31 août, 2010

A Rome, les propos de Kadhafi font polémique


Tente bédouine plantée dans le jardin de l’ambassade de Libye, promenade sur la place Navone, où il a acheté pour 300 euros de bagues de pacotille, et surtout soirée en compagnie de cinq cents jeunes femmes : les frasques de Kadhafi, font les gros titres des médias italiens.

Venu célébrer avec son ami Silvio Berlusconi le deuxième anniversaire du traité d’amitié du 30 août 2008, qui a mis fin au contentieux sur la période coloniale, Kadhafi a donné, dimanche 29 août, une longue leçon sur l’islam à son auditoire féminin, voilé et sélectionné par une agence d’hôtesses pour une rémunération de 80 euros.

La présidente du Centre italien féminin, Maria Pia Campanile, a dénoncé le "spectacle inacceptable" de cette "rencontre entre le dictateur-sultan libyen Kadhafi et un groupe consistant de jeunes filles recrutées par une agence à condition d’être jeunes, belles et muettes". L’une des phrases prononcées par le leader libyen s’étale en une de toute la presse : "L’Europe doit se convertir à l’islam", titre la Repubblica, "l’islam doit devenir la religion de toute l’Europe", écrit la Stampa.

Le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Carlo Giovanardi, catholique très pratiquant, a cherché à éteindre l’incendie en parlant de "formule prononcée dans un cercle privé". Mais le député européen Mario Borghezio, membre de la Ligue du Nord, allié clé du gouvernement Berlusconi, s’est inquiété d’un "projet dangereux d’islamisation de l’Europe" et a invité le gouvernement à se méfier de Kadhafi et de sa "philosophie de marchand de tapis", dans une allusion aux gros contrats qui seraient à la clé de sa visite en Italie.

Développement : Le Burkina Faso dans le « Top 100 des pays du monde où il fait bon vivre »


Le célèbre hebdomadaire américain Newsweek propose la première édition d’un classement des meilleurs pays au monde. Cette étude résulte de sept mois de recherche. Parmi les personnes associées au projet figure un Prix Nobel d’économie, l’américain Joseph Stiglitz. Le Burkina Faso est présent dans les 100 premiers pays du monde où il fait bon vivre en fermant la marche. Le professeur Mamoudou H. Dicko, enseignant chercheur en biochimie nous donne sa lecture de cette étude.

Habitué au bas du tableau dans le classement mondial des pays effectué par le PNUD, sur la base de l’Indice du Développement Humain (IDH), le Burkina Faso n’en n’est pas moins une nation émergente. Le magazine Newsweek du 16 août 2010 dans son classement des 100 meilleurs pays du monde confirme que le « pays des hommes intègres » est sur la bonne voie. Le classement du magazine est basé sur les cinq critères suivants de performance : l’éducation, le système de santé, la qualité de vie, le dynamisme économique et l’environnement politique.

Dans ce classement la Finlande monte sur la plus haute marche du podium avec la médaille d’or, la Suisse en argent et la Suède s’en tire avec le bronze. La Finlande est impressionnante au niveau mondial grâce notamment à une politique d’instruction publique très largement supérieure à la moyenne et à une bonne gouvernance économique et politique. Les Etats-Unis arrivent en 11e position, l’Allemagne et les autres veilles nations de références telles que le Royaume-Uni, la France et l’Italie sont respectivement 14e, 16e, et 23e.

Parmi les pays africains, la Tunisie pointe en 65e position au niveau mondial et en première position au niveau Africain. Enfin, la 100e position est occupée par le Burkina Faso, plaçant ainsi notre pays dans les Top 100 mondiaux sur les 173 Etats classés. Très fièrement, « le pays des hommes intègres » est le 17ème meilleur pays Africain parmi les 53 Etats, où il fait bon vivre. Il faut noter qu’au niveau de l’Union économique et monétaire Ouest-africaines (UEMOA), le Burkina Faso occupe le 2ème rang après le Sénégal, et le 1er rang parmi nos voisins francophones (Bénin, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo.).

La position relativement confortable occupée par notre pays par rapport aux autres pays frères est essentiellement liée aux efforts effectués en matières d’éducation, de formation professionnelle, d’emploi des jeunes, d’incitation à la création de micro entreprises, d’élargissement des opportunités de création de richesses ; de santé, de solidarité nationale et secours d’urgence ; de promotion de la femme ; de travail social ; de la promotion de la culture, des arts et du sport ; du renforcement des capacités des services publics ; de la consolidation des instruments de gestion du pouvoir, de la liberté d’expression ; et la consolidation de la démocratie.

En termes de gouvernance économique et de lutte contre la corruption, selon le dernier rapport de Transparency International, le Burkina Faso possède la note de 3.6/10, le plaçant au 3ème rang dans la CEDEAO après le Ghana et le Cap-vert et au 1er rang dans la zone de l’UEMOA.

Assurément, le Burkina Faso est sur la voie de l’émergence. Dans une tribune publiée le jeudi 18 août 2010 sur le site « Les Afriques », l’économiste ivoirien Francis Konan retient 5 pays dans le cercle envié des états émergents (l’Afrique du Sud mis à part) en Afrique au sud du Sahara. Ce sont dans l’ordre, la Tanzanie, le Cap Vert, le Ghana, le Bénin, et le Burkina Faso. « En moyenne sur les 10 dernières années, ces pays ont connu une croissance de leur PIB réel aux alentours de 5% » soutient le chercheur.

Sur le plan de l’éducation et plus particulièrement au niveau de l’enseignement supérieur, le Burkina Faso peut s’enorgueillir de son leadership dans la sous région sur le plan de la qualité de ses ressources intellectuelles. Il faut noter que depuis 2009, sur les 7 Conseils Techniques Spécialisés du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), 5 sont présidés par des Professeurs des Universités publiques du Burkina. L’Université de Ouagadougou (créée en 1974) est classée depuis 2007, 2ème Université Francophone de l’Afrique Subsaharienne, derrière son aînée, l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (crée en 1957). Toutefois, en termes de contributions au niveau mondial dans les domaines scientifiques et technologiques, le Burkina Faso est le premier pays francophone de l’Afrique sub-saharienne.

En matière de tolérance, de paix et de sécurité, l’on peut indiquer l’élaboration des rapports dus par le Burkina Faso pour ses engagements conventionnels en matière de droits humains, l’adoption du rapport du Burkina Faso dans le cadre de l’Examen Périodique Universel de l’ONU (EPU/ONU), les grandes conférences sur les questions des droits humains, la facilitation des dialogues inter-ivoiriens, inter-guinéens et inter-togolais, la participation à des missions de paix des Nations Unies, ainsi la médiation dans la libération des otages.

Le Burkina Faso doit son actuelle position au niveau Africain grâce au travail valeureux de l’ensemble des fils et filles du pays, et aussi au leadership de son Excellence Blaise Compaoré. En effet les Burkinabè doivent être fiers de l’émergence de notre pays par les différentes catalyses apportées par l’ensemble des acteurs mais aussi certainement grâce au succès incontestable du programme « Le progrès continu pour une société d’espérance » de Son Excellence Blaise COMPAORE. L’ambition majeure de notre pays de créer les conditions optimales d’un développement socio-économique véritable pour la satisfaction des besoins fondamentaux du peuple burkinabè est en voie d’être atteinte.

Si l’émergence actuelle du Burkina est encourageante, il ne faut pas occulter que des défis majeurs existent et qu’il faudra les relever en perspectives d’avenir. Toutefois, en parcourant les cinq axes ci-dessous du candidat favori (Blaise Compaoré) aux prochaines élections présidentielles du 21 novembre 2010, l’espoir reste permis pour un décollage du Burkina au niveau sous-régional et africain : i) l’accroissement de la production économique par l’organisation de pôles de croissance et de compétitivité ; ii) l’investissement massif dans les ressources humaines et le développement social ; iii) l’aménagement du territoire urbain par une modernisation maîtrisée et une plus forte valorisation des terres rurales ; iv) l’impulsion d’une nouvelle dynamique de promotion de tous les secteurs de la culture ; v) l’insertion de notre pays dans le temps mondial à travers une diplomatie résolument engagée pour la paix, l’intégration africaine et la coopération internationale.

