01 mai, 2010

Mondial-2010: une première liste de 29 noms pour l'Afrique du Sud


OHANNESBOURG — Le sélectionneur de l'Afrique du Sud Carlos Alberto Parreira a publié vendredi une première liste de 29 joueurs pour la Coupe du monde qu'elle organise du 11 juin au 11 juillet, au sein de laquelle ne figure pas Nasief Morris (Racing Santander).

Parmi les 29, Carlos Alberto Parreira a choisi dix joueurs évoluant dans des clubs européens, de buteurs de talent tels Benni McCarthy (West Ham) ou encore Steven Pienaar (Everton).

En revanche, il n'a pas retenu le seul joueur sud-africain évoluant dans le Championnat d'Espagne , le défenseur Nasief Morris, 28 ans, qui a pourtant joué dix matches cette saison et marqué un but.

Elrio van Heerden, milieu de terrain du club turc de Sivasspor, ne figure pas non plus dans la sélection.

Au premier tour, les Bafana Bafana affronteront, dans le groupe A, la France, le Mexique et l'Uruguay. Cette liste doit être ramenée à 21 le 1er juin conformément aux règlements de la Fédération internationale (Fifa).

Les 29 Sud-Africains

Gardiens: Rowen Fernandez (Arminia Bielefeld/GER), Moeneeb Josephs (Orlando Pirates), Itumeleng Khune (Kaizer Chiefs), Shuaib Walters (Maritzburg Utd)

Défenseurs: Matthew Booth, Siboniso Gaxa et Innocent Mdledle (Mamelodi Sundowns), Bongani Khumalo (SuperSport Utd), Tsepo Masilela (Maccabi Haifa/ISR), Aaron Mokoena (Portsmouth/ENG, cap), Bryce Moon (PAOK/GRE), Anele Ngcongca (Racing Genk/BEL), Siyabonga Sangweni (Golden Arrows), Lucas Thwala (Pirates)

Milieux de terrain: Franklin Cale et Surprise Moriri (Sundowns), Andile Jali et Teko Modise (Pirates), Reneilwe Letsholonyane et Siphiwe Tshabalala (Kaizer Chiefs), Lance Davids (Ajax Cape Town), Kagisho Dikgacoi (Fulham/ENG), Thanduyise Khuboni (Arrows), Steven Pienaar (Everton/ENG), Macbeth Sibaya (Rubin Kazan/RUS)

30 jours de marche pour l'obtention de papiers


Après une manifestation dans les rues de Paris ce samedi, un collectif de sans-papiers traversera la France à pied pour obtenir la régularisation de leur situation.

Destination: Nice. Une centaine de personnes prennent ce samedi la route depuis Paris pour une marche de près de 1000 kilomètres, programmée sur la totalité du mois de mai. Organisée par le Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers, qui rassemble plusieurs collectifs de défense des sans-papiers, la manifestation vise à obtenir la régularisation de tous les immigrés clandestins.

Le cortège doit partir de Paris ce samedi après-midi, après une manifestation prévue à 14 heures entre République et Havre-Caumartin. Puis la caravane prendra la direction de Vitry-sur-Seine, première étape du périple. Le convoi compte actuellement une centaine de personnes, essentiellement des membres de la Coordination 75 des sans-papiers (CSP 75), mais aussi de différents partis politiques et associations. Les participants espèrent que d'autres marcheurs viendront les rejoindre sur les différentes étapes, pour une partie ou la totalité du trajet.

Le Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers a en effet obtenu le soutien de nombreuses associations, notamment le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), Droit au logement (DAL), Droits devant ou encore Réseau éducation sans frontières (RESF). Plusieurs partis politiques, comme le NPA et le Parti communiste, se sont également associés au projet.
Dénoncer la responsabilité des chefs d'Etat africains

Le convoi de marcheurs effectuera entre 35 et 40 kilomètres par jour. Le trajet de la marche a été défini en fonction du soutien de municipalités et de l'aide apportée par des associations au niveau local pour fournir les hébergements et les repas. «Nous avons un hébergement dans presque toutes les étapes. Nous serons dans des gymnases ou chez nos soutiens et parfois sous la tente. Chaque marcheur part équipé d'une tente et d'un sac de couchage», explique Ohran Dilber, porte-parole de la Coordination des sans-papiers turcs et kurdes.

Les marcheurs comptent arriver à Nice juste à temps pour l'ouverture du sommet France-Afrique qui se déroulera les 31 mai et 1er juin prochains. «2010 marque le cinquantième anniversaire de la France-Afrique, et c'est aussi l'année de l'Afrique en France», remarque Djibril Diaby, responsable communication de la CSP 75, pour justifier la programmation de cette action. Les marcheurs espèrent à cette occasion être reçus par les chefs d'Etat africains et français.

Parallèlement à la marche, des manifestations et meetings seront organisés tout au long du parcours, notamment à Lyon le 14 mai et à Marseille le 28 mai. «C'est une marche qui va marquer l'histoire des sans-papiers en France», s'enthousiasme Anzoumane Sissoko, porte-parole de la CSP 75. Outre dénoncer la politique française en matière d'immigration, il espère que cette marche interpellera les chefs d'Etat africains sur leur responsabilité dans la situation des clandestins en France. «En laissant faire la politique française de rapatriement et en adhérant à la politique d'expulsion par la délivrance de laissez-passer, ils sont la première cause de cette situation.»
Gagner en visibilité

Pour se faire entendre, comme pour se faire voir, le collectif sera accompagné d'une petite équipe chargée de réaliser des sons et vidéos. Les reportages seront disponibles librement sur Internet, par le biais d'un blog audio, mais aussi sur la plateforme dailymotion. L'équipe compte diffuser un témoignage par jour et un reportage audio par semaine, ainsi qu'un montage vidéo tous les quatre à cinq jours. «Nous pensons également faire un documentaire à la fin du mois, qui retracera l'ensemble de la marche, explique Oriane Descout, l'une des vidéastes. Nous nous inscrivons dans une démarche participative afin de ne pas rester dans l'image exclusivement militante des sans-papiers. Les marcheurs prendront part au tournage.»

Le ministère de la régularisation de tous les sans-papiers espère par cette action acquérir en visibilité, autant à l'échelle nationale qu'internationale. «Il faut sans cesse inventer de nouvelles formes d'actions pour se faire entendre», constate un membre du ministère, qui rappelle que le combat pour une régularisation massive dure depuis 1996.

USA: l'obésité met en péril la sécurité nationale, estiment des généraux



L'obésité qui fait des ravages au sein de la jeunesse américaine pourrait saper l'avenir de l'armée du pays, les éventuelles recrues étant trop enveloppées pour servir sous les drapeaux, ont estimé deux généraux à la retraite vendredi.

"Les taux d'obésité hypothèquent la santé des Américains en général et l'avenir de nos forces armées en particulier", écrivent John Shalikashvili et Hugh Shelton, deux anciens chefs d'état-major interarmées, dans un article pour le Washington Post.

Plus que tout autre facteur médical, l'obésité interdit l'accès à l'armée aux Américains désireux de revêtir l'uniforme, continuent-ils.

Dans le même temps, ils exhortent le Congrès à adopter une législation qui obligerait les écoles à nourrir les enfants plus sainement en leur proposant plus de légumes, de fruits et d'aliments à base de farine de blé complet tout en revoyant à la baisse l'offre en aliments trop sucrés, salés ou gras.

"Nous prenons ce problème tellement au sérieux pour la sécurité nationale que nous nous sommes joints à plus de 130 généraux, amiraux et autres hauts gradés à la retraite pour demander au Congrès d'adopter une nouvelle loi sur la nutrition des enfants", lancent-ils encore.

Selon une étude publiée en mars, de plus en plus de jeunes Américains deviennent obèses de plus en plus tôt.

L'armée n'est pas épargnée, puisqu'un nombre croissant de soldats qui pourraient bénéficier d'avancement ne sont pas promus parce que leur surpoids les empêche de remplir les critères physiques requis.

MM. Shalikashvili et Shelton disent appuyer le projet de l'administration du président Barack Obama d'augmenter d'un milliard de dollars par an sur 10 ans les fonds alloués aux programmes nutritionnels destinés aux enfants.

Marée noire : des dizaines d'espèces animales menacées


Des dizaines d'espèces animales sont menacées par la marée noire qui touche depuis jeudi les côtes de Louisiane (sud des États-Unis), parmi lesquelles dauphins et cachalots, mettent en garde des défenseurs de l'environnement. La marée noire provoquée par l'explosion et le naufrage d'une plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique qui déverse quelque 800.000 litres de pétrole par jour dans l'océan, selon des estimations, - et peut-être beaucoup plus - , annonce une catastrophe écologique majeure, selon ces spécialistes.

