18 septembre, 2010

Propos de Mme Obama dans un livre: les auteurs maintiennent mais c'était du "second degré"


LLes auteurs de "Carla et les ambitieux" maintiennent que Michelle Obama a bien dit à Carla Bruni que la Maison Blanche était "l'enfer", comme ils le rapportent dans leur livre sur l'épouse du président Nicolas Sarkozy, mais qu'elle s'exprimait au "second degré".'ambassade de France à Washington et la présidence américaine ont formellement démenti jeudi que la Première dame américaine ait jamais prononcé cette phrase.

"Nous maintenons toutes nos affirmations mais en termes d'interprétation, on semble surinterpréter côté américain. Il s'agissait d'un échange (entre Mmes Obama et Bruni-Sarkozy) qui se faisait sur le mode de la plaisanterie, du second degré. C'était un dîner informel, décontracté", a indiqué vendredi à l'AFP Yves Derai, journaliste et éditeur indépendant, coauteur du livre avec Michaël Darmon, journaliste politique à France 2.

"Je ne dévoilerai pas mes sources, bien entendu", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la représentation diplomatique française à Washington a assuré jeudi soir que "les mots attribués à la Première dame des Etats-Unis n'ont jamais été prononcés". "La Première dame n'a jamais dit cela", a renchéri l'une de ses porte-parole, Catherine McCormick, en réponse à une demande de l'AFP.

Dans "Carla et les ambitieux" (éd. du Moment), paru jeudi en France, les auteurs prêtent à Mmes Bruni et Obama le dialogue suivant, pendant un dîner privé concluant la visite officielle du président Sarkozy à Washington le 31 mars dernier:

"Et toi, c'est comment ?", demande Mme Bruni, apparemment à propos de la vie à la Maison Blanche. "Ne m'en parle pas, c'est l'enfer. Je ne supporte pas !", répond Mme Obama selon le livre, dans lequel Mme Bruni évoque sa vie auprès de Nicolas Sarkozy, qu'elle a épousé en février 2008.

Roukiata Ouédraogo, celle qui « ressuscite » la princesse Yennenga


On dit souvent que l’art et le talent, tout comme les grandes figures mythiques, ne connaissent pas de frontières. Les rêves non plus. Roukiata Ouedraogo, jeune comédienne burkinabè vivant en France depuis une dizaine d’années revient aujourd’hui à Ouagadougou pour y exhausser un vieux rêve : jouer sa pièce « Yennenga l’épopée des Mossis ».

Après avoir fait découvrir la Princesse Yennenga à des publics français et italiens enthousiastes, durant ces trois dernières années, Roukiata Ouedraogo, a décidé, de clore cette belle aventure par une ultime représentation au Burkina Faso, devant le public Ouagalais et sur la terre de ses ancêtres.

Roukiata Ouedraogo, pouvez-vous vous présenter en quelques mots au public burkinabé qui ne vous connait pas encore ?

Je suis née à Fada N’Gourma et j’ai fais mes études à Ouagadougou. Je suis partie en France en 2000 et je fais du théâtre depuis trois ans.

Qu’est-ce qui vous a amené au théâtre ?

J’étais partie en France avec l’idée de me former au stylisme, mais je me suis finalement orientée vers le maquillage à cause de sa dimension plus humaine, le rapport direct avec la cliente. Mais je n’y trouvais pas mon compte en termes d’expression. Le théâtre m’est apparu comme le moyen de m’engager pleinement, intellectuellement, esthétiquement mais aussi physiquement dans la création artistique. C’est pourquoi je me suis dirigée vers une des meilleures écoles d’art dramatique de Paris, le court Florent où je dois dire que j’ai été très soutenue et encouragée par mes professeurs.

Parlez-nous maintenant de la pièce que vous venez jouer à Ouagadougou. Pourquoi avoir voulu reprendre l’histoire de la princesse Yennenga ?

