Tema et Takoradi est systématiquement exonérée des frais de douane. Les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et le Ghana sont excellentes. Cette coopération de "bon voisinage" séduit même bien de commerçants ghanéens.

A ces heureuses dispositions commerciales, viennent s’ajouter la célérité et la disponibilité avec lesquelles le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) se portent au secours des importateurs burkinabè. Résultat ? Cette conscience professionnelle a rendu les prestations et les offres du CBC assez crédibles au point que quelques brebis galeuses, profitant de cette confiance retrouvée, se font passer pour des Burkinabè.

"Des personnes sans scrupule avec la complicité des Burkinabè utilisent les pièces burkinabè pour commander les marchandises qui se retrouvent sur le marché ghanéen alors que celle-ci est supposée être destinée au Burkina", indique Adolphe Bado, en charge des activités maritimes et portuaires à Tema.

Hubert Somé, le responsable des activités terrestres et de facilitation, a, pour sa part, confirmé que deux véhicules citernes et un camion "dix tonnes" sortis des ports pour le Burkina ont été vidés de leurs chargements sur le territoire ghanéen. Les identités de Burkinabè complices sont usurpées pour "commercer". Sur les corridors burkinabè aussi, de nombreux camions sont souvent arrêtés par les forces de sécurité ghanéenne pour excès de charges.

Cela a pour inconvénient de faire retarder les véhicules en routes, le temps que le conducteur se libère des contraventions dont on s’acquitte auprès des services de la justice et non sur la route. « Il est interdit aux forces de sécurité au Ghana d’encaisser l’argent de la contravention, même avec délivrance de quittance », affirme Adolphe Bado qui précise que les Etats de l’UEMOA sont en train d’instaurer progressivement la "charge à l’essieu" pour sanctionner les surcharges.

La charge à l’essieu est un poids conventionnel, quel que soit le gabarit du camion et son contenu, à ne pas dépasser à la charge. Le Ghana, pays non-membre de l’UEMOA, a été choisi pour servir de phase-pilote au regard de la forte fréquentation de ses ports par les pays de l’interland de l’Afrique de l’Ouest.

Quant à Victor Ouédraogo, transitaire burkinabè installé au Ghana depuis 1993, il trouve que tous ces désagréments sont la faute de transitaires à la petite semaine. "Champions en dégâts et sans consistance technique, ces transitaires d’un jour mènent des activités parallèles de transit et nuisent à la crédibilité des transitaires professionnels burkinabè installés au Ghana. J’en suis écuré car je paie mon agrément commercial, mes impôts et reverse à date fixe les allocations à la sécurité sociale du Ghana", se plaint Victor Ouédraogo qui, très remonté, ajoute : "La plupart de ces démarcheurs sont des repris de justice au Burkina.

Ils se disent transitaires et noyautent nos activités. Un vrai transitaire est un technicien qui crée la sérénité pour le client et donne une certaine assurance au commerçant, et même au pays de destination, quant à la qualité sanitaire et commerciale du produit", explique Ouédraogo.

Notre transitaire dit ne pas comprendre pourquoi les hommes d’affaires burkinabè, et pas des moindres, optent de collaborer avec des "bana-bana" (les transitaires faisant dans l’informel) au détriment des transitaires professionnels. Il en appelle à l’Etat burkinabè pour la révision de son choix quant aux répondants au Ghana qui servent de courroie de transmission entre l’importateur et la marchandise. Mais l’homme se dit conscient que le secteur reste aussi à recadrer et à professionnaliser.

Retraite des partenaires à Kombissiri


Le Burkina Faso a entrepris la mise en œuvre de l’Initiative Pauvreté-environnement (IPE) avec l’appui technique et financier de Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). A cet effet, un atelier de formation des partenaires sur l’économie de l’environnement a été organisé le mardi 21 septembre 2010 à Kombissiri, province du Bazèga.

L’économie de l’environnement est la branche de l’économie qui traite d’un point de vue théorique des relations économiques entre les sociétés humaines et l’environnement. L’atelier de Kombissiri s’est tenu dans le cadre de l’étude sur l’évaluation économique de l’environnement et des ressources naturelles. Les objectifs de l’IPE, a rappelé le coordonnateur technique des programmes du secrétariat permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP/CONEDD),

Soumaïla Boniface Bancé, consistent à intégrer les questions environnementales dans les processus de planification et de budgétisation, afin de favoriser la croissance pro-pauvres et l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), tout en respectant les priorités nationales en termes de développement. L’IPE est un programme conjoint lancé en 2005 par les Nations unies, à l’effet d’une synergie d’actions des programmes d’environnement et de lutte contre la pauvreté du PNUD et du PNUE.

Deux points d’entrée ont été identifiés par l’IPE-Burkina qui sont : la formulation de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), la révision du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et le programme d’actions prioritaires correspondant ; les politiques sectorielles de développement.
Renforcer les capacités des acteurs

Les objectifs spécifiques de l’IPE-Burkina sont de renforcer et disséminer les connaissances spécifiques sur les liens pauvreté-environnement au Burkina Faso ; d’intégrer les liens pauvreté-environnement dans la SCADD, les politiques sectorielles, la planification au niveau décentralisé et les mécanismes budgétaires associés ; de renforcer les capacités nationales pour l’intégration des liens pauvreté-environnement et d’appuyer la mise en place effective des cellules environnementales ministérielles, régionales et au niveau du secteur privé.

