03 août, 2010

Gabon : péril sur la santé publique


Les personnes de santé font grève, pour réclamer une amélioration de leurs conditions salariales. Cette situation provoque une paralysie partielle des hôpitaux qui n’admettent pas de nouvelles hospitalisations. Les malades sont contraints de se replier vers les centres de soins privés parfois clandestins.Les membres du syndicat national des personnels de santé (SYNAPS) et ceux du syndicat autonome des personnels des affaires sociales ont décidé ce week-end de prolonger de trois mois leur mouvement de grève lancé il y a près d’un mois dans l’ensemble du pays. Cette décision a été prise au cours d’une assemblée générale à Libreville. La principale conséquence pourrait être un accroissement de la souffrance des malades, puisque les structures de santé publiques qui observent le service minimum depuis le début de cette grève ne reçoivent qu’une dizaine de patients par jour. Elles n’admettent par ailleurs aucune nouvelle hospitalisation.

Les malades ainsi abandonnés n’ont d’autre choix que de s’adresser aux structures de santé privées, grandes gagnantes de ce débrayage. Elles poussent en effet comme des champignons dans les grandes villes du pays. Cependant, certains de ces établissements privés fonctionnent en toute clandestinité, utilisant parfois un personnel sous-qualifié et mal payé.

Les syndicalistes réclament une amélioration de leur traitement salarial : la revalorisation de la prime de logement, l’octroi d’une prime de servitude et l’aide à la propriété immobilière, dont bénéficient les agents de l’Etat. La réponse de l’Etat se fait attendue.

Zardari to confront Cameron on terror claim


Ahead of his visit to UK, President Asif Ali Zardari said he intended to confront David Cameron on his stinging remarks about Pakistan's support for terror as the British Prime Minister insisted that he did not regret his comments.

"The war against terrorism must unite us and not divide us," Zardari told the French newspaper 'Le Monde' after meeting top French leaders, including President Nicolas Sarkozy, before leaving for London where he will meet Cameron.

"I will explain face-to-face that it is my country that is paying the highest price for war against terror," Zardari, who is facing flak back home for embarking on a foreign tour, said of his meeting with British Prime Minister on Friday.

But Cameron remained unrelenting insisting that he did not regret his comments.

As the issue continued to cloud Zardari's visit to Britain, Cameron said he had given "a pretty clear and frank answer" to a straight question while on a visit to India last week.

La NBA débarque à Dakar


Plusieurs joueurs de la National Basketball Association seront présents du 5 août au 8 août à Dakar, au Sénégal, pour la huitième édition du Camp Basket-ball Without Borders Africa (Basket-ball Sans Frontières Afriquecamp) au profit de 60 jeunes africains. Ces privilégiés seront formés par des professionnels. Dwight Howard sera la seule grosse pointure de la NBA présente à cet évènement, mais plusieurs africains évoluant dans le championnat américain feront aussi le déplacement.Une première pour le Sénégal ! Pour sa huitième édition, le camp (Basket sans frontières Afrique) aura lieu à Dakar, au Sénégal. « Une récompense pour un pays de basket », affirme Ousseynou Ndiaga Diop, le directeur technique de le FSB (fédération sénégalaise de basket-ball). Les vedettes de ce programme sont Desagana Diop, l’enfant du pays qui joue avec les Charlotte Bobcats, et Dwight Howard avec les Orlando Magic.

Cet évènement réunit les 60 meilleurs jeunes basketteurs africains tous âgés de 19 ans. Durant 4 jours, les talents sélectionnés auront des entrainements supervisés par les joueurs et les coachs de la NBA. Ces entrainements seront constitués d’ateliers qui auront lieu le matin et l’après – midi. « Ce seront des matchs à enseignement technique », confie Ousseynou Ndiaga Diop. Les jeunes seront séparés en plusieurs équipes sans tenir compte de leurs nationalités. Ces joueurs devront suivre les instructions des joueurs vedettes et des techniciens de la NBA. « L’objectif de ce programme, c’est de faire prendre conscience de leur valeur à ces jeunes », explique le directeur technique de la FSB. D’autres joueurs qu’Howard et Diop seront présents comme le vétéran Dikembe Mutombo originaire de la République Démocratique du Congo et ambassadeur Mondial de la NBA, Sam Dalembert (Sacramento Kings), Danilo Gallinari, Anthony Randolph et Ronny Turiaf (New York Knicks), Willie Green (Philadelphia 76ers). Le programme s’achèvera par un « all star game » au stadium Marius Ndiaye, le dimanche 8 août.

Parallèlement aux activités sportives, les stars de la NBA participeront à des opérations de sensibilisation, sur le paludisme par exemple, dans l’objectif de servir de vecteurs à « la promotion du changement social positif dans les domaines de l’éducation, de la santé et du bien-être ».

Les dernières éditions de ce projet se déroulaient en Afrique du Sud, à Johannesburg. Le fait d’avoir délocaliser la huitième à Dakar va permettre de développer le basket de façon plus uniforme sur le continent africain et de créer des ouvertures avec d’autres nations dans cette discipline. « C’est un évènement pour le continent africain », affirme le directeur technique de la FSB. Les amoureux de basket-ball auront pendant quatre jours, c’est certains, des étoiles plein les yeux.

Première condamnation de pirates somaliens en Europe


Le verdict du premier procès de pirates somaliens jugés en Europe est tombé. Le tribunal de Rotterdam a condamné cinq hommes, jeudi, à cinq ans de prison. Ils ont été reconnus coupables d’une attaque à l’encontre du bateau turc Samanyolu le 2 janvier 2009 dans le golfe d’Aden. Les actes de piraterie au large des côtes somaliennes restent un véritable fléau.La sentence est sans appel. Pour la première fois en Europe, cinq pirates somaliens ont été jugés et condamnés, jeudi, à cinq ans d’emprisonnement par le tribunal de Rotterdam, pour une tentative de détournement menée à l’encontre d’un cargo turc le 2 janvier 2009. « Lors de l’attaque, ils ont tiré en direction du Samanyolu et de son équipage avec des armes à feu et un lance-roquette (…) Une chance que personne n’ait été blessé », a déclaré Jan Willem Klein Wolterink, le président du tribunal de Rotterdam.