Cette performance économique de ces 10 dernières années malgré la conjoncture internationale, le pays la doit à une stabilité politique qui fait pâlir d’envie bon nombre de nations. Le Burkina Faso vit actuellement sa plus longue stabilité politique et son plus long processus démocratique avec 3 élections présidentielles (1991, 1998, 2005) ; 4 élections législatives (1992, 1997, 2002, 2007) et 3 élections municipales (1995, 2000, 2006). Du reste le Burkina Faso a entrepris un processus de décentralisation intégrale avec l’adoption de la loi n°055-2004/AN du 21/12/04 portant code général des collectivités territoriales.

Enclavement, problèmes d’infrastructures et faiblesse du capital humain sont des contraintes au développement. Le pays s’est cependant engagé dans un processus de reformes structurelles visant à promouvoir le développement du secteur privé et des capacités de production en vue de réduire la pauvreté, d’augmenter le niveau de vie et d’atteindre les objectifs de développement du millénaire.

Pays sans ressource pétrolifère, le Burkina Faso avance et l’actuelle équipe gouvernementale conduite par l’économiste-gestionnaire Tertius Zongo tient le défi de la préservation des acquis et de la lutte contre la pauvreté.

Rwanda, ONU, qui est accusé ?


Lorsque la politique s’insinue quelque part et montre son envie de bien faire et d’aider en voulant sauver une situation catastrophique, il est à prévoir qu’elle accouchera d’une souris et fera tout le contraire du raisonnable. L’ONU, gangrénée sans doute par des intrigues politiques à n’en plus finir et des groupes de pressions bien organisés, est souvent une triste caricature du justicier d’opérette qui fait beaucoup de vents avec ses moulinets de bras mais guère plus. Si ce n’est beaucoup de désastres.

En nommant récemment l’ancien président colombien, Álvaro Uribe [1], pour seconder le président de la commission chargée d’enquêter sur l’attaque meurtrière, le 31 mai dernier, de commandos israéliens contre la flottille transportant des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d’aide destinées à Gaza, l’organisation prouve qu’elle n’accorde aucune importance à ce qu’elle fait, et que le gros bâton états-unien l’impressionne énormément.

Sans surprise, lorsqu’il s’agit d’une affaire à traiter sur le continent africain, elle se retient encore moins de faire tout de travers. A sa décharge elle n’est pas la seule à mal agir dans ces contrées. Et puis le risque d’être ridiculisé n’est pas très fort car hormis quelques groupes d’activistes un peu utopistes, qui peut s’intéresser aux malheurs de cette Afrique qui semble entretenir sa misère ?

Malheureusement pour l’ONU, il faut bien s’en occuper et ce pour deux raisons au moins : Une quantité non-négligeables de ressources minières de la planète s’y trouvent, et le continent africain procure un emploi fixe (et stable !) à un nombre de plus en plus important de ressortissants de pays industrialisés. Les expatriés (chinois [2] ou non) et les humanitaires connaissent bien ces enjeux [3].

La dernière affaire d’importance pour l’ONU en ce qui concerne l’Afrique semble agiter beaucoup de monde. Un rapport de 600 pages devrait sortir très bientôt du chapeau onusien, rapport qui décrirait les "violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 en République Démocratique du Congo". Et bien sûr de nombreuses fuites [4] ont déjà procuré à la presse quelques feuilles de cette cartographie macabre.

Entre les deux dates évoquées se sont déroulées les deux guerres du Congo (de 1996 à juin 2003 [5]), et plus de 4 millions d’africains y ont laissé leur vie. Combien exactement ? Quatre, cinq ? Personne ne sait plus, ne compte plus. Mais bien sûr ce n’est pas cela qui agite le landerneau des hauts-fonctionnaires de la grande assemblée. Non les morts en Afrique, c’est habituel, car comme disait le président français François Mitterrand "un génocide dans ces pays-là, ce n’est pas très important". Il faisait allusion alors au génocide de 1994.

Non, ce qui provoque des discussions c’est que le gouvernement rwandais fait les gros yeux. Le rapport accuse l’armée rwandaise, celle qui a arrêté le génocide, évoqué à l’instant par l’ancien président français, d’avoir massacré des hutus en fuite en RDC. Que ces hutus soient des génocidaires ou non, ce n’est évidemment pas très bien, mais pouvait-on s’attendre vraiment à ce qu’une armée, après le choc du génocide (près d’un million de morts en 3 mois), soit exemplaire ? D’autres chocs moins violents, mais plus proches de nos latitudes, ont provoqué des représailles non moins terribles. Le gouvernement de Paul Kagamé n’est évidemment pas très fier de ces révélations, surtout qu’elles sont affublées du mot désormais passe-partout de "Génocide". Cette qualification est devenue étonnamment facile à employer, alors qu’en 1994, en plein milieu des massacres rwandais, la communauté internationale a tout fait pour empêcher qu’elle soit utilisée. La raison n’est pas bonne à dire : Selon la "convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", les États signataires de la grande assemblée auraient été contraints d’intervenir. Et cela ne plaisait pas à tout le monde, à commencer par la France.

Mais depuis, le temps, la lâcheté des pays occidentaux dans cette affaire, les morts aussi, s’en sont allés doucement, oubliés. Et les déclarations de "Génocide" fleurissent çà et là : au Darfour, et puis maintenant dans ce rapport. On ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est justement cette trahison de l’ONU en ces terribles mois rwandais qui poussent inlassablement cette dernière à accuser ceux qui pourraient la confondre si facilement. Quoiqu’il en soit, Ban-Ki-moon, le secrétaire générale de l’ONU, le même qui a nommé le brutal Uribe à la tête de la commission d’enquête israélienne, s’agite maintenant pour tempérer ces attaques contre l’armée rwandaise. Le contingent rwandais dans les forces onusiennes en Afrique est l’un des plus importants et Kigali menace de s’en retirer.

Au-delà de ces controverses, qui ne sont peut-être là que pour divertir l’opinion publique, cet autre échec de cette communauté internationale en RDC depuis plus de dix ans, montre que l’incompétence volontaire ou non de l’ONU est patente. Son soutien à la marionnette Kabila-fils (le président de la RDC) est significative de sa volonté de ne réfléchir guère plus loin que les intérêts de ses protégés, comme si la souffrance des habitants de cette région du monde lui importait bien moins que les pépites de diamants ou quelques grammes de Coltan[6]. Je fais cette supposition pour ne pas être taxé trop vite d’anarchiste ou de je ne sais quel nom d’oiseau en disant réellement ce que je pense, par ceux-là même qui doivent se demander en lisant ces lignes, pour quelle raison l’ONU irait aider ces pauvres diables. C’est vrai pourquoi ? Une partie de l’explication est pourtant donnée au début de ce texte. Quant à la grande assemblée elle a promis une belle commission d’enquête, avec plein de moyens, et pourquoi pas un tribunal pénal pour la RDC. Tribunal où se succéderont sans doute des hommes en cravates, bien polis, à l’instar du despote sanguinaire Charles Taylor[7], dont le jugement actuel à la Haye aura plus d’effet sur les impôts des contribuables que sur l’intégrité de ce coupeur de bras par procuration.

