16 septembre, 2010

Guinée : le second tour de l’élection présidentielle en suspens


Les autorités guinéennes ont annoncé, mercredi soir, le report du second tour de la présidentielle à une date indéterminée. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), qui s’est prononcée en faveur d’un report à l’issue d’une réunion avec les deux candidats, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, à invoqué des raisons techniques. Les tensions entre les deux candidats avait conduit à des affrontements meurtriers entre leurs partisans le week-end dernier à Conakry. « Nous allons vers l’impasse », s’inquiète le général Sekouba Konaté.

Le second tour de l’élection présidentielle en Guinée, prévu dimanche 19 septembre, est reporté à une date indéterminée. Le général Sekouba Konaté, président de la Transition, a accédé à la requête de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui réclamait davantage de temps. Celle-ci « vient de suggérer un report de la date du second tour de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 19 septembre prochain pour des raisons techniques liées aussi aux exigences des candidats », a indiqué le général Sekouba Konaté lors de l’adresse à la Nation qu’il a prononcée mercredi soir.

Le premier ministre de la transition, Jean-Marie Doré, avait convoqué plus tôt dans la journée les dirigeants de la CENI ainsi que les deux candidats, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, pour faire le point de l’avancement des travaux d’organisation du second tour. Le favori, Cellou Dalein Diallo (avec 43,69 % des voix au premier tour du 27 juin), était contre un report mais Alpha Condé (18,25 %), pointant des dysfonctionnements au sein de la CENI, assurait qu’il était impossible d’organiser des élections transparentes dans les délais initialement prévus. La CENI a donc tranché en faveur d’un report. Le porte-parole de la Commission, Thierno Ceydou Bayo, a indiqué à l’AFP que l’une des raisons de cet ajournement était liée à l’arrivée en Guinée de quelque 465 000 nouvelles cartes d’électeurs numérisées provenant d’Afrique du Sud qui ne sont attendues à Conakry que « dans la nuit de dimanche à lundi ». Elles devront ensuite être distribuées dans les régions. Il a en outre évalué à « deux semaines » le délai nécessaire pour achever les préparatifs.

Les espoirs déçus

Les tensions entre les deux candidats, Cellou Dallein Diallo et Alpha Condé, avait conduit à de violents affrontements entre leurs partisans le week-end dernier à Conakry, qui ont causé la mort d’une personne et fait plusieurs dizaines de blessés.

Lors de son discours à la nation, mercredi soir, le général Sekouba Konaté n’a pas pu cacher son amertume : « Je constate avec grand regret que malgré notre effort de patience et les assurances qui m’ont été données, nous allons vers une impasse. J’estime que l’espoir a été déçu. » Le président de Transition en Guinée a demandé l’intervention du médiateur de la crise guinéenne, le président burkinabè Blaise Compaoré.

L'ambassadeur de Mauritanie rentre à Bamako après une brouille sur Aqmi


L'ambassadeur de Mauritanie au Mali a regagné son poste, huit mois après avoir été rappelé par Nouakchott en signe de protestation contre la libération par Bamako de quatre détenus réclamée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

L'ambassadeur Sidi Mohamed Ould Hanena est arrivé mardi soir à l'aéroport de Bamako.

« C'est bien moi », s'est-il contenté de déclarer.

Cet retour du diplomate mauritanien apparaît comme un signe de détente entre les deux pays voisins, auparavant divisés sur les stratégies à mettre en oeuvre face aux islamistes.

Quatre militants - deux Algériens, un Burkinabé et un Mauritanien arrêtés en 2009 dans le nord du Mali - avaient été libérés fin février par Bamako en échange de la libération peu après par Aqmi de l'otage français Pierre Camatte.

La Mauritanie avait annoncé le 22 février qu'elle rappelait son ambassadeur à Bamako pour protester contre la décision malienne de « remettre à une partie terroriste un Mauritanien réclamé par la justice mauritanienne ».