"Cette nappe de pétrole qui arrive pourrait décimer les groupes de dauphins à gros nez, dont certains ne comptent que quelques dizaines de membres", souligne Michael Jasny, expert de l'ONG Natural Resources Defense Council, interrogé par l'AFP. Le dauphin à gros nez est également appelé grand dauphin ou dauphin souffleur. Quant aux cachalots, ils ont sans doute déjà ressenti l'impact de la nappe de pétrole, selon ce spécialiste. Les femelles cachalots utilisent en effet les eaux du golfe du Mexique situées au sud et à l'est du delta du Mississippi pour y élever leurs petits. Or cette zone est déjà "sous les assauts directs" de la nappe de pétrole.
Conséquences économiques

Des poissons pourraient aussi disparaître de la région, souligne Doug Rader, spécialiste des océans à l'Environmental Defense Fund, une autre ONG. "Près de la surface, la mer est comme une autoroute pour les larves qui suivent le courant vers les zones de frai situées plus loin", dit-il. "C'est dans cette zone de surface que le pétrole est le plus toxique et que les animaux sont le plus sensibles, et cela pourrait balayer toute une génération de vivaneaux, mérous et d'autres poissons", selon lui. Or, la pêche de loisir au vivaneau rouge est une source de revenus importante pour la région, de même que les élevages de crevettes, ce qui fait craindre également des conséquences économiques catastrophiques.

Par ailleurs, "les zones humides du delta du Mississippi sont les plus importantes du continent et c'est là que tous les oiseaux migrateurs nidifient actuellement", insiste Dean Wilson, conservateur du bassin de l'Atchafalaya, une zone de marécages à l'ouest du delta. L'emblème de la Louisiane, le pélican brun, vient à peine d'être retiré de la liste des espèces en danger en novembre dernier. Or il fait partie des nombreux oiseaux qui traversent le bassin à la recherche de climats plus chauds et plongent dans les marais pour se nourrir du poisson qui y vit.

Oiseaux en danger

Même si les pélicans ne sont pas directement atteints par la marée noire, les plantes et les poissons qu'ils ingèrent seront inévitablement pollués. Le premier oiseau mazouté a été capturé vendredi dans la zone polluée. Il s'agit d'un fou de Bassan, soigné par un centre spécialisé payé par British Petroleum, qui exploitait la plate-forme. "Cette région a l'une des plus grandes concentrations d'écosystèmes marins sensibles au monde, et est étroitement dépendant des sociétés et de l'économie humaine", souligne Doug Rader, pour qui "cela fait naître le spectre de l'une des plus grandes catastrophes environnementales aux États-Unis".

Dans la dernière ligne droite, Gordon Brown ne veut rien céder


Gordon Brown, lâché dans les sondages et pénalisé par sa gaffe de cette semaine, a promis samedi de "lutter jusqu'au bout" pour éviter que le Parti travailliste, après treize années au pouvoir, ne soit rejeté dans l'opposition lors des législatives du 6 mai.

Le successeur de Tony Blair au 10, Downing Street a reconnu qu'il avait payé "un très lourd tribut" pour avoir traité de "sectaire" une sympathisante du Parti travailliste sans se rendre compte qu'un micro ouvert enregistrait ses propos.

Autre coup porté au Premier ministre, deux quotidiens ont pris position contre lui dans leurs éditions de samedi. Le Times a appelé les électeurs à opter pour l'opposition conservatrice emmenée par David Cameron; le Guardian, de sensibilité de gauche, s'est rallié aux libéraux démocrates de Nick Clegg.

Mais Brown n'en continue pas mois d'afficher sa combativité. "Je vais me battre jusqu'à la dernière seconde de cette élection. Je suis un combattant, j'ai dû me battre pour tout ce que je possède", dit-il dans une interview que publie samedi le Daily Telegraph.

A cinq jours seulement du scrutin, les sondages donnent pourtant le Parti conservateur loin devant le Labour, sans marge suffisante cependant pour être certain d'obtenir une majorité absolue à la Chambre des Communes.

Le 7 mai, la Grande-Bretagne pourrait se réveiller avec un "hung parliament", une assemblée sans majorité, et une configuration sans précédent depuis 1974 qui inquiète les marchés pour ses répercussions sur la gestion de la situation économique délicate que traverse le pays.

LE POIDS DES INDÉCIS

Dans la dernière ligne droite, David Cameron s'appuie lui sur sa prestation lors de l'ultime débat télévisé qui l'opposait à Gordon Brown et Nick Clegg. L'opinion, sondée immédiatement après l'émission par les instituts YouGov et ComRes, inclinerait à penser que le leader tory est sorti vainqueur de ce duel à trois devant les caméras de la BBC.

La désaffection des journaux britanniques pour le Labour, dans un pays où la presse prend traditionnellement parti pour telle ou telle formation avant un scrutin, est un autre indicateur des vents contraires que doit affronter Gordon Brown, devenu Premier ministre sans avoir jamais conduit ses troupes aux urnes.

Comme le note Yasmin Alibhai-Brown, éditorialiste du quotidien The Independent, le Parti travailliste se retrouve sans le moindre soutien dans la presse. "Et c'est incroyable pour le Labour", a-t-elle dit sur Sky News.

Plusieurs facteurs peuvent cependant encore venir modifier les rapports de force dans les derniers jours de la plus serrée des campagnes électorales britanniques en plusieurs dizaines d'années. A commencer par le poids des indécis dans les circonscriptions où se jouera sans doute l'issue du scrutin (46% selon un sondage réalisé par Ipsos-Mori pour Reuters et diffusé jeudi).

"Nous sommes prêts pour le combat", affirme Peter Mandelson, ministre travailliste des Entreprises et ancien commissaire européen. "Je ne pense pas que nous soyons en train de perdre. La lutte est grande ouverte. De nombreux électeurs n'ont pas encore arrêté leur choix", a-t-il dit à la BBC.

Abus sexuels : le pape va placer sous contrôle la congrégation des Légionnaires du Christ

e pape Benoît XVI va placer sous contrôle la congrégation des Légionnaires du Christ, dont le fondateur décédé, le prêtre mexicain Marcial Maciel, est accusé d'abus sexuels, en nommant prochainement à sa tête un délégué, a annoncé samedi le Vatican. L'Église a "la ferme volonté d'accompagner et d'aider" la congrégation "sur le chemin de la purification qui l'attend" et Benoît XVI "indiquera prochainement les modalités de cet accompagnement, à commencer par la nomination d'un délégué", a indiqué le Vatican dans un communiqué. L'organisation, établie dans 22 pays, notamment au Mexique et en Espagne, revendique 800 prêtres, 2.500 séminaristes, 70.000 membres laïcs et gère 12 universités.

Cette annonce fait suite aux entretiens qu'ont eus, vendredi et samedi, au Vatican, et notamment avec le pape, les cinq évêques qui ont effectué une mission d'inspection auprès de la congrégation dont le fondateur est accusé d'abus sexuels sur ses enfants présumés et sur huit anciens séminaristes. "Les très graves et comportements objectivement immoraux" de Marcial Maciel, "confirmés par des témoignages incontestables, se présentent parfois comme de vrais délits et démontrent une vie sans scrupules ni authentique sentiment religieux", dit encore le Vatican.

Marcial Maciel, qui a dirigé avec poigne jusqu'à sa mort l'organisation qu'il avait fondée en 1941 à Mexico, avait également eu une fille issue d'une liaison cachée, dont la congrégation a reconnu l'existence en 2009 après un article du New York Times. En mai 2006, Benoît XVI avait contraint Marcial Maciel à "renoncer à tout ministère public" et à "vivre une vie retirée dans la prière et la pénitence". Un "procès canonique" avait, en revanche, été écarté, en raison de "l'âge avancé" et de "la santé précaire" du religieux.

Des policiers poursuivis pour acharnement sur le corps d'un kamikaze

Des policiers irakiens accusés de s'être acharnés sur la dépouille d'un kamikaze en 2007 seront traduits en justice, ont annoncé samedi les autorités, après la diffusion sur une chaîne de télévision d'images particulièrement atroces de la scène. "La commission d'enquête interne a présenté samedi les résultats de ses investigations au ministre de l'Intérieur, qui a approuvé ses recommandations, et a décidé de traduire en justice, pour qu'ils soient punis, tous ceux qui ont participé à ces violations des droits de l'homme", indique le ministère dans un communiqué.