Un verdict cependant plutôt clément. En effet, le parquet avait requis sept ans de prison, tandis que le code pénal néerlandais en prévoyait douze. « Les Pays-Bas n’aiment pas les musulmans, ce n’est pas légal », a tout de même rétorqué Sayid Ala Garaar, l’un des accusés. « Le tribunal a tenu compte de certaines circonstances, comme le fait que la Somalie est très pauvre et qu’ils ont attaqué pour subvenir aux besoins de leurs familles, mais c’est encore trop lourd », a estimé Willem Jan Ausma, un autre avocat de la défense.

Un fléau difficile à combattre

Lors de l’ouverture de leur procès, le 25 mai dernier, les cinq hommes âgés de 25 à 45 ans, avaient assuré être innocents. Selon leurs dires, c’est une panne de moteur alors qu’ils pêchaient, qui les a obligés à demander de l’aide au cargo turc. Ce dernier aurait alors riposté à coup de cocktail molotov. Une version vite démentie par les victimes et par le témoignage de deux des pirates qui ont avoué être venus en mer dans le but de détourner un bateau.

Selon le Bureau maritime international (BMI), près de 215 attaques ont été perpétrées par des pirates somaliens contre des navires de la marine marchande, au large des côtes somaliennes en 2009. 110 pirates ont été jugés au Kenya et 6 condamnés à mort au Yémen le 18 mai dernier. Des chiffres révélateurs d’un réel fléau. Et ce malgré l’opération Atalante menée par l’Union Européenne du 8 décembre 2008 jusqu’en décembre 2010. Cette opération militaire, mobilisant près de 2 000 hommes, vise à assurer la protection des navires vulnérables naviguant dans le golfe d’Aden et au large des côtes de Somalie, ainsi qu’à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie.

Le golfe de l’Aden voit transiter chaque année quelques 20 000 navires marchands, soit une part considérable des flux commerciaux internationaux. Une aubaine pour les pirates somaliens…

Ouganda et Burundi : les nouveaux ennemis des shebab


Les shebab, groupe rebelle et islamiste somalien, frappera des cibles ougandaises et burundaises à travers le monde. L’annonce faite ce vendredi vient préciser les menaces proférées par les insurgés somaliens depuis la décision, le 27 juillet, de l’Union africaine de renforcer sa mission dans un pays sans Etat depuis 1991.Les rebelles islamistes somaliens ont décidé de s’en prendre aux ambassades ougandaises et burundaises, a annoncé ce vendredi Intel Center, un centre de surveillance des sites islamistes, rapporte l’AFP. Cheikh Moukhtar Robow, l’un des porte-paroles des shebab, appelle dans une vidéo « à des attaques contre les ambassades de l’Ouganda et du Burundi dans le monde entier ». Le Burundi et l’Ouganda, avec respectivement 3 500 et 2 500 hommes, pour l’heure, sont les principaux contributeurs de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Ce n’est pas le première fois que les insurgés somaliens menacent les intérêts de ces deux pays. Ahmed Abdi Godane, le chef des miliciens Shebab, avait invité les Somaliens à s’unir pour chasser l’Amisoml e 5 juillet dernier.

Les rebelles shebab, qui ont fait allégeance à Al-Qaida, souhaite déstabiliser le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, palliatif à l’absence d’Etat en Somalie depuis 1991. L’Amisom est un soutien vital pour son maintien. Lors du dernier sommet de l’Union africaine qui s’est achevé le 27 juillet dernier à Kampala, la capitale de l’Ouganda, les chefs d’Etat ont décidé de renforcer de 4 000 soldats les effectifs de la mission. L’Autorité inter-gouvernementale pour le développement (Igad), composée de six pays de l’Afrique de l’Est, devrait déployer 2 000 hommes et la Guinée quelque 800 soldats.

De terreurs locales à terroristes internationaux

Le renforcement de l’Amisom fait suite au double attentat perpétré le 11 juillet dernier dans la capitale ougandaise. Ces attaques ont fait 76 morts parmi une foule réunie pour suivre la finale du Mondial qui s’est déroulée en Afrique du Sud. Dans le cadre de cette affaire, la justice ougandaise a inculpé ce vendredi trois Kenyans. Hussein Hassan Agad, 27 ans, Mohamed Adan Abdow, 25 ans et Idris Magondu, 42 ans, ont été écroués pour assassinat, tentative d’assassinat et terrorisme. Pour ce dernier chef d’accusation, ils seront présentés le 27 août devant un tribunal compétent.

L’Ouganda, qui fournira la plupart des renforts, fait les frais de son engagement en Somalie en étant la première cible des shebab en dehors de leur pays. En outre, les islamistes avaient promis jeudi de faire de la capitale somalienne, la tombe des nouveaux effectifs de l’Amisom. « Les soldats qu’ils projettent d’envoyer en renfort ne feront pas de différence avec ceux déjà déployés. Par la volonté de Dieu, Mogadiscio sera leur cimetière », a menacé un autre porte-parole des rebelles, Cheikh Ali Mohamoud Rage.

Si le mandat de l’Amisom a été élargi pour lui permettre d’aller au devant des attaques des insurgés, la capacité de nuisance des shebab semble, elle aussi, s’accroître.

Mumbai is not private property of Thackeray: Nitish



Bihar Chief Minister Nitish Kumar on Tuesday strongly criticised MNS chief Raj Thackeray for blaming the spread of malaria in Mumbai on migrants and alleged that the latter had made such remark at the behest of the Congress.

"Thackeray has no no control over his language and statement... Thackeray has made such uncalled for and deplorable utterances at the behest of Congress," Kumar told reporters here on his return from New Delhi.

Stating that Mumbai was the "not private property of Thackeray," Kumar said the metropolis had been built by contributions from people living across the country.

"Mumbai pure desh ka hai (Mumbai belongs to the entire country) and not not somebody's fiefdom," he said.

The Maharashtra Navnirman Sena (MNS) chief had said that migrants were responsible for the spread of malaria as they flooded the hospitals leaving no space for patients from the state.