L'ambassadeur d'Algérie à Bamako, également rappelé au même moment et pour les mêmes raisons, avait regagné son poste au Mali en juin.

Cherté du ciment : Les acteurs du domaine se rejettent la responsabilité


Le prix du sac de 50 kg de ciment local tourne autour de 6250 et 6500 francs CFA. Le gouvernement à travers le ministre en charge du Commerce, Léonce Koné s’est prononcé sur les mesures à prendre pour que le prix soit abordable. En attendant, les intervenants du secteur du ciment se rejettent la responsabilité sur cette cherté du produit.

Avoir son propre toit est le rêve de tout Burkinabè. Pour exemple, dès leur sortie d’une école professionnelle, ces derniers se précipitent pour l’achat de parcelles et plus tard, de matériaux de constructions dont le ciment. Le prix actuel de ce dernier tournant autour de 6 250 et 6 500 francs est jugé élevé par les consommateurs. Qu’est-ce qui explique la hausse du prix du ciment sur le marché burkinabè ? A cette question, Rasmané Congo vendeur de ciment au marché de Sankariaré pense que l’usine n’est pas accessible à tous les commerçants.

"Il y a des règles qui sont instaurées. Est grossiste, celui qui peut acheter au moins cinq contenaires de remorques", affirme M. Congo. Pour lui, le prix du ciment est fixé par les grossistes. "Actuellement, il faut au moins 125 000 francs pour la tonne. A combien vas-tu vendre pour tirer des bénéficies à ce prix" s’interroge-t-il.

La situation pouvait changer explique M. Congo. Selon lui, tout individu, par le passé, pouvait s’approvisionner à l’usine s’il pouvait acheter un contenaire de camion remorque. Pour Boukary Tapsoba, les commerçants n’ont pas le choix. "Nous vendons le ciment en fonction du prix auquel il arrive. Si les grossistes l’augmentent nous aussi nous suivons. S’il diminue, nous diminuons", soutient-t-il.

Pour l’augmentation actuelle du prix du ciment, M. Tapsoba a une autre explication. En effet, il explique cela par l’achat massif du produit au Burkina par des Maliens. La demande dépasserait donc l’offre. Noufou Ouédraogo rejoint Boukary Tapsoba : "tout le monde ne peut pas s’approvisionner à l’usine", confie t-il. Rasmané Congo pense même que le marché manque de transparence. D’après lui, à l’achat avec les grossistes, des reçus ne seraient pas délivrés.

L’on se contenterait de remettre aux clients des bordereaux de livraison où ne figure par le prix. Ce manque de transparence l’aurait conduit à se spécialiser dans le commerce du ciment ghanéen. Michel Lougué s’occupe d’un chantier non loin du marché central (Rood Wooko) de Ouagadougou. Il est catégorique : le prix du ciment est trop élevé. "Pire, notre ciment est plus élevé que ceux qui viennent de l’étranger" se plaint Michel Tapsoba.

Selon ses explications, le CPA 45 (ndlr, le ciment adapté au climat burkinabè, contrairement au CPJ pour les régions humides) tourne autour de 6250, ce qui augmente les coûts de construction. Pour lui, l’Etat est responsable de cette situation parce que les ciments étrangers serait fortement taxés. Des propos qui corroborent ceux de Rasmané Congo pour qui la forte taxation empêcherait de vendre à un prix raisonnable. Il soutient qu’au Ghana, le marché est plus ouvert qu’au Burkina Faso.

La réponse du gouvernement

Le gouvernement burkinabè s’est exprimer sur ce sujet lors d’une conférence de presse animé par le ministre en charge du Commerce Léonce Koné le jeudi 26 août 2010. Il est revenu sur la cherté des produits de grandes consommations dont le ciment. Cette augmentation entre 250 F et 800 F serait due aux nouvelles charges de l’usine Diamond Cement. Celle-ci serait liée entre autres, aux paiements des pénalités, aux contrôles de la charge pour le transport de la matière première. Le gouvernement compte ramener le prix du sac à 6000 francs CFA. En plus de cela, Diamond Cement s’est engagé à importer 15 000 tonnes supplémentaires chaque mois.

