13 mars, 2010

AFFAIRE DES OTAGES D’AQMI : Le rôle déterminant de Blaise Compaoré


Et d’une. Des cinq otages retenus depuis de longs mois dans la bande sahélo saharienne par la branche maghrébine d’Al Qaïda, une Espagnole, Alicia Gamez respire désormais l’air de la liberté. Et ce, depuis le 10 mars, libérée après trois mois passés en détention dans le nord du territoire malien. Comment en est-on arrivé là ? La médiation du chef d’Etat burkinabè, Blaise Compaoré est passée par là.

La déclaration de cette source diplomatique "C’est grâce aux efforts du Burkina Faso qu’on a pu obtenir ce résultat" traduit à la fois l’hommage et la reconnaissance qu’à l’unanimité, tous ceux qui se seront impliqués de près ou de loin dans cette difficile affaire des otages d’Aqmi rendent à l’enfant terrible de Ziniaré.

Il aura une fois de plus administré la preuve qu’on pouvait compter sur lui pour sauver des situations des plus alambiquées. D’avoir obtenu un début de solution à ce terrible noeud gordien des otages retenus par les extrémistes islamistes de la zone sahélo-saharienne prouve à souhait que l’homme est un négociateur hors pair et qu’il saurait, le cas échéant, négocier avec le diable et qui plus est,serait en mesure d’en ressortir avec des résultats positifs. Car, on en conviendra, les islamistes d’Al Qaïda sont loin d’être des enfants de choeur. Tout le mérite lui en revient. Et cela permet de garder espoir pour la suite, car, quatre otages restent toujours aux mains d’Aqmi : deux humanitaires espagnols, un Italien et son épouse burkinabè.

Ce qui frappe dans la prouesse du chef d’Etat burkinabè, en plus du caractère presque inattendu de cette libération, est bien la totale discrétion qui aura entouré ces négociations, avant de produire le résultat spectaculaire que l’on sait. C’est cela aussi, la méthode Compaoré. Un modus operandi qui tranche par sa discrétion. Les Burkinabè auront été grandement surpris d’apprendre que l’ex-otage espagnole a été convoyée dans leur capitale avant de rejoindre Madrid. On a connu d’autres dénouements heureux de prises d’otages qui ont été médiatisés par la présence renforcée de radios et télévisions. La méthode Compaoré tranche par son caractère presque secret et c’est tant mieux si cela peut aider à résoudre le reste de la question des otages.

Le chef d’Etat burkinabè aura d’ailleurs présenté de lui une facette qu’on ne lui soupçonnait peut-être pas. On le savait d’une compétence avérée pour le dénouement de crises ouvertes. Les exemples en la matière se trouvent à foison : des crises togolaise, ivoirienne et guinéenne, il a été le facilitateur et a forcé à chaque fois l’admiration de tous, opposition et majorité confondues, tant à l’intérieur des pays concernés qu’à l’intérieur de la nation des hommes intègres. Mais, et on vient de l’apprendre, il excelle aussi dans les négociations de crises souterraines et semble même y être plus efficace que dans celles grandement ouvertes.

Et c’est bon qu’il en soit ainsi. Car, de toutes ces crises, cette zone de l’Afrique occidentale est celle qui, en ce moment, en manque le moins. Sans compter que la présente affaire des otages n’est pas à son entier dénouement. Quatre captifs restent entre les mains des islamistes, l’épouse burkinabè, Philomène Kaboré, par amour pour son mari italien, ayant refusé la libération qu’on lui offrait. Il faut espérer que cette indéniable preuve d’amour ne vienne cependant pas compliquer la tâche du facilitateur. Blaise Compaoré est bien parti pour achever la réalisation de son exploit. En plus de privilégier la totale discrétion des négociations en cours -ce qui n’est pas pour déplaire aux islamistes d’Al Qaïda- il possède un excellent réseau de contacts qui lui permet de "toucher" qui de droit parmi les dirigeants de la nébuleuse présents dans la bande sahélo-saharienne. On n’oubliera pas que ses premiers contacts avec les

terroristes du désert remontent aux années 90, lors de la difficile crise touarègue qui secoua bon nombre de pays sahéliens de l’ouest africain. Décidément, il aura conservé dans son carnet d’adresses des contacts utiles dont il se sert fort judicieusement à présent. Au risque de susciter l’ire de ses contempteurs qui voient en son succès une manifestation, sinon la preuve qu’il existerait comme une "collusion" qui ne dit pas son nom et qui lierait les terroristes du désert au chef d’Etat burkinabè. La critique, pour être politicienne n’en résiste pas moins à l’analyse sérieuse. Aqmi n’est pas originaire de la sous-région ouest-africaine et rien ne semble pouvoir unir Blaise Compaoré à la nébuleuse extrémiste, surtout pas la religion dont elle se réclame.

Et puis, on ne peut sérieusement penser que le chef d’Etat burkinabè s’amuse à un tel jeu dangereux : ce serait se mettre à dos la quasi-totalité des pays de la zone sahélo-saharienne, auxquels s’ajouteraient les pays européens, américains, asiatiques dont sont originaires toutes les victimes de ces rapts opérés dans le désert. Non, la raison commande de se montrer plus positif. Et de commencer par apprécier à sa juste valeur la prouesse du premier des Bukinabè. Et dans cette dynamique, garder l’espoir que les négociations qu’il continue comme d’habitude de mener dans le secret et en silence, aboutissent bientôt. Ce faisant, ce sont des familles qu’il réunirait, des inquiétudes qu’il apaiserait, bien des douleurs qu’il calmerait. Alors on croise les doigts et on attend qu’un de ces jours prochains, un futur exploit de Blaise Compaoré nous arrive tous par surprise. Encore une fois, on touche du bois

L’article 37 : les imprécations de la hiérarchie catholique et du CGD au brukina faso

Depuis un certain temps, les possibles révisions constitutionnelles, surtout celle de I’articIe 37, soulèvent des débats passionnés avec parfois un argumentaire qui laisse à désirer. C’est ainsi que le CGD, s’appuyant sur le message des évêques du Burkina Faso, parle de "braconnage" de la Constitution et se pose en défenseur ardent de la nouvelle génération.