Sierra Leone : les chercheurs de diamants délaissent les mines pour les champs


En Sierra Leone, la chute du cours du diamant, l’amenuisement des réserves, les conditions de travail toujours déplorables et la déréglementation incitent les travailleurs de l’industrie du diamant à se lancer dans l’agriculture, ont déclaré des jeunes à IRIN. L’avenir de Kono n’est pas dans les diamants », a estimé Tamba Kakarnbanja, conseiller jeunesse dans la région de Kono. « Il est dans l’agriculture ».

Les diamants ont contribué à alimenter la guerre civile, qui a duré 11 ans, fait au moins 75 000 morts et quelque 10 000 blessés, et provoqué le déplacement de près de la moitié des 4,5 millions d’habitants que compte la Sierra Leone, selon les Nations Unies. A Kono, des dizaines de milliers d’habitants ont été forcés de fuir leurs villages pour échapper aux rebelles qui cherchaient à faire main basse sur ce territoire riche en diamants.

Aujourd’hui, la récession mondiale a fait dégringoler le cours du diamant en Afrique : le prix du diamant brut a chuté de pas moins de 20 pour cent, selon les diamantaires locaux. Et à en croire certains observateurs de l’industrie, les prix risquent de chuter d’encore 60 pour cent.

Les mineurs artisanaux et les grandes sociétés d’exploitation des mines de diamants dégagent de moins en moins de bénéfices, et ces dernières ont considérablement réduit leurs effectifs dans l’ensemble de la région.

« Les gens disent que plus on fait couler le sang, plus on a de diamants. Maintenant, on fait moins couler le sang, alors on a moins de diamants », a expliqué un diamantaire, simplement connu sous le nom de « Little », à Koidu, chef-lieu de Kono.

« On compte sur la chance pour vivre »

Mohammed Diallo, 45 ans, est originaire du village de Kumdoma, à Sandoh, une chefferie du nord de Kono ; il est chercheur de diamants depuis presque toujours. « J’en ai assez de ce travail », a-t-il confié. « Ce n’est pas constant. Cela fait trois mois qu’on creuse dans ce gisement et jusqu’ici, on n’a rien trouvé. L’année prochaine, je me mets à l’agriculture. C’est plus stable. On récolte ce qu’on a semé. Là, on ne compte que sur la chance pour vivre ».

« On exploite très peu les mines, maintenant. Les gens trouvent encore des diamants le long des rivières, mais ils sont plus petits qu’avant », a expliqué Little à IRIN. « Nous avons de plus en plus de difficultés à vivre. On est tous fauchés, maintenant. La plupart des groupes trouvent un diamant tous les six mois… s’ils ont de la chance ».

L’année dernière, Mohammed Diallo a gagné à peine 60 dollars sur les six mois de la saison. Certains volent des diamants et les vendent illégalement ou les font passer en contrebande de l’autre côté des frontières guinéenne ou libérienne, situées à proximité, selon Abdu Diallo, qui supervise la mine de Kumdoma. Au gisement de Kumdoma, les travailleurs reçoivent un bol de riz et un peu de sauce, en échange d’heures entières de dur labeur. S’ils trouvent des diamants, ils sont rémunérés à la fin de la saison. Soixante-dix pour cent des bénéfices reviennent au financier, le reste, au titulaire du permis d’exploitation (souvent le chef de la communauté locale), qui répartira ses gains entre ses travailleurs. Les mêmes conditions sont appliquées dans l’ensemble de la région.

La plupart des travailleurs continuent d’exploiter les mines de manière artisanale « parce qu’ils croient à un rêve », d’après Patrick Tongu, directeur du Network Movement for Justice and Development, un organisme à but non-lucratif de Kono.

A Kono, le secteur de l’exploitation minière englobe l’exploitation à grande échelle des gisements profonds, l’exploitation industrielle des gisements superficiels ou alluvionnaires, et l’exploitation artisanale des mines par des travailleurs seuls ou en petits groupes ; cette pratique non-automatisée, à faible rendement, emploie traditionnellement la grande majorité de la population locale.

Koidu Holdings, la plus grande société de la région, comptait 600 employés en mai 2008 ; aujourd’hui, elle n’en a plus que 60. Cette réduction massive des effectifs est due à la fois à la révision des contrats d’exploitation par le gouvernement et à la situation actuelle dans l’industrie du diamant, selon Ibrahim Kamara, porte-parole de Koidu.

« Nous espérons qu’un jour nous aurons de nouveau 600 employés, mais c’est la folie, à l’échelle internationale, et tout le monde est touché. Tout le monde se comporte de manière sensée : les gens ne veulent plus acheter des produits de luxe, aujourd’hui », a expliqué M. Kamara à IRIN.

L’agriculture, un secteur qui rapporte

L’agriculture assure un salaire plus important et plus stable que l’exploitation artisanale des mines, à en croire Marco Serena, directeur national de l’organisation non-gouvernementale (ONG) internationale COOPI, qui dirige un programme d’aide aux jeunes qui souhaitent se lancer dans l’agriculture, dans 32 communautés de Kono.

Encadré : « ...Les gens disent que plus on fait couler le sang, plus on a de diamants. Maintenant, on fait moins couler le sang, alors on a moins de diamants... »

Selon une étude, menée en 2008 auprès de 70 jeunes participant au programme de COOPI, 60 pour cent d’entre eux vivaient en deçà du seuil de pauvreté national (1,25 dollar par jour) au lancement du projet, mais 90 pour cent gagnaient entre deux et 3,50 dollars par jour une fois le programme mis en œuvre.

« Avec le déclin de l’exploitation minière et le taux de chômage énorme constaté dans l’ensemble de la région, nous observons un intérêt bien plus marqué pour nos programmes agricoles », a déclaré Marco Serena.

COOPI travaille avec des groupes de jeunes (âgés, pour la plupart, de 15 à 25 ans) qui cultivent des légumes, des fruits et du riz. Ils pilent du manioc pour produire du « gari », qui sera mélangé à de l’eau pour être mangé en sauce ; d’après Marco Serena, ils pourront aussi bientôt produire du jus de mangue et de banane. « Ces produits se conservent plusieurs mois de plus [que les matières premières], et ont plus de valeur à la vente », a noté M. Serena, ajoutant que les fermiers pouvaient obtenir un retour sur investissement de 30 pour cent.