Sur la vidéo, diffusée depuis jeudi soir à chaque bulletin d'information sur la chaîne irakienne d'opposition Sharqiya, on voit des policiers donner des coups de pied et marcher sur le corps inanimé d'un homme à terre et au visage sanguinolent. Dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur assure que la scène remonte au 28 février 2007, lorsqu'un kamikaze à bord d'un camion transportant 24 bonbonnes de gaz piégées et du chlorite recouverts de plâtre avait tenté de pénétrer dans l'enceinte du poste de police de Bab al-Cheikh, dans le centre de Bagdad, pour se faire exploser. "Une voiture de police l'en a empêché. Le kamikaze est sorti de son camion et a tenté de s'enfuir, mais une patrouille de police l'a pourchassé et l'a tué par balle. Un autre suspect a été blessé, mais a réussi à s'enfuir", ajoute le ministère de l'Intérieur.

Lynchage ?

Cependant, un officier de police a indiqué à l'AFP que le kamikaze n'avait été que blessé par balle, avant de mourir sous les coups des policiers, laissant entendre qu'il pourrait s'agir d'un lynchage. "Le terroriste était Algérien et nous ne comprenions pas sa manière de parler l'arabe. C'était la pire des périodes pour nous avec des attaques quotidiennes contre les policiers. Ceci explique ce qui s'est passé", a-t-il dit. Depuis l'invasion conduite par les États-Unis en 2003, 9.500 policiers et militaires ont été tués par des rebelles. La diffusion de cette vidéo intervient juste après la publication d'un rapport de l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch, affirmant que des détenus avaient été violés, torturés à l'électricité et frappés dans une "prison secrète" à Bagdad.

Exposition universelle de Shangai : visages de l’Afrique


Sous pavillon commun ou en solo, les pays représentant l’Afrique ne passeront pas inaperçus. A Shangai, où se tient l’Exposition universelle jusqu’au 31 octobre, ils font se côtoyer nature et urbanisation

Guinée- En convalescence à Ouagadougou

Dadis trépigne d’impatience pour son retour à ConakryDepuis son départ forcé du pouvoir - après une tentative d’assassinat manquée contre lui - l’ex-numéro un du régime guinéen ne pense qu’à rentrer à Conakry.

DECRET OU REFERENDUM EN GUINEE : Le premier couac de la transition


Le retour à une vie constitutionnelle normale est l’objectif principal de tous les acteurs de la vie politique guinéenne. Du moins, pour tous ceux qui se sentent liés par l’accord de Ouagadougou. Le 17 avril , le Conseil national de transition , chargé de proposer une copie consensuelle de la nouvelle Constituion, a déposé ses conclusions. La communauté internationale a salué la qualité du travail abattu par l’équipe de Rabiatou Diallo. 162 articles constituent le nouveau texte fondamental soumis à l’appréciation du président par intérim, le général Sékouba Konaté.

Mais le général se trouve confronté à un dilemme. En lui soumettant le projet de Constitution, la première responsable du CNT , Rabiatou Diallo, a indiqué la suite que l’on doit donner au dossier. Elle a tout simplement proposé au président par intérim de promulguer la Constitution par décret. Une solution rapide, efficace et qui a l’avantage de permettre de respecter la date fatidique du 27 juin, fixée pour le premier tour de l’élection présidentielle. On comprend bien cet empressement de la syndicaliste et de son équipe à tourner définitivement cette page triste de l’histoire du pays, entachée par le massacre du 28 septembre.

Tel n’est pas l’avis de certaines personnalités du gouvernement de transition dont le Premier ministre, Jean Marie Doré. En fin politique, il s’est interrogé sur la meilleure façon d’adopter cette nouvelle Constitution : « le projet qui est fait est une nouvelle Constitution qui crée un nouveau régime et je n’ai pas le souvenir, dans aucun pays et en aucun temps sauf en cas de coup d’Etat, où on adopte une nouvelle Constitution créant un nouveau régime par décret, c’est la question que se pose le gouvernement.

Le gouvernement ne prend pas de position ». En deux mots comme en mille, le Premier ministre, nonobstant la situation politique actuelle, ne soutient pas une adoption de la Constitution par decret. Le problème, c’est qu’il ne propose rien en retour, dans la mesure où il sait lui-même que son pays ne saurait supporter un référendum avant le 27 juin 2010. En clair, c’est le report des élections qui est envisagé si l’option du référendum venait à être retenue.

Cela dit, le Premier ministre pose une question fondamentale, celle de la base légale de cette nouvelle Constitution qui impose une nouvelle République. Comme il l’a lui-même déclaré devant la presse guinéenne, ç’aurait été une modification, qu’on aurait compris. La balle est donc dans le camp du président par intérim. C’est à lui qu’échoit cette lourde décision. S’il opte pour la promulgation par decret, c’est un précédent juridique qu’il crée.

Dans le cas contraire, il faudra se résoudre au report des élections, reprendre son bâton de pèlerin pour faire le tour des partenaires financiers avec toutes les incertitudes liées à cette opération. Sans oublier que la situation nationale pourrait également dégénérer si les nostalgiques du capitaine Dadis Camara se mettaient à la partie pour gagner du temps en pourrissant la situation sociale. Comme on le voit, il y a urgence à sortir de cette transition. L’accord de Ouaga n’avait pas prévu ce scénario. Mais si on devait obligatoirement adopter la Constitution par référendum, n’y a-t-il pas moyen de le jumeler à la présidentielle ? Il s’agit maintenant de gérer au mieux la transition pour préserver les intérêts du peuple guinéen.

Office de liaison de l’Afrique de l’Ouest : Blaise Compaoré reçoit le titre de Grand parrain


Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu, le jeudi 29 avril 2010 au cours d’une cérémonie officielle à Kosyam, le titre de Grand parrain de l’Office de liaison de l’Afrique de l’Ouest (OLAO). Auparavant, il a accordé une audience à une délégation de l’Office en marge de sa 37e Assemblée générale tenue à Ouagadougou.

Pour son soutien indéfectible à la promotion du sport militaire, le Président du Faso, Blaise Compaoré, a été fait Grand parrain de l’Office de liaison de l’Afrique de l’Ouest (OLAO). « Nous sommes venus vous exprimer notre gratitude... merci pour votre soutien indéfectible, pour votre dévouement à notre cause.

Merci d’accepter le titre de Grand parrain de l’OLAO en reconnaissance de l’appui que vous ne cessez d’apporter à notre organisation », a déclaré le président de l’OLAO, le colonel Yacouba Ouédraogo. Il a relevé les nombreuses décorations déjà reçues par le Président du Faso dont la plus haute distinction du Conseil international du sport militaire (CISM) à savoir le Grand cordon du CISM.

Le président de l’OLAO a souligné que depuis 1981, Blaise Compaoré est sur la brèche de la promotion du sport militaire. « Vous avez même participé en tant qu’athlète au championnat mondial de parachutisme », a-t-il relevé. Pour lui, en autorisant les Forces armées nationales à organiser la 37e Assemblée générale de l’OLAO, le Président du Faso démontre, une fois de plus, non seulement sa volonté de renforcer l’intégration sous-régionale entre équipes sportives, mais aussi et surtout, il prouve que le Burkina Faso demeure la locomotive de cette intégration.

De 2000 à 2010, a fait observer le colonel Yacouba Ouédraogo, le Burkina Faso a organisé 9 rencontres de l’OLAO. C’est le pays le plus engagé du système. A travers cet engagement, le Président du Faso, chef suprême des armées « démontre aussi son attachement aux nobles idéaux du CISM et de l’OLAO dont la devise est l’amitié par le sport ».

Construire l’amitié entre les armées

En réponse, Blaise Compaoré a exprimé sa fierté de reçevoir le titre de Grand parrain de l’OLAO. « Cela fait une trentaine d’années que je suis membre actif du CISM et de l’OLAO. En 1981, j’ai participé en tant que chef de la délégation de la Haute-Volta à la relance de l’OLAO à Lagos », a rappelé le Président du Faso. « Depuis cette date, l’Office a fait son chemin.

Il a installé son siège au Burkina Faso depuis 1994 et participe à renforcer l’amitié et la cohésion entre les armées de la sous-région, » a-t-il poursuivi. Blaise Compaoré met en jeu une coupe d’Afrique de football pour les armées du continent.

