19 août, 2010

Un vautour perturbe le ciel britannique


Panique dans le ciel de Sa Gracieuse Majesté : les aiguilleurs du ciel britanniques ont mis en garde cette semaine les pilotes d'avion contre le risque d'une rencontre inopportune avec Gandalf, un vautour de sept ans qui a échappé à ses propriétaires et peut voler jusqu'à 9.000 mètres d'altitude.

Gandalf, un vautour de Ruppell, d'origine africaine, a une envergure de trois mètres. On a perdu sa trace depuis mardi 17 août, alors qu'il participait à un spectacle public en Ecosse. Il avait alors choisi la liberté.

En janvier 2009, un avion de ligne d'US Airways s'était retrouvé dans les eaux du fleuve Hudson, à New York, après une collision avec des oiseaux, apparemment des bernaches du Canada, quelques minutes après son décollage de l'aéroport de LaGuardia. Grâce au sang-froid du pilote, il n'y avait pas eu de victimes.

Intel rachète le spécialiste des virus McAfee

Le leader mondial des semi-conducteurs va débourser 7,7 milliards de dollars en numéraire dans cette transaction.
Après avoir récemment publié des résultats record (2,9 milliards de dollars de profits trimestriels), le numéro un mondial des semi-conducteurs Intel a annoncé, jeudi 19 août, qu'il rachetait le groupe américain de technologies de sécurité informatique McAfee pour 7,68 milliards de dollars en numéraire.
"Intel a passé un accord définitif pour acquérir McAfee à travers l'achat de toutes les actions ordinaires de l'entreprise au prix de 48 dollars par action en numéraire", expliquent les deux groupes dans un communiqué. Les conseils d'administration des deux entreprises ont approuvé à l'unanimité l'opération, qui sera finalisée après le feu vert des actionnaires de McAfee et des autorités de régulation concernées.
6.100 salariés

"L'acquisition témoigne du fait que la sécurité est maintenant un élément fondamental de l'informatique par internet", explique le communiqué, selon lequel l'offre actuelle "ne répond pas totalement aux besoins de milliards de nouveaux appareils connectables à internet, y compris les appareils mobiles ou possédant une connexion internet sans fil, les télévisions, voitures, appareils médicaux et distributeurs de billets".
Vijay Rakesh, analyste chez Sterne Agee, a déclaré à l'agence Reuters qu'il était surpris par le montant de la prime offerte, mais a ajouté que l'opération montrait la volonté d'Intel de se diversifier dans les logiciels et les services. "C'est évidemment, même pour une société comme Intel, une acquisition plutôt importante pour eux", a-t-il expliqué.
McAfee, dont le siège est établi à Santa Clara (Californie), a été fondé en 1987. Le groupe se revendique le numéro un mondial des technologies de sécurité informatique avec environ deux milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2009, et emploie 6.100 salariés.

Un fonds sud-coréen rachète le centre commercial O'Parinor

La société financière franco-britannique Hammerson va céder en deux temps 75% du capital du cinquième plus grand lieu de commerce de la région parisienne pour 323 millions d'euros.La société financière franco-britannique Hammerson a annoncé, jeudi 19 août, la cession du centre commercial français O'Parinor, le cinquième plus grand lieu de commerce en région parisienne. Elle va d'abord céder 51% du capital au fonds de pension sud-coréen National Pension Service (NPS) pour 217 millions d'euros, puis lui vendra les 24% qu'elle continue à détenir à l'automne 2011 pour 106 millions d'euros, soit 323 millions d'euros au total. Les autres 25% du capital sont détenus notamment par le numéro deux mondial de la distribution Carrefour et le groupe suisse Redevco.
Diversification immobilière

Construit en 1974, O'Parinor comprend 220 magasins et restaurants répartis sur une surface de 90.000 m2, et accueille des enseignes comme Carrefour, Saturn, Tommy Hilfiger, Mango ou Puma, ainsi que quatre salles de cinéma.
Avec cette acquisition, NPS détiendra, à l'étranger, un patrimoine immobilier estimé à environ 2,3 milliards d'euros (3.500 milliards de won). "Cette transaction est conforme à notre stratégie d'investir dans les programmes immobiliers de grande qualité au niveau international", a commenté Hee Seok Kim, chef du département Investissements internationaux du groupe, qui s'est lancé depuis 2006 dans une stratégie de diversification de son portefeuille en investissant massivement dans l'immobilier.
Il a notamment acheté le siège de la grande banque britannique HSBC à Londres pour 984 millions d'euros et en janvier dernier un immeuble appartenant à HSBC à Sydney pour 495 millions d'euros. En début d'année, il avait également annoncé l'acquisition de l'impressionnant et très design immeuble Sony Center sur la Potsdamer Platz à Berlin, pour environ 550 millions d'euros.

La vente de Mistral à la Russie remise en cause ?

Les chantiers navals OSK ont obtenu l'ouverture d'un appel d'offres qui pourrait remettre en selle un partenariat russe avec la Corée du Sud.
Moscou met la pression sur la France dans le dossier de l'achat des Mistral: la holding russe des chantiers navals OSK, dont le conseil d'administration est présidé par le vice-Premier ministre Igor Setchine, chargé par Vladimir Poutine de négocier l'achat des porte-hélicoptères, a en effet obtenu du ministère de la Défense l'ouverture d'un appel d'offres. Révélée par le quotidien Kommersant, jeudi 19 août, l'information a ensuite été confirmée à l'AFP par Igor Riabov, un porte-parole de OSK.
Pas d'"achat sans alternative"

Cette décision signifie, selon le journal, "que le ministère de la Défense a renoncé à l'idée d'un achat sans alternative du navire français et va examiner des propositions concurrentes". La principale émanerait, donc, de OSK associé à Daewoo: le porte-hélicoptère de classe Dokdo, conçu par le sud-coréen, pourrait être construit sous licence dans les chantiers russes en trois ans, pour un coût par navire (650 millions de dollars) comparable à celui du Mistral.
Mi-juillet, l'agence Interfax citait des propos du président d'OSK, Roman Trotsenko, détaillant dans une lettre au ministère de la Défense les avantages de la solution sud-coréenne: "Dans ce cas, la construction du navire sera contrôlée par la Russie. Dans le cas du Mistral, ce sera la France".
Interrogé par l'AFP sur ces révélations, l'Elysée a joué la sérénité, affirmant que "la France ne voit aucune raison de s'inquiéter" et que "les conversations se poursuivent normalement dans un excellent contexte".
L'optimisme de Sarkozy

Les deux pays avaient annoncé en mars des "négociations exclusives" pour l'achat des Mistral, au cours d'une visite en France du président russe Dmitri Medvedev. En juillet, Nicolas Sarkozy avait annoncé que la décision de construire en France deux Mistral pour la Russie était "certaine", mais le patron des chantier navals de Saint-Nazaire, Jacques Hardelay, avait fait état d'un simple "planning de négociation".
Parmi les points d'achoppement possible figurerait notamment le fait que Moscou souhaite construire non pas deux mais trois Mistral dans ses propres chantiers. Lors d'une visite à Paris début juin, Vladimir Poutine avait également clairement conditionné l'achat des Mistral à la fourniture par Paris de technologies de pointe.
L'annonce par la Russie de son intention de commander ces navires, capables d'emporter hélicoptères, troupes et blindés pour des interventions rapides, avait suscité l'inquiétude des pays baltes et de la Géorgie, ainsi que des critiques aux Etats-Unis. Cette transaction constituerait une première pour un pays de l'Otan.

La dernière brigade de combat américaine quitte l'Irak

Seuls 50.000 militaires américains resteront en Irak après le 31 août, date de fin de la mission américaine de combat au profit d'un rôle d'entraînement et de conseil.
La dernière brigade de combat américaine s'est retirée d'Irak et a franchi la frontière koweïtienne, près de sept ans et demi après l'entrée des troupes américaines en Irak pour renverser Saddam Hussein, rapportaient dans la soirée de mercredi 18 août les médias américains.

Des images de MSNBC montraient un journaliste de la chaîne accompagnant la 4e Stryker Brigade de la Seconde division d'infanterie, au moment où elle commençait à franchir la frontière entre l'Irak et le Koweït.

La nouvelle était reprise par plusieurs autres médias américains dont le Washington Post, CNN, le Los Angeles Times, certains de ces médias ayant aussi des reporters présents au sein des troupes en train de se retirer d'Irak, ainsi que par la chaîne Al-Jazeera.

Selon CNN, il restera 56.000 soldats américains en Irak après le retrait de cette brigade.

Il est prévu que seuls 50.000 militaires américains demeurent dans le pays après le 31 août, date fixée par les Etats-Unis pour mettre fin à leur mission de combat en Irak au profit d'un rôle d'entraînement et de conseil.



"Pas la fin" de l'engagement américain

Le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, s'exprimant en direct sur MSNBC au moment où étaient montrées les images de blindés franchissant la frontière, a évoqué un "moment historique" mais rappelé que l'engagement américain en Irak était solide et à long terme.

"La dernière chose que nous voulons, c'est qu'apparaisse une nouvelle occasion d'envoyer des troupes en Irak et que nous devions mettre fin à notre phase de combat une deuxième fois", a-t-il dit.

"Nous ne mettons pas fin à notre engagement en Irak. Nous allons avoir un important travail à faire (...) Ce n'est pas la fin de quelque chose, mais une transition vers quelque chose de différent. Nous sommes engagés à long terme en Irak", a-t-il ajouté.

Le conflit irakien, qui a coûté la vie de 4.400 Américains et où les Etats-Unis ont engagé mille milliards de dollars, a eu "un coût élevé", a-t-il souligné. "Nous avons lourdement investi en Irak et devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver cet investissement et que l'Irak et ses voisins s'engagent dans une situation beaucoup plus pacifique qui serve leurs intérêts et les nôtres", a encore déclaré Philip Crowley.