Le gouvernement encourage aussi vivement les jeunes à se remettre à l’agriculture, selon M. Serena.

« Ces garçons sont habitués à travailler dur et s’ils sont encouragés par les bonnes mesures incitatives, s’ils ont de l’engrais, l’équipement qu’il faut, et sont un peu formés à la gestion financière, je pense que 80 pour cent des jeunes d’ici choisiront [l’agriculture] », a estimé M. Kakarnbanja, conseiller jeunesse.

Le taux de chômage s’élève à 75 pour cent chez les jeunes de la région de Kono, dans l’est du pays, selon les statistiques du gouvernement.

Pour sa part, M. Diallo du village de Kumdoma ne sait pas comment récolter des fonds pour créer une exploitation agricole ; il ne fait pas non plus partie d’une coopérative, une condition à remplir pour pouvoir bénéficier du programme de subventions de COOPI.

« Je ne sais pas encore comment y arriver, mais je suis déterminé à essayer », a-t-il déclaré.

Neuf morts dans une fusillade aux États-Unis


Un employé a abattu huit personnes avant de se donner la mort mardi dans une entreprise de distribution de bière à Manchester, dans le Connecticut.

Huit personnes ont été tuées aujourd'hui par un homme armé dans une entreprise de distribution de bière et de vin du Connecticut, dans le nord-est des Etats-Unis, et le tireur a ensuite retourné l'arme contre lui.

La police a été appelée vers 7h30 du matin (13h30 à Paris) par l'entreprise Hartford Distributors de Manchester au moment d'une rotation du personnel, alors que 35 à 40 personnes se trouvaient sur place.

«Nous sommes en train de tenter d'identifier les victimes et de prévenir les familles», a déclaré la police de Manchester dans un communiqué.

Le tireur avait des «problèmes de discipline»

Le tireur, un employé de l'entreprise qui, selon des médias locaux, avait été convoqué par la direction pour un problème disciplinaire, a été retrouvé mort quelque 40 minutes après la fusillade.

Deux blessés ont été transportés vers un hôpital local et «devraient survivre», selon le communiqué de la police.

Selon le quotidien local Hartford Courant, le tireur s'appelait Omar Thornton, avait 34 ans et était employé comme chauffeur au sein de l'entreprise.

John Hollis, un responsable du syndicat des chauffeurs, cité dans le journal, a indiqué que Thornton venait d'être engagé, et qu'il avait des «problèmes de discipline».

«Le syndicat l'avait poussé à aller discuter avec l'entreprise pour résoudre le problème», a dit Johb Hollis. «Et il a commencé à tirer».

La gratuité des soins au Sierra Leone ne règle pas tous les problèmes


Les bailleurs et les organisations non gouvernementales (ONG) se sont félicités du lancement, par le gouvernement sierra-léonais, le 27 avril, des soins de santé gratuits pour environ 1,5 million de femmes et d’enfants. Mais d’après les experts de la santé, cette mesure ne représente qu’une étape d’un processus long et complexe, à l’heure où le système de santé présente encore des lacunes graves.En vertu de cette nouvelle directive, les structures de santé publique doivent désormais prodiguer des soins de santé gratuits aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes et allaitantes.

« Moi qui travaille depuis des années dans notre système de santé, je peux dire qu’il s’agit là du plus gros changement jamais opéré [dans le système] », a déclaré S.A.S. Kargbo, directeur de la santé reproductive et de la santé de l’enfant au ministère de la Santé, dans un communiqué publié par Save the Children, qui collabore étroitement avec le gouvernement dans le cadre de cette initiative.

« Et son impact [en termes de] vies sauvées de femmes et d’enfants sera réellement significatif ».

En Sierra Leone, un enfant sur cinq meurt avant l’âge de cinq ans, et une femme sur huit décède des suites de complications liées à la grossesse, selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Prêts ?

Mais les frais de santé ne sont pas l’unique obstacle à la prestation de services de santé publique convenables. Le président Ernest Bai Koroma et les hauts responsables de la santé ont récemment fait la tournée des hôpitaux de l’ensemble du pays pour évaluer leur état de préparation : ils y ont trouvé un manque d’eau courante et d’électricité, des générateurs insuffisants, des installations pâtissant d’un « manque important de personnel » et des lits et des équipements médicaux inadaptés, selon un communiqué de presse gouvernemental.

Des médecins cubains et nigérians exercent en Sierra Leone pour combler en partie le manque de personnel. La Sierra Leone compte environ trois médecins pour 100 000 habitants ; or, l’Organisation mondiale de la santé recommande qu’il y en ait au moins 228.

D’après le gouvernement, les structures sanitaires sont en cours de modernisation - avec le soutien financier de plusieurs bailleurs de fonds et ONG - mais cela prendra plusieurs mois, voire plusieurs années.

La grève de 10 jours des travailleurs de la santé a été annulée le 28 mars, après l’annonce, par le président Koroma, d’une augmentation de salaires pour les professionnels de la santé, mais bon nombre de leurs griefs sont encore loin d’être résolus.

« Les principales préoccupations des travailleurs de la santé sont les indemnités, les conditions de travail, le manque d’avancement professionnel et de possibilités d’études, et le manque d’équipement », a dit à IRIN Frederic Coker, directeur d’une coalition de médecins grévistes, quelques jours après l’annonce de l’augmentation de salaires. « Mais nous comprenons que toutes nos demandes ne peuvent pas être satisfaites en même temps ».

Un processus plus global

Photo : Nancy Palus/IRIN Une femme et son enfant dans un village, près de la ville de Makeni Selon Vidhya Ganesh, représentante adjointe de l’UNICEF en Sierra Leone, il est important que la gratuité des soins de santé soit considérée comme une étape, dans le cadre d’un processus plus global.

« Le lancement a fait l’objet d’une grosse préparation : il s’agissait, notamment, de mettre les médicaments à disposition et de communiquer la politique », a-t-elle déclaré à IRIN. « Mais toutes les difficultés qui touchent le secteur de la santé ne seront en aucun cas résolues en une seule mesure ; c’est un processus continu ».