D’abord, il faut dire que j’étais seule à Paris, loin de ma famille et de mes racines. On peut dire que j’avais la nostalgie du pays. Chercher à faire le lien entre ma passion pour le théâtre et ma culture d’origine m’est apparue comme une sorte d’évidence. Il faut ajouter à cela que je suis une Ouedraogo, je porte l’histoire de la princesse Yennenga dans mon nom. D’un autre coté, il était important pour moi de faire découvrir à mes amis et, plus largement, au public français quelque chose de ma culture. Écrire et monter Yennenga m’a permis de m’exprimer sur mon pays. Quand je dis m’exprimer, je veux dire que j’ai voulu donner de moi, donner de la voix, offrir ma présence physique, sur scène tout en parlant de mon pays. Le théâtre est toujours un don de soi, mais je voulais, en plus, offrir quelque chose de mon pays. Et je crois que c’est ainsi que le public européen a reçu le spectacle. Ce n’était pas évident car je n’avais jamais écris une pièce et je ne connaissais rien à la mise en scène. Je me suis fais un peu aider mais j’ai su garder mon cap et le projet a abouti conformément à l’idée initiale que je m’en faisais.

Vous nous avez dit ce qui vous a conduit à jouer la princesse Yennenga, mais pouvez-vous préciser ce que ce personnage représente à vos yeux ?

Yennenga est l’un des principaux mythes fondateurs du peuple et de la culture Mossi. En reprenant son histoire, j’ai d’abord voulu rendre hommage à mon peuple, à ma culture et à mes traditions. On dit qu’il ne faut pas oublier d’où l’on vient si on veut savoir ou on va. Pour moi qui était seule à Paris, Yennenga, fut, pendant tout le temps que je l’ai écris, mis en scène, monté et joué, une sorte de boussole. Mais au delà de moi, il est vrai que Yennenga incarne aussi l’émancipation de la femme. Elle est une battante, elle prend son indépendance pour se donner les moyens de choisir son propre destin. Même s’il est vrai que c’est plutôt son cheval qui a choisi pour elle, le moins que l’on puisse dire est qu’en connaissant l’amour de Rialé et en enfantant de Ouadraogo, elle a pleinement assumé et vécu ce choix. Car finalement pour trouver l’amour et s’accomplir en tant que femme, elle a su renoncer à son statut social et même défier l’autorité de son père. La beauté de cette histoire est que son père non seulement la comprendra et acceptera son choix, mais lui accordera sa confiance au point de lui confier la fondation d’un nouveau royaume. Le message de la pièce s’il fallait en trouver un serait que la femme n’est pas là pour prendre la place de l’homme mais pour trouver pleinement sa place à ses coté sans se renier elle-même.

La Princesse Yennenga que vous avez créée est-elle bien la Yennenga historique ?

Il est difficile de répondre à cette question s’agissant d’une figure mythique comme la princesse Yennenga. Je crois qu’un mythe ne vit que par la capacité de chaque époque à le réinventer, le réinterpréter. Un mythe est vivant tant qu’il parle à son époque, sans quoi il disparaît des mémoires. Vous savez, les plus grands réalisateurs français, depuis les frères Lumières - les inventeurs du cinéma - jusqu’à Luc Besson ont fait des films sur Jeanne d’Arc qui est la grande figure historique et mythique féminine des français. Chacun d’eux en a donné une interprétation personnelle. Le public ne vient pas voir ma pièce pour assister à un court d’histoire, il vient voir un spectacle. Je n’hésite pas à dire que la Yennenga que j’incarne sur scène est « ma » yennenga. Mieux, elle est un peu de moi. Pour dire a quel point j’ai pris mes libertés avec l’histoire « officielle » de Yennenga, j’ai créé de toute pièce des personnages, comme la sorcière Domba qui est une pure invention de ma part. Il s’agissait de répondre à des impératifs dramaturgiques. Domba me permet, par exemple, de mettre l’accent sur les doutes qui assaillent Yennenga.

Peut-on dire que vous recréez la princesse Yennenga ?