Tout grand juriste qu’il est, il fustige Ies recours juridiques pour une teIIe procédure, en traitant les députés de couards et d’inconscients qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels et non à ceux du peuple et qualifie le recours possible au référendum de manipulation et d’abus. Combien de fois y a-t-iI eu référendum au Burkina pour qu’on parle d’abus ?

Ou alors le terme abus aurait-il pour origine la peur que le peuple, au nom duquel on s’agite, n’approuve les réformes qu’on lui proposerait ? On s’attendait à un argumentaire juridique du grand professeur de droit qui dirige le CGD. Mais non. On a droit à une polémique stérile où se mêlent des imprécations et des appels ouverts à un putsch au cas où on oserait toucher à I’articIe 37. Les évêques, dont le texte a largement inspiré le CGD, ne font guère mieux.

Les questions qui viennent à I’esprit à la lecture des deux messages sont les suivantes : en quoi I’amendement de I’articIe incriminé ne servirait pas le bien commun mais ceux de groupes particuliers ? De quels groupes s’agit-iI ? Pourquoi ne pas demander au peuple son avis sur la question, Iui, le principal concerné et qui ne "veut plus se laisser régenter comme avant ?"

Pense-t-on qu’il soit si ignorant ou irresponsable pour ne pas choisir ce qui fait son bonheur et rejeter ce qui lui est préjudiciable ? Un peu moins de mépris et plus de respect pour ces populations que l’on prétend défendre. Peut-être que le peuple dont on parle tant ne se résume qu’à la jeune génération qui piaffe d’impatience d’accéder aux affaires. Sinon, comment comprendre qu’on refuse le recours au peuple qui confère la IégaIité et la légitimité à tout régime démocratique ? L’Eglise est un corps social qui ne peut rester indifférente aux problèmes qui engagent ses fidèles.

Mais, autant chaque dignitaire de I’institution est un citoyen qui jouit pleinement de ses droits civiques (droit de vote, liberté de penser, etc.) ce qui explique qu’eIIe soit traversée par de multiples courants philosophiques, politiques autant I’institution, du fait de ses responsabilités, se doit de pratiquer la modération et non d’alourdir inutilement le climat social par des prises de position d’opposants radicaux, surtout que, sembIe-t-iI, I’EgIise ne se mêIe pas des questions temporelles.

Il est vrai que I’EgIise dans notre pays, a bien souvent outrepassé sa mission première et s’est’ depuis, la période coloniale, activement mêlée à la vie politique du territoire. En effet, après la guerre, quand la puissance coloniale fut contrainte de consentir des pIages de liberté aux colonisés, I’EgIise qualifia la liberté accordée aux Africains de "liberté vendue au marché noir".

Quant aux élections à la première constituante en 1945, elles prirent pour les missionnaires, la "signification d’un plébiscite contre l’autorité". A la création du RassembIement démocratique africain (RDA) en 1946, I’EgIise catholique épousa la vision de I’administration coloniale française. EIIe eut une attitude très dure à I’endroit des militants de ce parti.

Tout individu connu sous I’étiquette RDA n’était autorisé ni à entrer dans une église ni à communier, car considéré comme un suppôt de Satan . L’implication des missionnaires dans les questions temporelles était si forte qu’ils aidèrent à créer un parti qu’ils soutenaient tout comme I’administration coloniale qui organisait régulièrement, les élections en sa faveur.

C’est ainsi qu’aux élections de 1948, la haute hiérarchie de I’EgIise, à travers une lettre pastorale du 3 mai 1948, appelait à voter pour les candidats qui croient en Dieu ; en d’autres termes, contre le RDA jugé communiste et contre la religion. Elle orientait ainsi les votes vers I’Union voltaïque (UV), le parti qu’il avait contribué à créer.

Lorsque dans les années cinquante, la question du fédéralisme agitait les Africains soucieux de I’unité de I’Afrique, I’EgIise catholique appuya I’administration coloniale française fortement opposée à toute fédération pour briser la Fédération du Mali qui se voulait être le premier jaIon de I’Union africaine.

Aussi, sous de multiples pressions, dont celle de I’EgIise, Ia Haute-VoIta se retira de la Fédération du Mali qui finit par succomber en 1960. De telles prises de positions allaient dans Ie sens de I’histoire et du bonheur des Africains, les Voltaïques en particulier ? On pourrait rétorquer qu’il s’agissait d’autres temps.

Mais, même après I’indépendance, I’EgIise cathoIique fut très présente dans la vie politique du pays. Elle a été un acteur important des événements du 3 janvier 1966 qui ont fait chuter Ia Ie RépubIique. Le coup d’Etat de 1980, qui amena au pouvoir un des régimes Ies pIus dictatoriaux que notre pays aie connu, Ie CMRPN, reçut Ia bénédiction de Ia pIus haute hiérarchie catholique. Pour eIIe, c’était une grâce de Dieu.

Le peuple voltaïque n’ en a pas eu Ia même appréciation. De nos jours, eIIe ne se contente pas de publier des communiqués, eIIe fait de I’agitation au sein de Ia population pendant Ies offices religieux et auprès des jeunes à travers la jeunesse catholique au cours de séminaires qu’eIIe anime. Ces actions participent-eIIes véritablement à Ia recherche du bien commun ?