Il est craint, néanmoins, que les hôpitaux publics soient soumis à une pression immédiate, devant l’afflux de patients souhaitant bénéficier de soins de santé gratuits.

« Nous savons, pour en avoir fait l’expérience dans les autres pays qui ont instauré la gratuité des soins, que les premiers mois sont critiques », a dit à IRIN Laurence Sailly, chef de mission par intérim chez Médecins sans frontières - Belgique.

Le gouvernement doit adopter une stratégie de dotation des centres de santé en équipement et en personnel, a-t-elle ajouté.

Le ministère de la Santé prévoit d’ailleurs d’augmenter de 30 à 150 le nombre de sages-femmes formées chaque année, selon M. Kargbo, directeur de la santé reproductive.

De nombreux travailleurs de la santé se rémunèrent sur les recettes tirées des frais des usagers, selon Save the Children, qui soutient l’adoption d’une stratégie publique visant à augmenter les salaires du personnel médical en fonction de leur nouvelle somme de travail.

Des soins de qualité

Mais de nombreux patients se rendent dans les cliniques même lorsque les soins de santé ne sont pas gratuits ; pour eux, c’est la qualité des soins qui importe.

« [Les soins gratuits], c’est une bonne idée… mais il faut avoir les médicaments. Si vous dites aux gens de venir et qu’un diagnostic est établi, si vous n’avez pas les médicaments, c’est un problème », a dit à IRIN Hadja Kadiatu Jalloh, responsable de santé communautaire à Makeni, à 200 kilomètres au nord-est de Freetown, la capitale.

Une femme assise près de son enfant a confié que, pour sa part, le coût n’était pas le problème. « C’est la vie de mon enfant qui m’intéresse, alors je n’ai pas pensé à l’argent quand il est tombé malade ; j’ai immédiatement décidé de venir à l’hôpital ».

Cette femme, qui n’a pas donné son nom, est marchande de poissons ; elle a dit dégager environ 10 000 Leones (2,50 dollars) de bénéfices par jour, au maximum. L’hôpital de Makeni facture actuellement 11 500 Leones (2,95 dollars) l’admission au service de pédiatrie ; et un accouchement ordinaire peut coûter environ 10 dollars.

Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a autorisé, mercredi, le mannequin Naomi Campbell et l’actrice Mia Farrow à témoigner dans le procès d


Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a autorisé, mercredi, le mannequin Naomi Campbell et l’actrice Mia Farrow à témoigner dans le procès de Charles Taylor, ancien président du Libéria de 1997 à 2003, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Une demande de comparution avait été émise le 20 mai par l’accusation, qui souhaitait entendre le mannequin à la barre, car elle est soupçonnée de posséder un diamant offert par Charles Taylor en 1997 en Afrique du Sud, alors que, selon l’accusation, l’ancien président effectuait un voyage, en vue de vendre ou d’échanger des diamants contre des armes.Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a accepté la demande de comparution du top-model Naomi Campbell et de l’actrice Mia Farrow faite le 20 mai par l’accusation, dans le procès de Charles Taylor, ancien président du Liberia, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le mannequin britannique est accusé par Mia Farrow et son ex-agent d’avoir reçu, lors d’un dîner organisé par l’ancien président Sud-africain Nelson Mandela en 1997, un diamant offert par Charles Taylor, soupçonné par l’accusation d’avoir emporté avec lui des diamants lors de son voyage afin de les vendre ou de les échanger contre des armes lors de rencontre avec le trafiquant Nico Shefer. Ce que l’accusé dément formellement. L’accusation avait également demandé au tribunal d’entendre, Carole White, l’agent du mannequin qui était présente au dîner.

La Panthère refuse de témoigner

Pour Mia Farrow, qui a déjà accepté de témoigner par écrit, et qui était présente à ce dîner, le cadeau fait par l’ancien président ne fait aucun doute. « Naomi Campbell est descendue le lendemain au petit déjeuner. Elle m’a dit que dans la nuit, des hommes avaient frappé à sa porte, des représentants du président Taylor, qu’ils lui avaient donné un énorme diamant et qu’elle s’était dit : Oh mon dieu ! », a-t-elle déclaré sur la chaîne ABC.

Une version des faits que dément catégoriquement le mannequin qui a déjà annoncé publiquement qu’elle ne témoignerait pas, car elle ne veut « pas être impliquée dans ce dossier » pour des questions de sécurité. La "Panthère", s’est même fâchée en février sur la chaîne ABC. « Vous avez reçu un diamant de Charles Taylor », affirme une journaliste de la chaîne. « Je n’ai pas reçu de diamant de Charles Taylor », déclare Naomi Campbell « et je ne vais pas parler de ça ! Merci », ajoute t-elle, en se levant et en renversant une des caméras de la chaîne américaine.

Si la possession de ce diamant était avérée, l’accusation espère ainsi prouver que Charles Taylor voyageait bien avec des diamants sur lui à cette époque. L’homme de 62 ans plaide non coupable pour les onze chefs d’accusation qui pèsent contre lui. Président du Liberia de 1997 à 2003, il est entre autres accusé d’avoir participé à un trafic de diamants visant à acheter des armes pour les fournir aux rebelles sierra-leonais du Front révolutionnaire uni (RUF). Alimentant ainsi une guerre civile qui avait fait près de 200 000 morts.

Trophée UFAO : Drogba, Essien, Ayew, Adebayor ou Obi Mikel ?


Didier Drogba est-il meilleur que Sulley Muntari ? Michael Essien est-il meilleur qu’Emmanuel Adebayor ? Pour départager tous ces grands noms du football ouest-africain, l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFAO) a lancé un concours qui vise à désigner le meilleur footballeur de l’Afrique occidentale.

Quel est le meilleur joueur d’Afrique occidentale ? C’est la question que se pose l’UFAO, Union des fédérations ouest-africaines de football, qui regroupe les seize fédérations de l’Ouest du continent (Bénin, Burkina Faso, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo).