Recréer est un bien grand mot. Je vois les personnages mythiques un peu comme les statues des places ou des parcs publics. Elles peuvent incarner l’histoire ou même l’identité d’un peuple ou encore de grands idéaux comme la justice, la liberté ou la nation. Moi je me suis contentée d’aborder ce personnage mythique en lui insufflant la chair, le sang et les émotions d’une vraie femme. Ainsi ma Yennenga se rebelle, doute, connait la tristesse, la joie, et découvre en elle des sentiments qu’elle ignorait comme l’amour et le désir – y compris le désir d’enfant.

Est-ce un message que vous adressez aux femmes africaines d’aujourd’hui ?

Le spectacle à d’abord été créé en France, puis joué en Italie. Je ne peux pas dire que j’ai voulu adresser un message aux femmes européennes ou africaines. Mais je crois que la femme africaine est vraiment sur la voie de l’émancipation. En ce début de 21eme siècle elle peut et elle doit, comme je l’ai dit, trouver sa place aux cotés des hommes. Si des personnages comme Yennenga peuvent servir de modèles, pourquoi pas ? Cela dit, ma pièce n’est pas du tout une déclaration politique ou un acte militant, loin s’en faut. Il s’agit d’abord d’une création artistique dont la vocation première est de distraire et d’offrir au public du plaisir et de lui faire vivre des émotions esthétiques. Ce qui m’a intéressé en écrivant cette pièce, ce sont avant tout les ressors dramatiques, les tensions entre les personnages, notamment entre Yennenga et son père, ou bien encore la rencontre entre Yennenga et Rialée.

Le public Français a beaucoup apprécié la pièce, le public italien l’a bien accueilli aussi. Comment vous sentez-vous à l’idée de jouer à Ouaga devant le public burkinabé ?

Je suis très excitée mais aussi un peu stressée je dois bien l’avouer. J’espère que je serai à la hauteur des attentes du public ouagalais et que je pourrais donner le meilleur de moi-même vendredi 17 septembre. J’ai recruté huit danseurs et danseuses de Ouagadougou ainsi que deux musiciens ce qui donnera à mon spectacle une ampleur qu’il n’avait pas en Europe où j’étais seule sur scène. Je compte aussi un peu sur eux pour m’aider à offrir à Ouagadougou une Yennenga mémorable.

Un dernier mot, quels sont vos projets pour l’avenir proche ?

Je travaille actuellement à plusieurs projets. Le premier me tient particulièrement à cœur, il porte sur la condition féminine à travers le monde. Il s’agira de monologues croisés de plusieurs femmes au destin difficile. Un second projet, en co-écriture avec mon compagnon, qui est une histoire d’amour dans le contexte d’un quarter populaire avec des personnages haut en couleur que nous aimerions développer en comédie musicale. Je travail également à d’autres projets tels qu’un one woman show comique et des contes sur la bio diversité qui m’ont été commandés par le musée du Montparnasse à Paris. Enfin, j’ai récemment créé, avec mon compagnon, une association, Yamneyam, visant à promouvoir les spectacles vivants. L’association est encore jeune mais elle servira dans un premier temps de structure d’appui pour nos propres créations, puis, je l’espère, pourra accueillir et soutenir d’autres projets à l’avenir.

Siao: deux comités pour appuyer la Direction générale


Les membres du comité de pilotage et du commissariat général (CGS), de la 12e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao), ont été officiellement installés, ce Vendredi 17 septembre 2010, par Adama Traoré, conseiller technique du ministre du Commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat.

Ces deux organes, qui sont sous la coupe du secrétaire général du ministère burkinabè du Commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat, ont pour mission principale d’assurer l’amélioration de la qualité de l’organisation du Salon. Placée sous le thème, «Artisanat africain, jeunesse et emploi», la présente édition, qui se déroule du 29 octobre au 7 novembre 2010, coïncide avec le cinquantenaire de l’indépendance du Burkina. Elle aura, à son programme, entre autres innovations majeures, l’encouragement de l’excellence, la mise en place d’un système de tutorat pour les exposants primés, l’espace éducatif des jeunes, et la contribution à la protection de l’environnement.