Un retrait complet des troupes pour fin 2011

Dans une lettre datée du 18 août et que l'on peut lire sur le site internet de la Maison Blanche, le président américain Barack Obama salue également la fin de la mission de combat tout en ne faisant aucune mention du départ des dernières unités combattantes dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'annoncer que grâce au service extraordinaire de nos troupes et de nos civils en Irak, notre mission de combat prendra fin ce mois-ci et que nous allons achever un retrait substantiel de nos troupes", écrit-il.

Le Los Angeles Times se démarque des autres médias en précisant qu'il faudra trois jours aux 360 véhicules militaires et aux 1.800 soldats de la 4e Brigade pour faire la route entre Bagdad et la frontière koweïtienne à travers les régions chiites du sud de l'Irak.

Les autres médias annoncent que la fin du retrait est une question d'heures.

Le Pentagone avait annoncé de longue date que de 64.000, le nombre de soldats américains allait passer à 50.000 en Irak à la fin du mois d'août, en dépit des avertissements de hauts responsables politiques et militaires irakiens sur les dangers d'un retrait trop rapide.

Le départ de la 4e Brigade intervient au lendemain d'un attentat suicide dans un centre de recrutement de l'armée à Bagdad, qui a fait 59 tués et au moins 100 blessés, et a été attribué à Al-Qaïda.

Il est prévu que l'ensemble des troupes américaines aient quitté le pays d'ici la fin de 2011, selon un accord conclu avec Bagdad, et Barack Obama a insisté sur le fait que ce calendrier serait respecté.

Bourse : Paris victime des craintes sur les Etats-Unis


Les indicateurs macroéconomiques publiés outre-Atlantique ont une nouvelle fois fait chuter le CAC 40, qui a perdu 2,07%. La Bourse de Paris s'est fortement repliée jeudi 19 août, le CAC 40 perdant 2,07% et repassant sous les 3.600 points à 3.572,40 points, dans un marché à nouveau en proie aux plus vives inquiétudes quant à la vigueur de la reprise économique américaine.
La veille, le marché parisien avait déjà cédé 0,42%, et il a ainsi totalement effacé son rebond de mardi (+1,82%). Londres a de son côté terminé en baisse de 1,73% et Francfort de 1,80%.
"Pas des signes très encourageants"

Après un début de séance hésitant et une incursion dans le vert, les investisseurs ont accusé le coup, des indicateurs décevants (notamment les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, montées à leur plus haut niveau depuis novembre lors de la semaine achevée le 14 août, à 500.000) ravivant les inquiétudes sur la reprise aux Etats-Unis, lesquelles plombent les marchés depuis début août.
"La macroéconomie outre-Atlantique ne présente pas des signes très encourageants. Cela laisse de la place aux plus pessimistes pour vendre sur des marchés un peu étroits", mois d'août oblige, a expliqué Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. "Ces informations sont venues contrebalancer les bonnes nouvelles en Angleterre ainsi que le retour des fusions-acquisitions, qui devraient animer un peu le marché"

Le déficit budgétaire américain devrait dépasser les 1.300 milliards de dollars cette année

Le déficit budgétaire des Etats-Unis devrait dépasser les 1.300 milliards de dollars (1.015 milliards d'euros) cette année, selon les projections présentées jeudi par le Bureau parlementaire du Budget (CBO), agence bicamérale non partisane.

Cette évaluation met en lumière, à l'approche des élections de mi-mandat en novembre, les difficultés qui attendent la majorité démocrate et l'opposition républicaine pour trouver un équilibre entre réduction du déficit, baisse des impôts et relance de l'économie.

Les analystes du CBO soulignent cependant que le déficit 2010 devrait se combler de 71 milliards de dollars par rapport à 2009, grâce à un retournement des tendances de ces dernières années à l'augmentation constante de la dépense publique et à la baisse des recettes fédérales. Ils tablent sur une croissance de 2% maximum en 2011 et une légère réduction du chômage, 8,8% au lieu de 9% de la population active, pour la fin de l'année prochaine.

Si le record historique de déficit budgétaire a été atteint en 2009, avec un trou de 1.400 milliards en pleine crise financière et économique mondiale, celui de 2010 devrait se situer en deuxième position de ce triste palmarès.

Le CBO prévoit une rétractation du déficit à 438 milliards de dollars (342 milliards d'euros) d'ici 2014, conséquence du redressement économique. AP

Un nouveau bateau humanitaire pour briser le blocus de Gaza


Un bateau d'aide humanitaire, avec à bord des militantes pro-palestiniennes déterminées à briser par la mer le blocus israélien de la bande de Gaza, quittera dimanche 22 août le Liban pour Chypre, a annoncé jeudi l'organisatrice de l'expédition.

"Le "Mariam" partira pour Chypre dimanche à 22h, heure locale, du port de Tripoli" (nord), a indiqué à la presse Samar el-Hajj.

Israël et le Liban étant techniquement en état de guerre, aucune liaison maritime n'est possible entre les deux pays.



Israël menace de l'intercepter

"L'ambassadeur de Chypre à Beyrouth a tenté de nous convaincre de ne pas y aller en affirmant que son pays n'allait pas nous donner l'autorisation pour nous diriger vers la bande de Gaza", a affirmé Samar el-Hajj à l'AFP.

"Mais nous insistons: nous n'avons pas d'armes et nous irons à Gaza", a-t-elle ajouté, sans cependant préciser comment les militantes comptaient alors s'y prendre.

Jeudi, un responsable du port de Tripoli a indiqué à l'AFP que le bateau "a reçu l'autorisation pour se diriger à Chypre" mais qu'il "n'est pas autorisé à voyager vers une autre destination".

Une cinquantaine de femmes, libanaises et étrangères, doivent embarquer à bord du Mariam, initialement baptisé "Jouneh Star", un cargo battant pavillon bolivien et dont le capitaine est libanais.

Israël a menacé d'intercepter tout navire qui se dirigerait vers la bande de Gaza, tandis que l'ONU a recommandé d'acheminer l'aide à Gaza par les voies terrestres existantes.

Un assaut mené le 31 mai par l'armée israélienne contre une flottille humanitaire internationale qui faisait route vers Gaza avait coûté la vie à neuf passagers turcs.

Chypre n'avait pas autorisé les bateaux de cette flottille à appareiller à partir de ses ports, la contraignant à rester au large de l'île avant de se diriger vers Gaza.

L'avion de la compagnie roumaine Blue Air transportant 61 Roms a atterri jeudi 19 août à Bucarest après avoir décollé à 12h55 de l'aéroport de Lyon-Sa


L'avion de la compagnie roumaine Blue Air transportant 61 Roms a atterri jeudi 19 août à Bucarest après avoir décollé à 12h55 de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
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* 35 Roms expulsés d'un campement illicite près de Lille

Les Roms, parmi lesquels des femmes et des enfants, étaient arrivés de Grenoble à bord de deux autocars sous escorte policière peu avant 11h. Ils avaient été enregistrés dans le calme sur le vol régulier JOR46 de la compagnie roumaine Blue Air, dont le départ était initialement prévu à 13h30.

Selon le ministère roumain de l'Intérieur, un total de 93 Roms devait être rapatrié en Roumanie ce jeudi en deux vols réguliers. Ce chiffre devra être revu à la baisse. Sur les 79 Roms candidats au départ volontaire qui devaient partir de Lyon, 18 ne se sont pas présentés. 14 Roms sont toujours attendus à Paris.



Expulsions massives

C'est la première opération de ce type depuis le durcissement de la politique française à l'égard de cette minorité.

Bucarest et Sofia ayant rejoint l'UE en 2007, leurs ressortissants peuvent rester en France durant trois mois sans avoir à justifier d'une activité. Au-delà, ils doivent avoir un emploi, suivre des études ou justifier de ressources suffisantes.

Les Roms qui acceptent de partir peuvent bénéficier de l'aide au retour volontaire : 300 euros par adulte et 100 euros par enfant. Le rapatriement ne les empêche toutefois pas de revenir en France.

Ceux qui ne veulent pas rentrer dans leur pays d'origine après avoir passé trois mois dans l'hexagone se voient notifier une obligation de quitter le territoire français. Ils ont alors un mois pour partir.

Les Roms so

Premier League: David Beckham vers Blackburn?


Ahsan Ali Syed, l'homme d'affaires indien qui souhaite racheter les Blackburn Rovers, voudrait faire venir David Beckham.

Il y a quelques jours, on apprenait qu'Ahsan Ali Syed, un richissime homme d'affaires indien, souhaitait racheter les club anglais des Blackburn Rovers. Apparemment, il semble croire que l'affaire est déjà dans la poche puisqu'il a commencé à se pencher sur le futur recrutement de son équipe. Dans le Daily Mail, il a ainsi avoué son admiration pour l'ancien capitaine de l'équipe d'Angleterre, David Beckham: "J'avais 26 ans quand j'ai commencé à regarder des matches de Premier League, j'appréciais déjà Blackburn et je suivais Manchester United pour David Beckham".

Actuellement blessé au tendon d'Achille, le joueur des Los Angeles Galaxy, aimerait poursuivre ses piges en Europe, comme il le faisait jusqu'alors au Milan AC. Il n'est néanmoins pas certain que le Spice Boy accepte de revenir jouer en Premier League sous un autre maillot que celui des Red Devils.

Blaise Compaoré : "Une 2e chambre parlementaire verrait la participation des Burkinabè de l’extérie


Présent à Libreville dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance du Gabon, le Président Blaise COMPAORE a reçu une délégation de la communauté burkinabè vivant au Gabon. L’entretien entre le Président du Faso et ses concitoyens résidant au Gabon entre dans le cadre de ce rituel traditionnel d’échanges entre Blaise COMPAORE et ses compatriotes de l’extérieur qui permet au Président du Faso à chacun de ses déplacements de s’imprégner directement des réalités du quotidien de ces Burkinabè.