AU BURKINA FASO BEN YOUSSOUF MINOUNGOU (un des initiateurs de la pétition) : "Nous ne sommes pas des Zorro"


Ben Youssouf Minoungou, journaliste à "l’Indépendant", est un des quatre personnalités de la société civile qui sont à l’initiative de la pétition contre la modification de l’article 37 de la Constitution. L’objectif de la pétition est de verrouiller l’article en question en le portant au rang des articles intouchables de notre loi fondamentale. Avec lui, nous avons fait le point sur cette initiative et le faire réagir sur les projets de modifications constitutionnelles du CDP, le parti majoritaire.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette initiative qu’est la pétition contre la modification de l’article 37 ?

Quand vous prenez les trois autres initiateurs de la pétition (Pr Augustin Loada, Siaka Coulibaly et Me Hervé Kam), ce sont des personnalités que j’ai côtoyées lors de séminaires ou dans l’exercice de ma profession de journaliste. L’idée de la pétition est venue du fait que nous avons travaillé ensemble dans le cadre d’un « débat démocratique » (NDLR : rencontre d’échanges et de débats initiée par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD)) sur la situation au Niger. C’était le 11 juin 2009, à l’initiative du CGD qui avait invité les acteurs sociopolitiques du Burkina à venir discuter du cas nigérien. Après l’analyse de la situation au Niger, un pays voisin, nous avons aussi regardé ce qui se passait chez nous. Le débat sur la modification de l’article 37 commençait à se préciser. Il nous revenait de tirer la sonnette d’alarme chez nous afin d’éviter la contagion. Après ce débat sur le Niger, on a constaté dès l’interview de Salif Diallo en juillet 2009, une menace de révision.

A la lecture des réformes qu’il proposait, on a bien vu que l’article 37 allait être noyé dans ses propositions. Le régime parlementaire qu’il proposait était de faire du président du Faso une reine d’Angleterre. Après lui, ses camarades du parti ont commencé à dire que tous les articles de la Constitution étaient révisables sauf quelques uns, ceux portant sur l’intégrité du territoire, le multipartisme et le caractère républicain de l’Etat. On avait taxé ceux qui donnaient l’alerte de faire des procès d’intention. Aujourd’hui, la situation est plus claire sur les intentions des uns et des autres.

Ceux qui sont pour la non-limitation disent qu’il faut permettre au peuple de décider s’il veut maintenir un président, s’il le veut aussi longtemps que possible. C’est un argument ?

La limitation des mandats n’a pas commencé avec le Burkina. C’est un principe qui existe ailleurs. Au Mali, il y a la limitation du nombre de mandats et il y a eu l’alternance à la tête du pays. Est-ce pour autant que le pays s’est arrêté ? Bien au contraire. Prenons l’exemple du Benin et du Ghana. Pourquoi chez nous, chaque fois qu’on tend vers la fin d’un mandat présidentiel, le débat revient en surface parce qu’on pense que si le président Compaoré n’est pas là, le pays va s’arrêter. C’est très grave parce que si c’est vrai, le jour où il ne sera pas là, alors on est tous foutu ?

Vous n’avez pas peur que l’on dise que vous êtes contre Blaise Compaoré ?

Justement, c’est l’erreur à ne pas commettre. Les gens ont tout fait pour personnaliser le débat. Puisque l’article 37 règlemente la profession de Président du Faso. Et quand vous abordez le sujet, c’est comme si vous visiez directement le Président. Non. Pour nous, c’est une question de principe. La loi, lorsqu’on la votait, ne visait pas nommément une personne. Donc, c’est un faux débat. Que ce soit lui au pouvoir ou quelqu’un d’autre, nous nous battrons toujours pour la limitation des mandats. Cela permet le changement à la tête de l’Etat. Tout le monde sait que si quelqu’un s’installe dans la durée, c’est la routine qui va avec. Nous pensons qu’il faut permettre à d’autres personnes de proposer leur vision de notre société. Le plus important, c’est de permettre au peuple de se tromper. Si un jour, le président part et après coup, le peuple se rend compte que celui qui lui a succédé ne fait pas mieux, on ira le chercher. Démocratiquement, il reviendra au pouvoir. Mais dire qu’il est le seul à pouvoir diriger ce pays, toute chose qu’il fait d’ailleurs depuis 23 ans, c’est dangereux pour notre démocratie.

Où en est-on avec la pétition lancée le 12 avril 2010 ?

50 jours après son lancement, la pétition a pu recueillir les 30 mille signatures nécessaires à son dépôt devant l’Assemblée nationale pour être examinée. Le 31 mai 2010, lors d’une conférence de presse, nous avons fait le point de la collecte et donné les étapes qui restaient à accomplir avant le dépôt à savoir faire contrôler la liste des pétitionnaires par la CENI et la déposer par la suite. Mais nous avons aussi voulu éviter les obstacles. C’est ainsi que nous avons décidé de faire saisir la liste à partir des manuscrits, ceci afin d’éviter les doublons éventuels. L’objectif est d’avoir une liste incontestable. Vous le savez peut-être, la loi dit de faire authentifier la liste par la structure en charge de l’organisation des élections, donc la CENI. En juillet, nous avons écrit à la CENI lui demandant si elle était compétente pour authentifier la liste de nos signataires. Elle nous a répondu que si elle devait le faire, ce serait au mois de septembre à cause de son agenda à respecter. Le mois de septembre correspond à l’ouverture de la session de l’Assemblée nationale. Si nous attendons cette période, on sera hors délais pour le dépôt. La loi dit de déposer un mois avant la session. Nous avons donc saisi un notaire qui va authentifier la liste en attendant de la déposer à la CENI.

Il y a un problème, puisque la CENI n’a pas encore de liste officielle pour l’élection. Sur quoi va -t-elle se baser pour travailler ?

A ce niveau, tout réside dans le flou de la loi qui dit que le signataire doit être majeur ou disposer d’une carte électorale. Ce que nous avons fait, nous avons fait des listes différentes. Une fiche pour les détenteurs de la nouvelle carte nationale d’identité et une autre pour les détenteurs de l’ancienne carte. Ce sont des précautions que nous avons prises pour éviter tout blocage que l’on va nous présenter. Il est vrai que pour le moment, il n’y a pas de liste électorale. Mais, tout laisse croire que ce sont les données de l’ONI qui vont être prises en compte. On avisera.

Pour le moment, on constate que la loi sur la pétition n’est pas claire. Et quand un ancien président de l’Assemblée vient vous dire que les pétitionnaires ont deux ans pour faire authentifier leurs signatures et que dans deux ans, eux seraient passés à une vitesse supérieure, c’est dire l’esprit dans lequel la loi a été votée. C’est donc une loi qui a été votée pour qu’elle ne soit pas applicable ! Nous dénonçons cela.

Apparemment, des moyens existent pour faire échouer la pétition !

Bien sûr ! Ils ont mis des pièges dans la loi. La loi ne dit pas si obligatoirement, il faut être inscrit sur une liste électorale ou s’il faut simplement avoir 18 ans, c’est-à-dire disposer d’une pièce d’identité qui le prouve. C’est laisser à l’appréciation de l’initiateur.

A vous entendre, cela semble perdu d’avance ?

Non, pas du tout. C’est perdu d’avance pour ceux qui ont conçu la loi afin qu’elle ne soit jamais appliquée. Nous sommes des citoyens qui respectons la loi. C’est un acte légal que de protester contre la modification de l’article 37 de la façon dont nous le faisons. Nous avons une opportunité que nous donne la loi. Nous l’avons saisie. Une fois que nous allons faire parvenir la pétition à l’Assemblée, on aura fait notre travail de citoyen. Ce sera le tour des députés de décider du sort de la pétition en leur âme et conscience. Je pense qu’eux aussi sont soucieux de l’avenir de ce pays et qu’ils comptent rentrer dans l’histoire de ce pays par la bonne porte. N’oublions pas que c’est pratiquement les mêmes députés (la majorité) qui ont modifié la constitution en 1997, puis en 2001. Il faut qu’on arrête de malmener la Constitution.