Bâtiments et travaux publics au Togo : EBOMAF s’attaque à l’international



La société burkinabé spécialisée dans le Bâtiment et les Travaux publics (BTP), Entreprise Bonkoungou Mahamadou & Fils (EBOMAF SA) est en train de conquérir admirablement des parts de marchés hors des frontières nationales. Elle a été choisie pour entre autres assurer la construction du tronçon Dapaong-Ponio-Frontière du Burkina Faso (Kompienga) sur le territoire togolais. Le lancement officiel des travaux intervenu, mercredi 1er septembre 2010 a connu la présence des plus hautes autorités de ce pays voisin. Après une douzaine d’années d’activités marquée d’un savoir faire inégalée, la notoriété de EBOMAF SA se trouve ainsi reconnue à l’extérieur de son pays d’origine.

Après avoir donné les preuves de son expertise dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) sur plusieurs chantiers de grande envergure dont l’aménagement de la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) de Ouagadougou, l’Entreprise Bonkoungou Mahamadou & Fils (EBOMAF SA) s’arroge une ambition de positionnement dans la sous région ouest-africaine à partir de la République togolaise.

Son Président Directeur Général (PDG), Mahamadou Bonkoungou peut maintenant afficher à tout bout de champ le sourire et le soulagement professionnels confirmant à l’international la viabilité et la fiabilité de sa société. « Nul n’est certes prophète chez soi. Toutes sortes de ragots ont circulé sur mon entreprise et ses activités.

Mais aujourd’hui la bonne foi triomphe de la malhonnêteté qui consiste à vilipender à tort ceux qui osent et ont à cœur de participer à l’éclosion d’une expertise dans un domaine redouté et longtemps contrôlé par des multinationales. Aucun pays et ses partenaires au développement dans le monde ne peuvent confier à une entreprise leurs grands travaux s’ils ne sont pas sûrs de la qualité des ouvrages qui seront érigés », justifie-t-il cette percée fracassante hors des frontières nationales.

Le choix porté sur EBOMAF SA par les autorités togolaises pour l’aménagement et la construction de la route Dapaong-Ponio-Frontière du Burkina Faso (Kompienga) représente pour elle la meilleure et unanime caution d’un savoir-faire dans un secteur aussi délicat et exigent que les BTP. Cette brillante conquête du marché sous régional coupe court aux supputations et aux rumeurs dont a longtemps souffert la société anonyme fondée en 1998 avec un capital de trois cents (300) millions F CFA par le jeune opérateur économique burkinabé né en 1966 à Dédougou de parents commerçants.

A l’issue d’un appel d’offres international ouvert et âprement disputé par des multinationales et autres pointures africaines du bitume, EBOMAF SA a été celle qui a convaincu, de par son analyse technique et son offre financière, la très regardante commission de passation des marchés du ministère des Travaux publics. « Avant d’être couronné à l’extérieur par ce marché, les compétences humaines et techniques de notre société ont été suffisamment éprouvée au Togo dans l’érection d’ouvrages d’art de portée majeure. La réalisation de ponts sur des fleuves et rivières importants selon les délais et les normes requis ont largement milité en notre faveur.

Il est difficile de tricher dans ce secteur-là aussi bien dans son propre pays qu’à l’extérieur du moment où la réglementation en matière des procédures d’attribution de marchés publics est de plus en plus harmonisée et uniformisée d’un espace régional à un autre », rappelle Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA. A la veille du lancement des travaux de bitumage du tronçon à elle confiés, mardi 31 août, un émissaire du gouvernement togolais en la personne du ministre des Travaux publics, Tchandja Andjo a tenu à passer en revue l’exécution de ces infrastructures-tests.

A la tête d’une importante délégation composée d’ingénieurs, contrôleurs, chefs de mission et partenaires de son département, le premier responsable des Infrastructures a remonté, à la lettre sur le terrain, le fil des contrats liant son pays à EBOMAF SA. Sa suite s’est ainsi déportée d’abord à la carrière de concassage où se prépare le sable pour l’enrobé et le gravillons ainsi que sur le chantier d’érection à Dontoungou d’un pont à quatre poutres de quarante (40) mètres de long et huit (8) mètres de large d’une hauteur de quatre (4) mètres.