Pour se décider, l’UFAO a lancé un vaste concours, sobrement appelé "The Best of the Best". Et pour l’aider, l’instance, qui dépend de la Confédération africaine de football, pourra s’appuyer sur le vote des supporters des seize pays représentés.

"Notre objectif est de permettre à ceux qui, chaque week-end, regardent nos joueurs dans leurs différents championnats de désigner ceux qu’ils jugent être les meilleurs. Nous pensons que leur choix sera plus objectif" , a déclaré Aka Malan, secrétaire général de la UFAO. Selon ce dernier, le gagnant devrait être désigné dans quelques semaines.

Chaque pays élira, dans un premier temps, le meilleur élément national. Un dernier vote départagera ensuite les différents joueurs nommés au premier tour. Les suffrages sont ouverts à tous et chacun pourra participer en envoyant un SMS. "Nous pensons que ces joueurs sont les meilleurs de l’année 2010 parce qu’ils ont aidé leurs équipes a avoir les meilleurs résultats possible, a affirmé le secrétaire général. Ces nominés sont les meilleurs : ils ont donné le meilleur en club. Parmi eux, il faudra choisir le meilleur des meilleurs."

A priori, les grands noms du championnat anglais, Michael Essien (Chelsea), Didier Drogba (Chelsea) et Emmanuel Adebayor (Manchester City), partent avec une longueur d’avance. Mais les Ghanéens, sans contestation la meilleure équipe du continent de l’année (finale de la CAN et quart de finale de la Coupe du monde) auront leur mot à dire. Sulley Muntari (Inter Milan) qui a tout gagné en club ou Andre Ayew, révélation de l’année chez les Black Stars, pourraient bien déjouer les plans des favoris ivoiriens.

- Les nominés : Michael Essien (Ghana), Kader Keita (Côte d’Ivoire), Yakubu Aiyegbeni (Nigeria), Yaya Touré (Côte d’Ivoire), Didier Drogba (Côte d’Ivoire), John Mikel Obi (Nigeria), Sulley Muntari (Ghana), Mamadou Niang (Sénégal), Pascal Feindouno (Guinée), Seydou Keita (Mali), Stéphane Sessegnon (Bénin), Moumoumi Dagano (Burkina Faso), Jonathan Pitroipa (Burkina Faso), Frédéric Kanoute (Mali), Andre Ayew (Ghana) et Emmanuel Adebayor (Togo).

MINUAD : Ambiguïtés et contradictions d’El Béchir


"Quand la hyène veut manger son petit, elle prétend qu’elle sent la chèvre", dit un proverbe bien connu de chez nous. C’est la réflexion qu’inspirent les récriminations des autorités soudanaises à l’encontre de la Mission des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD). En effet, elles ont décidé de mener la vie dure aux soldats de la paix des Nations unies et de l’Union africaine déployés depuis 2007 dans le pays. Il est vrai que Khartoum n’a jamais béni le déploiement de cette force dont le mandat vient d’être prolongé par le Conseil de sécurité pour un an.

La mission des 21 000 hommes sera encore plus difficile en ce sens que Khartoum, qui les accuse d’assister sans broncher à la continuation des fusillades, incendies et autres tueries, affirme qu’ils n’auront désormais droit à aucun égard. Comme illustration de ce traitement qui ne s’embarrasse pas des usages diplomatiques, les bagages des hommes de la paix seront désormais fouillés à l’aéroport et leurs déplacements ne devront se faire qu’en coordination avec les forces soudanaises. Tout porte à croire que le Tchad, la République centrafricaine et le Soudan se sont passés le mot quant au sort à réserver aux missions de la paix sur leurs sols. Car l’attitude du Soudan ressemble fort à une demande officieuse adressée à la MINUAD de débarrasser le plancher, emboîtant ainsi le pas au Tchad et à la Centrafrique qui, eux, sont déjà passés à l’acte.

Le comportement de ces pays n’est pas sans soulever quelques questions tant il semble utopique à l’heure où nous sommes, qu’ils soient en mesure de se passer des services des missions de la paix que la Communauté internationale y déploie, sans risque réel de plus grande détérioration du climat de paix déjà fort troublé. Certes, la MINUAD, à l’instar de nombreuses autres missions de la paix, n’est pas exempte de toute critique, mieux, elle a des faiblesses. Toutefois, sa raison d’être sur le terrain est manifeste au regard de l’énorme besoin de sécurité des pauvres populations.

Il faut avouer également que sa tâche est complexe en raison de la multiplicité des groupuscules rebelles. Et ce n’est pas l’accord de paix signé à Doha au Qatar entre le régime soudanais et une partie de ces insurgés, qualifié d’ailleurs de pâle et chétif par certains observateurs, qui est de nature à rassurer sur le terrain les populations qui vivent au quotidien l’angoisse des attaques, et dans leur chair, les affres de la guerre. D’ailleurs, cette force de la paix n’est, elle-même, pas épargnée par les attaques et fait souvent les frais de raids meurtriers.

Les récriminations de Khartoum semblent donc peu crédibles et ont de la peine à se convaincre que ce durcissement de ton envers la MINUAD est empreinte d’honnêteté et de volonté de ramener la paix dans ce pays. Quand on sait que les autorités en place n’ont jamais fait mystère de leur volonté de "casser du rebelle", on est en droit de s’inquiéter que cette mise au pas ne soit une stratégie pour reprendre la guerre à outrance en remettant en selle les tristement célèbres djandjawids. Tout cela pose le problème récurrent des pays qui veulent que les soldats de la paix fassent leur sale boulot, leur guerre, au mieux à leurs côtés, au pire à leur place, dédaignant le fait que ces braves soldats et policiers ne seraient pas dans ce cas, dans leur rôle.

De toute façon, on se demande à quoi joue Béchir. Il est vrai qu’il ne manquera pas la moindre occasion de prendre des mesures de rétorsion à l’encontre de tous ceux qui sont liés à l’Organisation des Nations unies (ONU) dont relève la Cour pénale internationale qui est devenue son pire cauchemar. Si le président soudanais agissait ainsi, l’Union africaine (UA) se retrouverait alors, d’une façon ou d’une autre, dans la ligne de mire des autorités soudanaises parce qu’elle a des troupes sur le terrain. En effet, la force de la paix au Darfour est une mission conjointe de l’ONU et de l’UA. Mais Béchir devrait s’inquiéter d’une éventuelle réaction de l’UA.

