14 juillet, 2010

Iran nuclear scientist Shahram Amiri 'heading home'

Foreign Ministry officials, who claim they have evidence Shahram Amiri was kidnapped, told state media he had now left the US.

The US state department has insisted he was in the US of his own free will.

In June, Mr Amiri appeared in three videos giving conflicting stories about how he had arrived in the US.

He said in the first that he had been kidnapped by CIA and Saudi agents while on a pilgrimageIn the second message he said he had gone to the US to improve his education and was living freely in Arizona.

In the third, he claimed to have escaped from US custody.

On Monday evening Mr Amiri arrived at the Iranian Interests Section of the Pakistani embassy in Washington, which handles Iranian affairs in the US capital, and asked to be repatriated.
'Useful information'

Since then, he has renewed his allegations that he was kidnapped, giving more details in an interview from the Iranian diplomatic mission with a Danish TV company.

He said he was abducted while on a pilgrimage to Saudi Arabia.

"A white van stopped in front of me... They told me in Farsi that they were part of another group of pilgrims and said 'We are going towards a mosque and we will be happy to take you as well'," he told Atlantic TV.

"When I opened the door to get in and sit down, the person at the back put a gun to my side and said 'Please be quiet, don't make any noise'."

He said he was drugged and woke up in a military plane which took him to "American territory".He added that he was put under intense psychological pressure to accept millions of dollars and tell US media that he had defected from Iran with sensitive documents and was claiming asylum in the US - a deal he said he refused to accept.

But in the US, unnamed officials and security sources are claiming that Mr Amiri defected and was put into a programme similar to a witness-protection.

Later, he apparently became concerned for family members he had left behind, had a breakdown and decided to return to Iran, US reports claim.

A US official told the BBC: "He provided useful information to the United States. The Iranians now have him. In terms of win-loss, it's not even a close call."
'Free to go'

Iranian media quoted foreign ministry spokesman Ramin Mehmanparast as saying Mr Amiri would travel back to Iran though a "third country".

"With the efforts of the Islamic Republic of Iran and effective co-operation of Pakistan's embassy in Washington, a few minutes ago Shahram Amiri left American soil and is heading back to Iran," Mr Mehmanparast said.

Another foreign ministry spokesman later said the scientist would make a stopover in Qatar. There are no direct flights from the US to Iran.

In June, Iran claimed it had handed evidence to the US that the scientist had been abducted.

The US had repeatedly said it had no information about Mr Amiri.

However, on Tuesday, Secretary of State Hillary Clinton acknowledged publicly for the first time that the scientist was in the US - but she flatly denied allegations of abduction.

"Mr Amiri has been in the United States of his own free will and he is free to go," she said.

Iranian media reports say Mr Amiri worked as a researcher at a university in Tehran, but some reports say he worked for the country's atomic energy organisation and had in-depth knowledge of its controversial nuclear programme.

Le caporal Ioumanga Ouédraogo, premier décoré de la Seconde Guerre mondiale


A l’occasion de ce 14-juillet 2010 où les soldats africains défilent sur les Champs Elysées et où la France accepte enfin de revaloriser les pensions des « tirailleurs sénégalais », nous (re) proposons cet article publié en mai 2004 sur l’un de ces valeureux combattants d’origine voltaïque de l’époque.

Célébration du 14-Juillet : Encore du "y a bon Banania" sur les Champs-Elysées


S’il y a un qui n’aura pas l’esprit à la fête, bien qu’étant le grandissime maître de l’événement, c’est assurément le président français, Nicolas Sarkozy. Certes, le 14-Juillet à Paris, ce n’est pas un jour comme les autres. Malgré tout, quand on est empêtré dans des scandales financiers qui rejaillissent forcément sur sa politique, il y a de quoi dormir dans le même lit sans faire le même rêve

Mais, comme il faut coûte que coûte arroser cette journée révolutionnaire parisienne devenue fête nationale, la France met les petits plats dans les grands. Le sourire de circonstance sera de rigueur même si le premier des Français est au plus bas des sondages.

Il faut, en plus, que la fête se fasse, parce que les convives seront nombreux et proviendront des différents coins et recoins de la terre. Et les premiers potentiels témoins vers lesquels se tourne en premier celui qui a semblé fustiger la Françafrique au début de sa prise de pouvoir avant de revenir à de « bons sentiments », ce sont les présidents de l’Afrique francophone.

Et ceux qui se bousculeront au portillon seront bien nombreux. En la matière, les enfants dociles de la douce France n’aiment pas se laisser conter l’événement. De nombreux chefs d’Etat africains y ont, depuis longtemps, envoyé leurs précurseurs, à commencer par le nôtre.