Au Gabon, les Burkinabè rencontrent des problèmes d’ordre administratifs avec notamment les difficultés liées à l’obtention des titres de séjour dans le pays d’accueil, les titres fonciers et l’investissement au Burkina, etc. Aussi, les Burkinabè vivant au Gabon demandent-ils l’intervention personnelle du Président Blaise COMPAORE auprès des autorités de leur pays d’accueil pour faciliter l’obtention des cartes de séjour. A ce niveau, les autorités burkinabè ont déjà entrepris des démarches pour rendre moins difficile le séjour des Burkinabè au Gabon.

Le Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur (CSBE) a entrepris à cet effet plusieurs missions au Gabon. En plus de ces démarches administratives et diplomatiques, le gouvernement burkinabè vient de franchir une étape très importante avec la nomination d’un Consul général au Gabon. Cette décision de l’ouverture d’un consulat au Gabon a été une fois de plus vivement saluée par la délégation des Burkinabè du Gabon qui voient en cette décision salvatrice, un début de solution aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. Ce cadre d’échanges a encore permis au Président du Faso de prodiguer des conseils à ses compatriotes car dit-il, « le Burkina Faso se construit par la conjugaison des efforts des Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur ».

Aussi, Blaise COMPAORE a-t-il demandé une forte implication de ces Burkinabè au développement de leur pays à l’image de grands pays comme la France et l’Italie qui ont atteint leur niveau de développement actuel grâce l’apport de leurs citoyens de l’extérieur. Le Président COMPAORE a aussi fait savoir à ses compatriotes du Gabon que son ambition est de faire du Burkina Faso, « un pays de liberté, un pays de partage où les idées, les initiatives de tous les Burkinabè seront prises en compte pour le développement du pays ». La création d’une deuxième chambre parlementaire qui sera au cœur des réformes politiques envisagées, verrait « la participation des Burkinabè de l’extérieur pour contribuer à l’élaboration des lois qui vont servir à orienter la vie politique de la nations », a fait savoir le Président du Faso à ses concitoyens du Gabon.

La Chine, 2e économie mondiale : Eh bien, tremblez maintenant !


Les chiffres, on le sait, comme l’argent, ne suffisent pas toujours à faire le bonheur. N’empêche ! La Chine baigne, avec quelque plaisir, dans le fleuve Pactole, lequel, selon la légende grecque, charriait des paillettes d’or. Et il y a de quoi ! Naguère pays crève-la-faim, l’empire du Milieu toise, du haut de la deuxième marche du podium qui est désormais la sienne, bien des nations évoluées.

En ravissant, lundi, au Japon la place de deuxième économie mondiale, l’ogre jaune a remis au goût du jour la prophétie tant redoutée d’Alain Peyrefitte, lequel prévenait déjà en 1973 : « Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera ».

En trois décennies, le pays de Mao est sorti de la fange du monde des économies agricoles et arriérées pour pénétrer dans le club très fermé des nations industrielles et prospères dans lequel il écrase tout sur son passage, tel un éléphant dans un magasin de porcelaines. L’Angleterre, l’Italie et la France : dépassés depuis. Le Canada et l’Allemagne : distancés. Le japon : évincé. Les Etats-Unis d’Amérique : désormais à portée de feu du Dragon.

Depuis quelques années, la Chine fait figure de collectionneur de best of : premier exportateur mondial, premier marché planétaire pour l’automobile, premier producteur d’acier… Tout cela en moins d’un demi-siècle ! Décoiffant !

Mais qu’est-ce qui fait tourner à plein régime cet « l’atelier du monde » dont le rythme de croissance donne le tournis à la planète entière alors que ses concurrents pataugent dans la récession, tels des oiseaux mazoutés dans une marée noire ? Son modèle économique ? Son système politique ? Sa taille démographique ? Son substrat culturel ? Tout cela à la fois.

A sa reconversion à l’économie de marché, l’empire du Milieu a pioché dans la théorie d’Adams Smith ce qui lui sert. Il a choisi d’évoluer sous un libéralisme light, fruit du croisement entre étatisme, patriotisme et protectionnisme. Et cela lui réussit bien.

Sa main-d’œuvre, abondante et bon marché (du fait de son mépris pour les droits de l’homme), et la sous-évaluation délibérée de sa monnaie, le yuan, font de lui un vampire économique qui se nourrit goulûment, par le biais de la délocalisation, du transfert des activités industrielles dont sont aujourd’hui victimes les autres nations développées.

Par conséquent, ses produits contrefaits et bon marché, connus sous le nom générique de « chinoiserie » du fait de leur qualité douteuse, inondent les pays en voie de développement et ne laissent aucune chance à la manufacture locale.

Crapule économique, le champion olympique de la croissance à deux chiffres l’est assurément, lui qui ne s’embarrasse d’aucun scrupule pour aller plus haut, plus fort, plus vite. Les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ? Des haies dans une course de 100 m.

Faut-il pour autant ligoter le dragon au banc des accusés ? Que nenni. Car le « commerce équitable » et la « concurrence loyale », tout le monde en parle, mais personne n’y croit.

Mais l’arbre de la croissance chinoise ne doit pas cacher la forêt du mal-être de ce pays : surpopulation, fortes inégalités sociales, corruption, violation des droits de l’homme.

Certes, l’économie chinoise occupe désormais le deuxième rang mondial. Pour autant, elle ne hisse pas les Chinois au rang des peuples les mieux lotis de la planète. Loin s’en faut ! En effet, selon les statistiques des institutions de Bretton Woods, le revenu moyen annuel au pays de Mao est de 3 600 dollars. Comme en Algérie ou en Albanie. En classement, cela équivaut à la 124e place mondiale.

Mais, l’un dans l’autre, l’ogre jaune n’a pas à en rougir outre mesure. Car cette contre-performance dans le domaine du PIB par habitant n’entame en rien son mérite d’avoir brisé, en si peu de temps, la fatalité de la pauvreté. Avec une population de 1,3 milliard d’âmes, atteindre une certaine qualité de vie nécessite plus de temps et d’efforts. Et là non plus, la Chine n’a pas dit son dernier mot. L’ogre poursuit sa marche triomphale. Tremblez sur son passage, il écumera toute la terre pour assouvir sa faim .

BCEAO : Comment notre argent enrichit la France


Sarkozy devrait sûrement regarder les enfants des polygames et des femmes excisés avec un œil beaucoup plus bienveillant. Notre argent depuis la seconde guerre mondiale, permet au trésor français de bien se tenir. Nos pays, anciennes colonies de la France, continuent à travers la BCEAO de déposer 50% de leurs réserves d’argent au trésor français, pour obtenir une garantie de convertibilité inutile. Ces dépôts sont estimés aujourd’hui à plus de 8000 milliards de francs cfa. C’est-à-dire que pour un franc cfa battu, la France demande en garanti pour assurer sa convertibilité, presque 10 f cfa. Les africains sont loin d’être inutiles à la France. Ils n’ont pas seulement les élites pour le rappeler souvent aux néo-lépenistes de L’Elysée.

Le franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) rebaptisé franc de la communauté française d’Afrique reste toujours accroché à l’ancienne Métropole. Les pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) ont choisi de déposer leurs réserves de change au trésor public français. Certains pays du Maghreb et la Mauritanie ont choisi de battre leur propre monnaie et de quitter la zone franc pour une organisation libre de leur économie à l’aube des indépendances. L’Afrique noire française est-elle restée dans le schéma qui a guidé la monnaie en 1945. Les économies restent toujours surveillées par la France à travers les accords de coopérations et les convention d’opération.

Selon le directeur national de la banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au Burkina, M. Bolo Sanou, la monnaie est le miroir de la société. Elle reflète la santé économique d’un pays. C’est elle la locomotive de l’économie et du développement. On ne peut donc dissocier politique monétaire et politique économique. La BCEAO doit sauvegarder la valeur interne et externe de la monnaie pour garantir la stabilité des prix. Elle a le droit exclusif de l’émission monétaire.

La définition de la politique de change et de réserves de changes reste toutefois la prérogative du conseil de ministre de l’UMOA. Cette politique tient compte de l’accord de coopération entre la France et les pays de l’UMOA et les conventions de compte d’opérations conclues avec le trésor français. Les termes de ces accords laissent penser que le CFA est une sous monnaie du franc français, puis de l’euro.

Il existe différents types de régime de change dont le taux de change fixe et le taux de change flexible. Les pays de l’UMOA ont opté pour cette dernière forme. Le directeur national a fait savoir qu’il n’existe pas de régime idéal. Le franc de la communauté française d’Afrique (f cfa) est lié à l’euro pour une parité fixe de 655,957 f cfa. Par contre les taux de change avec les autres devises s’effectuent en fonction du cours des marchés. Mais toutes ces devises doivent être converties au préalable en euro suivant la cotation du jour de cette monnaie sur le marché de change. L’accord de coopération signée entre la France et ses ex colonies en 1973 à Dakar prévoit que la France apporte un appui à l’UMOA pour assurer la libre convertibilité illimitée du f cfa quelles que soient les circonstances. Cela se traduit par la protection contre le risque d’épuisement en devises. La France et ses colonies ont convenu également à la centralisation des réserves de changes des pays de l’UMOA.