Cette baisse des prix du ciment bien que salutaire ne semble pas suffisant aux yeux de certains burkinabè. Boureima Tiemtoré, chef de construction d’un immeuble à Tampouy affirme que le sac de 50 kg s’achèterait dans un passé récent à 5000 francs ou même moins.

En plus du coût élevé, les consommateurs sont confrontés à un autre problème. Il s’agit des sacs mal remplis. Le constat est qu’ils ne sont pas pleins, mais sont vendus au même prix. Pour Michel Lougué, cela relèverait de l’usine. Il pense qu’il y a un problème de mesure car il y a des jours, où le sac dépasse 50 kg. Rasmané Congo indique une autre piste. Le problème est similaire à celui des sacs de riz mal remplis. Le principe selon ses explications, certains commerçants indélicats, après l’achat du riz, préfèrent décharger les sacs dans leur magasin pour recharger après pour livrer la marchandise aux clients.

Pourtant, selon ses explications, lorsqu’un commerçant achète un contenaire, il peut l’envoyer directement à celui qui a fait la commande. Il estime que le fait de décharger avant de renvoyer aux clients est suspect. "Il y a anguille sous roche", affirme M. Congo. Ce commerçant pense que c’est pareil avec le ciment, même s’il trouve plus compliqué avec ce produit. Les livraisons se font souvent la nuit pour éviter toute remarque.

Culpabilité des revendeurs

Ils accusent certains maçons de trafiquer le sac de ciment. Lorsque quelqu’un a une construction et qu’il veut acheter son ciment, ces derniers opposent leur veto, prétextant la mauvaise qualité du ciment.

Maîtrisant donc le système, ne s’adonnerait-il pas à cette pratique ? Rasmané Congo relève que les sacs de moins de 50 kg se reconnaissent par leurs dispositions. S’ils sont classés les uns sur les autres par colonne, c’est une preuve que le contenu du sac n’obéit pas à la norme. Il faut que les sacs soient superposés. Noufou Ouédraogo fait le même constat, mais estime être impuissant face à la situation. Dans cette situation, les maçons ont des problèmes pour le dosage. "Quand c’est comme ça, on nous accuse souvent d’utiliser beaucoup de sable", mentionne Boureima Tiendrébéogo.

La construction d’une maison ou un bâtiment digne de ce nom nécessite des matériaux de qualité pour que l’infrastructure tienne pendant longtemps. La qualité du ciment est donc importante dans ce contexte. Les consommateurs remettent souvent en cause la qualité de ce produit. "Le ciment 45 du Burkina et du Togo s’équivalent en qualité.

La différence se trouve dans la confection des briques. Le ciment du Burkina a besoin d’au moins deux heures pour sécher alors qu’une heure suffit pour ceux du Togo et du Ghana", fait remarquer Boureima Tiemtoré.

Cela rendait difficile l’usage du ciment burkinabè en saison pluvieuse. Les ouvriers et les commerçants pensent que les produits de Diamond Cement ont gagné en qualité. Comme le témoigne Boukary Tapsoba, ceux qui avaient de grands chantiers refusaient d’acheter le ciment local. La situation a évolué selon lui. M. Tiemtoré confirme : "ça n’allait pas du tout. Après le mélange, il y avait une espèce de couches huileuses au-dessus.

Nous avions des difficultés à travailler avec". Son collègue Abdoulaye Sawadogo confirme l’usage du ciment local pour les fondations. Lors de la conférence animée par Léonce Koné, ces préoccupations ont été prises en compte. La société Diamond Cement s’est engagée à améliorer la qualité de son produit. C’est le souhait des consommateurs. Cela facilitera la construction et la durée des infrastructures au Burkina Faso.

Hortefeux: menace terroriste «renforcée» contre la France


Nicolas Sarkozy a convoqué jeudi soir un conseil restreint de défense et de sécurité à l'Élysée.