L’église et le CGD se veulent de Ia société civile. Cette qualité impose des droits mais aussi des devoirs dont sont exclues Ies menaces et Ies imprécations. Ils ne doivent pas oublier qu’iIs sont des contre-pouvoirs et non contre Ie pouvoir. Leur mission est d’aider à un débat serein pour une prise de décision, par les voies démocratiques, au profit du peuple. Susciter et entretenir Ia psychose du chaos et de I’apocaIypse pour parvenir à leurs fins n’est ni démocratique, ni la défense des institutions républicaines.

C’est au contraire créer les conditions psychologiques, morales et politiques d’une remise en cause brutale de Ia paix et de Ia stabilité du pays, ce pourquoi "certains ont sacrifié leur vie, Ieur carrière". Malheureusement, ce ne sont pas ceux qui I’ écrivent qui ont mené ce combat ni consenti les sacrifices dont ils parlent. Si c’était Le cas, Leurs propos auraient été empreints d’une pIus grande modération et de pIus de responsabilité.

Qu’on se comprenne. Il ne leur est pas demandé d’épouser des positions contraires à leurs convictions. Ce qui est recherché, c’est I’instauration d’un climat sain et serein de débats qui aboutirait à des prises de décisions par des voies démocratiques que la constitution autorise, au profit du pays et des Burkinabè

PROPOS DIFFAMATOIRES CONTRE Me SANKARA : La version de Norbert Tiendrébéogo

Dans l’écrit ci-dessous, Norbert Tiendrébéogo, président du FFS, répond à Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS, qui l’accuse de l’avoir diffamé au cours d’une réunion à Pô.

I – Les faits

I-1- La réunion de Pô J’ai effectué une sortie dans cette localité, en compagnie du Secrétaire général et du Commissaire politique, pour apporter mon soutien au Président de Région, au Secrétaire fédéral du Nahouri et aux membres de leur bureau, ainsi qu’aux représentants des villages. Pour certaines contingences, des militants de base ont été admis à la rencontre organisée à l’occasion. Il s’agissait d’une réunion des cadres et militants du FFS, et personne d’autre n’avait été convié. Mieux, au début des travaux, nous avons demandé que chaque participant se présente et donne son statut (responsable, militant). Frédéric Tientanbou s’est présenté comme militant de base ! Mieux, il a pris la parole parmi les premiers (dans un français très approximatif), pour poser le problème du financement du Président régional et du Secrétaire fédéral par la Direction nationale du parti. Il lui a été répliqué que le FFS ne pratiquait pas la politique des feuilles, mais travaillait plutôt à forger la conviction des militants et cadres. (Nous comprenons maintenant le sens de ses interventions : provocation et sabotage).

C’est donc au cours de ces échanges qu’un camarade s’est inquiété de la multiplicité des partis sankaristes, et demandé pourquoi ils ne s’unissaient pas tous. Nous avons répondu que la question avait été tranchée au niveau du FFS, après une longue analyse et l’observation des acteurs. Les raisons de la dispersion sont nombreuses :
Beaucoup de partis viennent de scissions douloureuses avec d’autres,

La pratique quotidienne de plusieurs partis et hommes politiques dits sankaristes sont aux antipodes des valeurs incarnées par le Président Thomas Sankara ;
Il n’est écrit au front de personne qu’il est sankariste ;
Certains partis tels que l’UNIR/PS, (dont plus de 75% des cadres dirigeants étaient des militants du FFS, y compris Me Bénéwendé Sankara) font l’objet de trop de rumeurs quant à leur accointance avec le pouvoir en place. Ainsi on dit que ce sont Oumarou Kanazoé et Gilbert Diendéré qui les soutiennent et les financent, que le pouvoir finance régulièrement ce parti et le favorise à chaque élection, etc. Nous avons ajouté qu’en dehors de ces considérations tenant aux rumeurs, nos partis n’avaient même pas la même compréhension du Sankarisme. Ainsi, Me Sankara explique le Sankarisme face à la presse, comme une façon d’être, comme un comportement…. Tandis qu’au niveau du FFS, nous avons défini le Sankarisme comme un courant endogène du Socialisme démocratique, ayant donc un contenu idéologique bien déterminé.

Toutes ces dissonances objectives font que l’unification, dont rêvent beaucoup, apparaît de plus en plus comme un leurre, surtout que pour certains, unité est synonyme d’absorption pure et simple des uns par les autres. A ce propos, nous avons tenu à apporter la précision à nos militants que le chef de file de l’opposition était le porte-parole attitré de l’opposition, et non le chef de l’opposition. Et qu’en conséquence, il n’était pas question qu’ils répondent à une quelconque convocation de la part de celui-ci, si la Direction nationale du parti n’en était pas saisie au préalable.

Poussant l’analyse plus loin, nous avons émis des réserves quant aux nouvelles dispositions d’esprit du pouvoir qui, après avoir tiré en arrière avec le Pr Ki-Zerbo et ses 14 députés, après avoir renié à Me Hermann Yaméogo et ses 17 députés le droit d’exercer la fonction de chef de file de l’opposition, et enfin après avoir vidé ladite fonction de toute sa substance avant de la confier à Me Gilbert Ouédraogo, vient comme atteint par une certaine grâce, relooker cette fonction de chef de file de l’opposition, pour la confier de nos jours à Me Bénéwendé Sankara ! Que s’est-il passé ?

Des journaux comme l’Indépendant en tout cas se sont penchés sur la question au travers d’articles forts édifiants, le Journal du Jeudi (JJ) lui, étant même allé jusqu’à parler de probable deal entre Bénéwendé Sankara et Blaise Compaoré. Enfin et pas des moindres, Soumane Touré a soutenu devant la TNB que cette affaire de chef de file de l’opposition était ni plus ni moins qu’un deal ! Ce sont là, Monsieur le Président, les éléments d’analyse et ceux tirés de la rumeur, que nous avons livrés à nos militants, pour qu’ils comprennent bien l’importance des enjeux et l’évolution des choses.