Les résultats attendus, a souligné monsieur Bancé, émaneront des ateliers sur les outils d’intégration, les instruments financiers de l’environnement et le renforcement des capacités des différents acteurs. Pour la mise en œuvre efficace des objectifs, il était indispensable de disposer d’informations et de données fiables sur la contribution de l’environnement à l’économie nationale, pour mettre en exergue le rôle productif de l’environnement par la contribution des écosystèmes, des biens et services environnementaux à l’économie nationale, ainsi que des données sur le coût de l’inaction, le caractère transversal de l’environnement dans les politiques sectorielles, le rôle déterminant de l’environnement en tant qu’un des trois piliers du développement durable.

Au Burkina où 80% de la population vit essentiellement des ressources naturelles, des informations pertinentes et fiables sont utiles pour une prise de décisions idoines pour une planification et budgétisation conséquentes de l’environnement et des ressources naturelles dans la SCADD et les politiques sectorielles. C’est tout cela qui a motivé l’étude sur l’évaluation économique de l’environnement et des ressources naturelles au Burkina Faso le 23 août 2010 et qui va se poursuivre jusqu’en février 2011. Le caractère participatif, partenarial et transparent de l’étude a commandé de renforcer les capacités des acteurs sur le concept de l’économie de l’environnement ainsi que sur les enjeux et la portée de l’étude, afin de parler aisément de l’économie de l’environnement et de l’écologisation de l’économie, doublée d’une socialisation du développement.

Présidentielle ivoirienne: Compaoré appelle à relever les derniers "défis"


OUAGADOUGOU - Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise ivoirienne, a appelé mardi à relever les derniers "défis", en matière d`organisation et de sécurité, avant le scrutin présidentiel du 31 octobre en Côte d`Ivoire.

Il s`exprimait à l`ouverture à Ouagadougou d`une réunion avec le président ivoirien Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro et les opposants Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.

Le chef de l`Etat burkinabè a longuement salué les "progrès notables" enregistrés dans l`organisation du scrutin, sans cesse repoussé depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, notamment l`adoption récente de la liste électorale définitive.

"Les motifs de satisfaction ne doivent pas nous faire perdre de vue les défis qui restent à relever en termes organisationnel et sécuritaire avant le scrutin présidentiel du 31 octobre", a-t-il toutefois prévenu.

"J`invite tous les acteurs ivoiriens ainsi que les partenaires techniques et financiers à s`investir davantage dans le franchissement des ultimes étapes de la sortie de crise", a-t-il lancé.

A son arrivée lundi soir à Ouagadougou, le président Gbagbo avait expliqué que cette réunion avait pour but de dire "merci" au médiateur pour "nous avoir accompagnés durant tous ces temps difficiles".

"Nous sommes vraiment dans la dernière ligne droite", a-t-il assuré, jugeant que "les débats politiques sont derrière nous" et que ne restent plus que "des problèmes techniques, pratiques" en voie de résolution.

L`élection est destinée à clore la crise née du coup d`Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en un sud loyaliste et un nord tenu par l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro.

identielle : le 7è CPC entérine la date du 31 octobre 2010


La 7ème réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC) s’est tenue, le mardi 21 septmbre 2010, au Palais présidentiel de Ouagadougou, en présence de tous les membres du CPC. Ci-dessous l’intégralité du communiqué final.

COMMUNIQUE FINAL
7ème REUNION DU CADRE PERMANENT DE CONCERTATION (CPC)

1. A l’invitation de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, Facilitateur du Dialogue direct inter ivoirien, la Septième Réunion du Cadre Permanent de Concertation (CPC) de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO) s’est tenue à Ouagadougou, le mardi 21 septembre 2010.

2. Ont participé à cette rencontre, outre le Facilitateur, tous les membres du CPC, à savoir :
- Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République de Côte d’Ivoire ;
- Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, Premier Ministre ;
- Monsieur Henri Konan BEDIE, Président du PDCI-RDA ;
- Monsieur Alassane Dramane OUATTARA, Président du RDR.

3. La réunion a été ouverte par une cérémonie officielle à laquelle ont pris part les membres de toutes les délégations, suivie par les travaux à huis-clos des membres du CPC.

4. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Facilitateur a souhaité la bienvenue aux membres du CPC et s’est réjoui des récents progrès réalisés dans le processus de paix en Côte d’Ivoire, notamment avec la validation de la liste électorale et la fixation de la date du premier tour de l’élection présidentielle au 31 octobre 2010. Il a adressé ses félicitations aux acteurs ivoiriens pour les avancées importantes enregistrées dans l’exécution des différents programmes de sortie de crise. Le Facilitateur a, en outre, encouragé tous les acteurs à poursuivre leurs efforts dans le dialogue et dans un esprit consensuel, afin de réaliser les dernières étapes du processus électoral devant aboutir à l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle. Considérant que la présente réunion se tient à un moment crucial du processus de paix en Côte d’Ivoire, il a souhaité qu’elle soit axée sur la mise en œuvre du chronogramme électoral et sur la réalisation des tâches ultimes en vue de la réunification du pays. Enfin, il a souhaité que cette réunion du CPC soit un moment propice pour un sursaut collectif dans le processus de paix en Côte d’Ivoire.