Ces réserves sont utilisées sur le principe de la solidarité. La banque centrale dépose ensuite 50% de ces réserves de change auprès du trésor français sur le compte d’opération, en contrepartie de la convertibilité illimitée garantie par la France. Ce taux de 50% est entré en vigueur en 2005. Il était de 65% dans le premier accord. L’article 2 de cet accord stipulait que la banque centrale versera au compte d’opérations du trésor français les disponibilités qu’elle pourra avoir en dehors de la zone d’émission, soit 65% de ses avoirs extérieurs. Les 35% doivent servir à des charges bien définies. Il s’agit des sommes nécessaires pour la trésorerie courante de la banque centrale, pour obligations contractées par les Etats à l’égard du FMI et des sommes libellées en devises auprès de la banque des Règlements internationaux (BRI) etc Le compte d’opération est un compte ouvert au trésor français au nom de la BCEAO. Selon M. Bolo Sanou, c’est un compte rémunéré qui offre la possibilité d’un découvert illimité. Mais en cas de découvert sur le compte d’opérations le trésor français prélève des intérêts.

Le fcfa est une monnaie imposée par la France à ses colonies en 1939 et officialisée en 1945. Jadis Franc des Colonies Françaises d’Afrique, l’appellation est passée à Franc des Communautés Financières d’Afrique. La monnaie relève de la souveraineté des Etats, et est surtout le reflet de la politique et des rapports de forces. C’est pourquoi M. Bolo Sanou affirme que la question du mariage f cfa et euro est un sujet éminemment politique. Cet arrimage du franc cfa à l’euro est un prolongement de l’union française qui regroupait la France et ses colonies. Après les indépendances, le colonisateur n’a pas souhaité couper le cordon ombilical avec ses colonies, notamment dans le secteur économique. Les pays de l’UMOA ne sont pas maîtres de leur monnaie, donc de leur économie. L’histoire du franc des colonies d’Afrique montre que cette monnaie est fortement vitale pour l’ancienne métropole.

Le franc cfa, instrument de domination et de spoliation des colonies

Le franc, monnaie française a été imposé par la France à toutes ses colonies. En Afrique le colon exigeait dès 1891 que l’impôt de capitation soit payé en franc français. Les monnaies locales et étrangères étaient ainsi bannies. Les populations africaines étaient contraintes d’introduire dans les échanges le franc français.

Les colonies qui venaient d’adopter la monnaie de la métropole, intégraient du coup la zone franc de l’union française. La zone franc est une zone monétaire unique sans problème de change. On ne pouvait pas encore parler de change puisque c’est une monnaie unique pour la France et ses colonies. Mais la seconde guerre mondiale et ses conséquences sur l’économie de la France va bouleverser l’ordre dans la zone franc. Les transactions avec les colonies sont perturbées par les difficultés du transport maritime avant d’être complètement arrêtées. L’inflation sévit partout et s’en est suivie une perte globale de la compétitivité de la zone franc. La France affaiblie économiquement par la guerre, enregistrait une dépréciation forcée de sa monnaie face à la livre sterling et au dollar américain.

Une reforme monétaire s’imposait dans la zone franc pour une reprise des exportations. Ce sont les colonies qui vont payer le prix fort. La France décide le 25 décembre 1945 de dévaluer le franc et de créer des devises pour ses colonies avec des parités fixes. Les francs des colonies françaises d’Afrique (CFA) et des colonies françaises du pacifique (CFP) furent ainsi créés.

La création de cette sous monnaie permet à la France d’importer beaucoup moins cher et de vendre plus cher à ces colonies. Le pouvoir d’achat dans les colonies devenait également très élevé avec la hausse des prix des marchandises importées, et la baisse des prix des produits exportés des colonies.

Ces colonies qui ont participé à l’effort de guerre devront encore continuer à se saigner pour le relèvement de l’économie française. Les producteurs africains devront exporter plus pour acheter moins. La France reprenait ainsi les échanges commerciaux par une spoliation de ses colonies. Le f cfa est donc une monnaie de spoliation dans ses origines. Il n’y avait rien de surprenant que cette intégration économique forcée des colonies servait plus le peuple français. Le pacte colonial en vigueur était l’expression de cette véritable spoliation aggravée par l’effort de guerre et le f cfa. Ce pacte colonial imposait que les colonies ne pouvaient vendre et acheter qu’avec la métropole. Les prix sont fixés également par la puissance. Elles ne pouvaient pas avoir d’industries, la France se chargeait de la transformation des matières premières.

La BCEAO , une œuvre de la France

Le fcfa est resté sous le contrôle exclusif de la métropole, et il a fallu attendre la signature de la loi cadre en 1946 pour que quelques aspirations des colonies soient prises en compte. Il a été créé l’institut d’émission, un établissement public national français avec siège à Paris. C’est lui qui a le privilège exclusif d’émettre des billets de banques pour les pays de l’Afrique occidentale française. La politique monétaire reste toujours le monopole de la France. La réglementation, la législation relative à la monnaie et aux changes reste toujours de la compétence de la France.

Cet institut d’émission qui joue le rôle de banque centrale servira à financer l’économie française. Il faut donc remonter à la convention de 1955 pour comprendre les liens séculaires entre le trésor public de France et la BCEAO. La banque centrale de l’UMOA est le prolongement de l’institut d’émission. Les opérations de change avec la BCEAO, tout comme l’institut d’émission sont exécutées dans le cadre de la convention de compte d’opérations signée en 1955 entre l’institut d’émission et le trésor public français. Cette convention stipule que l’institut dispose d’un compte courant ou compte d’opérations au trésor public français, l’institut d’émission y verse tous ses avoirs qu’il se constitue hors du territoire d’émission, exception faite des sommes faites pour sa trésorerie courante. Lorsque le solde du compte est débiteur, le trésor prélève des intérêts et si le solde est créditeur, il reste en dépôt au trésor français.

Cet institut d’émission subit une transformation en 1959 pour devenir banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sous contrôle français. Les attributs et les fonctions ne changent pas. Pour une fois les africains entrent au conseil d’administration avec huit représentants et huit pour la France. Mais ce n’était que formelle, puisque les décisions dépendaient beaucoup plus de la métropole que des africains. La BCEAO a évolué sous ce statut jusqu’en 1972. Les pays de l’UMOA vont en ce moment demandé des reforme de l’institution. Le général Marc Garango ministre des finance de la Haute Volta fut le président du comité de réflexion de cette reforme.

Il semble que cette prise de conscience a été impulsée par le retrait de la Mauritanie et des pays du Maghreb de la zone franc. Ces pays ont décidé de battre leur propre monnaie.

Le président mauritanien expliquait en ces termes les raisons de battre une monnaie. " Nous savons qu’on ne peut être indépendant économiquement si on ne bat pas sa propre monnaie. Si on n’a pas la maîtrise totale de la politique de crédit. Cette monnaie sera garantie par nos moyens nationaux malgré la sécheresse qui nous a accablée pendant trois années consécutives ". Les pays de l’Afrique noire française ont préféré évolué dans le giron français. Le renforcement du soutien de l’Etat français pour garantir la convertibilité du f cfa au niveau international a été même sollicité. Les quelques reformes recommandées n’ont pas été du goût des autorités françaises qui y voyaient des velléités d’autonomie. Les pays de l’UMOA vont néanmoins forcer la main de la France et obtenir une gestion partagée de la banque centrale sous un accord de coopération signée par les deux parties.

Les pays de l’UMOA vont obtenir l’africanisation de la banque centrale. Cela inclut une autonomie surveillée de gestion, le transfert de siège de la BCEAO sur le continent africain et le remplacement des français par des cadres africains au sein de la banque. Dakar fut choisi pour abriter le siège de la banque. C’est d’ailleurs dans cette ville que furent implantées les premières banques coloniales. L’esprit colonial demeure toutefois dans cette nouvelle gestion et ce partenariat négocié sous des conditions. La France maintient sa présence avec deux représentants dans le conseil d’administration de la banque centrale et participe à toutes les deliberationsLes comptes d’opération

Il y a actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros. C’est autant d’argent qui est amputé du budget des États de la zone franc. La France rémunère les banques centrales africaines en intérêts, tout en se servant au passage grâce à des placements privés (des sommes dégagées au profit de la France qui se comptent en centaines de millions d’euros). Pire, la part d’intérêts versée aux banques centrales est comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement !

Lorsque le rapport entre les avoirs extérieurs nets et les engagements à vue de chacune des Banques centrales est demeuré, au cours de trois mois consécutifs inférieur à 20 %, le Conseil d’administration de la Banque centrale concernée se réunit en vue d’adopter les mesures appropriées : relèvement des taux directeurs, réduction des montants de refinancement. Les statuts de la BCEAO précisent que lorsque les disponibilités en compte d’opérations présentent une " évolution qui laissera prévoir leur insuffisance pour faire face aux règlements à exécuter, elle devra alimenter le compte d’opérations par prélèvement sur les disponibilités qu’elle aura pu se constituer en devises étrangères autres que le franc, demander la cession à son profit, contre francs CFA, des devises détenues par les organismes publics ou privés des pays membres (pratique dite du " ratissage "), et invitera les Etats membres à exercer leurs droits de tirage sur le Fonds monétaire international.

Russie.La vodka interdite à la vente à Moscou après 22heures

La mairie de Moscou a interdit la vente d'alcools forts entre 22h et 10h, une nouvelle mesure pour lutter contre l'alcoolisme qui tue un demi-million de personnes par an en Russie. Certains experts ont critiqué cette approche de la lutte contre l'alcoolisme estimant que cela entraînerait un commerce illégal de la vodka et augmenterait le nombre de victimes, déjà très nombreuses, des alcools frelatés.

Grippe A-H1N1.Enquête sur un des vaccins soupçonné de favoriser la narcolepsie

L'Agence suédoise des produits médicaux a ouvert une enquête sur l'éventuelle propension d'un des vaccins contre la grippe H1N1, le Pandemrix, à provoquer la narcolepsie. Dans l'Union européenne, environ 30millions d'individus ont été vaccinés avec le Pandemrix produit par le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline. Les résultats préliminaires de l'enquête finlandaise sont attendus d'ici à la fin de l'année.