I-2- Votre coup de fil Moins de 5 minutes après la fin de notre réunion, et alors que nous disions au revoir à nos camarades, vous m’avez joint sur mon portable. Je reprends pour une meilleure compréhension de tous, la substance de nos échanges, que vous avez abusivement qualifiés de « reconnaissance des faits » de ma part :
Vous (BS) : Norbert, quel jour m’as-tu accompagné chez Gilbert Diendéré pour prendre de l’argent ?
Moi (NT) : Je ne comprends pas…
(BS) : C’est Me Sankara ; je te demande quand est-ce que tu m’as accompagné chez Gilbert Diendéré pour recevoir de l’argent ?
(NT) : Jamais
(BS) : Tu venais à l’instant de dire lors d’une réunion à Pô, que l’UNIR/PS était financé par Oumarou Kanazoé et Gilbert Diendéré.
(NT) : Ah oui, ça se dit…
(BS) : Tu es un sale chien !
(NT) : Merci
(BS) : Tu te permets comme ça de raconter des histoires sur le compte de tes collègues ? Dans quelle ville le pouvoir m’a remis de l’argent ?
(NT) : Au Burkina !
(BS) : Je dis dans quelle ville ? Il faut préciser !
(NT) : Au Burkina !
(BS) : Tu es un être méprisable !
(NT) : Merci Et puis plus rien. J’ai attendu stoïquement d’autres injures, et au bout de 5 à 6 secondes, la salve semblant tarie, j’ai raccroché et rendu compte à mes deux accompagnateurs. Lorsque nous avons démarré, et après quelque 200 mètres, j’ai appelé notre Président régional pour lui relater les faits et lui demander de se méfier du nommé Tientambou car il ne nous inspirait pas trop confiance, le camarade Commissaire politique ayant remarqué son comportement singulier.

Celui-ci me dira qu’il ignorait comment il était venu à la rencontre, parce que lui, ne l’en avait pas informé. C’était donc un infiltré ! Je dois ajouter, pour être tout à fait complet, que lorsque nous sommes rentrés à Ouaga après une escale à Kombissiri pour y rencontrer les camarades du Bazega, j’ai été joint par Messieurs Emile Paré d’abord (au nom du CPO), puis Issa Tiendrébéogo ensuite (au nom du G14), que vous aviez déjà contactés pour vous plaindre de moi, tout en omettant de leur signifier que vous m’aviez injurié, vous le chef de file de l’opposition politique ! Décrédibilisant ainsi fortement la fonction !!

II – Quels enseignements tirer de cette affaire ?

Tout d’abord, vous devriez reconnaître que si vous n’aviez pas infiltré un ou des éléments à vous pour espionner une réunion interne au FFS (chose proscrite par la loi et la bienséance), tout cela aurait été évité. Qui plus est, espionner un autre parti de l’opposition, pour vous qui êtes le chef de file de l’opposition pose un sérieux problème de probité morale et surtout de confiance…

Ensuite, entre nous Me Sankara, n’aurait-il pas été mieux, même après le rapport de votre élément, de m’approcher de façon responsable pour que nous vidions un éventuel contentieux qui eût pu exister ? Ou alors votre dédain et votre mépris pour moi sont-ils si grands que vous ne pouvez plus m’adresser la parole que par des diatribes ? J’ose espérer que non !

Comparaison n’est peut-être pas raison, mais l’on ne vous a guère entendu ou vu vous effaroucher lorsque le Pr Laurent Bado a déclaré urbi et orbi que « tous les responsables de l’opposition avaient reçu de l’argent du pouvoir, sauf Norbert Tiendrébéogo » ! N’êtes-vous pas un responsable de l’opposition ? Pourquoi cela ne vous a-t-il pas offusqué ?
Et puis, Monsieur le Président de l’UNIR/PS, je l’ai déjà dit, vous comme beaucoup de vos cadres avez été d’abord des sympathisants, des militants, ou des cadres du même FFS que vous semblez tant haïr aujourd’hui.

Votre stratégie de ratissage et de mobilisation ne se développe qu’autour des militants du FFS : en quoi une telle stratégie agrandit-elle réellement les bases sociales du Sankarisme ? Quand on ajoute à ces offensives tous azimuts le fait que vous y mêliez le mensonge et les contrevérités du genre « le FFS est mort, venez tous à l’UNIR/PS » comme vous l’avez fait à Dédougou et dans d’autres localités à travers le pays, l’on ne peut plus s’étonner de rien venant de vous. Et pourtant nous sommes restés sereins, sans animosité aucune !

Enfin, vous Maître Sankara, drapé de votre nouveau manteau de chef de file de l’opposition politique, n’avez eu aucun état d’âme à déclarer, sans sourciller, dans une interview accordée au journal Bendré, qu’il existe dans l’opposition des gens qui sont pour les élections, d’autres qui sont contre les élections, et enfin des putschistes : inouïe, incroyable ! On se demande ce qu’attend le Procureur pour vous demander de l’aider à arrêter de tels putschistes. Et puis, puisque vous les connaissez ces putschistes, pourquoi acceptez-vous travailler avec eux au sein de l’opposition, vous le chef de file ?

En conclusion de toute cette malheureuse affaire, Monsieur le Président, je vous serais reconnaissant de m’épargner de vos sarcasmes et surtout d’aller à l’essentiel. L’essentiel pour moi, c’est le seul et unique adversaire que j’ai en face. Je n’ai que faire de ses comparses. C’est pourquoi depuis la création du FFS en 1996, et malgré les multiples souffrances que j’ai endurées, je ne cesse d’aller de l’avant, sans faiblesse et sans céder à la corruption politique ou financière.