5. Les échanges entre les membres du CPC se sont déroulés dans une atmosphère de fraternité et de franche collaboration et ont porté sur l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou et de ses accords complémentaires, le déroulement du chronogramme des opérations électorales et les conditions à réunir pour l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques en Côte d’Ivoire.

6. A cet effet, les membres du CPC ont suivi la présentation du rapport sur l’évaluation globale de la mise en œuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou et du Quatrième Accord Complémentaire faite par le Premier Ministre, Monsieur Guillaume SORO. Ils ont également entendu l’exposé du Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Monsieur Youssouf BAKAYOKO, sur les dernières avancées du processus électoral, notamment les résultats du contentieux de l’inscription sur la liste électorale qui ont abouti à la consolidation et à la validation de la liste électorale définitive avec 5 725 720 inscrits et sur les différentes étapes du chronogramme.

7. A la lumière des différents exposés, les membres du CPC se sont félicités des importants acquis enregistrés par le processus électoral et ont pris acte des décisions suivantes déjà entérinées par les acteurs politiques ivoiriens, à savoir :

• La fixation par le Gouvernement, sur proposition de la CEI, de la date du premier tour de l’élection présidentielle au 31 octobre 2010 ;
• L’adoption par la CEI du chronogramme des étapes clés du processus électoral ;
• La validation de la liste électorale définitive par la CEI et la signature par le Président de la République du décret autorisant la délivrance de la carte nationale d’identité aux 5 725 720 personnes inscrites sur ladite liste.

8. Au regard des défis restant à relever avant la tenue du scrutin présidentiel, les membres du CPC ont lancé un appel pressant au Gouvernement, à la CEI et à tous les acteurs concernés afin que soient réalisées dans les meilleures conditions et dans les délais requis toutes les étapes clés du chronogramme électoral, notamment la publication de la cartographie électorale, l’affichage de la liste électorale, la production et la distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur, le transport et la répartition du matériel et des documents électoraux, le recrutement et la formation des agents électoraux, la sensibilisation et l’éducation civique de la population avec la contribution de la société civile, la sécurisation du scrutin par le Centre de Commandement Intégré (CCI) avec l’appui, en cas de besoin, des Forces impartiales.

9. Réitérant la recommandation adoptée lors de la 6è Réunion du CPC et relative à la situation des pétitionnaires concernés par les erreurs matérielles consécutives à leur enrôlement, les membres du CPC recommandent que les pétitionnaires, au nombre de 55 000 environ, ajournés de la liste électorale définitive suite à l’opération de vérification par l’état civil de la liste électorale provisoire, puissent faire l’objet, après l’élection présidentielle, d’un examen minutieux de leur statut par un Comité technique ad hoc en même temps que tous les cas de doublons et autres catégories d’erreurs.

10. Concernant la distribution des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeur, les membres du CPC ont reconnu la nécessité du couplage de cette opération et recommandé au Premier Ministre de prendre toutes les dispositions utiles en y associant toutes les structures compétentes, à savoir la CEI, la CNSI, l’INS, la SAGEM et l’ONI qui devront collaborer en bonne synergie pour la réussite de l’opération.

11. Soucieux du bon déroulement de l’élection présidentielle le 31 octobre 2010, les membres du CPC invitent les partis politiques et les candidats au strict respect du Code de bonne conduite signé le 24 avril 2008. Ils les engagent à mener une campagne électorale dans un climat apaisé. Ils ont particulièrement insisté sur la nécessité pour la CEI de veiller au respect de l’équité et de l’égalité d’accès de tous les candidats aux médias d’Etat pendant la période de précampagne et de campagne électorale. Par ailleurs, ils en appellent au sens patriotique et à l’esprit de fair-play des candidats, et de leurs partisans pour le respect par tous du verdict des urnes à l’issue du scrutin.

12. Examinant les questions liées à la réunification de la Côte d’Ivoire, les membres du CPC ont noté avec satisfaction le bon déroulement, depuis le 15 juin 2010, des opérations d’encasernement des 5000 éléments FAFN volontaires pour l’armée nouvelle (VAN) au sein de quatre groupements d’instruction (GI) installés à cet effet, dans les localités de Korhogo, Séguéla, Bouaké et Man. Ils ont, par ailleurs, salué les progrès majeurs accomplis dans le rétablissement de l’unicité de caisse de l’Etat en zone CNO avec l’installation effective de brigades mixtes de douanes notamment à Pogo, Ouangolodougou, Ferkessédougou, Korhogo, Bouaké, Man. Ils exhortent les parties signataires à parachever les mesures prévues par le Quatrième accord complémentaire à l’APO afin de consolider davantage la réunification de la Côte d’Ivoire.

13. Les membres du CPC ont loué les efforts respectifs de l’Etat de Côte d’Ivoire et des partenaires extérieurs qui ont permis la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’exécution des différentes opérations, et en particulier du processus électoral. Ils les encouragent à maintenir la même dynamique et à déployer les ultimes efforts attendus pour le financement des dernières opérations du processus.