Le renforcement de la menace terroriste islamiste, après l'enlèvement de cinq Français au Niger, jeudi, a conduit le président de la République, Nicolas Sarkozy, à tenir en urgence, dans la soirée, un Conseil restreint de défense et de sécurité à Paris. Cette instance réunit d'ordinaire, autour du chef de l'État et du secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, le premier ministre, les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intérieur, entourés du chef d'état-major des armées et des grands patrons des services de renseignement, DGSE (espionnage) et DCRI (contre-espionnage).

Dès jeudi après-midi, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est rendu au pied de la tour Eiffel, l'un des sites visés mardi soir par des alertes à la bombe sur lesquelles enquête la brigade criminelle de Paris. L'hôte de la Place Beauvau a affirmé que la menace terroriste s'était «réellement renforcée» en France «ces derniers jours et ces dernières heures». Et il a appelé à une «vigilance accrue et toute particulière contre les risques d'attentats». Une dramatisation brutale qui pourra surprendre, mais qui se fonde, assure-t-il, sur des éléments tangibles.

Selon un diplomate interrogé par Le Figaro, voilà un mois que les services de renseignement travaillant sur la zone sahélienne, mais aussi en Afghanistan, informent Paris du renforcement du risque terroriste. La France déjoue «deux attentats par an», révélait en juillet dans nos colonnes le chef du contre-espionnage, Bernard Squarcini.

Les analystes de la DCRI redoutent trois types d'action: le Français, converti ou non, qui se radicalise et monte son opération seul -bref le terroriste isolé, diplômé insoupçonnable ou desperado des banlieues qui passe à l'acte; un commando dépêché depuis les zones de combat en Afrique ou en Afghanistan; ou encore des djihadistes, ces Français qui partent se former aux explosifs en Afghanistan, en Irak, au Yémen -et pourquoi pas demain en Somalie- et qui reviennent clandestinement dans l'Hexagone pour y poursuivre le djihad.

Jeudi, à la Tour Eiffel, le ministre de l'Intérieur a précisé: «Je pense, bien sûr, tout d'abord, et non sans émotion, aux cinq Français enlevés cette nuit au Niger où ils travaillaient pour le compte des entreprises Areva et Sogea-Satom». Et d'en conclure: «La France est une cible pour les terroristes à l'étranger.» La zone où s'est déroulé le rapt, au Niger, est, en tout cas, un fief des insurgés d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). C'est cette organisation héritière du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) algérien qui ne cesse de menacer la France depuis quelques années, fustigeant la loi sur la burqa votée en France et appelant à des représailles contre Paris. «Nous ne resterons jamais tranquilles tant que le sang français n'aura pas été versé», déclarait cet été l'un de ses chefs, avant l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, lui aussi enlevé au Niger, le 19 avril dernier.

Le gouvernement conserve, pour l'heure, le dispositif de prévention des attentats à son avant-dernier niveau, Vigipirate rouge. Depuis janvier, 66 islamistes radicaux ont été interpellés en France, 23 écroués et 28 prédicateurs extrémistes ont été «éloignés».

Sarkozy droit dans ses bottes devant l'UE


A Bruxelles, le chef de l'Etat a défendu la position de la France sur la question des Roms...

De Bruxelles à Paris, en ce moment, tout le monde parle des Roms. Vivement critiqué depuis plusieurs semaines, Nicolas Sarkozy s’est rendu, ce jeudi, au sommet de l’Union européenne, pour défendre la position de la France sur cette question. Interrogée à la tribune, il a commencé par tancer Viviane Redding. La commissaire européenne a été contrainte de s’excuser après avoir fait un parallèle entre l’expulsion de Roms et la Seconde guerre mondiale. «L’avantage, quand on sait maîtriser son expression, c’est qu’on a pas besoin de s’excuser après», a ironisé le chef de l’Etat.
Démenti par Angela Merkel