Ensuite, il s’est agi pour les autorités togolaises de s’assurer de la force de frappe de l’expertise burkinabé sur le tronçon Dapaong-Mandouri où la société de Mahamadou Bonkoungou a montré sa grande maîtrise des grands travaux notamment sur la rivière Niyork et admirablement sur le pont de Tanloaga, long de quatre-vingt (80) kilomètres et huit (8) mètres de large où il fallu travailler 24 heures sur 24 avec des projecteurs et une quinzaine de motopompes.

Les ouvrages d’art en finition selon les normes internationales ont convaincu les uns et les autres sur les gages d’une bonne exécution des chantiers. « L’existence et le dynamisme des ensembles sous régionaux, véritables cadres de politiques tous azimuts de développement et d’intégration sont à saluer dans la mesure où ce sont eux qui nous ont offert l’occasion de soumettre notre expérience à l’appréciation des autorités togolaises », a reconnu Oumar Bonkoungou, Directeur Général Adjoint de EBOMAF SA.

Les sillons d’une notoriété

La cérémonie de l’opération du désenclavement de la région togolaise des Savanes promise par le président Faure Essozimna Gnassingbé qui a eu lieu, mercredi 1er Septembre 2010 à Dapaong dans le Nord du Togo à une cinquantaine de kilomètres de la frontière burkinabé, a rassemblé plusieurs personnalités dont le ministre des Travaux Publics et Celui délégué aux Infrastructures agricoles.

Elles sont venues exprimer toute l’importance de cette voie dans le développement national et traduire leur foi en la capacité d’une société sous régionale africaine voire d’un pays voisin à réaliser des grands travaux de qualité selon les normes internationales comme elle en a démontré dans son propre Faso depuis sa fondation.

« Dans l’accomplissement de nos travaux, la compréhension et les facilités des populations riveraines et des usagers nous seront d’une grande utilité. D’ores et déjà, je sais que nous pourrons compter sur l’adhésion de tous au regard de la mobilisation de ce jour », a plaidé le DGA Oumar Bonkoungou. Les populations bénéficiaires n’ont pas marchandé leur soutien au projet : elles sont venues nombreuses des quatre préfectures (Tandjouaré, Loty, Tône, Kpendal) composant la région des Savanes marquer leur adhésion au projet et acclamer son démarrage effectif.

« Tout Africain soucieux et optimisme du devenir de son continent devrait tirer, des réalisations de EBOMAF SA, une légitime fierté. Que l’entreprise soit du Burkina Faso importe peu. L’essentiel, c’est qu’elle traduise éloquemment une expertise dans un secteur dont l’Afrique a longtemps brillé par son incapacité. Avec le vent de l’intégration tant souhaité par les chefs d’Etat et les populations, le savoir faire n’a plus de frontière », estime un haut responsable du ministère togolais des Travaux publics.

Le tronçon Dapaong-Ponio-Frontière du Burkina Faso (Kompienga) dont l’aménagement et le bitumage sont dévolus au groupement EBOMAF SA/Kara Etablishment s’étant sur une distance de trente-huit (38) kilomètres. Le financement est assuré par la Banque islamique de développement (BID), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et l’Etat togolais à hauteur de 12,1 milliards F CFA.

« Nos compatriotes burkinabé doivent se résoudre enfin à reconnaître que nous sommes animés par le seul but de participer au développement national en mobilisant par le biais de nos activités savamment entretenues avec professionnalisme pour mobiliser des ressources aussi bien à l’intérieur et à l’extérieur au profit de l’économie de notre pays », indique le grand patron de EBOMAF SA.

Les travaux ainsi lancés consistent à bâtir une voie revêtue d’enrobé dense répondant à plusieurs variables géométriques (Voir Encadré). Ils sont prévus pour durer quatorze (14) mois sous le contrôle du groupement des bureaux CIRA & DECO IC et la supervision de la Direction générale des travaux publics.

Cet axe permet ainsi de raccourcir le trafic avec l’Est du Burkina Faso et principalement avec le Niger. Point besoin dorénavant de passer par Cinkansé et Bitou. Il suffit de bifurquer par Dapaong pour atteindre aisément Kompienga en 45 minutes, Fada NGourma en 1h30 et Niamey en trois heures. L’ancien axe ouvert dans les années 1960 connaît une dégradation prononcée au point de freiner considérablement la mobilité des personnes tant à l’intérieur de la région qu’avec l’extérieur.