14. Au terme de leurs travaux, les membres du CPC ont rendu un hommage appuyé à Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, Facilitateur du Dialogue direct inter ivoirien, pour l’action constante, efficace et déterminante qu’il n’a de cesse de mener dans le cadre de son mandat en vue d’une sortie de crise réussie en Côte d’Ivoire, à travers l’organisation d’élections justes, libres et transparentes.

15. Le CPC a décidé de tenir sa prochaine réunion après l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire pour faire le bilan du processus de sortie de crise.

Modification de l’article 37 : « Nous déposerons notre pétition au moment propice », dixit Me Hervé Kam


Les initiateurs de la pétition contre la modification de l’article 37, portant limitation du mandat présidentiel au Burkina a organisé une conférence de presse le 20 septembre 2010 à Ouagadougou. Objectif : informer les burkinabè sur l’évolution de cette action citoyenne voulue par des Burkinabè soucieux du respect de la constitution de notre pays. Il n’y a lieu de hâter le pas car la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour de la session parlementaire du mois de septembre.

Le 31 mai dernier, les initiateurs de la pétition contre la modification de l’article 37 annonçaient l’atteinte de 30 000 signatures. Pour autant, ils n’ont pas arrêté de mobiliser. Les signatures continuent. Une nouvelle phase vient de démarrer. Peut-être la dernière permettant de déposer ces signatures au bureau de la représentation nationale. Il s’agit de l’authentification des signatures.

Tout est mis en œuvre pour ne pas brûler des étapes qui seraient préjudiciables à l’objectif visé. C’est la CENI qui doit valider cette authentification. Mais elle avait indiqué qu’elle ne n’était pas à mesure d’authentifier les signatures avant le mois de septembre. Pour des raisons de calendrier électoral chargé, surement. Pas grave, selon Pr Augustin Loada et ses trois camarades. Le projet de modification de la constitution n’étant pas inscrite à l’ordre du jour de la session parlementaire de septembre, il n’y a pas lieu de hâter le pas. Ils attendront le moment propice. Ce sera probablement pour la session de mars 2011. D’ici là toutes les authentifications seront prêtes. « Nous avons préféré attendre la session de mars et donner toutes les chances à la pétition d’être recevable dans la forme », précise Me Guy Hervé Kam, le porte-parole du groupe des initiateurs de la pétition.

L’équipe initiatrice de cette action citoyenne se veut surtout stratégique. Elle ne se laissera pas piéger par des erreurs de procédure. Pas même le temps ne semble jouer contre eux. Bien au contraire, la pétition n’étant pas périssable. Ils prendront les dispositions qui s’imposent pour ne pas permettre à la représentation nationale de se débarrasser facilement de cet acte citoyen légal et légitime. Ils ne le déposeront qu’à l’ouverture d’un débat franc. « Par exemple si la question de la modification de la constitution est inscrite à l’ordre du jour, nous allons déposer notre pétition », précise Me Kam. La mobilisation autour de la question se poursuit et la perspective actuelle, c’est de pousser les candidats à l’élection présidentielle du 21 novembre prochain à prendre position. De ce fait, la pétition leur sera soumise pour signature.

Le groupe des pétitionnaires a aussi précisé qu’aucun citoyen ne doit encourir de risque pour avoir signé une pétition car il s’agit d’un acte juridictionnel légal. Toute personne qui estimerait avoir été victime de quelque pression que ce soit ou des sanctions pour avoir signé la pétition est invitée à contacter Me Kam et ses camarades. « Nous allons lui apporter tout le soutien juridictionnel qui s’impose en pareille situation », assure Me Kam. Ce n’est pas des juristes de belle facture qui manque dans ce groupe.

Il faut donc rester vigilant et mobilisé car « notre réaction doit être fonction de la réaction de ceux d’en face », conclut Me Hervé Kam.

Hors-La-Loi : le film vaut-il un procès ?


C'est un fait : le nouveau film de Rachid Bouchareb cause des remous, et ce, depuis sa présentation au dernier Festival de Cannes. Entre accusations de révisionnisme et plagiat, Hors-La-Loi porterait lutot bien son titre…

Alors, oui, Hors-La-Loi est tout sauf un film innocent. Il creuse le sillon entamé par Indigènes et en laboure bien d'autres. Il plaide pour la paix tout en parlant de guerre. Il tente de panser les plaies en ouvrant les cicatrices d'un passé douloureux. Enrobé dans une fiction filmée avec doigté, il s'attache à raconter la grande histoire en en collant de petites bout à bout. Celles de trois frangins. Le plus jeune, sanguin, est un excité rêvant d'argent, de reconnaissance. Le second, travaillant de l'intellect se montre plus réservé, presque froid. Il se révèle prêt à tout pour défendre la cause embrassée, celle du FLN. L'aîné est soldat, parti en Indochine, revenu en se jurant de ne plus jamais tuer.

Le premier monte une boîte à Pigalle, fume le cigare ; l'autre prend la tête de la révolution à Paris, supervise, organise, prépare les actions ; le dernier n'est autre que son bras armé, son sauveur. Le cinéaste suit leurs parcours cabossés, ausculte leurs doutes, leurs choix, leurs engagements divers, leurs faiblesses. Sans jamais perdre de vue que c'est avant tout du cinéma.