« En reçevant cette distinction, c’est un appel à continuer d’accompagner ce mouvement du sport dans les armées africaines qui représente pour nous une grande dimension de la conduite de l’intégration du continent, » a soutenu le chef de l’Etat Blaise Compaoré. Pour lui, il est aussi important de travailler à amener les armées africaines à mieux se connaître, mieux se découvrir, mieux construire l’amitié entre les armées.

Ceci, afin d’être plus disponibles « pour affronter les tâches communes qui leur seront confiées dans le cadre de la stabilisation globale du continent ». Dans ce cadre, la CEDEAO a déjà constitué une force en attente. Le sport constitue donc un facteur de cohésion. Au cours de l’audience que le président du Faso lui a accordé auparavant, la délégation de l’OLAO a rendu compte des travaux de sa 37e assemblée générale et dévoilé le calendrier de leurs activités.

Obama Says New Oil Leases Must Have More Safeguards




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U.S. Stocks Fall Most Since January on European Debt Downgrades


BP's Response to Oil Spill Lacking, Government Officials Say


Greeks Angry, Ashamed, Not Relieved Over Aid Deal, Poll Shows

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President Barack Obama said no new offshore drilling leases will be issued until a “thorough review” of the BP Plc oil-well spill in the Gulf of Mexico determines whether more safety systems are needed.

Obama, who plans to travel to the Gulf Coast tomorrow morning, directed Interior Secretary Ken Salazar to report in 30 days on whether more steps are needed to prevent another leak like the one that began with an April 20 explosion and fire on a drilling rig off the Louisiana coast.

“We’re going to make sure that any leases going forward have those safeguards,” Obama said at the White House yesterday.

The administration also stepped up pressure on BP, with Homeland Security Secretary Janet Napolitano calling for the company, which is responsible under law for the response and the cost, to deploy more resources to fight the spill.

Secretary of the Interior Ken Salazar said the accident will have “huge ramifications” for offshore energy exploration around the world.

Oil has been gushing from the damaged well at a rate of 5,000 barrels a day and it may rival the 1989 Exxon Valdez incident as the worst-ever U.S. oil spill. The leak has complicated Obama’s plans to allow more oil and gas exploration in the Gulf of Mexico and off portions of the East Coast as some Democratic lawmakers call for the administration to reverse course.

Domestic Production

“I continue to believe that the domestic oil production is an important part” of U.S. energy policy, Obama said. “But I’ve always said it must be done responsibly, for the safety of our workers and our environment.”

Existing drilling operations won’t be affected by Obama’s order for the review, and there are no pending lease sales during the period, White House press secretary Robert Gibbs said. Obama’s plan for expanding offshore energy exploration wouldn’t begin issuing leases until 2012.

“There is nothing that comes online in the next 30 days, so nothing is immediately impacted by the president’s announcement,” Gibbs said.

While BP will bear the cost of capping the leak and cleaning up the oil, Obama said the federal government is “fully prepared to meet our responsibilities to any and all affected communities.”

The president plans to get a first-hand look at the containment and cleanup operations tomorrow, said White House spokesman Bill Burton.

The Air Force and Navy are bringing equipment to help contain the oil as it approaches land.

In Louisiana

Salazar, Napolitano, Environmental Protection Agency Administrator Lisa Jackson and Carol Browner, Obama’s adviser for energy and climate change were in the region yesterday to review operations. Attorney General Eric Holder is sending a team of attorneys to coordinate with the local U.S. attorney to monitor the situation.

The government has set up five staging areas to protect shorelines, Obama said. Louisiana has closed some coastal areas to shrimping because of the slick. The spill also may threaten shipping. More than half of the grain inspected for export from the U.S., the world’s largest grower of corn and soybeans, is shipped from the mouth of the Mississippi River, according to the Port of New Orleans.

“The local economies and livelihoods of the people of the Gulf Coast, as well as the ecology of the region, are at stake,” Obama said.

Gulf Drilling

The well is in a portion of the gulf, off Louisiana, Mississippi and Alabama, that produces an estimated 1.7 million barrels of oil a day. That is about 30 percent of domestic production, according to Interior Department figures.

Salazar said the administration asked BP to reach out to the global oil and gas industry to find a solution for stemming the leak and cleaning up the oil.

“We have a lot to lose here in America, in terms of an energy resource and in terms of environmental values that we very much cherish,” he said yesterday at a news conference in Robert, Louisiana. “The oil and gas industry has a tremendous amount to lose in terms of their global economic value here.”

Napolitano said BP’s efforts so far haven’t been enough.

“After several unsuccessful attempts to secure the source of the leak, it is time for BP to supplement their current mobilization,” Napolitano said at the news conference.

Senator Bill Nelson, a Florida Democrat, has asked Obama to indefinitely suspend plans to expand offshore drilling and New Jersey’s two senators, Democrats Frank Lautenberg and Robert Menendez, called on the president to reverse course.

“We urge you to go further and reverse your decision on proposed new offshore oil and gas drilling for the outer continental shelf,” Lautenberg and Menendez wrote in a letter to Obama that was endorsed by Democratic Representatives Frank Pallone and Rush Holt.

“The spill potentially makes more difficult the opening of any new areas,” said Michael Glick, senior energy analyst at Height Analytics, a Washington-based investment advisory firm.

To contact the reporters on this story: Nicholas Johnston in Washington at njohnston3@bloomberg.net; Hans Nichols in Washington at Hnichols2@bloomberg.net;

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Obama Speaks About Gulf Oil Spill, GDP Data
April 30 (Bloomberg) -- U.S. President Barack Obama speaks about the government's response to the oil spill from a BP Plc well in the Gulf of Mexico. Obama also discusses first-quarter U.S. gross domestic product data, the U.S. labor market and the outlook for the economy.

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Big Money: Debunking the myth of the ‘sophisticated investor'

As part of their defense in a messy SEC investigation, Goldman Sachs and investor John Paulson have trotted out a classic Wall Street defense: Their customers were "sophisticated investors."

So buyers, beware -- this is just how the big boys roll. It's a high-stakes game for experienced players; they all know the real rules; the public shouldn't care. Don't fret over the higher workings of the princes of finance, because it's not as though Mom and Pop lost money in their deals. Goldman's Fabrice Tourre told the Senate on Monday: "I was an intermediary between highly sophisticated professional investors -- all of which were institutions. None of my clients were individual, retail investors."

Wall Street loves the "sophisticated investors" argument, and little wonder: It could generate infinite financial fees if only the populace could be convinced that it's okay to fool some of the people all of the time. The problem is that even when only some of the people get fooled, all of us are paying all of the time.

Let's examine what happened with Goldman and Paulson. Goldman Sachs stands accused, in part, of giving favored financial treatment to Paulson's firm, allowing him to advise on the creation of a security, Abacus, that he wanted to fail; Goldman later sold it to investors who wanted the security to succeed, but it didn't tell them Paulson had played a role in creating the thing and shorted it to bet it would fail. To sell the deal, Goldman apparently withheld information about Paulson's involvement from the buyers, including Royal Bank of Scotland and Germany's IKB Deutsche Industriebank. The buyers lost about $1 billion on the deal, according to the Securities and Exchange Commission.

Telling the whole story

Economists call this "informational asymmetry." Everyone else calls it "not telling the whole story." The hitch is that America's securities laws require disclosing all warts to potential buyers, and banks pay lawyers millions of dollars every year to comply.
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Informational asymmetry is also contagious: Once it's started, it becomes easier and easier to withhold information that buyers need in order to make decisions. And if it's done to one client, it can be done to any. Most of those clients can put 2 and 2 together and recognize that what happened in the Abacus deal is probably not an isolated incident; in Wall Street parlance, there's never just one roach. That's why Goldman and Paulson started assiduously groveling to their other clients after the SEC announced its case, hoping to ease those clients' predictable fears that the bank and the hedge fund could have treated them the same way they treated RBS and IKB.

It's not just the big clients, however, that get hurt. What Wall Street would like to ignore when it is taking bets in its casino is that a big pile of chips on the table come from regular consumers -- from their bank deposits, retirement accounts, credit-card balances, car loans and mortgages. That's why the distinction between these sophisticated investors and everyone else is nonexistent. When Wall Street banks omit information and draw profits from "institutional investors," that means they are taking money from your pension funds, your school endowments, and your city and state governments. Other sophisticated investors include hedge funds, which take money from those pension funds, or private-equity funds, which own companies that employ 10 percent of all Americans.