Assailli de questions par ses partenaires européens à l’heure du déjeuner, Nicolas Sarkozy assure qu’il a «gardé son calme» pour répondre. Il valait mieux: le Président a annoncé que le démantèlement de campements illicites allait se poursuivre en France. Angela Merkel, la Chancelière allemande qui prévoit elle-aussi d’expulser prochainement 12.000 Roms, l’aurait même soutenu dans sa démarche. Une affirmation démentie avec force par Berlin. La chancelière allemande n'a pas parlé de camps de Roms en Allemagne avec Nicolas Sarkozy, «ni lors du Conseil européen, ni lors d'entretiens en marge», a déclaré son porte-parole jeudi soir à Berlin, récusant ainsi des propos du président français.
>> Pour retrouver les événéments de cette journée, c'est ici

«La France a toujours agi et continuera d’agir dans le strict respect du droit européen», a martelé le chef de l’Etat. Certes, il y avait bien cette fameuse circulaire du 5 août, dont la teneur visant «en priorité» les Roms pouvait être «mal interprétée». Mais elle a été remplacée par un autre document non discriminatoire.
L’UE ne doit «pas fermer les yeux»

Pour preuve, Nicolas Sarkozy a annoncé que des opérations de démantèlement avaient tout aussi bien visé des Soudanais ou des Vietnamiens cet été. Après des semaines de polémiques virant quasiment ces derniers jours à la zizanie, Nicolas Sarkozy a appelé chacun à revenir à la normale et au calme. «La question des Roms est trop importante pour que l’Europe ferme les yeux. Y compris la Roumanie.» Reste encore à trouver ce que le président roumain Basescu appelle «une réponse intelligente».

Les Anglais s'indignent de la gaffe du cardinal Kasper


Le cardinal allemand a comparé la Grande-Bretagne à un pays du tiers-monde.

La visite du Pape n'aurait pas pu démarrer de pire manière. Après avoir relayé les nombreuses controverses sur le rôle de Benoît XVI en relation avec le scandale des prêtres pédophiles, les médias anglais ont fait jeudi leurs choux gras d'une petite phrase d'un cardinal allemand, qui a comparé la Grande-Bretagne à un pays du tiers-monde.

Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Focus, le cardinal Walter Kasper a déclaré: «La Grande-Bretagne est maintenant un pays laïcisé et mélangé. Lorsque vous atterrissez à l'aéroport d'Heathrow, parfois vous avez l'impression d'avoir atterri dans un pays du tiers-monde.» Il a aussi affirmé qu'«en Angleterre, un néoathéisme agressif s'est répandu».

Le cardinal Kasper, 77 ans, ancien président du Conseil pour l'unité des chrétiens, qui a longtemps mené le dialogue avec l'Église anglicane, devait initialement accompagner Benoît XVI en Grande-Bretagne. Mais il a dû annuler son voyage au dernier moment «pour des raisons de santé» a expliqué le Saint-Siège. Dans un éditorial, le Guardian explique que la vraie raison est que le cardinal a en fait été «débarqué» du voyage pour ses «propos raciaux».

«Mépris du Royaume-Uni»

Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi a tenu à minimiser l'importance des propos rapportés par l'hebdomadaire allemand. «Les opinions du cardinal Kasper ne traduisent aucune sorte d'intention négative ou de mépris pour le Royaume-Uni», a-t-il précisé. D'après lui, le cardinal Kasper a voulu «faire référence au fait qu'à l'arrivée à l'aéroport de Londres - comme cela se passe dans de nombreuses grandes métropoles mondiales - on se rend compte qu'on se trouve dans un pays où se rencontrent tant de réalités humaines aux provenances et conditions les plus diverses».

Malgré ces précisions, les épiscopats écossais et anglais, qui accueillent le Pape lors de sa visite, ont regretté les propos du cardinal Kasper. Le cardinal Keith O'Brien, chef de l'Église catholique écossaise a trouvé la petite phrase sur le tiers-monde, «maladroite» et «excessive», et il s'est déclaré persuadé «que le cardinal Kasper allait s'excuser.» L'archevêque catholique de Westminster, Vincent Nichols, a pour sa part qualifié la sortie du cardinal d'«inexplicable».