Jamel Debbouze fumant, avec les yeux rivés sur sa seule réussite en tant qu'entraîneur de boxe ; Sami Bouajila set inquiétant, dément en grand manitou de la lutte ; Roschdy Zem, dérangeant, chahuté en tueur peu à peu habité par ses remords. Pas un ne fait de l'ombre à l'autre. Tous marchent dans la même direction mus par une force de persuasion sans faille. Comme leur réalisateur, ils ont muri dans tous les sens du terme depuis qu'ils ont libéré la France en 2006. Sans oublier Bernard Blancan, peinture à lui seul d'un pays tiraillé entre l'envie de garder ses possessions par la force et le fait de savoir que l'indépendance est inévitable.

Oui. Rachid Bouchareb se permet certaines pirouettes avec la vérité, ne dit pas tout sur la complexité de cette période. Il est cinéaste, pas historien. L'important est qu'il ne trahisse personne, ne maquille son propos dans aucun manichéisme éhonté. Il nous montre des ghettos aux portes de la capitale, agite sans cesse le spectre des intolérances. Tout en remuant la boue, en déterrant les cadavres, il évite toute envie de prôner la vengeance, la haine. L'aveuglement des deux camps apparait dans toute son horreur, mais aussi dans toute son humanité.

Le cinéma a son mot à dire : il peut contribuer à ouvrir les yeux, en racontant avec ses artifices, ses armes, les aberrations de la politique, du jusqu'au boutisme, de l'acharnement au nom de l'idéologie, de soif de pouvoir. Hors-la-Loi est une très belle réponse aux détracteurs de tous calibres, aux nostalgiques de la prédominance du blanc sur les autres.

Nicolas Sarkozy en colère contre les bios consacrées à Carla Bruni


Selon Nicolas Domenach, le directeur adjoint de la rédaction de rédaction de Marianne, le Président de la République est très remonté contre les auteurs des deux biographies récemment consacrées à Carla Bruni. Il faut dire que Carla et les Ambitieux de Michaël Darmon et Yves Derai tout comme Carla, une vie secrète, l'ouvrage de Besma Lahouri, égratignent l'image de la Première Dame. Selon le Twitter du journaliste : "Sarkozy est furieux contre les deux bios de Carla et plus que jamais contre les journalistes". Il ajoute, facétieux : "C'est vrai, on n'est plus servi de nos jours..."

Mélissa Theuriau bientôt marocaine ?


Amoureuse d'un Franco-Marocain, Mélissa Theuriau est également éprise du Maroc. Selon le site Bladi.net, la journaliste, qui file le parfait amour avec Jamel Debbouze, aurait confié à la version marocaine du magazine Hola avoir entamé "les procédures administratives nécessaires pour obtenir la nationalité marocaine".

Comme son père qui y a vécu de longues années, Mélissa Theuriau est depuis longtemps passionnée par ce pays. Un sentiment qui s'est renforcé depuis son mariage avec Jamel et la naissance de leur petit Léon.

Kate Winslet : première sortie officielle avec son amoureux


On les avait aperçus main dans la main à la sortie d'un restaurant le mois dernier mais on dirait que les deux tourtereaux ont décidé d'officialiser leur relation. Non, Kate Winslet et son nouveau petit ami, Louis Dowler, ne vont pas se marier, ils sont simplement apparus ensemble sur un tapis rouge pour la première fois. C'était hier, à Madrid et ils étaient tout sourire. C'est beau l'amour !

Paris Hilton arrêtée à Tokyo !


Condamnée lundi à une mise à l'épreuve de six mois pour possession de cocaïne, Paris Hilton a aujourd'hui été interpellée à l'aéroport de Tokyo. "Selon les services de l'immigration de l'aéroport, une personne condamnée avec sursis n'est pas autorisée à se rendre au Japon, sauf pour des 'raisons spéciales'", rapporte l'AFP.

Paris pourrait ainsi se voir refuser l'accès au sol japonais. La riche héritière y était attendue avec sa soeur, Nicky Hilton, pour animer une fête organisée pour le lancement d'une ligne de sacs à main. L'évènement a d'ores et déjà été annulé.

Niger : "On peut s'attendre à une revendication pour la fin de semaine


Décryptage - Mathieu Guidère, spécialiste des mouvements islamistes, détaille à TF1 News le circuit habituel de transmission des otages entre le commando et les chefs de la mouvance d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.Mathieu Guidère, professeur de veille stratégique, est l'auteur de plusieurs livres sur les mouvements islamistes, notamment Al-Qaïda à la conquête du Maghreb -Le terrorisme aux portes de l'Europe (Editions du Rocher, 2007).TF1 News : L'enlèvement a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi derniers. Ce lundi après-midi, il n'y avait toujours aucune demande de rançon, aucune revendication ni aucune preuve de vie des employés d'Areva et Vinci. Doit-on s'inquiéter ?
Mathieu Guidère : A ce stade, non. Si Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est bien à l'origine de l'enlèvement, ce délai est habituel. Le circuit de transmission entre le rapt et la diffusion d'une revendication prend en effet un certain temps.