Inde. Une victime française identifiée

Une victime française des inondations au Ladakh (nord de l'Inde) a été identifiée et une autre est en cours d'identification, a annoncé hier le ministère des Affaires étrangères. Le nom du Français identifié par les équipes de recherche n'a pas été révélé à la demande de la famille. Le corps devrait prochainement être rapatrié en France. Depuis le 8août, 544 Français ont pu quitter la région sinistrée, alors que des touristes français s'y rendent de nouveau, malgré les consignes du Quai d'Orsay.

Incendies en Russie. Le «Tchernobyl» de Poutine?


En 1986, l'explosion de Tchernobyl révélait les failles béantes du communisme. Sans aller aussi loin, les incendies en Russie, témoignage éclatant de l'incurie et de la corruption des élites, risquent de constituer un tournant dans la vie politique du pays.



De notre correspondante à Moscou.
Alors que le front des incendies régresse progressivement, politologues et experts tentent d'évaluer les conséquences et de mesurer l'impact de la catastrophe écologique que vient de connaître la Russie sur le système Poutine et surtout sur la survie politique du tandem qui tient les rênes du pays.

La verticale en question

L'hypercentralisation, la fameuse verticale du pouvoir, vient de faire la preuve éclatante qu'elle ne permet pas de répondre de façon adéquate à une situation de crise. Les gouverneurs de région nommés depuis 2005 par le Kremlin sur proposition du parti gouvernemental, Russie unie, n'ont aucun pouvoir. Ils ne peuvent même pas disposer sans concertation avec le pouvoir central des fonds qui leur sont alloués. Ce système vicié à la base renforçant l'inefficacité et la corruption des administrations locales a contraint le Premier ministre à surveiller en personne la construction de logements pour les sinistrés afin d'empêcher les détournements de fonds. Dans ce contexte, il y a fort à parier que la rentrée du Parlement, en septembre, sera houleuse et que la question du retour au système de l'élection des chefs de région et à une décentralisation du système décisionnel pour les problèmes locaux sera à nouveau posée par le second parti de la majorité gouvernemental, Russie juste, soutenu pour la circonstance par les élus communistes.

Haro sur le Premier ministre

La semaine dernière, en lisant la presse quotidienne, on se serait cru revenu au temps de Boris Eltsine quand le pluralisme permettait aux journaux de critiquer les représentants du pouvoir. Dès l'arrivée au Kremlin de Poutine, la liberté de la presse s'est réduite comme peau de chagrin... Et pourtant, dès les premiers incendies, les journaux ont mis en cause la gestion du chef du gouvernement, critiquant pêle-mêle la nomination des gouverneurs, la centralisation du pouvoir, le nouveau code forestier, l'absence de mesures préventives au début de la vague de chaleur. Reste que, si on ne peut que se réjouir de cette attitude, on a du mal à imaginer que les rédacteurs en chef aient pris de tels risques sans avoir un feu vert venu de quelque part... Conscient que la meilleure défense est souvent l'attaque, Vladimir Poutine a lutté contre les incendies sur le terrain: aux commandes d'un avion canadair; sur les tourbières fumantes, une lance à incendie à la main, dans les hôpitaux au chevet des brûlés. Le chef du gouvernement, à la fois populiste et paternaliste, a subi les critiques, écouté les doléances, admis ses erreurs. Reste que toute cette activité n'a pas vraiment convaincu ni la population ni les médias. «On dirait par moments que certains feux ont été allumés juste pour permettre au Premier ministre de les éteindre», écrivait la semaine dernière le quotidien Vedomosti.

Pakistan. Lente mobilisation internationale

Hier, le Pakistan avait reçu 300millions d'euros d'aide internationale pour secourir les millions de victimes des inondations. Encore loin des 460millions de dollars demandés par l'Onu la semaine dernière, d'autant que les dons déjà récoltés tardent à se matérialiser sur le terrain. De plus, l'essentiel de ces fonds récoltés vient d'aides directes accordées par les États et l'Onu. Les agences d'aide ont souligné ces derniers jours qu'elles peinaient à rassembler auprès des particuliers l'argent nécessaire. La Grande-Bretagne avait d'ailleurs déploré, lundi, le montant «misérable» réuni jusque-là, une situation que les experts expliquent par le «déficit d'image» du Pakistan, pays souvent associé au terrorisme, et par le fait que les donateurs s'étaient déjà mobilisés après le tremblement de terre à Haïti en janvier dernier.

Les autorités critiquées

Le président pakistanais Asif Ali Zardari, déjà critiqué pour ne pas avoir interrompu une tournée en Europe au plus fort des inondations, se trouvait en Russie, hier, pour un sommet régional consacré à la situation en Afghanistan, alors que, dans les régions touchées, des millions de déplacés campent dans des abris de fortune, dénonçant pour beaucoup l'attitude attentiste du gouvernement, et réclamant davantage d'aides. De nouvelles manifestations ont d'ailleurs eu lieu, hier, entre Islamabad et Peshawar (nord-ouest).

Poll: 1 in 5 Americans thinks Obama is a Muslim


Those results, from a new Pew Research Center survey, were drawn from interviews done before the president's comments about the construction of an Islamic cultural center near Ground Zero, and they suggest that there could be serious political danger for the White House as the debate continues.

The president's religion, like his place of birth, has been the subject of Internet-spread rumors and falsehoods since before he began his presidential campaign, and the poll indicates that those rumors have gained currency since Obama took office. The number of people who now correctly identify Obama as a Christian has dropped to 34 percent, down from nearly half when he took office.

White House officials expressed dismay over the poll results. Faith adviser Joshua DuBois blamed "misinformation campaigns" by the president's opponents.

"While the president has been diligent and personally committed to his own Christian faith, there's certainly folks who are intent on spreading falsehoods about the president and his values and beliefs," DuBois said.

DuBois said the president's Christian faith plays an "important part" in his daily life. And he pointed to six speeches on faith that the president has given in which he talked about his beliefs. But Dubois said coverage of Obama's Christianity has been scant compared with news about the economic crisis, legislative battles and other issues.

Among those who say Obama is a Muslim, 60 percent say they learned about his religion from the media, suggesting that their opinions are fueled by misinformation.

But the shifting attitudes about the president's religious beliefs could also be the result of a public growing less enamored of him and increasingly attracted to labels they perceive as negative. In the Pew poll, 41 percent disapprove of Obama's job performance, compared with 26 percent disapproval in its March 2009 poll.

More than a third of conservative Republicans now say Obama is a Muslim, nearly double the percentage saying so early last year. Independents, too, are now more apt to see the president as a Muslim: Among independents, 18 percent say he is a Muslim, up eight percentage points.
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Those numbers come as Obama and other Democrats try to minimize potential fallout from the president's remarks on Friday about the Islamic center in New York.

Blanc aurait aimé tourner la page

Le sélectionneur des Bleus regrette de devoir se priver des quatre joueurs sanctionnés mardi, au moment d'aborder la campagne de qualification à l'Euro 2012Depuis sa prise de fonction officielle, Laurent Blanc a toujours affiché la volonté de tourner le plus rapidement possible la page du désastreux Mondial sud-africain. Les sanctions infligées mardi à quatre Bleus par la commission de discipline de la FFF ne pouvaient donc pas le satisfaire (1). C'est ce qu'il a exprimé hier via un communiqué : « Ce n'est évidemment pas la situation idéale pour un football français qui aurait besoin de tous ses atouts au moment d'aborder les qualifications à l'Euro 2012 » (2), affirme Laurent Blanc, tout en « prenant acte de ces décisions ».

En fin tacticien, le champion du monde 1998 avait proposé de ne retenir aucun des Mondialistes lors du match amical contre la Norvège, espérant que cette sanction symbolique suffirait à éponger le passif sud-africain. C'est ce plan qui est tombé à l'eau mardi.

« J'espérais trouver fin août une situation apurée et la page sud-africaine définitivement tournée après qu'ait été prise, sur ma proposition, une sanction collective qui m'apparaissait à la fois nécessaire et suffisante. Ce n'est pas le cas et il ne sert à rien d'épiloguer. Je ferai donc mes choix pour les prochains matches dans le cadre qui m'est, ou me sera, ainsi imposé », a ajouté Laurent Blanc.
Anelka rigole

Si les sanctions infligées aux mutins vont obliger l'ancien entraîneur des Girondins à revoir ses plans, elles n'ont pas l'air de perturber Nicolas Anelka. Le joueur n'a pas la réputation d'être un grand bavard. Mais il sait se faire entendre quand il le faut. Comme depuis qu'il est devenu l'ennemi public n° 1 du football français, c'est dans les colonnes de « France Soir » qu'il est monté au créneau hier. Et c'est peu dire que cette nouvelle saillie médiatique ne fera rien pour faire remonter sa cote dans l'opinion.

Il y qualifie les membres de la commission de discipline « de vrais clowns… Je suis mort de rire ! ». Pour l'attaquant de Chelsea, « toute cette histoire de commission de je-ne-sais-quoi est une aberration, une mascarade pour ne pas perdre la face ». Avant de poursuivre : « Ils ont sanctionné dans le vide, car Nicolas Anelka n'a jamais existé dans cette histoire pitoyable et grotesque ».