Sur l'athéisme en revanche, le porte-parole du Vatican a confirmé que le cardinal Kasper faisait référence «aux positions de quelques auteurs connus qui se montrent particulièrement agressifs». Depuis quelques semaines, des intellectuels athées menés par le scientifique Richard Dawkins, protestent contre le statut de «visite d'État» du déplacement du Saint-Père, reprochant notamment à ce dernier la position de l'Église contre la contraception, contre l'avortement et sur l'homosexualité.

START franchit une 1e étape au Sénat US i

Une commission du Sénat américain a approuvé, par un premier vote clé, le traité de désarmement nucléaire START avec la Russie, qui suscite des réserves dans les rangs des adversaires républicains du président Barack Obama. Plus de cinq mois après la signature du document par le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev, la commission des Affaires étrangères du Sénat a donné son feu vert pour le texte par 14 voix contre quatre.

Le nouveau traité ne devrait toutefois pas être approuvé par le Sénat dans son ensemble avant les élections parlementaires de mi-mandat prévues le 2 novembre, a prévenu le président de la commission, John Kerry. Seuls trois membres républicains de la commission ont voté pour. Le porte-parole du département d'Etat n'en a pas moins salué "la longue tradition de soutien des deux partis aux accords de désarmement".
"Les sénateurs ressentent fortement que (START) est dans l'intérêt national", a ajouté Philip Crowley.

Le nouveau traité START (acronyme en anglais de Traité sur la réduction (du nombre) des armes stratégiques) entre les deux plus grandes puissances nucléaires mondiales a été signé à Prague le 8 avril. Il prévoit un maximum de 1.550 têtes nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport à un niveau établi en 2002.

Ligue des Champions - Mourinho : "Karim comprendra"


"J'espère que Karim est intelligent", a lancé Jose Mourinho au moment de justifier pourquoi Karim Benzema n'était pas entré en jeu lors de la victoire face à l'Ajax (2-0) en Ligue des Champions. L'entraineur du Real ne s'inquiète pas du manque de réalisme de son équipe.JOSE MOURINHO, l'entraîneur de l'Ajax, Martin Jol, a laissé entendre que c'était un match d'enfants contre adultes. Vous êtes d'accord?

J.M. : Non, enfants contre enfants. Le Real Madrid est une équipe d'enfants, en ne comptant pas Carvalho, Casillas et Xabi Alonso. Ils ont tous 21, 22, 23... Nous avons bien joué, nous avons bien pressé, nous n'avons pas laissé l'Ajax jouer. Peut-être qu'après avoir autant pressé, mes attaquants n'étaient pas aussi affûtés face au but. Nous avons totalement dominé le match. Le résultat aurait pu être plus lourd. Mais je suis content de ces trois points. Parfois tu joues bien, tu tires mais le but ne vient pas. Ca peut arriver, ça arrive. C'est une équipe en construction. Nous n'avons fait que 10 entraînements avec ces joueurs.

Est-ce que vous allez un peu travailler l'aspect psychologique avec Cristiano Ronaldo et Higuain après toutes leurs occasions ratées?

J.M. : Je crois que la meilleure façon de travailler avec Cristiano et Higuain c'est de ne rien faire. Je veux défendre avec 10 joueurs et attaquer avec six. Tactiquement Cristiano et Higuain sont très bons. Les buts vont arriver. Un jour, une équipe va payer pour ce soir, un pauvre va payer et le résultat sera lourd.

Karim Benzema, titulaire en Liga samedi, n'a pas joué et ne s'est même pas échauffé. Qu'attendez-vous de lui?

J.M. : J'espère que Karim est intelligent. J'espère qu'il comprend et qu'il saura ce qu'il faut faire pour jouer. Depuis le banc de touche on voit très bien le match, les changements de position... Aujourd'hui il a passé 90 minutes sur le banc. Karim est un garçon intelligent, tôt ou tard il comprendra.