Après l’Afrique du Sud où il est allé assister à la finale du Mondial, le prochain point de chute du président du Faso, Blaise Compaoré, sera donc Paname. Sauf tremblement de terre.

Rappelons-le, le 14-Juillet coïncide avec le cinquantenaire des indépendances de la plupart des pays africains francophones au sud du Sahara, à l’exception de la Guinée avec son « NON » au référendum gaulliste de 1958.

Outre les éléments des armées nationales respectives à hauteur d’une cinquantaine par pays, sont aussi invités à prendre part au défilé, les tirailleurs sénégalais, ces soldats qui, malgré eux, ont vaillamment participé aux grands combats du siècle passé.

Quelle marque d’estime de la part du pays qui a attendu qu’ils ne soient plus qu’une poignée avant d’aligner leurs pensions sur celles de leurs compagnons d’arme de l’Hexagone !

C’est sûr, la fête sera belle. Pour beaucoup de dirigeants africains, qui ne sont nullement gênés d’être accueillis, la plupart du temps, à l’aéroport de Paris par un obscur conseiller de l’Elysée, serrer la main à Nicolas Sarkozy élève absolument au nirvana.

Et puis, si se faire l’allié du maître des lieux peut renforcer le contrôle de son fauteuil présidentiel, pourquoi ne pas lui dire amen à chaque fois qu’il éternue ? Ces perspectives ne sont fort heureusement pas suffisantes pour attirer tous les chefs d’Etat de l’Afrique francophone sur la plus belle avenue du monde.

Manqueront par exemple à l’appel, pour des raisons qui ne sont évidemment pas les mêmes, Paul Kagamé du Rwanda ou Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire. Même si, pour ne parler que du dernier-cité, plus que jamais au plan des affaires, les grands groupes français comme Bouygues, Bolloré et autres Aéroports de Paris continuent de faire la pluie et le beau temps sur la terre d’Eburnie.

L’attitude du président ivoirien pourrait s’expliquer sur le plan politique. En effet, un lourd contentieux persiste entre Paris et Abidjan sur des dossiers comme la mort des neuf militaires de la force Licorne en 2004, suite aux bombardements de Bouaké et le massacre des manifestants ivoiriens par les éléments français quelques jours plus tard devant l’hôtel Ivoire.

Bientôt, les pays francophones vont commencer la commémoration de leur cinquantenaire. On attend de voir à quelle hauteur la France sera représentée.

Issa K. Barry

(1) Slogan d’une marque de chocolat considéré comme porteur des stéréotypes racistes, et dont la formule est attribuée à un tirailleur sénégalais qui se serait ainsi exclamé après avoir goûté au produit

OTAGE FRANÇAIS D’AQMI : Un dilemme pour Paris

La branche maghrébine d’Al Qaida (AQMI) se rappelle une fois de plus au bon souvenir de la France. Dans un récent communiqué, elle a lancé un ultimatum de 15 jours, à décompter à partir du 12 juillet, aux autorités françaises, pour échanger leur compatriote, Michel Germaneau enlevé en avril 2010 au Niger, contre des militants détenus.

Et voilà la France qui se retrouve dans la situation du Mali qui avait été obligé de relâcher des militants d’AQMI contre la vie de l’otage français Pierre Camate. La France en fera-t-elle de même pour sauver son citoyen ? Il est difficile de répondre pour le moment à cette question vu que les preneurs d’otages n’ont pas encore précisé l’identité de leurs camarades détenus dont ils voudraient la libération, ni le lieu où ils sont emprisonnés. Toutefois, le dilemme et la préoccupation sont perceptibles du côté des autorités françaises. Nicolas Sarkozy, dans son interview tant attendue du 12 juillet sur France 2, a fait état de son "inquiétude brûlante » par rapport à la situation de l’ingénieur à la retraite Germaneau, minimisant même le sort de deux autres otages, des journalistes, enlevés en Afghanistan.

Au regard de cette haute inquiétude, on peut dire que la France fera tout ce qui est en son pouvoir pour libérer son ressortissant. Cependant, cela risque d’être complexe car elle n’a pas toutes les cartes en mains. Sauf omission de notre part, la France n’a pas dans ses geôles des militants d’AQMI condamnés pour terrorisme ou prise d’otages.