TF1 News : Quel est ce circuit ?
M.G. : Après le kidnapping, le commando sort très rapidement les otages du secteur. Il les conduit à une seconde équipe, que l'on pourrait qualifier d'"équipe d'acheminement". Cette équipe guide le groupe jusqu'à l'endroit où il doit changer de main. Ce sont en fait des "passeurs". Dans ce cas, au lieu de faire passer des Africains vers l'Europe, ils amènent les Occidentaux à une section spécialisée d'Aqmi. Celle-ci prend alors les choses en main. C'est là que commence la partie terroriste proprement dite.

L'un des chefs d'Aqmi -probablement d'Abou Zeid, le patron de l"émirat du Sud" (qui correspond au Sahara)- se rend auprès des otages. Il les prend en photos, tourne des vidéos, contrôle leurs identités, leur histoire et note toutes les informations nécessaires pour les transmettre à Abdelmalek Droukdal, le chef d'Aqmi. C'est seulement à ce moment que ce dernier enregistre de manière audio le communiqué de revendication, comme ce fut le cas notamment pour Pierre Camatte et Michel Germaneau. Après avoir vérifié que toutes les mesures de sécurité ont été prises, une "équipe médiatique" fait ensuite parvenir le document sonore à une chaîne de télévision, généralement Al-Jazira. Elle le met également en ligne sur des sites djihadistes au cas où il ne soit pas diffusé.
exergue "4 jours pour la remontée d'information, deux jours pour la descente de la revendication"

TF1 News : Combien de temps dure ce circuit ?
M.G. : La remontée de l'information vers la direction d'Aqmi prend 3 à 4 jours. La descente de la revendication s'effectue ensuite entre 24 et 48 heures. Ces délais peuvent bien sûr être allongés pour différentes raisons. On peut donc s'attendre à une revendication d'ici à la fin de la semaine au plus tard.

TF1 News : L'affrontement entre l'armée mauritanienne et Aqmi ce week-end au Mali peut-elle avoir une incidence sur le processus de revendication ?
M.G. : Oui, même s'il n'a pas forcément de liens avec les otages, voire probablement pas du tout. Mais, d'un point de vue médiatique, cette bataille est plus importante pour Aqmi que les otages. Elle passera en priorité devant la revendication dans le processus.
exergue "Logique de confrontation entre Aqmi et la France"

TF1 News : Le commando qui a agi à Arlit est-il un groupe d'Aqmi ou bien est-ce un "sous-traitant" agissant pour le compte de l'organisation ?
M.G. : En l'absence de toute revendication, difficile à dire. Une chose est sûre : même s'il n'a pas agi sur commande mais pour son propre compte en espérant revendre ensuite ses otages, il a forcément des contacts avec Aqmi. Ces locaux connaissent parfaitement le secteur et ont intérêt à s'en débarrasser le plus vite possible s'ils ne réalisent pas un contrat. Généralement, les brigands ne revendiquent d'ailleurs rien. Et si la rébellion touareg (ndlr : qui avait brièvement enlevé des employés d'Areva en 2008) était l'auteur du rapt, un ancien chef repenti aurait déjà probablement dit quelque chose sur la revendication.

TF1 News : La confrontation entre Aqmi et la France s'annonce tendue sur ce dossier.
M.G. : Oui. Depuis l'opération franco-mauritanienne et la mort de Michel Germaneau fin juillet, les communiqués d'Aqmi contre la France avaient été très hargneux. C'est la première fois qu'ils étaient aussi véhéments. De son côté, Paris a pris des mesures fortes, aussi bien au niveau diplomatique que militaire. Les deux parties sont donc clairement dans une logique de confrontation et d'escalade.

USA : il tente de se suicider, son exécution reportée


Un condamné de 31 ans qui devait être exécuté mardi soir en Géorgie (sud-est des Etats-Unis) a obtenu un sursis jusqu'à vendredi après avoir tenté de se suicider au matin de son exécution.La logique est absurde, cruelle, mais implacable : on ne peut pas exécuter un homme qui vient d'attenter à sa vie. Un condamné de 31 ans qui devait être exécuté mardi soir en Géorgie (sud-est des Etats-Unis) a obtenu un sursis jusqu'à vendredi après avoir tenté de se suicider au matin de son exécution.

Brandon Rhode "a tenté de se suicider mais a échoué", a indiqué Sharmelle Brooks, porte-parole des autorités pénitentiaires de Géorgie. "Une suspension a été prononcée jusqu'à jeudi 14 heures et une nouvelle exécution a été programmée vendredi à 9 heures", a-t-elle précisé. Saisie par les avocats du condamné, la Cour suprême de Géorgie a précisé dans un bref communiqué avoir "autorisé une suspension temporaire, en attendant que le condamné puisse voir ses conseillers". Il s'agit également de le laisser déposer un nouveau recours pour contester son exécution alors qu'il souffre de graves problèmes mentaux, selon ses avocats.

Brandon Rhode a été condamné à mort en 1998 pour un triple meurtre lors d'un cambriolage avec un complice. Deux enfants de 11 et 15 ans et leur père avaient été tués. S'il reçoit l'injection mortelle vendredi, Brandon Rhode sera le 48e condamné exécuté en Géorgie depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976. Les Etats-Unis ont exécuté 38 hommes depuis le début de l'année. Jeudi soir, une femme doit être mise à mort en Virginie (est).