Avez-vous bénéficié de soutiens au sein des forces vives de la nation ?

Il faut tout de suite que je précise quelque chose. Nous n’avons pas initié cette pétition parce que nous sommes des Zorro, ni des mousquetaires comme votre confrère l’Observateur Paalga aime à nous appeler. Loin de nous l’idée que nous sommes les seuls à nous soucier de l’avenir de ce pays. Nous sommes tout simplement des citoyens qui ont trouvé qu’à un certain moment de la vie de ce pays, il faut faire quelque chose. C’est ainsi qu’est née la pétition. S’il y a autre chose à faire, il faut le faire. Nous soutiendrons toute initiative citoyenne qui va dans le sens du renforcement de la position que nous défendons. La pétition à elle seule ne sera peut-être pas suffisante pour faire reculer les partisans de la modification. Quant à ceux qui nous ont soutenus, ils sont nombreux à travers des déclarations à avoir invité les populations à signer. Il y en a aussi qui ont peut-être donné des consignes contraires.

Il se dit que vous avez littéralement court-circuité les partis politiques avec votre pétition. Est-ce vrai ?

Nous n’avons court-circuité personne. La pétition n’est pas la seule voie pour s’opposer à la modification de l’article 37. Les partis politiques ont choisi la voie des déclarations d’abord. Peut-être que c’est une étape. La pétition a mobilisé 30 mille personnes. Que chacun fasse quelque chose pour apporter sa pierre. Il est vrai que cela met du temps. Le CDP, lui, n’attend pas.

Mais de toutes les façons, vous aurez à courtiser les partis politiques à l’Assemblée quand le dossier va y atterrir ?

Quand nous lancions cette initiative, en tant que citoyens, nous avons rencontré le député Mahama Sawadogo, président du groupe parlementaire CDP, le président du groupe CFR. La moitié du groupe parlementaire ADJ nous a reçus. Ils sont au courant depuis le début. A moins que l’on nous dise que ce sont uniquement les partis politiques qui ont le monopole du débat public.

Lors de l’investiture du candidat Blaise Compaoré, celui-ci est revenu sur l’idée des réformes politiques et institutionnelles mais il a aussi parlé de réformes consensuelles. Vous vous opposez à la modification de l’article 37, êtes-vous prêt à concéder lors d’un débat consensuel ?

Le terme dialogue et consensus est un terme à la mode dans notre pays depuis plus d’une décennie. Dans la réalité, il n’y a pas de dialogue, ni de consensus parce que ce qui fait consensus aujourd’hui, c’est l’article 37 en son état. S’il n’y avait pas consensus, en 2001, on n’aurait pas rétabli la clause limitative. Il y a des gens qui trouvent que cet article ne fait plus leur affaire. En quoi le consensus peut primer ici ? On trompe les gens. Ce pouvoir en place ne veut pas de vraies réformes. On les aurait faites, il y a 10 ans. Il nous a habitués à des réformes de circonstances, des réformettes. La question de la saisine du Conseil constitutionnel aurait pu être réglée depuis longtemps. On n‘en a pas voulue à cette époque là. Regardez très bien la liste des réformes que propose le CDP. Ils ont mis l’article 37 en queue de liste. Alors que tout le monde sait que tout tourne autour de celui-ci. C’est le cœur des réformes. Il veut contrebalancer cela en créant un Sénat pour des politiciens en perte de vitesse. Si c’est pour caser d’anciens amis, ce n’est pas la peine. Il y a déjà eu un précédent avec la deuxième chambre. Pourquoi a-t-elle disparu ?

Mais, il y a quand même une différence de fond puisque cette fois, le Sénat sera un second filtre des lois selon le projet de réforme ?

Je me réfère à un expert, notamment le Pr Luc Ibriga, qui dit que si on doit filtrer la loi, cela veut dire que ceux qui la conçoivent ne le font pas très bien. Cela veut-il dire que les députés écrivent de mauvaises lois ? Ils vont créer le Sénat pour contenter ceux qui l’ont demandé et dans le même temps faire avaler la pilule de l’article 37. On va encore se retrouver dans quelques années pour dire que le Sénat est budgétivore. Ça, on le savait déjà. C’est vrai, on dit que la démocratie n’a pas de prix, mais il faut qu’on arrête de gaspiller de l’argent aussi pour des choses qui n’avancent pas. En 19 ans de pratique démocratique, toutes nos réformes tournent autour de l’article 37. Reconnaissez avec moi qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut que les politiciens nous respectent. Il faut qu’ils arrêtent leurs pratiques politiciennes.

Si on doit modifier l’article 37 malgré tout, quelle voie préférez- vous ? Le parlement ou le référendum ?

Laissons ceux qui veulent modifier de choisir leur instrument. Cela ne nous regarde pas. Notre combat, c’est qu’on ne touche pas à l’article 37. Il ne faut pas faire le jeu des gens. Au Niger, par exemple, les opposants à la modification de la constitution ont dit niet qu’ils n’iront ni à un référendum, ni à quoi que ce soit. Ce qui nous intéresse, c’est que l’on ne touche même pas à l’article 37. Et si on devait le toucher, qu’il rejoigne les clauses intangibles de la Constitution. En ce moment, le débat sera clos une fois pour toutes. Qu’il fasse leur modification par référendum ou par l’Assemblée nationale, ce n’est pas notre problème. Notre problème est celui là : qu’on ne touche pas à l’article 37. On est en train de mettre dans la tête des gens que même notre loi fondamentale, on n’est pas capable de la respecter. Pire, les modifications qu’on introduit souvent sont faites sur la base de calculs politiciens.

Sinon, les propositions pour améliorer la démocratie existent. Il y a par exemple la saisine du juge constitutionnel. Une chose est de permettre au citoyen de le saisir, mais il faut qu’il puisse dire le droit de façon impartiale. Vous pensez que leur indépendance est vraiment garantie dans notre pays, quand la majorité d’entre eux est nommée par le pouvoir ? Si on modifie la saisine et qu’on ne modifie pas le mode de nomination des juges, rien ne va changer dans le fond. Il faut que ceux qu’on nomme prennent également leurs responsabilités. On n’a pas de devoir vis-à-vis d’un individu quand on est juge à ce niveau là. On a plutôt des devoirs envers son pays, son peuple et la justice. On a l’impression que quand on nomme les gens, leur premier reflexe, c’est la reconnaissance. Mais, quand on nomme un juge, c’est pour servir le pays, pas un individu.

Avez-vous un message à l’endroit de tous ceux qui ont signé la pétition ?

A tous ces Burkinabè qui ont usé de leur droit pour accompagner cette initiative, je leur dit que l’objectif est atteint. Quand la pétition sera entre les mains des députés, c’est à eux de jouer leur partition. Nous avons accompli notre mission. Nous avons usé d’une voie légale qui existe pour faire entendre la voix d’une partie du peuple. Nous avons sensibilisé des gens autour de l’article 37 et vous ne pouvez plus passer une journée sans entendre parler de la pétition. C’est ce débat là qu’il faut entretenir. Maintenant, il revient à d’autres forces de prendre le relais en trouvant d’autres moyens pour faire respecter la Constitution afin que l’on respecte la parole donnée. Pour moi, c’est fantastique qu’en cinquante jours, nous ayons atteint les 30 mille signatures necessaires pour déposer la pétition. Il y a des députés qui sont à l’Assemblée qui n’ont pas été élus avec 30 mille voix. La mobilisation reste permanente et les autres forces de la société font leur travail en mobilisant 30, 40 ou 60 mille signatures. On atteindra un jour une masse critique qui va dire non en cas de modification. Il faut rompre avec ces histoires de déclarations parce que dans ce pays, les progrès qui ont été obtenus l’ont été à travers la lutte. Ce pouvoir n’a jamais offert quelque chose. Tout ce qu’on nous accorde chaque matin au réveil, ce sont des augmentations de prix de denrées, d’hydrocarbures ou des pénuries de gaz.

