02 septembre, 2010

Grande journée de mobilisation ce samedi dans toute la France pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement


MANIFESTATIONS - Le mouvement s'insurge notamment contre les expulsions de Roms...

Un avant-goût des manifestations du début de semaine prochaine? Une journée de mobilisation est prévue ce samedi dans toute la France et en Europe pour dénoncer la «xénophobie» du gouvernement français notamment à l'encontre des Roms et réunira un panel assez large d'associations, syndicats et partis politiques.

Des manifestations sont organisées dans plus de 130 villes en France ainsi que devant des ambassades françaises de plusieurs pays de l'Union européenne pour protester notamment contre le durcissement de la politique française à l'égard des Roms roumains et bulgares, citoyens européens. «Face à la xénophobie et la politique du pilori: liberté, égalité, fraternité!», peut-on lire sur l'appel à la mobilisation.
Plusieurs dizaines d’organisations dans les cortèges

A Paris, la journée a commencé dès 11h, à proximité du ministère de l'Immigration, où des artistes parmi lesquels Régine, Jane Birkin, Agnès Jaoui et Jeanne Cherhal ont interprété symboliquement la chanson «Les p'tits papiers» avant de se joindre à la manifestation qui partira à 14h de la place de la République.Plusieurs dizaines d'organisations seront présentes dont de nombreuses associations comme Emmaüs, Droit au logement ou encore Attac et le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples). La mobilisation sera également suivie par des organisations syndicales (la CGT, la CFDT, FSU...) et des partis de gauche.
Les politiques défileront aussi

D'Olivier Besancenot à Bertrand Delanoë, en passant par Cécile Duflot ou Jean-Luc Mélenchon, la gauche sera massivement présente dans la manifestation parisienne. Une quinzaine de dirigeants du PS, dont le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, le député Arnaud Montebourg et le porte-parole Benoît Hamon seront également de la partie.

«Nous avons décidé de réagir car une borne a été franchie», avait déclaré Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'Homme, jeudi: «Ce qui nous rassemble, c'est notre attachement commun à la démocratie». «Il y a une politique ouvertement raciste qui vise une population en raison de son origine ethno-raciale», avait ajouté Laurent El Ghozi, président de la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les tsiganes et Gens du voyage (Fnasat).

Bettencourt : des carnets de Banier citent un don à Sarkozy


Des carnets intimes de François-Marie Banier saisis par la police relatent des propos tenus par Liliane Bettencourt selon lesquels Nicolas Sarkozy aurait reçu de l'argent du couple Bettencourt lors de la campagne présidentielle 2007. C'est ce que croient savoir Médiapart et Le Monde jeudi 2 septembre.
"Ce sont des propos qu'elle m'a tenus mais je ne sais pas s'ils sont vrais", a déclaré aux policiers le photographe entendu en juillet dans le cadre d'une enquête préliminaire conduite par le parquet de Nanterre, selon le procès-verbal d'audition cité par les deux médias.
Entre les deux tours de la présidentielle

L'artiste relate dans ses carnets à la date du 26 avril 2007, soit entre les deux tours de l'élection présidentielle, une confidence de l'héritière de L'Oréal à propos des sollicitations financières de toutes sortes et cite notamment le nom de Nicolas Sarkozy.
"Je vous indique que correspond aussi en clair à la réalité vécue le passage sur M. Sarkozy, du 26 avril 2007", a déclaré François-Marie Banier aux policiers. "Elle ne m'a pas dit si c'était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose. Ce n'était peut-être pas pour lui". François-Marie Banier aurait suggéré que Liliane Bettencourt avait confondu Nicolas Sarkozy avec l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, ou qu'elle s'était simplement vantée, ajoutant: "En conclusion, cela ne veut absolument rien dire sur la réalité des choses. Très franchement, je vais vous dire, je ne vois absolument pas Sarkozy demander de l'argent à Liliane". Son avocat Hervé Temime conteste d'ailleurs la "valeur probante" des carnets.
150.000 euros

L'ancienne comptable de la milliardaire, Claire Thibout, a à plusieurs reprises évoqué des dons en liquide illégaux à des hommes politiques par le couple Bettencourt. Claire Thibout affirme aussi que le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, lui a demandé d'effectuer un retrait d'argent en vue du versement de 150.000 euros au trésorier de l'UMP Eric Woerth pour le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le gestionnaire de fortune dément une telle remise d'argent. Et le président a démenti au printemps dernier avoir reçu de l'argent de la milliardaire."Ce sont des propos qu'elle m'a tenus mais je ne sais pas s'ils sont vrais", a déclaré aux policiers le photographe entendu en juillet dans le cadre d'une enquête préliminaire conduite par le parquet de Nanterre.