Le Sénat américain refuse de se prononcer sur l'abolition du tabou homosexuel dans l'armée


Les républicains ont décidé de faire de l'obstruction. La Maison Blanche est «déçue»...

De notre correspondant à Los Angeles

Dans l'impasse. Mardi, le vote tant attendu par la communauté gay et lesbienne sur l'abolition du tabou homosexuel dans l'armée américaine n'a pas pu avoir lieu. Pour faire simple, il fallait les voix de 60 sénateurs sur 100 pour ouvrir des débats, avant un éventuel vote. Mais l'administration Obama, qui milite en faveur du texte (ainsi que de nombreuses célébrités comme Lady Gaga), n'a séduit que 56 sénateurs. Les 41 républicains ont serré les rangs et voté non, tout comme 3 démocrates.

L'examen du texte, qui devait abroger la loi «Don't ask, Don't tell» («Ne demande rien, ne dis rien», votée sous Bill Clinton pour mettre fin à l'interdiction des homosexuels dans l'armée en instaurant la loi du silence) est désormais bloqué pour une durée infinie. Si l'examen n'intervient pas avant les élections de mi-mandat, le 2 novembre, ça risque de se compliquer, vu la poussée républicaine attendue.

«Lâches»

La Maison Blanche s'est aussitôt déclarée «déçue» par le vote. Au pupitre, le sénateur démocrate Dick Durbin n'a pas caché sa colère, s'en prenant à ses collègues républicains, des «lâches qui n'ont même pas le courage de laisser le vote se dérouler. Au moins, assumez votre opposition et votez non au texte. Mais pas en le bloquant comme ça, en restant cachés».

Montrant une photo d'un jeune gay voulant servir dans l'armée, il a poursuivit: «Nous sommes dans une situation absurde ou certains, comme ce jeune homme, parlent quatre langues, veulent défendre notre pays et nous leur disons "non"? Où est la justice?» Environ 14.000 soldats ont été renvoyés de l'armée en raison de leur homosexualité déclarée, selon les associations de défense des droits civiques.

La sénatrice de Californie Barabara Boxer (démocrate) a poursuivi la charge: «Les républicains (John McCain en tête) demandent la preuve, pour autoriser un vote, que modifier la loi ne nuira pas à l'efficacité de l'armée. Ont-ils oublié que 22 de nos alliés en Afghanistan ne pratiquent pas la discrimination? Préférez vous être dans le camp de l'Angleterre, de la France et de l'Australie ou celui de l'Iran, de la Corée du nord, du Pakistan et de la Turquie?».

12 milliards de niches fiscales en moins en 2012


Lors des journées parlementaires centristes, à Nice, François Fillon a assuré que les niches fiscales et sociales seraient réduites "d'au moins 12,5 milliards d'euros" en 2012.Haro sur les niches ! Lors des journées parlementaires centristes, à Nice, François Fillon a assuré que les niches fiscales et sociales seraient réduites "d'au moins 12,5 milliards d'euros" en 2012.

Le gouvernement prévoit en outre un premier échelonnage de ces suppressions dès 2011 : "Les niches fiscales et sociales seront réduites à hauteur de près de 10 milliards d'euros dès 2011. En 2012 elles seront réduites d'au moins 12,5 milliards", a ainsi déclaré le Premier ministre.

François Fillon s'est par ailleurs dit favorable à la suppression de l'avantage fiscal bénéficiant aux couples fraîchement unis, mariés ou pacsés, se justifiant notamment par le fait que "les moins favorisés n'en tirent aucun avantage". "J'entends beaucoup de récriminations contre la décision de supprimer l'avantage du fisc pour un mariage, un Pacs ou un divorce, il me semble que là encore il s'agit de rétablir l'équité", a déclaré le Premier ministre qui s'exprimait lors des journées parlementaires du centre à Nice.

Le ministre du Budget François Baroin a confirmé lundi que sa suppression faisait "partie des pistes à l'étude" sur lesquelles le président Nicolas Sarkozy tranchera "cette semaine".

Polémique sur les Roms: Viviane Reding exprime ses «regrets» mais ne s'excuse pas


La commissaire européenne à la Justice a estimé mardi être sortie «renforcée» de la polémique provoquée par ses critiques virulentes contre les renvois de Roms par la France...

Viviane Reding met les choses au point. «Lorsqu'un homme tape du poing sur la table, c'est jugé viril, il se défend. Si une femme tape du poing sur table elle est hystérique», a-t-elle regretté, signifiant ainsi avoir eu le sentiment d'être vilipendée avec excès.

La commissaire européenne à la Justice Reding s'exprimait au cours d'une conférence de presse au Parlement européen pour sa première intervention publique depuis ses propos controversés du 14 septembre. Elle avait alors menacé Paris de poursuites en justice en comparant les renvois de Roms par Paris avec les déportations de la Deuxième Guerre mondiale. Un parallèle qui lui a valu le courroux de la France et les critiques de tous les dirigeants des pays de l'Union européenne.

Décision le 29 septembre contre la France

Sur le fond en revanche, la plupart des chefs d'Etat et de gouvernement l'avaient soutenue, jugeant que la Commission était dans son droit en demandant des explications à la France.