Le natif de Trappes a donc décidé d'afficher un certain détachement (de façade ?), deux mois après les insultes à Raymond Domenech qui lui ont valu son éviction du Mondial. « La page des Bleus a été tournée le 19 juin lors de mon éviction de Knysna, » conclut-il.
Ribéry ne comprend pas

L'attitude d'Anelka tranche singulièrement avec celle de Franck Ribéry, le seul autre puni à s'être exprimé, alors que Patrice Évra et Jérémy Toulalan ont pour l'instant gardé le silence. « Je ne comprends pas pourquoi certains joueurs ont écopé de cinq matches de suspension et d'autres n'ont pas été sanctionnés », a déclaré le joueur du Bayer Munich. « Tous les joueurs présents ont participé à ce qui s'est passé au Mondial », a ajouté le meneur de jeu des Bleus.

Le vice-capitaine de l'équipe de France durant le Mondial a par ailleurs assuré qu'il avait l'intention de poursuivre sa carrière en sélection, une fois sa suspension purgée : « Bien sûr que je jouerai de nouveau pour la France », a-t-il insisté.

Franck Ribéry pourrait faire son retour en équipe de France le 12 octobre pour le match de qualifications pour l'Euro 2012 contre le Luxembourg à Metz. En attendant, c'est Laurent Blanc qui a du pain sur la planche.

(1) Suspension de dix-huit matches pour Nicolas Anelka, de cinq pour Patrice Évra, de trois pour Ribéry, et un pour Jérémy Toulalan. Éric Abidal, également convoqué a, lui, échappé à toute sanction. (2) France-Biélorussie le 3 septembre, Bosnie-Herzégovine-France le 7 septembre, France-Roumanie le 9 octobre.

PROCES DE LA FILIERE CAFE- CACAO EN COTE D’IVOIRE : Le grand déballage aura-t-il lieu ?

Longtemps attendu, c’est finalement le 6 septembre prochain qu’aura lieu à Abidjan le procès du siècle pour les Ivoiriens : celui des anciens dirigeants de la filière café-cacao. Le mois dernier, suite à la publication des conclusions de l’enquête judiciaire sur la juteuse filière, trois journalistes avaient été poursuivis puis relaxés. Cela aurait-il eu pour effet d’accélérer la procédure ?

En tout cas, pendant un mois, le tribunal de première instance de la capitale économique ivoirienne, devrait voir défiler une trentaine d’ex-responsables dont des proches du chef de l’Etat ivoirien. « Soupçonnés de malversations massives », la quasi-totalité des responsables de la filière avaient été arrêtés en juin 2008, au cours d’une vaste opération « mains propres », entamée en 2007. Mais pourquoi avoir attendu d’être à deux pas de l’élection présidentielle pour trancher la question ? Dans quel intérêt ? Aurait-on pris le temps de faire disparaître des preuves susceptibles de déranger ? Aurait-on travaillé les suspects au corps afin de les inciter à abonder dans le sens souhaité ? Devrait-on s’attendre à voir les suspects aider à orienter le procès de manière à couvrir certains barrons du régime, et confondre d’autres personnes ? Auquel cas, il faudrait s’attendre à un procès dont le contenu sera fort édulcoré. Très rentable, la filière café- cacao constitue aussi l’un des secteurs d’activités parmi ceux qui, en Côte d’ivoire, pourvoient le plus d’emplois. Des années durant, elle a servi à alimenter la guerre. Tant du côté du pouvoir que de l’opposition. Pendant ce temps, producteurs et paysans se saignaient dans les profondeurs de la forêt ivoirienne, sans pour autant profiter des retombées de ces substances prisées à travers le monde.

Evidemment, ce n’est pas « fair-play » d’avoir "dealé" ces fonds rassemblés à la sueur du front de braves travailleurs. En général, ces derniers n’ont reçu en retour que des rapines. L’argent récolté a en fait beaucoup contribué à financer la guerre entre loyalistes et rebelles, et du même coup, plongé les ouvriers agricoles dans l’insécurité la plus totale. Longtemps, la filière a nourri les seigneurs de la guerre, entre autres, des élites devenues aujourd’hui de riches et célèbres notables tant dans leurs localités respectives qu’à Abidjan. Il est donc temps de voir s’ouvrir ce procès afin que l’on rende compte au peuple ivoirien, et que les auteurs des coups tordus paient pour leurs forfaitures. Certes, dans la forme, ce procès a une haute saveur politique. En effet, il se tiendra à deux pas de l’élection présidentielle dont on a par ailleurs mis du temps à fixer la date. Mais dans le fond, ira-t-on jusqu’au bout ? Faut-il s’attendre à des révélations après tous les subterfuges qui peuvent avoir jalonné le long parcours des investigations ? Rien ne devrait surprendre.

On pourrait jeter la pierre au régime Gbagbo en l’accusant d’avoir sciemment mis le dossier longtemps sous le boisseau. Comme tant d’autres. Cela, en attendant le moment propice pour confondre ses adversaires politiques ou régler des comptes à des indésirables du camp présidentiel. Il n’empêche, le chef de l’Etat ivoirien aura tout de même fait des efforts tendant à faire fonctionner la justice dans un pays vivant sous un régime d’exception. Ils sont rares aujourd’hui, les chefs d’Etat africains qui osent rompre avec l’impunité sous leur règne. Aussi faut-il espérer que la vérité émerge durant les joutes oratoires à venir. En particulier, justice doit être rendue à Guy-André Kiefer, lâchement assassiné alors qu’il menait des investigations en tant que journaliste sur les dessous de la filière café-cacao. Notre confrère et tant d’autres anonymes, ne doivent pas avoir rendu l’âme pour rien.

Contrairement à l’élection présidentielle, c’est la première fois qu’une date est annoncée pour le procès des anciens barons du cacao ivoirien. La date du 6 septembre devra néanmoins être confirmée par une ordonnance spéciale du président du tribunal. Etant donné les incessantes remises en cause auxquelles les autorités ivoiriennes ont habitué l’opinion, il est hautement souhaitable que ce procès se tienne effectivement à la date prévue. Le simple fait de l’envisager, constitue en soi un succès pour les producteurs de café et de cacao. Par ailleurs, ce procès incarne un certain espoir : il traduit la volonté de barrer désormais la route aux délinquants à col blanc. En effet, ces derniers ont pris en Afrique la sale habitude de piller les ressources nationales dans l’impunité totale. Ainsi, par le passé et bien avant l’ère Gbagbo, la Côte d’Ivoire a connu de nombreux scandales ayant défrayé la chronique. Mais rien ou presque n’a jamais été entrepris pour clarifier les choses et punir les coupables. Partant de ces considérations, le régime Gbagbo a du mérite.

Sans conteste, le chef de l’Etat ivoirien aura davantage de mérite si son régime parvient à faire triompher la vérité. Pour l’heure, Laurent Koudou Gbagbo et ses partisans peuvent jubiler. Ils marquent des points dans un contexte africain marqué du sceau de l’impunité, et où un rideau de fer se dresse entre le pouvoir et la justice. Toutefois, il est de l’intérêt du camp présidentiel, que ce procès aboutisse. Justice doit être rendue au peuple ivoirien. Seulement alors, le président Gbagbo pourra récolter des dividendes politiques du procès de la filière café- cacao. Par contre, il perdra beaucoup au change, si les choses tournent au vinaigre, et que la montagne accouche d’une souris.

PRESIDENTIELLE AU LIBERIA : George Weah rechausse les crampons


Au Libéria, l’élection présidentielle est prévue pour octobre 2011. A un peu plus d’un an de cette échéance, des prétendants à la magistrature suprême de ce pays de descendants d’esclaves venus des Amériques se signalent déjà. C’est le cas de l’ancien international footballeur libérien George Opong Weah. Le 15 août dernier, son parti, le Congrès pour le changement démocratique, a annoncé son rapprochement avec deux autres partis dans la perspective de la présidentielle. Après sa défaite en 2005, face à Ellen Johnson-Sirleaf qui compte aussi rempiler pour un deuxième mandat, Mister George, comme l’appellent ses fans, veut prendre sa revanche cette fois. Et il met les chances de son côté à cette fin.

En effet, la conquête du fauteuil présidentiel qu’il projette ne se fera pas sous la seule bannière de son parti comme en 2005, mais bien sous celle d’une coalition. Laquelle coalition compte pour le moment trois partis dont le Front patriotique national du Libéria (NPFL) de l’ex-chef d’Etat Charles Taylor. L’union fait la force, dit-on. Et cela, George Weah à qui ses adversaires reprochaient en 2005 de n’avoir aucune expérience politique, l’a si bien compris. Il n’est pas le seul d’ailleurs car un peu partout, sur le continent, la tendance est à l’union des opposants pour aller en rangs serrés autour d’un seul candidat à l’élection présidentielle. Ensemble comme un seul homme, Weah et ses alliés essayeront de malmener la candidate sortante, Ellen Johnson-Sirleaf, sur son bilan qui est loin d’être globalement positif. A titre d’exemple, la lutte contre la corruption n’aura pas été un succès total pour la seule femme chef d’Etat en Afrique.

Certains ministres de son gouvernement ont même été contraints de démissionner après avoir été accusés de corruption ou de détournements de deniers publics. Cela n’aura pas échappé à George Weah au moment où il s’apprête à rechausser ses crampons pour monter sur le terrain de la compétition politique. A l’image d’un joueur remplaçant qui a eu le temps d’observer un match de football, il sait à quoi s’en tenir désormais et surtout, il connaît, les faiblesses de l’adversaire en montant sur la pelouse. Et bien que professionnel retraité, il sait toujours taper dans un ballon et, mieux, marquer des buts. Mais, l’élection présidentielle et, partant, la politique n’est pas un match de football. Nul doute qu’il n’a pas perdu de vue cette donne. C’est donc un homme averti qui rêve à nouveau d’un destin national.