Propos recueillis par Abdoulaye TAO

FOOOTBALL - La dernière journée du mercato à suivre...

Principaux mouvements

Trezeguet est à Hercules Alicante

Ljuboja a signé à Nice

Rozehnal à Lille

Tiéné au PSG


21h10: La rumeur que l'on est pas obligés de croire

Rafael Van der Vaart vers Tottenham pour 30millions d'euros? Selon caughoffside.com, le club de White Hart Lane chercherait à faire le dernier gros coup de la journée, en recrutant un joueur dont le Real ne veut plus trop, mais qu'il ne braderait pas vraiment non plus.

21h05: Gudjohnsen quitte Monaco...

... pour Stoke City. Le buteur islandais rejoint là Germaine Pennant, un ancien d'Arsenal.

21h00: Basa n'ira pas au PSG

Selon RMC, l'ancien défenseur du Mans Marko Basa ne signera pas au PSG. Le club russe à qui il appartiant, le Spartak Moscou, ne désirant plus s'en séparer.

19h25: Ca bouge à Arles

Selon La Provence.fr, l’attaquant brésilien Johnathan Aparecido da Silva (19 ans) vient de s’ engager avec le promu provençal. Les termes de sa venue et la durée de son contrat n'ont pas encore été dévoilés. Il s'agit de la 17e recrue de l'ACA, en attendant l'officialisation de la signature du défenseur espagnol Francisco Pavon, attendue dans la soirée.

19h00: Auxerre recrute Sammaritano

Selon l'Equipe, le jeune Frédéric Sammaritano (24 ans), est sur le point de s'engager pour les trois prochaines saisons avec l'AJ Auxerre, pour environ 500 000 euros.

18h55: Borriello, viva la Roma

On vous le disait plus tôt dans l'après-midi, l'attaquant de milan Borriello va rejoindre la Roma. Barré par Ibrahimovic, Pato ou Robinho, il préfère aller chercher du temps de jeu dans la capitale italienne, sous la forme d'un prêt avec option d'achat à 10millions d'euros.

18h40: Nice s'excite

Un Traoré arrive et un Traoré part. Abdou, de Bordeaux, rejoint Nice pour un option avec option d'achat. Mamanne, lui, quitte les Aiglons pour rejoindre Metz, toujours dans le cadre d'un prêt sans option d'achat.

18h20: Robinho, Gyan, c'est officiel !

Les deux grosses rumeurs de transferts ont été officialisées il y a quelques minutes. D'abord, Robinho a réussi sa visite médicale avec succès et rejoint donc l'AC Milan pour quatre ans. Le montant du transfert s'elève à 15 millions d'euros.
Quant à Gyan, son départ de Rennes est confirmé. Direction Sunderland pour 16 millions d'euros.

18h00: Kaladze au Genoa

Kahka Kaladze, le georgien, connu pour avoir planté en doublé contre son camp lors d'un match contre l'Italie, quitte le Milan AC. Le défenseur experimenté vient de s'engager pour le Genoa, en Serie A italienne.

Ni toit, ni portes

Les inondations au Pakistan ne font plus la une des journaux. Compte tenu de l’état alimentaire et sanitaire de la population, leurs conséquences à long terme devraient pourtant inquiéter les Occidentaux empêtrés en Afghanistan...
La forêt pakistanaise s’étend sur 1,9 million d’hectares, c’est-à-dire 2,5 % du territoire national. Elle est huit fois plus réduite que la forêt française [15,7 millions d’hectares]. Au cours des années 1990, le Pakistan a perdu plus de 400.000 hectares. Entre 2000 et 2005, le taux annuel de régénération naturelle de la forêt a fortement reculé, passant de 24 à 2 %. Au total, un quart de la forêt pakistanaise s’est volatisée entre 1990 et 2005 [source]. La forêt disparaît des paysages. Elle ne recouvre plus les sols.

Aux besoins primaires – bois d’œuvre et chauffage, s’ajoutent les besoins en terres agricoles. Comme les grandes métropoles font peur [Karachi, si loin de Paris], seule une minorité de paysans abandonnent leurs terres pour vivre en ville. En 2009, le Pakistan ne compte que 31 millions de citadins pour une population totale de 180 millions d’habitants. Le fort croît naturel (3 % par an) s’explique en grande partie par cette répartition. [source]. Le cheptel (buffles, moutons et chèvres) a doublé au Pakistan entre 1945 et 1986 et continue d’augmenter au rythme de 2 % par an. Il faut donc toujours plus de champs à cultiver et de prairies pour les troupeaux.

Ceux qui coupent des arbres ne le font toutefois pas seulement pour défricher. Beaucoup gagnent leur vie en vendant le bois. Le bois se vend au prix fort et les trafiquants obtiennent des passe-droits. Les plus modestes, ceux qui habitent dans les périphéries inaccessibles et montagneuses trouvent là leur unique gagne-pain. Les en privera-t-on ? [source] Dans ces conditions, les bonnes intentions pèsent bien peu. Après les grandes inondations de 1992, les projets de reboisement sont restés dans les cartons. Les interdictions ont surtout déplacé une partie du problème en Afghanistan voisine – le bassin versant de l’Indus s’étale sur les deux pays – avec une hausse du trafic frontalier [source].

En juin 2010, les habitants d’Islamabad ont suffoqué. La température a plusieurs fois dépassé 40 °C en moyenne journalière, en dépit du refroidissement (...) nocturne. Les pics de chaleur restent généralement inférieurs à 35 °C. Les autorités n’ont pu minimiser le caractère préoccupant du problème climatique. Pour contrecarrer la faiblesse du couvert forestier et lutter contre la progression des zones désertiques, un nouveau plan de reboisement a été élaboré. Il table de façon irréaliste sur un accroissement du couvert forestier de 5 % par an. Cette extrapolation ne tient compte ni de l’incurie de fonctionnaires souvent corrompus, ni de la pauvreté de la paysannerie pakistanaise. Le président Zardari met certes en avant le projet réussi des plantations le long de l’autoroute Islamabadad-Murree [source].

Le ministre de l’Environnement se veut pourtant optimiste, lors d’une conférence au printemps. « C’est un gros défi à relever pour nous. Nous ne devrions pas voir les forêts comme une source de revenus. Il faut au contraire les respecter parce qu’elles rejettent de l’oxygène, absorbent du gaz carbonique, limitent l’érosion des sols et protègent la population des risques naturels. » [source] Il ne croyait sans doute pas si bien dire, car faute de protection forestière, les pluies d’août ont déclenché des écoulements boueux. En attendant, l’Etat pakistanais vendrait des terres agricoles à des acheteurs institutionnels, pour l’essentiel originaires des pays du Golfe Persique. Le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde estime à 400.000 hectares les surfaces visées [source]. Unique institution étatique en état de fonctionnement, l’armée s’adjuge déjà une bonne part du gâteau [source]. Les généraux président directement ou indirectement aux destinées du pays depuis quatre décennies. Si l’on prend en compte la rivalité armée avec l’Inde voisine, c’est même à l’époque de la partition que l’on peut remonter.

Au début des années 1970, le refus des autorités fédérales d’une séparation du Pakistan oriental débouche sur une guerre civile atroce. Les populations du bassin de l’Indus affrontent celles de la basse vallée du Gange. L’armée pakistanaise échoue et se discrédite durablement : le Bangladesh devient en effet indépendant et les victimes innocentes sont innombrables. Les bourreaux vivent toujours dans l’impunité [source]. En 1979, l’Armée rouge envahit néanmoins l’Afghanistan et fait oublier le Bangladesh. Moscou donne sans le vouloir à l’armée pakistanaise la possibilité d’assurer une forme de reconversion. Car les Occidentaux transforment bientôt le Pakistan en une base avancée du combat contre l’U.R.S.S.