Interrogée au Parlement européen pour savoir si elle n'était pas trop affaiblie après les critiques à son égard, Viviane Reding a répondu par la négative. «Je pense que cela m'a renforcée» au contraire, a-t-elle dit.

Et sur la forme, elle a seulement réitéré ses «regrets», sans vouloir s'excuser explicitement. Et en laissant entendre que la controverse autour de son parallèle avec la déportation avait peut-être servi d'écran de fumée pour dissimuler le vrai problème sur les renvois de Roms. «J'ai dit (...) que je regrettais beaucoup le fait que mes phrases ont été déformées de telle sorte que certaines personnes se sont senties offensées, probablement pour ne pas se concentrer sur le vrai problème, et à la place de discuter de problèmes annexes n'ayant rien à avoir» avec les Roms, a-t-elle insisté.

Elle a averti que sa volonté restait intacte de vérifier si les renvois de Roms roumains et bulgares par la France n'avaient pas enfreint la législation européenne. La Commission, qui analyse actuellement le cas français, devrait prendre une décision le 29 septembre sur le lancement ou non de deux procédures d'infraction contre la France pour non-respect de la législation européenne.

Grève de jeudi : outre les transports, les secteurs perturbés


Des appels à la grève pour jeudi ont également été recensés surtout dans la fonction publique, les médias publics, ainsi que dans l'industrie, l'énergie, les banques ou le commerceHormis dans les secteurs des transports (toutes les prévisions en lisant : "Grève jeudi, ce qui va rouler ou pas"), des appels à la grève pour jeudi ont été recensés dans les secteurs de la fonction publique, des médias publics ainsi que dans l'industrie, les banques ou le commerce.
FONCTION PUBLIQUE : Les huit syndicats de la fonction publique (CFDT, CGC, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, Unsa, FO) appellent les 5,3 millions de fonctionnaires à faire grève. FO et Solidaires ont appelé séparément.
fonctionnaires à faire grève. FO et Solidaires ont appelé séparément.

JUSTICE : Alors que 17 organisations professionnelles ont engagé des actions depuis lundi pour réclamer davantage de moyens, le Syndicat de la magistrature (SM, 2e syndicat) a lancé un mot d'ordre de grève spécifique pour le 23.

EDUCATION : Les personnels de l'éducation, de la maternelle à l'université, sont appelés à faire grève (y compris dans l'enseignement privé). Le principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, prévoit "plus d'un enseignant sur deux en grève". Le 7 septembre, les enseignants du primaire avaient fait grève à 60% selon le syndicat.

POLE EMPLOI : Appel à la grève de plusieurs syndicats.

HOPITAUX : La Confédération des Praticiens Hospitaliers et l'association des médecins urgentistes de France (Amuf) ont déposé un préavis de grève de 24 heures (service minimum). Les deux principales organisations de médecins des hôpitaux publics, la CMH et le SNAM, appellent à manifester.

Le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHARE), engagé dans un mouvement de grève sur la pénibilité depuis le début du mois, compte manifester devant le Sénat.
La Coordination nationale infirmière (CNI) a appelé à des actions locales et des débrayages.
A l'AP-HP (assistance publique-hôpitaux publics) en Ile-de-france, plusieurs syndicats confédéraux appellent à la grève.

MEDIAS : France Télévisions: CGT, FO et CFTC ont déposé un préavis de grève reconductible à compter du 23 septembre, tandis que la CFDT appelle à un arrêt de travail de 24 heures. La précédente grève au sein du groupe audiovisuel, le 7 septembre, n'était pas reconductible.
Radio France: CGT et FO appellent à une grève reconductible. La CFDT et Sud appellent à cesser le travail 24 heures. Importantes perturbations à prévoir (France Inter, France Info, France Culture...).

Le Syndicat Général du Livre et de la Communication écrite (SGLCE), une des branche de l'ex-syndicat du Livre appelle à la grève le 23, ce qui devrait occasionner une non-parution des quotidiens nationaux le 24.

CULTURE : L'intersyndicale des musées de France a lancé un appel à la grève de l'ensemble des personnels, reconductible dès le 24 septembre.

FRANCE TELECOM : Appel des six syndicats du groupe.

LA POSTE : Appel des syndicats CFDT, CFTC, CGT et Sud.

ENERGIE : Quatre syndicats (CGT, CFTC,CGT, CGC) ont déposé des préavis à EDF, ainsi que FO de son côté.

INDUSTRIE : Appel dans plusieurs secteurs dont la métallurgie (automobile notamment) et la chimie. Chez Total, la CGT propose aux salariés de reconduire le mouvement, tout comme chez le chimiste Arkema (groupe Total).

BANQUES : Appel de plusieurs fédérations, dont FO-Banques et CGT Banques.

COMMERCE: Les six fédérations appellent à des arrêts de travail, des grèves et des manifestations.

Perpétuité pour avoir tué une seconde compagne

Jean-Guy Horn, 45 ans, a été condamné mardi soir à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans par les assises de l'Oise pour l'assassinat de sa compagne en 2007 à Ravenel, après avoir été condamné pour avoir tué 12 ans plus tôt une précédente concubine, selon son avocate. Il a également été condamné à 10 ans d'interdiction de droits civils, civique et de famille.