Toutefois, l’alliance qu’il a nouée avec le parti de Taylor qui est aujourd’hui jugé à La Haye pour, entre autres accusations graves, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ne lui portera-t-il pas préjudice ? Cela ne va-t-il pas faire ombrage à Weah qui pourrait être vu comme un allié de tortionnaires ? Les crimes reprochés à Charles Taylor ont été aussi commis au Libéria par l’ancien chef d’Etat et ses hommes lors de la guerre civile qui a aussi ravagé ce pays. Pour sûr, Mister George n’a pas occulté ce passé peu glorieux de ce parti avec lequel il a décidé de s’associer. De toute façon, il y a eu une réconciliation à la sud-africaine qui a permis sans doute de cicatriser les plaies, de faire oublier les atrocités du passé et de pardonner. Les compteurs étant remis à zéro ou presque sur ce plan, il n’y a donc pas lieu de trop s’inquiéter. Ce qui devrait compter pour la présidentielle et les autres scrutins, c’est la capacité de ceux qui courtisent les électeurs à les rallier autour de leur projet de société.

Nord-Niger : Les prémices d’une talibanisation ?

Désormais les uniformes et les concerts lors des événements heureux sont interdits dans la région de l’Aïr”. Telle serait une mesure prise par le sultan d’Agadez et applicable sur l’ensemble du territoire qui est soumis à son autorité.

On serait tenté d’applaudir cette décision de ce chef religieux de l’une des villes les plus importantes de ce pays, connue pour son rôle commercial et ses sites touristiques qui attirent les Occidentaux.

Les fêtes, c’est connu, constituent des opportunités de ripaille et de gaspillage. Et il est aberrant de continuer avec ces pratiques dans le contexte nigérien marqué par la famine et les conséquences des inondations qui ont fait des milliers de victimes, obligeant l’Etat à tendre la sébile, comme un mendiant, pour solliciter l’aide étrangère.

Or, comme ledit l’adage, celui qui dort sur la natte d’autrui dort par terre ; pour donc sortir de la situation de pays assisté, les hommes politiques comme les populations doivent changer de comportement en optant pour une gestion rationnelle des ressources sur les plans individuel et collectif. Partant de ce postulat, on ne peut que se féliciter de l’acte courageux du sultan d’Agadez, qui impose à ses administrés la culture de la modestie et de l’économie des ressources.

A y voir de près, c’est ce souci qui a guidé l’Eglise catholique au Burkina Faso à fixer une date pour les funérailles chrétiennes. Cela a l’avantage de réduire les budgets familiaux consacrés à cet événement. Les églises protestantes, elles, tentent depuis ces dernières années de convaincre leurs fidèles d’éviter les dépenses somptueuses pendant les cérémonies de fiançailles connues sous le nom de “PPS”, qui prennent de nos jours des allures de mariage avant l’heure.

Dans l’absolu, il n’y a donc rien à dire de cette fatwa du souverain d’Agadez. Cela dit, le sultan, pour être conséquent avec lui-même, aurait dû aller plus loin dans sa volonté de réduire les dépenses, en légiférant aussi sur la dot, qui constitue un casse-tête chinois au Niger.

En effet, pendant que dans la région de l’Est du Burkina Faso, frontalière du pays d’Amani Diori, on peut convoler en justes noces avec une femme en versant la modique somme de 2 500 F CFA, de l’autre côté, il faut débourser plus d’un million de F CFA pour obtenir la main d’une gonzesse ; une cagnotte qui n’est pas à la portée de tous, surtout des jeunes, en proie au chômage.

On a l’impression que le mariage est un fond de commerce comme l’a si bien dit dans une chanson la célèbre artiste-musicienne malienne Oumou Sangaré. S’il faut vider tout son grenier pour rompre avec le célibat, très peu hésiteront à franchir le pas s’ils ne sont pas bien nantis financièrement.

Pourtant, en bon chef religieux musulman, il sait mieux que quiconque que le montant de la dot en islam est raisonnable. Ainsi, l’acte révolutionnaire du sultan d’Agadez est, comme on dit trivialement, bon, mais c’est pas arrivé.

Au-delà de ce fait, il faut craindre que ces interdictions des fêtes somptueuses ne constituent la première salve de mesures tendant à “talibaniser” cette région du Nord-Niger.

En Afghanistan, les Talibans ont commencé par interdire le cinéma puis ont sorti une armada de lois répressives pour finir par installer un islam radical. Quand on sait qu’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) écume cette partie du pays, plus est proche du Nigeria réputé pour ses extrémistes religieux, on peut légitimement s’inquiéter des décisions prises par le sultan, qui peuvent cacher des intentions de soumettre les populations à l’islam fondamentaliste.

औ BURKINA FASO TAHIROU BARRY, PRESIDENT दू PAREN : "Toucher à l’article 37, c’est plonger le pays dans une spirale sans nœud"


"…Et échanger éventuellement sur des sujets d’actualité ». Telle est l’une des raisons de la visite du nouveau président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), Tahirou Barry, au groupe de presse "Le Pays".

Nous ne nous sommes donc pas fait prier pour recueillir la position du parti, ce vendredi 13 août 2010, sur la révision de l’article 37 de la Constitution burkinabè, la candidature du Pr Laurent Bado au scrutin de novembre prochain, l’impact de l’affaire dite des "30 millions de F CFA" sur la crédibilité du PAREN et sur la vision de celui-ci sur la célébration du cinquantenaire de l’indépendance. Militant du PAREN depuis 1999, le successeur de Jeanne Traoré, le 27 juin dernier, détenteur d’une maîtrise en droit judiciaire et d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en management des ressources humaines, n’est pas passé par quatre chemins pour prévenir que la révision de l’article 37, quel que soit ce qu’en pensent ses partisans, peut être source de lendemains orageux au Burkina.

"Le Pays" : Après avoir sillonné les bureaux des Editions "Le Pays", quelles sont vos premières impressions ?

Tahirou Barry, président du PAREN : J’ai apprécié les conditions de travail du personnel du « Pays ». En tant que gestionnaire des ressources humaines, je salue cette situation. Par ailleurs, je pense qu’avec l’adoption de la Convention collective des journalistes, il y a inéluctablement une augmentation des charges. Je profite donc de cette occasion pour lancer un appel au gouvernement afin que les mesures d’accompagnement au niveau de la presse soient renforcées, notamment l’augmentation de la subvention, la facilitation de l’accès aux documents officiels. Tant que ces éléments d’accompagnement ne seront pas mieux gérés, les organes de presse, surtout privés, auront du mal à survivre dans ce contexte difficile. C’est une mission de service public qui est dévolue aux organes de presse et qui s’accommode mal avec le concept de rentabilité.

"Tant que le citoyen ne comprendra pas que sa situation de pauvreté ou de misère est liée aux politiques publiques qui sont menées, la démocratie sera toujours un leurre"

La candidature de Laurent Bado au scrutin de novembre prochain est en stand by. Quand se décidera-t-il ?

En principe, le congrès nous a donné mandat pour apprécier les conditions de préparation de ces élections et en septembre, nous allons nous prononcer définitivement quant à notre participation. Il sera question pour nous d’apprécier les conditions d’établissement et de délivrance des CNIB. A un certain moment donné, nous avons assisté à une politisation à outrance de la délivrance de ces actes. Vous avez vu que le CDP a beaucoup mis en contribution des associations proches de lui pour la délivrance des CNIB au profit de ses militants. Ce qui constitue une grosse entorse que nous ne pouvons accepter. Ensuite, apprécier le fichier électoral, notamment lorsque le croisement sera effectué avec l’ONI. Et enfin, il nous faut nous assurer que la pièce de votation retenue sera effectivement celle qui a été prévue. Nous avons vu les différentes actions, notamment celles de la FEDAP/BC. Nous estimons que c’est une grosse plaisanterie. La pièce qui sera retenue est la CNIB. Nous attendons quelques jours pour nous prononcer en considération de tous ces éléments.

Mais si nous participons à cette élection, c’est pour poursuivre deux objectifs. Le premier objectif, c’est de conscientiser les électeurs. Tant que le citoyen ne comprendra pas que sa situation de pauvreté ou de misère est liée aux politiques publiques qui sont menées, la démocratie sera toujours un leurre. Il faut amener le citoyen à comprendre que généralement, tout ce qui est mené comme politiques doit être sanctionné lors des compétitions électorales. Il dispose à cet effet d’un pouvoir redoutable, qui est le bulletin de vote qui lui permet de décider en toute objectivité et en toute liberté. Deuxièmement, avertir le citoyen des périls qui guettent la nation. Depuis 1998, la population burkinabè s’accroit d’environ 350 000 personnes par an. C’est plus d’écoles, de dispensaires, d’emplois à créer. Ce sont des politiques qui sont menées de façon inconséquente avec tout ce qu’il y a comme risques potentiels. La misère ne fait que s’accroître. De 1994 à 2004, nous sommes passés de 44,5% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté à 46%. Il faut que les citoyens prennent leurs responsabilités. Il faut qu’on décide que notre destin soit ce que nous voulons qu’il soit.

C’est vrai que c’est le congrès qui décide qui sera candidat à l’élection présidentielle. Mais beaucoup avaient pensé, étant donné que vous êtes le président du parti, que vous seriez le candidat du PAREN. Pourquoi cela n’a-t-il pas été le cas ?

D’abord, le congrès a confirmé une décision du bureau politique national de proposer la candidature de Laurent Bado. Deuxièmement, je suis très jeune, je n’ai que 35 ans. Je suis donc éliminé de droit par la Constitution. Mais la nouvelle équipe est une équipe de jeunes, la tranche d’âge se situe entre 30 et 35 ans. C’est un message que le parti a voulu lancer à la jeunesse. C’est une façon de dire aux jeunes que c’est par eux que le changement peut s’opérer. Partout dans le monde, les bouleversements sont intervenus grâce à l’action d’une jeunesse dynamique et responsable.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès, lors de son dernier congrès, a fait des propositions de réformes, dont celles de l’institution d’un sénat et la modification de l’article 37 pour sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels. Qu’est-ce que le PAREN pense de ces réformes ?