Je souhaite qu’il en soit de même pour vous, et que vous puissiez conduire les militants non désabusés (ceux du FFS étant désabusés, selon vous !) de votre parti vers de vraies victoires qui profitent véritablement au peuple burkinabè. Mais sachez au moins une chose : Norbert Michel Tiendrébéogo ne descendra pas dans la boue, car il n’est pas habitué à une vie politique nocturne pleine de compromissions et de financements occultes dans les couloirs des grands palais… La sagesse populaire dit également qu’ « au marché de bétail, l’on trouve beaucoup de peaux de cabris » ! Sans rancune !

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.

Le Président national Norbert Michel Tiendrébéogo

MODIFICATION DE L’ARTICLE 37 DE LA CONSTITUTION : Le niet de Zéphirin Diabré


L’Union pour le progrès et le changement (UPC), créée le 1er mars 2010, par Zéphirin Diabré, qui se reclame de l’opposition, est contre la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè. Cette position du parti a clairement été exprimée lors d’une conférence de presse, la toute première organisée par le parti, le jeudi 11 mars 2010 à Ouagadougou. Cette conférence de presse a été essentiellement animée par Zéphirin Diabré, le président du parti.

Le chef de file de l’opposition, Me Bénéwendé Sankara, lui-même, a été séduit et n’a pu le dissimuler, car il a déclaré que l’UPC mérite sa place dans la classe politique burkinabè. En effet, pour sa première sortie publique, à l’occasion de la conférence de presse qu’elle a organisée le jeudi 11 mars 2010 à Ouagadougou, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a fait bonne impression. Face aux colles des journalistes, très curieux, son président, Zéphirin Diabré, a prouvé qu’il est un grand débatteur, avec une éloquence à faire rougir certains opposants présents. Cela ne doit pas du tout étonné, car, comme le dirait le conférencier lui-même, "quand on est opposant, on est d’abord ministre de la parole".

La mobilisation était grande à la conférence de presse. Mieux, plus d’une fois, le discours très dense du fonctionnaire du groupe Areva, leader mondial du nucléaire civil, a même suscité des salves d’applaudissements de la part du public. L’homme parlait, tout décontracté, avec assurance, d’une voix et d’une diction très imposantes.

Quant au contenu même du discours, c’est une peinture de la société burkinabè, ses ambitions et ses rêves, sans, apparemment, aucune démagogie. Créée le 1er mars 2010, l’UPC a pour emblème le lion, qui symbolise, selon ses concepteurs, la force tranquille du maître de la jungle. Sa devise, c’est "Démocratie, Travail, Solidarité" et son slogan, "Teekrsongo" en langue nationale mooré, et "Yélémaniyuma" en jula (traduction, le bon changement). Ce parti qui se réclame de l’opposition, a pour ambition, selon son président, de promouvoir "le progrès par le changement". Il faut entendre par "changement", "alternance". Ses militants disent avoir examiné la situation socio-politique du Burkina et, selon leur conclusion, le pays "est caractérisé à la fois par une grande soif de progrès et une forte aspiration au changement".

Malgré des avancées obtenues ici et là, le Burkina reste marqué par des problèmes sérieux et des insuffisances notoires, sur le triple plan politique, économique et social, relèvent-ils. Alors, l’UPC estime qu’il faut : améliorer ce qui est déjà fait, corriger ce qui est mal fait et réaliser ce qui n’est pas encore fait. "Dans notre entendement, le véritable changement, la véritable alternance, c’est d’abord et avant tout un changement de politique économique et sociale et la mise en oeuvre d’un autre programme capable de résoudre les problèmes des Burkinabè", a signifié le président du parti.

L’UPC a manifesté sa désapprobation concernant la révision de l’article 37 de la Constitution. "En tant que parti prônant l’alternance, notre parti est fermement opposé à toute modification de l’article 37 tel que libellé actuellement. Pour l’UPC, l’article 37 tel que libellé aujourd’hui est bel et bien démocratique, puisque c’est sous cette forme qu’il a été voté par notre peuple en 1991, lors de l’adoption de la Constitution. Notre parti observe que c’est d’ailleurs la seule fois dans l’histoire de la IVe République, que le peuple souverain s’est prononcé sur l’article 37".

Cela dit, le parti dit ne vouer aucune haine personnelle ou rancoeur quelconque envers le chef de l’Etat actuel, en l’occurrence Blaise Compaoré, ni à son parti , le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a tenu à préciser son président. Mais, a-t-il ajouté, l’UPC se veut avant tout "une opposition républicaine ferme, objective et constructive". Rappelons au passage que Zéphirin Diabré a été plusieurs fois ministre sous Blaise Compaoré et même membre du parti présidentiel. Aujourd’hui, les choses sont différentes.

Zéphirin Diabré prétend ne plus avoir la même vision politique que ceux du parti au pouvoir dans la mesure où il aspire également au pouvoir. Même si de par le passé, son président a eu à composer avec le pouvoir de la IVe République, l’UPC entend contribuer à conforter et à rétablir la crédibilité de l’opposition au sein de l’opinion publique et "amener celle-ci à se convaincre que face au pouvoir de la IVe République, il y a des hommes, des programmes et des manières de faire qui, s’ils étaient demain aux commandes de notre pays, n’entraîneraient pas celui-ci vers l’aventure". L’UPC se dit disposée à "nouer avec toutes les formations politiques de l’opposition qui le souhaitent, des accords de coopération pouvant aller jusqu’à la fusion, sur la base des objectifs communs et des stratégies politiques complémentaires".