« Le démarrage de ces travaux tient d’une promesse formulée par le président togolais quand la préfecture de Tône s’est trouvée dans les eaux en 2007 et son pont de Bourgou totalement noyé. Les vrombissements ce jour des engins de EBOMAF SA, une entreprise de bonne foi internationalement reconnue, sont donc le couronnement du respect de la parole donnée du Chef de l’Etat », a rappelé El Hadj Ali Mossiyamba, Préfet de Tône.

Le Togo s’est donné pour ambition de procéder au désenclavement de sa partie septentrionale. Les tout prochaines semaines verront le démarrage des travaux de l’axe Tandjouaré-Cinkansé et ceux de Dapaong-Mandouri en début d’année 2011. D’autres initiatives similaires sont éparpillées sur le territoire national. « Ces infrastructures témoignent de la ferme volonté du président Gnassingbé d’engager résolument le Togo sur la voie du développement en modernisant les canaux de communication pour faciliter les échanges internes et ceux avec les pays de l’hinterland utilisant le corridor de notre pays », a soutenu le ministre Andjo.

Tout en rassurant ses compatriotes du bon déroulement des ouvrages, il a tout simplement souhaité que dans l’exécution des tâches, EBOMAF SA emploie les jeunes de la localité afin que les investissements consentis suscitent un plus value dans le bien-être des populations. « Notre entreprise s’engage à respecter scrupuleusement les clauses du contrat liés à ces travaux comme elle l’a toujours tenu à la lettre sur l’ensemble de ses chantiers », rassure le DGA, Omar Bonkoungou.

Profitant du regain d’intérêt pour les BTP dans ce pays voisin, l’entreprise burkinabé mise sur la réalisation de ce grand chantier au Togo pour annoncer les prémices de son internationalisation. Elle se positionne peu à peu sur toute l’étendue du territoire togolais à travers des chantiers d’envergure dans l’immobilier et les routes à Lomé, Kara, Dapaong, etc. Sa présence est aussi remarquable dans l’entretien des pistes et la construction des ouvrages hydrauliques.

Le PDG, Mahamadou Bonkoungou ne lésine pas sur les moyens pour relever le défi et gagner honorablement le pari de cette conquête extérieure. « Il faut savoir être efficient dans toute initiative en matière de développement de son entreprise. Nous sommes conscients du challenge en se lançant à l’assaut du marché sous régional. Il sied pour nous de préserver nos acquis au niveau de Burkina Faso mais aussi de conduire avec sérénité les chantiers ouverts à l’extérieur. Pour ce faire, l’efficacité reste le maître-mot pour ne pas disperser les forces.

Aucun des équipements utilisés actuellement au Togo ne provient d’ailleurs. Ils ont été achetés et destinés uniquement à la réalisation des travaux dans ce pays. Cette option est la meilleure pour éviter de disperser nos forces et de mener à bien tous les chantiers », explique Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA. En effet, la construction du tronçon Koudougou-Dédougou de cent trente (130) kilomètres rentre dans sa phase décisive dès le 15 septembre prochain avec une mobilisation des mêmes moyens humains, matériels et techniques.

A la tête d’une équipe constituée d’ingénieurs et de techniciens africains et expatriés rompus aux métiers des BTP, il déploie efficacement les ailes de sa future filiale togolaise. Environ une dizaine de milliards F CFA ont été consacrés à la commande de matériel de pointe quasiment neuf : niveleuses équipées de laser, bétonnières, concasseurs, toupies, bulldozers, camions-citernes, cylindres pied-mouton, etc.

En attendant l’installation très prochaine sur place d’une centrale d’enrobé. La succursale togolaise de EBOMAF SA jouit déjà d’une autonomie humaine, matérielle et technique. Elle s’entoure progressivement d’un parc d’engins aussi impressionnant que celui de la base située à Kossodo à Ouagadougou.