En durcissant les conditions de travail de ces troupes, Béchir fait un pied de nez à l’organisation continentale qui, on s’en souvient, vient de lui témoigner tout son soutien lors de son dernier sommet. Comment les pays membres de l’UA qui ont leurs hommes sur le terrain réagiront-ils si Khartoum faisait des misères à leurs troupes ?

Ils n’apprécieront certainement guère cela, toute chose qui pourrait impacter, à terme, leur soutien au maître de Khartoum. Toujours est-il que cette situation dénote d’une certaine fébrilité du président soudanais. Mais il doit se dire qu’il s’est déjà fait assez de détracteurs comme cela et qu’il n’ y a vraiment plus nécessité d’en rajouter. Reste à espérer que les troupes soient mobilisées, que la mission travaille, de façon sereine, à corriger les travers et autres insuffisances dont elle souffre pour que les populations meurtries, qui ne demandent qu’à vivre dans la paix, voient leur rêve se matérialiser dans des délais qui seraient les meilleurs possibles.

Blaise Compaoré reprend la main à Conakry


Après s’être éclipsé de la scène depuis la mise en touche du capitaine Moussa Dadis Camara, Blaise Compaoré reprend pied dans le bourbier guinéen. Le président burkinabè effectue, en effet, « une visite de travail » à Conakry, ce mardi 3 août 2010. Si ce déplacement du chef de l’Etat burkinabè, facilitateur de la crise guinéenne, vise officiellement à échanger avec les « acteurs de la scène politique », elle intervient au moment où la Guinée se cherche encore une date pour boucler la boucle de l’élection présidentielle du 27 juin dernier, qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les candidats ne semblent pas s’accorder sur la date du deuxième tour du scrutin, et tout porte à croire que l’atmosphère politique n’est pas encore totalement apaisée au pays de Sékou Touré.

On se rappelle qu’aux premières heures de la crise guinéenne, c’est vers Blaise Compaoré que les protagonistes se sont tournés. C’est sous son égide qu’un accord conjoint tacite a été obtenu, le 15 janvier 2010. Même si le président du Faso semble avoir choisi une facilitation plus discrète, il ne semble visiblement pas avoir abandonné le dossier guinéen. Il n’a d’ailleurs pas renoncé au mandat que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lui a assigné à cet effet.

La visite de Blaise Compaoré à Conakry prend un relief particulier, surtout au moment où des rumeurs persistantes font état de l’emménagement du capitaine Moussa Dadis Camara à Bamako, au Mali. Serait-il devenu encombrant au point de quitter la capitale burkinabè en catimini ? Depuis son débarquement forcé de Rabat –où il est allé se faire soigner- pour Ouagadougou, le destin du président en exercice du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) est au cœur de toutes les conjectures.

AU BURKINA FASOVisite du Premier ministre à l’ONI : Pas question d’aller à l’élection sans la CNIB


Le Premier ministre, Tertius Zongo, accompagné d’une forte délégation gouvernementale, a visité le lundi 2 août 2010, l’Office national d’identification (ONI). Il s’est agi pour le chef du gouvernement et sa suite, de faire le constat sur l’état d’avancement de la campagne d’établissement massif de la Carte nationale d’identité burkinabè et les difficultés rencontrées par l’ONI.

Quatre mois après le lancement officiel de la campagne d’établissement massif de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), le chef du gouvernement, Tertius Zongo, avec une suite de plus d’une dizaine de ministres est allé s’imprégner des réalités sur les lieux à l’Office national d’identification (ONI).

A mi-parcours de la campagne qui a commencé le 15 mars et qui est prévue pour durer jusqu’au 30 septembre 2010, le directeur général de l’ONI, Abdou Diallo, a indiqué d’entrée de jeu que le bilan est positif. Selon les statistiques de la structure, plus de 3 millions de CNIB ont été déjà confectionnées par l’ONI. Le colonel Abdou Diallo, entouré de tout son staff, a expliqué aux membres du gouvernement, le processus de production qui comprend plusieurs étapes.

Il s’agit de la collecte des données, du traitement intermédiaire et la vérification desdites données, la production et la restitution des Cartes nationales d’identité burkinabè. De toutes ces étapes, seule la production est faite au sein de l’Office national d’identification. Les autres par contre, selon Abdou Diallo, se déroulent dans les régions , provinces et villages. Tandis que des équipes mobiles sont déployées dans les localités les plus reculées du territoire, les centres de collecte et de distribution sont logés dans les commissariats de police.

"Une fois collectées, les enveloppes sont convoyées aux différents centres de traitement intermédiaires de données où la carte flash est déchargée, puis un lien établi entre le formulaire et la photo et le tout gravé sur CD et transmis avec les enveloppes à la production", a soutenu le colonel Diallo. Les formulaires contenant les CD sont reçus à l’ONI et suivent le processus de la production.

Cette étape comprend la saisie, la supervision, l’impression et la finition, l’assurance qualité, la fermeture des lots, le tri et l’expédition pour la phase restitution. Cette restitution se fait à travers les centres de collecte et de distribution et les équipes mobiles qui sillonnent les localités reculées. Cette organisation efficace entre ONI, commissariats de police et équipes mobiles a permis à la structure du colonel Abdou Diallo d’atteindre sa vitesse de croisière dans le processus d’établissement et d’acheminement des Cartes nationales d’identité.

L’ONI à sa vitesse de croisière

C’est ainsi que la production journalière qui était de 2000 à 2500 CNIB par jour est passée de 18 000 à 20 000 aujourd’hui. La production cumulée après cinq ans d’existence (2005-2010) était de 700 000 CNIB, contre plus de trois millions depuis le lancement de la campagne d’établissement massif de CNIB.

Sur le plan financier, l’ONI a enregistré en 2009 un excédent de plus de 300 millions contre un déficit de plus de 600 millions de par le passé. "Ces quelques données enregistrées montrent que l’ONI se porte bien et se portera encore mieux dans les prochaines semaines avec la montée en puissance amorcée.