En attendant de recevoir son récépissé de reconnaissance de la part du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, l’UPC reconnaît également la légitimité du chef de file de l’opposition et compte se conformer à la loi qui lui confère ce statut. Lors de la conférence de presse du jeudi dernier, Zéphirin Diabré a dit avoir horreur du mensonge en politique. C’est pourquoi, dans une déclaration, son parti n’a pas hésité à voler dans les plumes de Jean Léonard Compaoré, un dirigeant du CDP, le parti au pouvoir, qui a, dans la presse, accusé Zéphirin Diabré d’être à l’origine du Programme d’ajustement structurel (PAS) au Burkina. Tout cela est faux, a répondu Zéphirin Diabré.

Qui est Zéphirin Diabré ?

Zéphirin Diabré est, entre autres fonctions qu’il occupe au plan international, directeur Afrique et Moyen Orient du groupe Areva, leader mondial du nucléaire civil. Il cumule ce poste avec celui de conseiller pour les affaires internationales auprès de la présidente dudit groupe. Zéphirin Diabré qui a, par ailleurs, été plusieurs fois ministre au Burkina, a aussi eu à occuper le poste de directeur adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), poste auquel il a été le premier africain à accéder. Zéphirin Diabré, celui-là même que la revue "Africa International" dans sa parution de décembre 2008, a classé quatorzième parmi "les 50 espoirs africains des 50 prochaines années, 2008- 2058", a réellement une grande aura au sein des Burkinabè

Nicolas Sarkozy agacé par les rumeurs


Ce n'est plus un secret : depuis quelques jours, la presse étrangère, et entre autres nos confrères britanniques, se font leurs choux gras des rumeurs concernant la fragilité du couple présidentiel français. Aujourd'hui en visite à Londres, Nicolas Sarkozy a donc été interrogé à ce sujet par un confrère anglais et a montré son agacement : "Vous devez ignorer ce qu'est l'emploi du temps d'un Président de la République, et je n'ai pas une seconde à perdre avec ces élucubrations, même pas une demi-seconde (...) Je me demande pourquoi vous utilisez votre temps de parole pour poser une question pareille", a-t-il ainsi sèchement répondu.

De son côté, Chantal Jouanno, Secrétaire d'état à l'Ecologie et directement concernée par certaines rumeurs les mêmes, de fait), a également réagi lors d'un "dialogue" en direct sur le site de Libération (à retrouver ici). Suite à la question d'un(e) internaute, elle a bien mis les points sur les "i" : "C'est une rumeur absurde qui vient encore de Twitter, c'est même d'ailleurs une rumeur ignoble parce qu'elle porte atteinte, non seulement à mon honneur, mais aussi à celui de ma famille". Voilà qui a le mérite d'être clair.

Athletisme - Mondiaux en salleDoucouré tombe de haut


Lui qui venait à Doha pour se relancer a raté son opportunité. Ladji Doucouré n'a pas réussi sa course sur 60m haies des Mondiaux en salle. Pire, il n'a pas pu la terminer, blessé aux ischio-jambiers gauches. Une énorme déception pour le champion du monde du 110m haies en 2005.

"Je veux prouver que je ne suis pas fini." Cette phrase quasi-désespérée de Ladji Doucouré avant que les championnats du monde de Doha ne commencent doit encore résonner dans sa tête. Le champion du monde 2005 sur 110m haies a été contraint à l'abandon lors des séries du 60 m haies, vendredi. Plus qu'une faute de parcours, une énorme déception qui misait beaucoup sur cet événement pour revenir au premier plan sur la scène internationale. "Je suis dégoûté ! Je prends un mauvais départ et j'ai trop voulu "en mettre" pour revenir. Après le passage de la haie, je sens que ça tire et en retombant, je m'écrase sur le talon et le bassin bouge", a expliqué Doucouré abattu.

Le Tricolore, à la carrière jalonnée de blessures, passera une IRM (imagerie à résonnance magnétique) samedi pour connaître la nature exacte de la blessure et la durée de son indisponibilité. "A priori, c'est une lésion musculaire au niveau des ischios. On verra la gravité après l'IRM. Cela peut aller de l'élongation à la déchirure", a indiqué Jean-Michel Serra, le médecin de l'équipe de France. Sans vraie référence cet hiver sur 60 m haies, ses seules notes positives depuis ses titres mondiaux glanés à Saint-Denis sont une 4e place aux JO 2008 et un titre européen en salle en 2009. On peut comprendre son abattement, ainsi que celle de l'équipe de France. Doucouré est le deuxième leader de l'équipe de France à être éliminé prématurément au Qatar, après l'échec du perchiste Renaud Lavillenie lors des qualifications en matinée.

Le Cubain Dayron Robles, champion olympique du 110 m haies, l'Américain Terrence Trammell, double champion du monde du 60 m haies en salle, et le Chinois Liu Xiang se sont qualifiés pour les demi-finales. Le second Français engagé, Garfield Darien, s'est lui qualifié pour le tour suivant, prévu dimanche, avec le dernier temps des repêchés (7.86). Mais il ne savait pas encore s'il allait pouvoir défendre ses chances, se plaignant de douleurs, également aux ischios, ressenties dès l'échauffement. Le médecin de la Fédération a confirmé la blessure et a indiqué que Darien jouerait la "prudence" et renoncerait aux demi-finales s'il ne se sent pas en pleine possession de ses moyens.

Six pour un sacre


A l’orée de la 28e journée de Ligue 1, ils sont encore six à pouvoir décrocher le Graal en fin de saison. De Bordeaux, leader et champion en titre, à Lille, 6e, en passant par Lyon et Marseille, tous peuvent légitimement viser le sacre national. Tour d’horizon des prétendants.