Pension funds, for instance, are considered "sophisticated investors" on Wall Street. But those are just pools of retirement money owed to workers. The pension funds, looking to expand their stash, invest in stocks and bonds sold by Wall Street. These pension funds also give their money to other funds, such as hedge funds and private equity funds, that invest that money in riskier investments, perhaps troubled companies or distressed mortgages. Pension funds play the Wall Street game to score a healthy return -- but when they lose, the money lost belongs to regular people.

Consider synthetic collateralized debt obligations -- which describes bets made on a bundle of securities tied to home loans -- like Abacus. Banks would need to lend $50 billion of mortgages to regular people in order to create a $1 billion CDO like Abacus, according to Michael Lewis in "The Big Short." These deals didn't cause the greatest financial crisis since the Great Depression; what they did was far worse.

They took the basic subprime losses and magnified them to a point at which no one -- not banks, not investors, not entire governments -- could bear the cost of the massacre that followed. It cost only $35 million a year to buy protection against the failure of billions of dollars of assets. When these assets failed, the insurance holders didn't get $35 million a year; they received many multiples of that. Banks nearly collapsed trying to scrounge together the money to pay back these insurance policies. The two banks that bought the Abacus deal both received multiple bailouts from the taxpayers of Germany and Britain. Yet Goldman and Paulson insist their deals concerned only sophisticated investors. Tell that to the foreign governments.

All in it together

The truth is, there are no real lines dividing Wall Street and Main Street and Washington. They are all interconnected. Promiscuous federal subsidies to homeowners and low interest rates made mortgages and refinancing very popular. Unethical mortgage lenders wrote these terrible, no-money-down, no-documentation deals because they wanted the fees. Wall Street seized on the popularity of those products and churned out more bundles of mortgages to be packaged and sold to big investors. Goldman and other banks sold some of these securities and took some of them onto their own books, and many banks turned around and insured themselves against the failure of the deals by buying policies from American International Group. AIG loaded up on contracts to protect the investments, and when the housing market collapsed, AIG came up short without enough money to pay the contracts.

The banks were caught empty-handed. To save them, the Federal Reserve cut interest rates to zero and ate the banks' poison: It bought with its own money $1.4 trillion of the remaining mortgage dreck; as a result, the Fed is now the least-capitalized bank in the United States and would not pass one of its own stress tests, although there isn't enough money in the world to bail it out if necessary. Besides that, the banks got the law changed so that they could keep optimistically boosting the value of these toxic mortgage securities still on their books, making their financial positions today look far stronger than they are.

So while Wall Street is swearing up and down it was dealing only with sophisticated investors, in reality every single part of the financial system, from high to low, was involved. Taxpayers and investors lost money in the bailouts while the banks made a killing: They were paid by clients to do sloppy deals, then paid again by the government to clean them up.

It's a top-to-bottom mess. So here's a radical idea: Instead of buying the notion that there's a difference line between sophisticated investors and the mom-and-pop variety, banks should tell the truth. To everyone. Wall Street is the factory for all the financial products in the United States, and you can't allow a factory to put out some poisonous products and claim the rest are healthy.

Heidi N. Moore, a financial journalist in New York City, is a former reporter for the Wall Street Journal. Her work has also appeared in New York magazine, Institutional Investor and the Financial Times.

Devant les militants, Le Pen promet de beaux jours au FN


Pour son dernier discours du 1er mai en tant que président du FN, samedi à Paris, Jean-Marie Le Pen a promis de beaux jours à son parti après son sursaut aux régionales, sans évoquer sa succession, pourtant déjà dans toutes les têtes.

Le traditionnel défilé des frontistes, en hommage à Jeanne d'Arc, a réuni cette année environ 2.000 personnes selon la police, 8.000 selon les organisateurs, des chiffres en hausse par rapport aux deux années précédentes (1.200 selon la police), mais toujours très loin des grandes foules des années 90 (plus de 10.000).

Visiblement en forme, le chef historique du FN, 81 ans, a discouru pendant près d'une heure place des Pyramides, sans faire allusion une seule fois à son départ de la présidence du parti, prévu lors du congrès des 15 et 16 janvier 2011.

Pourtant, à de nombreuses reprises durant le défilé, les slogans en faveur de Marine Le Pen ou de Bruno Gollnisch, tous deux candidats à la succession, ont fusé dans la foule, avec un avantage certain pour sa fille, dont la fédération du Nord-Pas-de-Calais, très nombreuse, se trouvait en tête de cortège.

En revanche, lorsque les deux prétendants sont montés sur le podium, les applaudissements ont semblé aussi nourris pour l'une que pour l'autre.

S'il a déjà laissé entendre que sa préférence allait à sa fille, Jean-Marie Le Pen a déclaré à plusieurs reprises qu'il se prononcerait "en temps utile".

"Un autre avenir est possible, il a commencé à naître aux dernières élections, qui ne sont que le prologue des batailles à mener", a lancé aux militants le patron du parti d'extrême droite.

Le FN s'est nettement redressé lors des régionales de 2010, avec plus de 11,42 % des voix au premier tour contre 6,34% aux Européennes de 2009 et des maintiens au second tour dans douze régions sur 22 en métropole.

Dans un discours à tonalité très sociale, Jean-Marie Le Pen a fustigé "l'égoïsme individuel", "la religion du marché" et le "libre-échange mondialisé". Prédisant une "recrise" plutôt qu'une "reprise", il a ensuite lancé un appel à l'électorat populaire.

"Cette gauche-là, qui vit encore, celle de la défense des opprimés, des exploités, des petits patrons, des petits fonctionnaires, des petits paysans, est certainement plus éloignée de la gauche américaine des Strauss-Kahn et des Aubry que nous", a-t-il déclaré, avant de s'en prendre à "cette droite de l'argent roi, des Rolex et des chanteuses", dans une allusion à peine voilée au couple présidentiel.

Le patron du FN est aussi revenu plusieurs fois sur son thème favori, l'"immigration massive", "cette traite négrière, clé de voûte du système" et "cancer de notre économie" qui "pèse sur la France comme une chape de plomb".

Le défilé s'est déroulé sans incident entre la place de l'Opéra et celle des Pyramides. Au milieu des nombreux drapeaux français, l'on pouvait lire sur une banderole "La France, aimez-là ou quittez-là".

Et parmi les slogans les plus fréquemment repris par les militants, l'on entendait "Français, réveille-toi, tu es ici chez toi" ou "Islam hors d'Europe".

Non loin du parcours de la manifestation, sur le pont du Carrousel, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a déposé une gerbe en hommage à Brahim Bouarram, un Marocain de 29 ans mort noyé dans la Seine le 1er mai 1995 en marge du défilé du FN.

Quatre agresseurs, issus de la manifestation, avaient été condamnés par la justice en 1998, l'un pour meurtre et les trois autres pour non-assistance à personne en danger.

Grande-Bretagne : Suspens après 13 ans de règne travailliste

Les législatives britanniques du 6 mai se présentent comme un tiercé ultra-serré entre David Cameron, favori pour sortir les conservateurs de 13 ans de traversée du désert, le travailliste Gordon Brown, mal-aimé mais dopé par le mode de scrutin, et le libéral-démocrate Nick Clegg, outsider et faiseur de roi. Le dirigeant du parti comptant le plus de députés à la chambre des Communes devient traditionnellement Premier ministre. Mais pour la première fois depuis 1974, le scrutin risque d'accoucher d'un "parlement suspendu" où aucune formation n'obtiendrait la majorité absolue de 326 sièges, avec pour effet la recherche de coalitions.

Les raisons d'un tel suspense ? Le sempiternel face-à-face Labour-tories s'est transformé en course à trois. Trois formations s'inscrivant dans une fourchette étroite de 28 à 34 points, avec des conservateurs en tête et des travaillistes à la traîne. Qui plus est, le mode de scrutin uninominal à un tour introduit des distorsions telles que les travaillistes pourraient décrocher un maximum de députés en arrivant 2e voire 3e en nombre de voix. A contrario, Nick Clegg, se contenterait de 12 % des sièges avec 30 % des suffrages, un résultat frustrant mais suffisant pour envisager une coalition, usuelle en France ou en Allemagne, mais quasi taboue au Royaume-Uni.

Trois scénarios

Pour cette élection, trois scénarios sont privilégiés. Une courte victoire des conservateurs ouvrant la porte à une alliance avec les "Lib Dems", ou avec des petits partis, Unionistes protestants d'Ulster ou indépendantistes écossais. Une victoire à l'arraché du Labour, conduisant à une alliance avec les Lib Dems. Une majorité absolue pour les conservateurs, qui forment seuls un gouvernement.