Après les attentats du 11 septembre, l’ennemi change, mais le théâtre demeure [Drone de guerre]. Les inondations n’y changent rien [source]. Pour les Pakistanais, l’Etat lève l’impôt mais reverse peu. Ses responsables n’inspirent guère le respect. L’Etat renforce les puissants et délaisse les humbles. Du point de vue des plus religieux enfin, il s’allie aux Occidentaux impies.

Les événements climatiques de ce mois d’août démontrent surtout que l’Etat pakistanais ne protège personne. Car le climat est habituellement exceptionnel. A Islamabad, capitale du nord, près des deux tiers des précipitations annuelles tombent en juillet (270 mm) et en août (310 mm), l’équivalent d’une année de pluies sur la façade océanique de l’Europe [source]. En cette année 2010, la pluviosité dépasse certes la norme. Les affluents de l’Indus ont débordé et envahi leur lit majeur, provoquant des inondations catastrophiques.

Ainsi, le Pakistan et le Bangladesh gardent quelques points communs [Du risque climatique lointain au risque terroriste immédiat]. Des dizaines de milliers d’hectares se trouvent désormais sous l’eau [source]. Les pertes économiques priment sur les pertes humaines. Les 1.600 morts évoqués par l’ONU pèsent tristement peu (...) si on les compare aux 80.000 personnes décédées lors du tremblement de terre d’octobre 2005 [source]. Cela étant, des milliers de paysans et citadins pauvres vont bientôt manquer de nourriture [source]. D’ores et déjà, tous cherchent désespérément de l’eau potable [source].

Gageons que l’armée pakistanaise relèvera le défi. En pleine opération contre les taliban, j’en doute fortement. Les attentats continuent [source]. Mariam Abou Azaham pointe fort justement la méconnaissance des médias français [source]. Je ne partage pas son postulat selon lequel les Etats occidentaux ne parviendraient pas à faire face à une catastrophe équivalente. La comparaison avec l’ouragan Katrina mériterait plus ample développement. Mariam Abou Azaham néglige à la fois l’importance de l’aide internationale [source] et l’aveuglement dangereux des commentateurs.

Comment peut-on regretter en effet l’action des islamistes auprès des sinistrés – ceux-ci profiteraient en quelque sorte du malheur de leur prochain [source] – sans considérer l’inconséquence intégrale d’un Etat dans l’incapacité de sauver des forêts protectrices ? Pourquoi ne voit-on pas que les Etats-Unis et les nations coalisées contre les taliban s’appuient sur un Etat qui les fait fructifier ? Les Romains fermaient les portes du temple de Janus lorsque la paix était revenue. Le temple pakistanais ne possède quant à lui ni portes ni toit...Les inondations au Pakistan ne font plus la une des journaux. Compte tenu de l’état alimentaire et sanitaire de la population, leurs conséquences à long terme devraient pourtant inquiéter les Occidentaux empêtrés en Afghanistan...

Les leaders UMP se déchirent au campus des Jeunes Pop



Climat très tendu à Port-Marly. Le secrétaire général du parti présidentiel, Xavier Bertrand, et le patron des députés UMP, Jean-François Copé, exposent au grand jour leur rivalité, sous le regard d'un François Fillon au-dessus de la mêlée.


Les divisions passées des socialistes donnent-elles des idées à la majorité? C'est au tour de l'UMP de régler ses comptes en public ces derniers jours. Premier accroc lundi dernier, avec l'interview de François Fillon sur France Inter, qui prend quelque distance avec la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.

La réponse ne tarde pas. Dans le Parisien de ce mardi matin, Jean-François Copé ne mâche pas ses mots. "Je peux comprendre qu'à gauche, où on est gêné sur la sécurité, on préfère taper sur le président de la République. Je le comprends moins de la part de certains de nos amis", réplique-t-il au Premier ministre. Avant de lâcher: "Notre famille politique doit se montrer capable de créer une dynamique (...) Le parti aujourd'hui n'(y) parvient pas". Sans en citer le chef, il regrette publiquement que l'UMP n'ait pas organisé "des universités d'été dignes de ce nom".
Xavier Bertrand s'en prend aux "snipers" de l'UMP, visant implicitement son rival Jean-François Copé.

Le secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand, n'a pas plus pris de gants pour épingler son vieux rival, ce mardi après-midi au Campus des jeunes UMP, après deux jours de controverses médiatiques. "Je vais juste vous dire une chose avec Jean-François Copé, pour polémiquer il faut être deux, a glissé Xavier Bertrand à des journalistes à son arrivée au campus d'été de son parti, à Marly-Le-Roi. Je ne serai ni le premier ni le second, c'est aussi simple que ça". "Il n'y a pas de dissension, a-t-il poursuivi, les députés de l'UMP étaient là hier et ils seront là aujourd'hui". Conclusion: "Dans mon camp plus qu'ailleurs, on n'aime pas les diviseurs, on n'aime pas les snipers".

On attendait le verdict du juge de paix, en fin de journée. François Fillon a soigneusement contourné le sujet, au fil d'un discours très technique, se contentant d'avertir que "les petites phrases et les états d'âme, la majorité a le devoir de s'en dispenser, le devoir aussi de répondre calmement et fermement à ceux qui n'ont pour seule obsession que de tirer à vue sur le président de la République". Sans préciser s'il parlait des ennemis de l'intérieur ou de l'extérieur de sa majorité.

L’UMP a-t-elle le droit de payer les dettes de Jacques Chirac ?

Le 30 août, la Ville de Paris diffuse un "document de synthèse" à propos du "dossier des emplois fictifs" et de ce qu’elle appelle "les « affaires » héritées du système RPR". A propos de l’accord envisagé avec Jacques Chirac et l’UMP, la mairie affirme notamment : "exiger de la Ville qu’elle remplisse le rôle du Parquet qui doit agir au nom de la société, c’est commettre une grave confusion, y compris d’un point de vue démocratique". En clair, l’action pénale de la mairie s’arrêtera avec cette transaction. La déclaration bétonne ensuite : "la perspective de voir l’UMP participer à ce remboursement n’a rien de contestable. Sur le fond, il faut rappeler que la chambre de l’instruction de Versailles évoque bien « des financements illicites au profit d’une famille politique » alors que dans son ordonnance de renvoi, Madame Xavière Simeoni (la juge qui a instruit ce dossier) a estimé que les faits devaient « servir ses propres intérêts ou ceux de son propre parti ». Il est donc parfaitement logique que l’ex RPR, devenu UMP en 2002, participe à la réparation des préjudices subis par les Parisiens". La Ville de Paris rappelle aussi que "c’est d’ailleurs ce qui s’est également vérifié dans « l’affaire Juppé », l’UMP remboursant alors 900 000 euros à la collectivité parisienne. A l’époque, au Conseil de Paris, en avril 2005, tous les élus, à commencer par les Verts, avaient approuvé ce principe...". On peut, cependant, penser que l’UMP en tant que parti et personne morale assume avec une grande facilité des responsabilités dont il serait a priori essentiel d’établir dans la transparence celles qui incombent vraiment au parti politique et celles qui sont imputables à des personnes ou à des groupes restreints. Et un parti politique qui assumerait officiellement de telles responsabilités, pourrait-il valablement ne pas être sanctionné par l’Etat ?
Nous ne sommes pas des avocats, mais une question nous vient d’emblée à l’esprit : les instances de l’UMP ou du RPR ont-elles jamais donné le feu vert à une quelconque politique d’emplois fictifs ? Si tel n’est pas le cas, et si les dysfonctionnements éventuels sont le fait de quelques personnes sans aucun mandat susceptible d’être mis en cause à ce titre, où est la responsabilité de l’UMP en tant que parti ?