BORDEAUX (1er - 52 points - 1 match en moins)

Tenant du titre et, à ce jour, toujours leader. Mais Bordeaux est-il pour autant encore le favori numéro un? A la mi-janvier, il y avait encore Bordeaux et les autres. Mais depuis un mois et demi, le rythme des Girondins s'apparente davantage à celui d'un élève laborieux que d'un premier de la classe. Sur ses sept derniers matches, l'équipe de Laurent Blanc n'a pris que neuf points (2 victoires, 3 nuls, 2 défaites). Pris au piège d'un calendrier infernal, les Bordelais sont touchés physiquement. Leur production face à Auxerre, mercredi, a été d'une réelle faiblesse. Blanc a tiré le signal d'alarme, parlant de "suffisance". Bordeaux est à la croisée des chemins. Dans les deux semaines qui viennent, le champion sera sur tous les fronts, en Ligue des champions, en Coupe de la Ligue (finale face à Marseille) et en championnat. Cette période de turbulence en dira plus sur sa capacité de réaction.

MONTPELLIER (2e - 52 points)

Ce n'est plus franchement une surprise. Le promu s'est construit tout au long de la saison une stature de prétendant au titre. L'année 2010 vient donner plus d'épaisseur encore aux ambitions des Héraultais avec 22 points pris sur 27 possibles. Seul Lyon a fait mieux. Le MHSC s'appuie sur une ossature solide, une colonne vertébrale Spahic-Costa-Montano qui fait pas mal d'envieux parmi les présidents de L1. Ajoutez à cela des talents bruts (Aït Fana, J. Marveaux) et des joueurs d'expérience (Pitau, Jeunechamp) et vous obtenez une formation cohérente. Seul problème, la justesse du banc. Un joueur clé blessé et la belle machine peut vite se dérégler. La fin du mois de mars s’annonce sinon décisive au moins révélatrice. La bande à Nicollin recevra deux fois de suite et retrouvera deux prétendants au Graal (Auxerre et Lille). Histoire de voir si Montpellier a les épaules assez larges pour épouser le costume que son classement lui destine.

AUXERRE (3e - 51 points)

Auxerre, c'est l'équipe du moment. A la faveur de son succès à Bordeaux (1-2), en match en retard de la 25e journée de Ligue 1, l'AJA pointe désormais fièrement sur le podium du Championnat de France. Il faut dire que sans faire de bruit, la bande entraînée par Jean Fernandez fonce à toute allure. Et, mis à part l'inexplicable passage à vide grenoblois (5-0), réalise un parcours quasiment parfait. Les Auxerrois restent sur quatre victoires de rang et n'ont perdu qu'un match (le fameux Grenoble-Auxerre) depuis début décembre et la 17e journée. Peut-on faire d'Auxerre un candidat au titre crédible pour autant ? Oui et non. L'AJA est performante mais a tendance à coincer lorsqu'elle sort du bois. Egalement, Auxerre reste, qu'on le veuille ou non, ultra-dépendante de Jelen, son buteur porte-bonheur (7 buts lors des quatre derniers matches). D'ici le baisser de rideau, l'AJA croisera trois candidats du Top 6 (Montpellier, Marseille et Lyon). Pas évident.

LYON (4e - 50 points)

Lyon n'a pas attendu la double confrontation face au Real pour sortir de sa torpeur. Si la manière a parfois fait défaut, Lyon a retrouvé son froid réalisme en 2010. Cette efficacité qui a permis à l'OL de décrocher ses sept couronnes hexagonales. En tête des bilans en 2010 (20 points sur 24 possibles), l'OL est la seule formation à ne pas avoir connu la défaite depuis janvier. Si bien que Lyon ne pointe plus qu'à deux longueurs de Bordeaux (qui compte un match en moins) et impose de nouveau le respect. L'expérience des sprints finaux, la confiance décuplée après l'exploit face à Madrid en C1 et l'effectif pléthorique sont autant d'arguments qui pourraient faire pencher la balance en faveur des Rhodaniens. A condition que la Ligue des Champions ne pompe pas les énergies d'autant que le calendrier qui attend les Gones n'a rien d'une promenade de santé (déplacements à Marseille, Bordeaux et Montpellier avant la fin de saison).

MARSEILLE (5e - 49 points - 1 match en moins)

Largué à la trêve, Marseille est de nouveau dans les roues de Bordeaux à l'orée du sprint final. Avec un match en retard (comme les Girondins), les Olympiens bénéficient même d'un joker par rapport aux autres prétendants au titre national. Les voyants sont donc au vert pour une équipe qui réalise, à l'instar de Lyon, un début d'année 2010 exemplaire et convaincant. Qualifiés pour la finale de la Coupe de la Ligue, toujours en course en Ligue Europa, les hommes de Didier Deschamps ont engrangé 17 points sur 24 possibles. Surtout, l'OM fait actuellement preuve d'une force de caractère étonnante et bénéfice pleinement de la profondeur de son groupe, d'où sont ressortis Ben Arfa et Valbuena, les deux indésirables de la première partie de saison. D'ici le terme du championnat, Marseille croisera trois de ses adversaires directs pour le titre : Lyon, Auxerre et Lille.

LILLE (6e - 48 points)

Après avoir tout dévasté sur son passage fin 2009, le LOSC a repris une cadence un peu moins soutenue ces derniers temps. La CAN, les blessures et la Ligue Europa ont fait perdre quelques points aux Nordistes, désormais en queue de ce groupe de tête. Mais leur débours sur le leader (4 points) reste suffisamment limité pour ne pas écarter les joueurs de Rudi Garcia de la course au titre. Il semble toutefois peu probable que le LOSC retrouve l'insolente réussite du mois de décembre. Un parcours prolongé en Coupe d'Europe (c'est tout le mal qu'on lui souhaite) risque également de le pénaliser en vue de la Ligue 1. Le calendrier des Lillois n'est pas non plus le plus tranquille qui soit: ils devront se déplacer à Bordeaux et Lyon, et recevoir Montpellier et Marseille. Pour le titre, cela risque donc d'être juste, mais tout va si vite au sommet de la Ligue 1 cette saison...