Davis Cameron, 43 ans, archétype de l'aristocrate tory descendant du roi Guillaume IV, se présente comme le champion d'un "conservatisme moderne et compatissant" émancipé de l'héritage du thatchérisme.

Gordon Brown, écossais austère de 59 ans, souvent caricaturé en apparatchik bourru, se pose en homme providentiel pour réduire une dette publique record sans mettre en péril la fragile reprise. Ministre des Finances de Tony Blair pendant 10 ans avant de lui succéder en 2007, il demeure impopulaire et plombé par l'usure du pouvoir.

Nick Clegg, 43 ans, télégénique, polyglotte et europhile au point d'envisager l'abandon de la livre pour l'euro, renvoie dos-à-dos les deux "vieux partis" qui accaparent le pouvoir depuis 31 ans. Il séduit l'électorat enclin au vote-sanction après une grave récession, des guerres contestées en Irak et Afghanistan, et un retentissant scandale de notes de frais parlementaires.

Débats télévisés

C'est "un vieux média", la télévision et non l'internet, qui a créé l'événement avec trois débats à la mode américaine, inédits au Royaume-Uni. Les 270 minutes suivies par un total cumulé de 23 millions de téléspectateurs ont bénéficié aux quadragénaires, Cameron et surtout Clegg, qui a crevé l'écran avec un bonus de 10 points dans les sondages. "La campagne s'est jouée sur l'apparence et les relations publiques" déplore Brown éclaboussé par une bourde, lorsqu'en aparté il a traité de "sectaire" une grand-mère pro-Labour, en oubliant que son micro était branché.

Elle a opposé un "New Labour" insistant sur sa maîtrise de l'économie et des "nouveaux conservateurs" exprimant des préoccupations sociales dans "une Grande-Bretagne cassée". Les "Lib Dems" ont fait de la réforme électorale un préalable à toute alliance, plus aisément envisageable à gauche, surtout si Brown quitte la tête du Labour.

Dans tous les cas, l'histoire est au rendez-vous. David Cameron serait le plus jeune Premier ministre depuis le 19e siècle. Les Lib-Dems à plus de 20 % réaliseraient leur meilleur score depuis 90 ans. Une quatrième victoire consécutive du Labour serait sans précédent. Un "parlement suspendu" constituerait une première en 36 ans. Une réforme du mode de scrutin condamnerait des siècles de bipartisme. Le BNP d'extrême droite pourrait obtenir un premier député.

Crise grecque : Sarkozy pour l'action, Merkel pour la sanction



Économie 01/05/2010 à 14h27 (mise à jour à 15h35)
Crise grecque : Sarkozy pour l'action, Merkel pour la sanction

Sarkozy assure que Paris et Berlin sont déterminés à «agir vite». La chancelière allemande réclame un renforcement des sanctions pour les mauvais élèves de l'euro.

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Christine Lagarde, à la sortie de la réunion de travail samedi matin à l'Elysée, annonce un plan

Christine Lagarde, à la sortie de la réunion de travail samedi matin à l'Elysée, annonce un plan d'aide de 100 à 120 milliards d'euros, étalé sur trois ans. (Reuters)

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Elysée affiche son déterminisme. Le président Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont eu un entretien téléphonique samedi matin. Et, selon la présidence, ils sont déterminés à «agir vite» pour mettre en oeuvre le plan de soutien financier à la Grèce.

Parallèlement à ce communiqué, la ministre de l'Economie a indiqué à la presse que le montant total de ce plan de soutien, étalé sur trois ans, devrait être compris entre 100 et 120 milliards d’euros. Une déclaration faite à l’issue d’une réunion de travail avec Sarkozy, François Fillon, et plusieurs de ses collègues. «Le FMI et la Commission européenne ont parlé d’une fourchette entre 100 et 120 milliards d’euros. C’est dans cette fourchette-là probablement que le plan se situera», a déclaré la ministre, tout en précisant que les négociations étaient toujours en cours pour déterminer le montant exact du plan.
«Mécanisme de surveillance»

Lors de leur conversation, le président français et la chancelière allemande sont également convenus de «continuer à travailler activement pour renforcer la stabilité de la zone euro et les régulation des marchés financiers», a ajouté l’Elysée dans un communiqué. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel devraient par ailleurs prendre «dans les prochains jours» des «initiatives» pour renforcer les «mécanismes de surveillance au sein de la zone euro», accélérer «la lutte contre la spéculation», «l’amélioration de la transparence des produits dérivés».

Ils ont également souhaité que l’Union européenne «formule de nouvelles propositions sur la régulation des agences de notation». Devant la presse, Lagarde a indiqué avoir «bon espoir que, d’ici à la fin de la semaine, un accord puisse intervenir, et en particulier avant le début de l’Eurogroupe, qui commencera (dimanche) à 16 heures à Bruxelles».

Selon une source gouvernementale grecque, l’accord entre la Grèce, l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) devrait être annoncé dimanche lors d’un conseil des ministres grecs à Athènes. Sur le plan de 100 à 120 milliards d’euros, la France devrait financer «à peu près 21%» du montant de l’aide versée par l’Eurogroupe, c’est-à-dire après déduction de l’enveloppe du FMI, a également confirmé Lagarde. La France s’est engagée à débloquer la première année un montant maximum de 6,3 milliards d’euros sur les 30 milliards de l’Union européenne (en plus des 15 du FMI) pour soulager la dette grecque.

L’Elysée a confirmé que cette participation française, incluse dans le projet de loi de finances rectificative adopté le 21 avril en Conseil des ministres, devrait être votée par le Parlement «dans le courant de la semaine prochaine».
«Une révision des sanctions»

Si l’Elysée délivre un message qui veut s’inscrire dans l’action, la chancelière allemande est moins consensuel. Angela Merkel préconise en effet des sanctions plus sévères contre les pays qui, à l’instar de la Grèce, ne respecteraient pas à l’avenir les règles du pacte de stabilité de l’euro. «Au final, il devra être possible à l’avenir de retirer, au moins temporairement, les droits de vote à un pays qui ne tient pas ses engagements» en matière de politique monétaire, selon Merkel, citée par le journal Bild am Sonntag. «Pour l’Allemagne, il s’agit là d’un point essentiel», a-t-elle ajouté.

Un groupe de travail doit être mis en place, dès ce mois, au niveau des ministres des finances de l’eurogroupe, pour s’occuper des changements de traité nécessaires, selon la chancelière. «Ceux-ci comprendront très certainement une révision des sanctions contre ceux qui dérogent aux règles du pacte de stabilité», a-t-elle déclaré. «Il nous faut vraiment tirer les leçons de la crise actuelle afin que l’euro reste une monnaie forte et stable», a ajouté la chancelière.

Le pacte de stabilité impose un déficit public dans les limites de 3% du PIB. En France, il se situe à 7,9% pour 2009. En Grèce, il dépasse les 12%.

Affaire Zahia : Vers une confrontation avec les joueurs?


L'avocat d'un des suspects dans l'affaire de proxénétisme qui a éclaboussé l'équipe de France, réclame des confrontations entre Zahia, la prostituée, et Franck Ribéry, Sidney Govou et Karim Benzema.

L'avocat d'Abou, le principal suspect dans l'affaire de proxénétisme qui a éclaboussé l'Equipe de France, réclame des confrontations entre Zahia, la prostituée, et les footballeurs, Franck Ribéry, Sidney Govou et Karim Benzema, selon France Info samedi 1er mai.
Sur le même s Rama Yade met en garde Franck Ribéry

Sur le site de la radio, on apprend qu'Abou est incarcéré depuis plus de deux semaines à la maison d'arrêt de Fresnes après une enquête sur un réseau de prostitution découvert au Zaman Café, un cabaret oriental des Champs Elysées. Son avocat défend qu'il est simplement un habitué des lieux. Par ailleurs, les footballeurs concernés n'auraient jamais été vu au Zaman Café.

Si dans un premier temps Zahia a affirmé verser 200€ à 300€ à Abou par passe, elle est revenue sur ses déclarations dans une interview accordée à Paris Match. Elle y assure qu'elle n'a jamais eu de "souteneur". D'après l'avocat d'Abou, cette information est suffisante pour que la justice confronte de nouveau les déclarations de son client à celles de Zahia.

Il souhaite également que les propos des trois footballeurs soient reconsidérés. Lors de son audition, Sidney Govou a déclaré avoir rencontré Zahia "par hasard sur internet" et a affirmé "ce n'est pas Abou qui m'a orienté vers elle". Ses déclarations ont été confirmées par la jeune femme. En outre, le footballeur ne savait pas qu'il s'agissait d'une prostituée. De son côté, Ribéry a expliqué avoir rencontré Zahia par l'intermédiaire d'un ami, Kamel.