Je suis convaincu pour ma part, que le succès de la mission est possible pour peu que l’ensemble des acteurs s’impliquent", a affirmé avec optimisme, le directeur général de l’ONI. Si l’arsenal mobilisé dans ce processus a permis d’identifier 3 194 600 personnes avec 3 330 792 personnes inscrites sur la liste électorale, il faut reconnaître, à entendre Abdou Diallo, que des difficultés demeurent.

Ces difficultés touchent toutes les étapes du processus, de la collecte des informations à la restitution des CNIB en passant par le traitement intermédiaire et la production. Le chef du gouvernement, Tertius Zongo, a félicité le directeur général de l’ONI et son personnel pour le travail abattu afin de doter tout Burkinabè remplissant les conditions d’une CNIB. Il a montré la disponibilité de son équipe gouvernementale à accompagner l’ONI à conduire à bien sa mission.

Toutefois, il a indiqué que le travail de l’Office national d’identification (ONI) ne se limitera plus à la production des CNIB. Selon lui, des concertations sont engagées pour faire de l’ONI, un centre de production des documents authentiques comme les diplômes, les permis de conduire, etc. et lutter contre les faux documents. Si des voix s’élèvent pour demander l’admission de l’acte de naissance comme document de vote, le Premier ministre est sans équivoque.

Selon lui, seuls la CNIB, ainsi que les autres documents comme la carte militaire et le passeport sont pour le moment les seuls admis pour les élections. Pas donc question pour lui d’aller à l’élection sans la CNIB. Les ministres ont ensuite visité les locaux pour s’imprégner des conditions de travail des agents

Football et ramadam : l’impossible mariage ?


Dans un peu plus d’une semaine, c’est le coup d’envoi du ramadan, ce mois de jeûne cher aux musulmans. Mais comment les footballeurs, quel que soit leur niveau, s’accommodent de cette période sacrée qui entre en conflit direct avec le sport de haut niveau ? Jouer au football et faire le ramadan, ce n’est pas forcément incompatible.

Peut-on pratiquer un sport de haut niveau en jeûnant ? En clair, religion et sport sont-ils compatibles ? A priori, non. Mais les réponses, évidemment, divergent que l’on soit d’un côté ou de l’autre de la barrière.

A en croire les médecins, pas question. "Le ramadan est parfaitement incompatible avec le sport, tranchait il y a peu le docteur Marcel Hoa, médecin et biologiste du sport. Pas hydraté, ni nourri, le corps à 40 minutes de réserve avant de se mettre dans un état de détresse." Plus proche du terrain, les entraîneurs abordent cette période de jeûne avec appréhension. Interrogé par Afrik.com, Nasser Sandjak, l’entraîneur de l’Olympique Noisy-le-Sec, expliquait qu’il "s’agit d’une période sensible, surtout quand le ramadan arrive en août. Les clubs sont en pleine préparation pour le début de saison. C’est une période charnière où il y a souvent des charges importantes de travail. Les organismes répondent différemment."

Risques de blessures

Même son de cloche du côté de Didier Deschamps, le coach de l’OM qui déplorait l’année dernière l’attitude de certains joueurs. "La période de ramadan c’est un souci pour les athlètes de haut niveau, affirmait-il. Qui dit entraînements dit perte en eaux et en sels minéraux. S’ils ne peuvent pas se réhydrater, manger, forcément c’est difficilement compatible avec la pratique d’un sport de haut niveau. C’est pour ça que, dans ces périodes, il y a des blessures qui apparaissent chez les joueurs qui pratiquent le ramadan. Je ne vais pas dire que ça pose un problème mais ce n’est pas évident de concilier les deux."

Contacté par Afrik.com, le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, expliquait lui que "nous facilitons les choses. Il faut faire le ramadan en fonction des possibilités. Chez les musulmans, le ramadan, c’est quelque chose de personnel. Une relation directe entre le croyant et son Dieu. Dans le Coran, il y a des cas particuliers : quand on est malade ou une femme enceinte, par exemple. C’est leur métier, il ne faut pas que les athlètes mettent leur vie en danger." Comme le soulignent Sandjak et Deschamps en écho : "On fait avec."

Clause spécifique

La plupart du temps, les clubs, bien que mal à l’aise, se montrent conciliants. A l’image de l’AS Saint-Etienne qui avait fait venir un imam pour expliquer aux joueurs, pratiquants et non pratiquants, ce que sont l’islam et le ramadan. "L’objectif était que les non initiés comprennent ce qu’est le ramadan et que les joueurs le pratiquent correctement. L’imam a expliqué que le Coran prévoyait une "clause spécifique" en ce qui concerne les professions, qui permet de rattraper plus tard les jours de jeûne, et que le joueur de haut niveau en fait partie. Certains joueurs étaient intéressés pour décaler le ramadan, mais aucune restriction, interdiction ou aménagement d’entraînement n’ont été mis en place", expliquait ainsi un membre du staff des Verts.

Mais tout ne passe pas toujours pour le mieux. Le FSV Francfort était ainsi allé au clash avec trois de ses joueurs qui observaient le ramadan. D’après le club allemand, leurs contrats possédaient une clause qui leur interdisait de jeûner sans autorisation. C’est l’institution religieuse d’Al-Azhar qui avait tranché en indiquant qu’un joueur pouvait rompre le jeûne si il mettait en danger sa vie ou son travail en donnant la permission à toute personne musulmane de ne pas jeûner durant l’exercice de son emploi en terre étrangère.

Une chose est sûre, les sportifs sont priés, par leurs entraîneurs, d’au moins boire les jours de match. Une approche résumée, la saison dernières, par Antoine Kombouaré, l’entraîneur du PSG : "J’ai une règle toute simple, que j’ai mise en place partout où je suis passé : pendant la semaine, il n’y a pas de souci, j’accepte. Mais les jours de match : interdit. Ceux qui font le ramadan le jour du match restent chez eux. Je ne vais pas jouer avec la santé des joueurs ni mettre les autres joueurs en difficulté. Quand on ne s’alimente pas toute la journée, ça devient compliqué"