Règlement de compte sur Twitter au Real Madrid


twitter a-t-il déclenché une nouvelle polémique dans le monde du sport ? Le quotidien As - comme plusieurs autres quotidiens espagnols - a mis en ligne une capture d'écran du compte Twitter du porte-parole du Brésilien Kaka : Diogo Kotscho y traite de "lâche" l'entraîneur du Real Madrid Manuel Pellegrini, accusé d'avoir remplacé le meneur de jeu en fin de match contre Lyon mercredi (1-1), en 8e de finale retour de la Ligue des champions. "Un technicien lâche désigne toujours un joueur pour tenter de détourner l'attention sur sa propre incompétence", a-t-il écrit. Ce message aurait ensuite été repris à son compte dans la soirée par l'épouse du joueur, Carolina Celico mais il a depuis disparu.

Le roi des paparazzi condamné pour avoir fait chanter David Trezeguet


le "roi des paparazzi" italien Fabrizio Corona a été une nouvelle fois condamné, vendredi, cette fois à trois ans et quatre mois de prison, pour avoir fait chanter le footballeur français David Trezeguet, attaquant de la Juventus de Turin, a annoncé le tribunal de cette ville. Les juges ont également condamné pour extorsion de fonds Marco Bonato, collaborateur de Corona, à une peine de même durée, tandis que le photographe Fabrizio Pensa a écopé de cinq mois de prison pour atteinte à la vie privée.


Le joueur David Trezeguet, qui s'était constitué partie civile, a obtenu le droit d'être dédommagé et le paiement immédiat à titre provisoire de 25 000 euros. Corona ne pourra pas exercer de fonction publique pendant cinq ans. Et les juges ont ordonné la publication de ce verdict dans l'hebdomadaire grand public Chi. Au printemps 2006, Trezeguet avait payé 25 000 euros pour empêcher la publication de photos qui le montraient en compagnie d'une jeune femme qui n'était pas son épouse, à Milan.

"HONTE D'ÊTRE ITALIEN"

Le 10 décembre, Corona avait été condamné à Milan à trois ans et huit mois de prison pour extorsion et tentative d'extorsion à l'encontre des footballeurs italien Francesco Coco et brésilien Adriano et du pilote de moto Marco Melandri. Corona montrant ostensiblement ses tatouages avait crié à l'adresse du tribunal : "J'ai honte d'être italien", en estimant qu'il faudrait "condamner toutes les agences photos d'Italie".



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Les footballeurs avaient reconnu avoir payé Corona pour l'empêcher de remettre à des journaux des photos où on les voyait en compagnie de jeunes femmes dans des discothèques. Fabrizio Corona, un brun ténébreux de 35 ans au physique de play-boy, est un habitué des plateaux de télévision pour des émissions de télé-réalité ou pour commenter les scandales dont la presse italienne est friande

Chelsea.

Stoke City avait tout du piège pour Chelsea. Après avoir sorti Manchester City et Arsenal, les Potters espéraient bien créer une nouvelle sensation à Stamford Bridge, mais ils sont tombés sur un os : le tenant du titre, bien décidé à défendre chèrement son trophée.

Grâce à un but de Frank Lampard avant le repos puis un autre de John Terry après l’heure de jeu, les hommes de Carlo Ancelotti ont donc brillamment obtenu leur billet pour le dernier carré de l’épreuve, où ils iront défier Aston Villa le 10 avril prochain. Et si Didier n’a, une fois n’est pas coutume, pas marqué dimanche après-midi, il a été une menace constante pour l’arrière garde des joueurs du Staffordshire.

Les Blues accélèrent

C’était le cas dès les premières minutes de cet ultime quart de finale, quand il tentait de combiner avec Anelka et Malouda, une initiative enrayée par les défenseurs de Stoke (6e). Il réussissait ensuite à se faufiler dans la zone de vérité mais se faisait reprendre in-extremis (21e). Et s’il ne parvenait à trouver la cible d’un tir lointain, et s’en excusait d’ailleurs auprès de ses coéquipiers (30e), avant d’obtenir un corner sur un nouveau tir (34e), c’est Lampard qui ouvrait le score dans la foulée, après une judicieuse passe en retrait de son compère Terry (1-0, 35e).

Dès la reprise, Didier et ses coéquipiers accéléraient et le buteur ivoirien mettait le portier des Trotters à contribution d’un joli coup franc (52e), avant de provoquer un nouveau corner (53e). Il se muait alors en passeur presque décisif pour Anelka qui butait sur un Sorensen encore vigilant (66e), et c’est finalement Terry qui soulageait tout un stade en doublant la mise de la tête sur un corner de Lampard (2-0, 67e). Ragaillardis, les Blues ont désormais moins d’une semaine pour préparer leur prochain match, la réception de West Ham en Premier League.

Drogba élu Ballon d'or africain 2009


Je ne m’y attendais vraiment pas… Mais je suis très heureux et comblé d’être désigné pour la deuxième fois joueur africain de l’année, le jour de mon anniversaire en plus ! J’espère me montrer digne de ce titre et je pense également beaucoup à Samuel (Eto’o) et Michaël (Essien)." Fraîchement élu ballon d’or africain de l’année 2009, Didier ne pouvait pas rêver d’un plus beau cadeau, le jour même de ses 32 ans.

Car ce deuxième triomphe, quatre ans après être devenu le premier ivoirien à remporter le prestigieux trophée, est une formidable récompense ainsi qu’une belle surprise pour l’avant-centre des Eléphants, qui succède au Togolais Emmanuel Adebayor et devance au final le Camerounais Samuel Eto’o, triple ballon d’or africain, et son coéquipier ghanéen de Chelsea Michaël Essien. Un succès individuel que Didier rêve d’associer à un autre, collectif celui-là, le 11 juillet prochain dans le Soccer City Stadium de Johannesbourg…