Et quels sont exactement les liens juridiques entre le RPR et l’UMP, qui apparaissent a priori comme deux entités différentes alors que les faits incriminés datent de la période du RPR ? Pour rappel, Betrand Delanoë a été élu maire de Paris en 2001, alors que la création de l’UMP n’a eu lieu que l’année suivante.

Sur quelle base l’UMP accepte-t-elle de payer ?

Si la responsabilité juridique de l’UMP en tant que personne morale n’apparaît pas de manière claire, l’UMP a-t-elle le droit de s’auto-constituer responsable à hauteur de plus d’un million et demi d’euros ? La Ville de Paris et l’UMP voudront bien nous pardonner, et nous éclairer, si nous restons quelque peu dubitatifs. Sans doute, nous ne sommes pas les seuls.

Pire : devant une telle situation, les "petits citoyens" dont nous sommes peuvent penser que c’est un peu trop facile. Les apparences, qui ne sont pas sans importance y compris sur le plan institutionnel et juridique, risquent de porter à croire que le fait de se savoir soutenu par les coupoles de son parti "si jamais ça tourne mal" ne peut qu’encourager des pratiques contestables. Sauf qu’un parti politique n’est pas "ses coupoles" mais une entité régie par des statuts et avec des instances régulièrement constituées et censées délibérer dans la transparence.

Les instances du RPR ont-elles jamais été régulièrement saisies ou consultées à quelque titre que ce soit, à propos des décisions internes à la Ville de Paris qui ont comporté le soupçon d’une pratique d’emplois fictifs ? En toute logique, tel n’est pas censé avoir été le cas. Il paraît naturel d’estimer qu’il appartenait à la Ville de Paris de contrôler la réalité des prestations professionnelles des personnes rémunérées par la mairie à quelque titre que ce soit.

La question de l’efficacité du contrôle de la gestion de la Ville de Paris par les élus de toutes tendances politiques nous semble pouvoir se poser. Si carence il y a eu dans ce domaine, sauf preuve du contraire les responsabilités ne sauraient être que personnelles car dépassant le mandat des élus. Avons-nous tort ?

Les statuts de l’UMP

Si la responsabilité juridique de l’UMP dans cette affaire n’est pas clairement établie, à quel titre pourrait-elle avoir le droit de payer une partie de la dette ? La déclaration de la Ville de Paris ne cite aucune mise en cause judiciaire explicite de l’UMP en tant que personne morale.

Pour rappel, les missions de l’UMP définies par ses statuts (article 2) sont les suivantes :

http://www.lemouvementpopulaire.fr/Shared/Documents/Les-statuts.pdf

L’Union a pour objet de concourir à l’expression du suffrage universel dans le respect des valeurs de la République, Liberté, Egalité, Fraternité, des principes fondamentaux consacrés par la Constitution, de l’unité de la République et de l’indépendance de la Nation.

Elle entend promouvoir, au service de la France et des Français, la liberté de conscience et la dignité de la personne, la diffusion de la culture et de l’instruction, le développement de la libre entreprise, l’Etat de droit, la justice sociale, le dialogue social, les droits, devoirs et solidarités fondamentales, l’égalité des chances, la sécurité des personnes et des biens, la protection de la nature et de l’environnement, la responsabilité individuelle, l’épanouissement de la famille, l’autorité de l’Etat, la libre administration des collectivités locales.

Elle agit pour le rayonnement de la France dans le monde, pour la pérennité de la nation française, de son identité et de sa culture, pour le développement de la francophonie, pour la construction d’une Europe libre et démocratique et pour le progrès de la démocratie dans le monde.

L’Union rassemble tous les Françaises et les Français qui partagent ces objectifs. Elle garantit la libre expression des sensibilités politiques qui la composent. Elle veille au respect du principe de parité entre les femmes et les hommes dans la vie du parti et l’accès aux responsabilités électives.

(fin de l’article 2 des statuts de l’UMP)
Nous sommes peut-être peu doués, mais nous n’avons trouvé dans cette définition statutaire des missions de l’UMP aucune clause qui habiliterait ce parti à voler au secours de l’un de ses anciens "chefs" dans une affaire d’emplois fictifs. Les considérations électoralistes ou basées sur l’image du parti ne nous apparaissent pas recevables, ou nous n’y comprenons rien.

Conclusion

Nous restons perplexes. Et que penser d’un éventuel retrait total de l’action pénale de la Ville de Paris ? On peut, hélas, craindre qu’elle ne revienne à cautionner la logique "si ça tourne mal, je rembourse". Déjà, l’image internationale du monde politique français n’est pas très brillante...

Top 10 des pires recrutements des années 2000 en Ligue 1


Les années 2000, c’est la fin des recrutements sur cassette. Place aux recrutements sur Youtube et Dailymotion ! Mais les années 2000, c’est aussi le passage à l’euro, et avec ces nouvelles monnaies, on ne se rend pas toujours compte qu’on se fait arnaquer. Top 10 des plus belles erreurs de casting de la dernière décennie.



1. Nicolas Anelka (du Real Madrid au PSG pour 215 millions de francs, 2000) : Céder Anelka, un des plus grands espoirs de Clairefontaine pour 5 millions de francs à un club loin d’être dans le besoin comme Arsenal, c’était déjà pas bien brillant. Mais le racheter quelques années plus tard alors que l’Europe ne se l’arrache pas, 43 fois ce prix, c’est, comme on dit dans le milieu du business international, complètement con. A croire que Jérôme Kerviel faisait un stage au Paris Saint-Germain avant de rentrer à la Société Générale.

2. Ivan Klasnic (du Werder de Brême au FC Nantes, 2008) : Seul joueur professionnel ayant subi deux greffes de rein, Klasnic avait choisi Nantes pour la qualité de ses infrastructures médicales. Par contre, on a toujours pas compris pourquoi Nantes a choisi de verser 2 millions d’euros par saisons à ce joueur. Mais si Ivan a une qualité, c’est la fidélité, et il accompagnera les Canaris dans leur descente aux enfers malgré un bras d’honneur taquin adressé aux supporters en célébrant un but. Du bon investissement.

3. Severino Lucas (de Paranaense au Stade Rennais, 2000) : Au début du millénaire, c’est Las Vegas à Rennes. On ne regarde pas à la dépense, Turdo, Ivanov… et donc Severino Lucas. Futur Platini ou futur Ronaldo selon l’âge du journaliste du journal local, Severino est l’objet d’un combat de coqs entre Marseille et Rennes, et François Pinault remporte la mise, 150 millions de francs, pour trois saisons lamentables. Severino partira remporter ses premiers titres au Japon.

4. Mateja Kezman (de Fenerbahçe au PSG, 2008) : Mateja n’a pas été l’objet d’un transfert faramineux, 3,7 millions d’euros, mais négocie en arrivant à Paris un salaire suffisant pour ne pas se laisser surprendre par une augmentation du prix de la carte orange. Avec 250 000 euros mensuels, Kezman va vraisemblablement s’incruster dans la liste des salariés du PSG jusqu’à la fin de son contrat et plomber les comptes de Colony Capital, qui, dit-on, est venu à Paris pour faire de l’argent. C’était avant de rencontrer Mateja.

5. Fabrice Fiorèse (du PSG à l’OM, 2004) : Fabrice Fiorèse est en retraite. Mais où donc a-t-il fait son jubilé ? A Paris où sa capacité à anticiper les fautes en a fait un des joueurs les plus détestés de l’hexagone ou à Marseille où il sera à jamais considéré comme Belzebuth en personne ? Faire venir à Marseille un joueur que seuls quelques supporters Parisiens continuent de soutenir et lui faire dire « L’OM est le club de mon cœur » dès son arrivée, ça méritait de figurer dans ce Top.