France-Info conclut donc qu'il y a deux affaires distinctes. La première concerne le Zaman Café, qui accueillait des prostituées, et la seconde une jeune prostituée de luxe. A priori, les joueurs de football ne devraient pas être inquiétés, Zahia ayant menti sur son âge.

Poutine propose de marier Gazprom à l'ukrainien Naftogaz


MOSCOU — Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a lancé un pavé dans la mare vendredi en proposant de fusionner Gazprom, premier producteur mondial de gaz, et son homologue ukrainien Naftogaz, accélérant encore le rythme de la spectaculaire réconciliation entre les deux pays.

"Je propose de fusionner Gazprom et Naftogaz", a-t-il déclaré, selon des images retransmises par la télévision.

"Nous avons parlé de l'intégration dans le domaine nucléaire. Nous sommes prêts à faire la même chose dans le domaine du gaz", a-t-il dit à l'issue d'une rencontre avec son homologue ukrainien Mykola Azarov à Sotchi, au bord de la mer Noire.

La proposition, qui pourrait être de nature à inquiéter une Union européenne déjà inquiète de sa dépendance gazière envers Moscou, était totalement inattendue, et M. Azarov lui-même a fait savoir qu'elle n'avait pas figuré au menu de leurs pourparlers.

"Pendant les négociations avec nos collègues russes, l'idée d'une fusion de Naftogaz et de Gazprom n'a pas été étudiée, Vladimir Poutine l'a évoquée de façon impromptue" pendant la conférence de presse, a déclaré M. Azarov dans des propos cités par son porte-parole, Vitali Loukianenko, et rapportés par l'agence Interfax.

"Eh bien, nous allons l'examiner de façon impromptue, et étudier des propositions concrètes", a-t-il ajouté.

Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, a pour sa part indiqué que les principaux responsables énergétiques des deux pays se pencheraient sur la question "après les fêtes de mai", ont rapporté les agences russes.

De loin le premier producteur et exportateur mondial de gaz, Gazprom est contrôlé par l'Etat russe, qui en détient 50,002%.

Naftogaz de son côté est l'une des plus grosses sociétés ukrainiennes et représente un huitième du PIB national. Sa situation financière est actuellement très difficile.

Ironiquement, la proposition de fusion intervient un peu plus d'un an après la plus aigüe des crises gazières russo-ukrainiennes, lorsqu'un conflit sur les prix en janvier 2009 avait conduit à une interruption totale des livraisons de gaz russe via l'Ukraine pendant près de deux semaines, laissant l'Europe grelotter.

Les relations diplomatiques russo-ukrainiennes, jadis glaciales en raison de l'orientation résolument pro-occidentale de l'ancien président Viktor Iouchtchenko, ont opéré un virage à 180 degrés depuis l'arrivée au pouvoir du président Viktor Ianoukovitch en février.

La demande de mariage gazier suit ainsi de peu une autre idée lancée il y a quelques jours par M. Poutine: en déplacement à Kiev, il avait suggéré de créer une holding rassemblant les actifs nucléaires des deux pays, tous deux parmi les plus conséquents d'Europe.

Cette semaine, les Parlements des deux pays ont en outre ratifié un accord extrêmement controversé sur un maintien jusqu'en 2042 de la flotte russe mouillant en mer Noire dans le port de Sébastopol (sud de l'Ukraine) en échange d'une forte baisse du prix du gaz russe acheté par l'Ukraine. Le vote à Kiev a été accompagné d'une véritable foire d'empoigne au Parlement et à des manifestations.

L'Ukraine, mise quasiment à genoux par la crise économique, est avide de soutien financier pour boucler son budget, et les Russes semblent décidés à pousser leur avantage dans ce contexte.

M. Poutine a indiqué que la banque publique russe VTB était "prête" à accorder un crédit de 500 millions de dollars au ministère ukrainien des Finances.

"L'objectif stratégique de la Russie est de prendre le contrôle des gazoducs ukrainiens qu'ils cherchent à obtenir sous n'importe quelle forme. La fusion leur permettra d'obtenir ce contrôle", a réagi à Kiev l'analyste Viktor Tchoumak, analyste du Centre International d'études économiques.

Marée noire: Obama fera le déplacement lundi


Barack Obama devrait se rendre dans la zone de la marée noire dans les 48 heures. Cette dernière, qui souille samedi 1er mai les côtes de Louisiane, menace de provoquer la pire catastrophe écologique aux Etats-Unis.
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Les garde-côtes redoutent le déversement de millions de litres de brut alors que deux nouvelles fuites ont été découvertes.

Tandis que les vents poussent les premières nappes de pétrole sur les marécages côtiers, les autorité locales ont averti British Petroleum (BP) que la mobilisation de ses moyens semblait insuffisante pour lutter contre la pollution. "Je suis préoccupé du fait que les moyens de BP ne sont pas adéquats", a déclaré le gouverneur de l'Etat, Bobby Jindal.



Vers une aggravation de la fuite de brut

De leur côté, les garde-côtes craignent que la fuite de pétrole s'aggrave considérablement, déversant des millions de litres de brut chaque jour, rapporte ce samedi le journal The Mobile Press-Register. Citant un rapport confidentiel de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), le journal indique que deux nouvelles fuites ont été découvertes dans la colonne montante endommagée de la plate-forme située à 70km des côtes.

"Si la colonne montante se détériore encore plus, le flot (de pétrole) pourrait devenir incontrôlé et libérer un volume d'une magnitude supérieure à ce que l'on pensait auparavant", souligne le rapport. Le volume de pétrole déversé pourrait être multiplié par dix par rapport aux 800.000 litres actuels par jour.



Une catastrophe sans précédent

La catastrophe pourrait bientôt dépasser celle de l'Exxon Valdez, la pire de l'histoire américaine, en 1989 au large de l'Alaska. Actuellement, la superficie de la nappe est évaluée à plus de 1.500 km2, comparable à la taille de l'agglomération de Londres.

Poussées par de forts vents de sud-est, les premières plaques de pétrole libérées par le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon ont touché dès jeudi soir des marais proches de l'embouchure du Mississippi. Afin de repousser la marée noire, une partie des eaux du fleuve a été détournée en direction des marais. Wilma Subra, d'une organisation environnementale de Louisiane, a jugé que c'était "une très bonne mesure" alors que des centaines de kilomètres de côtes sont menacés dans une région qui représente 40% des marécages fragiles du pays.



Mobilisation générale

Afin d'éviter le pire, toutes les autorités se sont mobilisées. A la demande du président Barack Obama, une réunion s'est tenue entre les principaux ministres et responsables de l'environnement, "pour faire en sorte que les ressources fédérales soient complètement intégrées à la réponse" à la catastrophe.

Par ailleurs, le Pentagone a autorisé vendredi soir le déploiement de la garde nationale de Louisiane suite à la demande du gouverneur qui avait réclamé l'envoi de 6.000 réservistes. Selon le président américain, 1.900 fonctionnaires fédéraux dotés de 300 bateaux et aéronefs se trouvent dans la région. En outre, le gouvernement a décrété la marée noire "catastrophe nationale", ce qui permet le recours aux moyens venant de tout le pays.

La Louisiane, l'Alabama, le Mississippi et la Floride ont décrété l'état d'urgence suite à la menace de marée noire. Le groupe pétrolier BP, accusé de négligence, a assuré qu'il assumera "toute la responsabilité de la marée noire et la nettoiera", précisant qu'il paiera des dommages et intérêts.

58 % des Français s'en sortent "difficilement" avec les revenus de leur foyer

Une majorité de 58 % des Français disent s'en sortir "difficilement" avec les revenus de leur foyer, dont 14 % "très difficilement", selon un sondage Ifop à paraître dans Sud-Ouest Dimanche. Selon cette enquête réalisée les 29 et 30 avril, 42 % des sondés estiment au contraire s'en sortir "facilement", dont 5 % "très facilement".

Dans le détail, les professions les plus modestes sont les plus touchées par les difficultés, signalées par 74 % des ouvriers, 73 % des employés, mais aussi par les artisans et commerçants (67 %). Les femmes (64 %) expriment plus de difficultés que les hommes (52 %), les personnes de 35 à 49 ans se disent plus touchées que les jeunes âgés de 18 à 24 ans (67 % contre 48 %). De même, les habitants des communes rurales souffrent plus que les personnes de l'agglomération parisienne (61% contre 56%).