Il y a donc de fortes chances que ceux dont on va demander l’élargissement soient détenus ailleurs, notamment dans un ou des pays de la bande sahélo-saharienne, zone de prédilection d’AQMI. Et ce qui sera demandé à Paris est de négocier et /ou mettre la pression sur ce pays en question pour obtenir la libération des militants pour avoir en retour celle de l’otage. C’est une éventualité redoutable. Dans la zone, il y a des pays farouchement opposés aux échanges de terroristes emprisonnés contre des otages et contre le paiement de rançons. C’est le cas notamment de l’Algérie et de la Mauritanie qui ont vivement critiqué le Mali au moment de l’échange de l’otage Pierre Camate contre la libération de quatre terroristes qui purgeaient leur peine à Bamako.

Imaginons un seul instant que les militants dont AQMI va demander la libération soient détenus dans un de ces deux pays. L’échange sera donc extrêmement difficile voire impossible connaissant la position de ces pays. Paris s’arrachera les cheveux pour pouvoir convaincre les autorités de ces pays de mettre de l’eau dans leur vin. Imaginons aussi que les prisonniers se trouvent au Mali. Là aussi, ce n’est pas gagné d’avance parce qu’il n’est pas évident que les autorités de Bamako acceptent à nouveau un tel "deal" qui ne manquerait pas de provoquer une fois de plus le courroux des pays voisins. Elles auront à choisir entre la pression de l’ancienne puissance colonisatrice et l’ire des voisins.

Dans tous les cas, la France se trouverait dans une position très inconfortable, étant donné qu’il n’est pas question ici d’une demande de rançon. Elle doit sauver un de ses ressortissants qui risque d’être exécuté, s’il ne meurt pas bien avant entre les mains de ses ravisseurs du fait de la dégradation de sa santé. Un ultimatum de 15 jours doublé d’une mauvaise santé de l’otage, c’est une course contre la montre qui s’engage, une pression terrible sur les épaules des autorités de la patrie des droits de l’Homme.

14-JUILLET EN FRANCE : Le boycott calculé de Gbagbo


Au banquet franco-africain du 14-Juillet, le menu était sans doute appétissant, mais il devait avoir un arrière-goût amer. Un malaise plane sur ces festivités voulues par la France autour de ses ex-colonies, amplifié par l’absence très remarquée de Laurent Gbagbo, le chef d’Etat d’un pays qui compte dans la politique africaine de la France. Le président ivoirien a boudé le 14-Juillet, tout comme il l’a fait pour le sommet de Nice en mai, pour revendiquer son indépendance vis-à-vis de la puissance colonisatrice. Il se pose donc en défenseur de la renaissance d’une Afrique décomplexée. Un argument sans doute généreux et très approprié, en ce cinquantenaire des indépendances au bilan très mitigé.

Gbagbo a su trouver un thème qui lui permet de faire la différence avec l’ensemble des autres dirigeants africains toujours empressés de répondre à une invitation de l’Elysée. Il veut exprimer ainsi son refus de se couler dans le moule doucereux mais sulfureux –car parfois compromettant- de la françafrique.

Beaucoup d’Africains sont sensibles à ce discours nationaliste face à une France qui se ferme de plus en plus à l’immigration et dont les relations avec les capitales africaines portent à critique. Mais entre Gbagbo et la France, c’est un contentieux, une lutte de pouvoir qui a débouché sur une confrontation politique. Pour le pouvoir ivoirien, se rendre à Paris pour rehausser la puissance –certes déclinante de la France- c’est aller à Canossa. Tant que Gbagbo pourra surfer sur son image de néo-résistant pour des raisons de politique intérieure et extérieure, il ne manquera pas d’en user abondamment. Qui gagne et qui perd dans le boycott ivoirien du 14-Juillet ? Les nostalgiques de l’époque où Paris et Abidjan étaient bras dessus bras dessous vont sans doute exprimer une frustration. Même Nicolas Sarkozy en aura un pincement au cœur car au-delà des discours politiques convenus, ce sont des intérêts économiques importants qui sont en jeu.

De nombreux Français ont fait fortune au pays de Houphouët et d’autres se bousculent au portillon. La crise née avec l’arrivée de Gbagbo a provoqué une rupture. Tous ceux qui sont rentrés en France dans la précipitation en laissant tout sur place constituent un cas de conscience pour Nicolas Sarkozy. De son côté, on voit bien que Gbagbo, en diversifiant ses relations, ne compte plus trop sur la France. Même si elle n’a pas rompu totalement le cordon ombilical avec l’ex-colonisateur (Bolloré est présent au port d’Abidjan), la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays qui affiche son indépendance politique. Mais la démarche de Gbagbo a ses limites. Car tout en vouant aux gémonies la France droitière, il ne manque pas de s’afficher avec des hommes politiques de gauche, à l’image de Guy Labertit ou de Jack Lang.