6. Kader Keita (de Lille à l’OL, 2006) : Le pape Aulas casse sa tirelire, près de 18 millions d’euros, pour s’attacher les services de l’ivoirien volant, dans la transaction annuelle Lille Lyon. Sauf que ça sent rapidement l’arnaque et que le bon vieux Kader n’avance plus. En même temps, un joueur qui commence sa carrière au Qatar, on aurait dû se méfier, c’était déjà louche.

7. Frédéric Piquionne (De Saint-Etienne à Monaco, 2007) : A Monaco, c’est avant tout l’amour du club et l’exemplarité qui guide le recrutement. Frédéric Piquionne veut se casser de Saint-Etienne pour toucher 3 fois son salaire chez l’ennemi Lyonnais. Face à l’intransigeance des dirigeants, il se dira réduit à l’esclavage chez les Verts et fracassera le nez d’un supporter. Ce professionnalisme n’échappera pas à la cellule de recrutement du Rocher qui le recrute, puis le revendra avec une moins value de 25% à Lyon l’année suivante.

8. Willamis Souza et Everton Santos (au Paris Saint-Germain, 2008) : Everton et Souza, le symbole des miracles que peut réaliser la cellule de recrutement du PSG au cours d’un mercato hivernal. Miser sur deux types complètement inconnus sur la base des conseils de Valdo et les renvoyer au Brésil avant même qu’ils aient pu acheter un porte-clé Tour Eiffel, c’est pas donné à tout le monde. Quand t’as des amis comme Valdo, t’as pas besoin d’ennemi.

9. Matt Moussilou (De Lille à l’OGC Nice, 2005) : Moussillou avait fait des débuts en fanfare à Lille, mais lorsque les Aiglons se décident à casser la tirelire, 4 millions d’euros, un record pour le club, l’attaquant prometteur est dans le doute et n’a pas claqué un but depuis des mois. Les dirigeants niçois ont dû se dire qu’il manquait un peu de soleil au petit Matt pour qu’il retrouve la confiance. En fait, non, il ne lui manquait que du talent. Saison blanche sur la Côte d’Azur, direction Saint-Etienne. C’est cruel mais c’est ainsi.

10. John Carew (de Besiktas à l’OL, 2005) : Il y a deux manières de suivre le football. Soit on regarde les résumés de Ligue des Champions sur Canal+, et là oui, on doit bien admettre que John Carew a mis un but extraordinaire dans les dernières minutes d’un match avec Valence, soit on suit ça de près et là, pas d’hésitation, on met pas un rond sur ce type. En tout cas, on ne met pas 7,65 millions d’euros sur un joueur dont le principal talent et de mettre des manchettes dans les gencives des défenseurs adverses. La quête de « l’attaquant de classe mondiale » était lancée à Lyon.

Equipe de France: comment les Bleus tentent d'oublier Knysna


FOOTBALL - Les joueurs comme le sélectionneur veulent tourner la page...

Pour oublier les chagrins d'amour tout frais, rien de tel que de rappeler un ex. L'équipe de France, encore sensible après sa tragi-comédie sud-africaine, reçoit mercredi un glorieux ancien: Zinédine Zidane chargé de soigner les Bleus à l'âme de petits jeunes perdus dans leur maillot. Une idée de laurent Blanc qui va faire participer l'ancien meneur à l'entraînement. «Il pourra intervenir sur le terrain. Ce sera une séance plus technique et ludique, Zinédine pourra participer dans la manière d'aborder la séance ou s'il veut carrément participer à la séance, il pourra le faire», détaille le sélectionneur qui ne serait même pas étonné que, crampons au pied, le retraité en sèche certains sur les terrains de Clairefontaine. «Il a une forme éblouissante.» «Je pense qu'il est encore meilleur que nous», lâche de son côté M'Vila.

Faire le deuil dans les bras de Zizou

Mais l'objectif de cette rencontre est aussi d'aider les Bleus à faire le deuil du Mondial. Car Blanc en a marre qu'on lui parle du mois de juin. A chaque fois qu’un journaliste ose rappeler les déboires récents, le sélectionneur fait son œil noir et demande poliment que l’on passe à autre chose. Par exemple aux deux matchs à venir. Depuis le début du rassemblement, lundi, les joueurs semblent s’être mis au diapason de leur sélectionneur. «Dans ma carrière, ce qui s'est passé là-bas restera, on ne peut pas effacer ça, mais il faut avancer. J'étais aussi en forme avant le Mondial et ça n'a pas empêché qu'on soit passé au travers. Alors peut-être que toutes les histoires qu'il y a eues en Afrique du Sud ont encore renforcé ma motivation, détailait Florent Malouda au premier jour du rassemblement. Il faut qu'on arrête de se lamenter avec le Mondial et se mettre en tête qu'il y a deux adversaires, la Biélorussie et la Bosnie, qui nous attendent au tournant.» «Je pense déjà à l’Euro 2012 et au prochain Mondial»Avec Zidane, Blanc veut rappeler à ces Bleus qu'ils ne sont pas seulement les héritiers des mutins mais aussi ceux des vainqueurs de 1998 et 200. «Zidane fait partie des joueurs qui ont gagné avec la sélection, qui ont apporté énormément au football français, qui ont une connaissance du haut niveau, une culture de la gagne», s'est ainsi félicité Hugo Lloris qui a bien compris le message.

Journalistes otages en Afghanistan : Le CFCM était plus courageux en 2004

Pourquoi le CFCM n’enverrait-il pas des émissaires, les mêmes que ceux de 2004, en Afghanistan pour tenter de discuter avec les ravisseurs des actuels otages, journalistes français, détenus depuis plus de 6 mois, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ?
C’était l’été 2004, il faisait chaud en Irak, des journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot étaient retenus en otages dans un contexte et climat de guerre qui perdure aujourd’hui encore.

C’était un an après l’accouchement du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), instance "officielle" de l’islam de Nicolas Sarkozy (l’ancien premier ministre) qui faisait parti de l’équipe des obstétriciens, mais pas de celle des géniteurs du CFCM. Par contre il est tout de même parvenu à opérer quelques manipulations génétiques de dernières minutes pour garantir l’asservissement total des marionnettes œuvrant au sein du nouveau Clergé Français du Culte Musulman (CFCM) : l’instance officielle non représentative des musulmans de France.

En 2004, quand le CFCM ne savait pas encore marcher, puisqu’il n’avait pas encore de pieds (aujourd’hui toujours pas, il dispose à peine d’une bouche), il fallait aider ce pauvre CFCM, par une magie dont seule la communication « ump-iste » détient le secret : On décida d’envoyer trois émissaires du CFCM en Irak pour discuter avec les méchants et entrevoir si les journalistes français pouvaient être sauvés.

Miracle, ils l’ont été ! Et dans le même temps, le CFCM est devenu un acteur important dans cette libération ,disait-on à l’époque. Il est vrai un peu d’encre a coulé pour faire l’éloge du CFCM et surtout de ses trois héros : Abdallah Zekri(UMP), Fouad Alaoui(UOIF) et Mohamed Bechari (FNMF).

L’intensité des feux des projecteurs médiatiques fût tout de même éphémère, nous proposons de raviver les lumières par la proposition suivante (la proposition est sérieuse) :

Pourquoi le CFCM n’enverrait-il pas des émissaires, les mêmes que ceux de 2004, en Afghanistan pour tenter de discuter avec les ravisseurs des actuels otages, journalistes français, détenus depuis plus de 6 mois, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ?

Peut-être que le Mollah Omar, serait disposé à discuter avec eux en ce mois béni pour les musulmans du monde entier.

Nous vous apporterons toute l’aide et les encouragements que nous pourrons et nous nous tenons à votre disposition, même pour vous accompagner sur le terrain.