Athènes s'attend à un accord avec l'UE et le FMI ce samedi

Le gouvernement grec s'attend à ce que les discussions avec l'Union européenne et le FMI sur le plan d'aide financière aboutissent ce samedi, annonce à Reuters un membre du gouvernement.

"Nous nous attendons à conclure aujourd'hui (samedi) les négociations avec le FMI, l'UE et la Banque centrale européenne", a-t-il dit, ajoutant que le Premier ministre, Georges Papandréou, présiderait dimanche un conseil des ministres consacré au plan et aux mécanismes de cette aide financière.

Le conseil des ministres, a-t-il ajouté, se tiendra à 10h/10h30.

Le plan de soutien, qui vise à éviter que la Grèce ne se retrouve en situation de défaut de paiement de sa dette, courrait sur trois ans.

Son montant, selon la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, serait compris entre 100 et 120 milliards d'euros.

Lefteris Papadimas, Henri-Pierre André pour le service français

L'Assemblée unanime face au vote de l'aide à la Grèce

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L'Assemblée devrait adopter lundi soir - ou au plus tard mardi - à l'unanimité la version française du plan d'aide UE/FMI à la Grèce, avec des débats à la marge sur des sujets échappant à ses compétences: le taux d'intérêt (5 %) et le danger d'attendre face à la spéculation. Le processus législatif sera bouclé dans la semaine, ce "projet de loi de finances rectificative" devant être voté dans la foulée au Sénat.

La France s'est engagée à débloquer un montant maximum de 6,3 milliards d'euros - dont 3,9 dès 2010 - sur les 30 milliards de l'Union européenne (en plus des 15 du FMI) pour soulager la dette grecque. Cela correspond à la part contributive de la France au sein de l'UE (21 %). Au Parlement, cette aide prend la forme d'un collectif budgétaire qui a été - fait rare - adopté à l'unanimité et sans amendement mercredi en commission des Finances à l'Assemblée.

Consensus

L'examen en séance publique commence lundi à 18 heures. Les députés de l'opposition sont les premiers à vouloir aller vite car "tout jour perdu sera un jour gagné par la spéculation" sur la dette des Grecs, avec des dangers pour toute la zone euro. L'ex-numéro un PS, François Hollande, a ainsi estimé que la réunion des pays de l'Eurozone, prévue après des élections régionales en Allemagne le 9 mai, venait trop tard.

Finalement, les ministres des Finances de l'Eurogroupe se retrouveront dès dimanche, a-t-on appris vendredi. De retour de Chine, Nicolas Sarkozy a lui tenu samedi une réunion de travail à l'Élysée, à l'issue de laquelle la ministre de l'Économie Christine Lagarde a indiqué que le montant total du plan de soutien, étalé sur trois ans, devrait être compris entre 100 et 120 milliards d'euros. Le chef de l'État et la chancelière allemande Angela Merkel ont par ailleurs réaffirmé lors d'un entretien téléphonique samedi matin leur détermination à "agir vite" pour mettre en oeuvre le plan, selon l'Elysée. "Il faut beaucoup de sang froid, de détermination, de calme, de méthode, dans un calendrier qui va répondre aux engagements de l'Union européenne", souligne le ministre du Budget François Baroin.

Taux d'intérêt

L'opposition a aussi plaidé pour des taux d'intérêt qui ne soient pas trop élevés, pour ne pas alourdir la dette d'Athènes. Mais les débats iront d'autant plus vite que l'Assemblée ne peut pas modifier le taux d'intérêt à 5 %, qui "a été décidé par la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement", rappelle le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac. Les 6,3 milliards d'euros "d'autorisation d'engagement" représentent le "montant maximal des crédits qui pourraient être engagés par la France dans le cadre du plan d'aide", dans le cas où "la Grèce ne parviendrait plus à financer aucun de ses besoins de trésorerie d'ici la fin de l'année 2010", lit-on dans la présentation du collectif budgétaire.

Dans cette somme, les 3,9 milliards "de crédits de paiement" "correspondent à l'estimation des versements qui pourraient, le cas échéant, être effectués en 2010". "Ce n'est pas une dépense pour le contribuable", a insisté le ministre, évoquant un prêt "avec remboursement dans les trois années qui viennent, exerçant une pression vertueuse sur le gouvernement grec" pour qu'il réduise ses déficits. Le gouvernement affirme aussi que cet effort "ne pèse pas sur le déficit public" français qui doit être, selon les prévisions, de 152 milliards en 2010. Soit quelque 8 % du PIB.

Marée humaine pour l'ouverture de l'Exposition universelle de Shanghai




L'Exposition universelle de Shanghai a ouvert ses portes samedi à un demi-million de visiteurs, qui n'ont pas été rebutés par les heures d'attente avant d'entrer dans les pavillons les plus courus, comme ceux de la Chine ou des États-Unis. Les 500.000 billets en vente - un plafond établi pour des raisons de sécurité - ont tous été écoulés, ont indiqué les organisateurs. "Le temps d'attente est de 4 heures", annonçait en début d'après-midi un panneau à l'entrée du pavillon américain devant lequel des visiteurs avaient formé une file d'attente de plusieurs centaines de mètres, qui s'allongeait dans la bonne humeur dans un pays habitué aux foules et à la patience.

Dès l'ouverture des portes de l'Expo la plus grande de tous les temps, au lendemain d'une spectaculaire scénographie de feux d'artifice, lasers et jeux d'eau, une marée humaine à plus de 95 % chinoise a envahi le site, en dépit de billets au prix élevé (200 yuans, soit 22 euros). Devant la plupart des pavillons serpentaient des files d'attente multicolores de parapluies sous lesquels les visiteurs se protégeaient du soleil, pour ceux qui n'avaient pas transformé leur carte du site en chapeau conique ou en bicorne.

Vitrine chinoise

Le pavillon chinois, pyramide inversée rouge qui domine le décor par sa hauteur et sa taille - 35 terrains de football - ne vendait plus de billets devant l'afflux. "Quand on atteint 50.000 tickets, on arrête de vendre", explique Shen Shanshan, hôtesse volontaire. "Je crois que ça va être le pavillon le plus populaire, il montre la créativité et l'esprit chinois".

À l'intérieur, on faisait la queue devant les pavillons des provinces et régions chinoises dont chacune vantait sa culture et ses paysages, avec écrans video, sculptures en bois ou décors en carton-pâte d'un goût plus ou moins sûr. Le stand du Tibet, où une chanteuse en costume ethnique s'égosillait devant un décor géant de yaks au pied de montagnes enneigées, avait beaucoup de succès. La Mongolie intérieure battait les records de kitsch avec d'immenses sculptures de chevaux blancs et un décor d'arbres et de nuages cotonneux sur ciel bleu lagon.

Six mois pour tout voir

Les pavillons nationaux, à l'architecture audacieuse, des États-Unis, du Canada, de la France et de la Suisse notamment, parmi les 189 pays présents à Shanghai, affichaient des heures d'attente. "Il y a un de ces mondes !" s'exclame Cindy Sui, une Malaisienne qui attendait son tour devant le pavillon canadien, bel édifice en bois foncé. "Je voudrais aussi visiter la France et l'Italie aujourd'hui, mais je ne suis pas sûre que je vais y arriver". Les visiteurs occidentaux étaient très minoritaires, souvent des membres de délégations officielles venues pour la cérémonie d'ouverture de la veille.

L'Expo 2010, qui va durer six mois, est une édition pour les bons marcheurs, avec un site très étendu. Mais des navettes électriques permettent de circuler, notamment sur une longue artère aérienne d'où la vue sur des pavillons souvent très originaux offre tous les visages de l'Expo de Shanghai : futuriste, traditionnelle, écologique, ethnique ou extravagante. Au premier jour, tout semblait bien rodé et les milliers de jeunes volontaires formés depuis des mois renseignaient les visiteurs avec autant d'efficacité que de courtoisie.

La Chine a préparé cette Expo depuis des années pour en faire une nouvelle vitrine de sa puissance et attend entre 70 et 100 millions de visiteurs, qui, pour la plus grande majorité n'ont pas les moyens de voyager et pourront ainsi découvrir le monde. Du Yuping, un Shanghaïen, savait à quoi s'attendre : il est arrivé avec un tabouret pliant après avoir patienté trois heures aux journées test la semaine dernière. "Je veux visiter l'Expo au moins six fois", dit-il, installé devant le pavillon norvégien. "Aujourd'hui, je me concentre sur l'Europe."