On dira qu’il célèbre ainsi la solidarité entre socialistes. Mais comment Abidjan verra-t-elle la France dirigée par les socialistes, étant entendu que la politique africaine de la France est sensiblement la même, qu’elle soit à gauche ou à droite ? Certainement avec plus de bienveillance. Voilà pourquoi pour ses contempteurs, Gbagbo ne fait que de la manipulation. Pour le moment, en tout cas, sa stratégie marche. Rien qu’en faisant parler de lui autour de ce 14-Juillet, il montre que son pays demeure incontournable pour la France et qu’il détient les cartes du jeu. Jusqu’à quand ? On ne saurait le dire. Toujours est-il qu’il a fait tomber le mythe selon lequel tout dirigeant africain en rébellion avec Paris est

AU BURKINA FASO EVENEMENTS DE GAOUA : Enterrement sous haute tension de la 3e victime


Etienne Da, âgé de 25 ans, était l’un des blessés de la manifestation du 1er juillet 2010 évacué à Bobo pour des soins. Il est mort dans la nuit du 7 au 8 juillet à 2 h 47. Les commerçants ont décidé d’observer une journée ville morte. C’est dans cette ambiance que la dépouille a été accueillie comme un héros et inhumée à 15 h au cimetière municipal de Gaoua.

Etienne Da est la 3e victime de la manifestation des 30 juin et 1er juillet 2010 à Gaoua. La ville s’est réveillée, le jour de son décès, dans une ambiance inhabituelle. L’information du décès du jeune homme avait circulé dans la nuit même. Les commerçants ont décidé d’observer une journée ville morte. Le marché est resté fermé. Toutefois, les avis étaient partagés sur la conduite à tenir face à la situation.

Il y a ceux qui tenaient à ce qu’il y ait une vive manifestation vis-à-vis de l’administration étant donné que le défunt a été atteint par une balle à la Place des manguiers, au secteur 4 où étaient célébrées les obsèques de la première victime Arnaud Somé Da. A l’opposé, il y a ceux qui voulaient jouer la carte de l’apaisement et "faire confiance à la justice". Avant l’arrivée de la dépouille, des personnes ont commencé à prendre des dispositions pour célébrer les obsèques comme il se doit. Il fallait éviter qu’elles ne soient perturbées. Le pasteur Narcisse Daniel Kambou était de ceux-là. Il a commencé par contacter la famille endeuillée qui a donné un avis favorable. Une rencontre de crise réunissant une délégation de quelques communautés religieuses a été donc organisée chez le chef de canton, Oussé Yari, à 14 h. Un consensus a été trouvé. Une délégation a été dépêchée chez le gouverneur pour l’informer de l’intention de la famille.

Ces précautions prises ne suffisaient pas pour calmer les ardeurs à l’arrivée et à l’accueil de la dépouille mortelle à Tonkar à 9 km de Gaoua. Un groupe tenait à déposer la dépouille au gouvernorat. Les cousins Gouin sont entrés en jeu, prenant le devant de la conduite du cortège funèbre pour éviter le pire. Une autre précaution a été prise au carrefour du centre médical. Un groupe de personnes dirigées par le pasteur Daniel Narcisse Kambou a fermé la voie menant au gouvernorat. C’est dans une forte émotion qu’un grand public a accueilli le corps du regretté Etienne Da. Les gens avaient de la peine à retenir leurs larmes. "Il n’était même pas dans la manifestation", a déclaré une femme qui a fondu en larmes. L’arrivée du cortège a coïncidé avec une pluie qui a duré quelques minutes. La veuve voulait cependant qu’on remette le seul enfant du défunt âgé d’un an et 5 mois au gouverneur afin qu’il l’élève. Et il a fallu plus de 5 personnes pour l’en empêcher.

Dans l’après-midi, c’est sous les manguiers du secteur 4 que les obsèques se sont poursuivies. Etienne Da a été inhumé le 9 juillet à 15 h au cimetière municipal. Sous les manguiers, Parfait Kambou, un grand frère du défunt qui était à son chevet à Bobo, a expliqué au public pourquoi la famille n’a pas voulu qu’il y ait une manifestation. Il a réaffirmé la volonté de la famille de déposer une plainte afin que les auteurs soient punis. La somme de 50 000 CFA remise par la délégation gouvernementale a été refusée par la famille. Le chef de canton, qui devait retourner l’enveloppe, a supplié la famille, qui l’a finalement acceptée.