Je suis très triste de ce bal de sorciers qui s’organise autour de l’article 37. Je me demande aujourd’hui quelles sont les raisons qui amènent le CDP à vouloir modifier unilatéralement l’article 37, qui est un consensus de tous les acteurs de la politique. Je dis que si on touche à l’article 37, ce sera une rupture du consensus politique, avec tout ce qu’il y a comme incertitudes dans notre pays. Sur ce point, je pense que les courtisans de Blaise Compaoré doivent comprendre que, comme le disait Barack Obama, notre pays a besoin d’institutions fortes et non d’hommes exceptionnels. Parce que quand le pouvoir est exercé dans la durée, c’est soit la tyrannie, soit la corruption, soit la patrimonialisation, qui a même été dénoncée par leur vice-président sanctionné à tort. Pour notre part, nous allons continuer les concertations avec l’opposition pour voir dans quelle mesure nous allons barrer la route à cette volonté de modification unilatérale de l’article 37.

"Le Burkinabè, c’est comme un crocodile qui dort les yeux ouverts. Le jour où il va se réveiller…"

Pourtant les instances dirigeantes du CDP estiment que beaucoup ont tort d’agiter les grelots de l’apocalypse que causerait la modification de l’article 37.

Au PAREN, nous restons convaincus que porter un coup de canif à l’article 37 entraînerait le pays dans une spirale sans nœud. C’est un consensus politique. Et il y a une volonté farouche des courtisans de Blaise Compaoré de rompre ce consensus. Tout le monde a conscience que Blaise a montré toutes ses limites en termes de propositions de solution aux maux qui gangrènent notre société. Aujourd’hui, nous avons l’impression que notre navire est sans capitaine. Combien de Burkinabè arrivent aujourd’hui à se loger convenablement, à se nourrir, à se soigner ? Ils sont si peu qu’on ne doit plus tergiverser sur les politiques à mener. Et si encore on veut toucher à l’article 37, je pense que c’est une provocation. Et ce qu’on ne doit pas oublier, c’est que le Burkinabè, c’est comme un crocodile qui dort les yeux ouverts. Le jour où il va se réveiller, c’est peut-être à Dieu qu’on va se confier pour la suite des événements. Quant à la proposition d’un sénat, nous disons plutôt qu’il faut renforcer les pouvoirs de l’Assemblée nationale. Parce que celle-ci est un organe qui a du mal à assumer sa mission de contrôle de l’action gouvernementale. Au lieu de créer un sénat qui sera budgétivore dans notre contexte déjà alourdi par des charges inutiles, il faut plutôt renforcer les pouvoirs de l’Assemblée nationale. C’est la seule voie pour nous de mieux gérer notre pays.

Pour revenir sur l’affaire des millions perçus par Laurent Bado de la part du parti au pouvoir, ne pensez-vous pas qu’elle constitue un handicap pour votre parti ?

Je comprends la réaction de tous ceux qui se sentent offusqués par cette affaire des 30 millions. Par la même occasion, je me demande s’il faut condamner Laurent Bado, s’il faut sacrifier Laurent Bado parce qu’il a eu tort de penser que la politique est fondée sur la vérité, la bonne foi. L’homme a été de bonne foi sur toute la ligne. Et aujourd’hui, c’est l’intention qu’il faut apprécier. Même les religieux le disent. Le prophète Mohamed de l’Islam a dit que les actes ne valent que par l’intention qui les accompagne. Alors, faut-il sacrifier Laurent Bado parce qu’il a eu tort de croire que la politique est fondée sur la vérité, la vertu, la bonne foi ? Si corruption il y a, il faudrait qu’on recherche l’intention coupable au niveau des donateurs.

Abdoul Karim Sango est-il toujours membre du parti ou a-t-il démissionné ?

Sango Abdoul Karim est le représentant de l’opposition, en tant que commissaire, à la CENI. Nous avons donc voulu le décharger pour qu’il puisse mieux assumer ses fonctions à la CENI sans pour autant perturber le principe de la neutralité qui doit gouverner l’action des commissaires.

"Faut-il sacrifier Laurent Bado parce qu’il a eu tort de croire que la politique est fondée sur la vérité, la vertu, la bonne foi ?"

Que pensez-vous de la célébration actuelle du cinquantenaire du Burkina ?

Pour nous, la date importe peu. Nous dénonçons tout simplement le caractère festif. On ne peut pas concevoir que dans un pays où, rien qu’en avril dernier, près de 700 personnes ont été fauchées par la méningite, on investisse autant de milliards pour célébrer des indépendances. On ne peut pas concevoir que pendant que près de 650 personnes meurent dans le Tuy pour raison de paludisme, on pense à la fête. Il y a trop de problèmes dans ce pays. J’ai dit plus haut qu’il y a près de 46,4% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas 41 099 F CFA par an, soit environ 112 F CFA par jour, pour pouvoir bénéficier de ces 2 283 calories dont a besoin l’organisme humain pour survivre. Et avec ça, on veut fêter. Environ 350 000 jeunes accourent chaque année aux concours pour juste 7 000 postes à pourvoir. Cela veut dire que le chômage est en train de gangrener notre jeunesse. Nous devons plutôt faire une grande introspection, mener de grandes réflexions, à travers notamment des colloques, des séminaires, des conférences, pour essayer de comprendre cette partie de notre histoire et envisager l’avenir avec sérénité. Parce que nous sommes conscients que chaque peuple ne peut se développer que lorsqu’il a connaissance de son passé qui conditionne et détermine sa confiance en l’avenir. C’est ce que nous devons envisager dans la perspective de ces 50 ans.

Comment se comporter avec sa maman ?


Qu'est-ce qui est plus beau que tout cela.
C'est une excellente chose le fait d'avoir une
Mercédès, une superbe villa, une belle femme,
et beaucoup d'argent mais ce qui est encore plus beau,
c'est le fait d'avoir une MAMAN..

Özil, le 10 de Mourinho


A défaut de superstars cet été, le Real Madrid de José Mourinho a décidé de s'attacher les services de jeunes prodiges du football. Après l'ailier gauche Angel di Maria et le récupérateur Sami Khedira, en plus du défenseur expérimenté Ricardo Carvalho, le club de Florentino Perez est enfin parvenu à recruter le talentueux meneur de jeu Mesut Özil, mardi, contre 15 millions d'euros. A 21 ans, l'international allemand, l'un des meilleurs joueurs du Mondial, tentera de s'imposer à la place de Kaka après ses deux belles saisons au Werder Brême.

Il ne fallait pas compter sur le Real Madrid cet été pour réaliser le plus sensationnel transfert de l'intersaison. Après Cristiano Ronaldo il y a un an, recruté pour 94 millions d'euros à Manchester United, le club présidé par Florentino Perez n'a pas eu les moyens de frapper un immense coup sur le football européen. Pas de big stars dans les filets, mais des Galactiques en devenir... Il faut dire que les arrivées de Karim Benzema et de Kaka, pour 35 et 65 millions d'euros, peuvent être considérées comme des flops, le premier étant relégué sur le banc par Gonzalo Higuain, déjà au club et exceptionnel la saison passée, tandis que le Brésilien a longtemps été blessé et le sera pour les 4 prochains mois.

Un Mondial énorme

José Mourinho était ainsi dans l'obligation de recruter un meneur de jeu capable d'accompagner Cristiano Ronaldo, Gonzalo Higuain et Angel Di Maria, acheté à Benfica au début du marché estival. Et il semblerait que le "Special One" soit tombé amoureux de la jeune sélection allemande demi-finaliste de la dernière Coupe du monde. Après le milieu défensif Sami Khedira, arrivé de Stuttgart pour environ 15 millions d'euros, le Real Madrid a signé un chèque d'un montant semblable au Werder Brême pour récupérer Mesut Özil. Ce dernier était parti au clash avec ses dirigeants, qui réclamaient 20 millions d'euros pour leur pépite.

Le gaucher originaire de Turquie et de Tunisie est bien plus qu'une révélation du Mondial sud-africain. Étincelant durant le parcours de l'Allemagne, le natif de Gelsenkirchen est tout simplement l'un des meilleurs joueurs de la compétition. Formé à Schalke 04, club de sa ville natale, le milieu offensif a brillé lors des deux dernières années au Werder Brême. Comparé à Lionel Messi alors qu'il ne joue pas au même poste, Özil avait reçu une description élogieuse de son sélectionneur Joachim Löw: "Özil, il est fort dans les passes courtes, les combinaisons, la passe tueuse, décisive. Il sait lire le jeu, ce n'est pas un dribbleur rapide comme Messi".

Mourinho aime sa polyvalence

Au Real Madrid, le joueur de bientôt 22 ans satisfait déjà son nouveau coach. "Il est polyvalent et me permettra de mettre en place plusieurs tactiques", a ainsi commenté José Mourinho avant la signature du champion d'Europe Espoirs 2009 (avec Khedira). Le désormais ancien prodige de Bundesliga tentera de faire oublier Kaka au poste de meneur de jeu, que ce soit dans un 4-2-3-1, comme avec la Mannschaft pendant le Mondial, ou en 4-4-2 en losange, comme en club ces dernières années. Ce sont les deux systèmes utilisés par José Mourinho lors de son passage à l'Inter. Özil peut également faire valoir sa technique et sa vision de jeu dans une position légèrement reculée de relayeur gauche, dans un 4-3-3 que le Portugais utilisait à Chelsea. L'international allemand semble avoir les qualités pour devenir une vraie vedette du football européen, permettant au passage à son nouveau club de réaliser quelques économies...